Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Une pin-up en détresse...[Ulric Ulfbjorn]

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Lucie Moreau

Humain(e)

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    Une humaine rondouillette des plus simples, toujours le sourire aux lèvres.
    Un véritable rayon de soleil.

Une pin-up en détresse...[Ulric Ulfbjorn]

jeudi 03 décembre 2020, 01:28:39

- Brrr...J'ai bien fait de prendre mon poncho...

L'air s'était drôlement rafraîchi. Le ciel était désormais aussi sombre que les ténèbres, enfin...Autant que pouvait l'être celui d'une ville. Lucie soupira longuement, le nez levé vers cette obscurité aux allures de sprays de peinture orangée. La jeune femme en était désolée de voir ceci, se disant qu'aujourd'hui, si l'on voulait observer les astres, on devait s'échapper en campagne, dans la tranquillité. La Française posa ses mains sur le haut de son poncho, frottant au niveau de ses épaules pour se réchauffer un peu plus.

Les rues n'étaient guère très animées, la soirée bien avancée. Le rendez-vous était fixé depuis longtemps car l'homme qu'elle devait rencontrer était quelqu'un de très occupé. Tout était calculé à l'avance, chose que la demoiselle n'avait pas l'habitude, étant quelqu'un de plus...spontané. Mais Monsieur travaillait aux ressources humaines d'une grande boîte, alors son temps censé être libre était pris également par son travail. Mais la rondouillette et cet éphèbe avaient longuement discuté avant de se décider et de se donner rendez-vous pour se voir en chair et en os. Il lui était fort sympathique, gentil et doux, très serviable également. Lucie lui notait un manque de piment dans sa personnalité mais, il est vrai que les Japonais sont plutôt calmes en soi, et puis, il est vrai qu'on ne peut connaître tout de quelqu'un en quelques semaines et à travers un écran. Alors la jeune femme lui avait laissé une chance de montrer un peu plus qui il était.

Tout ne s'était pas passé comme ils l'avaient prévus. Lucie, aussi bien à l'aise dans des baskets que dans des bottes, avait pris soin de se préparer à ce rendez-vous galant. Elle avait revêtu une magnifique robe verte qui mettait en valeur ses formes charnues, de beaux talons sombres, et avait agrémenté sa chevelure de feu d'une fleur en tulle noir. Pour faire face à la fraîcheur de l'automne et de la soirée, elle avait recouvert ses épaules d'un poncho douillet, laissant ses bras simplement cachés par de longs gants noirs satinés. Un peu de mascara sur ses cils, un rouge tendre sur ses lèvres fines. C'était le sourire aux lèvres, rayonnante comme jamais, qu'elle s'apprêtait à voir un homme qui lui plaisait.

Le lieu de rencard était magique : un restaurant comme on pouvait en voir dans les films de romance à l'américaine, ceux à l'ambiance tamisée, avec en son de fond, un bon vieux jazz jouant de saxophone et de piano. Lucie avait été bien accueillie, amenée à sa table avec une superbe vue sur la ville de Seikusu. Autour d'elle, quelques couples étaient déjà en train de se tenir la main en patientant après leurs repas. Cela mettait du baume au cœur à la jeune rouquine, qui les observa en attendant son partenaire de soirée...Qui n'arriva finalement jamais. Un simple texto fit sonner son téléphone. Le sourire de Lucie s'évapora en le lisant : il l'avait oubliée et ne pouvait de toute façon pas venir, encore pris pas son travail. Tant pis... s'était-elle dit.

C'était un peu peinée qu'elle sortit du restaurant, sans y avoir bu ni même mangé quelque chose. C'était une soirée de gâchée. Mais au fond, ce n'était pas grave. La rondouillette allait prendre du temps sous un bon plaid chaud, peut-être une petite bière et se commander une pizza sur le chemin pour rentrer chez elle. Faire le chemin à pieds pour rentrer chez elle n'était pas une très bonne idée, ses pieds la faisant souffrir.

- Aux grands remèdes, les grands moyens...

