Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]

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Ars Cimiterio

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Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]

Réponse 45 lundi 18 mars 2019, 21:39:19

La Dame semblait sûre d'elle dans ses remarques. Une odeur qu'il n'aurait pas remarquée ? C'était possible, il ne pouvait se vanter d'un odorat infaillible, mais si la jeune femme assurait l'avoir remarqué, il voulait bien retenir ses paroles. Il regarda le fond du gouffre lui aussi, surpris et curieux de savoir ce qu'il en était vraiment. Surtout que plus elle parlait, et plus elle montrait son inquiétude. Qu'importe ce qu'il y avait, Ars voulait savoir. Il sera un poing, comme pour masquer sa frustration, mais rien ne l'empêcherait de revenir plus tard. Cela rassurerait sûrement Erika qu'ils rebroussent chemin, et au pire, il ne perdra qu'une journée à aller vérifier ce qu'il pouvait bien se tramer ici, plus tard. Le Démon fit les quelques pas qui le séparaient de la Dame, et s'arrêta, immobile face à elle.

"Nous allons nous en remettre à ton instinct pour l'heure, Erika. Je n'ai pas non plus confiance en ces lieux. Ouvres la marche, je te suis."

L'Ancien trouvait plus juste de penser que la menace leur arriverait dans le dos, plutôt que sur le chemin qu'ils venaient de parcourir. Il préférait ainsi fermer la marche, se sentant plus fiable pour se charger d'une menace sans se faire blesser. À plus forte raison qu'Erika l'était déjà. Et que dans son état émotionnel actuel, du stress pourrait lui faire commettre une autre inattention. La chaleur des torches s'amenuisèrent bien vite, mais le Démon n'en avait cure en réalité, gardant un tour pour lui, lorsque les lumières auraient parfaitement disparues.

Erika Landry

Humain(e)

Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]

Réponse 46 mardi 19 mars 2019, 08:43:44

Erika hochait la tête et se retourna tranquillement, revenant sur ses pas calmement. Il n'était pas nécessaire de se hâter, et en particulier lorsqu'il est difficile d'en déterminer la raison... c'était un coup à se jeter dans la gueule du loup.
Cependant, sur le chemin du retour, la jeune femme ne put s'empêcher de garder la main posée sur le pommeau de son épée, comme pour se rappeler qu'ils n'étaient pas seuls. Les lieux ne présentaient pourtant toujours aucun bruit distinct, quel qu'il soit, et l'odeur était restée derrière eux.

Lorsqu'elle perçu cette petite odeur de rance lui agresser le nez, Erika s'arrêta brusquement. Un léger regard en arrière, parcourant leurs bottes au bout de la galerie parcourue, et elle notifiait une légère fissure qui n'était pas présente à l'aller.

- Qu'est-ce que...

S'accroupissant à  hauteur de cette petite ouverture, elle y passa les doigts. La pierre était friable, modulable a souhait, comme d'une vieille carrière humaine laissée à l'abandon.
Lorsque l'ouverture fut assez profonde, une sale odeur agressive et putride s'en dégageait, Erika dû reculer et se masquer le nez de sa main. Elle toussa un court instant avant de se redresser.

- Saloperie... y a quelque chose là-dessous qui nous masque l'odeur depuis tout à l'heure...
« Modifié: jeudi 21 mars 2019, 16:05:28 par Erika Landry »

Ars Cimiterio

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Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]

Réponse 47 mardi 19 mars 2019, 18:55:29

Les deux voyageurs entamèrent alors le retour, retraçant leurs pas. Erika se montrait prudente, et l'aîné constata qu'elle était prête à dégainer, parée au combat si la situation venait à l'exiger. Ce semblant de paranoïa amusait et réjouissait même Ars. Mieux valait être trop prudent que pas assez. Ne pas l'être assez ne donnait que rarement la possibilité de s'améliorer par la suite, surtout en ces contrées violentes, et vierges de la main de l'Homme et autres civilisations. Et dans leur progression, il était devenu indéniable qu'une odeur jusqu'alors masquée avait fait son apparition. Les sens et l'intuition de la Dame étaient alertes, et cela lui fit profiter de quelques informations. Il s'arrêta en même temps qu'elle, et suivi son regard, patiemment.

A l'évidence, elle venait de découvrir quelque chose, et elle se mit à l'inspecter. L'Ancien la laissa faire, et se contenta de regarder par-dessus son épaule. L'odeur qui s'échappa était infecte, et fit grimacer le Démon. Difficile de concevoir ainsi ce qui avait pu produire pareille mascarade. Une fissure dans la roche, une odeur aussi forte masquée par la pierre. Je ne connais aucune créature ayant ce mode opératoire. Est-ce seulement l'oeuvre de bêtes ? Le Démon tendit l'oreille derrière lui, s'éclairant des ultimes lueurs de sa flamme, menaçant de s'éteindre à chaque instant.

