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Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

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Enothis/Emaneth

Humain(e)

Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

mardi 05 janvier 2021, 16:17:30

Seïkusu sous la neige était de ces spectacles que l’on ne peut qu’apprécier. Alors certes, il fait froid, on finit généralement trempé jusqu’à la moëlle, et on ne peut se déplacer aussi facilement que d’habitudes, mais dans le fond, cela passe en arrière-plan face à la beauté du spectacle. Encore plus pour Enothis. La jeune femme ayant passée sa vie dans le désert, son premier contact avec les océans nivéens se faisait ici, et on ne pouvait pas dire qu’elle n’était pas émerveillée. Les premiers jours, elle avait manquée se geler les mains à force de jouer avec, les yeux pleins d’étoiles à mesure qu’elle façonnait le trésor gelé avec amusement. Puis elle avait apprise à se contenir un peu plus, à faire un peu main basse sur son âme d’enfant pour simplement contempler cette chute de petits diamants avec une simple mais honnête fascination. La découverte du vent froid sur ses joues, de la boisson chaude à la main, et des lourds flocons qui s’échappent des ténèbres pour glisser devant ses yeux alors qu’elle est accoudée à la rambarde devant sa fenêtre. Comme si elle était sortie de son monde pour en découvrir un nouveau, plus féerique, plus magique, peut-être quelque chose même qui se rapproche du domaine naturel d’Emaneth, même si la Djinn ne semble guère vouloir répondre à cette interrogation de la jeune égyptienne. En tout cas, elle y découvrait là une forme d’apaisement qu’elle n’avait pas connue depuis longtemps, et avec celle-ci, quelque chose d’autre fit mine de tirailler un peu son coeur, de la rappeler à quelque-chose qu’elle n’avait plus l’habitude de respecter : sa Foi.

Enothis était croyante. Ce n’était pas un secret, et même si l’attitude de sa secte, et tout particulièrement de l’erreur de la nature qui en sert de chef, n’avait guère eut l’occasion de la réconforter dans ses religieuses intentions, elle conservait en son coeur ces espérances quant à l’existence de forces supérieures. La Djinn qu’elle abritait était en soi une belle preuve de ce genre de choses, et même si la belle étrangère à la peau de bronze pouvait différencier la nature ésotérique de sa compagne de vie d’une réelle source de divinité, elle conservait toutefois son égard pour les travaux de ceux qui, Très-Haut, oeuvraient pour l’équilibre et le bien-fondé de ce monde et des prochains. C’est pour cela qu’elle ressentait que sa Foi était malmenée depuis qu’elle était arrivée au Japon, alors même que l’animisme, le shintoïsme, ou le bouddhisme possédaient des formes de croyances pouvant se rapprocher de ses propres valeurs. Alors quand l’époque des visites aux temples était arrivée, elle avait voulut essayer de se rendre dans un de ces lieux sur-peuplé, avant de rapidement déchanter. Le chaos environnant, les milliers de visiteurs journaliers, les petites démonstrations de foi un peu gadget, non sans parler des rituels qu’elle ne comprenait qu’à peine avait tôt eut fait de la faire fuir, un peu honteuse, mais surtout mal à l’aise. Elle ne pouvait pas pratiquer sa Foi ainsi, dans la foule et le manque de ferveur. Elle avait besoin d’un lieu qu’elle pouvait plus ou moins investir pour y laisser ses prières monter aux cieux. Aussi c’est ce qu’elle chercha !

Il lui fallut une petite semaine pour pouvoir enfin trouver le bon lieu. Parmi les multiples temples se trouvant à Seïkusu, plusieurs se trouvaient en bordure de ville, dans des emplacements désormais abandonnés, et dont de multiples récits sur le net représentaient comme des lieux malfamés et ouverts à la présence de mauvais esprits. Le point malfamé laissait entendre des présences sporadiques de quelques sans-le-sou, aussi devrait-elle aller faire un repérage, mais pour les mauvais esprits, elle ne craignait absolument rien : la simple présence d’Emaneth aurait tôt fait de renvoyer ces troubles-fêtes dans les quelques forêts de bambous avoisinantes d’ici à son départ. Eh bien soit, elle jeta son dévolu sur le lieu le plus éloigné, manière de réduire encore un peu plus les chances que quelques abrutis sans valeurs ne s’y trouvent, puis elle prépara ses affaires en vue d’une nuit de pleine ferveur religieuse. Une tenue digne de ce nom, quelques accessoires, notamment son vieil encensoir ainsi qu’un bloc d’encens pour aller avec, et enfin de quoi se couvrir au cas où sa seule foi ne saurait suffire face au froid mordant de l’hiver et de son monde de glace. Puis elle attendit le lendemain, et le week-end, pour pouvoir enfin retrouver un lieu de culte décent, et d’y tenter de communiquer un peu de son humilité auprès de son Seigneur.

La journée du lendemain fut d’un calme somme toute classique. Réveil, études, transports en communs et quelques simplissimes relations avec ses camarades de classe avant de rentrer chez elle, dans son petit appartement, et d’y récupérer le précieux sac. Ils annonçaient un peu de neige ce soir, rien de particulièrement monstrueux, mais elle appréciait la simple idée de pouvoir partager sa foi avec un spectacle aussi enchanteur. Elle jeta son chargement sur ses épaules, puis appela un taxi, avant de rejoindre l’extérieur et de se laisser conduire jusqu’à sa destination. Elle observa la ville défiler religieusement, puis les faubourgs, avant de finalement se laisser perdre dans les petites routes de campagnes environnant Seïkusu. Lentement, elle vit la végétation prendre sa digne place dans ce monde technologique, et Enothis ne put s’empêcher d’ouvrir la fenêtre un instant pour goûter un peu l’air frais et vivifiant de l’extérieur. Ce n’était pas ce qu’elle avait connue durant sa vie dans le désert, mais l’atmosphère humide et vivifiante lui apaisa le coeur en une bouffée. Elle était confiante, sereine, un véritable bonheur. Finalement, ils passèrent deux fois devant l’ouverture bien dissimulée par la nature du chemin qui menait à son temple, mais le conducteur eut bon coeur de ne pas lui faire payer le surplus de trajet qui en avait découlé, ce qui ne manqua pas de faire souffrir la jeune étrangère. Elle le salua avec grand respect avant de s’enfoncer dans ce mélange de construction d’un autre temps mêlée à la végétation drue, se laissant enivrer par ce changement d’univers.

Les marches envahies par le gazon et les pousses de bambous. La forêt qui filait, de part et d’autre, solide et sombre, véritable mur naturel aux soupçons de mystère. Les toriis, géants sans bustes ni têtes qui semblaient avoir conservés l’ensemble de leur superbe malgré les âges, ne se tâchant que de quelques coquetteries végétales, comme pour s’offrir une pudeur. L’ensemble des lieux, malgré le clair-obscur du crépuscule hivernal, chatoyait de ces soupçons d’ocre et d’or projeté par un soleil distant, rêveur. Dans ce tableau d’un autre monde, Enothis percevait une forme d’allégresse personnelle, de plénitude naturelle, comme incombant à un lieu aussi paisible et séparé du monde humain. Il y avait là un mysticisme curieux, induit par un décor de rêve, et quelques fées, quelques esprits, quelques formes de vies ésotériques pourraient courir le long d’une marche qu’elle n’aurait trouvé là que justesse et logique somme toute évidente. Et elle grimpait en slalomant, en serpentant entre les obstacles noueux et ligneux, cherchant du regard l’instant où elle observerait l’antique bâtisse se profiler derrière sa prude couverture des âges anciens. Elle ne fut pas déçue quant elle vit le temple sortir de terre. Il était dans l’état que les âges seuls connaissent : Ce délabrement de l’ancestral, aux couleurs passées mais encore déterminées à parer le bois d’autrefois. De larges poutres cramoisies soutenant un toit de tuiles grises, dont la mousse épaisse créait de-ci de-là une chevelure cavalière, comme héritée de quelques pièces de théâtre d’antan. Un lieu magnifique, dont elle ne put que percevoir le calme et la pureté. Le domaine que ses rêves n’auraient sut imaginer avec autant de splendeur.

Elle fit rapidement un tour des lieux, se pressant, l’ultime lumière de la journée ne pouvant durer éternellement. Elle vérifia les potentielles traces de présences désagréables, mais n’en trouva aucune. Il n’y avait qu’elle, et ce géant d’un autre âge qui la toisait de toute sa religieuse nature. C’était la perfection. Elle se ré-installa devant l’entrée de la bâtisse, et commença tout simplement par s’incliner avec respect, dans les plus pures traditions du pays, afin de témoigner son humilité face aux esprits et dieux occupant encore cet endroit.

« À vous, très grands et très saint, je témoigne respect et humilité. Je viens ici pour prier au nom de mes seigneurs, mais ne veux vous faire outrages. Entendez mes prières comme celle d’une personne honnête, qui ne cherche ni à blesser, ni à provoquer. Et si ma Foi vous paraît sincère, soyez certains que je vous offre humblement une partie de celle-ci, dans l’espoir qu’elles vous atteignent avec toute ma ferveur. Merci infiniment. »

Après ces présentations, elle se permit d’ouvrir la porte, et de se glisser dans l’ancestrale infrastructure après s’être déchaussée. Les lieux étaient clairement en mauvais état, certains des plafonds manquant de s’effondrer, laissant place à un grand vide dans lequel quelques esprits malins auraient très bien put se dissimuler. Mais l’égyptienne conserva son calme, elle était de toutes manières trop sereine pour que l’inquiétude ne perce son coeur, et l’amène à craindre pour son intégrité personnelle. Elle longea donc une série de pièces, dont les portes entamées par les années laissaient percevoir quelques ténèbres douteuses, puis atteignit l’extrémité opposée, une coudée menant à un nouveau couloir, ouvert sur l’extérieur. Quatre piliers soutenant une voûte encore solide, et en face de cela, une large étendue d’eau où se trouvait installée en son centre une pagode rituelle, qui trônait avec l’audace de défier les éons. Au vu de ce panorama emplie de plénitude religieuse, Enothis n’eut aucun doute que la prochaine double porte s’ouvre sur une pièce tout à fait excellente pour qu’elle y passe la nuit, et après quelques pas pour se trouver au parfait centre de ce couloir, elle ne fut pas déçue : ouvrant la double entrée coulissante, elle révéla le coeur du temple, quelques vieilles bougies y trônant encore sur des portoirs en fer forgé, et les tréfonds de la pièce se trouvant occupée par la forme magistrale d’une statue représentant quelque ancestral divinité, faites dans un bois inconnu. L’odeur forte de quelques essences rituelles enveloppait les lieux, et enivrèrent l’esprit de la jeune femme en un instant. Ici elle serait en paix.

« Je me permets de rentrer. »

Elle entra après une nouvelle courbure de son corps, et déposa son sac dans un coin de la pièce. Respirant profondément, elle sortit l’ensemble de son matériel, et commença par rallumer les bougies encore présente, puis y ajouta celle qu’elle avait elle-même emmenée. Une lanterne lui suffit pour avoir enfin la lumière suffisante pour la suite, lumière qu’elle vint déposer près de la statue , de manière à illuminer la divinité de ce domaine, signe qu’elle ne l’oublierait pas, malgré le fait que ses mots premiers s’adressent à d’autres seigneurs. Dehors, il se mettait à neiger, d’abord finement, puis avec plus d’ampleur. Difficile d’imaginer que quiconque désormais n’approchera des lieux, déjà bien dissimulés. Alors, avec un peu d’appréhension toute naturelle malgré tout, elle se dévêtit entièrement et vint se parer religieusement de sa tenue rituelle. Une longue toge de couleur crème, aux motifs sinueux cousus de fil pourpre, celui-ci lui parant le buste, ainsi que l’avant et l’arrière des hanches, et ce jusqu’aux genoux. Elle ajouta à ceci une tiare à laquelle se trouvait attaché un voile, lui couvrant l’avant du visage, dont le seul motif apparent cousu par-dessus était cinq yeux disposés en étoile. Ainsi, pieds nus, jambes livrées au froid, flanc offert à la morsure de l’hiver, tout comme ses bras, dont seuls les doigts étaient parés d’anneaux, elle s’agenouilla en position de prière, dos à la statue, face à la pagode qui trônait dignement au milieu de la tempête qui s’était levée. Seule, sereine, perdue dans un nouveau monde dont elle était alors l’unique représentante humaine, elle joint ses mains devant elle.

« Ô Seigneur, entend donc ma foi. Loin de tes faveurs, je reviens vers toi avec honte, celle de n’avoir encore exprimé ma déférence, et de n’avoir offert mes coupables excuses envers vôtre Grandeur. En cette nuit, entendez moi, car je vous dois ma passion, ma force et mon amour. Entendez moi, car je loue vôtre Nom. »

Klaus

Terranide

Re : Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

Réponse 1 mardi 05 janvier 2021, 18:50:27

" Par là ! Rattrapez-le !"

Voilà tout ce qu'il entendait depuis plusieurs dizaines de minutes. Chaque foulée, chaque mètre et souffle passé, il en semait un, mais chaque nouveau mètre un autre réapparaissait pour le repérer. La liberté, un enseignement aussi vieux qu'il s'en souvenait, plus vieux que lui-même. La liberté de marcher où il veut, de manger ce qu'il veut, de se protéger, de voyager, ou plus simplement, de vivre. Voilà tout ce que le petit peuple ne cessait de lui refuser, encore et encore, à vouloir l'enchaîner, l'enfermer dans des huttes de pierre, des boites de métal.

Mais l'on n'enferme pas un Kroxigor si facilement, on ne dompte pas un Kroxigor et le seul moyen de lui retirer sa liberté et son envie de la garder et de lui oter la chose la plus importante pour qui que ce soit, la vie.

Klaus ne s'était toujours pas habitué aux villages du petit peuple, ils étaient grand, très grand, trop grand. Ils étaient tels des dédales, des ensorcellements, se ressemblant dans tous ses tournants, mettant à l'épreuve les sens et les talents du Kroxigor pour se guider a travers tout ceci. Il cherchait une odeur, la gueule pointé vers le ciel, happant les courants d'air, les ruelles, les fumées. A ces yeux, ils étaient trop nombreux pour les semer dans cet endroit, il lui fallait une porte de salut, mais une porte de salut que seul lui pouvait emprunter, un don de la Déesse fait à tous ses enfants, un point d'eau.

Une rivière, un cours d'eau, un canal, un fleuve ou même un lac menant à des grottes souterraines, tout lui ferait l'affaire, car comme cela, il serait bien plus rapide qu'eux et surtout, il pourrait se dissimuler bien plus facilement. Et Ankhti soit loué, Il senti enfin un vent favorable. Cette odeur de fraîcheur, de douceur, de légèreté, cette odeur si caractéristique d'un cours d'eau. Il n'en fallut pas plus pour lui mettre du baume au cœur, engageant un grand quart de tour, son poids et sa rapidité, il manqua de se cogner contre le mur d'une habitation. Encore quelques mètres à travers de ses huttes de pierre et il serait libre.

