Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto] [TERMINÉ]

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Alecto Nemed

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    ~Esclave de Thiana Gian~
    Petite, passe inaperçue. Cicatrices, ou traces de brûlures sous les bras, près du cou, bref, un peu cachées.
    Crédule, extrêmement pieuse, facilement impressionnable et très discrète, elle va rougir si vous continuez à la regarder ainsi !

Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 15 lundi 02 novembre 2020, 19:23:20

Je vais te délivrer de ce fardeau injuste et t'incliner devant la véritable puissance de ce monde.

Cette phrase résonnait dans le crâne d’Alecto.
Son corps s’était soulevé, contorsionné en des postures inhumaines, les yeux révulsés et le visage souillé dévasté par des soubresauts chaotiques, dès que le glyphe entra en contact avec sa peau. Cela dura un long moment, et vu de l’extérieur, elle se désarticulait dans des mouvements irréguliers et impossibles à appréhender, la bave et les fluides infects aux lèvres, les membres tantôt durs et tendus comme des tiges, et tantôt mou comme invertébrés.

A l’intérieur, un champ de bataille constituait son âme, et un brasier consumait ses chairs. Elle brûlait, littéralement, une sensation semblable aux suffocations avait effacé le goût de la sève qu’elle avait dû avaler et recracher pour ne pas s’étouffer. Elle pourrissait et s’étiolait comme une fine couche de parchemin devenue cendres, et une seconde, elle crut s’élever au-dessus de son corps, même.

Alecto ignorait ce qui lui arrivait.
Elle n’avait plus de pensées, plus de sens.
Seule la douleur.

Elle se vit, comme extérieure à elle-même, et le Démon au souffle fumant par-dessus sa peau aux nombreux témoins de ses erreurs passées. Elle vit ses globes oculaires blancs, sa langue presque pendante, ses seins visqueux. Et tout lui semblait étranger.

Un long moment, elle s’observa se secouer comme une possédée, avec une violence inhumaine, sans ressentir le moindre sentiment, ni empathie, ni colère, ni intérêt.

Tant que son Âme semblait encore en proie aux résistances et aux attaques, pour le contrôle de son corps et de son esprit, l’Esclave avait l’impression d’assister à un spectacle qui la laissait de marbre. Un processus de défense, sans doute, l’unique moyen de survivre à cette épreuve. Le détachement.
Visiblement, deux forces primordiales revendiquait la possession de sa personne, mais elle assista sans émotion aucune à la chute de l’une d’elle. Son corps fut parcouru de tremblements puissants, elle hurla, et tout retomba.

Elle ne garda aucun souvenir de cette épreuve.
Durant plusieurs heures, la frêle Domestique fut dominée par la fièvre, les paupières closes et la sueur roulant sur son front. Mais ce ne semblait pas être un sommeil léger, elle paraissait comme en convalescence après la débâcle. Son corps était bouillant, alors que le Démon se collait à elle, mais elle était immobile, enfin.

Le battement de son cœur, cependant, était stable et régulier, lorsqu’elle sembla s’éveiller. La petite Esclave ouvrit lentement les paupières, la peau encore chaude et moite, et observa la toile tendue de la tente des Kobolds. Elle cilla, au ralenti, se demandant alors où elle se trouvait, mais le contact de la peau nue du Démon attira plus rapidement son attention. Doucement, alors qu’on s’extirpe de la langueur, elle se tourna sur le côté et observa le visage de l’homme, dans un silence lourd.

Si elle avait quelques souvenirs de ce qui venait de se jouer, son visage n’en indiquait rien. Mais… dans ses iris si claires, jadis pleines de peur et de soumission, se lisait clairement une affirmation consciente, et y perlait également le vice. Pour un être expérimenté dans le domaine comme le Combattant, c’était l’assurance, s’il en fallait davantage, de la réussite de sa possession. Les mots qu’elle prononça ne firent que le confirmer.

« Je vous appartiens, n’est-ce pas, Damascus ? »

Alecto ignorait comment, mais elle connaissait son nom, et lorsqu’elle le prononça, ses entrailles semblèrent se serrer, en réaction inexpliquée. Pas de provocation ni de farouches attitudes, néanmoins. La petite Colombe restait une chose délicate, respectueuse et calme… Pourtant, elle ne craignait plus de regarder son Maître, de plonger ses iris dans les siennes, où on pouvait lire, dès lors, une profonde loyauté.

Penchant la tête sur le côté, l’Esclave glissa son regard de ses yeux démoniaques vers l’arête fine de son nez, puis s’attarda sur sa bouche, l’expression de son visage sans plus aucune once de gêne, alors qu’elle n’aurait jamais fait preuve d’une telle audace. En elle, c’était étrange. Il lui semblait qu’elle vivait en adéquation avec ses désirs. Admirer le Démon ne lui faisait ni peur, ni appréhension de cette envie. Pourtant ne pas le contempler, puisqu’il était à portée ?

La jolie Poupée détailla son visage, son cou, ses épaules que laissaient dévoilées la couverture miteuse où ils se trouvaient. Sa clavicule lui sembla fine et saillante, et elle esquissa un sourire, qui s’apparentait à de l’attrait. Pourquoi se priver de montrer son appréciation ? Pourquoi cacher ses émotions ? Elle les accueillait avec sérénité, mais quelque chose en elle lui intimait de ne pas le toucher, malgré l’appel de sa peau.

Sans savoir comment ni pourquoi, elle semblait savoir instinctivement qu’il était son Maître, qu’ils étaient liés, et qu’elle n’avait pas le droit de le souiller de sa chair faible. Son œil brilla cependant, d’une lueur brûlante.

« Pourquoi restons-nous dans cet abri misérable, alors que vous méritez un Palais ? »

Damascus

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 16 mardi 03 novembre 2020, 11:02:41

Le vieux kobold à qui s'était adressé le démon était l'héritier d'une longue lignée de chamans, gardiens de la mémoire de la communauté. La transmission de l'histoire du clan aux nouvelles générations de petits canidés était orale. Certains soirs, les jeunes se regroupaient autour de l'ancien et écoutaient, avides, les faits d'armes passés de leurs aînés. Bien entendu, ces histoires étaient souvent embellies voire inventée, ce petit peuple n'ayant jamais brillé par son courage. Néanmoins, ce qui venait de se passer cette nuit là resterait à jamais gravé dans la mémoire collective des kobolds. Ils avaient vécu l'impensable. Bouleversés, certains s'étaient enfuis loin dans les galeries, ils n'en reviendraient peut-être pas. L'aura monstrueuse qui se manifesta les avaient terrifiés, écrasés sous son étreinte malfaisante. Puis elle s'était dissipée, laissant leur visiteurs silencieux sous la hutte de peaux. Des volutes sombres ceignaient comme un mince rempart la tente qu'il faudrait brûler à leur départ.

Justement, le pan moisit faisant office de porte se souleva. Le vieux kobold glapit, ses jambes refusèrent d'obéir à ce besoin viscéral de fuir. Il se relâcha et sentit l'urine chaude couler le long de sa fourrure. Les deux humains qui apparurent devant lui étaient bien les mêmes qui s'étaient introduits dans l'existence du clan. En apparence ... D'usés et fatigués, ils ressortaient empreints d'une énergie noire et crépitante. L'ancien s'agenouilla, museau contre terre,  et priant ses dieux, ferma les yeux en attendant la Mort. Rien de vint et à sa grande surprise, quand il osa entrouvrir une paupière, après un délai relativement long, il constata qu'il était seul, les inconnus avaient disparus. Oui, il aurait beaucoup à raconter. Se relevant, il mit en forme les prémices d'une histoire extraordinaire.

