Une mise au point en profondeur [PV Kaito Nakajima]

Je pianote longuement sur l'ordinateur portable de la salle du conseil, me frottant un moment les yeux sous mes lunettes d'ordinateur; il y a décidément énormément de dossiers à traiter dans cet établissement et je ne m'attendais clairement pas à une telle charge de travail, avec mon élection.
En tant que présidente du conseil des élèves, je m'attends bien évidemment à faire pas mal de choses, mais je me suis vraiment retrouvé avec énormément de tâches à accomplir et même les explications des professeurs ne me faisait pas m'attendre à autant. Ou alors c'est cette école qui est malfamée et j'ai plus à faire que n'importe où ailleurs? Difficile à dire, mais qu'importe, ça ne m'empêchera pas de continuer à ce poste.

Je roule un peu des yeux, devant le rendez-vous qui m'attend, minutieusement noté dans mon planning: une altercation entre deux élèves et je dois rencontrer le dénommé Kaïto, avant de voir l'autre parti, pour savoir quelle décision prendre au sujet de leurs sanctions.
Là encore, ça m'étonne d'avoir à régler ce genre de problèmes, m'attendant à ce que ce soit géré par les professeurs ou surveillants, mais non, c'est le conseil des élèves qui doit gérer ça. Les autres membres du conseil sont occupés ailleurs et c'est moi qui doit m'occuper de ça, donc je tache de préparer au mieux cet entretien.

Je lève les yeux vers la pendule accrochée au-dessus de la porte d'entrée de la salle; cet élève ne devrait pas tarder à arriver...

Kaito ouvre son casier pour déposer ses notes du cours qui vient de terminer. Immédiatement il remarque la petite enveloppe blanche qui a été glissée par l'interstice de la porte métallique prévu à cet effet. Le cachet de l'association du lycée lui met la puce à l'oreille. Depuis l'incident en classe avec Enothis et Kyoko, il s'attend à devoir fournir des explications sur ce qui s'est passé. L'affaire à fait grand bruit, Kyoko étant connue sur tout le campus. L'étudiant soupire, il aurait dû rester dans son coin et ne pas se mêler de cette histoire.

L'association du lycée est un organisme respecté dont les membres sont élus par l'ensemble des étudiants. Bien qu'il soit à l'université, sur le même campus que le lycée, Kaito sait que ce bureau a un champ d'investigations étendu pour régler le problèmes de tous les étudiants. Bon, après tout, il est normal qu'ils veuillent savoir ce qui s'est vraiment passé.

C'est la fin des cours pour Kaito qui récupère son sac. Il ira directement du bureau de l'association à son domicile. Son sac renferme des trésors achetés le matin même dans une boutique pour adultes, de précieux magazines hentai qu'il a hâte de lire. Etant à l'université, il ne porte pas d'uniforme d'étudiant et comme toujours, il traine son jean délavé et son sweat à capuche. Le sac à l'épaule, il se dirige vers la parcelle du lycée et rejoint le bureau des élèves. Devant, affiché au mur, l'organigramme présente la structure. Tiens, c'est vrai qu'il y a eu des élections récemment et il y a de nouveaux visages.

OOOohh! Mais c'est que la présidente est sacrément mignonne. Dans la tête de Kaito se met aussitôt en place un scénario digne des magazines qu'il trimballe. Stop! Arrête Kaito, sois sérieux! Il frappe à la porte et entre.

Elle est seule dans la pièce, bien plus jolie que sur la photo à l'extérieur. C'est un tout petit format mais elle draine une énergie palpable qui anime tout son être.

"Bonjour, je suis Nakajima Kaito, je suis convoqué par l'association. Je suis ravi de faire ta connaissance et te félicite pour ton élection comme présidente."

Le jeune homme pose son sac sur une table, l'ouvre pour en sortir sa carte d'étudiant qu'il tend à la jolie fille. il ne prête pas attention au fait que son sac s'affaisse et libère partiellement un magazine dont le titre est "Anal girls in heat" avec une couverture très explicite.