Mais les chemins qui mènent à la liberté ne sont jamais faciles, et cela, Klaus put le voir encore. Beaucoup de petites personnes couvertes de métal se trouvaient là, l'attendant, l'encerclant même, accompagné de ceux qu'il commençait à détester, des sorciers, des cracheur de magie. Le corps courbé vers l'avant, les bras ouverts, contractés, sa queue d'écaille frottant avec lenteur et force le sol. Son regard se posait sur eux, sa respiration lourde et puissante d'avoir autant couru, de râles rauque, roulant lourdement dans sa gueule, signe de fatigue et de rage, se faisait entendre sur cette place.

Derrière eux se trouvait son seul espoir, une rivière qui traversait la ville. Il savait que cela allait être dangereux, il pouvait sentir leur peur, mais aussi leur détermination, il savait qu'il ne le laisserait pas s'enfuir, mais lui en avait tout autant, si ce n'est plus. La bête prit alors une grande inspiration, se grandissant à vue d'œil, ce qui ne manqua pas de faire réagir ses adversaires et tortionnaires.

Mais, au lieu de simplement foncer, tenter un lourd assaut frontal, il jugea bon de faire cela autrement. Sa queue vint se tourner sur le sol, couvert de poussières et de sable, créant un cercle d'écaille autour de lui. Puis, son corps se courba sur lui-même, gardant son regard sur ses ennemies dans un silence pesant.

" Attra ... "


Tenta de dire l'un des chefs du petit peuple, mais, à ce moment précis, Klaus venait de relâcher toute la tension de son corps, tout ses muscles, tournant sur lui même dans un grand coup d'une violence et d'une rapidité prodigieuse. Ils étaient beaucoup trop loin pour qu'il ne l'est toucher de son corps, mais, cela n'était pas son but. À la place, son geste avait fait ce qu'il souhaitait, balayer le sol de son extrémité écailleuse, projetant et faisant voler sable, poussières et gravier autour de lui, venant aveugler ses ennemies.

C'était le moment pour lui ! Sans perdre une précieuse seconde, il fonça droit vers sa sortie, mais, au lieu d'impacter une simple petite personne couverte de métal, il lança un revers de son bras pour envoyer voler un cracheur de magie et sûrement le tuer. Il prit ensuite une grande impulsion et, se jeta corps et âme dans cette riviere, qui malgré sa corpulence et la force de son entrée, n'éclaboussa que tres peu.

Klaus Claque de la mâchoire une fois sous l'eau, content et soulagé d'avoir réussit cela, mais ne s'arrêta pas pour autant, nageant au plus vite pour fuir ce village, restant au plus profond des eaux possible. La riviere avait un certain courant, ce qui ne le dérangeait pas le moins du monde, se laissant aider par celle-ci pour nager, économisant ses forces déjà bien entamé. C'est ainsi qu'il se retrouva à passer dans des passages soutterains, nageant sous la ville, loin du danger qu'elle lui donnait. Relâchant sa garde, il ne réagit pas tout de suite à la sensation que son museau lui envoyait, une sensation étrange, presque désagréable. L'eau lui semblait chargée de quelque chose d'étrange, d'inconnue et, au dernier moment, caché dans la couleur saumâtre de l'eau, aperçut de drôle de pierre gravé illuminé.

Une nouvelle sensation désagréable, voir douloureuse vint frapper ses récepteurs, le faisant se tenir la gueule en fermant les yeux, quelques instants. Mais quand il rouvrit les yeux, rien ne s'était passé à ses yeux, ou presque.

L'eau avait changé de couleur, passant d'un brun clair à un bleu verdâtre, mais là n'était pas le changement le plus important à ses yeux. Le plus important et le plus mauvais a ses yeux était surtout le changement de température radicale de l'eau, maintenant beaucoup trop froide à son goût. Il fallait se dépêcher, sortir de là pour ne pas faire d'hypothermie et Klaus redoubla donc d'effort, nageant pour trouver la lumière de la surface.

Y arrivant enfin, il se retint de sortir rapidement de l'eau, car, peut-être que les petites personnes l'attendaient de l'autre coté. Il restait donc quelques seconde sous la surface pour examiner celle-ci, puis sorti son museau et ses yeux, les laissant apparaître à la fleur de l'eau. Là, Klaus ne fut que stupéfait, coupé de tout mot. L'endroit n'était plus du tout le même, le temps, la nature. Du désert, il était passé dans ce qui lui semblait être une forêt. Il n'en avait vu qu'une fois dans sa vie, mais il s'en souvenait très bien, bien que celle-ci, contrairement à celle de sa mémoire, n'avait pas de feuille. Était-elle morte se demanda t-il ?

Mais à part cela, il ne voyait personne à l'horizon et, ne pouvait prendre plus de précaution. Son énergie l'abandonnait petit à petit au fil du temps passé dans cette eau glaciale et s'il ne voulait pas se retrouvait dans un sommeil éternel, il lui fallait sortir de la. Sa surprise ne fut que plus complète. Où était-il ? Qu'elle était cet endroit si froid, si diffèrent ? Les lieux étaient tous sauf connus du Kroxigor et son regard faisant donc la girouette, de droite à gauche, de haut en bas, cherchant un repère, un indice, quelque chose de familier.


Un bâtiment avait l'air de se trouver non loin de là, il n'avait pas envie de s'y diriger, mais, le froid et la fatigue se jouaient de lui, il lui fallait se réchauffer, sentant le sommeil peser de plus en plus sur lui. Marchant d'un pas lourd, il ne faisait plus attention à ce qui l'entourait, il lui fallait seulement se mettre au chaud, se mettre à l'abri de ce froid. Son cœur ralentissait de plus en plus tandis que sa respiration suivait, se battant pour tenir.

Après un effort interminable, ses pas le faisait enfin traverser l'entrée du bâtiment, sa vue commençant doucement à sombrer dans les ténèbres, mais continuant de marcher, cherchant un refuge dans ces lieux. C'est alors que, sous les dernières images qui lui offrait sa vue, il put voir une personne, accroupit devant lui, sa vision flouté par le sommeil, il ne vit d'elle que la couleur de ses cheveux et ses vêtements. Avait-il trouvait le repos éternel ? Était-elle venu lui offrir sa liberté ? Etait-il arrivé dans le royaume de la Déesse-mère ?

Sur ses pensées, il s'écroula au sol devant elle, sa gueule à une trentaine de centimètres de cette personne qui dans un dernier souffle avant de s'endormir laissa s'échapper un nom.

" Ankhti ...."

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

Réponse 2 vendredi 08 janvier 2021, 17:29:56

Enothis vivait un moment d’allégresse. Pourtant la situation aurait put être vivre de biens d’autres manières par ceux qui auraient eut l’occasion de se retrouver à sa place. Le froid mordant sur son corps, qu’elle n’avait qu’à peine couvert maintenant qu’elle s’était vêtue de sa tenue rituelle, ou encore le fait que la tempête environnante sifflait, avec engouement, son strident qui balayait la nuit de sa présence. Pourtant, l’égyptienne y trouvait exactement la meilleure des dispositions pour qu’elle exprime sa foi. Parce que malgré les réactions de son corps, cette chair de poule et ces frémissements dû à la morsure amusée du froid nippon, ou encore les tentatives malicieuses du vent et de la neige pour venir capter son attention, la jeune femme trouvait dans le feu de sa Foi l’endurance pour lutter contre ces ennemis naturels. Elle se laissait bercer par ses vœux et ses déclarations, exprimait sans honte, à haute voix, la teneur de ses prières, avant de retourner au silence pieux. Son âme était le brasier suffisant pour qu’elle ne faillisse pas dans cette épreuve, imprévue, mais qui avait alors un aspect presque rituel, comme si elle se devait de prouver que ses religieuses pensées ne pouvaient être troublées par quelques actions envoyées par une divinité courroucée. Alors elle priait avec ferveur, n’oubliait peut-être pas le froid, la neige et l’obscurité environnante, mais l’acceptait comme de justes compagnes, avec qui elle avait bon espoir de passer la nuit sans jamais faiblir.

De temps à autres elle psalmodiait ses couplets rituels, peut-être hérités d’un culte blafard et malveillant, mais dont elle gardait les traces au fond de son coeur. Non pas qu’elle puisse y attribuer une réelle consistance, mais elle espérait, par la puissance de ses paroles et de ses vœux, que celles-ci soient suffisantes pour atteindre la conscience de la divinité qu’elle louait. Elle n’était rien pour ces tout-puissants Créateurs, pour ces êtres qui, loin au-dessus d’elle, pouvaient choisir, tester, chérir les êtres humains qui avaient attirés leurs faveurs. Et si elle ne pensait pas être de ceux qui méritaient plus, ayant déjà été bénie de la présence d’Emaneth, elle ne manquait pas pour autant de leur vouer une déférence absolue et intact : Elle portait en son coeur l’amour de ces Très Grands, pur et sincère, et il n’y avait dans sa Foi aucune intention suffisamment sombre ou altière pour en entacher le sens. Tout ce qu’elle prononçait avait valeur de vérité à ses yeux, puissante, sacrée, à laquelle elle s’adonnait pleinement. Et elle ne cessait de le faire, entrecoupé de longues pauses de pleine prière :

« … Et quand, sur ses terres désormais recouvertes par les sables trompeurs, le Premier homme fit foi de sa Loi, l’Eternel se présenta à lui avec splendeur. De ses mots apparut la Vérité, et de ses termes furent créé le monde de l’Homme : Par Lieu et Mers, Ciel et Profondeur, partout où Homme se trouvera, Lui se trouvera aussi. Et que chaque pas soit fait avec humilité, car Il présentera à l’Homme épreuves et dangers, car Il cherchera à statuer de la valeur de l’Homme. Car tous devront faire cas de leur Foi, et que tous seront un jour jugé à l’aune de leurs actes. Car sous les sables trompeurs se trouvent la première terre de l’Homme, et que celle-ci se rappellera encore, après les éons, de ses premiers choix comme les derniers... »

Elle n’entendit pas, au coeur de ses prières, le bruissement de l’eau plate qui se trouvait devant elle, voilée par le froid hivernal et les pleurs gelées. Il était déjà si tard après tout, et même si elle ne faisait guère attention à l’écoulement limpide du temps, fièvreusement emportée dans ses élans de Foi, elle savait pertinemment que nul ne serait assez fou pour rejoindre si tardivement ce lieu perdu et secret par une telle nuit, ce qui l’avait amenée à ne plus faire attention à son environnement. Même Emaneth, tapie en son coeur, ne s’était pas mise sur ses gardes, et pour quelques raisons bien diverses : La première était qu’elle ne pensait pas qu’un humain puisse être aussi fou que sa fanatique de compagne, la seconde que si quelques esprits se trouvaient entre ces murs, ils ne se permettraient pas d’approcher un danger telle que celui qu’elle représentait, même pour les entités non-humaine. Le duo se pensait seul, parfaitement seul, absolument seul. Et ainsi elles se laissaient chacune allée à leur activités, la Djinn sommeillant en Enothis, et la jeune femme à la peau de bronze évoquant sa foi à mainte reprise, appelant de ses actions la preuve de sa passion religieuse. Non, ni l’une ni l’autre n’avaient put remarquer le frémissement de l’ondée, le déplacement succinct de la surface du bassin alors que la forme titanesque qui s’y trouvait cherchait à quérir quelques primes informations quant à son environnement. Honnêtement, Enothis gardant la majeure partie du temps ses yeux fermées pour se concentrer sur ses versets pieux, elle avait d’autant moins de chance de remarquer pareil détail.

En revanche, et ce malgré l’entrave passive de cette transe méditatoire qui l’avait envahie depuis plus de deux heures, elle ne put pas passer à côté de ce bruit si évident : le grincement du bois. Long, lourd, monotone, les premières planches de l’entrée grincèrent d’agonie quand quelque chose vint enfin pénétrer dans cette espace privilégié qu’elle s’était construit, tant et si bien qu’elle eut un moment de doute suffisant pour briser son état de grâce. Devait-elle ouvrir les yeux ? Devait-elle s’enquérir de l’éventuelle présence qui semblait s’approcher d’elle ? N’était-ce pas là une épreuve de plus pour tenter sa foi ? Bien sûr qu’elle ne put qu’y réfléchir dans toute la hâte possible, car l’approche d’une entité humaine pouvait la mettre dans un sacré embarras, encore plus lorsque l’on considérait la manière bien étrange dans laquelle elle était vêtue ! Mais l’hésitation s’entendait aussi, la jeune femme ne voulant guère présenter à ses Seigneurs la moindre preuve de faiblesse. Pourtant, sa sécurité prit le dessus quand elle entendit un autre de ces pas lourds s’approcher d’elle, se faire entendre à l’entrée même de la pièce où elle se trouvait. Elle ouvrit donc lentement les yeux, avec la peur de ce qu’elle pourrait découvrir, et manqua défaillir face à ce qu’elle apercevait. Une forme titanesque, dont elle se demandait même comment elle avait put se glisser par la double-porte qu’elle avait laissée ouverte sur le spectacle méditatif du jardin, lui faisait face. Si ce n’était grâce au voile qui se trouvait devant son visage, il aurait été évident qu’une véritable stupeur pourrait être observée sur ses traits. Et pétrifiée, stupéfaite, elle ne put faire le moindre geste alors que ça se rapprochait, pas à pas, lentement… peut-être péniblement ?