Ni une, ni deux, la jeune femme retira ses chaussures noires, les gardant en mains. Un frisson, tout aussi bon que désagréable, lui parcourut l'échine. Le sol était glacé, elle ne pouvait guère le nier, mais le froid faisait du bien à ses pauvres pieds chauffés de douleur. Reprenant un sourire éclatant sur le visage, amusée par sa propre situation, elle reprit le chemin pour retourner chez elle. Le rythme et l'allure dansante, Lucie chantonna doucement pour accompagner sa marche, ses yeux noisette vagabondant ici et là.

Alors qu'elle errait dans les petites ruelles pour rejoindre rapidement sa maison et, surtout, ses animaux, songeant à les câliner et leur donner plein d'amour encore, quelque chose la tira soudainement vers un coin de mur mal éclairé. Un homme lui avait attrapé le poignet et la coinça contre le mur avec force. Brusquement, il se colla à elle...Il sentait l'alcool et il avait l'air...Un air malsain sur le visage. Lucie se débattit comme elle le pouvait mais rien n'y faisait sur le moment. Il avait bien trop de force, lacérant la peau de la rousse de ses doigts gras.

- T'es foutrement excitante, ma salope...

D'un geste qu'il voulait probablement délicat, le bougre fit descendre une des mains de la grassouillette contre son entrejambe qui avait visiblement bien grossi. Il se mit à la frotter avec insistance, Lucie de plus en plus dégoûtée. Prenant son courage à deux mains, énervée, la vaillante rondouillette releva son genou qui vint s'écraser sur le sexe gonflé, ayant décalé sa main sur le côté avant le coup. Tout en même temps, ses poignets une fois relâchés, elle repoussa l'homme avant de partir en courant. C'est pieds nus qu'elle défila à toute vitesse dans les ruelles mal éclairées. Elle hurla de tout son saoul pour attirer l'attention de quelqu'un, alors qu'elle entendait les pas lourds de son agresseur la poursuivre.

C'est dans la précipitation que tout bascula. Dans sa course, Lucie trébucha, se tordant la cheville et plongeant en avant, prête à embrasser le sol. Mais quelque chose d'inattendu arriva. S'il faisait nuit quand elle fut attaquée, désormais le ciel brillait à son zénith. Sa chute continua tout de même, se ramassant lourdement sur le sol, tout en écorchant ses genoux sur des pavés. Des perles de sang se formèrent sur ses genoux éraflés. Étourdie, elle s'ébroua un peu, se maintenant la tête d'une main. De son autre main, la libre, la rouquine se redressa légèrement, assise encore par terre. Lorsqu'elle ouvrit de nouveau ses yeux noisette sur le monde qui l'entourait, trois hommes l'entouraient.

- Bah alors, p'tite dame, on est perdue?

- Bizarrement vêtue...Mais fout'ment bonne, la gueuse...

Des porcs...C'est tout ce qui vint à l'esprit de Lucie en les voyant autour d'elle. Elle les examina rapidement, leurs habits ressemblant plus à des haillons ou des vieilles culottes de la Révolution Française dans un piteux état. Le troisième homme resta muet, mais un sourire pervers se dessina sur ses lèvres gercées. Ce même sourire s'étendit sur le visage de ses compères. Deux mastodontes et un peu gringalet...L'horreur passa dans le pauvre regard de la Française. Elle avait réussi à se défaire de son agresseur, et là voilà avec un autre problème...Bien qu'elle ne sache pas où elle avait atterri, ce qui la préoccupait désormais était de se dépêtre de ce merdier...Alors qu'elle chercha à se mettre debout, un des lourdauds attrapa son poignet et vint la coller contre son corps qui empestait la sueur et l'alcool. Lucie usa de force comme elle le pouvait pour se défaire de l'étreinte forcée. Les sourcils froncés et les traits tirés déformaient son si joli et radieux visage. C'est avec une voix grondante et ferme qu'elle s'adressa au trio.

- Lâchez-moi, et tout de suite !

- Ça risque pas, la grasse...

- Sa peau est si douce...J'imagine même pas sa chatte ou son cul...

La jeune femme n'avait pas vraiment vu la chose venir. Elle qui pensait que les hommes se la disputeraient, tout en profitant de cette occasion pour se détacher de ces trois-là, c'était raté pour le coup. Le premier pourceau agrippa l'autre poignet de Lucie pour la maintenir prisonnière, celle-ci cherchant à jouer de jeu de jambes pour s'échapper. Les deux autres hommes en profitèrent pour tripoter la chair douce et moelleuse de la jeune femme à la crinière de feu, dessinant ses formes de par leurs doigts répugnants.