"Débout Erika ! Des bruits en approche ! Nous avons sûrement dérangés une colonie."

Le Démon ne la toucha pas, mais se mit à un pas derrière elle, l'incitant à presser le pas. Il était vraiment curieux d'examiner cette brèche qu'elle avait ouverte, mais les bruits qui raclaient la pierre dans son dos ne pouvaient que le presser à quitter ces lieux.

Erika Landry

Humain(e)

Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]

Réponse 48 vendredi 22 mars 2019, 18:40:40

A peine avait-il parlé qu’elle s’appuyait d’ors-et-déjà sur ses genoux pour se relever, reculant de quelques pas sans trop se presser. L’odeur lui avait été si désagréable qu’il lui fallut quelques longues secondes avant de remarquer à son tour le bruit de quelque chose gratter la pierre à proximité. Jetant un dernier coup d’oeil sur l’ouverture, elle tendit les oreilles et pressa le pas.

Ils progressèrent dans la galerie en hâte, sans pour autant courir ; il aurait été imprudent de recouvrir ces bruissements par le vacarme de leurs bottes soulevant une terre hasardeuse, autant pour ne pas risquer la moindre chute dans un milieu instable, que pour garder en trace ce qui les suivait à l’arrière. Le souffle de l’extérieur s’engouffrait par bourrasques brusques, alors qu’à l’aller ce n’était qu’une brise constante et tranquille. Le climat n’allait pas en s’arrangeant, n’indiquant que plus de dangers s’ils venaient à s’aventurer à l’extérieur. “Choisi ta bête…” songeait-elle en soufflant.

Sa torche s’éteignit, alors que celle que portait Ars perdurait toujours, bien que faiblement. La galerie restait une ligne droite dans laquelle ils n’auraient pu se perdre, tout comme leur poursuivant. Erika se souciait de ce comportement de prédateur, avançant à leur rythme sans les dépasser ni se montrer. Cela lui fit quelque peu froid dans le dos. Était-ce vraiment animal ?
Ars avait cependant parlé de colonie. Alors, étaient-ils réellement plusieurs ? La sensation plus que désagréable de se faire observer refit surface, mais la jeune femme restait dans son calme contrôlé. Elle n’aurait pu décrire cette étrange sensation, un mélange d’une frayeur silencieuse et de l’excitation de l’inconnu. Les voyages se teintaient d’ennui, et les obstacles rencontrés se transformaient en une habitude terne. En ce jour, rencontrer cet homme étrange et parcourir un creux de montagne comme celui-ci, était-ce là ce que son frère n’avait de cesse de craindre pour elle, ou retraçait-elle le chemin de son défunt père ?
Se poser toutes ces questions, malgré son attention toujours en alerte, l’apaisait quelque peu. Il n’était plus l’heure à la panique, de toute façon.

Ils arrivèrent au bout du tunnel et retrouvèrent l’entrée de la cavité sans plus d’encombres. Erika ne percevait plus de bruits quelconques à leur poursuite, mais son attention se centra sur l’état des lieux. Des fissures similaires, mais plus nombreuses, parcouraient la paroi de long en large et le reste du bois brûlé avait été éparpillé sur le sol. En outre, sa cape, qu’elle avait laissé posée près du bord, avait disparue.
Les yeux se levant vers le ciel noirci par l’orage, Erika poussa un profond soupire pour seule réaction, puis se tourna vers Ars.

- Descendre ne va pas être aisé… Et je ne parle même pas de circuler dans ces bois sous ce temps.

Ars Cimiterio

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Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]

Réponse 49 samedi 23 mars 2019, 15:55:36

Mais arrêtes de prendre ton temps ! Décidément, cette jeune femme avait quelques lacunes sur la gestion des situations. Certes, elle n'avait sûrement pas son aisance durement acquise, ou même ses yeux de Démon, mais la voir ainsi traîner le pas le faisait fulminer. Fort heureusement, il était capable de profiter de la pénombre et de son air naturellement renfrogné pour ne rien en montrer. Erika ne semblait pas rassurée, et privilégia la prudence, ce n'était pas forcément une mauvaise chose. Mais là, le risque était de se faire rattraper par une horde du fait d'être trop lent, ou de trébucher d'être trop rapide. Risquer de tomber et vite se relever semblait moins dangereux que ces créatures qui rôdaient tout autour d'eux. Quelqu'un devrait vraiment lui apprendre à mieux gérer les situations, elle gâche son potentiel.