Peu avant, Alecto réveillait Damascus. Il savait le changement, il savait la corruption de son âme, il savait la nouvelle voie qu'elle empruntait.


"Oui petit corbeau, tu m'appartiens. Tu me seras dévouée, loyale et obéisante sans faillir. Tu rechercheras mon attention et anticiperas mes désirs. Tu seras mon objet de plaisir et en ce sens, tu te donneras et m'entreprendras sans compter".

Bien que confirmés dans leur nouveau statut, le démon et sa compagne n'en demeuraient pas moins enfouis dans les entrailles de Nexus, vêtus de guenilles avec pour seule protection physique, une simple épée. Damascus aurait put se parer, d'un claquement psychique,  de ses atours les plus lxueux et de ses armes les plus meurtrières. Il aurait pu couvrir Alecto de joyaux, de trésors et d'autres parures merveilleuses. Mais ils traînaient dans les égouts de la cité et il se refusa à se glorifier, seul, au milieu d'une bande de chiens.

Alecto, à ses côtés, n'avait en vérité besoin de rien. Elle se tenait droite, altière, le menton levé. Un port de reine ! Disparu l'être gauche et effacé, disparu cet éclat effrayé qui occupait ces grands yeux bleus. Le démon contemplait maintenant  cette sombre beauté de laquelle émanait une assurance aussi sereine  que respectueuse. Alecto était superbe dans sa nudité démoniaque.


"Le palais que je vais nous offrir Alecto, sera un temple dédié à la gloire des Enfers, à la luxure et à la dépravation. Tu en seras la maîtresse mais aussi tu t'y acquitteras de tes devoirs envers moi ."

L'accès à la mer leur pris beaucoup moins de temps que prévu. Ils débouchèrent  dans une crique dénuée de charme et durent marcher une heure le long des rivages salins  avant de croiser la route de pêcheurs miséreux et de leurs familles. Intimidés, ceux-ci leur offrirent de quoi se vêtir à minima. Ces nobles, parce qu'ils devaient être nobles, pensèrent-ils, avaient de curieuses occupations.

Le retour à Nexus se fit par l'entremise d'un négociant en vins qui eut la bonne idée de les faire monter dans ca carriole. Ce gros porc lorgna les fesses d'Alecto tout le long du trajet mais s'excusa de sa grossièreté lorsque Damascus lui annonça qu'il allait l'ouvrir en deux et le donner aux cochons.
Débarqués aux portes de la cité, Damascus et Alecto rejoignirent l'auberge où séjournait le démon. Après s'être lavés des miasmes de leur aventure, ils se firent porter les mets les plus chers produit dans les cuisines de l'établissement, firent acheter de nouveaux vêtements et se concentrèrent sur de prochains objectifs.

Alecto Nemed

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 17 mardi 03 novembre 2020, 19:21:20

Et le petit Corbeau jadis nu et empli de culpabilité se retrouvait vêtu d’une toilette élégante ; elle n’avait émis aucun avis sur le choix de ses atours par son Maître, s’habillant de la manière qui lui plairait, comme il le voudrait, sans avoir à juger de ses goûts. Quelque chose d’étrange lui soufflait que les décisions du Démon étaient les bonnes, pour elle, comme pour tout ce qui les entourait. Une conviction inexpliquée qui s’apparentait à ce qu’elle avait toujours connu : la Foi aveugle.

Pourtant, cette fois, Alecto avait celui à qui elle se dévouait et dont elle était liée en chair et en os face à elle. Cette nouvelle donne était conséquente, dans ses réflexions… Sans qu’elle ait le sentiment que tout ceci soit éprouvant, nouveau, anormal. Le glyphe faisait parfaitement son office, et le lien qui les unissait était bien au-delà des explications humaines et de la conscience mortelle.

Elle se sentait lui appartenir et lui vouer ce qui s’apparentait à un culte, sorte de dieu vivant, palpable, et cela l’emplissait de contentement.

Dans la salle de l’Auberge où son Protecteur siégeait, la jeune femme vêtue d’une longue robe bleu sombre, simple, au tissu ondoyant à chaque mouvement, avait le cou orné d’un impressionnant col rigide aux pierres semi-précieuses, ne faisant cependant pas ombrage à ses yeux clairs. Son port de tête avait changé du tout au tout, ses épaules bien droites, comme si désormais, elle ne s’excusait plus jamais d’être ce qu’elle est.

L’Esclave, alors qu’une coupe de vin lui était servie, et qu’un repas délicat et parfumé leur avait été proposé, regardait la servante qui versait la boisson avec un détachement inhabituel. Elle faisait jadis preuve d’une empathie dévastatrice, la misère du monde la heurtant en pleine face, et lui faisant monter les larmes aux yeux sans crier gare. La situation de la serveuse de l’Auberge lui aurait soulevé le cœur, puisqu’elle savait parfaitement le sort de celles qui œuvrent en salle.
Insultes ou compliments déplacés, gestes vulgaires non consentis, humiliations, stress…

Néanmoins, Alecto l’observait d’un œil neutre, se désintéressant rapidement de son insignifiante personne pour reporter toute son attention sur le seul être qui la méritait : son Maître.
Il lui avait annoncé les devoirs qu’elle avait désormais vis-à-vis de lui, et cela aurait dû la choquer, peut-être révolter les plus farouches des femmes indomptables, éprises de leur liberté. Mais pas la Domestique. La Liberté, elle y avait goûté lorsqu’il avait pris possession d’elle. Libérée des contraintes et des considérations lumineuses qui torturent l’esprit, et emprisonnent l’âme.

Même s’il s’était senti obligé de lui indiquer qu’elle lui devait obéissance et loyauté, ces mots avaient été inutiles, car en elle, elle le sentait, c’était déjà totalement acquis. Le moment de leur repas lui parut adapter pour converser, elle percevait en elle le besoin de lui exprimer mille sentiments, et qu’il lui réponde, lui parle, murmure… Peu importait, pourvu que sa voix ne résonne, à vrai dire.

« Je suis votre Obligée, Damascus. » Fit-elle, esquissant un sourire loin de la gêne, mais où un respect sans nom se lisait. Prononcer son nom entraînait un sentiment de plénitude de son corps, et elle ne voyait aucune raison de ne pas le faire. A moins qu’il ne le lui ordonne.

La serveuse transparente se tournait pour remplir la coupe de vin du Démon, et dans un geste maladroit, une goutte de l’alcool miellé et épicé vint se déposer sur le dos de la main fine de son Maître. La petite, inconsciente, attrapa son tablier et s’apprêtait à essuyer sa bévue… Mais une gifle cinglante repoussa son torchon, lui entraînant un couinement aigu de surprise.

La force d’Alecto ne permettait pas qu’elle la châtie, mais le geste avait été vif, dans une réaction instinctive. Le majestueux Corbeau s’était levé, droite, assurée, et dans un calme à l’opposé de ce qu’elle était auparavant.

« Comment oses-tu porter ta main indigne sur mon Maître. »

La voix n’était ni méprisante, ni hautaine comme l’aurait été celle d’un homme à l’égo surdimensionné. Non, le timbre de l’Esclave soufflait avec une fatale vérité, consciente de la condition misérable de cette chose, mais convaincue qu’elle n’avait pas le rang nécessaire pour espérer poser son abjecte tissu sale sur la peau si parfaite du Démon.

