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Le bon gaijin | Johnny, Kimiko

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Johnny Paso

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    Un Argentin hypersexuel et passionné de culture physique, il cherche la célébrité au Japon, mais ce géant pourrait aussi bien tout casser ici aussi.

Le bon gaijin | Johnny, Kimiko

lundi 08 mars 2021, 15:20:17

Le bon gaijin
Johnny Paso | Kimiko Rayan


Soyons honnêtes : déjà modeste en Argentine, Johnny avait eu fort à faire pour joindre les deux bouts au Japon ; même dans une ville secondaire comme Seikusu. Pour lui, c'était illico la Toussaint, une malédiction qui enfermait le commun des mortels dans la spirale de la misère, de la dépendance, de la violence et de l'angoisse.
Il avait réussi à trouver un studio pour dormir dans un coin relativement tranquille, mais même lui devait rejoindre les artères gangrenées par l'extorsion et les trafics pour aller au konbini. Il suivait des règles de bon sens : ne pas y aller la nuit, ne pas emporter plus que le nécessaire en espèces et ne surtout, surtout pas dire bonjour ou merci au personnel. L'employé de magasin normal risquait déjà de vous jeter un regard suspicieux, mais ici on n'hésitait pas à s'emporter pour un rien, et un étranger trop gentil était la cible d'arnaques et de moqueries ouvertes. Les Japonais pensaient qu'il ne comprenait pas, mais il comprenait bien.
Cela dit, on pouvait suivre ces règles scrupuleusement et quand même faire face à des ennuis. Ca arrivait régulièrement, et Johnny s'en sortait généralement sans problème. Parfois, le menu problème tournait à la catastrophe.

Ce jour-là, il ne s'était pas levé du bon pied. A peine réveillé, il avait allumé son téléphone pour voir un message lui expliquant que le shooting plutôt bien rémunéré sur lequel il comptait pour payer ses factures ce mois-ci était annulé. C'était son premier gros coup depuis son déménagement et il était dégoûté. Il avait beau être optimiste, ça s'annonçait difficile. Il comptait son cash en faisant le point sur les charges qu'il devrait assurer le mois à venir et ce n'était pas glorieux. Il y arriverait, mais il n'allait pas falloir dériver, et vivre sur les clichés qu'il avait déjà pour les réseaux.
Maintenant vous comprenez pourquoi une erreur de comptage en caisse pouvait le mettre de mauvaise humeur. Habituellement, il restait très patient en cas de soucis, mais, aujourd'hui, ce n'était pas possible. Et quand il nota une différence de près de 40 yens au creux de sa main, la mauvaise foi de la caissière fit vite monter le conflit.

— Je te dis, Musclor en bois, que c'est toi qui te trompes, l'insultait en plus la caissière.

— Mais non ! Recompte et tu verras que j'ai raison !

— Sécurité !

— C'est pas vrai ! On ne va pas jouer à ça, on recompte et c'est tout.

Un petit quinquagénaire japonais antipathique en uniforme et visiblement bien entretenu se joignait à la dispute :

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Ce client dit que je l'escroque !

— Quoi ?! Mais non, je dis juste qu'il y a erreur de comptage !

— Oh ça va ! C'est 37 yens aussi !

— 37 yens ?

— 37 yens.

— Ce n'est que 37 yens, monsieur, pourquoi tout ce raffut ?

— Mais je ne veux pas de raffut ! Je veux mes 37 yens !

— Tu vois ? Ce white monkey est agressif !

— On se calme, monsieur, ou je ne vais pas être agréable très longtemps !

— Tu serais plus agréable si tu recomptais pour vérifier, enfin !

Dans le petit konbini comme à l'extérieur, les badauds étaient nombreux à se demander qui était ce monumental gaijin insupportable qui ne pouvait pas juste laisser 37 yens et s'en aller sans rien dire, comme un bon Japonais. Une poignée avait, bien entendu, appelé la police, exagérant volontiers la situation : c'était un Blanc herculéen qui séquestrait le personnel du petit magasin et menaçait la sécurité de tout casser. Il fallait venir lui régler son affaire, et vite ! On n'avait pas idée d'être aussi déraisonnable !
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Johnny Paso

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Re : Le bon gaijin | Johnny, Kimiko

