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Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

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Sylvanas Coursevent

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Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

jeudi 07 février 2019, 07:34:37

--- PRELUDE ---

Il faisait beau ce matin-là. La rosée du matin faisait scintiller les feuilles de la forêt d'albâtre. Les premières lueurs de l'aube baignaient les hauts remparts de Lune D'Argent et ses arches d'or, donnant à la capitale Haute Elfe l'aspect d'une cité radieuse.

Marcher au milieu de ces forêts féeriques, franchir ces portes gigantesques couvertes d'étendards prestigieux, évoluer sous ces flèches vertigineuses, c'était un peu comme marcher parmi les dieux, sur l'Olympe, au panthéon des héros de l'Alliance.

La quiétude et la beauté de ce royaume avaient de quoi emplir le cœur sauvage d'un guerrier comme Zorro d'une paix bienvenue. Pour une âme sans cesse tiraillée entre sa nature bestiale et elfique, cet endroit était un lieu sacré où il pouvait déposer les armes et oublier l'espace de quelques jours, le fardeau de sa nature.

Enfin, l'avait-il sans doute cru. Car les femmes qui s'étaient présenté à lui ce matin-là, ce matin radieux, ne venaient pas partager avec lui la paix de Lune D'Argent, mais sa loi...

Vêtues d'armures de cuir vertes moulantes et d'arc de toutes ramures, elles l'avaient encerclé comme un animal furieux que l'on traque avec un mélange de respect et de crainte. Bandant leurs cordes alors même qu'il ne présentait aucune volonté de combattre. En vérité, si sa colère l'avait emporté sur sa raison, sans doute aurait il pu les tuer toutes. Mais au lieu de cela, il avait écouté les paroles de la Lieutenante des Forestier, elle lui avait dit que la Générale en chef de son ordre devait le voir. Et comment qui que ce soit eu pu refuser une invitation de la célèbre Sylvanas Coursevent...

--- CHAPITRE PREMIER: Lune D'Argent ; Quartier Général des Forestier ; quartiers privés de Sylvanas ---

Penchée sur une pille de rapport, une ride a la fois soucieuse et courroucé déformant la perfection de ses traits, la Générale des Forestier consulte une lettre griffonnée à la va-vite par sa dernière espionne.

"Suivie en permanence, ne peut plus accomplir la mission, doit être relevée d'urgence, je crois qu'ils savent... Générale aidez moi..."

Elle chiffonne le parchemin d'une main tremblante de colère et de frustration. C'est la troisième à disparaître, la troisième en deux mois. Quant à ses espions, eux n'ont pas eu cette chance, ils ont été retrouvé soit chez eux soit dans une ruelle isolée de la capitale, assassinée... non... massacrés avec une sauvagerie sans non, presque... animale...

Depuis qu'elle a commencé à enquêter sur les étranges disparitions de jeunes femmes elfes et humaines au sein de la capitale, Sylvanas à déjà perdu sept agents. Les quatre hommes ont été tués, les trois femmes, elles, ont disparu, probablement elles même victimes de ceux qu'elle recherche. La guerrière frissonne en de disant que des deux, ce sont sûrement les espions qui ont eu le plus de chance.

Car leurs rapports d'investigation faisaient état d'une secte, de fanatisme religieux et malsain orienté sur la soumission aux démons de la perversion et du sexe. De rituels sanglants et dépravés pour les invoquer, de sacrifices odieux et d'utilisation de magie corrompue et interdite.

Si tout cela était vrai, alors la jeunesse des Royaumes Elfes et humains couraient un grave danger. Car il n'y avait pas meilleur "carburant" à portail démoniaque que le sang d'une jeune pucelle. Cela devait cesser, cesser rapidement avant que le nombre de disparitions ne crée un mouvement de terreur et de paranoïa, avant que d'autres jeunes femmes soient victimes de cette secte et de ses pratiques répugnantes.

On toque à la porte, une ranger cachant son visage sous sa longue capuche verte entre dans la pièce et se met au garde-à-vous.

- Général Courdevent, votre mercenaire lycan est là.

Sylvanas lève les yeux vers sa soldate et lui répond d'un simple hochement de tête. L'elfe n'en attend pas plus et quitte le boudoir en refermant la porte. Sylvanas s'adosse à son siège, s'étire, prend une grande inspiration et souffle longuement.

- Trop de sang elfique a déjà coulé... Ça suffit...

Dit elle en fixant le plafond. Puis elle range soigneusement les rapports dans un tiroir, le ferme à clef et prend une position faussement confortable pour recevoir son "invité spécial". Enfin "spécial" est un mot galvaudé, relatif avec un lycanthrope. Tout ce qu'elle sait c est qu'ils sont puissant, efficaces et terrifiant, des qualités indispensables pour accomplir la mission qu'elle compte lui confier.

Dehors, la lieutenante se dirige vers Zorro qui a été invité à patienter dans une petite pièce discrète, sans fenêtre ni accès à l'extérieur. Pour venir jusqu'ici, l'homme a été guidé au travers d'un dédale sombre de ruelles et de passages secrets; surprenant quand on connaît la réputation d'ouverture des cités hautes elfes.

- Monsieur ? La Générale Coursevent est prête à vous recevoir.