Un détail surprit l'Ancien. Il n'y avait plus qu'une torche, de faible éclat de surcroît, mais l'expression d'Erika devint plus calme. Que se passait-il dans son esprit pour qu'elle soit aussi sereine dans une situation qui jusque-là, lui faisait tout le temps faire des choix impossibles ? Sans bonne réponse. Sa torche finie elle aussi par céder alors qu'ils approchaient du bout du tunnel. Il jeta le bout de bois qu'il tenait en main derrière lui, et s'avança vers l'entrée. La pluie et l'orage. Erika ne devait sûrement pas y voir grand chose avec cette obscurité ambiante, mais c'était toujours mieux que l'intérieur des galeries dont ils sortaient à peine. Il ignorait ce qu'ils devraient faire. La chose qui lui vint spontanément à l'esprit était de juste tuer les menaces et de continuer son périple jusqu'au sommet de la montagne. Les taupes allaient certainement les déranger à rester ici. Il faut changer d'endroit.

"Ramassons toutes nos affaires, et partons, à quelques heures de marches d'ici, il y a une cavité où nous serons à l'abri de tout." Ars jeta un regard aux maigres bien qu'ils transportaient. "Mais il faudra sa hâter. Je ne veux pas tomber sur les loups ou d'autres créatures, on longera la montagne pour essayer au mieux de marcher sur de la pierre."

Une fois qu'il eu fini de récupérer tout ce qui était à lui, il se dirigea vers le bord. La chute serait violente pour une personne comme Erika, si elle était bel et bien Humaine. Sans doute qu'il allait se saisir d'elle avant de se laisser glisser le long de la roche et de la reposer au sol, pour gagner du temps. Dans le pire des cas, elle perdra 3 secondes de mémoire dans sa vie.

Erika Landry

Humain(e)

Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]

Réponse 50 dimanche 24 mars 2019, 09:38:53

- Peu d’animaux se risquent à se promener par un temps pareil, fit-elle remarquer, bien qu’elle songeait qu’il aurait été plus judicieux d’en faire de même. Mais avaient-ils réellement le choix ?

Erika le rejoignit au bord de la cavité et baissa le visage vers le bas du pan de la montagne. Elle s’accroupit alors et caressa la pierre du bout des doigts. Terriblement lisse et glissante à cause de la pluie. Si seulement pouvait-elle passer outre la fragilité de son espèce et sauter d’un bond tranquille, la descente aurait été une partie de plaisir.
La jeune femme ne manquait cependant pas de ressources et savait s’équiper comme il se devait. Sa cape avait peut-être disparue, mais ce n’était là qu’un bout de tissu accessoire qui ne lui servait qu’à la préserver des coups de froid ou des êtres indiscrets. De sa grande sacoche, elle en sortit une vieille corde qu’elle avait chourée dans une cabane laissée à l’abandon à quelques lieues de la montagne. Fine, mais l’air plus ou moins solide, Erika la considéra un court instant. Il allait de nouveau falloir se fier à son facteur de chance.
Si elle avait néanmoins su que, grâce à Ars, elle aurait pu moins s’embêter, elle aurait certainement sauté sur l’occasion.

Une plainte faible résonnait depuis l’intérieure de la cavité, suivie de quelques autres d’un timbre malade. Erika se tourna à demi et balaya les lieux des yeux un instant. Rester calme… songeait-elle, soufflant doucement. Aucune créature ne semblait montrer le bout de son nez, comme si elles cherchaient à les pousser à partir plutôt qu’à les retenir, restant terrées dans leur cachette sans oser se montrer pleinement. Mais ça ne durera pas.
Un simple piquet d’un métal solide suffirait à tenir la corde en place, mais faute de marteau, Erika utilisa son couteau pour encaisser le choc sans se blesser. De sa main intacte, elle frappait dessus avec force et précision, plus qu’on n’en demanderait à une jeune femme de son âge.

“Tu as toujours de ces idées ! Pourquoi crois-tu qu’on éduque les enfants à l’école et à l’intérieur des villes ?”

Des mots qui soufflèrent au creux de son oreille accompagnaient le claquement métallique du manche de son couteau contre le piquet. La voix crispante d’Irina, la femme d’Erik, lui tapait dans les tempes ces paroles, toujours aussi désagréables.

“Je réfléchis beaucoup,” lui rappelait désormais la voix faussement paisible de son frère. “Et je pense que nous aurions dû te laisser à une famille stable plutôt que de t’apprendre tout cela. Je suis désolé.”

Ces phrases tournaient en boucle en son esprit depuis quelques jours déjà, où elle se refusait à ignorer et esquiver ces remarques incessantes une nouvelle fois. Erika n’y trouvait cependant que peu de sens. Cette inquiétude excessive l’étouffait et intensifiait ce besoin de sensations de libertés, rien de plus. A se voir utiliser ces vieilles bricoles pour se sortir d’une énième situation hasardeuse, elle ne se sentait pourtant pas tant décalée. De quoi es-tu désolé ? Que crois-tu que j’ai raté, que vous avez raté ? Abruti.
Son calme perdurait et son visage ne traduisait qu’une colère paisible, alors que ses coups se firent inconsciemment plus brutes, comme si ne se défoulait-elle qu’au travers de sa main. Et ainsi, ses souvenirs se dissipaient lorsqu’elle accrocha solidement la corde autour du piquet.