Réponse 1 dimanche 14 mars 2021, 01:15:18

La scène était surréaliste. Avant longtemps, les clients du magasin comme une partie des passants s'étaient ligués contre lui. Et personne ne s'attardait plus vraiment sur la source du problème, mais plutôt sur la gêne elle-même. Il fallait arrêter de faire des histoires et se serrer la main. Ce n'était pas une manière de vivre. On ne savait pas comment ça se passait chez lui, mais ici on avait des règles de politesse. Johnny, réduit à la Juanitude la plus profonde qu'il ait vécu depuis longtemps, quand on insistait sur ses origines modestes pour le discréditer, refusait de lâcher l'affaire. C'était une question de justice, il était victime d'extorsion. Pour autant, sa résolution s'effritait.
Et lorsque la police débarqua, ce fut le coup de grâce. Des agents commencent à disperser la foule et séparent les partis. Et, voyant la caissière prise à part, Johnny, interdit, ne parvient plus à émettre un son. Lorsqu'une policière l'accoste enfin pour lui demander de la suivre, il reste quelques secondes perdu, tendant une main révoltée vers la caisse encore et faisant passer son regard de "l'agent Rayan" à la caisse. Il aurait voulu résister, réclamer ses foutus 37 yens, mais maintenant que la police s'en mêlait ce n'était plus la peine de discuter. Ils allaient faire selon leur jugement.

— Mais... Je... tenta-t-il de protester, avant de baisser les bras. Bien, je vous suis.

Il soupira. Légèrement voûté, usé et découragé par cette histoire si bête, il suit sans résister. Il savait la police japonaise assez peu habituée aux situations de conflits en général et il ne voulait pas les pousser à devoir apprendre sur le tas en insistant. Il jeta un regard noir sur la caissière qu'ils croisèrent de loin dans les rayons, et elle lui rendit un discret doigt d'honneur. C'était formidable ! Johnny se savait parti avec un sérieux handicap : les étrangers en avaient toujours un, et, si le Japon évoluait, certains préjugés persistaient. Son seul espoir potentiel, finalement, était dans la jeunesse apparente de son interlocutrice, qu'il détailla plus une fois arrêtés au fond du magasin, entre les glaces et les yaourts. Elle devait avoir son âge ; peut-être un peu moins. Ou était-ce plus ? Difficile à dire, les cheveux gris le troublaient. Elle était belle, grande pour une Japonaise, plutôt hors normes dans l'ensemble à vrai dire. Une partie de l'Argentin espérait qu'elle serait capable de contredire ses attentes quant à la situation, mais l'heure était plutôt à la défaite.
Et la défaite serait sûrement plus certaine une fois son passeport donné. Produisant le passeport bleu hispanophone au contenu moitié espagnol, moitié anglais, Johnny révélait que, si on le prenait volontiers pour un Européen, il venait en réalité d'Amérique du Sud, un territoire où misère et criminalité étaient assez répandus. Ca n'aiderait pas son cas de premier abord, même avec un visa en ordre et des documents techniquement irréprochables. Il était véritablement effrayé : cette banale histoire de 37 yens risquait de lui valoir un retour au pays à la fin du visa. Difficile de se le faire renouveler quand on était intermittent ici, alors avec une citation policière...

— C'est une histoire bête. La caissière a oublié de me rendre 37 yens, mais quand je l'ai dit, elle m'a répondu que non, chercha-t-il à expliquer dans son japonais correct avec accent. J'ai insisté, et en cinq minutes c'était devenu n'importe quoi. Je sais que c'est rien, mais j'ai perdu un travail important et je suis...

Il détourna le regard, respira profondément et ravala l'angoisse qui montait. Il refusait de se plaindre et de se faire plaindre. C'était un mec et il allait assumer, même s'il trouvait la situation complètement stupide et s'il devait payer pour ça. Il n'allait pas faire le plaisir aux autres de se donner en spectacle.