La ranger le guide vers la porte des quartiers privés, le salut et tourne les talons des qu'il pénètre dans le boudoir.

À l'intérieur, Sylvanas est assise à une grande table de bois blanc, couvertes d'enluminures elfiques dorée a l'or fin. Elle porte son armure de générale, elle-même richement ornée. Elle regarde l'homme qui vient d'entrer, surprise par sa beauté et son charisme, mais essai tant bien que mal de ne rien en montrer. Elle lui désigne un siège en face d'elle et le salut.

- Je vous prie d'excuser l'accueil que nous vous avons fait Monsieur, ce n'est pas ainsi que les Hauts Elfes reçoivent les leurs, fussent ils de sang mêlé ou pas. Mais j' ai le regret de vous annoncer que des crimes sordides et bestiaux ont eu lieu dans toute la ville depuis votre arrivée... et qu'hélas, des soupçons se sont porté sur vous. Je vous en prie, veillez prendre place, nous avons à parler affaire. Sachez avant toute chose que je ne vous crois pas coupable, pas une seule seconde, mais je vais avoir besoin de votre aide pour le prouver. Monsieur, j'ai besoin de votre aide et je suis prête à faire le nécessaire pour que vous m'aidiez.
« Modifié: mardi 30 mars 2021, 22:24:42 par Le Grand Jeu »

Zorro Wolfen

Créature

Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

Réponse 1 vendredi 15 février 2019, 01:27:20

Lune d’Argent était une cité magnifique, un véritable joyau fruit du savoir-faire des plus grands maîtres elfes, un havre de paix, d’harmonie et de sérénité. C’est du moins ce qu’on lui avait raconté. Car pour l’heure, Zorro Wolfen n’avait guère loisir d’admirer la capitale elfique, pas plus qu’il n’avait eu le temps d’en apprécier la quiétude.

Arrivé au sein de la cité forestière depuis quelques jours à peine, il commençait à peine à se remettre de son dernier voyage que les ennuis l’avaient rattrapé, sous la forme d’une cohorte de forestières qui l’avaient encerclé et menacé de leur arc alors qu’il profitait d’un magnifique lever de soleil depuis le Rempart Est.
Résigné et n’ayant aucune envie de se battre, pas après les récents événements, il s’était laissé dépouiller de ses armes et les avait docilement suivis à travers d’étroites ruelles et d’obscurs raccourcis, bien loin de l’harmonie du reste de la ville.

Assis sur un banc ciselé à même le mur, Zorro soupira profondément, la tête basse, ses cheveux dissimulant son visage au regard d’émeraude et la cicatrice qui lui barrait l’œil. La simple beauté et la luminosité de la pièce ne parvenait pas à dissimuler sa fonction ; petite, sans fenêtre et enfermée au cœur d’un bâtiment plus grand, elle ressemblait à ce qu’elle était : une prison. Et s’il y avait bien une chose que le mercenaire détestait, c’était justement les prisons. D’autant que cette fois-ci, il n’avait aucune idée de ce qu’on pouvait lui reprocher !

Alors que l’impatience commençait à le gagner, la porte de sa cellule s’ouvrit pour laisser apparaître la lieutenante des forestières qui l’avait arrêté.
Toujours assis, il la dévisagea, notant le léger mouvement de recul qu’elle eu quand leur regard se croisèrent, puis lui emboita le pas lorsqu’elle l’informa que sa supérieure allait le recevoir.

Ils marchèrent quelques instants à travers des couloirs de marbre blanc pour finir par s’arrêter devant une porte sculptée dans un superbe bois rouge. L’elfe lui ouvrit la porte, le salua, et parti aussitôt qu’il eu pénétré dans la pièce.

Au centre du boudoir, derrière un splendide bureau de bois blanc délicatement ouvragé – encore une merveille des artisans elfes de ce monde – se tenait, sans surprise, une elfe.
Vêtue d’une armure fonctionnelle et richement ornée, elle était d’une grande beauté, même d’après les standards, élevés, de la société elfe.

Prenant place dans le fauteuil qu’elle lui désignait, Zorro observa discrètement les alentours, se fiant d’ailleurs plus à ses autres sens qu’à sa vue, tandis que la Générale des Forestiers prenait la parole.

- Je vous prie d'excuser l'accueil que nous vous avons fait Monsieur, ce n'est pas ainsi que les Hauts Elfes reçoivent les leurs, fussent-ils de sang mêlé ou pas. Mais j'ai le regret de vous annoncer que des crimes sordides et bestiaux ont eu lieu dans toute la ville depuis votre arrivée... et qu'hélas, des soupçons se sont porté sur vous. Je vous en prie, veillez prendre place, nous avons à parler affaire. Sachez avant toute chose que je ne vous crois pas coupable, pas une seule seconde, mais je vais avoir besoin de votre aide pour le prouver. Monsieur, j'ai besoin de votre aide et je suis prête à faire le nécessaire pour que vous m'aidiez.