- Arrêtez ! Tout de suite ! Je...À L'AIIIIDE ! AIDEZ-MOIIII !

C'est de tout son saoul qu'elle se mit à hurler à qui pourrait l'entendre...Mais aussi qui voudrait l'aider. Sinon, elle allait y passer, c'est certain...
« Modifié: mercredi 15 décembre 2021, 18:51:36 par Lucie Moreau »

Ulric Ulfbjorn

Humain(e)

Re : Une pin-up en détresse...[Ulric Ulfbjorn]

Réponse 1 dimanche 07 mars 2021, 19:59:07

- ... alors ?

- Yep, c’est pas d’la camelote. Un beau bijou. Des détails soignés. Des joyaux finement ciselés. Un travail d’orfèvre. J’ferais mieux d’pas demander où t’as pu t’dégoter ce collier, j’imagine ?

- Héhé, non effectivement, il ne vaut mieux pas.

Ulric souriait en coin. Son propriétaire légitime croupissait sans doute au fond des mers, à l’heure qu’il était. Un aristocrate un peu trop fantasque, qui avait confondu les comptes chevaleresques avec la réalité, et qui avait bêtement risqué sa vie en s’opposant au pirate. Mais cela n’avait aucune importance, maintenant. Le receleur savait que, dans ce business, moins il en savait et mieux il se porterait. L’opportunité était là, la grande question était : comment pouvait-il en profiter. Tout le reste n’était que de l’ordre du détail.

- Combien je pourrais en tirer, tu penses ?

- Bouarf... Pour un noble, ça ferait un très beau cadeau pour une fille, une femme, ou une amante. A la bonne personne, tu pourrais en tirer un bon 200 pièces d’or, j'pense. Mais trouver un acheteur s’ra pas facile. Sinon si tu veux t’en débarrasser vite fait, j’peux t’en proposer 90 pièces d’or. T’en dis quoi ?

- Qu’un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Va pour 110 pièces d’or.

- Ah mais non, j’ai dit 90.

- Oui c’est ça, 90 de bénéfices. Je te le vends 110 et tu le revendra 200, le compte est bon.

- Mais c’est pas c..

- C’est un bon deal non ? Enfin pour toi. Plus j’y pense, plus je me dis que je pourrais peut-être en tirer un meilleur prix ailleurs...

- Arf... ouais bon, d’accord, va pour 110. Putain, t’es toujours aussi dur en affaires, Ulric.

Satisfait de son échange, le pirate quitta l'entrepôt, la bourse pleine de pièces d’or. Il la dissimula méticuleusement dans le pan de sa tunique, pour éviter de tenter les voleurs, et s’en alla rejoindre le reste de son équipage dans leur lieu favori à Nexus : la taverne du Port-Salut. L’ambiance y était bonne, l’hydromel y était bonne, les serveuses y étaient bonnes, que demander de plus ?

En chemin, un hurlement attira son attention. Il venait d’une ruelle proche, un cri féminin, qui appelait à l’aide. Malheureusement pour elle, son appel était vain aux oreilles d’Ulric. Il n’avait rien d’un preux chevalier, et ne comptait pas l’être non plus. Les agressions, parfois terribles, étaient malheureusement courantes dans cet endroit de la cité. Aussi cruelle soit la vie, c’était à chacun de prendre son destin en main. La prochaine fois elle prendra peut-être davantage de précautions, songea-t-il. Cependant, un détail ne lui avait pas échappé, titillant sa curiosité. La femme avait un accent étranger, très particulier, qu’il ne reconnaissait pas. Le pirate avait pourtant beaucoup bourlingué, et côtoyé des femmes venant des quatre coins du monde. Mais elle... Il continuait à marcher en direction de la taverne, pensif.