— Agent Rayan, je n'ai pas d'excuse. Je veux juste que ça finisse. Je suis fatigué. Je veux rentrer chez moi.
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Re : Le bon gaijin | Johnny, Kimiko

Réponse 2 jeudi 25 mars 2021, 10:24:46

Dans le quartier où il avait grandi, le petit Juan avait fréquenté une police bien différente. Il avait appris à courber l'échine et à déguster, même si l'injustice était dure à avaler. Ici, Johnny adoptait la même attitude, par habitude plus que par réaction à ce qui se passait. Il se déconnecta de la situation et écouta la policière sans laisser les paroles le toucher de quelque façon que ce soit. Quoi qu'il puisse dire ou faire, après tout, les choses n'allaient pas changer, n'est-ce pas ? Il allait falloir répondre de façon appropriée au problème et elle ne faisait que faire son travail en lui expliquant la suite des événements. C'était aimable et professionnel de sa part et, s'il ne se laissait pas affecter, Johnny se fit remarquer qu'elle faisait des efforts pour être la plus probe possible.
Au final, il comprenait que les choses étaient plus ou moins faites et qu'il ferait mieux d'esquiver ce coin du quartier à l'avenir. C'était vraiment emmerdant ! Il ne pouvait s'empêcher, pour le coup, de fulminer, à la fois frustré et abattu par les paroles de l'agent Rayan. Lui qui doutait déjà de sa capacité à poursuivre ses aventures au Japon n'était pas plus rassuré à présent. A cet instant, il se sentait très seul, et un geste de compassion était l'unique chose à pouvoir le tirer un temps soit peu de sa morosité. En posant la main sur son épaule, l'agent Rayan avait fait ce qu'il fallait. Johnny avait tourné la tête vers ce geste si simple mais d'une profonde humanité, et son apathie en avait prit un coup. Elle lui sourit et, avec le peu d'ouverture qu'il s'était autorisé, il se laissa toucher par la bienveillance qu'il lut dans son visage. Elle avait beau porter l'uniforme et avoir l'air d'une boxeuse poids moyen, elle ne manquait absolument pas de charme et de douceur. L'Argentin pinça les lèvres, perturbé par le paradoxe qu'elle créait face à sa perception générale de la police.
Quelque chose en lui lui disait de lui faire confiance. Et comme il se sentait prêt à suivre son instinct, elle sortit un billet pour le rembourser de sa poche. Sidéré, Johnny fixa l'argent entre eux comme une anomalie et passa de l'argent à l'agent Rayan à deux reprises. Ce n'était rien, c'est sûr. Sa réaction avait été disproportionnée, d'ailleurs, c'est certain. Mais le geste en soi était tellement inattendu ! Il n'en avait pas réellement besoin, mais elle était prête à ça pour lui. Ils ne se connaissaient pas. Qu'est-ce qui la poussait à tant d'humanité ?
— Merci, mais gardez-le. Ca ne fera pas de différence. C'est... Vraiment, merci.
Incapable de vraiment mettre des mots sur ses émotions dans son état, il replia la main de la policière autour du billet avec la sienne et lui adressa un sourire ému en retour. La journée avait été très, très lourde. Ravalant le plus gros, Johnny hocha la tête et tendit les deux mains, paumes ouvertes vers le haut et doigts écartes, vers l'agent Rayan.
— Allons-y, je suis prêt.
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Re : Le bon gaijin | Johnny, Kimiko