En entendant les premiers mots de la Générale, le mercenaire réprima un grognement de colère. Pour une raison qu’il ignorait, depuis qu’il était arrivé dans ce monde, tout le monde semblait au courant de sa double nature et lui en tenait rigueur. Ce n’était pas la première fois qu’il faisait l’objet de préjugés de ce genre, même si être trainé en prison pour ça était une première. Il ne savait pas pourquoi les lycans de ce monde jouissaient d’une si mauvaise réputation mais bon sang … il ne pouvait même pas se transformer ! Et puis quiconque le connaissant savait qu’il évitait autant que possible de prendre la vie d’êtres intelligents et n’appréciait pas la violence gratuite. Alors l’accuser de meurtre ou pire, de carnage, sans preuve concrète qui plus est, était à la limite du crime de lèse-majesté !
Fort heureusement la suite le rassénéra quelque peu. Ainsi donc elle ne le pensait pas coupable. Un bon point pour elle. Et elle avait besoin de son aide ?

Restant silencieux, les jambes croisés sur son siège, il dévisagea longuement la Forestière, son regard d’émeraude planté dans celui d’azur de l’elfe. Finalement un rictus narquois fendit ses lèvres alors qu’il secouait doucement la tête.

- J’admire votre diplomatie, et vous sais gré de votre … confiance. Rares sont les gens à savoir passer outre leurs préjugés et autres idées préconçues. Néanmoins laissez-moi vous poser une question. Admettons, juste un instant, que pour une raison ou une autre, je refuse de vous aider à trouver et arrêter les auteurs de ces crimes – car il s’agit de cela n’est-ce pas ? – que se passerait-il ? Me garderiez-vous simplement emprisonné à vie ou abattriez-vous la bête ?

Le rictus du Loup Noir s’élargit, puis il soupira. Il n’attendait pas vraiment de réponse, sa question étant un simple moyen de faire comprendre qu’il avait bien entendu la menace sous-jacente. Aussi reprit-il rapidement, passant la main dans sa crinière de jais.

-Oubliez ça, nous connaissons tous deux la réponse… J’accepte évidemment de vous assister, ne serait-ce que pour arrêter ce ou ces salauds et laver mon nom. Je suppose qu’il est inutile d’évoquer un éventuel salaire ? J’ai cependant deux exigences : récupérer mes armes, et en savoir plus sur ce que vous attendez de moi et sur cette histoire. Cela me semble raisonnable. Raisonnable et normal.

Ce disant, le mercenaire étira ses longues jambes avec un crac léger et essaya, sans grand succès, de trouver une position plus confortable sur son siège, son regard ne quittant pas le beau visage elfique.
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#A1A9D1

Sylvanas Coursevent

Créature

Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

Réponse 2 mercredi 20 février 2019, 08:57:58

Surprise par la résignation et la lassitude avec laquelle le lycan prend son propre sort, Sylvanas réprime sans succès un sourire triste et compatissant. Libérée de son air soucieux et autoritaire, la Générale des forestiers est sans nul doute une des plus belles femmes que le sang-mêlé ait jamais rencontré, toutes races confondues.

En vérité, Sylvanas a toujours aimé la compagnie des sangs mêlé. Pour eux tout est sincère, franc, droit, comme les paroles de Zorro. Contrairement à ses congénères hauts elfes toujours si guindés, si hypocrites, si nobles et coincés...

Quand il aborde le sujet de sa possible exécution, Sylvanas prend cette fois un air triste et résigné qui ne laisse aucun doute sur ce fait... et sur son rôle dans ce tragique événement. Cette expression Zorro la reconnaît sans doute pour l'avoir vu au cours de sa vie sur le visage d'autres soldats...

Ceux qui recevaient un ordre cruel, mais qu'ils exécutaient tout de même, par devoir et loyauté envers leur pays et leur chef...

- Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas en arriver à de telles extrémités, mais aussi haut placé que je sois dans la hiérarchie Lunargienne je ne pourrais pas aller à l'encontre d'un décret princier ou d'une injonction de notre cours de justice. Le fait est que les massacres ont débuté juste après que nos sorts d'Oracle aient détecté l'arrivée d'un Lycan en nos murs...

Elle se lève, se dirige vers une carafe de vin elfique et en verse deux coupes.

- Raison pour laquelle les soupçons se sont immédiatement portés sur vous.

Elle passe derrière le lycan pour déposer une coupe devant lui. La Haute Elfe dégage un parfum floral et musqué, avec une très légère fragrance de transpiration, mais celle-ci est plus enivrante que désagréable, presque érotique en vérité. Quand il accepte finalement de l'aider, Zorro peut entendre Sylvanas pousser un soupir de soulagement, presque imperceptible, mais que ses sens sur-développé ont capté. La générale, malgré son rang, ses soldats et sa puissance personnelle aurait elle peur de quelque chose ?

- Je vous suis gré de votre approbation. Mais avant d'aller plus loin vous devez en savoir plus sur l'ennemi pour lequel je demande votre aide. Suite à quoi, si vous êtes toujours d'accord, je vous rendrez vos armes.

Elle s'installe de nouveau à son siège.

- Il s'agit ici d'une organisation secrète, plus une secte en vérité qui d'après mes espions, serait en lien avec les strates Infernales. Ils enlèvent ou massacrent les citoyens de Lune D'Argent dans un but que je ne comprend pas encore. Trafic d'esclaves, invocations démoniaques, rituels, bref, j'ai besoin d'un garde du corps qui n'a pas froid aux yeux pour m'aider à les éliminer rapidement et discrètement. Car oui, je ne peut plus me permettre de déléguer cette tâche à mes espions et soldats, leur sang à déjà trop coulé.