Jusqu’à ce que sa curiosité prenne le pas sur ses instincts. Il rebroussa chemin, et se hâta vers l’origine des cris. Il ne tarda pas à les retrouver, aussi bruyants que des vendeurs sur la place du marché. L'œil avisé du pirate les détailla avec attention. Trois hommes et une femme. Personne d’autre aux alentours, ni guet, ni passant. Les agresseurs étaient pauvrement vêtu, sans armes visibles, concentrée sur leur victime. Leur posture était typique du vaurien de caniveau. La jeune femme, quant à elle, était combative, mais impuissante, et terrifiée. L’intuition d’Ulric ne l’avait pas trompée : en plus de son accent, ses vêtements aussi semblaient venir d’une autre contrée, il n’avait jamais rien vu de tel. Et, cerise sur le gâteau, elle était tout à fait séduisante. Suffisamment pour qu’il révise sa décision de ne pas intervenir. La jolie rousse pouvait remercier sa bonne étoile.

- Vous avez les oreilles trop crasseuses pour entendre la demoiselle ? Elle vous a dit d’arrêter.

Les trois compères firent volte-face, surpris. Ils ne s’attendaient pas à être interrompus, et n’appréciaient manifestement pas l’intervention. Le plus gringalet des trois rétorqua sèchement.

- Tu veux quoi le guignol ? Dégage, elle est à nous. Tu peux r’garder si ça t’excite, mais t’attendras ton tour.

- Laissez là tranquille. C’est mon dernier avertissement.

- Oï, i’s’prend pour qui lui ? T’vas nous casser les couilles encore longtemps ?  Ou tu cherches à c’qu’on t’casse la gueule ?

L’un d’eux, au physique massif, s’avança vers lui, les poings serrés. Il se voulait menaçant, mais Ulric restait stoïque, un sourire au coin des lèvres. Sa démarche était celle d’une brute, pas celle d’un combattant : il ne fera pas le poids.

Lorsque le brigand fut suffisamment proche, et en un instant, sa lame grinça hors de son fourreau, siffla dans les airs, et s’arrêta net contre sa gorge. Le geste était vif, précis, maîtrisé. Un long temps de réaction plus tard, la brute eut le réflexe de reculer, incrédule. Le coup aurait pu être fatal, et il en avait conscience. De concert, les trois agresseurs dégainèrent chacun un poignard caché sous leurs guenilles. Des armes certes plus petites, mais tout aussi létales. Cependant, même à trois contre un, le pirate restait confiant.

- Vous tenez vraiment à vous battre pour une gonzesse ? Moi ça me va. Alors, qui veut perdre sa tête le premier ?

Ils se regardèrent, hésitant. Ulric visait juste. Nul doute qu’ils se pensaient capable de l’emporter, mais ce ne sera pas sans blessures, et le jeu n’en valait pas forcément la chandelle. Après un petit moment, le gringalet conclut.

- V’nez on s’casse, pas d’temps à perdre avec un guignol et sa pouffiasse. Mais c’est pas fini, on s’retrouvera un jour ou l’autre, et on t’fera la peau, c’est sûr !

Son sabre toujours pointé dans leur direction, le temps qu’ils disparaissent dans une ruelle adjacente, il la rengaina finalement, et porta son attention sur l’origine de toute cette histoire : la belle étrangère. Et il espérait bien que, pour lui, le jeu en valait la chandelle, et qu’il en tirerait une récompense aussi délicieuse que ses rondeurs. Mais, pour l’heure, elle devait certainement être en état de choc. Il s’approcha lentement d’elle, une main tendue, bienveillante.

- Vous allez bien, mademoiselle ? Vous n’êtes pas blessée ?

Il la laissa reprendre ses esprits, en restant présent à ses côtés. Ses gestes étaient doux, mais son regard était perçant, presque intrusif. Il l’observait de la tête au pied, avec une curiosité assumée, et ne la quittait du regard que pour vérifier autour de lui que personne n’allait les prendre par surprise. Une méfiance instinctive.

- Les rues ne sont pas sûres ici. Il vaudrait mieux trouver une chambre, ne serait-ce que pour vous reposer un peu. Je connais justement une bonne taverne non loin d’ici.

En effet, rester dans la rue n’était pas des plus recommandé. C’était une occasion toute trouvée pour être seul avec elle, mais la justification restait légitime. Forcément, Ulric la guidait, comme s’il prenait soin d’elle et avait la situation en main, mais au fond il préférait ne pas la brusquer ou lui imposer des décisions si elle avait un autre avis.