Erika se laissait néanmoins se perdre dans ses pensées comme un étrange moyen de rester imperturbable et concentrée sur ce qu’elle faisait. Elle défit la corde et la jeta par-dessus le bord puis s’étira longuement sans un mot ni un regard pour Ars. Sans nul doute cherchait-elle à ne pas écouter une quelconque remarque sur ses agissements en s’efforçant à oublier sa présence le temps de se faire. Ainsi, n’importe quel inconnu qu’il puisse être, Erika laissait toujours porter ses pensées vers le seul être qui lui était proche qu’il lui restait.
Je sais ce que je fais, bon sang, concluait-elle pour elle-même, avant de saisir fermement la corde et de tester sa rigidité en la tirant en tout sens.

Au final, s’il lui avait dit quoi que ce soit, elle ne l’avait pas entendu. S’attachant les cheveux suffisamment haut pour ne pas que ce soit une gêne, elle entreprit de laisser glisser ses bottes doucement sur la roche alors qu’elle commençait à descendre. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus aisé, et la corde tremblait fébrilement ; elle n’allait pas supporter plusieurs passages. Erika avait cependant posé pied à terre, puis se massa légèrement son bras endoloris, qu’elle n’avait pourtant que peu sollicité.
Elle s’abrita les yeux de la pluie de sa main en levant la tête vers Ars, repérant sa silhouette. De là où elle se tenait, elle n’y voyait qu’une ombre sinistre se dessiner au-devant de la noirceur du temps. Une illustration qui la fit sourire un court instant ; ce que la nature pouvait offrir de bien étranges images.

Ars Cimiterio

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Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]

Réponse 51 samedi 30 mars 2019, 12:19:22

Un vent froid souffla, en provenance de l'intérieur des galeries. La météo n'était pas clémente, et les créatures se rapprochaient. Les oreilles du Démon notèrent des sons agités, sans doute étaient-elles en train de gagner du terrain. Mais ce n'était pas la seule chose qu'il constata, des odeurs accompagnèrent le souffle et Ars se mit à renifler. Une odeur de sang séché. Ces créatures s'étaient-elles tournées vers le cannibalisme par manque de proie ? Une telle colonie, un tel essaim en plus. Ils conservaient la puanteur de leurs morts sur eux. Sang et viscères. Ils devaient faire ça dans un endroit éloigné pour que l'Ancien ne sente pas un tel parfum à l'intérieur de la grotte, et ils devaient être particulièrement proche pour que cela lui chatouille ses narines.

Un temps pour chaque chose.

Le temps de jouer à l'Humain se retira bien vite. Ce n'était pas quelque chose qui lui tenait à cœur de toute façon. Mais ce n'était certes pas une raison d'en oublier ses principes et sa subtilité. Les créatures se rapprochaient, et Erika serait lente à fuir par rapport à lui. La fragilité et la faiblesse des Humains... Si l'Évolution ne les avait pas dotés d'une capacité de reproduction incroyable, il y a bien longtemps qu'ils seraient éteints. Le Démon se concentra l'espace d'un instant, étirant son esprit jusqu'à toucher celui de la Dame.


Ars rejoignit Erika dans ses pensées et ses souvenirs. Pouvant même y trouver ce qu'elle ne pouvait que refouler. Ce qu'elle craignait, ressentait, appréciait. Le Démon ne distingua pour commencer que des formes indistinctes et des couleurs ternes. Mais il sentait une brise. Plus ou moins intense par moment. Le son indiquait de la végétation, qui apparut alors aux yeux de l'Ancien. Il marchait, sans toucher le sol, et il put distinguer un ruisseau, de l'herbe mêlée de mousse. Des rochers clairsemés l'endroit, sans chemin. Des montagnes bordaient l'horizon, masquant ce qu'il pouvait y avoir au-delà. Le démon se retourna, et la forêt dont il était sorti était sombre, dont la flore hétéroclite se chevauchait dans des directions qui n'avaient pas de noms.

Les couleurs s'éclaircirent, mais il y avait un campement à l'horizon. Là-bas, se trouvèrent diverses personnes affairaient à préparer un repas. Un homme sur le déclin, habillé de noir. Un couple, et des enfants qui chahutent. Ars alla à leur rencontre. Leurs murmures étaient incompréhensibles, mais ils étaient comme "étiquetés", et le Démon comprit quelles représentations il avait face à lui. Elle avait beaucoup parlé de son frère et de sa belle famille, et il attira à lui la forme qui représentait
Erik.