Finalement, l'étudiant arrive et je tique de suite sur son apparence: très clairement il vient de l'université, avec sa tenue débraillée, détonnant avec mon uniforme de lycéenne.
Je penche la tête sur le coté, dévisageant d'avantage l'étudiant, qui est plutôt mignon et enjoué, avec une personnalité semblant assez calme. Avant même de commencer l'entretien, je me demande déjà si c'est vraiment lui qui a été impliqué dans cette altercation...

- Bonjour et asseyez-vous, il y a quelque chose dont nous devons discuter.
Et... merci, il n'y a pas de quoi; il n'y avait pas non plus beaucoup de concurrence en face et j'imagine que ce rôle ne fait pas forcément envie à tout le monde... enfin bref...

On m'avait appris à rester modeste face aux compliments, même si ça rester clairement quelque chose qui me fait plaisir.
Je relis le rapport sommaire que l'on m'a envoyé, avant de revenir à l'étudiant:

- Donc... il y a quatre jours de cela, vous avez été impliqué dans une dispute violente avec un autre élève et vous allez tous deux être convoqués pour un conseil de discipline. Pour ma part, je dois recueillir vos deux témoignages et ensuite les transférer au conseil de discipline.
Eh bien... expliquez-moi donc ce qu'il s'est passé à cet instant précis, pourquoi vous vous êtes disputé avec cette personne?

Ca, c'est une entrée en matière directe. Ca à le mérite d'être clair et concis, bien que Kaito ne soit pas d'accord avec cette version des faits. D'autre part, d'un point de vue protocolaire, il est plus âgé et qualifié que la présidente donc il peut la tutoyer. Elle choisit de le vouvoyer, parfaite dans son rôle mais il préférerait une entente plus cordiale.

"Tu peux me tutoyer et m'appeler Kaito tu sais, je considère l'égalité entre les personnes comme un droit universel donc ne te sens pas obligée de me vouvoyer parce que tu es présidente, je ne m'offusquerai pas."

Assis sur une chaise mise à sa disposition, il prend le temps de faire une pause pour préparer la suite. Il en profite pour bien l'observer et se dit que ce joli brin de fille doit alimenter bien des conversations de mecs dans les couloirs du lycée. Elle ressemble à une petite poupée vraiment bien faite avec un air trop sérieux affiché sur son minois délicat.

"Alors non. Non non, ça ne s'est pas passé comme ça. Deux élèves, Enothis et Kyoko se sont querellées et Enothis m'a sollicité pour la défendre. Elle a fait l'objet d'une campagne de dénigrement de la part de Kyoko et c'était tout bonnement injuste et insupportable. D'autant plus que Kyoko a sapé la réputation d'Enothis par pure jalousie."

Ce n'était que vérité, bien qu'il ne se risquerait pas à raconter en détails la suite des évènements.

"En tant qu'aîné, j'ai sermonné Kyoko. La faute lui incombe."

Un petit courant d'air franchit l'encadrement de la fenêtre et fit virevolter les mèches châtains de la jeune fille. En fait, elle était craquante.

Je hausse un sourcil devant l'affirmation de monsieur Nakajima, avant de réfléchir un moment... et de finalement hausser les épaules:

- Très bien, on peut partir sur ça si tu veux. Et je comprends tout-à-fait; l'égalité universelle devrait être une obligation dans notre société.

Même si je devais rester impartiale dans ce genre de cas, j'adresse quand même un bref sourire à l'élève, avec un signe de tête, soulagé de voir que je ne suis pas tombé sur une brute sans cervelle qui serait en train de jurer toutes les deux secondes.
Mine de rien, même si mon regard hameçonne celui de Kaito, mes doigts pianotent frénétiquement et précisément sur le clavier du portable, notant méticuleuse ses propos, pour en faire un rapport détaillé. Je me suis entraîné des jours durant à bien utiliser un ordinateur chez moi, à écrire texte sur texte et écrire à l'aveugle ne me dérange aucunement à force.