Pour briser la glace, et en apprendre un peu plus sur elle, il lui demanda.

- Pardonnez ma curiosité, mais j’ai l’impression que vous n’êtes pas du coin. Je me trompe ?

Dans la foulée, et fidèle à son esprit taquin, il improvisa, avec la plus grande assurance.

- D’ailleurs, pour l’anecdote, dans ce genre de situation, la personne en difficulté embrasse généralement la personne l’ayant aidé. Enfin, vous savez, c’est une vieille tradition ici.

Lucie Moreau

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Re : Une pin-up en détresse...[Ulric Ulfbjorn]

Réponse 2 mercredi 15 décembre 2021, 18:50:49

La grassouillette avait les yeux remplis de larmes, plus de rage que de peur sur le moment, bien qu'elle était tout de même effrayée. Elle était plus en colère de ne pas arriver à prendre le dessus. Lucie était combative, mais ne pouvait rien faire face au nombre de ses agresseurs. Paniquée par la double situation étrange, du fait qu'elle avait atterri elle ne sait où et le fait qu'elle se fasse coincer dans un coin de ruelle, elle ne remarqua pas tout de suite que quelqu'un lui venait en aide. Ce ne fut que lorsque les trois lourdauds se retournèrent que son regard se dirigea vers ce nouvel individu. Son apparence extérieure, dans le flou des yeux bleus larmoyants de la rondouillette, lui faisait penser à un pirate qu'elle avait vu sur un jeu vidéo il y a bien longtemps. Mais cette pensée ne lui traversa l'esprit qu'un court instant, juste le temps de l'implorer de l'aider.

- Aidez-moi, j'vous en prie...

Sa voix était faible, tremblante de peur. Peur qu'il ne soit qu'un nouvel agresseur dans le lot, et qu'il vienne profiter d'elle. Elle ne savait même pas s'il l'avait réellement entendu, mais ses forces commencèrent à l'abandonner. Tout son corps transpirait la peur, effrayée de tout ce que ces hommes répugnants pourraient bien lui faire.

Un soupir, presque de soulagement, s'échappa de ses fines lèvres crispées. Les voix étaient désormais étrangement calmes mais graves, presque grondantes, comme des grognements de loups s'affrontant pour désigner le futur alpha de la meute.

L'inconnu fit face et l'un des ravisseurs sembla vouloir l'affronter pour garder son trophée. Enfin, c'est ce que la jeune femme semblait observer, la vue encore floue de ses perles salées. Lorsqu'elle sentit que les deux autres hommes lâchaient leur prise, son corps s'effondra au sol. Ses jambes, pourtant musclées, ne supportaient plus rien. Cependant, elle profita de la menace de l'inconnu pour s'éloigner d'eux, du moins de ceux qui lui voulaient du mal, se recroquevillant pour ne pas prendre un coup perdu. Il n'y eût qu'un bref moment, qu'une légère altercation avant que les brigands ne s'en aillent sans demander leurs restes.

L'inconnu avait dû faire forte impression pour que ces hommes prennent la poudre d'escampette. Les yeux encore embués de larmes fixèrent cette silhouette qui s'approcha, ainsi que cette main que l'homme lui tendit. Ne sachant réellement que faire d'autre, Lucie s'en saisit pourtant et se releva avec difficulté, ses jambes encore faites de guimauve, faisant enfin face à son sauveur. De ses lèvres fines et rosées s'échappèrent quelques balbutiements incompréhensibles. À la dégaine de la jeune femme, on aurait pu se demander si une tempête n'était pas passée dans le coin : ses cheveux étaient en pagaille, son maquillage dégoulinant de ses perles de pluie, les habits débraillés, déchirés par endroits. Elle n'était pas « belle » à regarder. Il ne manquerait plus qu'elle soit couverte de boue et qu'elle soit habillée de véritables haillons pour qu'on la prenne pour une clocharde.

- Je...Ça va. Je...Merci, je...Merci monsieur...

La Française hésita un instant avant de le remercier d'un petit sourire, avant que celui-ci ne s'évapore.

- Je ne connais rien d'ici...Où sommes-nous ?