Réponse 3 samedi 27 mars 2021, 06:43:20

Cette policière éveillait en lui des sentiments contradictoires. L'homme habitué à courber l'échine se sentait rassuré par la présence humaine de l'agent Rayan, instillant de la reconnaissance là où ne résidait normalement que la crainte. L'homme viril, de son côté, trouvait chez elle quelque chose qu'il ne voyait pas chez la plupart des Japonaises, une assurance pleinement assumée semblant venir de longues années d'affirmation dans une culture d'hommes, parsemant de respect son attirance spontanée pour son allure féminine toute en force.
L'agent Rayan prenait en tout cas soin de lui éviter les embarras, et il voulait être à la hauteur de ses attentes. Quittant le konbini après elle, l'air de rien, regardant droit devant lui et évitant de chercher dans la foule des objectifs et des regards inquisiteurs, il suivit jusqu'à la voiture. Il lui était impossible de savoir si quelqu'un le pointait du doigt ou l'accusait du regard, et dans le fond il se sentait mieux ainsi. Le véhicule passant les badauds au pas, un ou deux tournèrent la tête vers l'habitacle, surpris de voir quelqu'un à l'arrière, mais ils passaient assez promptement pour s'éviter des désagréments. Et une fois le pire passé, le reste du trajet pouvait se passer de façon sereine.
Plus léger tout d'un coup, Johnny s'enfonça dans le siège en soupirant. Il était un peu dur et usé, nul doute que cette banquette en avait vu des vertes et des pas mûres, mais malgré cela et la grille séparant l'avant de l'arrière il se sentait en paix et en sécurité, conscient de ne pas être en état d'arrestation et menacé par un flic zélé. Elle lui promettait d'aller vite avec la paperasse, mais il ne lui tenait pas rigueur de faire son travail correctement et au rythme qu'il fallait. Leurs regards se croisèrent comme elle réglait le rétroviseur, et il détourna le sien, mais pas par gêne ou par honte. Il esquissa un sourire en regardant le paysage urbain défiler, sans se soucier d'être observé en silence. Quand elle lui posa une question plus personnelle, il ramena son regard dans le rétroviseur, soutenant le sien plusieurs secondes cette fois, pesant ses mots. Aussi aimable soit-elle avec lui, il n'allait pas expliquer à l'agent Rayan que la manière dont il laissait son sexe diriger sa vie avait rendu sa vie intenable et qu'il avait juste voulu fuir à un endroit où il pensait qu'il serait plus accepté et capable de briller. Il finit par revenir à sa contemplation de la rue en soupirant.
— Je devais quitter l'Argentine. Ca n'allait plus pour moi, là-bas. J'ai cherché des endroits très différents en me disant que ça irait mieux, et puis j'ai regardé où je pourrais trouver du travail.
Contrairement à pas mal d'étrangers venant vivre au Japon, il n'avait aucun intérêt particulier pour le Japon, pas de lubie singulière. Ce n'était pas un weeb, comme on disait. Il avait étudié le cas de pays ailleurs dans le monde, et il avait même failli jeter son dévolu sur Hong Kong avant les émeutes pro-démocratiques et la répression gouvernementale. En somme, il ne venait avec aucune attente spéciale, voyant essentiellement le Japon, et c'est là qu'il était peut-être singulier, où vivre, faire de l'argent et payer ses impôts, sans forcément s'imaginer d'idylle sortie de mangas sentimentaux avec la petite Japonaise stéréotypée. Il voulait juste trouver un endroit où il pourrait être lui-même, en fait. Mais ça, il n'était pas prêt à en parler.
— Ca ne se passe pas si mal qu'on pourrait le croire. C'est juste... Je vais avoir beaucoup de mal à rebondir. Et si je ne rebondis pas, je suis bon pour rentrer au pays. Et ça...
Et ça, il n'en avait pas envie.
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Re : Le bon gaijin | Johnny, Kimiko

Réponse 4 dimanche 20 juin 2021, 00:33:29

Johnny n'était pas fier de lui. Rater son intégration ainsi et finir par s'épandre sur la banquette arrière d'une voiture de police ! Il y avait de quoi dire qu'il avait foiré son coup. Il ne s'était pas assez renseigné sur le pays. Et puis, il avait peur : il avait appris que la police japonaise avait tendance à traiter les prévenus comme des animaux. Il ne l'admettrait pas, mais le pouvoir de Kimiko le faisait frémir et il était extrêmement reconnaissant de son attitude si amicale. Elle se donnait de la peine pour lui remonter le moral, il le voyait bien, et il lui en était vraiment reconnaissant. D'un côté, elle n'avait pas tout à fait le type classique de la Japonaise et elle devait comprendre le sentiment d'être inadapté.
Elle lui souriait à la façon des gens qui avaient surmonté une grande épreuve et se penchaient maintenant sur ceux qui y entraient pour leur tendre la main et leur dire que rien n'était grave. Sur le moment, bien sûr, la formule passait mal, mais Johnny avait conscience du fait qu'elle avait raison : rien n'était fichu. Mince ! Elle était même décidée à lui trouver du travail. Il lui aurait bien demandé si elle connaissait quelqu'un dans la photographie ou la production audiovisuelle, mais il présumait qu'elle pensait davantage à des petits boulots comme il en cumulait tant. Même sa mère lui avait toujours dit de se pointer aux chantiers, qu'avec ses muscles il allait gagner gros et attirer toutes les filles des environs, mais il avait lutté contre les pressions sociales pour se rendre la vie plus difficile, mais plus excitante.
Et puis, il aurait probablement couché avec toutes les filles des environs et fui sous les insultes, se connaissant.
Johnny se montrait plus intéressé par la deuxième proposition, même s'il avait conscience de devoir, probablement, accepter de la laisser passer quelques coups de fil, lorsqu'il n'avait rien, pour qu'il aille travailler en intérimaire, à la semaine, sur des missions physiquement exigeantes.
— Vous êtes trop gentille, madame. Je me sens gêné par tant de générosité, c'est vrai. Mais d'un autre côté...
Il croisa son regard dans le rétroviseur et pinça les lèvres. C'était une policière, elle lui était complètement étrangère, pourtant il lui venait l'idée qu'elle pourrait être son amie ici. Et ses amies avaient toujours fini par le rejeter. Et il craignait d'être rejeté par une policière. Mais, d'un autre côté, il manquait vraiment de contact humain, parfois ; de contact réel.
— D'accord. Mais je vous invite. Ce serait sûrement trop osé de vous demander si vous m'accompagneriez ce soir ?
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Re : Le bon gaijin | Johnny, Kimiko