La servante, choquée par le geste de cette femme à l’allure d’une beauté froide autant que d’une Servante, elle aussi, mais au service exclusif de Damascus. Et elle écarquilla les yeux en voyant cette femme aux longs cheveux noirs contourner d’un pas lent la table, pour réduire la distance entre son Maître et elle, et se pencher, se pliant en deux comme on esquisse une respectueuse révérence, souple et gracieuse. Enfin, sans une once de crainte, Alecto pressa la pulpe de ses lèvres contre le dos de cette main aux traits fins, à l’endroit même où la goutte de vin maculait sa blanche.

L’Esclave lécha la goutte pourpre et se redressa en levant des yeux emplis de dévotion pour croiser le regard de son Protecteur. La serveuse s’éloigna en reculant pas à pas, frottant sa main par réflexe plus que par douleur, se demandant qui étaient ces deux êtres qui respiraient le vice.

« Mon Âme est vôtre, Seigneur, mais il existe quelqu’un qui possède un acte d’achat de mon Corps. » Fit-elle, esquissant une moue à cette pensée, comme un lointain souvenir qui se réveillait. Elle savait qu’elle appartenait à Damascus mais… il y avait aussi cette autre personne, une femme, que sa conscience imaginait tout en réfléchissant. L’évidence se rappela à elle, en cillant vivement.

Damascus

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 18 mercredi 04 novembre 2020, 23:29:12

Alors que la serveuse s'éloignait, la joue encore brûlante, Damascus tira sa nouvelle acquisition sur ses genoux. La nouvelle attitude qu'affectait  Alecto  révélait sa maturité profane. Ses réactions trahissaient son attachement au démon et celui-ci s'en réjouissait. Pour marquer son approbation, il lui prit le menton pour déposer un distrait baiser sur ses lèvres délicates et serra une cuisse délicieusement douce et avenante. Une crampe lui contracta l'abdomen comme à chaque fois qu'il effleurait sa protégée. Elle avait évolué mais la loi du talion, la réciprocité du crime et de la peine, s'imposait à tous les deux. Le lien démoniaque qui les unissaient assignait leurs esprits à une union infrangible. Damascus le savait et ne s'inquiétait guère des effets que cela pourrait entraîner sur lui-même puisque la noirceur de ces liens étaient l'essence de sa nature. L'attrait physique qu'il éprouvait pour elle grandissait néanmoins de manière incontrôlé. Il lui palpa un sein.

"Tu es mon Obligée et en tant que régent de ta vie, je m'assurerai que tes souhaits soient toujours exaucés. Demande et je considérerai tes aspirations."

Quand Alecto lui fit part de son appartenance soldée à cette sorcière, Damascus y réfléchit un court instant. La résolution de ce contretemps par le meurtre lui traversa l'esprit mais d'autre part, en ces temps plus paisibles, les démons ne massacraient plus les humains pour la gloire de Satan. Le temps des moissons d'âmes était révolu. Il convenait maintenant pour satisfaire Méphistophélès de corrompre l'humanité et y apporter la discorde. Faire d'une pierre deux coups plaisait au démon alors qu'une idée malsaine germait  dans le puzzle insondable de son imagination.

"Ta sorcière ne me paraît pas être femme à abandonner ses biens sans y gagner des bénéfices certains. Je pourrai si tu me le demandes te ramener son coeur encore chaud mais j'ai en tête une solution plus prosaïque. Je connais un marchand d'art et de reliques, Tadéus Kervipar qu'on nomme aussi Tadéus le Gras. Je sais qu'il possède, protégés derrière les murs de son domaine à Nexus , d'inestimables artefacts ésotériques. Acquérir l'un d'eux pourrait  nous permettre de proposer à ton enchanteresse une monnaie d'échange, voire, Tadéus même pourrait négocier cet échange. Le processus ne me plaît pas mais il me paraît plus avisé qu'un règlement de créances par l'épée."

Plus tard, le démon fit envoyer à Tadéus une missive de sollicitation. Le retour du marchand fut rapide et une invitation à déjeuner le lendemain fut retenue.

"Tu dois savoir qui nous allons rencontrer demain" pris le temps d'expliquer le maître à sa possession. "Tadéus fut jadis un redoutable assassin. Des fortunes de ses méfaits  accumulées, il investit dans le négoce du vin et des alcools qui lui réussit. En parallèle, il conserva ses activités criminelles et ainsi fit fructifier ses affaires à un degré qu'un roi ne saurait que jalouser. Il gagna de l'or et des richesses mais perdit sa forme d'antan. Aujourd'hui, c'est un poussah obèse qui mange et boit plus qu'une troupe d'orcs affamés. J'ai entendu dire que les plaisirs de la chair qu'il aimait tant lui sont désormais interdits de par son poids mais que les femmes inaccessibles l'attirent plus que de raison. Demain, je n'en doute pas, tu sauras le mettre dans tous ses états. Enchante son esprit et assiste moi  dans mes tractations, tu auras toute latitude pour intervenir."

Le lendemain midi, Damascus et Alecto furent introduits auprès de Son Enormité Tadéus Kervipar. Le domaine de celui-ci dominait la partie haute de Nexus, à proximité de la forteresse royale. La générosité de Tadéus à l'égard de la Couronne lui permettait de faire ce qu'il voulait, inclus être le seul roturier à posséder une propriété plus luxueuse que celle de la plupart des nobles avoisinants.
Le seigneur des lieux attendait ses visiteurs vautré dans d'immenses coussins soyeux tâchés de graisse. Il déjeunait dans une salle de dimension gigantesque, parée de mosaïques raffinées aux motifs dédiés aux plaisirs de la bouche. La table basse installée devant lui croulait sous des montagnes de mets fumants, de fruits exotiques et de vins épicés. Un gigot aussi gros qu'un nain des montagnes avait déjà été bien entamé. Damascus et Alecto furnet invités à s'asseoir en face de lui. Aussitôt, un chapelet de gardes expérimentés se resserra discrètement autour d'eux.


Tadéus se redressa, aidé d'un jeune éphèbe musclé.

"Damascus ! Mon vieil ami! Regarde toi, tu es beau comme un dieu ! Et moi j'ai bien vieillit. Donne moi le secret de ta jeunesse et je te serai redevable devant le dieu des rapines pour l'éternité ! Aaaah, où a disparu mon corps d'autrefois, souviens-toi, j'étais aussi puissant qu'un titan."

Et d'un coup de dents, il arracha au gigot un morceau qui aurait suffit comme repas à un nécessiteux.

"Tu l'es toujours, mais d'une autre manière" répondit Damascus. "Titan signifie - celui qui habite dans les cieux - et croit moi, grimper au ciel aurait été plus simple qu' arriver jusqu'à chez toi"

Le poussah partit d'un rire monstrueux, sa panse ballotant au rythme de son hilarité.

"Tu me flattes, tu me flattes ... mais je suis plus flatté encore par la présence de la beauté qui t'accompagne. Depuis quand Damascus côtoie t'il les déesses de ce monde ?"

Le démon répondit malicieusement :

"De toi à moi ? Depuis qu'il sait qu'il doit rendre visite à un vieil ami pour reprendre des affaires depuis trop longtemps délaissées."
"Et je te présente Alecto, ma précieuse nymphe ténébreuse, elle a par sa grâce, capturé ce qui restait de mon humanité."


D'un geste directif mais galant, Damascus invita Alecto à prendre parole.