La jeune femme s'essuya les yeux de ses mains abîmées. Malgré la situation, Lucie esquissa un nouveau sourire suite à la remarque de l'inconnu.

- De là où je viens, il est vrai qu'il est bon de remercier son sauveur, ne serait-ce que d'un simple « merci »...Mais vous n'allez pas forcer une demoiselle à vous embrasser alors qu'elle a failli se faire violer, n'est-ce pas ? Enfin, je l'espère...Je ne voudrais pas penser que vous m'avez aidée pour avoir cette récompense, ou bien même que ce soit pour profiter de moi ensuite comme ces guignols, et puis...Si vous aviez aidé un homme, auriez-vous également réclamer un baiser ?

La rondouillette chercha à remettre de l'ordre à sa tenue, passant ses mains sur sa robe froissée, déchirée ici et là, retirant un peu la poussière accumulée dessus. Être plus présentable ? Mmh, pas vraiment. C'était également de mettre un peu de plomb dans sa tête, et tenter de mettre de l'ordre dans son esprit. Se redressant, ses saphirs admirèrent plus précisément l'homme devant elle. Il était abîmé de visage, c'est vrai, mais il avait cette prestance, cette aura, qui lui donnait un certain charme. Lucie avait envie de lui faire confiance mais elle restait tout de même sur ces gardes.

Un peu plus remise de la situation, la jeune femme récupéra son sac et se laissa guider par cet homme. Son regard vagabonda ici et là dans la ruelle et rien ne lui était familier. Mais où était-elle, nom de Dieu ?

- Lucie...Je m'appelle Lucie Moreau. Et vous, monsieur?

Ulric Ulfbjorn

Humain(e)

Re : Une pin-up en détresse...[Ulric Ulfbjorn]

Réponse 3 dimanche 27 février 2022, 13:53:22

En bon gentleman, Ulrich aida la demoiselle à se relever, et à reprendre paisiblement ses esprits. Ses agresseurs n’avaient pas été tendres avec elles. Ses vêtements étaient en piteux état, il ne pouvait rien y faire, mais il lui tendit un chiffon depuis la poche intérieure de sa tunique, pour qu’elle puisse se débarbouiller le visage. Pendant ce temps, son regard s’attarda méticuleusement sur elle, de la tête aux pieds, assez subtilement pour ne pas la mettre mal à l’aise, mais sans s’en cacher non plus. Elle était jolie, exotique même, et ses rondeurs étaient alléchantes. Et il ne doutait pas que sa personnalité soit aussi douce que son apparence. Avec un sourire, un poil taquin sur la fin, il lui répondit.

- Non bien sûr, loin de moi l’idée de vous pousser à faire quoi que ce soit contre votre gré. Je peux d’ailleurs vous assurer que vous êtes en sécurité, ni ces canailles ni quiconque ne vous fera de mal tant que je serai là. Quant au baiser, héhé, c’est seulement l’honneur qui m’anime, mais si à tout hasard une belle femme à la chevelure flamboyante souhaite m’embrasser pour me remercier, qui suis-je pour m’opposer aux traditions ?

Il tendit la main pour prendre la sienne, l’autre main dans son dos, et se pencha en avant pour lui offrir un baise-main, tout en la regardant chaleureusement dans les yeux.

- Enchanté, Lucie, je suis Ulric Ulfbjorn. Pirate de profession, bourreau des coeurs, et... si vous me le permettez, nous devrions peut-être continuer cette conversation dans un endroit plus accueillant.

La ruelle était effectivement assez glauque, étroite et mal éclairée, aux dalles sales et mal alignées. Près d’un petit tas d’ordures, deux coléoptères se battaient en duel. Sans relâcher sa main, il s’avança vers sa destination et la guida derrière lui. Ils traversèrent quelques ruelles vides et isolées du même acabit, avant de rejoindre l’artère principale du quartier, beaucoup plus animée. Des calèches traversaient les voies centrales, tandis que le flux des piétons occupait la périphérie. Il y avait plusieurs échoppes de part et d’autre, aux produits aussi divers que des fruits et légumes, des souliers, ou des bougies. D’autres offraient leurs services, du cordonnier à la diseuse de bonne aventure. Près d'eux, un jeune garçon courrait entre les jambes des passants, une bourse à la main, suivi de près par un adulte furieux et à bout de souffle, qui hurlait au voleur.