Proche de l'eau, il regarda à l'intérieur, pas de poissons. Aucune vie ne troublait le rythme du ruisseau. En relevant les yeux, il vit une forme spectrale d'Erika. Il s'approcha d'elle, accompagné de celui qu'il avait amené. Erika était assise contre une pierre, à même le sol de mousse. Ars fit avancer le "frère" de la Dame et lui demanda de lui parler, tandis qu'il faisait apparaître une corde dans l'esprit, et les mains, d'Erika.

"Tu as toujours de ces idées ! Pourquoi crois-tu qu’on éduque les enfants à l’école et à l’intérieur des villes ?"

"Je réfléchis beaucoup, et je pense que nous aurions dû te laisser à une famille stable plutôt que de t’apprendre tout cela. Je suis désolé."


Ars pensa que la Dame n'avait vraiment pas enterré son passé en entendant ce qu'elle s'imaginait de son frère. Il fit imaginer à la voyageuse qu'elle descendait en rappel, et que lui l'observait. Qu'il l'avait rejoint en bas. Qu'ils avaient commençaient à courir le long de la falaise.

Sortant finalement de l'esprit d'Erika, et tandis qu'elle était sous l'emprise de son sort, il entendit les bestioles arrivaient. Toutes proches. Il porta Erika dans ses bras, et sauta en bas, se réceptionnant sur de puissantes jambes métamorphosées, qui l'aidèrent à prendre de la distance aisément. Après quelques bonds, il reposa Erika à terre, la libéra de son sort, pour qu'ils puissent continuer de courir ensemble.

"Je crois qu'on a pris assez de distance, mais il ne faut pas faiblir. On est encore assez loin de l'abri dont j'ai parlé plus tôt. Continuons de courir !"

Le bord de la montagne longé la forêt, et le terrain était difficile. Il s'interdisait d'utiliser sa métamorphose à présent qu'elle était consciente. Il ouvrait la voie, ses yeux percevant beaucoup de détails qui facilitaient leur avancée dans l'obscurité et la nuit. Parfois, il jetait un œil derrière lui, s'assurant que la Dame le suivait bien, sans ennui.

Erika Landry

Humain(e)

Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]

Réponse 52 dimanche 31 mars 2019, 10:39:37

Elle avait l’impression de courir depuis des heures, pourtant, outre le fait qu’elle ne pensait pas la chose humainement possible, cela ne devait pas faire autant de temps. Elle ne réfléchissait cependant pas plus que cela au temps qui s’était écoulé depuis leur départ, et suivait Ars dans leur traversée de la forêt.
Plus ils s’enfonçaient, plus il était ardu de progresser. Ils s’étaient largement éloignés de tout sentier et la noirceur de la nuit n’aidait en rien. La lune était cachée par les feuillages épais d’arbres proches les uns des autres. Néanmoins, Erika semblait plutôt à l’aise dans sa course, les obstacles divers sur leur chemin ne sortant pas de ses habitudes, malgré son souffle qui commençait à lui faire défaut. “Il ne faut pas faiblir ; continuons de courir.” Ces mots l’encourageaient à poursuivre au mieux.

Ils débouchèrent finalement sur un pan de montagne. Erika levait le nez, essayant difficilement de distinguer le chemin parcouru derrière cette brume de pluie. Il ne leur fallu parcourir qu’une petite pente et pas bien d’escalade pour atteindre la cavité dont Ars lui avait parlé plus tôt, et tant mieux, se disait-elle, pas bien enclin à escalader de nouveau une roche glissante.
Passer de cette pluie battante et assourdissante à une atmosphère calme et sèche lui vrillait les tympans. Agitant la tête comme d’un chien mouillé, elle prit le temps de souffler, mais ne se permit pas de s’asseoir tout de suite. Tant que ses jambes lui répondaient encore et qu’elle sentait que son énergie de l’a quittait pas, elle préférait en profiter pour se délester de ses affaires. Autant sa sacoche que son épée tombèrent au sol lourdement, puis Erika retirait son corset, relevait ses manches et s’essuya quelque peu. Le regard porté vers le ciel grondant, elle s’asseya finalement dans un long souffle, puis s’allongeait au sol, n’en pouvant plus.

- Quelle plaie… soufflait-elle. Mais bien vu pour cette cavité là. En espérant qu’elle ne soit pas non plus habitée.

Ars Cimiterio

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Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]

Réponse 53 mardi 02 avril 2019, 00:01:30

Après quelques temps à courir dans cette forêt, manquant de trébucher, de glisser ou de prendre des branches d'arbres sur le chemin, ils arrivèrent au pied du sentier rocheux. Malgré l'obscurité et la pluie, la vue du Démon n'était pas entravée, et il pu guider habilement la Dame à l'abri dont il parlait. Il l'aida à escalader le peu qui les séparait du lieu de sécurité, et il la rejoignit bien vite. L'Ancien retira son lourd manteau de cuir et le secoua, avant d'essorer ses cheveux d'ivoire avec ses mains. Il était relativement sec grâce au manteau, mais le froid pénétrait sa chair et ses os, à travers tant d'habits humides. Malheureusement, il n'y aurait sans doute pas de quoi faire un feu ici. Il pourrait toujours réchauffer Erika en lui faisant croire qu'il y avait des flammes, le pouvoir de l'esprit sur le corps. Mais ce n'était pas non plus très sain.