Chacune de ces hypothèses était probable. Le prix d'une seule esclave sexuelle Haute Elfe pouvait s'élever à plusieurs centaines de milliers de pièces d'or sur le marché noir. Et a en juger par la beauté de la générale, nul doute que de nombreux seigneurs seraient prêt à dépenser leur fortune pour l'avoir enchaînée à leur lit. Peut-être même était-ce cette perspective qui faisait peur à la ravissante générale.

En ce qui concerne les rituels et invocations, il était de notoriété publique que le sang de cette race privilégié regorgeait de magie arcanique. Un composant alchimique puissant et générique, capable de servir pour de nombreux travaux occultes.

- Pour la durée de votre service à mes côtés, vous toucherez la solde d'un forestier de rang. Cela couvrira toutes vos dépenses personnelles au sein de la capitale. En tout cas jusqu'à ce que nous levions les soupçons qui vous accablent. Quand nous y seront parvenu vous toucherez l'équivalent d'un contrat de mercenariat. À condition bien sûre que vous décidiez de continuer à m'aider.

Lui annonce t'elle finalement, un teinte d'espoir dans la voix en sortant de son bureau un parchemin pour le contrat et une bourse de pièces d'or.

Zorro Wolfen

Créature

Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

Réponse 3 mercredi 06 mars 2019, 02:24:03

Le visage triste de Sylvanas à l’évocation du sort qui l’attendait en cas de non coopération fut une surprise pour le mercenaire. Une agréable surprise. Jusqu’à présent les haut-elfes qu’il avait croisé lui avaient manifesté autrement plus de dédain, pour ne pas dire de mépris, que de compassion. Quand ce n’était pas la peur qui transparaissait sur leurs traits.
La forestière, au contraire, n’avait pas cet air impérieux et hautain. Au contraire même. En un sens elle lui paraissait plus … humaine. Plus sensible et plus franche. Plus digne de confiance. Aussi Zorro la cru-t-il lorsqu’elle lui affirma qu’elle ferait son possible pour son exécution n’ai pas lieu.

Il la suivit du regard tandis qu’elle se dirigeait vers une carafe, et fut soudainement submergé par un enivrant parfum alors qu’elle passait derrière lui, bien plus enivrant que le vin qu’elle posa sur la table, un parfum suave, frais et musqué qui affola les sens de l’hybride, réveillant en lui des sensations qu’il n’avait plus eues depuis des décennies, des souvenirs à moitié oubliés. La douceur d’une peau claire, la chaleur d’un souffle sur ses lèvres, la musique d’une voix, la caresse d’un voile de cheveux sur sa poitrine …

Reprenant ses esprits sans rien laisser paraître de son trouble passager - tout au plus avait-il serré le poing sur son accoudoir – il se reconcentra sur l’elfe alors qu’elle lui donnait les détails de la situation.

- … organisation secrète, plus une secte en vérité qui d'après mes espions, serait en lien avec les strates Infernales. Ils enlèvent ou massacrent les citoyens de Lune D'Argent dans un but que je ne comprends pas encore. Trafic d'esclaves, invocations démoniaques, rituels, bref, j'ai besoin d'un garde du corps qui n'a pas froid aux yeux pour m'aider à les éliminer rapidement et discrètement. Car oui, je ne peux plus me permettre de déléguer cette tâche à mes espions et soldats, leur sang à déjà trop coulé.

Incapable de rester assis plus longtemps sur son inconfortable fauteuil, Zorro se leva et se mit à faire les cent pas. Dents serrées, marche rapide, le regard sombre, son attitude n’avait rien d’agressive, mais elle dénotait cependant d’une intense agitation.
Trafic d’esclave. Invocations démoniaques. Rituels sombres. Tant de mots qu’il ne connaissait que trop bien et qu’il détestait plus que tout. Tout cela le renvoyait presque deux cents ans en arrière, lorsqu’il combattait le Tyran. A cette époque, ce genre de chose était monnaie courante, le monarque auto-proclamé ayant sans cesse besoin d’or, de sang et de nouvelles recrues pour son armée. Hors quoi de mieux que des esclaves pour financer une guerre ou exécuter des sacrifices ? Quoi de mieux que des démons pour se constituer une armée ? Et voilà qu’ici, dans un autre monde, dans un autre temps, une scène semblable se rejouait.
Zorro poussa un profond soupir, fatigué, avant de se laisser tomber sur la chaise avec une grimace douloureuse. Pourquoi diable était-elle si inconfortable ? Elle n’en avait pourtant pas l’air !

Quand la générale aborda la question de sa paie, le mercenaire haussa un sourcil, la lumière se reflétant dans ses yeux d’émeraude. Allons bon, elle le payait. Et largement en plus. Décidemment cette femme était pleine de surprises…
Zorro la regarda, un léger sourire aux lèvres, alors qu’elle faisait glisser un papier et une bourse bien remplie jusqu’à lui. Prenant son temps, il lut attentivement le parchemin en sirotant son verre de vin. A vrai dire, chose rare, il se moquait du contrat. Sa résolution était prise et il aiderait la forestière jusqu’à ce que les responsables de ces horreurs soient attrapés et condamnés, mais il profitait de la situation pour observer un peu plus la jeune femme, bien que le terme de “jeune” soit relatif en parlant d’une elfe.