- Bienvenue à Nexus, la plus grande ville du continent, célèbre pour les mille-et-une façons d’y perdre son argent... Mais quelque chose me dit que vous n’êtes pas d’ici, n’est-ce pas ? ... Nous ne devrions plus tarder maintenant... Ah, voilà, c’est par là !

Ils quittèrent l’avenue principale et s’engouffrèrent dans une nouvelle ruelle, jusqu’à arriver à destination. C’était un établissement d’apparence rustre et basique, avec des portes battantes à l’entrée, et une enseigne en bois au-dessus, à l’écriture mal conservée. On pouvait y lire Taverne du Port Salut.

À l’intérieur, l’atmosphère était chaude et alcoolisée. Les diverses discussions, le grincement des tabourets, le cliquetis des verres, formaient un brouhaha inintelligible. Mais à l’entrée d’Ulric, une partie des discussions cessèrent, certains clients adressant des regards en biais au pirate et sa compagne. Celui-ci ignora leur silence, salua d’un geste de main le propriétaire derrière son comptoir, et alla s’installer à une table dans un coin. Rapidement, une jolie serveuse à la longue chevelure blonde, aux courbes prononcées et au décolleté vertigineux, vint leur servir à chacun une pinte d’hydromel.

- Merci Bess. Dis, tu peux nous préparer une chambre aussi ? Et laisser des vêtements neufs pour mon amie ? Merci, t'es un ange.

Il glissa dans sa main quelques pièces pour ses services, et déglutit une gorgée de la boisson dorée, avant de se tourner vers la jeune rousse.

- Ahhh ! Rien de tel qu’un bon hydromel. J’espère que vous allez mieux, ma chère Lucie ? Que comptez-vous faire, à présent ?

Il ajouta, le sourire mutin.

- Je serais ravi de vous tenir compagnie en attendant que vous repreniez la route.

Lucie Moreau

Humain(e)

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Re : Une pin-up en détresse...[Ulric Ulfbjorn]

Réponse 4 mercredi 21 septembre 2022, 23:44:41

La situation était des plus folles. Lucie se trouvait dans une ville qu'elle ne connaissait pas. Alors qu'elle se promenait en plein Seikusu, elle était apparue tout d'un coup dans cette ruelle sinistre, entourée d'hommes qui en voulaient à son corps. Heureusement pour elle, un bon samaritain passait par là et lui a prêté mains fortes pour se débarrasser des raclures qui cherchaient à la violer. Vous pouvez donc comprendre que la rondouillette était en état de choc, complètement perdue. Il était difficile pour elle de faire confiance à son sauveur, du moins, totalement. Il avait le visage abîmé, et aussi l'air d'un rustre, mais ce n'est pas pour autant qu'il n'avait pas de charme. Il avait ce petit quelque chose d'intrigant, de joueur aussi, mais pas de dangereux. Pas envers Lucie en tout cas.

Lorsqu'il lui proposa un mouchoir, la Française le remercia du geste et en profita pour se débarbouiller le visage. C'était la moindre des choses, le reste de sa tenue ne pouvant rattraper l'aspect débraillé qu'elle avait désormais. Lucie tiqua, levant un sourcil mi-interrogateur, mi-amusé vers son sauveur qui, pour être remercié, réclama indirectement un baiser. Bien sûr, la jeune femme en rit un instant. Le jeune homme avait parfaitement conscience de son charme et cherchait à en jouer. Un bref rire dépassa la barrière de la bouche de la demoiselle.

- Mmh. Pour le baiser, je verrais bien plus tard...

Son beau-parleur de sauveur se présenta enfin. Ulric Ul..Euh, compliqué de retenir et surtout de prononcer. Alors pour ne pas écorcher son nom, elle ne le dira pas. Son nom sonnait scandinave. Était-il Norvégien ? Il est vrai que ce pirate, puisqu'il s'était présenté ainsi, faisait plus penser à un viking aux yeux de Lucie. Continuant les présentations, Ulric vint prendre une des mains de Lucie et y déposa un baiser tel un gentleman. Pour ne pas laisser la jeune femme seule dans cette ruelle morbide, le pirate lui demanda de le suivre. Sans une once d'hésitation, la Française lui tint la main pour se rassurer. Elle la lui serra un peu plus lorsqu'ils arrivèrent dans des rues plus animées de la ville, pour ne pas le perdre. Alors qu'elle observait tous les bâtiments, toutes ces choses autour d'elle, la rondouillette se demanda si elle n'était pas arrivée dans ce qu'on appelle un GN. Après tout, dans un Grandeur Nature, les participants faisaient en sorte que tout semble vrai, dans leurs comportements, leurs personnages...Lucie avait même l'impression de se promener dans les ruelles de la cité médiévale de Carcassonne.