Alecto Nemed

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 19 jeudi 05 novembre 2020, 10:18:42

Alecto n’avait jamais su mentir.
Ce n’était pas dans sa nature profonde, elle était une personne honnête, que son Âme soit claire ou sombre… Jadis, elle aurait vécu cette rencontre avec Tadéus le Gras comme une source infinie d’angoisse, de crainte d’être maladroite, de faire une erreur, incapable de garder la tête froide, tout son être attestant de son malaise, aujourd’hui, elle semblait calme.

Evidemment, elle connaissait les enjeux de cette visite. Il était double, à vrai dire. Principalement, et avant toute chose, rendre fier son Maître. Comme l’ensemble de ses actes, évidemment. Que sa grâce et sa simple présence ne fasse que la gloire du Démon, et qu’à travers elle, sa puissance soit reconnue par tous.

Le second étant de pouvoir facilement s’acquitter des liens corporels que Thiana Gian avait sur sa personne. Sans faire couler le sang… Elle avait conscience du profond attachement qui subsistait entre elle et sa Maîtresse, petit à petit, elle s’en souvenait plus clairement. Sans expliquer encore exactement comment.

La délicate Corneille à la peau blanche reposa la coupe qu’on venait de lui servir, appréciant le goût suave du vin proposé par leur hôte, et s’essuya convenablement les lèvres, dans un geste discret, mais gracieux. Enfin, sans une once de crainte malgré les risques, elle esquissa un subtil sourire en relevant ses grands yeux clairs vers le Gras.

« Notre Hôte me comble d’honneur de par ses compliments et la qualité de son accueil, Seigneur Tadéus, si vous me permettez de vous appeler ainsi. » 

Toujours avec autant de respect, elle plaça sa petite main sur le dos de celle de Damascus, comme pour confirmer leur proximité à l’obèse négociant dont la vue ne l’enchantait guère. Sans aucune fourberie dans ses mots, elle reprit avec un mouvement de tête révérencieux.

« Damascus m’avait vanté votre goût raffiné, et votre expertise dans le domaine des Arts, mais je me dois de rendre justice à ce que mes yeux perçoivent, ce domaine est la demeure la plus précieuse et la plus noble où il m’a été donné de pénétrer. »

Autrefois, Alecto aurait balbutié, tremblé, évité le regard porcin de l’Assassin et chasseur de Reliques. Cette fois, elle plongeait son regard, sans aucune trace de défiance ou de malhonnêteté, dans celui de Tadéus Kervipar alors qu’elle parlait. Pas de mensonge, pas de flagornerie chez elle : l’Esclave était simple et semblait si pure… Pourtant dans ses yeux, on lisait clairement l’emprunte du Démon, subtile mais bien présente. De par son assurance à déclamer, et sa prestance, peut-être.

Un charisme relatif, à l’ombre de Damascus qui la poussait à charmer leur hôte. Elle ne doutait pas qu’elle réussirait, puisque ce que voulait Damascus, Damascus l’obtiendrait. Tôt ou tard. Elle y veillerait.

Les atours de la jeune femme aux cheveux noirs tressés et agrémentés de perles, avaient été choisi par le Maître pour achever leur interlocuteur, et lui prouver combien ils étaient honorés d’être reçu par ce corpulent futur allié.

« Je n’ose imaginer les trésors et merveilles que renferme véritablement votre somptueuse villa. Nous feriez-vous visiter ? » 

Souffla la Corneille en levant le nez jusqu’à ce plafond démesurément haut, et balayant du regard les mosaïques gigantesques, symbole de la décadence et de l’orgueil de son propriétaire. Les hommes étaient fiers de leurs accessoires et de leurs gains, ce gros pacha débordait véritablement d’égo… Il semblait à Alecto qu’un homme dans son élément était plus facilement corruptible, se sentant à l’abri et Tadéus étant le maître de maison, serait ravi qu’un Démon et sa Servante n’aient quelques services à lui demander. Être redevable de Damascus devrait sans doute le faire jubiler.

Damascus

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 20 jeudi 05 novembre 2020, 12:15:54

Tadéus gloussa, faisant tressauter les couches successives de graisse de son ventre, accumulées au fil des ans. La missive de Damascus l'avait surpris. Autant il était habitué à être sollicité par les sempiternels quémandeurs de la cité, autant il ne s'attendait pas à ce que le démon revienne un jour vers lui. Les deux compères se connaissaient depuis fort longtemps, depuis l'époque où le bras de Tadéus maniait l'épée aussi bien la hache, c'était il y a bien longtemps. Sans avoir jamais été "amis", ils avaient eu maintes occasions de travailler ensemble ou de s'arranger l'un et l'autre. Leur dernière affaire commune s'était bien passée et aucune animosité n'avait jamais percée entre eux. Les deux se savaient dangereux même si Tadéus n'avait jamais vraiment compris la nature exacte de son comparse. Il le soupçonnait peut-être mais  était bien loin de la vérité. Il fallait être prudent. Si Damascus se rappelait à lui, c'est que l'enjeu devait être de taille. La curiosité le piqua au vif mais il n'en fit rien paraître.

"Et pourtant belle dame, je m'aperçois aujourd'hui qu'il manque à mes collections une pièce qui m'est inaccessible.  Si mon peintre personnel pouvait ne serait-ce que voler à votre profil sa beauté, vous m'en verriez comblé. Et oui, et oui, bien entendu , je vous ferais visiter mon domaine, il recèle de secrets oubliés et de trésors antiques, je vous conterai les histoires des héros de jadis mais aussi les frasques de Damascus lorsque nous étions plus jeunes."

Le démon fit mine de s'étouffer dans le verre de vin qu'il sirotait .

"Alecto n'est pas femme à accepter d'entendre d'aussi vertes histoires Tadéus, nous étions des guerriers et des coureurs de jupons, ces temps-là sont révolus."

Le rire du poussah résonna dans la pièce, tel le barrissement de ce gros animal des contrées septentrionales. Tadéus s'étrangla et son jeune éphèbe se précipita pour le redresser. Tadéus lâcha un rot titanesque et tapa sur sa bedaine.

"Les excès mes amis, les excès .... mais que dis-je, je me goinfre et vous me regardez. Dyonicos ! Incapable ! Sers nos invités et offre à la bouche exquise de cette dame, de ma part, ce fruit aussi rare que succulent*


L'éphèbe servit Damascus avec le respect dédié à un dieu avant de s'agenouiller devant Alecto. Entre ses doigts fins, il tenait par la tige un petit fruit rond et rouge, strié de violet et bleu. L'odeur qui en émanait était douce et sucrée. Dyonicos tendit joyau végétal et attendit que cette superbe brune daigne y croquer. De l'autre côté de la table, Tadéus haletait, les yeux fixé sur cette bouche pulpeuse prête à faire son office.

Damascus haussa un sourcil. Ce gros pervers n'avait pas changé. Il était toujours cet individu sournois et vicieux qui troussait les filles de bonne famille en quête d'aventures d'un soir. Il redemanda du vin sachant qu'aucun verre ne restait vide sur cette table. Le gros homme prêt à défaillir en face de lui goba le contenu du sien en une lampée. Ce serait long. Tadéus était un acteur formidable et se trouvait en position confortable. Il savait qu'ils ne seraient pas venus s'il n'avaient pas besoin d'aide. La relation qu'ils formaient était basée sur le jeu, la prise de risque calculée et une bonne dose de bluff. Pour l'instant, Tadéus mangeait donc toute tentative d'approche était inutile. Le démon regarda Alecto. Sublimée par un rayon de soleil fugace l'enveloppant de son linceul, elle se tenait droite et jouait son rôle à la perfection. La lumière filtrant à travers ses vêtements légers détaillait son corps de la manière la plus pure qu'il soit.