« Ankhti... »

Elle eut la volonté de parler, mais ne le put. De toutes manières, cette énormissime créature qu’elle ne distinguait pas encore pleinement aurait couvert sa voix, car il s’affaissa lourdement sur le sol de tout son corps, et cette chute provoqua un tel boucan qu’elle aurait put croire qu’un quelconque éclair aurait déjà zébré le ciel, avant que ce tonnerre ne vienne la cueillir dans sa stupeur. Elle eut deux pensées, la première étant qu’elle se demanda un court instant si elle ne s’était pas mise à rêver, la seconde qu’elle fut autrement rassurée de voir que cet être, en s’échouant sur le sol, n’avait pas brisé l’ensemble de la structure dans son mouvement. Seigneur dieu, qu’était-ce ?
D’une main tremblante, elle alla chercher la tiare qui se trouvait sur le sommet de son crâne, et l’ôta délicatement, comme si le fait d’agir rapidement pouvait la mettre en danger face à cette chose inconsciente. Elle ôta par la même ce voile qui floutait sa perception visuelle, et découvrit cet invité nocturne qui faisait battre son coeur à tout rompre, non d’un amour pieux comme plus tôt, mais bien d’une peur terrible, presque primale. Et quand elle posa enfin les yeux sur cette entité, elle manqua crier. Ce qui l’en empêcha ? La peur de l’éveiller. Cette chose faisait non seulement plusieurs mètres de long, ce qui laissait comprendre pourquoi le bois ancien du temple abandonné avait hurlé de douleur sous son poids, mais surtout il était si large et imposant qu’Enothis, encore agenouillée, même en posture de retrait, n’était pas assez grande pour regarder par dessus le dos de cette monstruosité. Mais surtout, SURTOUT, cette forme de vie parfaitement inhumaine avait les attributs physiques de quelques reptiles, et après une légère expertise visuelle, l’égyptienne prit l’audace même de lui attribuer une parenté incompréhensible avec les énormes crocodiles qui baignent dans les fleuves de son pays d’origine. Autant dire que le choc, désormais absolu, la tira définitivement de son cocon de foi, et qu’elle eut enfin une réaction logique en se rejetant en arrière, même si bien tard, pour se redresser comme elle le pouvait sur ses jambes. Seigneur, quelle folie que cette chose. Et surtout qu’est-ce que ça faisait ici ? Elle voulut le dire, mais s’arrêta immédiatement : Elle devait procéder par étape, et non dans l’empressement le plus incohérent :

« Que… Tu… Tu es réveillé ? »

Pas un bruit. L’énorme crocodile humanoïde avait les yeux clos, et le souffle presque absent. Elle s’approcha lentement de cette entité évanouie et l’observa avec une crainte mêlée de curiosité. Il était froid. Extrêmement froid même, et visiblement son corps était couvert d’un mélange de neige et d’eau, le tout étant lentement en train de geler avec la température environnante. Soyons honnête, elle n’était pas vétérinaire, encore moins zoologiste, mais l’état de la créature qu’elle auscultait était suffisamment poignant pour qu’elle comprenne qu’il y avait une certaine forme de gravité à la situation. Encore plus qu’ayant déjà vu plus d’un reptile dans sa contrée natale, elle savait qu’aux heures les plus froides de la nuit désertique, ces bêtes aux sang-froid fuyaient instinctivement dans quelques nids et anfractuosités plus chaleureuses. Peut-être que le cas était similaire, que cette chose, toute incompréhensible qu’elle était pour son esprit, avait eut un besoin immédiat de chaleur afin de sauver sa vie, ce qui l’avait amené à s’approcher d’un être humain comme elle ? Mais … Mais est-ce qu’elle devait le sauver ? Ce genre de bêtes sauvages sont puissantes, dangereuses, et souvent sanguinaires une fois que la faim les habite. Que risquait-elle à l’idée de le sauver, et surtout de faire tout ce qui était en son pouvoir pour le faire ?

Quant elle y pensa, elle se sentit sotte, secoua la tête de droite à gauche pour se réveiller, puis se mit son propre poing dans le front afin que la douleur lui remette les idées en place. Cette chose avait besoin d’aide, une aide qu’elle pouvait donner. De plus, toute inhumaine que cette monstruosité était, elle avait été capable de parole avant de s’écrouler dans l’inconscience, prouvant par là une intelligence telle que l’abandonner serait tout simplement la même chose que de ne pas aider un autre être humain.

Alors elle s’activa. Tout d’abord, elle alla chercher ses premières affaires, tant pis pour leur état futur, et sécha comme elle put le corps de ce puissant crocodile humain. De la tête aux pattes, elle tenta d’ôter un maximum de liquide afin que la bête ne se retrouve pas sous une épaisse couche de givre, puis ne put que se mordre la lèvre inférieure quant elle remarqua qu’une partie de la queue de l’énorme saurien se trouvait en dehors de de la protection du temple. Tant pis, elle alla chercher son sac, se posta à l’extérieur en marchant directement dans la neige, faisant fi du toucher glacé de cette couche nivéenne, puis attrapa la queue de son invité surprise pour la soulever comme elle put. Glissante, et ce encore plus avec l’eau et la neige, elle pesta durant de longues minutes avant de finalement réussir à se positionner, la queue posée contre son torse et en partie sur son épaule, puis de glisser son sac en dessous, pour enfin relâcher le lourd appendice dessus, et enfin de le couvrir du reste de ses affaires. Respirant lourdement, sa tenue détrempée et le froid commençant à l’attaquer aussi, elle n’attendit pas plus longtemps avant de rentrer immédiatement à l’abri, et de se diriger dans le couloir par lequel elle était rentrée pour aller chercher ce dont elle avait besoin. À savoir : du bois, de la vieille toile, et du bois plus épais encore. Elle attrapa le tout dans les ruines du bâtiment, quitte à arracher certains éléments des vieilles portes coulissantes, non sans s’excuser auprès de la divinité tutélaire des lieux, et ramassa le reste au sol avant de revenir dans la pièce où sommeillait dangereusement le reptile humanoïde.

C’était le dernier instant critique, le moment ultime où elle pouvait faire marche arrière. Elle ne le fit pas. Amassant sa récolte près de la bête titanesque, elle s’assura d’en faire un tas relativement large… Et l’alluma après quelques tentatives, produisant un large feu de camp. Afin de s’éviter de mauvaises surprises, elle humecta les planches alentours avec de la neige, puis ferma comme elle put les doubles portes de la pièce, considérant que l’appendice caudale de cette chose se trouvait au beau milieu, pour enfin considérer sa tentative de sauvetage comme accomplie. Elle n’eut plus qu’à aller s’installer dans un coin de la pièce, le plus éloigné possible de cette créature, et chercha à retrouver son calme. Si elle reprit ses prières au bout d’une bonne demi-heure, ce fut pour prier alors que cette bête ne soit pas agressive… et qu’elle puisse avoir la vie sauve.

Klaus

Terranide

Re : Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

Réponse 3 samedi 09 janvier 2021, 00:22:30

Klaus sombrait dans un sommeil profond, son corps ne répondant plus à quoi que ce soit de lui, ses yeux lourd, verrouillé par ses paupières tandis que son souffle se faisait de plus en plus infime.

C'était la première fois que Klaus vivait cela, ce sommeil si fort, si puissant, presque comme magique, comme si l'ont lui avait jeté un sort. Il se retrouvait donc dans le noir profond, seul avec lui-même et ses questions.

Si c'était bien Ankhti qui l'avait accueilli en son royaume sacré, pourquoi avait-il tombé dans ce sommeil ? N'était-il pas digne d'elle ? De l'amour de la Déesse mère ? Ou peut être que Sobek la protégeait et voulait tester la force et la loyauté de ses enfants envers elle ?

Dans ce cas la, il se dit qu'il ne faillirait pas, il se devait de rendre fière la Déesse mère ainsi que le plus grand des frères. Mais comment sortir de cette immensité ténébreuse, de ce vide total, que ce soit de lumière, de son, de tout en soit.

Il ne pouvait pas se battre, il ne pouvait pas avancer, il ne pouvait pas parler, les sons qu'il tentait de faire ne faisant que disparaître, le laissant ouvrir sa gueule muette dans les ténèbres.

Il se mit à soupirer, mais encore une fois sans bruit, réfléchissant à ce qu'ils attendaient de lui. Le saurien décida de faire la dernière chose qui lui venait en tête, le moyen le plus simple pour communier avec ses dieux, ses " parents ", prier. Ses genoux se plièrent l'un après l'autre, tandis que ses mains venaient se placer sur ses genoux écailleux. Son regard se perdit dans une direction qui lui semblait être l'horizon, puis, ferma les yeux pour se retrouver à l’intérieur de lui-même. Il prit alors une grande inspiration, laissant un léger temps avant en suspend avant de relâcher cela, puis, se mit à prier.

" Oh grande Ankhti, Déesse mère de tout ce qui est, tout ce qui a été et tout ce qui sera. Entendez les paroles de votre enfant, Forte écaille qui nage dans le venin. Je suis votre enfant dévoué, perdu parmi votre monde au combien majestueux, mais au combien inconnue, je suis sur ses terres pour accomplir le cycle de la vie en votre honneur et vous honorerez donc Oh mère de toutes les mères. Oh Grand Sobek, Grand frère du peuple d'écaille, entendez les paroles de votre petit frère, Forte écaille qui nage dans le venin. Je suis un fier Fils de la grande Ankhti et je chéris chaque jour où sa lumière éclaire mon chemin, j'accomplirais sa volonté et protégerez pour elle et pour votre honneur. Acceptez moi dans son royaume et j'accomplirais la tâche qui me sera confier, prêt à offrir ma vie pour le bien de la Déesse mère, pour l'honneur du peuple d'écaille et pour vous rendre fier de moi."


Il répété cela en boucle, seul avec lui même, et à chacun de ses mots, il se mit à sentir une chaleur, venir petit à petit l'illuminer, réchauffer son âme, commençant par sa tête, avant de petit à petit venir le réchauffer entièrement. Les ténèbres commençait alors à se dissiper, redoublant ses prières, prêt à accepter la vision de la Déesse mère.


Ses deux paires de pupille se rouvrirent difficilement à cet instant, un voile couvrant ses yeux venant petit à petit s'estomper, le laissant, apercevoir à nouveau ce lieu inconnu ou il avait sombré. Un feu, se tenait maintenant là, devant lui, le réchauffant dans ce froid démoniaque. Ankhti avait elle allumé cette flamme pour lui ?

Dans cette réflexion, il se releva péniblement, toujours engourdit par la température, il vint s'asseoir près du feu, laissant sa longue queue entrer en ses lieux, frottant au sol en tirant les affaires accrochées dessus, courbant son appendice écailleux autour du feu.

Le froid était très douloureux pour lui, mais c'était une épreuve à passer pour lui, et il avait la bénédiction d'Ankhti avec lui, donc il ne pouvait échouer. Son regard tomba ensuite sur sa queue, maintenant éclairé, voyant des choses accroché à ses écailles. La relevant au dessus de feu, il vint saisir cela, les regardant attentivement pour savoir ce que cela était. Des bout de tissus, qui ressemblaient à ceux que le petit peuple mettaient sur eux, ainsi qu'un drôle d'objet en tissus deux et vide.

Mais alors qu'il regardait cela, ses yeux aperçurent une silhouette camouflée au fond de la pièce, une petite personne, presque invisible dans la nuit. Klaus adapta sa vue pour pouvoir dicerner la silhouette, ses yeux reptilien brillant tel de l'or au soleil au dessus des flammes. Que ce soit ce qu'il vit ou ce qu'il sentit, ce n'était en aucun cas la grande Ankhti, elle ne ressemblait pas au représentation que la Shaman leur montrait depuis tout petit et elle ne sentait pas le peuple d'écaille, elle sentait seulement les plantes, le parfum des Shamans et une grande peur.

Une Shaman d'Ankhti ? Pourquoi avait-elle peur de lui si c'était le cas ? C'était-il mal comporté ? Si c'était le cas, il devait rattraper son erreur et montre son respect envers elle.

Se remettant à bouger, il posa les affaires qu'il avait en main au sol, puis s'agenouilla devant le feu et devant elle, avant de lui offrir une pieuse révérence, puis de se présenter

" Ik Kromcota vo SharLeko, Oko AnktiIkoDesha. Ik Ota Ankhti Ishka." *

Ses mots étaient doux, malgré la voix naturellement grave de Klaus, mots emplis de respect.

* " Je suis Forte écaille qui nage dans le venin, Grande fille d'Ankhti. Je suis les paroles d'Ankhti."


Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

Réponse 4 mercredi 13 janvier 2021, 15:56:48

Enothis n’en menait sincèrement pas large, et malgré ses quelques tentatives à retrouver une véritable paix d’esprit au coeur de ses prières, elle ne pouvait s’empêcher de réfléchir encore à la situation qu’elle était en train de vivre. Elle n’avait pas eut l’audace de remettre son voile devant elle et son regard, elle ne pouvait tout simplement pas s’y résoudre, et de ce fait, elle avait toutes les difficultés du monde à ne pas rouvrir les yeux, contemplant la forme massive en train de dormir auprès d’elle. Et auprès était un bien grand mot, considérant qu’elle se trouvait à quelques quatre mètres de l’immense forme saurienne qui occupait autant l’entrée de la pièce que son centre. Quatre mètre, jusqu’au coin où elle s’était pitoyablement réfugiée dans sa crainte, c’était largement trop peu. Cette forme humanoïde pourrait tout à fait tendre la patte et faire le moindre mouvement vers elle qu’il l’attraperait sans même qu’elle n’ai la possibilité de s’enfuir, une image qui occupait malgré elle son esprit, et lui rappelait que cette chose pouvait très bien être des plus agressive. Peut-être que la torpeur qui avait envahie ce prédateur avait été un cadeau de ses seigneurs, l’ultime alerte pour qu’elle s’enfuit, prenne ses jambes à son cou, et vienne dévaler les marches qu’elle avait empruntée plus tôt malgré la tempête pour pouvoir retrouver civilisation et sécurité ? Peut-être oui, mais elle en avait fait autrement, et qui sait comment cela lui coûterait ! En attendant, elle scrutait cette forme massive, et espérait qu’elle aurait l’occasion de prouver sa bienveillance à son réveil, de peur de finir en casse-croûte.

Quand il remuait, elle craignait son réveil. De ses yeux d’or, elle veillait à garder connaissance de l’état de son invité de la nuit, et prenait aussi le temps de s’assurer que ses actions avaient eut sens, qu’elles portaient leur fruit. Visiblement c’était le cas. Cette chose, aussi étrange se trouvait-elle être, avait à la fois récupérée un peu de mobilité dans ses rêveries, mais surtout elle semblait avoir de nouveau la capacité de respirer, le lourd remplissage des poumons de ce crocodile à forme humaine prenant parfois de longues secondes, avant qu’un souffle puissant ne viennent envahir la pièce, faisant parfois trembler les bougies, comme autant de signe de la puissance bestiale de cet être. Enothis ne pouvait qu’être honnête, chaque fois qu’elle voyait les lumières vaciller, perdre de leurs forces, elle avait toute les peines du monde à garder son calme, comme si les ténèbres pouvaient devenir son ultime tombeau, la bête maligne pouvant en jouer pour la réduire en charpie sans qu’elle ne puisse s’y préparer. Mais non, rien de tout ceci. Rien que de nouvelles longueurs dans le court du temps, rien que d’énième prières, entre craintes et respects, de la part de la prêtresse de quelques étranges divinités. Des prières qui appelaient principalement à la sauvegarde de la vie ? Autant la sienne que celle de la bête d’ailleurs, comme si l’égyptienne ne pouvait se résoudre à appeler sur l’animal quelques funestes destins, même si cela pouvait lui assurer sa propre longévité. Inquiète, mais résiliente, la jeune femme à la peau de bronze attendit simplement que le temps réponde à ses craintes, et vienne par bonheur lui prouver qu’elle n’était pas aussi en danger qu’elle pouvait le croire.

Et le temps vint pour elle de découvrir cela.