- Nexus ?

Nexus, plus grande ville du continent ? La jeune femme ne comprenait pas, vraiment pas. C'était louche. Pour le peu qu'elle se souvenait de ses cours de géographie et d'économie, les pays scandinaves n'avaient pas vraiment d'énormes villes, et surtout pas de cette allure. Non pas qu'ils étaient des pays sous-développés, mais plus que les populations étaient dispersées de par la géographie et la météo des pays. Alors où était-elle ? Tout ce monde...C'était animé en tout cas.

Arrivés devant une grande bâtisse, les yeux azurs de la demoiselle se baladèrent sur cette architecture peu commune pour elle. Se laissant emmener à l'intérieur, alors qu'un brouhaha y régnait, la clientèle se tue à l'entrée de l'étrange duo. Lucie balaya la salle du regard, bien que mal à l'aise de ce silence. Il n'y avait là pas que des...humains. Que...Rêvait-elle ? La douleur et la peur qu'elle avait ressenti durant son agression lui faisaient dire que non. Mais comment expliquer ces cornes, ces physiques étranges que certains possédaient ? La rondouillette se pinça les lèvres. Elle rêve, c'est sûr...

Emmenée à une table un peu à l'écart des autres, Ulric invita Lucie à prendre place, alors qu'il appela une serveuse. Une belle blonde arriva avec deux pintes qu'elle déposa sur la table du couple. Le pirate demanda un ultime service, en plus d'une chambre à cette magnifique femme. La Française ne fit qu'hocher du chef, son regard filant sur Bess, cette serveuse lorsqu'elle retourna vers le comptoir. Toussant un instant, la rouquine observa sa pinte, la renifla et hésitant réellement une seconde, prit une première gorgée. L'esprit songeur, elle se lécha les lèvres, haussant ensuite les sourcils de surprise.

- Mmh ! Je ne connaissais pas et...C'est délicieux ! Merci Ulric, vraiment. Merci pour tout. Vous n'étiez pas obligé de m'aider, et pourtant, vous l'avez fait...

Son regard azur se posa sur son sauveur. Plusieurs fois, elle ouvrit la bouche pour entamer la conversation, mais se replongea un instant à l'assaut de sa boisson. Une gorgée, puis deux...Finalement, elle se reprit et répondit au pirate.

- J'aimerais...Je voudrais comprendre où je suis et comment je suis arrivée là. J'étais à Seikusu et maintenant, je serais à...Nexus ? Vous avez dit que nous étions dans la ville la plus peuplée du continent. Sommes-nous en Europe ? En Asie peut-être ? Votre nom de famille sonne scandinave...Je voudrais juste savoir où je suis pour savoir comment rentrer chez moi...

Mh. Cette lumière que la belle rousse émettait à l'habituel semblait un peu éteinte sur le moment. Non pas que Lucie est quelqu'un qui se laisse aller en temps normal, mais là, cela faisait beaucoup d'informations qu'elle n'avait pas. Comment faire ? Elle devait rentrer. Qui s'occuperait de ses animaux si elle n'était pas là ? Et si on les retrouvait en sale état et qu'on les lui retirait ? Elle ne pouvait y penser.

Un bruit de porte la retira de ce genre de pensées, et fit détourner son regard d'azur vers l'origine du bruit. À l'entrée de la taverne, un minotaure imposant, ainsi qu'un homme-lion, venaient de pénétrer l'enceinte et réclamer déjà à boire. La rouquine ouvrit grand la bouche de surprise, papillonnant des yeux. C'est une blague ? C'est impossible...

- Suis-je en plein rêve ? Ce doit être sûrement ça...


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