Réponse 5 dimanche 27 juin 2021, 17:34:26

Visiblement, il y avait trois choses inévitables : la mort, les taxes et le mauvais équipement informatique. Maintenant qu'ils étaient installés dans un petit box isolé, ils n'avaient plus qu'à attendre que l'antique machine se mette en route et que la procédure de déposition, qui serait forcément allongée par les délais de chargement de la même machine, soit terminée. Comme il y avait été invité, Johnny alla se prendre un peu d'eau. Le verre était bien petit et il s'en servit un autre après le premier : à corps large, larges besoins. L'agent Rayan, elle, s'était mise plus à l'aise. Elle n'était vraiment pas comme la plupart des policiers que Johnny avait croisé depuis son arrivée ; enfin, il le pensait, en tout cas, car jusque là il s'était débrouillé pour ne pas se faire remarquer et n'avait pas eu affaire à eux. Il l'observait du coin de l'œil tandis qu'elle attendait après l'ordinateur, et il éprouvait envers elle un mélange de reconnaissance et d'attirance comme elle révélait davantage ses attributs féminins.
Johnny chassa ces pensées en se focalisant sur la déposition, et il vint s'asseoir face à elle. L'angle n'est pas vraiment meilleur, la lourde poitrine reposant sous ses yeux de l'autre côté du bureau. Ses yeux restèrent vrillés dessus pendant qu'elle tapait son SMS, mais heureusement le désir de ne pas tout gâcher, de ne pas perdre cette amitié naissante, les lui fit relever à temps. Et il sourit à la bonne nouvelle, croisant cette fois sans mal son regard.
— Est-ce que le Commandant Windows nous laissera partir à temps, lui ? plaisanta-t-il en accusant l'ordinateur du regard. Pour l'organisation, ça dépend où on va. Je ne suis pas vraiment apprêté pour un endroit sympa. Je n'aimerais pas nous retenir mais... Sinon, on pourrait... Non.
Johnny rougit jusqu'aux oreilles en détournant le regard. Il allait proposer une soirée pyjama devant un truc avec quelques bières achetées en passant, mais il n'osait pas lui proposer de la voir en dehors d'un lieu public. Il se connaissait assez pour savoir comme il lui serait difficile de ne pas lui sauter dessus si ça arrivait. Et puis, ce n'était pas correct.
— Dites-moi ce qui vous arrange. En attendant, comment est-ce que je dois vous appeler une fois l'uniforme retiré ? Rayan tout court ?
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Re : Le bon gaijin | Johnny, Kimiko