Elle l’entendit d’abord se remuer, puis se mouvoir difficilement, encore gourd du froid qui avait glacé ses muscles et endormi ses nerfs. Elle le vit prendre appui sur ses pattes avants pour redresser son buste, comme n’importe quel humain le ferait, puis ramener ses appendices arrières pour se placer dans une position accroupie, sûrement plus stable au vue de la masse de son corps. Elle ne se permit pas le moindre mot, laissa tout simplement cette chose s’éveiller, à la fois par respect mais aussi par peur que son intervention puisse lui apporter un bien funeste destin. Comprenez la, Enothis se trouvait face à quelque chose dont la taille et la masse devaient facilement être cinq fois supérieures au sien. Et cela, même si la créature pouvait être bienveillante, la laissait relativement coite, une espèce de retenue toute naturelle quand on pouvait avoir à l’esprit qu’une mauvaise surprise appellerait à un mouvement instinctif, mouvement tout simplement destructeur si il venait à toucher une chose aussi menue qu’elle. Non, elle le laissa retrouver son corps, réapprendre ses muscles, rappeler à lui sa puissance et sa conscience, dans des gestes souples mais inquisiteurs. Elle eut tout le mal du monde à garder son calme quand elle le vit manipuler son sac et ses affaires, dont une partie s’était retrouvée plus ou moins accrochée aux écailles de la puissante créature. Lui même semblait bien perturbé, bien dubitatif, mais ses gestes parlaient d’eux-mêmes, révélaient la fine intelligence de cette chose qui auscultait avant de juger.

Puis il la vit. Ne pouvant détourner le regard de risque que cela appelle à une réaction opportune face à un être trop faible pour soutenir la présence bestiale, Enothis laissa ses yeux brillant se planter dans ceux de la bête inquisitrice. Finalement, en cet instant, ils possédaient les mêmes prunelles. Ce regard solaire, brillant, même si dans le cas de la bête, il s’agissait littéralement de l’ensemble de son appareil visuel qui brillait de mille feux. Heureusement que l’égyptienne avait déjà observée quelques sauriens du même genre dans son enfance et son adolescence, où elle aurait très bien put prendre ce regard sanguinaire comme une marque de futur déchiquetage de sa chair. Non, là de suite, elle voyait parfaitement qu’il n’y avait pas dans la gestuelle globale de cette chose un quelconque aspect de violence, seul l’inquiétude et le besoin de réponse. Il avait besoin de savoir, peut-être ce qu’elle faisait là, ou ce que lui faisait dans un tel hiver ? Elle se doutait assez honnêtement qu’elle ne pourrait guère lui répondre, car elle n’avait même pas connaissance de l’existence d’une telle chose, de ce à quoi elle faisait face au plus profond de cette nuitée. Décidément le destin a parfois de bien rieuses façons de s’exprimer. Pour autant, elle le vit reprendre un peu de forces, se déplacer après avoir religieusement placer ses affaires au sol, et quand il s’agenouilla sensiblement comme elle le faisait tout en faisant ployé le reste de son corps, elle ne manqua pas de se montrer plus que surprise… Jusqu’à ce qu’elle l’entende parler :

« Ik Kromcota vo SharLeko, Oko AnktiIkoDesha. Ik Ota Ankhti Ishka. »

Elle eut besoin d’un court instant pour entièrement avaler cette information. Elle ne l’avait donc pas imaginé quant il avait chût devant elle : il savait bien parler. Une langue qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, quelques dialectes dont elle doutait même de l’existence lorsque Babylone, dans toute sa splendeur, s’était effondrée par la volonté du Divin. Pourtant elle n’était pas non plus idiote, et elle avait bien comprit que cette chose répétait assez fréquemment le terme « Ankhti ». Est-ce qu’il l’appelait ainsi ? Est-ce que c’était là une manière de définir les êtres humains à ses yeux ? Elle en doutait, sincèrement, et ne pouvait pas vraiment se permettre de s’élancer dans quelques spéculations qui n’auraient de toutes manières pas de résultats convenables. Elle l’observa, dans sa position, et ne put que réfléchir à une manière de lui intimer de ne pas poursuivre sur cette voie. Cette chose …. Toute monstrueuse qu’elle était, laissait présumer d’un réel respect, autant dans sa gestuelle que dans la manière avec laquelle il s’était exprimé. Alors il était parfaitement normal qu’elle lui apporte le minimum de respect en retour, et l’appelle à ne pas se fourvoyer sur sa présence ou ses actions.

Elle se dressa. Assez bruyamment pour être sûre qu’il l’entende, puis elle se déplaça dans la pièce, toujours pied nue, pour enfin rejoindre la forme colossale qui occupait le coeur de la pièce. Elle s’approcha avec autant de crainte que d’assurance. Non seulement elle se doutait que ne pas montrer faiblesse pouvait tout à fait fonctionner avec ce genre de … De chose, désolé, elle ne trouvait pas d’autres moyens de le nommer pour l’instant, mais surtout elle commençait à se sentir un peu moins en danger. Dans le sens où, oui, ce qui se trouvait en face d’elle avait sûrement la capacité de faire voler sa tête de ses épaules comme une grue de chantier pouvait emporter dans les airs la moindre petite poutre métallique qu’on y harnachait, mais qu’il ne semblait guère vouloir accomplir ce genre de tours de magie spectaculaire sur sa personne. Elle fit donc ces quelques mètres à petits pas, n’osant marcher vite de peur que l’air ambiant et l’amplitude de ses mouvements fasse voler la faible tenue qu’elle portait, puis s’arrêta auprès de la forme massive, encore en position de plein respect. Chose terrible, elle ne lui arrivait pas à l’épaule alors qu’il était aussi écrasé sur lui-même, c’était presque vexant. Mais surtout, elle apposa la paume de sa main sous l’épaule titanesque du sauroïde, et vint pousser vers les hauteurs celle-ci, afin de lui signaler de reprendre une posture décente. Et elle dut forcer pour imprimer un minimum de mouvement, car entre les écailles et la masse musculaire, bouger ne serait-ce qu’un peu la bête pour lui expliquer son désir revenait à vouloir pousser toute seule un trente-six tonne. Mais quand elle le vit redresser la tête, elle mima le fait de se mettre droit, afin de finir de lui expliquer ce qu’elle attendait de lui, moyen final de lui faire passer son message.

Puis, lentement, elle alla s’installer de l’autre côté du feu, avec un calme prenant, une espèce de sérénité qui pouvait exister en Enothis, mais qui était actuellement toute feinte. Tout au plus cherchait-elle à conserver une posture digne et respectable, ce genre de place qui laisse entendre à autrui que l’on se sait en sécurité, et qui souvent appelle à une forme de respect qu’elle avait déjà observée chez la monstruosité reptilienne. S’asseyant donc en face des flammes, profitant au passage de la délicate radiance pour pouvoir remettre en état sa chair mordue maintes et maintes fois par le froid qui régnait en ces lieux, elle lui présenta un franc mouvement de tête vers le bas pour le saluer elle aussi, simple manière de rendre dignement la révérence qu’il lui avait offerte. Puis elle s’exprima, tout en plaçant sa main sur son torse, un peu au-dessus de sa poitrine :

« Enothis. Et toi ? »

Accompagnant son propos, elle le pointa de sa main ouverte, comme pour chercher à lui signifier qu’elle essayait de lui demander son identité.

« Je ne sais pas si tu me comprends, mais essayons d’échanger, cela ne nous coûte rien. »

Klaus

Terranide

Re : Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

Réponse 5 jeudi 14 janvier 2021, 22:25:15

Klaus observa attentivement la petite personne dans l'obscurité de la nuit et les reflets de la lumière du feux et des bougies, son regard ne la lâchait pas, se demandant ce qu'elle était, où ils se trouvaient et quelle quête allait elle lui donner de la part de la grande Déesse. Retrouver sa tribu ? Reformer la tribu ? Punir ceux qui avaient tué et asservis son peuple ?

Tant de questions, mais pour le moment, aucune réponse et, petit à petit, il commençait à douter de l'endroit où il se trouvait. Il n'avait pas besoin de la sentir pour voir que ses déplacements, son regard et sa respiration transpirait la peur et, une prêtresse d'Ankhti, quel que soit son peuple, saurait reconnaître accepterait n'importe lequel de ses enfants sans en avoir peur si celui-ci à le cœur libre.

Klaus se savait avec le cœur libre, il louait la Déesse mère tous les jours qu'elle lui accordait de vivre, suivait ses préceptes et était toujours à l'écoute des message qu'elle pouvait lui faire parvenir par la nature.

Mais, malgré la peur qu'elle lui affichait, il pouvait voir qu'elle avançait tout de même vers lui. Cela, Klaus le respectait. Il était facile d'avoir peur et de succomber à son appel, mais, avancer malgré tout, cela s'appelait du courage, et il n'y avait pas chose plus respecté par les Kroxigor qu'une personne affrontant ses peurs.

Elle était maintenant là, quelques centimètres séparant seulement la frêle petite prêtresse, ses tissus aussi fin que de la mue de cracheur de venin et Klaus et sa peau écailleuse, luisante, et réfléchissant la faible lumière des lieux.

Il profita de cette proximité pour venir de nouveau la sentir, plus précisément cette fois-ci. Son souffle puissant, inspira un grand coup une première fois, puis souffla lentement, repoussant légèrement la chevelure de la petite personne. La peur, toujours, mais aussi l'encens, le parfum, et d'autres odeurs qui lui était inconnue. Ses odeurs lui rappelait la Shaman du village, la plus sage des personne de toute la tribu, voir de toutes les tribus qu'ils connaissaient. Cela lui apporta une certaine mélancolie, repensant à elle, se demandant si elle allait bien, où elle se trouvait, si elle avait trouvé des frères et sœurs de la tribu.

Mais ses pensées s'arrêtèrent un instant, revenant à ce monde étrange et beaucoup trop froid à son goût en la sentant poser sa main sur son épaule. Elle était petite, douce et très chaude pour lui et il la sentait, tenter doucement de le pousser vers le haut. La regardant droit dans les yeux, il put voir qu'elle tentait de le faire se redresser en la voyant se mouvoir de façon étrange et, optempera sans rechigner, si c'était ce qu'elle voulait.

De cette position, maintenant bien droit, tel un moin boudhiste, cela faisait bien bien ressortir sa carrure et les reliefs de son corps. il se rapprocha par la suite un peu plus du feu à nouveau, ressentant un courant d'air glaciale passant à cette instant, courant d'air qui lui rappelait que sous ses airs de Hutte de Shaman, il se trouvait sur des terres inhospitaliere pour lui.

Après cela, la petite prêtresse vint placer sa main sur son buste, disant ensuite son nom, ainsi que d'autre mot qu'il ne comprenait pas. Cela ne fut pas ce qu'il s'attendait d'entendre, lui qui aurait aimer comprendre et parler la même langue qu'elle. Il répété donc le même geste qu'elle, avant de répondre

" KromKota vo SharLeko."

Puis, il se rappela que le petit peuple ne comprenait jamais son nom, soupirant un peu, puis reprenant le même geste pour lui donner le nom que les peaux fragiles lui avait donné.

" Klaus."

Sa tête se mit ensuite à la balayer un peu, lentement pour qu'elle voit bien son mouvement

" To Eto Ankhti Ank ? Lok eto Ik ? " *

Il associa biensur quelque geste et mouvement pour accompagner sa phrase, pointant de son doigts son interlocutrice lorsqu'il parlait d'elle, puis la piece et la nuit qui se laissait voir par les quelques failles du temple.

* " Tu es pretresse d'Ankhti ? Ou suis-je."

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

Réponse 6 mercredi 20 janvier 2021, 18:17:21

Quand elle le sentit humer l’air à l’instant où elle s’approcha de lui, elle manqua de faire un mouvement de recul. Ce n’était pas que cela appelait à quelques peurs profondes, mais simplement que le principe de se faire renifler ainsi lui mit un court instant une image en tête, celle d’une bête cherchant à deviner si sa proie est bonne. Bien sûr, l’idiotie de ce préjugé la frappa immédiatement, tant et si bien qu’elle ne put vraiment manquer de se traiter d’idiote, l’égyptienne ayant bien du mal à se croire aussi … aussi … raciste ? Est-ce que l’on pouvait parler de race dans le cas présent ? Spéciste peut-être ? Sauf que l’on parlait souvent de spécisme dans le cadre des mouvais comportements envers les animaux, et très visiblement ce qui lui faisait face avait tout de l’intelligence la plus vive, étant parfaitement capable de comprendre et de parler comme elle le faisait. Non pas qu’elle soit un canon en terme d’intellect, une bonne partie de ses notes scolaires étant là pour prouver qu’elle avait bien du mal à engranger connaissances et savoirs, mais tandis qu’elle se posait tout ces questionnements, elle se fit la remarque qu’elle divaguait. Elle avait bien autre chose à faire que de se plaindre de son manque de talent dans l’apprentissage de savoir, et se contenta de poursuivre ses actions jusqu’à ce qu’elle entame la discussion, et ce avec grand renfort de gestes afin de tenter de communiquer. Que Babylone ait été détruite ou non, il était évident que la différence de langage était telle qu’ils allaient grand mal à s’exprimer plus clairement qu’avec des concepts globaux, mais elle voulait s’y essayer.

C’est donc une fois qu’ils étaient tout les deux bien installés, et qu’elle avait besoin de se casser le cou pour le contempler dans les yeux, qu’elle se permit de le questionner sur sa dénomination. Au moins c’était quelque chose de plus ou moins simple à présenter, et de tout aussi facile à répondre, même si elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il lui sortit. « KromKota vo Sharleko », c’était à la fois un nom relativement long mais aussi passablement difficile à prononcer par le plus pur langage humain. Et le fait que sa langue natale soit l’arabe n’allait pas l’aider, une grande partie de leur diction ne correspondant pas du tout avec les sonorités que provoquaient la gueule titanesque du saurien. Au moins, elle comprenait la difficulté des japonais à prononcer son propre patronyme complet, Enothis Anektohtem étant, il faut se l’avouer, un mélange à la fois terriblement intéressant mais complexe pour les îliens. Enfin, elle sembla effectivement perturbée par ce que le grand mélange d’éléphant et de crocodile lui présenta comme étant sa dénomination, si bien qu’il fit mine de réfléchir, puis se reprit avec un ton relativement cordial. Elle aurait put s’excuser de sa sottise et son manque de savoir, elle l’aurait sûrement déjà fait, mais à la place elle se contenta de respectueusement l’écouter, puis enchaîna avec la salutation respectueuse qui convenait avec leur bien étrange rencontre :

« Klaus.
- Enchantée, Klaus. »

Elle se plia en avant pour le saluer avec un clair respect, puis se redressa, se mettant presque à oublier la bien étrange et légère tenue qu’elle portait, notamment grâce au puissant feu qui envahissait la pièce de sa radiance. Une fois redressée, elle le vit enchaîner sur un ton qu’elle associa à de l’interrogateur. Il commença par la présenter du doigt, non sans encore s’exprimer avec ce mot qu’elle ne comprenait que bien peu malgré qu’elle réussissait désormais à le remarquer : Ankhti. Elle tentait de le déchiffrer pourtant. Très honnêtement, elle était plus ou moins dirigée instinctivement vers le Ankh, cet objet sacré des rituels ancestraux de son pays natal. Un objet que seuls les pharaons et les prêtres avaient droit de porter. Cela la fit réfléchir à se tenue, plus ou moins rituelle. Est-ce que… Cela paraissait peut-être un peu grossier, un peu étrange même de le voir ainsi , mais est-ce qu’il lui demandait si elle était un membre du clergé ? Ou d’un clergé spécifique même ? Elle pensait à cela notamment à cause de la répétition de sa dernière phrase : « Ankhti ank ». Peut-être qu’il voulait dire quelque chose comme prêtre/prêtresse des Dieux, ou Prêtresse d’Ankhti ? Quoique cette dernière possibilité puisse dire d’ailleurs ? Vu combien il en parlait, peut-être s’agissait-il même de la propre divinité qu’il vénérait, ce qui expliquerait … Ce qui expliquerait peut-être pourquoi il l’avait associé à ce nom. Après tout, quel être humain ne hurlerait pas à la mort en voyant un lézard de dix tonnes à part ceux qui connaîtrait sa culture ? Tant de questions auxquelles elle ne saurait répondre, mais elle essaierait sûrement de lui en parler ainsi, après tout elle allait y aller pas-à-pas.