"Je suis sûr qu'Alecto appréciera ta compagnie tadéus. Ses talents sont légions et elle te surprendra par sa réflexion, fais bien attention de ne pas t'engager dans des sentiers que tu ne connais pas, elle t'happeras pour ne jamais te relâcher et tu mourras de passion pour elle."

"J'en serais ravi" susurra le gros homme, pendu aux lèvres de la muse noire, hypnotisé par l'appât de sa bouche.
« Modifié: jeudi 05 novembre 2020, 21:54:11 par Damascus »

Alecto Nemed

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 21 jeudi 05 novembre 2020, 16:25:22

Les lippes grasses et les bajoues flottantes de Tadéus déplaisaient à Alecto. Tout son être respirait l’obscène opulence de ceux qui ne veulent que consommer le monde. Les œuvres d’art autant que les trésors sacrés, et les victuailles les plus diverses comme les corps, sans jamais se repaître vraiment.

A cette réflexion, alors qu’elle ouvrait lentement la bouche en se sachant observée en détail, la Corneille plaignait cet être condamné à ne jamais être satisfait. Ou du moins, uniquement ponctuellement, sans cesse en quête d’une satiété dont il repoussait les limites à peine le verre déjà vidé. Les hommes tels que lui avaient été parfois ces Maîtres, elle en avait un souvenir vague, oui… Et rien ne suffisait à ces hommes.

Etirant légèrement son cou de cygne paré de bijoux fins, elle qui était incapable de mise en scène ou de tromperie croqua le fruit étrange, puisque telle était la volonté du maître des lieux, et que Damascus ne l’avait pas contredit. Le parfum subtil et fruité envahit ses papilles, et son visage s’illumina, tournant la tête vers le Gras.

« Quel délice… Je n’ai jamais rien goûté d’aussi doux, c’est un ravissement, Seigneur Tadéus. »

Toujours polie, toujours respectueuse, Alecto inclina le visage pour le remercier de son présent. Loin de savoir, comme son Maître, combien le Collectionneur était sournois, la petite se doutait que ses mots comme ses actes étaient au centre d’un jeu minutieux dont elle ne maîtrisait en rien les règles. Loin d’avoir été initiée aux arts stratégiques de cour, des faux-semblants et de flatteries assassines, l’Esclave échangea un regard avec le Démon, moins à l’aise, d’un coup.

Ses mots firent vrombir son cœur, comme si un poids étrange venait de s’alourdir, une fraction de seconde, contre sa cage thoracique. L’approbation de son Maître, mensonges ou pas, la flattait, et elle n’avait jamais eu l’habitude de ressentir quoi que ce soit qui tienne à la vanité. Pourtant, elle devait admettre se sentir incapable de désirer voir Tadéus épris d’elle. Et néanmoins…

« Je ne peux qu’abonder dans le sens de Damascus, Seigneur Tadéus, vous semblez avoir vécu tant d’aventures et possédé tant de trésors inestimables, que je pourrai vous écouter me les décrire durant des heures. »

C’était à la limite du mensonge, à vrai dire.
Elle n’avait pas envie de rester seule avec ce gros porc. Mais elle avait envie de récupérer l’acte d’achat de Thiana Gian, et c’était donc nécessaire. Ce qui devait être fait, serait fait. Pour que son Maître la possède totalement, et qu’elle puisse le servir corps et âme.
Cependant, la curiosité la poussait à l’écouter parler : un homme tel que lui avait mille histoires à conter, et elle avait toujours adoré les histoires, vraies ou non, ou juste légèrement embellies… Et puis… même si une partie d’elle songeait que ce n’était pas respectueux, elle avait été piquée par l’évocation des aventures vécues il y a longtemps avec son Maître. C’était tentant… et depuis qu’elle n’était plus asservie par une morale dévote et absurde, accepter ses désirs ou ses vices devenaient si évident… Elle avait envie de savoir, désormais.

Non.
Damascus avait déclaré qu’elle n’était pas femme à entendre ce type de récits. Alors, elle chassa cette idée de sa tête. Pour le moment, car, l’embêtant avec les désirs refoulés, c’est qu’il revienne à des instants improbables et souvent lorsqu’il ne le faut pas…

Levant une main délicate, la jeune Esclave se pencha légèrement, avec beaucoup de révérence, pour poser le bout de ses doigts sur la main du volumineux maître de maison qui ne put que stopper son geste, alors qu’il allait engloutir un morceau de viande juteux.

« Me feriez-vous l’honneur d’une promenade ? »

Elle n’avait plus faim, et savait qu’il ne fallait pas qu’elle boive trop de vin ; sa trop faible expérience d’ivresse lui aurait garantie des comportements et paroles désastreux pour leur affaire primordiale. Elle cilla immédiatement et se reprit, en tournant ses yeux clairs vers son Maître.

« Si vous permettez, bien-sûr. »

Damascus

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 22 jeudi 05 novembre 2020, 23:05:36

Damascus acquiesça, donnant son approbation.

"Profite petit corbeau, profite. Notre hôte est un homme de principes. Et ne te laisses pas abuser par son charme, il serait capable de t'offrir son artefact le plus précieux en échange de la  seule promesse d'obtenir un baiser. Quand à moi mes très chers, je vais me retirer dans cette chambre si élégante que tu as mis à notre disposition, mes récentes aventures m'ont épuisé."

Le démon prit congé de son hôte, déposa un baiser léger sur la joue d'Alecto en s'attardant quelques courtes secondes à soutenir son regard puis s'éclipsa.

"A nous donc cette promenade que les Dieux m'ont accordée en compagnie d'une si belle femme. Savez-vous ma chère que le duc  de Châteauvif, mon voisin, est un collectionneur de femmes. Il conserve même les dépouilles de ses anciennes favorites, exposées dans sa galerie des horreurs. C'est d'un goût ... inqualifiable ! La décoration moderne n'est pas pour moi. Cela étant, je suis sûr qu'il paierait une fortune pour vous acquérir."


Alors qu'il parlait, un curieux manège s'opérait autour de lui . Deux esclaves firent rouler une petite carriole à bras inversés tandis qu'un autre approchait un dispositif de treuil à lever. Les trois serviteurs arrimèrent Tadéus à l'étrange appareil à l'aide de sangles et quand il fut prêt, un minotaure massif, en tout et pour tout couvert d'un simple pagne, apparut pour manipuler le levier du treuil. Les rouages grincèrent alors que Tadéus passait d'assis à pendouillant tel un pendule mal réglé. Leur seigneur suffisamment  élevé, les domestiques poussèrent la carriole sous le maître de maison et l'y installèrent confortablement en prenant soin de ne pas le brusquer. Le plus jeune d'entre eux sut qu'il recevrait la corvée effroyable d'avoir à trimballer le despote et, résigné, se plaça entre les bras de maintien, prêt à pousser.

"HUE ! En avant vaurien! Emmène nous visiter le jardin! Cette dame attend! Alecto, donnez-moi votre main et marchez à mes côtés."
  Il rota une nouvelle fois. " Sachez que ses jardins ont été conçus par maître Guillaume, un jardinier réputé qui ................................................................................"