Réponse 6 jeudi 08 juillet 2021, 02:58:08

Sauvé par Windaube, Johnny sentit la tension redescendre comme la policière acceptait de cesser son interrogatoire curieux et se vouer au lancement du programme. Le temps que tout ça se fasse, ils étaient passés à autre chose et il apprit finalement son prénom, qu'il répéta en hochant la tête pour signifier qu'il utiliserait donc celui-ci hors du travail.
— Haha ! Oui, appelez-moi Johnny, j'ai l'impression d'avoir quarante ans et trois enfants quand on m'appelle Monsieur Paso, plaisanta-t-il.
Johnny se faisait peut-être des idées, mais il lui semblait qu'une ambiance plus détendue s'installait entre eux depuis qu'ils étaient installés au commissariat. Elle n'avait jamais totalement formelle avec lui, mais le ton glissait doucement vers un rapport plus amical. Elle souriait plus spontanément et était clairement détendue sous son regard, le mouvement de ses longs cheveux blancs attirant de sa part un regard contemplatif. Elle était belle, Kimiko Rayan ; belle et atypique dans son pays. Elle trouvait peut-être en lui plus de points communs que de différences.
— Vous connaissez mon quartier, hasarda-t-il en souriant et en haussant les épaules à sa proposition. Je ne garantis pas de grand luxe, mais je connais une petite échoppe sympa pas loin de chez moi. Je m'y arrête souvent en rentrant le soir. Par contre, les rues ne sont pas toujours sûres.
Il aurait bien rajouté une formule à la con, du genre " mais je vous protégerai, n'ayez crainte ", mais il se ravisa, jugeant la chose à la fois bien trop présomptueuse et probablement sans objet quand on sortait avec une policière. Et puis, le quartier n'était pas si mauvais que ça. Pour un Japonais, c'était un peu la zone, mais pour un Argentin c'était l'ambiance des grands boulevards tranquilles.
Et puis, l'exclamation de Kimiko annonce la fin de la récréation et le début des choses sérieuses. Johnny patienta tandis qu'elle entrait ses informations d'identité. Ainsi redressée devant la machine, son buste ressortait encore davantage, et il y adressa un autre regard un peu trop appuyé avant de redresser les yeux à temps ; ou presque, il n'en était pas sûr. Il n'affecta pas de honte et préféra assumer, au pire des cas. Sa libido ne lui laissait pas de répit, après tout, et il faudrait bien tester le caractère de Kimiko avant qu'ils ne se retrouvent en tenue civile et fraîchement alcoolisés.
— Allons-y ! Je commence par le début de la dispute ou je remets en contexte ? Okay, alors... Je sortais de chez moi pour aller faire une petite course au konbini le plus proche et...
Il fallut un moment pour bien repasser les choses en revue, Kimiko posant des questions complémentaires et Johnny s'arrêtant parfois pour chercher un mot avec elle. Il avait conscience de dicter son cas pour un papier officiel et ne voulait pas que ça ait l'air du torchon d'un gaijin complètement inculte. Il n'était pas inculte et tirait une certaine fierté de sa propre rigueur.
— C'est là que la police est arrivée. L'agent Rayan m'a pris à part et j'ai été conduit au poste peu après pour faire cette déposition. Voilà. C'est bon ?
Il lui adressa un regard empli d'espoir ; pas implorant mais légèrement embué quand même. Pour un locuteur récent, un tel exercice était une épreuve, et il fallait avouer que l'idée d'un verre en bonne compagnie était devenue d'autant plus attrayante à présent.
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Re : Le bon gaijin | Johnny, Kimiko

Réponse 7 samedi 07 août 2021, 12:18:35

Ainsi, la nuit au poste était terminée. Conduit jusqu'à la sortie, Johnny eut le temps de réfléchir à tout ce qui s'était passé et d'en tirer certaines conclusions. Pour s'intégrer, il allait falloir se montrer plus curieux encore. Il est vrai qu'il avait beaucoup fait à l'instinct, copiant les gens autour de lui, mais il allait probablement falloir aller se renseigner sur internet ou même acheter un livre. Ne pas l'avoir fait tout de suite lui semblait idiot à présent, mais il faisait avec ce qu'il savait et croyait être suffisant. On faisait des erreurs pour apprendre.