Il ne pouvait s’empêcher d’admirer sa beauté, ses longs cheveux d’or qui ondoyaient, l’azur de ses grands yeux ou l’élégance de sa silhouette, pas plus qu’il ne pouvait s’empêcher d’apprécier son odeur qui lui parvenait par vagues légères, mais il cherchait avant tout à sonder son regard. Un regard où il pouvait voir le poids des responsabilités, l’angoisse provoquée par les récents évènements, l’attente de sa réponse, et même une légère teinte d’espoir, mais surtout une volonté farouche de défendre son peuple, quel qu’en soit le prix.

Le sourire de Zorro s’élargit.

-Sylvanas, c’est marché conclu pour moi, dit-il en reposant le contrat signé sans même un regard pour la bourse. Je vais être honnête, vous me plaisez bien, vous et votre dévouement à votre peuple, et je vous aiderai à mettre fin à tous ça. L’affaire est sinistre, et je resterais jusqu’au bout. Même une fois mon nom lavé. Et puis … j’ai une dent contre les esclavagistes ou autres démonistes.

Sur quoi il se leva et contourna le large bureau pour aller tendre une main ferme à la haute-elfe, sa large paume gantée de noir englobant presque totalement la fine main de la femme.

-Bon, on commence par quoi cheffe ? questionna-t-il avec une étincelle d’amusement dans le regard.

Cela faisait des lustres qu’il n’avait plus appelé quelqu’un ainsi, et ne l’avait jamais fait sérieusement. Il aimait bien trop sa liberté pour se soumettre complètement à une autorité, telle qu’elle soit.
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Sylvanas Coursevent

Créature

Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

Réponse 4 mardi 12 mars 2019, 19:12:11

Quand le mercenaire accepte l'offre de la Générale, celle-ci pousse un discret soupir de soulagement. Un soupir qu'elle pense imperceptible pour un elfe, mais c'est sans compter sur les sens presque félins du lycan.

Ce pourrait il que la guerrière ait craint un refus de Zoro ? Et si oui pourquoi ? Craignait elle ce qu'elle s'apprêtait à combattre à ses côtés ?

La vérité n'était pas si éloignée de cet inquiétant constat. Bien que parfaitement confiante en ses extraordinaires facultés de guerrière, la peur qu'elle avait lu dans les rapports de ses espionnes s'était frayé un chemin jusqu'à son cœur.

Ne s'était-elle pas sentie observé ces derniers temps ? Et si l'ennemi était plus puissant qu'elle ne le pense ? Et si malgré tout elle était capturé que lui ferait elle ? Finirait-elle sur un marché aux esclaves ou offerte à un démon pour satisfaire ses pulsions bestiales ?

À cette idée, Sylvanas réprime un frisson de dégoût qui, lui aussi, n'échappe pas à la vigilance du lycan.

- Je suis ravie de votre accord. Je dispose de plusieurs pistes ici à Lune D'argent et ailleur, c'est pourquoi nous allons commencer par le plus proche pour nous éloigner ensuite si nous faisons chou blanc.

La Générale se lève et tend une main au Lycan pour sceller leur pacte. Puis elle se dirige vers l'arrière de ses quartiers, là où se trouve une grande armoire à vêtements.

- Disposez-vous d'une cape à profonde capuche ? Ça ne vous cachera pas, mais ça dissimulera les traits de votre visage et nous passerons inaperçu en ville. Ici, tout le monde porte cape et nous comptons nombre de Rodeurs de Lorderon et de Ranger Elfes. Si vous n'en avez pas ma lieutenante vous en donnera une.

Dit elle à son nouveau garde du corps en commençant à degraffer ses épaulettes d'apparat, bien trop voyante et l'identifiant au premier coup d'oeil.

- Je vous rejoins dans quelques instants, attendez moi dans le boudoir, je vous prie.

Ajoute t'elle en commençant à défaire les sangles de son

Si Zoro reste quelques instants il à le temps d'admirer la beauté de ses épaules nues, de son dos, jusqu'à la chute de ses hanches parfaites. À cet instant, elle se retourne de moitié, cachant entre ses bras une poitrine étonnamment généreuse pour une elfe. Il ce pourrait bien que la générale compte une ancêtre humaine pour disposer d'atouts sexuels aussi développés. Elle lui lance alors.

- Vous êtes encore là ?

Avant de le congédier de nouveau en réprimant un sourire.

Dehors, la lieutenante attend le sang mêlé avec une boîte en bois blanc dans laquelle patiente une épaisse cape de rodeur. Sa facture est exceptionnelle, probablement tissée par un maître artisans elfe.

Au bout de quelques minutes, Sylvanas rejoint Zoro dans le petit boudoir. Elle congédie ça ranger d'un simple signe de la tête et fait quelques gestes de la main, une sorte de langage des signes probablement, mais plus discret et gracieux.

La Générale à troqué son imposante armure d'apparat, encombrante et pompeuse, pour une combinaison de forestière, faite d'un cuir vert sombre moulant. Faite sur-mesure, elle épouse ses formes à la perfection et met en valeur les rondeurs généreuses et harmonieuses de ses hanches, de ses fesses et de ses seins.