Ils firent trois fois le tour d'un jardin qui aurait put être celui du commencement. C'était un havre de paix traversé par de petits cours d'eau scintillants. Les ornements  s'intégraient parfaitement dans la structure végétale et chaque plante, chaque fleur ou chaque arbre présentait une caractéristique unique. C'était un chef d'oeuvre divin créé par la main d'un homme.

"Oh, si je me rappelle bien, c'est dans ce buisson là que Damascus a défloré une elfe tri-centenaire après l'avoir saoulée à l'alcool de Terrins. Elle a vomit toute la nuit. C'était hilarant."

Le gros homme ne s'arrêtait jamais de parler. Son débit naturel était rapide, seulement ponctué de gros éclats de rire. Il fallut changer de serviteur, le premier s'évanouit de fatigue dans un virage et la carriole resta coincer contre une racine une dizaine de minutes. Tadéus hurlait de rage jusqu'à l'arrivée d'un remplaçant.

"Bande d'incapables, je vais vous faire écorcher vifs ! Enfants de putains ! Emmenez nous à la galerie nord!"

Péniblement, ils rejoignirent la galerie nord. De là, un garde effrayant en tenue de guerre ouvrit une porte qui donnait sur une salle de garde où d'autres hommes se tenaient sur le qui-vive.

"Nous entrons dans le domaine du Merveilleux ma très chère. Contemplez, questionnez et faites comme chez vous, je suis votre serviteur" annonça Tadéus en flattant la croupe d'Alecto.

Les lieux étaient configurés en une succession de pièces, chacune débordante de vitrines et présentoirs garnis d'objets tous plus beaux les uns que les autres. Il n'y avait aucun classement apparent. Les bibelots, armes, armures et autres choses indéfinies avaient dut être déposés en vrac au fur et  à mesure de leur  acquisition.

*Par contre, ne touchez à rien, voyez-vous, les protections magiques ne sauraient vous différencier d'une mauvaise voleuse. Serrez vous à moi, ce sera plus prudent."

Il enveloppa de son gros bras gélatineux les épaules de la jeune femme et la pressa contre lui.


"Vous êtes divinement douce ............................"


Alecto Nemed

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 23 vendredi 06 novembre 2020, 09:43:15

L’épais maître de maison ne semblait pas avoir de problème d’élocution.
La promenade cependant, c’était révélée agréable sur un point : embellies, fantaisistes et le mettant toujours très en valeur, les récits que Tadéus contaient étaient intéressants, épiques et faisaient voyager l’esprit d’Alecto.

Evidemment, l’évocation du cousin aux cadavres de ses épouses l’avaient horrifiée, et elle s’était contentée de souffler un très poli « Vous n’en ferez rien, Messire Tadéus, voudriez-vous me voir morte plutôt qu’à votre bras ? »

Dans une franchise élégante et douce, l’Esclave avait toujours un bon mot, tantôt pour qualifier agréablement les histoires crachées par le pansu collectionneur, tantôt posant une question pertinente sur un détail d’un conte, preuve qu’elle écoutait avec attention les plus insignifiants mots qui sortaient de cette bouche aux lèvres grasses.

Et le cadre était somptueux, donnant un contraste farouche entre le vulgaire du propriétaire et le raffiné des lieux. Les grands yeux clairs de la Belle ne savaient plus où se tourner pour profiter des jardins.
Sa curiosité et sa loyauté furent piquées lorsqu’elle écouta avec attention les passages touchant à son Maître, se laissant aller à un frisson lorsqu’on prononça son nom, mais s’interdisant toute remarque. Il avait signifié sa volonté qu’elle n’écoute pas ces récits. Elle se contenta de sourire aimablement, posant anodinement une question sur un autre sujet.

L’épisode de cette malencontreuse panne où Tadéus prononça des insultes qu’elle n’avait même jamais entendu la rendit plus tendue. Pourtant, calmement, elle s’était efforcée de poser une main douce et serviable sur l’épaule molle de son hôte, pour tenter de le tranquilliser.

Mais la galerie Nord l’époustoufla.
Cela se lu immédiatement sur son visage. Les deux billes bleues qui lui servaient à admirer les merveilles entassées chaotiquement par Tadéus brillaient, et au centre de la première pièce, Alecto tourna sur elle-même en faisant voleter sa robe fine en corole. Comment pouvait-on posséder autant de trésors ?

Le bras conséquent du maître de maison se rappela à elle, alors qu’il prononçait quelques menaces douces. Ne rien toucher. Elle hocha la tête avec gravité… L’Esclave ne tenait pas à être inutilement injurieuse envers lui, et le rassura.

« Comme vous êtes prévenant avec moi, Messire, je me sens en sécurité près de vous. »

Toujours pas de mensonge. Elle n’avait aucune envie bien sûr d’être serrée contre le gros mastodonte, mais cela garantissait de ne pas se retrouver grillée comme un malandrin mal intentionné.

Prenant sur elle, cependant, elle glissa son petit bras sur les hanches du collectionneur de relique, sa paume insistant contre ses bourrelets. Il n’était en rien attirant. Mais elle se souvenait avoir eu dans sa vie, presqu’exclusivement des amants qui lui déplaisaient.

« Vous parlez si bien, et votre vie est si romanesque… N’avez-vous jamais songé à faire coucher sur le papier vos aventures ? »

Elle s’arrêta devant une sphère cuivrée et gravée de symbole ésotérique qui l’intriguait, mais tourna de nouveau les yeux vers Tadéus, lui faisant désormais face en tournant le dos à la relique. La Corneille plongea son regard luisant dans le sien, avec une intensité nouvelle, où perlait bien au fond, ce petit quelque chose de malsain qu’avait ajouté depuis peu Damascus.

« Si j’osais, je vous proposerais d’écrire vos mémoires. On me prête des talents en écriture. Et comme je vous sais un homme d’affaires avisé, vous savez combien certains ouvrages s’arrachent à prix d’or. Je suis subjuguée par les merveilles que vous avez su exposer ici, il est impensable que le Monde ignore encore votre nom et l’étendue de votre fortune. »

Se faisant, elle caressa une bajoue adipeuse, ne perdant pas son regard une seconde.

« La satisfaction d’être votre biographe me comblerait, mais je pense que vous êtes homme à savoir récompenser le travail honnête et bien fait. »

Damascus

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 24 vendredi 06 novembre 2020, 15:08:33

Le gros batracien se tut un instant. Ses  lourdes paupières à demi-closes donnait à son visage déformé des traits encore plus grotesques. Il réfléchissait. Son serviteur se pencha pour vérifier que son maître ne soit pas endormi. Quand celui-ci darda son regard reptilien sur Alecto, il avait pris une décision.

"Cette sphère que vous venez d'observer se nomme le Globe de Vérité. Il fut créer bien avant la naissance de notre belle cité par un archimage du nom de Sélimaque. C'est un artefact inestimable que j'ai acquis après d'âpres négociations avec un monarque ruiné dont je tairai le nom. Il n'a qu'une seule fonction. Une fois tout les trente jours, à la question que vous lui poserez, il répondra par la seule vérité. C'est une démonstration mystique  surprenante, hélas, l'ayant utilisé hier, je ne pourrai vous en faire grâce."

Le gros homme  se lança dans une diatribe où il énuméra les avantages de connaître les vérités de ce monde. Bien qu'il n'en ai pas l'air, ce globe était une arme redoutable si l'on y pensait bien. Son seul défaut en était son utilisation restreinte.