Une petite voiture japonaise s'était arrêtée devant lui et il avait retrouvé Kimiko en civil, s'installant à ses côtés. Si elle n'avait pas été si singulière, il aurait peut-être eu du mal à la reconnaître dans ces conditions. Mais non, il l'aurait distinguée entre mille.
— Pas de problème, sourit-il. Je n'ai pas vu le temps passer.
Effectivement, elle habitait tout près. Passé le moment de silence un peu gênant qui arrive toujours entre deux inconnus voyageant en voiture, ils avaient pu commenter ce qu'ils croisaient pour se détendre un peu, le temps d'arriver à l'étape suivante : la découverte du logis de la policière. Johnny accepta l'invitation de bon cœur, même s'il n'était pas certain que ce fut la meilleure idée. Il se connaissait et être en contact avec la vie privée de Kimiko ne l'aiderait pas à se défaire de son intérêt pour elle. Mais, s'il refusait, pour quel genre de mec passerait-il ?
Il ignora poliment le désordre, sachant comme un célibataire très occupé pouvait être pris au dépourvu et assailli par la lassitude.
— Vous n'avez pas vu ma colocation au pays, plaisanta-t-il pour la rassurer.
Il n'avait jamais été en colocation, mais l'idée amenait immédiatement des images de désordre et de dynamiques contre-productives entre colocataires finissant toujours par se déchirer autour du linge sale et des factures. Il n'avait pas besoin d'en dire plus, du coup. Il s'installa sur le canapé récemment déblayé à son invitation et la laissa aller prendre sa douche.
Seul dans le séjour, Johnny se retrouva aussi seul avec ses pensées. Être ici, comme attendu, ne l'aidait pas à ne pas songer à Kimiko, nue sous sa douche à cet instant. Il se rappelait le coup d'œil à sa poitrine au poste, le raclement de gorge qui lui avait fait comprendre qu'elle ne mangerait pas de ce pain-là... Ah ! Pourquoi se faisait-il du mal ? Elle essayait d'être gentille et serviable avec lui et il ne faisait qu'imaginer sa silhouette dénudée ruisselant d'eau chaude, et son corps pressé contre le sien dans une étreinte sauvage.
La suite n'allait pas l'aider non plus, après qu'elle l'ait appelé pour lui ramener des habits.
— Je m'en occupe !
Il allait falloir qu'il aille dans sa chambre, maintenant. Bien, bien...
Johnny secoua la tête pour chasser ses pensées intrusives et souffla un coup pour se calmer. Il jeta un œil à son pantalon et grinça des dents en voyant une bosse équivoque. Allez ! Ce n'était qu'une demie-molle, et encore ! On était loin du compte. Ca retomberait tout seul.
Il pénétra dans la chambre à coucher et constata que le désordre du séjour n'était qu'un avant-goût de celui-ci. Mince ! Il ne jugeait personne, mais c'était vraiment le bordel ! Et c'était un problème, parce qu'il allait fouiller là-dedans dans son état, au risque de trouver sa nuisette sexy ou un jouet très personnel. Il espérait plutôt tomber sur une vieille gaine et un manuel de police au pied du chevet.
C'était peine perdue.
Kimiko lui avait demandé de prendre ce qu'il trouvait, mais Johnny n'était pas dénué d'un certain sens du style et il ne tenait pas à lui faire mettre n'importe quoi. Enfin, il allait falloir qu'il fasse avec ce qu'il allait trouver au plus vite, parce qu'elle allait vraiment croire qu'il était en train de fouiller, sinon. Il se mit au travail et commença par les habits pliés. Tiens ! Il y avait là un joli jean pas froissé du tout. Il le passa au bras et examina le reste, sans trouver rien de portable sinon un haut de pyjama. Il fouilla donc le reste et déterra ce qui semblait être un caraco rouge qui devait être du plus bel effet avec ce long volant baillant sous sa poitrine.
Arrête de penser à ça !
Que fallait-il d'autre ? Chaussettes ? Ce serait selon son choix de chaussures. Des sous-vêtements ! Oui, des sous-vêtements...
En fouillant un peu, il tomba sur un ensemble, ou du moins cela avait-il l'air d'être un ensemble. Assez simple, il se composait d'un soutien-gorge et d'un petit string en coton et dentelle. Le contraste entre les énormes bonnets et la taille de ceinture de la policière aidèrent à ne pas se focaliser sur le plus ambigu. On aurait pu faire pire, n'est-ce pas ?
Pourtant, il n'était pas au bout de sa peine.
Portant les habits jusqu'à la porte de la salle de bains, Johnny toqua deux fois.
— Voilà !
La poignée tourna, la porte s'ouvrit. Kimiko apparut dans l'embrasure, le corps couvert par sa serviette — Dieu merci !—.
— J'ai pris ce que j'ai vu. Vous pourrez toujours chang-ééééé...
Il s'étrangla. Il était bien assez grand pour jeter un œil à l'intérieur et il ne manqua donc pas de découvrir le miroir et la vue qu'il lui offrait. Kimiko n'était pas couverte derrière, jugeant probablement la chose inutile, et il avait une vue imprenable sur ses courbes jusqu'à pouvoir estimer l'écart entre ses cuisses fuselées.
Le choc passa vite, suivi par l'excitation, brutale, envahissante. Familier de la sensation, il la chassa du tableau avec un rire.
— Désolé ! Parfois, je déraille. J'ai encore des progrès à faire en japonais. Tenez !
Il gloussa, sourit, ferma les yeux en affectant une courbette et en lui passant ses habits. Bref : il en faisait beaucoup trop. A peine les habits avaient-ils quitté son bras qu'il participait d'ailleurs à refermer la porte, se réfugiant sur le canapé à nouveau.
— Oh ¡Diós mio! souffla-t-il en se prenant la tête dans les mains.
Adieu la demie-molle d'ores et déjà vaincue, bonjour la mégagaule protubérante absolument impossible à dissimuler. En baissant la tête, il voyait déjà son membre durci tendre son boxer et pousser le pantalon à ses limites, menaçant de pointer le bout de son nez sous la ceinture. Ah non ! Il avait fait ce qu'il pouvait pour la convaincre qu'il était juste un étranger un peu perdu mais avec un bon fond. Si elle le voyait avec une trique pareille au milieu de chez elle, qu'est-ce qu'elle allait penser ? Sa foutue queue gâchait toujours tout !
Il devait se lever, souffler, penser à autre chose. Et vite ! Elle sortirait d'une seconde à l'autre.
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Johnny Paso