Comparée à ses congénères Hautes Elfes, la féminité de la championne de Lune D'Argent surprend par son développement et laisse peu de doutes sur une lointaine ascendance humaine.

Elle enfile une longue cape noire de facture elfique. Sa capuche, ample et profonde, lui permet de dissimuler l'essentiel de son visage. Seul en dépasse l'arrête délicate et le bout de son nez, ainsi que ses lèvres et son menton altier.

Elle passe la corde d'un arc court à double ramure autour de son épaule. Curieusement, son carquois ne pend pas à son dos, mais bat son flanc gauche comme une longue besace éfilée.

Enfin prête, elle toise Zoro avec profondeur, comme pour chercher en lui l'assurance qui lui manque pour commencer cette terrifiante enquête. Puis elle se détourne, rougit légèrement en réalisant qu'elle l'a regardé bien plus longtemps que les convenances le voudrait et se dirige vers la porte. Elle pose sa main sur la poignée et se tourne vers le mercenaire :

- Si vous êtes prêt, suivez moi. Nous allons travailler sur notre première piste. J'espère que votre estomac est bien accroché...

Dit elle en baissant la tête quelques instants, visiblement troublée.



--- Forêt D'Argent, sur les berges du Lac Miroir, une maison isolée ---



Après s'être éclipsé discrètement de la capitale en empruntant divers dédales, Sylvanas chevauche avec son partenaire au travers des contré paradisiaques de son peuple. Ses forêts d'arbres blancs au feuillage d'or, ses rivières étincelants au soleil, ses brises chaudes et humides. Tout ici n'est que luxe, calme et volupté. Pourtant, plus leur chemin les rapproche de cette ravissante petite maison en bord de Lac que Zoro aperçoit au loin, plus la mine de Sylvanas s'assombrit...

Quand ils arrivent à quelques mètres du bâtiment, le lycan comprend pourquoi...

Ses sens aiguisés perçoivent immédiatement la fragrance métallique du sang, avec un soupçon de saveur arcanique propre à celui des Hauts Elfes. Mais il y a une autre odeur derrière celle-ci, plus discrète, plus inquiétante, trop subtile pour que Sylvanas la perçoive, mais que Zoro reconnaît aisément. C'est l'odeur d'une chaire mêlée à celle d'un démon, probablement un Incube ou une succube...

Sylvanas précède son compagnon sur le perron. La porte d'entrée est fermée et ne porte aucune trace de lutte, mais les grandes traces d'un rouge vif qui macule les fenêtres intérieures ne laissent aucun doute sur la scène de carnage qui se cache derrière.

La Générale attend que Zoro la rejoigne et pose la paume de sa main sur le bois de la porte. Un sceau d'un bleu pâle apparaît quelques instants, il a la forme d'une montre aux aiguilles figées dans le temps, puis il se dissipe. L'odeur cuivrée se fait soudain plus présente, presque insupportable, une véritable pestilence d'abattoir.

- Nous avons figé la scène quelques minutes après la découverte du... corps... il y a deux jours. Je sais que la piste n'est pas chaude, mais peut être parviendrez à vous grâce à vos talents de traqueur à desceller quelque chose.

Sylvanas ouvre finalement la porte sur une scène de dévastation et de massacre surprenante. De l'extérieur, rien ne laisse présager d'un tel carnage. Le mobilier à été intégralement détruit, il a visiblement servi à battre comme plâtre le corps désarticulé et broyé d'un jeune elfe qui gît dans un coin de la pièce.

- Il venait de fêter son 113 ème anniversaire et venait de se marier. C'était un de mes meilleurs éclaireurs. Il avait devant lui des siècles pour s'épanouir et progresser... devenir un jour un grand héros de notre race...

Dit la Générale d'une voix profonde et triste en marchant d'un pas lent, les épaules voûtées, vers le corps méconnaissable de son soldat.

- Sa femme à disparue, probablement enlevée comme les autres...

Curieusement, le lycan sent l'odeur du jeune homme dans la maison, imprègnant les meubles et les tissus par sa présence, mais rien d'autre.

Zorro Wolfen

Créature

Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

Réponse 5 dimanche 24 mars 2019, 01:45:59

Alors que leur main se serraient, scellant ainsi leur accord de manière moins formelle mais bien plus vraie que n’importe quel contrat, Zorro capta un soupir discret, émanant de la gardienne. Il retint in extremis un haussement de sourcil alors qu’un voile de surprise inquiète passait subrepticement dans son regard. Il avait compris que l’affaire était grave, mais pour que la toute puissante Sylvanas Coursevent, Générale des Forestiers, l’une des plus puissantes combattantes de ce monde dont la réputation dépassait largement les frontières de ce royaume, manifeste ainsi son soulagement et son inquiétude … Voilà qui avait de quoi agiter le mercenaire.