- Du harcèlement scolaire hein? C'est... répugnant et révoltant si c'est vraiment ce qu'il s'est passé... Je vais devoir convoquer mademoiselle Enothis dans cette affaire et entendre ce qu'elle a à dire et rapidement, parce qu'il est hors de question que ce genre d'affaire traîne trop en longueur.
Donc... ensuite, je dois savoir ce que...

Un courant d'air parcourt la pièce et je hausse alors un sourcil devant un mouvement de papier dans le sac ouvert de l'étudiant... et je rougies fortement, en voyant et lisant la couverture du magazine:

- Je... Hum... Votre... Votre sac... Il est ouvert en pleine sur... votre... "lecture"...

Je tourne la tête pour essayer de ne plus penser à ce que j'ai vu... lorsque je sursaute en voyant que j'ai recopié mot pour mot ce que j'ai pu lire sur la couverture du magazine dans mon rapport!
Mais... mais... Quelle gourdasse je fais!?!

Un léger sourire s’affiche sur le visage de la présidente rendant son sérieux complètement caduc au profit d’une mine adorable. La demoiselle cache bien ses atouts mais cette mimique spontanée prouve qu’elle peut être beaucoup plus commode que ce qu’elle parait. Et en plus ce petit courant d’air vient aider Kaito à en avoir une toute autre vision. Tiens … pourquoi rougit-elle soudainement ?

L’étudiant suit le regard de la jeune femme en même temps qu’il l’écoute et découvre avec horreur l’objet de son étonnement. Quel idiot ! Il s’était déjà juré de ne jamais passer à sa boutique hentai pour y faire des achats avant d’aller en cours. Tout ça pour éviter le genre de problème auquel il était maintenant confronté. Bon sang Kaito, dans quelle situation tu t’es encore mis ?

Et puis, il n’y a aucune équivoque. La partie apparente de la couverture montre bien le thème du magazine en plus du titre en grosses lettres d’imprimerie. La présidente a bien compris de quoi il s’agit. Que répondre sans passer pour un crétin ?

Kaito tente de calmer les battements de son cœur qui palpite en un sprint effréné. Il sourit discrètement, offrant un air complice bien qu’il soit en complète panique et se cale contre le dossier de sa chaise.

"Euh, et bien, c’est purement personnel." Oui évidemment, ce n’est pas un sujet d’étude en biologie.

"Je développe un intérêt pour certaines pratiques et j’ai oublié d’enlever ces magazines de mon sac avant de venir au campus, j’en suis désolé."

C’est atroce. Il s’entend parler d’une voix plate et ce qu’il raconte est complètement stupide. Comment être crédible quand l’image qu’ils voient est une fille sodomisée par un homme au sexe gigantesque. Bon … c’est fait Kaito, bravo ! Comment sortir de là ? Peut-être qu’en la jouant pas stressé, ça pourrait passer.

"Je suis franchement navré d’avoir à t’imposer ce spectacle, ce n’est pas dans mes habitudes, je réserve vraiment ces trucs-là au domaine privé pour mon propre plaisir."

S’apercevant que la surprise l’avait cloué sur place, Kaito se lève pour ramener son sac sur ses genoux. Ce faisant, maladroitement, il termine de vider le contenu, répandant sur la table bien plus que ce qu’il paraissait. Tout était exposé, anal, gros seins, bukkake. La honte !

"Euhhhh … tu veux lire quelque chose tant qu’on y est ?"

Ni’importe quoi ! Pourquoi sortir une connerie pareille ! Qu’est-ce qui lui prend ?

Clairement, je ne sais pas qui est le plus gêné entre Kaito et moi, mais j'ai l'impression que l'on pourrait lancer un concours de rougissements!
Alors que je suis occupée à effacer le texte compromettant et que je termine le rapport, l'étudiant ne s'arrête cependant pas dans son "carnage", s'emberlificotant clairement dans ses propos.

Je rougie de plus belle, déglutissant:

- Je... Oui, je me doute bien... Ca m'étonnerait que les sciences de la vie et la biologie aient recours à ce genre de... "documentation"...
Que... Je... Je n'avais pas besoin de ce genre de détails, merci!