"Mais voyez-vous, autant le posséder m'emplit de joie, autant je crains à chaque instant qu'une personne sans scrupule cherche à m'en soulager. S'en ai presque un fardeau. Je ne m'en séparerais que contre un bénéfice certain."
ajouta t'il en lorgnant sans vergogne son accompagnatrice.


"En cela, pour reprendre vos termes, en effet, j'adorerai vous coucher sur un doux parchemin et vivre dans votre corps une aventure. Vous  garderiez en mémoire ma personne si  romanesque et repartiriez couverte d'or. N'est-ce pas cela que vous aviez dit?" Tadéus rit grassement et donna une claque sur les fesses de la jeune femme.

"Veuillez considérer si vos talents pourraient vous conduire à cela, très chère, et ramenez cette heureuse conversation à mes oreilles, continuons!"
Cette longue tirade était sortie de nulle part, comme une drôlerie racontée par un ami à un autre ami au comptoir d'une auberge.

La suite de la visite fut une présentation de chaque bibelot et artefact dont Tadéus vantait sans cesse la rareté et le coût exorbitant. La manière dont il les avait obtenu en revanche devait être embellie car ces histoires, bien que lyriquement passionnantes, étaient exagérées. De la galerie d'art, ils passèrent à la visite du palais, car il s'agissait véritablement d'un palais flamboyant. Les architectes qui l'avait édifié avaient rivalisés d'idées toutes plus brillantes les unes que les autres. Les marbres les plus colorés côtoyaient des essences de bois exotiques et parfumés. Les couleurs chatoyantes des plafonds dorés se reflétaient sur les sols de turquoise. Les arches succédaient aux voutes aux motifs entrelacés. De dizaines de fontaines jaillissait une eau fraîche et limpide qui faisait le bonheur de petits oiseaux multicolores. Des paons se pavanaient et un tigre, paresseusement allongé sous un arbre pleureur  les regarda passer.

"Je suis riche aujourd'hui mais pour cela, j'ai dut faire de nombreux sacrifices plus jeune, je ne les regrette pas. il faut savoir vivre avec les décisions que l'on a prises, vous me comprenez bien oui ?"
"Que diriez-vous d'un rafraîchissement ? Arrêtons nous ici !"


L'équipage fit en sens inverse la manoeuvre précédente et Tadéus se retrouva assis sur un gros coussin bouffant face à une petite table. La tableau valait la peine d'être vu. Avachit en arrière, l'homme et le coussin formaient une grosse boule molle indescriptible. Un serviteur apporta des boissons chaudes, froides, alcoolisées. Tadéus but d'une traite le contenu d'un dé à coudre qu'un homme sérieux en blouse immaculée lui apporta.

" Mon apothicaire ... et ma panacée ... Il ne faudrait pas que je meure mais mon corps ne m'y aide pas" s'excusa t'il.
"Cette visite vous a t'elle plut autant qu'à moi ? Il y a tant à en tirer."

Alecto Nemed

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 25 vendredi 06 novembre 2020, 15:44:15

L’énergumène gélatineux avait su amener la conversation là où il le souhaitait, et malgré l’immonde proposition, cela soulageait Alecto, peu à l’aise dans les jeux de faux-semblant. La franchise coulait dans ses veines, et désormais que les cartes avaient été révélées, les dupes pouvaient avancer à visage découvert.

Evidemment, cela ne l’enchantait en rien. Aucune parcelle de sa volumineuse personne ne lui semblait pouvoir être une consolation suffisante pour se donner à lui. On devait, cependant, lui accorder l’excellente maîtrise de son art, et la parole était une arme redoutable sur sa langue. Elle esquissa un sourire, baissant le visage en un geste de révérence, continuant à ses côtés en lui tenant le bras avec toujours autant d’intérêt.

Alecto avait le sens du sacrifice. Comment en douter, après une courte vie telle que la sienne ? La Corneille jadis peureuse et pieuse n’avait jamais rechigner à accomplir les besognes édictées par ses Maîtres et Maîtresses, qu’elles soient ingrates ou humiliantes. A voir comme certains domestiques du Gras étaient traités, elle avait quelques flash étranges qui lui revenaient en mémoire, et compatissait, presque, pour leur sort abjecte.

Le Collectionneur de relique avait proposé une collation et ce n’était pas pour lui déplaire ; son domaine était vaste et elle avait trottiné à ses côtés sans défaillir, endurant les visites des longues pièces et galeries, attentive à chaque anecdote. Alecto s’installa non pas en face de son hôte, mais à ses côtés, désormais parfaitement sûre de l’intérêt qu’il lui portait. Mais elle évita de répondre à ses sollicitations concernant les choix délicats…

« Volontiers, la marche m’a donné soif. »

Cependant, elle ne but toujours pas une goûte d’alcool, se délectant des boissons fraiches et exotiques, sans doute très rares, que servaient les pauvres éphèbes sans sourciller. En posant une main complice sur les gros doigts joufflus de Tadéus, elle cilla d’un air innocent, qui était loin d’être feint.

« Cette journée me ravit, Messire, quelle joie d’entrevoir une partie de vos somptueuses possessions. »

Elle cherchait un moyen d’être plus entreprenante ; même si le glyphe de Damascus l’y aidait grandement, la libérant des chaînes morales trop restrictives, l’expérience lui manquait. Pourtant, elle était calme, faisant glisser ses grands yeux clairs encadrés de longs cils noirs de la table au visage adipeux de son interlocuteur, sans frémir.

« La politesse exige que je vous remercie pour vos largesses, avant que de reparler affaires, n’est-ce pas ? »

L’Esclave bascula alors en avant, si proche de lui, collée comme elle n’en avait pas le choix tant il était large, sa poitrine contre son bras rond, et sa bouche s’approchant de son oreille où la peau de son cuir chevelu suintait de sueur. Il était repoussant, elle voulait cet orbe.
Le souffle chaud du Petit Corbeau du Démon effleurait le lobe pendant de son oreille, et elle garda une seconde de retenue pour appesantir son geste, avant de susurrer à voix basse.

« Me coucher sur un parchemin vous sera aisé, Messire Tadéus, j’espère que vous tournerez mes pages avec délice… »

Et ses lèvres se pressèrent contre la peau graisseuse et sensible de ce lobe, ses doigts réussissant à s’entrelacer dans ceux du Trafiquant Richissime, malgré leur volume, faisant glisser son baiser sur sa mâchoire dont on ne sentait plus l’os depuis longtemps, tant il était protégé par sa couche de gélatine ondulante.

Son nez caressa langoureusement sa bajoue qui rebondit, et Alecto chuchota de nouveau d’une voix suave qu’elle pouvait nouvellement laisser s’exprimer.

« Ordonnez le décor qu’il vous sied, Messire, ici ou ailleurs dans votre prodigieux domaine, à moins que vous puissiez attendre de me feuilleter ? Je me rendrai disponible à la date qu’il vous plaira, bien que… » Elle descendit et embrassa la commissure boursoufflée de ses lèvres. « … Il me tarde de vous satisfaire. »

Damascus

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 26 vendredi 06 novembre 2020, 16:14:37

"Ce décor me paraît être idyllique, et parfait pour une union des sens, je ne peux que m'incliner devant votre détermination ...."