La seconde partie de son message, elle le comprit bien plus vite, étant donné que les grands gestes qu’il fit présentant les lieux laissait entendre qu’il aimerait à apprendre le lieux où ils se trouvent tout les deux en ce moment. Même elle n’avait pas de nom à donner à cet endroit, elle avait juste découvert que les lieux étaient abandonnés et que le nom du temple et des divinités s’y trouvant avait été oubliés depuis lors. Elle allait devoir trouver le meilleur moyen de lui répondre désormais, aussi le fit-elle dans l’ordre, espérant que le gigantesque Klaus saurait lui expliquer, ou l’aiguiller, si elle se trompait dans ses traductions. Traduction probablement foireuse vu qu’elle avait fait, dès le départ, un rapprochement entre sa culture natale, et la culture d’un crocodile de la taille d’un demi-avion de ligne. Enfin, elle plaça sa main sur elle, et tenta donc de reprendre ses mots, avec bien moins d’accent que lui :

« Ank. »

Puis elle enchaîna en hochant la tête de droite à gauche pour signifier un non :

« Pas Ankhti. Autre Dieux. »

Mimant ensuite les gestes de Klaus quand il avait montrer l’endroit de ses bras aussi épais que des poutres métalliques de chantier, elle enchaîna avec un ton qui se voulait respectueux, même si elle se sentait particulièrement idiote de devoir écourter ses phrases et simplifier ses mots pour tenter de converser avec lui. Diable, elle aurait aimer comprendre son langage, d’autant plus que l’échange, plein d’intérêt et de curiosité des deux côtés, donnait de plus en plus envie à la jeune femme qui comprenait bien que ce titanesque personnage n’avait, finalement, rien d’inhumain. Sûrement plus dangereux qu’un escadron de police à lui tout seul, sûrement, mais rien d’inhumain :

« Ici temple, fit-elle avant de montrer en plus les lieux les plus délabrés, Temple Ancien. Temple pour lui, Dieu du Temple. »

Elle enchaîna avec les même gestes, montrant d’abord le temple, puis la statue qui se trouvait au fond de la pièce, dont la forme guerrière et ancestrale allait de pair avec le délabrement global de cet endroit. Puis elle remarqua que dans sa manière de présenter les choses, il y allait sûrement avoir une confusion du puissant saurien humanoïde, aussi elle enchaîna immédiatement et avec un peu d’empressement afin de clarifier le point qui lui était venue à l’esprit :

« Enothis Ank, mais pas Ank lui, expliqua-t-elle en pointant du doigt la statue tout en faisant à nouveau non de la tête. »

Enfin, restait le moyen de lui expliquer où ils se trouvaient, si bien qu’elle ne trouva pas mieux… Que de le représenter par le dessin. Aussi, elle se redressa et prit avec elle l’un des morceau de bois qui s’était déjà en bonne partie calciné, profitant que la pointe soit d’un charbon désormais éteint, et  fit quelques pas sur la droite afin de se mettre dans une zone où son compagnon de la soirée soit le plus apte à contempler ce qu’elle allait lui montrer. Elle fit alors un premier triangle avec deux piliers en dessous pour représenter les pagodes nippones, ou les torii, puis le pointa de son crayon improvisé avant de refaire le grand geste qui lui permettait de montrer le temple. Elle le présenta avec le mot qu’elle usait depuis tout à l’heure, « temple ». Ensuite, elle entoura le temple d’une esquisse relativement imprécise du Japon, même si elle essaya de faire l’effort de représenter au passage les différentes îles qui s’y trouvaient. Elle écrivit donc « Japon », et l’exprima du même ton, espérant que cela serait évident pour Klaus. Peut-être si il avait déjà vu une carte, il comprendrait qu’elle lui décrivait le pays, mais elle ne pouvait le savoir dans le fond. Enfin, elle se permit de faire une très grande sphère autour de son dessin, pour représenter la planète sur laquelle ils se trouvaient actuellement, et étoffa son dessin du mot « Terre ». C’était une précision supplémentaire au cas où il s’agissait d’une entité d’un autre plan, comme le pouvait être Emaneth. D’ailleurs, quand elle y réfléchissait, la Djinn était passablement silencieuse, alors qu’elle pourrait peut-être l’aider ? Elle allait sûrement lui sonner les cloches d’ici peu.

« Temple être dans Japon. Japon être sur Terre. »

Elle se sentait irrespectueuse, c’était terrible. Pitié Klaus, pardonne-lui son manque d’aisance.

Klaus

Terranide

Re : Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

Réponse 7 mercredi 20 janvier 2021, 20:04:36

La petite prêtresse dit à nouveau son nom de petit peuple, puis, il put la voir faire une gestuelle qui lui était familière lorsque l'on se présenter à une Shaman ou à une prêtresse et, sans perdre de temps, fit de même qu'elle, lui offrant une révérence qui fit jouer la lumière du feu sur l'obscurité du temple lorsque sa carrure passa au-dessus de celui-ci.

A nouveau droit, assis dans une position proche de ce qu'i se faisait au pays du soleil levant, il l'écoutait avec attention, essayant de voir s'il pouvait comprendre quelque chose d'elle, de ses mots ou de ses gestes.

Il avait donc vu juste, elle était bien une prêtresse et Klaus claque très légèrement de la mâchoire de satisfaction en sachant cela et surtout qu'elle est comprise ce mot. Mais après cela, elle nia l'être, ce qui le laissa un peu perplexe, l'écoutant avant de se mettre à réfléchir à ses mots, se souvenant avoir déjà entendu certain. Le mot " pas ", ça, il commençait à le connaître et, réfléchissant, il comprit qu'elle était bel et bien une prêtresse, mais qu'elle ne priait pas la Déesse mère.

Cela faisait à nouveau une interrogation pour le Saurien qui penchait la tête sur son coté gauche en la regardant, se demandant bien qui elle priait. Mais elle n'avait pas l'air de le lui dire, à la place, la voyant lever ses bras en l'air pour montrer le bâtiment et put deviner qu'elle parlait de l'endroit, prononçant de nouveau mots, inédit à ses oreilles. Elle répétait plusieurs fois le même mot et, se demanda si c'était le nom de l'endroit, son regard se mettant à nouveau à observer la pièce pour mieux la regarder, mieux la comprendre et mieux comprendre où il se trouvait.

Là, il vit de son geste, une statue qui trônait sur un autel, un peau fragile, armé. Etait-ce la divinité qui tenait les lieux ? Était-il dans son monde ?

Si c'était le cas, il se demandait pourquoi il s'était retrouvé dans son monde, il se demandait ce qu'il lui voulait, il se demandait aussi si c'était un dieu bienfaiteur ou non et s'il était proche d'Ankhti. Il était peut-être arrivé ici pour subir une épreuve de sa part et, en y pensant, trouva le fait qu'il soit une divinité guerrière, assez proche de ce qu'il éprouvait ici.

Il comprit qu'il devait subir un épreuve d'endurance, de par ces lieux si froid et, la prêtresse devait etre la gardienne des lieux ou alors celle qui verrais la reussite ou non de Klaus dans ce défi.

Mais cette pensée fut corrigée lorsqu'il la vit légèrement paniquer en enchaînant ses mots et en lui faisant comprendre qu'elle n'était pas une prêtresse de ce dieu.

" E no tis."

Dit-il calmement en disant ce nom. Il réfléchissait à sa signification et, se demanda qu'elle déesse ou Dieu était cet Enothis. Peut etre un dieu ou une déesse du feu qui sait. En tout cas, il se dit qu'elle devait etre destiné depuis toujours à etre sa pretresse si sa tribu lui avait donner le meme nom que sa divinité

" Tem .....tem .....temf ... temfle ."

La mâchoire de Klaus s'était déplacé de haute en bas, de gauche à droite aussi lorsqu'il essaya de prononcer le mot temple, mais sans grand succès, le manque de lèvre pour former certaines lettres ne l'aidant toujours pas.

Mais alors qu'il souhaitait poser de nouvelle question, il pouvait voir cette petite prêtresse attraper une planche calcinée qui attira toute l'attention du Kroxigor, la regardant sans la quitter du regard un seul instant. Il put la voir se mettre à dessiner sur le sol, s'aidant de ce bout de bois qui avait commencé à être dévoré par les flammes, marquant le sol d'un trait noir, seulement visible grâce à la lumière du feu.

Il la vit commencer à représenter ce qui lui rappeler une hutte de petite personne, puis à dessiner des contour tout autour de celle-ci, des contour étrange, mais qui lui faisait penser à une île. Se trouvait-il sur une île ? C'était une nouvelle question qui s'ajouter à toute celle qu'il avait. Il pouvait aussi la voir écrire des choses, mais il ne comprenait pas du tout ce que cela voulait dire.

Tout ce dessin se fini par un cercle entourant tout le reste, ainsi qu'un nouveau mot indéchiffrable pour lui. Il tenta bien de comprendre tout cela pendant quelques dizaines de secondes, restant dans un silence religieux, les yeux passant d'un mot à l'autre, mais n'y comprit pas grand chose.

Son regard cesse de se tourner vers ce dessin et, passa de nouveau sur la prêtresse d'Enothis, puis, de nouveau le dessin. Il pointa ensuite son index sur l'un des mots, celui qui était le plus proche de la petite hutte dessiné et tenta sa chance. D'abord tapotant cette maison, puis le mot se trouvant en dessous, il pointa ensuite l'endroit où il se trouvait, puis, d'une voix interrogative, dit

" Temfle ?"

Mais il avait bien d'autres questions en tête, qui tournait et tournait depuis qu'il était arrivé ici. Il se tourna un peu, manquant sous son mouvement, de faire passer sa gigantesque queue sur le feu et de l'étaler, voir de l'éteindre dans la foulée, puis, se penchant en direction de l'entrée du temple, prit la chose blanche et froide qui couverait le sol derrière. Il se tourna de nouveau vers Enothis et, presenta sa main, remplis de cette chose froide, blanche et craquelant qui se trouvait dans sa paume, la regardant en pointant du doigt cela avec son autre main.

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

Réponse 8 lundi 25 janvier 2021, 19:26:25

Dans le froid hivernal et la tempête extérieure les deux étrangers tentaient assez vainement de communiquer. Quoique, vainement était-il le mot ? L’une s’évertuait à trouver tout les moyens qu’elle pouvait avoir pour lui expliquer son monde, commençant même à appliquer des techniques qui pourraient être jugée sacrilèges quand on connaissait la ferveur religieuse de la demoiselle, tandis que l’autre l’écoutait avec grand intérêt, cherchant à répondre à ses explications par tout ses rouages intellectuels. Le langage gestuel restait le plus parlant encore, le plus clair, le plus logique, étant donné que dans toutes les cultures, la manière dont un corps se mouvoit et s’exprime est le plus facile des moyens pour estimer l’état global de l’être qui se trouve en face. Cela marchait d’autant plus que les deux êtres en présence dans cette pièce doucement éclairée par le feu étaient tout deux des humanoïdes, et donc, pouvait avoir le même usage de leurs membres pour communiquer des idées, des formes, même si peut-être pas avec la même ampleur. Enothis, avec ses petits bras fins et frêles, n’avait clairement pas la même allonge que celle de Klaus, le moindre des mouvements du puissant saurien pouvant faire trembler les flammes vifs de leur source de chaleur de fortune. Pour autant, les deux parvenaient encore à véhiculer les mêmes idées, à tâtonner pour comprendre dans les grandes lignes ce que chacun demandait et expliquait. Ne restait plus qu’à affiner cette expérience, mais avec la progression de leur discussion, tout pouvait bien se faire, n’est-ce-pas ?

Du moins était-ce le point de vue de la jeune femme pleine de foi et de confiance, cette dernière ayant même cherchée à lui expliquer de façon picturale le monde dans lequel il avait abouti. Inscrire quelques gribouillis sur le sol du temple était sûrement un terrible péché, on parlait de venir apporter une marque sur un lieu sacré, et sincèrement la jeune femme religieuse aurait grand mal à se le pardonner si elle en venait à offenser les esprits qui habitaient cette ruine d’un autre âge. Elle savait qu’elle nettoierait les inscriptions dès qu’elle en aurait le temps, mais ce n’était pas vraiment la question, vu que le simple fait d’avoir cette audace pouvait être une action suffisamment répréhensible pour l’invisible, que cela pouvait appeler à punition de la part de ces êtres aux règles différentes de celle du monde humain. Pour autant se trouvait ici un étranger qui avait besoin de soutien, alors elle allait avant tout se focaliser sur lui, sur ses besoins, sur ses curiosités. Quand elle le vit se déplacer, et la queue puissante du crocodile taille godzilla manquer venir disperser le feu d’un mouvement puissant, elle faillit avoir un sursaut, mais se retint à temps. Imaginez donc ce qu’un mouvement vif envers la puissante bête aurait put provoquer ! Non, par chance elle remarqua suffisamment rapidement que la bête maîtrisait son corps, et qu’ainsi son puissant appendice caudale ne fit que se mouvoir sans toucher les flammes alors que Klaus s’approche des gribouillis fort aléatoires de la jeune femme. Il pointa de la griffe sa première tentative artistique, et se mit à reprendre le mot temple, avec ce qu’il pouvait en faire dût à son manque de lèvres charnues, mais la petite prêtresse ne manqua pas d’acquiescer avec le sourire :

« Temfle ?
- Oui, temple. Ici. »

Elle pointa du doigt les lieux, et le sol, pour signifier où ils se trouvaient. Elle aurait plus de mal à expliquer ce que le Japon était, en tout cas avec le minimum de terme les plus évidents possible. Elle imaginait combien la confusion pouvait s’installer pour ce pauvre humanoïde saurien, et surtout, alors qu’elle se creusait encore la tête pour trouver les points nécessaire à son explication, elle se fit la remarque qu’au vu de ses propres problèmes à le comprendre, l’inverse devait au moins être d’égale importance. Elle devait se l’avouer, elle n’était pas faite pour faire les traductrices en herbes, et commençait de plus en plus à vouloir réveiller l’esprit du Désert en son être pour lui demander conseil. Mais comment Klaus prendrait-il le fait qu’elle parle toute seule, et non en sa direction ? Est-ce qu’il avait connu des êtres ou des choses qui le faisait et ce de manières plus ou moins trompeuses, voire agressives ? En toute honnêteté, elle pensait à ce point tout en fabulant sur le fait qu’il avait put s’échapper d’un quelconque laboratoire ultra secret, et donc qu’il avait put être poursuivit par des gens qui parlaient avec leurs talkie-walkie ou quelques micros biens discrets. Des moyens de communications qui pouvaient avoir une ressemblance donc avec une petite prêtresse qui parle toute seule dans le froid d’un temple en ruine. Mais c’est vrai que là de suite, elle se posait enfin la question… D’où venait-il ? Cette chose était-elle vraiment capable d’être née sur Terre ? Non pas que l’égyptienne ne pouvait pas comprendre l’existence du surnaturelle, elle en était elle-même une preuve, mais de là à imaginer qu’il existe un humanoïde saurien de plus de sept mètres de long … D’où était arrivée cette créature titanesque ?