Je plonge la tête vers mon écran, manquant de m'encastrer dedans, pour camoufler mes joues rouge cramoisi, récupérant et réajustant mes lunettes d'ordinateur sur mon nez, pour essayer de clairement me concentrer sur autre chose:

- Donc... Nous parlions de cette dispute et de... quoi?

Je bloque et relève la tête de l'écran, mon regard hameçonnant bien vite les diverses couvertures, toute rouge de honte, avant de secouer la tête:

- Je... Bien sûr que non, je ne lirais jamais ce genre de choses en dehors du cadre privé! Enfin... je veux dire... C'est pas que ça ne fait pas envie, mais ce n'est pas le moment et... argh oubliez toute cette phrase tout de suite!

J'agite brusquement les mains, comme si j'espérai faire disparaitre toute cette conversation d'un battement de bras.

Tout porte à croire que malgré l'objet de la convocation de Kaito, les deux jeunes gens soient sur la même longueur d'onde au moins sur un sujet. Kaito s'attendait à subir une remontrance salée mais au final, à part un petit commentaire, l'incident ne prend pas l'ampleur attendue. Bien au contraire, tout comme lui, la présidente se perd dans des explications tordues et même un peu surprenantes.

Comment? Elle aussi dans un cadre privé s'adonnerait à ce genre de lecture? C'est sortit si naturellement que Kaito la considère tout de suite d'un autre œil. En plus, elle tente de se justifier, preuve que derrière son apparente innocence se cache quelqu'un de bien différent. Pas envie, pas le moment, elle en a trop dit et se trouve finalement dans la même situation que l'étudiant qu'elle reçoit.  Ils sont tout les deux tellement gênés qu'au final Kaito attrape un fou-rire. Il se tient les côtes et gagne en plus un point de côté. Quand il se calme, il en a les larmes aux yeux.

"Excuse moi, je crois que je nous ai mis dans une situation comique."

Il hoquète encore un peu de rire. Ca l'a détendu, il sait qu'il ne risque pas grand-chose.

"Donc toi aussi, tu t'intéresses à ces choses là. Considérons donc qu'il n'y a rien de grave et que nous savons de quoi nous parlons. Tu as déjà essayé le sexe anal?"

Il désigne les couvertures des magazines.

"Moi pas encore mais j'espère bien, il parait que c'est une sensation folle."

Il se rassoit sur sa chaise.

"Est-ce que tu as besoin de savoir autre chose concernant notre première affaire ou souhaites-tu qu'on aborde d'autres sujets?"

Je ne sais pas du tout ce que peut penser ce type de tout ce que je laisse échapper ou dire de ma bouche à l'instant, alors que j'ai tant envie de m'arracher la langue à coups de dents, pour arrêter de dire autant d'âneries!

Je reste toute rouge, alors qu'il éclate de rire, avant de relativiser la situation et je me retrouve à relever la tête de derrière mon écran, pour le contem... pour l'observer un moment...
Je croyais qu'il allait se moquer de moi, me faire de suite du chantage... mais non, il poursuit la conservation comme si de rien n'était... avant de soudainement questionner mes goûts sexuels!?!

Je bafouille, en me tortillant sur ma chaise:

- Je... Hum... Eh bien je l'ai... déjà fait... quatre fois...

Argh! Pourquoi je me sens autant obligée d'être aussi honnête dans cette situation?!?

J'essaie de trouver une échappatoire dans le but principal de notre réunion, mais en vrai...

- Je... À vrai dire plus vraiment... J'avais programmé une réunion plus longue, parce que... je m'attendais à devoir d'avantage vous interroger, que vous ne disiez pas de suite votre version et que l'on perde du temps à tourner autour de la vérité...

Jetant timidement et rapidement des coups d'œil aux quelques magazines sur la table, je tâche d'avantage d'observer Kaito... même si contempler plus encore son visage n'aide pas à me calmer et à m'empêcher de rougir:

- Et... vous... Enfin tu voudrais parler de quoi?