Le gros homme éructa un ordre à un serviteur caché derrière une colonne. Celui-ci se précipita devant son maître et après un effort surhumain, réussit à lui ôter ses braies bouffantes et la chose humide qui lui servait de cache sexe. Noyé dans la montagne de graisse qui venait d'apparaître, un pénis pas impressionnant pour deux sous tentait tant bien que mal de se faire un chemin vers la surface. Totalement imberbe, Tadéus nu ressemblait à un poulpe gigantesque. Il essaya de se redresser sur ses coudes pour voir ne serait-ce qu'au delà de son ventre mais abandonna rapidement.

"Belle Alecto, il va falloir y mettre du vôtre, ma condition m'épuise, mais d'abord faites loi têter à votre sein*

Alecto Nemed

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 27 vendredi 06 novembre 2020, 16:49:10

Alecto resta assise sagement alors que le domestique s’échinait à dénuder l’imposant propriétaire, regardant son corps se dévoiler comme pour s’imprégner réellement de ce qui l’attendait. L’image d’une détestable limace lui vint en tête, qu’elle chassa, de peur de rire ou de sembler dégoûtée… Cependant, les hommes intelligents comme Tadéus n’étaient pas dupes quant à leur attrait, et il l’avoua même, confirmant ce qu’elle avait déjà deviner : cette fois, elle agirait sans se permettre de laisser son assaillant déverser sa fougue sur elle, comme c’était toujours le cas avec ses anciens Maîtres.

C’était si facile, alors, finalement, de patienter, de ne faire que réagir, et d’endurer docilement…
La Corneille ne détournait cependant pas les yeux, affrontant presque sereinement cette vision désagréable. Alors qu’elle constata l’édifient spectacle de sa nudité et de cette virilité relative, elle eut presque de la peine pour celui qui possédait tant… sans pouvoir rien faire pour s’embellir. N’existait-il pas un artefact capable de modifier son abdomen si large ?

Peu importait, elle chassa ces pensées, et dans un geste ô combien gracieux, se releva, venant avec délicatesse décrocher les liens de sa robe. Le tissu vaporeux frémissait, les bijoux délicat et simple, à son image, tintaient légèrement, et bientôt, les deux bandes de mousseline ouvragées tombèrent sur ses cuisses, dévoilant sa poitrine à la vue du regard lubrique de son partenaire en affaires.

« Ne faites aucun mouvement inutile, Messire, laissez-moi faire. »

Jamais elle n’avait prononcé ces mots.
Et pourtant, les dire ne lui engendrait aucune fierté ou étonnement. C’était ainsi, c’était normal. C’était ce qu’elle désirait : combler Tadéus, obtenir l’orbe, satisfaire Damascus. Penser à lui fit briller ses pupilles, que le Gras pu prendre pour un sursaut affamé de désir. Pour lui ?

Alecto s’approcha à nouveau, le surplombant alors qu’elle restait debout, et se pencha en avant pour se plier en deux, et venir, du bout de son sein, frôler ses lèvres de son téton. La seule pensée du Démon le fit durcir ; voyait-il ce qu’il se passait dans les jardins ?

Damascus

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 28 vendredi 06 novembre 2020, 17:22:50

Qu'Alecto eut la force de ne pas frémir, de pas s'enfuir en hurlant, ou de ne pas s'évanouir de dégoût, impressionna Tadéus. Bien que plus porté sur les jeunes garçons ces derniers temps, il appréciait le petit jeu auquel il s'adonnait avec cette fille. En plus d'être belle, elle était intelligente et futée. Etait-elle aussi experte en ébats? Lorsqu'elle lui présenta son sein, il sut que les instants à venir seraient inoubliables. Goulûment, il se délecta de cette mamelle. Ses grosses lèvres épaisses modelaient cette tendre masse à leurs formes. Il plissa ses deux limaces humides et tira le sein en le têtant comme un bébé affamé. Les bruits de succions donnaient l'impression qu'il mâchonnait un bout de pomme trop mûre. Curieux, il attira le corps souple d'Alecto contre le sien, une sensation inédite ! .... avant de glisser un doigt massif entre les cuisses de sa nouvelle partenaire. Il y explora la région un moment, s'y enfonca même un peu puis satisfait susurra :

"Et si vous descendiez vous abreuver aussi Alecto? Que diriez-vous d'une rasade hors du commun ?"

Alecto Nemed

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 29 vendredi 06 novembre 2020, 18:34:02

Alecto se réfugiait dans les images fantasmées qu’elle avait de Damascus, alors que Tadéus se délectait de son téton ; cette succion vorace, avec pour seule retenue son propre poids, trop encombré par son volume, était bruyante et goulue. L’Esclave avait en tête le visage fin et élégant du Démon, et sa respiration s’accéléra d’autant lorsqu’elle sentit ce gros doigt boudiné l’envahir.

Ecartant les cuisses docilement pour lui laisser toute latitude, compréhensive et soucieuse de lui plaire, la Corneille étira son épaule pour fouiller entre les bourrelets de ce ventre rond jusqu’à glisser sa paume contre son membre rabougri. Avec une maîtrise respectable du geste, la petite Esclave savait engaillardir les chairs, constatant qu’entre les jambes rebondies du Gras, cela semblait être la seule chose capable de n’être ni mou, ni rebondissant de son anatomie.

Rassurée sur ce point, elle l’écouta, déjà essoufflé par l’effort minime qu’il opérait, lui réclamer d’autres attentions. Décrochant son sein de son emprise, obéissante, pleine de grâce, Alecto passa sa langue sur ses lèvres épaisses et luisante, dans un geste qui aurait été obscène s’il avait été effectué par une femme moins respectueuse que la délicate Domestique.

Elle s’agenouilla enfin auprès du Collectionneur, ne le lâchant pas du regard, cillant lentement avec dans les yeux des évocations claires : le désir. Le feu. Qu’il pense ou non que cela lui était adressé n’était pas sa préoccupation ; elle voulait l’artefact et la simple idée de satisfaire son Maître faisait frissonner son corps, et frémir son intimité. Il la récompenserait, songea-t-elle, en continuant ses caresses sur la virilité de Tadéus, les mouvements de va et vient rendu moins évident compte tenu de la faible place qu’elle avait pour se faire. Mais rien chez elle ne paraissait dégoûté par ce sacrifice, elle se donnait fatalement à ce qui était nécessaire. Et pire, il était impossible pour elle de le percevoir, mais Alecto semblait y prendre un certain plaisir.

Des lèvres sur sa poitrine l’avait toujours rendu folle, désormais elle l’acceptait, mais cela lui avait causé mille tourments. Sa peau chaude se colla au corps nu du Fortuné Nabab, jusqu’à approcher sa bouche, afin d’accompagner le mouvement de sa paume qui accéléra. La sueur perlait entre les coussins que formait son abdomen et roulait sur ses cuisses bouffies, pendant qu’Alecto tirait la langue jusqu’à venir lécher l’embout de ce bulbe qui pulsait.

Elle le prit en bouche alors, son souffle chaud envahissant l’aine de l’obèse maître de maison, et s’appliqua à le satisfaire sans ménager ses efforts, avec dévotion et une certaine maîtrise, à vrai dire… Il fallait avouer qu’elle avait de l’expérience dans les arts amoureux, puisque ses Possesseurs précédents l’avaient utilisées autant pour les corvées que pour leur plaisir vicieux. A la différence que, désormais, elle s’adonnait à sa tâche sans culpabilité, libre de ses mouvements et de toutes les perversions.

Sa main continuait d’accompagner les bruits de succions obscènes qui émanait d’entre les cuisses de Tadéus, tandis que son autre main venait flatter ses bourses pendantes délicatement, et que sa respiration devenait haletante. Comme son Maître serait fier d’elle…


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