Retenant un soupir, il laissa tomber son manteau et retira le plastron de son armure, dans un enchaînement de bruits métalliques. Il voulait respirer un peu et surtout passer un coup de chiffon dessus, pour éviter que le métal ne reste trop au contact de l'eau. Il s'affaira alors, regardant du coin de l'oeil la Dame.

"Nous serons en sécurité ici, je le garantis. Avec ce temps, il nous faudra attendre que cela se calme avant de continuer." dit-il en épongeant l'eau. "Tu peux te reposer, monter la garde, ou autre. Fais comme chez toi." termina-t-il avec une pointe d'ironie.

Erika Landry

Humain(e)

Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]

Réponse 54 jeudi 04 avril 2019, 01:14:05

Erika esquissa un rapide sourire à cette pointe d'ironie. Je suis chez moi, avait-elle eu envie de lui répondre. Son regard se perdit vers le ciel grisé, ses pensées se tournant vers cette étrange notion. Ou ne suis-je nul part chez moi ? Elle balaya ces mots de son esprit aussi rapidement qu'ils lui étaient parvenus, élargissant un sourire fantôme au fil de sa pensée.
La jeune femme restait muette néanmoins, n'accordant qu'un signe de tête reconnaissant avant de se plonger dans ses affaires également. Au vu de la situation, Erika hésita peu et laissa de côté le peu de pudeur qu'on lui avait enseigné, se permettant de retirer sa chemise pour l'éponger au mieux avant de la remettre. Le tissu collant à sa peau lui était désagréable, autant que ses bottes lui compressant les pieds. Ses gants frottés et rincés à l'eau de pluie, ses boucles sèches et sa blessure vérifiée, elle se laissait choir de fatigue contre la paroi et poussa un long souffle de fin d'effort.
Le visage tourné vers lui, Erika se permit une longue observation d'Ars alors qu'il s'affairait de son côté, muette. Ses billes noisettes suivaient ses mouvements et captaient ses rares expressions faciales, figées dans son air impassible, qu’elle ne considérait qu’à ce moment. De sa carrure à ses yeux, Erika se posait quelques questions. Qui est réellement cet homme ? ou encore : Pourquoi m’aider à ce point ?
Elle détourna les yeux, revenant à elle et s’interdisant toute question malvenue.

- Merci, Ars, avait-elle fini par lui dire, la voix somnolente.

La jeune femme ne décrocha pas un mot de plus. Sa fatigue eut raison d’elle et ses yeux se fermaient doucement, l’esprit en paix. Le doux clapotis rapide de la pluie contre la roche et la terre et le grondement de l’orage qui s’éloignait la berçaient ; au milieu de cette nature sauvage, Erika y trouvait des bras accueillants et un certain réconfort.

___

Assise sur un rocher, les jambes étendues et ses pieds nus caressant les hautes herbes, ses yeux savouraient les couleurs chatoyantes des plaines, vastes, ses narines humant de délicates senteurs terreuses, son souffle goûtant à une brise d’air pur. Elle levait la main vers l’horizon, dessinant les rayons d’un soleil chaud se répandre par-delà les collines.

Son dos se tendait, s’affaissait, au simple toucher d’une présence étouffante. Sa malveillance semblait la guetter des fourrées derrière elle, l’appelant doucement d’un chant autant attirant que tétanisant. Elle ne voulait se retourner, pas cette fois-ci. Elle savait les rayons de lumière se faire attirer et mourir dans cette forêt lugubre, et juste à cette idée, un frisson la parcouru.

“Ne te retourne pas.”

Ces sensations ne semblaient pouvoir la perturber outre-mesure. Comme habituée à ces ténèbres, un simple souffle suffisait à les apaiser. Le paysage restait sublime, le silence tranquille et la paix, absolue. Un léger sourire accentuait un visage serein, bien qu’un brin de solitude voilait ses jeunes yeux.


___

Ainsi le soleil s’élevait de nouveau dans le ciel alors que ses paupières se déliaient. La vue brouillée, elle se rendit compte, au bout d’un temps, ne pas savoir quand s’était-elle assoupie la veille. La lumière peinait à percer au travers d’un ciel toujours grisé et envahi de nuages, mais la pluie s’en était allé, ne laissant qu’une lourde chaleur humide derrière elle.