"Et bien je ne suis pas pressé de rentrer chez moi maintenant qu'on se connait un peu mieux. Je peux t'appeler Hiyori? Ton prénom est affiché sur le tableau de présentation à l'extérieur."

Quatre fois quoi? Avoir été quatre fois avec un garçon et découvrir ce qu'est le sexe ou alors quatre fois avoir essayé la sodomie? Dans les deux cas, il n'était pas en état de faire état de son expérience. Lui aussi n'avait été que quatre fois avec une fille mais il aurait du mal à l'avouer. En revanche, il ne comptait plus le nombre de films pornos téléchargés ou le nombre de hentai achetés. Dans ce domaine, il se considérait comme un spécialiste.
D'ailleurs, sur le forum de passionnés de hentai sur lequel il était inscrit, il faisait figure de référence.

"Je ne sais pas, tu pourrais me raconter ces quatre premières fois ? Ca t'a plu? Tu aurais voulu essayer des trucs?"

C'était marrant de parler de sexe comme on pourrait parler de pluie et de beau temps. Surtout avec une fille aussi mignonne qu'Hiyori. Si elle se lâchait un peu, Kaito pourrait orienter la conversation sur des choses beaucoup plus chaudes voire quelque chose de plus intéressant.

Hiyori représentait parfaitement son rôle de présidente en apparence. L'étudiant était curieux de savoir jusqu'où elle voudrait se livrer.

Je penche la tête sur le coté, suite au soudain silence de Kaito, avant de légèrement gonfler les joues en rougissant:

- Espèce de... pervers... Tu me fais me livrer sur mes expériences intimes et tu ne me parles pas des tiennes en retour? C'est terriblement vicieux de ta part... Kaito...

Vexée sur l'instant et aussi curieuse d'en entendre d'avantage sur Kaito je réajuste une mèche de cheveux de devant mes yeux, avant de grommeler légèrement:

- Oui, si tu veux tu peux m'appeler comme ça... on a déjà laissé tomber le vouvoiement après tout et nous sommes proches d'avoir le même âge, donc j'imagine que le concept d'ainé est un peu... limité.

Je rougie et me tortille de plus belle sur ma chaise, ayant quelques pensées sulfureuses envahissant mon esprit de manière insidieuse:

- Eh bien... ce... c'est... c'est un mélange de... douleur au début... mais après d'intense plaisir parcourant le corps des pieds à la tête...
Mais... non, je vais m'arrêter là, parce que... ce n'est pas du jeu du tout! Tu ne m'as rien dit du tout sur tes propres expériences et tu me manipules pour me faire tout dire sur moi et ma vie sexuelle... Alors maintenant, c'est à ton tour. Pourquoi tu te promènes avec ce genre de magazines sur toi à l'école? Tu ne peux pas les... "utiliser" chez toi?

Et oui, c'est donnant donnant. Elle se livre un peu mais en demande autant. C'est normal. Kaito aurait fait pareil. Elle a l'air d'avoir vraiment un petit caractère bien dessiné. Rhhhha, et ces petites mèches rebelles, elle est craquante!

"Ma première fois a été bizarre, je n'ai pas vraiment compris comment les filles fonctionnaient et c'est surtout elle qui s'est occupée de moi. Au final j'étais super stressé et je suis allé partout sauf là où il fallait. Elle m'a engueulé et j'avais honte. Du coup la deuxième fois, je me suis renseigné avant et je n'ai pas été trop nul. Après ça est allé."

En vérité, les trois premières fois avaient été catastrophiques, seule la dernière avait été potable et instructive. Maintenant, il était vrai qu'il avait épluché les bouquins pour comprendre comment fonctionne une femme. Il ne restait que la mise en application.

"Tu sais que tu es super mignonne mais alors en plus quand tu rougis et que tu gigotes comme ça, c'est adorable."

Il rit franchement. Il était bien.

"Après tu m'appelles pervers et vicieux mais tu n'as pas hésité à te livrer. Je pense que toi aussi tu es perverse et vicieuse. Et même plus que moi non ?"