Il la prit un peu de court en lui présentant de la neige, qu’il avait recueilli dans son énorme paume, et quand elle le vit la lui tendre tout en en pointant le contenu, elle redressa la tête vers les yeux reptilien de ce puissant personnage :

« Neige. Très froid. »

Elle fit mine de frissonner quand elle eut dit son dernier mot, attrapant ses épaules et les faisant trembler, mimant quelques états du corps. Elle se sentit immédiatement bien idiote, car si il s’agissait du comportement des bêtes à sang chaud, elle n’avait jamais eut l’occasion de voir un serpent, un lézard, ou toute autre bête reptilienne avoir le moindre frisson. Elle eut un instant de réflexion toutefois, puis alla récupérer un peu de neige au milieu de cette énorme paluche griffue que celle de son invité, et l’apporta près du feu, la déposant suffisamment proche pour que le reptile puisse constater que celle-ci, fondant doucement, se transformait en eau. Peut-être, avec un peu de chance, ferait-il de lui même l’association entre neige et pluie, et donc que le froid extérieur transforme les trombes diluviennes en doux flocons glacés, des pleurs nivéennes qui couvraient alors le sol de cette présence aussi immaculée que dangereuses pour tout ceux qui s’y égarent. Elle ne pouvait pas faire mieux pour la neige, et ça la frustrait bien honnêtement. Elle voulait dire tant d’autres choses, elle voulait aussi en apprendre plus. Ronchonnante, elle finit par chercher à nouveau la solution pour ne pas être complètement étrange en appelant celle qui se trouve en son être… Faisant finalement un geste à Klaus, paume ouverte, comme pour lui demander de s’arrêter :

« Attends, Klaus. »

Elle alla chercher la présence d’Emaneth en elle. Elle ne savait pas à quel point la Djinn pourrait la penser en danger quand elle remarquera la forme titanesque du cousin des Roi du Nils à ses côtés, mais elle n’avait pas vraiment d’autres choix, il ne pouvait pas toujours perdre un temps fou en tâtonnement et en recherche d’explications. Alors, quand elle capta au fond d’elle la présence rassurante de la féline dame aux pouvoirs phénoménaux, elle se mit à parler doucement, tout bas, comme pour l’éveiller doucement, et sans la brusquer :

« Emaneth ? Emaneth tu m’entends ? J4ai besoin de ton aide Emaneth, il y a … Il y a un invité avec qui je souhaites échanger mais… Nous ne parvenons pas à nous comprendre, nous ne parlons pas la même langue.
Hmmm… ? Allons bon, qu’est-ce qui a bien put venir te saluer dans ces lieux complètement abando… QU’EST-CE QUE C’EST QUE ÇA !? »

Si Klaus ne pouvait pas avoir entendu la réponse d’Emaneth, il put immédiatement sentir les changements que la Djinn appliqua immédiatement sur le corps de son hôte. Les deux yeux d’or de la jeune femme virèrent instantanément au vert émeraude, tandis que ses pupilles se fendirent légèrement. Ce qui s’ensuivit fut une action où la pudeur et la délicatesse de la prêtresse disparurent  comme si elles n’avaient jamais exister : l’Esprit aux puissants dons prit possession du corps de sa chère petite protégée pleine d’innocence, et elle fit un bond en arrière qui n’avait rien d’humain. Un saut à l’aveugle durant lequel la tenue rituelle d’Enothis vola en tout sens, laissant sa chair être exposée dans son intégralité tandis que le corps de l’égyptienne vint se placer dans le coin de la pièce opposé à la présence de Klaus. Une distance de sécurité bien pauvre finalement, vu que deux pas du saurien et un bras tendu saurait lui permettre de la toucher, mais c’était bien suffisant pour que la Djinn puisse réagir, surtout que pour parfaire un peu plus cet instant ahurissant, la quasi-divine entité avait sut choisir sa retraite : Elle n’était pas dans le coin du plancher, mais dans le coin du plafond, seules quelques puissances mystérieuse lui permettant de rester en cet endroit sombre sans chuter au sol par faute de support. Ses deux yeux désormais félins le fixait, l’observait dans un instinct parfaitement compréhensible de protectivité. Ce ne fut que quand Enothis protesta au sein de son propre corps, petite conscience laissée à l’écart, que s’exprima la Djinn, dans une langue clairement différente de celle des Kroxigor, et pourtant résonna aux tubes auditifs de la bête comme tel :

« To Hoshtoli ? To Koshtoli ? Itoka to eto ka !? »

« Tu es bienveillant ? Tu es malveillant ? Pourquoi es-tu ici ? »

Klaus

Terranide

Re : Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

Réponse 9 lundi 25 janvier 2021, 23:33:36

Donc, l'endroit s'appelait bien temple se disait-il. Mais était-ce un mot pour designer juste cet endroit, ou alors un mot qui pouvait être utilisé pour tous les endroits où l'ont priait une divinité ? Cela restait une bonne question pour lui, mais il en avait bien d'autre, comme par exemple comprendre cet étrange environnement dans lequel il était actuellement.

Ayant saisi l'amas blanc et froid qui couverait le paysage de ce monde inconnu, il le présenta aux yeux de la petite prêtresse, le pointant du doigt pour lui indiquer son souhait de savoir ce que cela était. Il eut droit à quelques mots et, en déduisit que le premier devait être le nom avant de le répéter en regardant cela

" Nei ge "

Mais le reste était flou dans son langage, tandis que son regard fut attiré par les gestes de son interlocutrice. Elle venait de prendre de la neige dans sa main et, vint la déposer près du feu. Curieux de ce qu'elle faisait, il se pencha pour mieux voir, et put s'émerveiller en s'apercevant que, toute cette masse blanche, une fois chauffé, se transformait en eau.

" Kafra Ankikoshor !" *

Dit-il avec un ton de voix plutôt joyeux de découvrir cela. Son regard se tourna rapidement vers la porte d'entrée à cet instant, regardant par son ouverture la neige qui couvrait l'entrée. Il se dit que ce monde était donc couvert d'eau très froide. Il trouvait cela à la fois fascinant, mais aussi très étrange. Il retourna à la conversation, lorsqu'il senti que sa main commençait à lui faire mal à cause de cette eau froide et, la laissa tomber au sol, secouant sa main avant de la placer au-dessus du feu, assez haut pour ne pas se brûler, mais assez bas pour la réchauffer.

Mais son attention fut de nouveau tirée du brasier, entendant la petite Enothis lui parler de nouveau, puis lui donnant l'air de parler à elle même ou à prier. Klaus penchait sa tete sur son coté gauche, l'observant, essayant de la comprendre, de savoir ce qu'elle faisait. Mais quelque chose changea du tout au tout chez elle, son regard, sa façon de se tenir.

Ses yeux ayant changé du tout au tout et son bond en arrière venant la faire s'agripper au plafond du temple firent remonter l'instinct du Saurien, le faisant se relever sur ses gardes, les appuies bien ancré, les bras semi tendu pour garder de l'explosivité, mais pour montrer aussi qu'il était prêt à se battre si c'est ce que cette entité voulait.

Étais-ce une épreuve ? Il n'en savait rien, mais ce changement radical chez la petite prêtresse ne lui avait pas plus. Il pouvait bien se battre, mais il se savait en dessous de ses capacités, le froid le ralentissant beaucoup trop à son goût et, ce qui était censé être une prêtresse lui paraissait très agile et sûrement tout aussi rapide.

Mais la surprise du Saurien ne s'arrêta pas là, car, venant de sa bouche, il put l'entendre parler sa langue. Il se demanda alors si, elle n'était pas en transe, comme la Shaman de son village lors de certains événement ou si un esprit du royaume d'Ankhti n'était pas venu prendre la parole grâce à elle.

" Ik Eto Kromcota vo SharLeko . Ik Eto Sograko Da Cota tol. Tol Da Shankhti Ankikoshor." **

Sa queue se rangea sur le côté à cet instant, préférant ne pas la laisser trainer et prête à la laisser partir à tout moment si cela annonçait un combat.

" Ik Tarsha Shar Ankla Da Ashar Kal, Hoshtol, Ko Akoto Shankhti Ankikoshor. " ***

Il fit ensuite quelques pas de coter, la gardant à l'œil tout en se dégageant de la proximité des flammes, en tout cas autant que la petitesse de ce temple le lui permettait.

" O to ? Doka Eto to ? Itoka Tarsha Iko Ank Kal ? " ****

* " Eau froide."

** " Je suis forte écaille qui nage dans le venin. Je suis guerrier du peuple d'écaille, peuple du fleuve sacré."

*** " J'ai nagé dans une riviere des peau fragile, mauvais peuple, pour revenir au fleuve sacré."

**** " Et toi ? Qui et tu ? Pourquoi prendre la peau de la petite pretresse ? "

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

Réponse 10 dimanche 31 janvier 2021, 16:19:24

L’esprit haut perchée était clairement dans une posture de défense, mais elle était capable de bien plus selon le comportement de l’étranger Terran. Très honnêtement, ils étaient tout les deux seuls dans cette nuit de tempête, ce qui permettait à la Djinn d’user de ses dons sans qu’elle ne risque un seul instant de s’épuiser, et parmi ses nombreux pouvoirs altérant le monde, nombreux étaient de ceux que cette bête n’aurait sûrement aucune chance de contrer. De toutes manières, dès qu’elle eut le temps de l’observer, l’esprit du désert au regard d’émeraude avait longuement observée l’essence de cet être, et n’y percevait pas de formes de magie de quelques sortes. En sommes, outre son incroyable nature physique, le puissant et titanesque saurien ne pourraient pas avoir l’occasion de se tirer de ses griffes si elle devenait sérieuse, et ce genre de constat eut en premier lieu le don de la rassurer. Ne restait donc qu’à voir son comportement et de réagir selon. Il était visiblement bien plus tendu maintenant qu’il l’avait vue capable d’accomplir quelques prouesses physiques dont la logique ne pouvait qu’échapper à la conscience humaine, et sa posture laissait entendre qu’il était prêt à en découdre si le besoin s’en faisait sentir, rendant le spectacle relativement… intrigant d’un point de vue extérieur : Le puissant et musculeux crocodile humanoïde prêt à fondre sur la forme ridicule mais terrible de la prêtresse en proie à une véritable perte de pudeur. Une scène digne d’un film, où étrangement David et Goliath auraient subitement changés de place !

Pourtant, l’affrontement ne vint jamais, notamment grâce aux propos d’Emaneth. En fait, elle ne parlait même pas la même langue que son interlocuteur. Si le puissant guerrier kroxigor y faisait attention, le mouvement des lèvres de cette femme habitée par l’esprit ancestral ne collait pas du tout avec les sons qu’il percevait. Ce dont la Djinn faisait usage était un parlé chanteur, ancien, un souffle que l’on pouvait entendre dans les vents ondulants du désert, et qu’elle réutilisait ici en le chargeait de ses pouvoirs pour  le rendre intelligible. En somme, elle produisait une suite de sifflements et de stridulations qui, une fois chargés de ses dons, lui permettait de convoyer images et paroles compréhensibles pour ceux et celles à qui elle dédiait son expression verbale. Un procédé un peu complexe, mais n’ayant guère la connaissance du langage de cet énorme saurien, ni même de son vocabulaire ou de ses représentations culturelles, elle avait besoin de faire usage de ce genre de tour de passe-passe pour réussir à échanger avec lui. Et il sembla la comprendre comme elle le désirait, la posture et le comportement de cette bête changeant soudainement quand il se mit à l’entendre parler sa langue. Sûrement la surprise était en train de prendre le dessus sur la méfiance, étant donné qu’Enothis était normalement incapable de comprendre son langage ou de le parler comme elle venait de le faire. En revanche elle lisait dans le regard du saurien qu’il restait calme, qu’il ne prenait pas plus peur que cela face à ces changements. Était-il si preux que les risques d’une rencontre face à une entité spirituelle lui paraissait bien maigre ? Ou avait-il simplement déjà observé ce genre d’événements ? Sûrement quelque chose qu’elle se devra de lui demander ensuite.

« Ik Eto Kromcota vo SharLeko . Ik Eto Sograko Da Cota tol. Tol Da Shankhti Ankikoshor. Ik Tarsha Shar Ankla Da Ashar Kal, Hoshtol, Ko Akoto Shankhti Ankikoshor. »

De la même manière qu’elle lui parlait par le biais de quelques vibrations ésotériques dans l’air, elle avait commencée à créer dans l’air un fin tissage d’une magie élémentaire, comme les Djinns savent si bien utiliser, afin de créer l’effet inverse de ses propres pouvoirs : traduire les paroles de la bête étrangère pour qu’elle en comprenne les sens. Ainsi, quand la bête lui parlait, elle le voyait bouger sa mâchoire de manière relativement archaïque, mais les vibrations sonores qui s’en échappaient flottaient un instant dans les airs, avant de repartir jusqu’à son ouïe sous une forme traductible. Et honnêtement, Emaneth ne savait trop comment réagir. C’était bien la première fois que lors d’une de ses apparitions elle n’était pas prise pour une monstruosité, ou au contraire à la légère de la part de son interlocuteur. Même si c’était triste, les humains étaient de telles erreurs de la nature en terme d’instinct et de réflexion logique qu’ils ne voyaient jamais en elle autre chose qu’un danger terrible, ou simplement une lycéenne qui avait pété les plombs, ce qui avait toujours tendance à grandement compliquer ses échanges. Là ? Kromcota vo Sharleko restait à une juste distance, prudent, mais ne la fuyait pas. Il lui répondait respectueusement, et ne cherchait pas à tourner autour du pot, lui livrant les réponses qu’elle attendait de lui, malgré une logique de pensée qui restait, à ses yeux, étrangère et un peu sauvage. Une conception du monde très imagée en somme, même si cela ne rendait pas l’intellect de cette bête inférieur à celui d’un être humain. Ce n’était juste pas la même sensibilité au monde. Enfin, elle était donc … positivement surprise et touchée, si bien qu’elle était grandement … intéressée !