Erika se redressa progressivement, s’aidant de sa main blessée pour se relever. Ce souvenir douloureux lui arracha un grognement mécontent. Les images de la veille lui revenaient au compte-gouttes, de la meute de loup tristement affamée à cette étrange prise en chasse. Si elle n’écoutait qu’elle, la brunette aurait déjà prit ses affaires et serait retournée en ces lieux, diablement curieuse de ce qu’il pouvait s’y trouver, presque frustrée de n’avoir pu y percevoir ce à quoi cela pouvait ressembler.

Elle s’étira, longuement, faisant craquer son dos et sa nuque. Ah, c’est vrai… Je ne suis pas seule, réalisait-elle en se retournant.
Personne. La cavité était vide de toutes présences, seules quelques affaires qui ne lui appartenaient pas se trouvaient derrière elle. Sourcillant, elle esquissa une légère moue perplexe, puis détailla l’extérieur au mieux.
Elle se leva, s’étirant une nouvelle fois, puis s’approcha du bords du rocher, se penchant pour couvrir un peu plus la zone. A plusieurs reprises, son attention se trouvait attirée par le fond des bois, comme d’un vide aspirant son esprit sans qu’elle ne puisse comprendre ni d’où cela venait, ni pourquoi l’appelait-il.
Erika était pourtant passée par ces lieux plusieurs fois ces dernières années, il y avait peu de zones qu’elle ne connaissait guère. Jamais ne s’était-elle sentie dans cette insécurité, sentiment pour lequel elle avait, pour une fois, des difficultés à maîtriser. Etait-ce l’ignorance qui l’entraînait au déraisonnable ? Sans nul doute.

Elle n’aurait su expliquer pourquoi était-elle descendu de la cavité, pourquoi avait-elle rejoint la terre ferme pour s’aventurer de nouveau dans ces bois. Pas un bruit, pas le moindre animal ne montrait le bout de son nez. Étrange. Y a-t-il quelque chose qui perturbe l’équilibre alentour ? Étaient-ce ces choses qui les avaient poursuivi ?
Ses bottes s’enfonçaient dans la boue et les feuillages éparpillés au sol et ses mains frôlaient chaque tronc d’arbre bordant son chemin. On aurait cru qu’elle n’avait qu’un seul cap, qu’elle savait exactement où elle se dirigeait, mais la réalité était toute autre ; Erika se laissait guider par un instinct développé, des sensations inexpliquées qui l’amenaient vers les réponses à ses questions, du moins elle l’espérait.

Un cri de détresse, difficilement perceptible, émit un écho faible, lui indiquant qu’elle était bien trop éloignée pour pouvoir l’atteindre. Pourtant, Erika pressa le pas, son esprit mal éveillé jouant avec ses sens, la plongeant dans quelques vertiges handicapant sa progression.
La jeune femme s’arrêta brusquement lorsqu’elle perçu la terre, humide et malléable, mouver comme d’un serpent lui tournant autour. La chose semblait plus grande et plus large qu’elle, et le simple bruissement du sol à son passage suffisait à la figer sur place. Elle ne fit que suivre le mouvement des yeux, sans broncher. Puis lorsqu’elle fut partie, Erika lâcha un long souffle de soulagement. Avait-elle été quelque peu lâche, piétinant sur sa curiosité et son courage infaillible ? Erika se préférait à penser qu’il s’agissait du peu de prudence qu’il restait en elle. Son instinct lui hurlait de ne pas bouger d’un cil et de patienter. L’esprit bouillonnant de question, son corps se détendit et son visage pâle se leva vers la direction où elle avait perçu le cri. Humain, féminin, masculin, animal, elle n’aurait su le dire. Ce n’était qu’un cri d’une urgence désespérée, désormais évanouie dans une nature contre laquelle Erika se savait ne pas pouvoir lutter contre, pour l’instant tout du moins.

Ars Cimiterio

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Re : La jeune et le vieux [Ars Cimiterio]

Réponse 55 mardi 09 avril 2019, 13:57:34

Les mains du Démon continuaient de nettoyer son armure de toute cette eau. Le tissu qu'il utilisait devint de plus en plus humide, et bientôt, il ne séchait plus, il étalait tout simplement. Son plastron était encore humide, mais ce n'était pas bien méchant. Dans le pire des cas, il devrait s'en faire faire une autre avant de retourner à sa demeure, mais cela ne pressait pas. Il n'était pas assez faible pour avoir impérativement besoin de cela pour se protéger. Ce qui lui fit penser à Erika. Il redressa un regard vers elle, à mi-chemin entre la consternation et l'émerveillement des efforts qu'elle accomplie pour pouvoir continuer de vivre seule sur les routes. L'Ancien se demandait dans la continuité de sa pensée, pour quelle raison elle n'avait pas optée pour une calèche ou un cheval, et jouer les livreurs de villes en villes. Elle aurait pu avoir une vie plus simple, avec un minimum de temps en milieu urbain. Même s'il était vrai qu'elle parlait de suivre les traces de son père adoptif... Mais est-ce nécessaire de faire exactement pareil, et rester dans la même dynamique ?