J'écoute silencieusement Kaito, qui me fait part assez aisément de ses expériences intimes, chose qui m'étonne. Apparemment, les hommes sont très enclins à se vanter de leurs rapports sexuels auprès de leurs camarades, mais concernant leurs mauvaises expériences...

Je grattouille distraitement ma joue:

- Je vois... Eh bien... merci de t'être livré ainsi... et ne t'inquiètes pas, je ne vais pas juger, parce que je sais bien que c'est compliqué les premières fois et que l'expérience n'est pas forcément acquise dès le deuxième essai.
C'est pour ça que tu prends ces livres?

Machinalement, je saisis le premier livre qui me passe sous la main et je vois au dos du magazine l'image d'une femme le visage recouvert de sperme, me faisant fortement rougir et reposer bien vite l'objet. Je bafouille et me tortille d'avantage encore:

- Oh... Je... Merci... c'est très gentil... surtout venant de la part d'un homme... si charmant...

Pourquoi... Pourquoi faut-il qu'il me complimente, ce qui est un de mes gros points faibles, tellement j'y suis sensible...

- Je... Eh bien... J'imagine que... oui... Je travaille beaucoup à gauche à droite et... mon entourage est si libre sur le sujet du... sexe... que j'ai appris à l'être tout autant et à varier les expériences... et les relations...
On peut dire que... c'est le meilleur moyen de me détendre et me changer les idées...

Kaito désigne l'image qui vient de faire rougir Hiyori.

"Ma première fois s'est terminée comme ça en fait. Je n'ai pas pu me retenir. Pourquoi rougis-tu devant? Ca t'inspire?"

La conversation était irréelle. Les deux jeunes gens parlaient de choses qui étaient interdites dans l'enceinte du campus. Hiyori s'ouvrait de plus en plus. C'était surprenant de découvrir qu'elle pouvait être aussi libre dans son milieu familial. Chez Kaito au contraire, l'ambiance était bien plus traditionnelle et coincée. Bon maintenant, il fallait bien répondre à sa question.

"Non en fait je prends ces livres parce que ce qu'il y a dedans représente mes fantasmes les plus vifs. ne me demande pas pourquoi ça m'attire, je ne sais pas, peut être pour braver les tabous et les interdits. Je veux tout essayer."

Il tournait les pages au fur et à mesure qu'il parlait s'arrêtant sur des positions, des actes crus, des situations particulières.

"Et puis je fantasme beaucoup sur ..." Il faillit dire "sur toi "... sur les scènes de la vie de tous les jours qui dérapent sur le sexe, dans le métro, sur le campus ... n'importe où. Pas toi ?"

Je grimace, avant de me décider à continuer sur ma lancée: j'en ai déjà trop dit, alors plus ou moins ne changera pas grand chose:

- Disons que c'est une image assez... "perverse"... C'est ça que l'on appelle... un bukkake?

Je n'ai jamais connu que des éjaculations internes, dans un de mes orifices intimes ou dans ma bouche, alors ce qui semble être une éjaculation sur moi... c'est étrange d'imaginer ça... et ça fait naître une bouffée de chaleur en moi qui me fait doucement trembler, avant que je ne secoue la tête pour me remettre les idées en place.

- Braver les interdits... Je ne sais pas trop quoi en penser sur l'instant... mais je comprends cette envie de... vouloir tout essayer et découvrir...

Je tourne la tête à gauche à droite, mon regard se posant sur le bureau derrière moi, baissant ensuite le yeux sur ma chaise, celle de Kaito, essayant d'imaginer des moments où je ferai l'amour... me faisant rougir fortement:

- Ah... Je... Je n'y ai jamais vraiment pensé, vu que j'ai pour habitude de tout faire chez moi... mais maintenant que tu as soufflé cette idée à mon esprit... je n'ai plus que ça en tête...
Et... tu n'as jamais proposé ça à tes conquêtes et tu te contentes juste d'imaginer et de t'inspirer de livres?