Chassant ces sombres pensées dans un recoin de sa tête, Zorro se pencha sur le contrat toujours posé sur la table et y apposa sa signature, Z et W entremêlés dans un assemblage complexe de vives arabesques, et se retourna au moment où Sylvanas laissait tomber son haubert au sol, dévoilant un dos à la peau parfaite et une chute de rein à faire pâlir de jalousie la plus magnifique des courtisanes de la haute société.
Comme consciente du regard admiratif de l’homme dans son dos, la générale elfe se tourna à demi, ses mains fines peinant à dissimuler la courbe exquise d’une poitrine étonnement généreuse pour un membre de son espèce.

-Vous êtes encore là ?

Zorro détourna aussitôt le regard, comme un enfant pris en faute, horriblement conscient de la chaleur émanant de ses joues, et quitta la pièce, fermant la porte derrière lui en respirant profondément. Du calme …
Il se passa la main sur le visage et aperçut la lieutenante qui le regardait avec un air moitié narquois moitié amusé et qui lui tendait une boite en bois blanc, superbement décorée – comme la majorité des artisanats elfiques – sur laquelle reposait son équipement habituel, y compris les affaires qu’il avait laissé à l’auberge où il logeait.
Remerciant la forestière d’un signe de tête et d’un sourire, il se saisit de ses armes avec un plaisir non dissimulé, retrouvant le poids rassurant de son épée et de sa dague, gravées de runes et détranges symboles, et ouvrit le coffret. A l’intérieur reposait une cape munie d’une capuche profonde. L’étoffe, à la fois épaisse et légère, était d’une facture telle qu’elle faisait passer la vieille cape du mercenaire, pourtant réalisée par un artisan renommé, pour un grossier bout de chiffon élimé.

Une fois équipé, Zorro s’adossa contre le mur, juste à côté de la porte. Certes Sylvanas lui avait demandé de l’attendre dans le boudoir, mais dès lors qu’il s’agissait de travail, le lycan était d’un sérieux et d’une efficacité à toute épreuve. Il respectait le besoin d’intimité de la femme, mais il resterait proche d’elle, près à intervenir, tout comme la dizaine de forestiers qu’il pouvait sentir dans les alentours proches.

Quelques minutes plus tard, Sylvanas sorti de la pièce dans une combinaison de cuir, interrompant la conversation entre le mercenaire et la ranger qu’elle congédia d’un signe de tête.
Zorro se releva alors qu’elle le jaugeait du regard et le lui rendit avec une assurance qu’il ne ressentait pas tout à fait, la douce fragrance de l’elfe chatouillant agréablement ses narines.

- Si vous êtes prêt, suivez-moi. Nous allons travailler sur notre première piste. J'espère que votre estomac est bien accroché...

- Je vous suis cheffe. Et pas de crainte pour mon estomac, j’ai déjà vécu et bu avec des nains des mines. Puis je n’ai pas pris de déjeuner ce matin …, rétorqua-t-il avec une pointe d’humour avant de la suivre dans les dédales de la cité des lumières.


---Plus tard, et ailleurs ---


Zorro et Sylvanas chevauchèrent pendant une poignée d’heures – elle montée sur un superbe coursier elfique d’une blancheur immaculée, lui sur le fier étalon de jais à moitié sauvage qui l’accompagnait depuis quelques années déjà.
Trottant à travers les futaies d’or et d’albâtre, ils arrivèrent en vue d’une petite cabane au bord d’un lac paisible qui plongea le demi-elfe dans une profonde nostalgie ; jusqu’à ce qu’une odeur âcre, métallique, ne le tire de ses souvenirs. Une odeur mille fois sentie, reconnaissable entre toutes. L’odeur du sang. Mêlée à une odeur indéfinissable, corrosive, soufrée.
Le regard du mercenaire s’assombrie, prenant la teinte d’un océan en pleine tempête. Peu importe dans quel monde il se trouvait, les démons auront toujours la même odeur, quels qu’ils soient…

Les deux enquêteurs mirent pied à terre et Zorro attacha la jument elfique non loin – Dwyl, son cheval, ayant toujours refusé la longe – et rejoignit l’elfe devant l’entrée de la maisonnée, n’ayant nul besoin de regarder à travers les fenêtres pour deviner ce qui les attendait de l’autre côté de la porte : l’odeur du sang, des entrailles, de la bile et de la peur le prenait à la gorge, intense, suffocante en dépit du sortilège qu’il sentait comme un picotement sur sa peau.

La forestière leva la main, faisant apparaître l’espace d’un instant un sceau semblable à une horloge d’un bleu azuré. A peine l’enchantement avait-il était levé que le mercenaire fut pris d’une violente quinte de toux. L’odeur mortifère, déjà à peine respirable, venait de gagner encore en intensité, agressant son odorat sensible comme une lame chauffée à blanc, lui laissant un goût acide dans le fond de la gorge.
La main devant le nez en attendant de s’accoutumer à la pestilence, il pénétra à la suite de la Générale dans la maisonnette, jetant un coup d’œil circulaire à l’ensemble. Dire qu’un massacre avait eu lieu était un euphémisme que le lycan ne se serait pas permis. Des meubles réduits à l’état de brindilles, les murs marqués de profondes traces de griffes, le sol recouvert d’une mare spongieuse de sang et de viscères qui semblait prendre sa source dans un amas putride de chaires lacérées qui avait dû être autre fois un corps bien vivant …
Zorro inspira lentement, profondément, reprenant le contrôle de son odorat torturé, chassant les vieilles images qui étaient apparues dans son esprit, tandis que Sylvanas s’approchait du corps mutilé, le pas lourd.