Ars commença à y réfléchir sérieusement. Avoir un chariot lui permettrait de dormir plus souvent au chaud, de traverser de plus grandes distances et d'avoir du matériel divers à portée. Certes, ce serait de l'entretien, sans compter le ou les chevaux, et de devenir plus voyant pour les brigands, ce qui n'était pas une partie de plaisir. Mais y-avait-elle seulement réfléchie ? Le Démon parti du principe que non, tout simplement parce qu'elle semblait trop focalisée sur des absurdités pour faire autrement. Pessimiste de nature.

Des grommellements, et une voix lointaine qu'il perçut à peine à cause de la forte pluie, il tourna son visage vers elle. La Dame était en train de s'endormir, et il n'eut pas le temps de comprendre ce qu'elle disait, perdu dans ses pensées comme il le fut. Il eut un bref moment de pause en la fixant, avant de poser son armure au fond de la grotte et de laisser son manteau s'égoutter du mieux possible. Allant au bord de la cavité, il regarda l'horizon. Dégagé, l'odeur humide de la forêt et de la terre s'élevait jusqu'à lui. La nuit serait tranquille, les animaux restaient cachés, et il ne sentait pas de présence proche, aucun esprit autre que le sien et celui d'Erika, ou de quelques animaux inoffensifs. Ars se colla contre le mur, et ferma les yeux. Il allait se reposer tranquillement.

Quelques heures plus tard, alors que le soleil n'apparaissait que peu derrière les nuages de l'horizon, le Démon ouvrit les yeux. Erika semblait toujours dormir, à quelques mètres à peine de lui. Son armure et son manteau était dans le fond et la pluie se calmait, bien qu'encore présente. Il s'étira et s'enquit immédiatement de son large manteau de cuir noir, et ajusta son épée à sa taille. J'ai bien quelques heures avant son éveil. Et il partit vers la forêt, longeant les falaises en quête de traces inhabituelles. Heureusement pour lui, ses yeux lui offrirent bien plus d'informations que ne l'auraient fait des yeux Humains, et il put s'orienter sans mal.

Au bout de quelques dizaines de minutes, Ars arriva à la grotte. Ses sauts dues à ses capacités de changeforme lui permirent d'aller bien plus vite et de parcourir bien plus de territoires qu'une bête enjambée ! Sur place, Il refit le chemin jusqu'à la cavité où lui et Erika firent demi-tour plus tôt. Une fois sur place, il étendit sa pensée, cherchant les créatures qui habitèrent là. Elles n'étaient pas bien difficiles à trouver quand il se concentrait pour cela. Et après les avoir assujettis à sa volonté, le Marionnettiste leur ordonna de se révéler.

Des taupes bien étranges. Imposantes, au poil dur. Des griffes épaisses et d'une rigidité capable de creuser à même la roche. Leurs petits yeux aveugles et noirs ne présentaient presque pas de pupilles. Ce sont des créatures que je n'avais jamais vu, et encore moins ici. Ont-elles étés forcées de déménager, ou les ais-je toujours ignorer par négligence ? L'Ancien continua d'observer leurs organismes, allant même à en vivisectionner une avec les moyens du bord. Ouvrant le ventre de l'un tout en le gardant parfaitement calme avec son esprit pour comprendre son fonctionnement interne. Mais il n'avait pas tout ce qu'il fallait sur place pour faire un examen poussé, ni même tout observé. Néanmoins, leur métabolisme semble courant. Aucun point qui me saute aux yeux. Plongeant sa main à l'intérieur, il put reconnaître chaque organe, et ces taupes n'étaient au final qu'une espèce commune. Certains diront des espèces de taupes "garous", mais rien d'exceptionnel en soi. La déception du Démon se lit alors qu'il secoua négligemment la main qui avait palpé l'intérieur de la créature. Il se servit de l'une d'elle comme monture pour sortir de la grotte plus vite, et reparti vers la cavité. La pluie s'était arrêté entre temps, et il fit un détour à un ruisseau afin de laver sa main. Quelle perte de temps.

Alors qu'il nettoyait sa main dans l'eau vive, un cri survint au loin. Cela ne ressemblait pas à la voix d'Erika, mais il était curieux. Se redressant, tant pis pour l'odeur qui infestait sa main, il se laverait plus tard. Il étendit sa conscience autour de lui une nouvelle fois et sentit Erika s'y dirigé alors qu'il réfléchissait. Je dois arriver avant elle. Il se dirigea vers l'origine du bruit sans plus attendre, et la retarda en lançant sur elle un léger sort d'illusion, qui devrait la perturber suffisamment longtemps pour lui permettre d'être sur place en premier.

Il arriva vers l'endroit qui lui semblait être le bon, à en juger par des traces de sang et de poils au pied d'un arbre. Il commença à enquêter prudemment dans la zone.


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