« O to ? Doka Eto to ? Itoka Tarsha Iko Ank Kal ? »

Et en plus, contrairement à mille autre personnes qui auraient eut le don de passer à côté de cette information, lui, le saurien d’un autre monde, avait déjà comprit qu’elle était simplement autre chose que la prêtresse. Il avait donc clairement déjà vu un cas de possession, et établissait une claire différence entre la petite prêtresse au grand coeur, et ce qui lui faisait désormais face depuis les hauteurs du plafond. Non seulement cela allait lui simplifier la vie, mais surtout elle allait pouvoir se permettre d’échanger de manière claire avec cette chose qui ne montrait décidément pas de forme d’agressivité. Elle allait sûrement débuter par quelques excuses pour son comportement un peu alarmiste d’ailleurs, non pas qu’elle ne s’en veuille, mais elle avait bien le devoir de lui offrir un propos sincère après avoir manquée le traiter comme le plus grand des dangers de ces lieux. Se détendant donc, elle quitta son perchoir invisible d’un mouvement agile, se laissant tomber au sol avec grâce, même si encore une fois la tenue des plus légères de la prêtresse ne manqua pas de se faire bien traître, voletant légèrement dans les airs pour laisser pleine vue sur la peau sombre et la chair délicate de la jeune femme. Enothis gloussa de honte au coeur de sa propre enveloppe, mais c’était toujours la Djinn qui était aux commandes, et elle s’en moquait qu’un être masculin ait vision sur quelques morceaux de peaux. En tout cas, une fois rattrapée au sol, elle se redressa tout en venant chercher de son regard lumineux celui du Kroxigor, puis elle se mit à parler, laissant ses arts ésotériques faire le reste :

« Ik eto Emaneth, Enothis Sograrotoli. Ik eto erak shanktitoratoli, eto ota ekosha erak. »*

Le parler Kroxigor avait cela de brutal qu’il était difficile de le conjuguer, ou de lui donner des nuances particulières, ce qui n’était pas vraiment dans la nature de la Djinn. Elle aimait blablater, dire des choses pour ne rien dire, et dans l’ensemble de ses élucubrations, elle se retrouvait à avoir un langage particulièrement chargé, qui ne convenait pas à la façon de voir et de procéder de ces énormes sauriens. Lui annonçant donc qu’elle provenait d’un monde fait de sable pour évoquer le désert dont elle avait normalement l’habitude, elle se doutait que la puissante bête allait commencer à se poser des questions, surtout que les lieux environnant n’avaient guère l’apparence de zone désertique. Comment allait-elle expliquer en revanche le fait qu’elle usait du corps d’Emaneth, cela allait être autrement plus compliqué, et il était désormais temps qu’elle le rassure quand à sa prise de pouvoir sur la chair de la jeune femme humaine. Elle s’essaya donc à une explication un peu plus profonde de leur environnement, un moyen de lui permettre de se faire une légère carte mentale de ce monde et donc de l’endroit où il était arrivé :

« Ik Enothis tarsha kal ko sograro shekta kadavotoli. Ekosha erak yakjtoli eto kadavotoli. Ik o Enothis otaka, shoko ankikoshor da Japon. Iko shoko da oko ekosha. »**

L’esprit s’arrêta un instant, puis reprit du même ton pour ensuite lui expliquer la question du langage, et de pourquoi ils parvenaient à se comprendre malgré le manque absolu de connaissance des deux dans les paroles de l’autre :

« Ik rekoshotok eto oko. Heshatelo ishkato aketo telo ishkato. »***

Plus qu’à lui laisser digérer tout cela.

* « Je suis Emaneth, la protectrice d’Enothis. Je suis un esprit sacré des sable, provenant du désert »
** « Je prends possession d’Enothis pour la protéger de ceux qui blessent. Les traîtres du désert sont de ceux qui blessent. Nous sommes venues ici, l’île du Japon. Petite terre d’un grand monde. »
*** « Mes pouvoirs sont grands. Changeant les langages différents en même langage. »

Klaus

Terranide

Re : Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

Réponse 11 mardi 02 février 2021, 15:07:41

Klaus l'écoutait attentivement, voulant savoir qui était dans le corps de la prêtresse. E ma neth. Nom qui serait compliqué pour lui de prononcer. Elle était donc un esprit du désert, un esprit protecteur de la prêtresse.

Les kroxigors connaissaient les esprits et ceux du désert, il pouvait tout aussi bien être amicale que non et, était dangereux, rapide et doté d'une magie puissante, ce qui ne plaisait pas vraiment au Saurien présent dans cette conversation.

Il ne la quittait pas des yeux une seul seconde, ne clignant pas une seule fois, ce court lapse de temps pouvant suffire à perdre un temps qui permettrait à l'esprit d'agir contre lui si elle le souhaitait.

Le kroxigor était une langue simple, à l'image de son peuple, elle se voulait franche, direct et sans fioriture, plus versée dans l'action que dans les mots, ce qui restait dans la philosophie de ce qui le parlait.

Après avoir dit cela, il put la voir redescendre sur la terre ferme avec grâce et douceur, la gardant à l'œil, puis, une fois que ces pieds furent posé au sol, Klaus lui offrit une révérence de respect, de part sa rencontre, mais aussi par habitude envers les esprits du désert dont les Kroxigor côtoyait de temps à autre.

" Ankthi to sograr ErakToratoli. Itoka Ykajtoli Lossato Kada Iko Ank ? "
*
Ces paroles n'était pas agressive, mais très interrogatrice, il n'aimait pas savoir que quelqu'un en voulait à une prêtresse, personne si proche de la déesse qu'il était rapidement puni d'y faire du mal.

" Ik Doshko Erakosha Toratoli, Ik Doshko Toratoli Rekoshotok."
**
Et il savait pour lui qu'il était très difficile de rivaliser avec cela, mais, comme toute Kroxigor, ce n'est pas pour cela qu'il ne se défendrait pas si elle lui voulait du mal. Klaus continuait de l'observer en silence, attendant le moindre signe, le crépitement du feu chantant entre eux et offrant un spectacle sous les lumières dansante qui s'affichait sur les murs décrépit du temple.

" Itoka Lekta Ako Inko Ik ? "
**
Il n'était pas sûr de lui, il l'avait bien compris lorsqu'elle lui avait demandé sa raison d'être ici, mais, étant donné le lieu si étrange et à caractère sacré, la présence d'une prêtresse, couplé à un esprit du désert, pour lui, il n'y avait pas de coïncidence, il avait été appelé en ce lieu.

* "Qu' Ankhti te protège esprit du sable. Pourquoi les traitres veulent blesser la petite pretresse ? "

** " Je connais les esprits du désert. Je connais la magie des esprits."

*** " Pourquoi avoir fait venir moi ? "

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

Réponse 12 dimanche 07 février 2021, 18:27:00

Visiblement, et ce malgré le danger qu’elle et le kroxigor représentaient, ils allaient tout deux pouvoir discuter sans trop de souci, la bête en face de la Djinn et du corps d’Enothis n’ayant visiblement pas la moindre forme de sauvagerie naturelle en lui. Ou peut-être en possédait-il, mais cette nature était actuellement supplantée par autre chose, à savoir une piété que la femme reconnaissait dûment comme un respect envers le sacré et le divin qui semblait cher au peuple de cet étranger venu d’un autre monde. C’était le genre de choses que bien du monde saurait ignorer, ou alors chercherait à utiliser, mais ici, ce n’était pas du tout la volonté de l’esprit du désert. Non seulement parce qu’elle appréciait cette dévotion aux esprits, quelque chose que la société humaine avait perdue depuis longtemps, et qui la satisfaisait particulièrement de retrouver, même si ce fut dans la forme titanesque d’un saurien gonflé aux stéroïdes, mais surtout parce qu’elle comprenait au travers de cela que sa protégée ne risquait rien avec cette bête. Il y avait plus de respect et de considération dans son regard que chez n’importe quel être humain appartenant au moindre clergé que ce monde connaît. Et le constater était un bonheur. C’était non seulement ce qui l’avait amenée à descendre, mais surtout à écouter encore un peu plus les réactions du crocodile humanoïde, cherchant à ne pas se perdre dans ses propos, et de bien en comprendre les nuances, la nature direct et un peu simple de son langage pouvant mener à des erreurs d’interprétations, malgré tout ses efforts de traduction magique :

« Ankthi to sograr ErakToratoli. Itoka Ykajtoli Lossato Kada Iko Ank ?
- Iko Ank ik Tarsha, O Ykajtoli Lossato ik Rekoshotok. Ank kada eto Ank Hashar. Ank hashar eto Toratoli Hashar »*

Un aveu simple mais qui avait son importance : Elle exprimait par cette phrase que la seule chose qui l’empêchait d’agir était les risques qu’encouraient Enothis si elle ne parvenait pas à les tirer d’affaires. En somme, que la seule faiblesse de la Djinn était le corps qu’elle habitait, et surtout … qu’elle ne pouvait pas faire autre chose qu’y vivre, par la même occasion. Elle n’était pas seulement un esprit en dehors de la jeune égyptienne, elle … eh bien était une partie de la jeune femme désormais, et le moindre risque qu’elle pouvait encourir était un risque pour les deux. Si aujourd’hui elle pouvait être aussi active, même si elle ne l’expliqua pas au puissant saurien, c’est bien parce qu’il était seul à contempler ses pouvoirs et ses capacités. Si elles s’étaient retrouvées face à une troupe de Kroxigor, il aurait fallut réussir à s’en cacher pour que la Djinn utilise ses dons et puisse s’enfuir en prenant le contrôle du corps de la jeune femme. Car plus elle a de spectateurs, et plus ses miracles, ses dons, l’étrangeté qu’elle est s’imprime dans la conscience de ses spectateurs, et il s’agit là de ce qui draine ses forces et pouvoirs. Du moins depuis qu’elle a quittée son milieu naturel. Sûrement serait-elle plus à même d’influencer des cités entières si elle se trouvait en Egypte, mais de l’autre côté du globe, elle n’avait plus le même lien avec le monde environnant, et ainsi se trouvait sans dons particuliers à user de manière instinctive et naturelle. Toute une histoire, qu’elle pourrait tenter de lui expliquer si il insiste à comprendre ses dons, mais pour l’instant l’être écailleux avait d’autres questions :

« Itoka Lekta Ako Inko Ik ?
- Ik Hesha Ako. »**

Elle avait été directe, elle n’avait pas cherchée à lui mentir, de toutes manières la bête ne semblait pas vraiment être certaine de leur implication dans son apparition en ce monde. Mais cette question fut suffisante pour qu’elle se mette à réfléchir, car effectivement, si la présence de cette puissante entité non-humaine était déjà singulière et anormale, cela n’était qu’une partie du mystère, et comprendre les raisons de son apparition au temple allait être nécessaire. Elle observa les lieux, les traces d’eau sur le sol là où Kromcota vo Sharleko s’était effondré plus tôt, celle-ci allant même jusqu’à dépasser les battants de l’entrée pour aller en direction du plancher extérieur, quasiment à ciel ouvert. Visiblement, il venait de plus loin, n’était pas apparut directement dans le temple, et Enothis avait créé le feu pour le réchauffer alors qu’il devait être en sommeil. Mais il n’était pas blessé, ni rompu par quelques formes de fatigue, son corps et sa puissance physique en aurait démontré l’existence autrement. Donc quelque chose l’avait poussé au sommeil, et seul le froid l’expliquait. La neige n’aurait pas été suffisante en soi pour l’avoir ainsi vaincu, à moins qu’il n’ait marché des heures dans la neige, et elle en doutait. Pas de traces de gêlures sur son corps, tout particulièrement sur ses pattes, qui auraient démontrées la terrible morsure du froid si il avait tant perdu de temps au dehors. Finalement, le plus simple plan qui lui vint en tête fut de s’approcher de l’immense saurien, afin de montrer qu’elle n’était plus sur la défensive, et les deux grands yeux d’émeraude d’Emaneth allèrent se glisser au creux des mirettes de ce puissant invité, laissant la désagréable impression de sonder son âme.

« To Ako Ikke »***

Puis Emaneth se mit en chemin vers la sortie. Ouvrant les portes en grand afin de permettre à la bête de sortir à sa suite, elle s’avança lentement en direction du jardin zen qui se trouvait au devant de la pièce principale, et en observa l’apparence enneigée. Rien d’étrange à première vue, à part ce bassin qui se trouvait un peu plus loin, au milieu duquel trônait cette haute stèle au dessus de laquelle trônait une pagode. La Djinn fronça ses sourcils, puis se tourna vers l’intérieur de la pièce observant derrière Kromcota vo Sharleko la forme puissante et dans une posture relativement combative de la statue. Et si … Et si il ne s’agissait guère d’une divinité nippone ? Et si il y avait eut là, quelques centaines d’années plus tôt, une confusion entre ce qui est de l’ordre du spirituel et ce qui est tout à fait commun, même s’il ne s’agit pas d’une existence à proprement parler « terrienne » ? Et si ce qui avait été prié ans ce temple n’était rien d’autre qu’une espèce, une forme de vie qui n’avait jamais existée sur Terre, et qui, comme le Kroxigor, s’était retrouvée en ce monde après s’être perdue, ou avoir atteint un espèce de passage entre les mondes ? Cela paraissait plus probable que ça en avait l’air, surtout qu’Emaneth avait pleinement conscience que les mondes existaient en multitude, et que ceux-ci pouvaient s’entremêler parfois de la plus étrange des manières. Elle n’avait plus qu’à vérifier, aussi fit-elle un nouveau pas, allant donc doucement marcher dans la neige, pied nue, ce qui ne manqua pas d’affoler la petite prêtresse en elle. Elle n’allait pas y rester longtemps de toutes manières, aussi se permit-elle de parler tout en s’approchant de la zone aqueuse. La neige battant son corps et le vent faisant virevolter sa tenue, laissant à son corps dévoilé de s’endurcir face à ce terrible affront nivéen.