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    Un Argentin hypersexuel et passionné de culture physique, il cherche la célébrité au Japon, mais ce géant pourrait aussi bien tout casser ici aussi.

Re : Le bon gaijin | Johnny, Kimiko

Réponse 8 mardi 31 août 2021, 03:59:31

Il est difficile d'imaginer une manière par laquelle les choses se seraient encore plus mal passées. Inévitablement, Kimiko avait quitté la salle de bains en précipitation pour voir ce qui n'allait pas. Forcément, elle avait vu la bosse que Johnny préférait garder secrète, cette putain de bosse qui se manifestait sans prévenir et effrayait parfois les plus téméraires. Et dans sa retraite, bien sûr, elle s'était fait mal et avait étalé à sa vue tout ce qu'elle ne voulait pas qu'il voie, et tout ce que lui aurait préféré ne pas voir. Car sa collection de sex toys faisait de Kimiko une femme active, une femme aimant le sexe par-dessus le marché. Elle faisait d'elle une partenaire plus évidente aux yeux de Johnny, qui se perdait dans les pulsions puissantes et irrépressibles de son hypersexualité maladive.
Les femmes nymphomanes avaient du mal à le vivre, bien sûr, mais elles l'avaient bonne. Elles, on les traitait au pire de salopes. Un homme nymphomane devenait presque immédiatement un prédateur sexuel, un putain de violeur. A sa connaissance, Johnny n'avait jamais forcé personne, il avait eu la chance d'être suffisamment attirant aux yeux de ses amies et conquêtes pour que ses élans soient au mieux appréciés, au pire consentis. Mais Kimiko n'était pas son amie, et elle avait fui à la vue de son mandrin. Il aurait dû oublier tout ça et passer à autre chose, travailler à rattraper le coup, mais le pouvait-il seulement ?
La queue toujours raide, le jean martyrisé, la tête en carafe, dominé par des pensées orgiaques, Johnny ramassa les sex toys, le vase et les fausses fleurs et les disposa sur l'étagère branlante sans un mot, et sans un mot il observa la collection de plus près et se mordit la lèvre en maudissant les pensées qu'elle lui inspirait. Il devait au moins être assez fort pour aller s'excuser et prendre congé, non ?
C'était évidemment une mauvaise idée. Comme il poussait la porte de la chambre après avoir toqué, il en avait parfaitement conscience. Ses pulsions le poussaient à aller la voir dans l'espoir de provoquer ce qu'elles le poussaient à faire. Qui dupait-il ? Il avait envie de la baiser, maintenant. Et s'il pensait avoir la force morale d'ignorer ses courbes à tomber pour repartir et rentrer chez lui à pieds, il se faisait de sacrées idées. Il ne pouvait s'empêcher de s'y accrocher, l'espoir faisait vivre.
— Je suis désolé, Kimiko, commença-t-il ainsi. Je vais partir.
Est-ce qu'il avait envie de partir ? Non. Il la voyait à nouveau et son cerveau était inondé de visions diverses à nouveau, tantôt des souvenirs de leurs interactions au poste et à la porte de la salle de bains, tantôt le souvenir de la collection de jouets, tantôt des inventions de son esprit qui excitaient son imaginaire comme ses hormones et n'aidaient pas à faire redescendre sa verge et ses envies. Et comme il était attiré par elle, il ne put s'empêcher d'entrer et d'approcher.
— Tu es vraiment très belle et oui, tu m'attires terriblement. Désolé que ça se soit passé comme ça.
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