« To Eto Ako Kashala, Ik Hesha Ishkosha ? »****

Elle s’approcha doucement du rebord, sous la tempête hivernale, se moquant complètement des effets du froid et de la neige pour observer les tréfonds de ce bassin. Elle avait besoin de réponses, aussi fit-elle ce qu’elle avait de plus évident et efficace. Creusant rapidement la neige de ses doigts, elle récupéra un petit caillou, qu’elle chargea de son propre don afin de le tracer. Dès lors, elle l’amena près de la surface de ce point d’eau pure, malgré son manque de contact avec la moindre forme d’évacuation ou de cours d’eau voisin, et vint taper doucement son outil sur la partie gelée, celle-ci se fendant d’elle même alors pour libérer l’accès vers les profondeurs. Ah le bonheur de pouvoir s’amuser un peu devant quelqu’un d’autre qu’Enothis était très agréable dans le fond ! Elle pouvait juste faire le minimum, et avec un peu de chance elle impressionnerait le saurien de ses capacités non-naturelle, aussi bête pouvaient-elles être ! Elle vérifierait cela juste après. En attendant, elle plaça sa main au-dessus de la surface, et lâcha son petit leste à l’intérieur de l’eau, celui-ci tombant droit en direction du bassin malgré le vent tourbillonnant qui les entourait en permanence. Il s’enfonça alors lentement, la Djinn ayant fermée les yeux pour mieux visualiser la présence de l’objet. Un mètre sous la surface, puis deux mètres, puis quatre. Déjà, cette profondeur était anormale pour un bassin de la sorte, mais surtout… quand sa pierre se retrouva à plus d’une dizaine de mètre de profondeur, l’esprit du désert ressentit un écho étrange lui parvenir. Une forme magique étrange, puissante, anormale…

Et deux mètres encore plus tard, elle eut un tournis terrible alors qu’elle ressentit, au travers de son outil tout juste créé, la différence de distance soudaine qui les sépara. Manquant vomir sur le coup, ce qui était fort désagréable en considérant le fait qu’il ne s’agissait pas du tout de son corps, elle rompit d’elle-même le lien pour ne pas subir plus longtemps les effets de cette téléportation forcée. Instinctivement alors, elle se retourna et bondit, d’un saut gracile et tout simplement olympique en terme de prouesse, afin de se poser de nouveau sur le plancher qui séparait la pièce chauffée et la terrible zone enneigée. Elle se sentait extrêmement malade, mais ça allait passer, ce n’était qu’un effet du choc soudain, elle saurait s’en remettre, tout au plus put-elle se permettre un propos auprès du Kroxigor, avant d’aller se réinstaller près du feu, visiblement affectée :

« Oko Rekoshotok ato Iko Kashala. Ko Shar Heshatelo Ekosha. »*****


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* « La petite prêtresse me possède, et les traîtres veulent mon pouvoir. Une prêtresse blessée est une prêtresse fragile. Une prêtresse fragile est un Esprit fragile. »
** « Je ne t’ai pas fait venir. »
*** « Suis-moi. »
**** « Tu es venue de l’eau froide, je me trompe ? »
***** « Un puissant pouvoir dans la petite eau froide. Pour nager entre des mondes différents. »

Klaus

Terranide

Re : Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

Réponse 13 dimanche 07 mars 2021, 15:12:24

Klaus comprit donc que l'esprit du désert était donc au service de la petite prêtresse, qu'elle était en proie à des personnes voulant ces pouvoirs. Cela ne lui plaisait pas du tout et un léger grondement se faisait entendre presque imperceptiblement pour des oreilles non-attentives. Après cela, il lui avait demandé la raison de son appelle et malheureusement, la négation qui en résultat ne lui plut pas plus que à sa première réponse.

Son regard se perdit dans ce temple, puis vers les plaine glaciales qui couvrait se monde, se demandant alors lorsque l'ont lui donnerait la raison de son appel dans ce monde inhospitalier à ses yeux.

Mais de ses pensées et réflexions, il fut tiré lorsque l'esprit lui demanda de la suivre. D'abord, cela lui fit pencher la tète de coté, se demandant un instant pourquoi, mais il s’exécuta, sa confiance en elle se trouvant assez haute pour cela. Il marcha donc à sa suite, mais, eut un léger ralentissement lorsque celui-ci découvrit que c'était la direction du froid et de la neige qui l'attendait. Cela le fit jouer des épaules, comme pour se préparer à cela, puis, accompagna l'esprit du désert.

Ses pas s'enfonçaient dans ce manteau moelleux et froid qui composait le sol de cet endroit, faisant émettre un son étrange sous chacun de ses pas, ce qui, maintenant moins assommé par le froid, le rendait curieux, regardant un instant ses pieds en marchand lentement, puis, son regard se porta de nouveau vers l'horizon. Des arbres, beaucoup d'arbres, couvert du même manteau que le sol et un silence, vraiment très étrange à son goût, comme si, tout était étouffé par cela.

Klaus revint ensuite à ce qu'il devait faire, tournant son regard de nouveau vers la petite prêtresse et marchand vers elle pour se trouver à nouveau à une distance respectable pour une discussion. Là, il se trouvait de nouveau près de l'eau d’on, il avait surgi, cette eau froide et étrange qui l'avait mené jusqu'ici

" Klak."

Dit-il en toute simplicité pour lui répondre. Par la suite, il la regarda, la voyant se mettre à creuser la neige, se demandant bien ce qu'elle pouvait penser ou imaginer, puis, il put la voir avec un petit caillou dans ces mains. Qu'allait-elle faire avec ? Beaucoup de questions, mais dont le Saurien préférait garder pour lui, voyant la concentration qui émanait du visage et de la posture de l'esprit et ne voulant donc pas l'interrompre.

Après quelques secondes de ce silence hivernal, il la vit s'accroupir, venant briser la pellicule de glace qui protégait l'eau de l'air froid de ce monde pour en laisser tomber le caillou en question. La de nouveau après ce petit clapotis de l'eau sous le passage de la roche, un nouveau silence s'installa, son regard passant de l'eau glaciale à l'esprit du désert, attendant. Il se disait que, peut être, elle communiquait avec les esprits de l'eau de cette façon, ou peut être autre chose, il n'en savait rien pour le moment.

Mais, d'un coup, Il la vit revenir à elle, venant s'éloigner de l'eau dans un pas, puis un saut d'une grande vivacité, tandis qu'elle atterrissait de nouveau au bord du temple. Klaus ne se fit pas prier pour la suivre, préférant vraiment la chaleur du feu se trouvant à l'intérieur plutôt que ce monde qui ne lui inspirait pas un accueil agréable pour lui.

Là, elle commença à lui dire ce qu'il avait un peu deviné, que le passage de son monde au sien se trouvait sous l'eau. L'écoutant, il revint s'asseoir autour du feu, en tailleur, ses pattes venant s'approcher du foyer pour les sécher de la neige fondu et les réchauffer, puis, lui répondit, son regard braqué sur le sien.

" Itoka Ankla Heshatelo Rak Ekosha O Shak Ekosha ? "

Klaus avait toujours du mal à comprendre sa présence ici et pour l'instant aucune réponse ne lui parvenait.


Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : Aux prières d'une nuit enneigée { Pv ~ Klaus }

Réponse 14 samedi 01 mai 2021, 03:17:21

« Itoka Ankla Heshatelo Rak Ekosha O Shak Ekosha ? »

Pourquoi ces eaux permettaient de voyager entre leurs deux mondes ? Très honnêtement Emaneth n’en avait pas les réponses. Elle s’était réinstallée près du feu de manière à pouvoir calmer un peu les terribles sensations que lui avait provoqué le « voyage » de son outil, et maintenant qu’elle s’apaisait un peu, elle voyait mal comment un lieu tel que celui-ci pouvait abriter pareille pouvoir. De tout temps, les écrits mythologiques, les contes et légendes des humains, voire même les racontars de villages faisaient la part belle à l’existence de bêtes et de monstres provenant d’autres univers, mais là, on dépassait de loin le stade de l’histoire que l’on raconte au coin du feu pour faire peur, ou rendre les enfants plus sage. Non seulement l’une de ces créatures s’était retrouvée sur Terre, mais surtout, elle avait par le plus grand bonheur rencontrée une entité capable de la comprendre. Imaginons donc ce qui aurait put survenir si, par quelques terribles événements, le Kroxigor était apparu au beau milieu de la ville, sans même que quiconque ne comprenne son apparition ? Honnêtement, l’esprit du désert voyait parfaitement bien le résultat d’une telle rencontre : L’un se serait défendu, les autres auraient cherchés à «éliminer le danger » sans chercher à en apprendre plus. De là à ce qu’il ait fini dans un laboratoire, et que les humains, dans leur bon abus de la science, l’étudient afin de découvrir son origine et son espèce… Les aboutissants d’une telle situation seraient proprement dramatique, amenant Emaneth à souffler longuement en un signe de soulagement, avant de lui offrir une réponse qu’elle trouve elle-même… assez décevante :

« Je ne sais pas. Mais tu n’es pas apparu en ville. C’est mieux. Ça aurait été dangereux. »

Elle aimerait lui répondre. Après tout, être une entité extra-naturelle dans un monde humain était la pire des choses à connaître. Les êtres qui avaient conquis l’ensemble de la Terre étaient mauvais, avide d’un pouvoir et d’un savoir qui ne leur appartenait pas, tant et si bien qu’ils avaient créé milles manières de les prendre de force. On ne pouvait pas leur ôter un certain génie pour cela, mais la cruauté, l’horreur avec laquelle l’Homme avait réussi à s’approprier toutes ces techniques, certaines obscures, d’autres proprement monstrueuses, pour dominer les êtres qui leur paraissaient « différents » avait quelque-chose d’effroyable, même pour les plus puissantes et anciennes entités. Emaneth en était le premier exemple : Enfermée dans le corps d’Enothis, dont elle avait put plus tard comprendre l’innocence et la pureté d’âme, elle s’était malgré tout sentie trahie, contrainte, enchaînée contre sa volonté par un être dont les valeurs morales faisait bien pâle figure face à ses désirs les plus sombres. L’idée de voir une autre espèce, bien différente de la sienne certes, devoir subir ce genre de traitement était en soi suffisamment déchirante pour que l’esprit du désert puisse se jurer qu’elle devrait assurer sa protection un maximum de temps. Alors que faire ? Pour l’instant, elle ne pouvait tout simplement pas le renvoyer chez lui, car son état à son arrivée était tel que la possibilité qu’il ré-emprunte le même chemin pouvait signer son arrêt de mort. Bien honnêtement d’ailleurs, elle n’avait pas non plus les ressources suffisantes pour le renvoyer chez lui avec ses pouvoirs. Aussi la seule solution… était qu’il attende un maximum de temps en ces lieux, au moins jusqu’à ce que la douce chaleur du jour réchauffe le bassin.

Elle reprit donc la parole, avec calme :

« Ce monde n’est pas fait pour ceux qui te ressemble. Tout ce qui n’est pas humain est ennemi pour eux. La nuit passée, le soleil réchauffera le passage, et tu pourras l’emprunter pour retrouver ton monde. »

Se redressant, elle s’approcha du Kroxigor à pas lents. Dans le fond, utiliser ainsi ses pouvoirs pour échanger avec le puissant saurien la fatiguait passablement, aussi désirait-elle mettre un terme à cette situation. Elle allait retourner dans le corps d’Enothis, et y trouver un repos vigilant, afin de prévoir une éventuelle réaction si quelques intrus autre que Kromcota vo Sharleko venaient à s’approcher. Sauf qu’elle ne pouvait le faire tout en laissant seul à seul les deux êtres incapables de se comprendre. Elle allait donc faire un dernier effort, commençant à manipuler son essence pour en produire un don, qu’elle comptait attribuer au Kroxigor et à sa protégée le temps de la nuitée. Elle restait une Djinn, et même si elle était diminuée, sa nature était celle d’une faiseuse de miracle. Levant la main, paume ouverte, dans un signe passablement pacifique envers le puissant personnage assis en tailleur, elle vint placer cette dernière au milieu du poitrail du reptile humanoïde, puis insuffla immédiatement une part de son essence au travers des écailles épaisses de la bête.

« Que ceci aiguise tes sens, Kromcota vo Sharleko. Que ton esprit soit libéré des entraves de la parole et du langage. »

Savez vous que les Djinns produisent leurs dons à la manière de souhait ? Emaneth, en tout cas, venait de le faire de manière à renforcer la puissance de son pouvoir, de modéliser son essence sous la forme d’une action visant à supplanter la logique du monde. En somme, le fait de « souhaiter » lui permettait « d’imposer » son désir sur ceux qui recevait alors une part de sa nature. Désormais, même si le Kroxigor conserverait son dialecte originel, il saura comprendre et se faire comprendre d’Enothis, et c’était là tout ce qui comptait aux yeux de l’esprit du désert. Elle allait en faire de même sur le corps de sa compagne et hôte, afin que les deux puissent échanger simplement. Peut-être, avec un peu de chance, qu’ils sauront trouver des sujets d’ententes, ou pourront s’offrir quelques informations sur leurs mondes respectifs. En tout cas, ils découvriront cela de leur côté, étant donné qu’Emaneth commençait déjà à retirer sa conscience du corps d’Enothis afin de repasser au second-plan, ce qui apparut aux yeux de Kromcota vo Sharleko par le biais d’un énorme baîllement de la part de la femme en face de lui :

« Je vais veiller à votre sécurité. Mais je laisse la place à la prêtresse, Enothis. J’ai besoin de repos, et si je veux vous protéger plus tard, je dois garder une part de mes ressources. Peut-être à plus tard, peut-être à jamais, Kromcota vo Sharleko. »

Sur ces mots, la jeune femme sembla s’assoupir un instant. Soudainement paisible, mais toujours debout devant la forme titanesque du saurien humanoïde, il fallut quelques secondes avant qu’elle n’ouvre les yeux à nouveaux, y aillant perdu toute lueur émeraude, retrouvant par ailleurs cet air inconscient, innocent qui caractérisait la présence de l’égyptienne aux commandes du corps. Enothis était de retour, et elle eut un léger frisson quand sa chair se rappela à elle, non sans compter qu’Emaneth s’était permise une petite balade, quasiment nue au milieu du blizzard. Rapidement, elle se mit à grelotter, mais commença malgré tout par saluer à nouveau le puissant invité de la soirée, simple marque de respect signifiant par la même occasion qu’il avait changé d’interlocutrice :

« Encore bonsoir. Klaus, c’est ça ? Désolé Emaneth a dut te… te … aaa...AAATCHA »

Bougeant rapidement sa tête pour ne pas éternuer sur le Kroxigor, elle se couvrit la bouche par pur réflexe avant de redresser sa tête, les joues rosies et les yeux humides. Bon dieu qu’elle avait froid, tout son corps se rappelait à elle, et d’une manière bien vive, une grande partie de sa tenue étant humide et sa peau ayant malgré tout souffert de la sortie sous la neige. Elle alla se rapprocher du feu rapidement en finissant son propos, ayant bien conscience qu’elle venait de perdre de sa superbe, mais honnêtement, que pouvait-elle faire quand sa nature de petite humaine fragile reprenait le dessus :

« … A du te surprendre. Toutes mes excuses mais j’ai … monstrueusement froid, j’ai besoin de me réchauffer. »


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