- Il venait de fêter son 113 ème anniversaire et venait de se marier. C'était un de mes meilleurs éclaireurs. Il avait devant lui des siècles pour s'épanouir et progresser... devenir un jour un grand héros de notre race... Sa femme à disparue, probablement enlevée comme les autres …

- Nous allons les retrouver Sylvanas. Nous sauverons tes agents et vengerons ceux qui sont morts. Nous mettrons fin à cette horreur. Garde confiance.

L’hybride avait parlé d’une fois douce, compatissante et sincère, posant sa main chaude sur l’épaule de l’elfe. Il maintint le contact un instant, tentant de lui transmettre un peu de réconfort, puis s’éloigna doucement et fit le tour de la pièce à la recherche d’indices, d’une piste qui pourrait leur donner une direction à suivre.
Étrangement, alors que de l’extérieur il avait senti l’odeur soufrée caractéristique des Enfers, ici elle était pratiquement absente, comme effacée. De même qu’il ne sentait pas d’odeur féminine, sauf lorsqu’il s’approchait de ce qui avait dû être autrefois un lit conjugal. Laissant tomber la recherche olfactive pour le moment, il retourna vers le cadavre et l’examina attentivement.

A travers l’estomac déchiré, le mercenaire pouvait voir des esquilles d’os, comme si le malheureux avait été projeté contre le mur avec une force suffisante pour lui briser la colonne vertébrale. Fouillant dans les viscères répandus sur le parquet, il sentit des marques de griffes, dissimulées par l’abondante quantité de sang qui les avait remplies. De toute évidence, la créature s’était acharnée sur sa proie avec une rage peu commune.
Accroupi à côté du corps, le demi-elfe jeta un nouveau regard autour de lui et ferma les yeux, tentant de reconstituer la scène.

De toute évidence, le jeune elfe n’avait pas eu le temps de se défendre. Le démon avait donc dû surgir d’un coup, le prenant – les prenant par surprise et s’était jetée directement sur l'éclaireur surpris qui devait sans doute se trouver tout proche. Puis elle s’était acharnée sur lui pendant que …
L’hybride rouvrit les yeux et observa sans vraiment les voir les profondes griffures zébrant les murs du chalet. A en juger par leur taille, le monstre devait sans doute être assez fort pour fracasser la mince paroi de bois. Pourtant celle-ci était encore debout, contrairement au mobilier. Est-ce que … ?

Un scénario probable se joua dans son esprit. La bête entrait dans la pièce, détruisant la porte, sautant à la gorge du soldat. Pendant ce temps, un groupe arrivait derrière elle, enlevait la fiancée et repartait. Puis pour couvrir leur traces, ils réparaient la porte et renforçaient les murs avant de lancer un genre de purification sur la maison pour bannir le démon. Mais pourquoi ? Pour dissimuler l’essence démoniaque et éviter qu’on ne remonte à eux ? Non … Quelque chose lui échappait … Il n'était pas dans ce monde depuis assez longtemps pour tout comprendre ...
Il appela Sylvanas et lui fit par de ses observations et de ses doutes. Puis il sortit de la cabane.

Penché à ras-du-sol, il huma la terre humide, à la recherche d’une odeur. Après quelques longues minutes, il trouva enfin une piste. Là ! Une odeur, indubitablement féminine, mêlée de soufre et d’autres odeurs, plus masculines. Fouillant l’herbe piétinée, il ramassa une bague sertie d’un minuscule diamant, délicatement ouvragée.
Il appela de nouveau la générale elfe, lui montrant sa trouvaille, et pointa la forêt du pouce.

- La piste continue par là mais elle est ténue. Je ne sais pas si je pourrais remonter bien loin …
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Sylvanas Coursevent

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Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

Réponse 6 dimanche 17 avril 2022, 16:40:38

Encore absorbée par la violence du carnage, la prégnance du rouge carmin du sang qui tapisse les murs, le souvenir des derniers échanges amicaux et enjoués alors que son forestier parlait chaleureusement de son épouse, Sylvanas à du mal à se détacher du spectacle de la scène de crime pour se concentrer sur le rapport de son mercenaire.

Son esprit acéré de Haute Elfe lui permet de ne rien perdre de ce qu'il dit et au prix d'un effort de volonté, elle refoule sa peur et sa colère pour se concentrer sur leur mission. Mais la jeune femme n'en garde pas moins un regard hanté et emprunt de tristesse. Ce mélange de force de caractère et de vulnérabilité féminine soulignent la beauté et la pureté de ses traits délicats. La radiance de sa chevelure blonde et de ses grands yeux bleus empli de crainte et de chagrin lui donnent un coté innocent et irrésistible.

Elle essaie de visualiser le scénario que lui dépeint Wolfen sans imaginer l'horreur des derniers instants de son soldat, mais c'est impossible. Elle frisonne d'horreur quand elle imagine la scène du jeune homme, pris au dépourvu et ignoblement démembré en tentant de protéger sa femme. Mais ce  scénario se heurte à un problème majeur, la porte de leur maison n'a pas été défoncé de l'extérieur... mais de l'intérieur, comme si le démon était entré sans éveiller les soupçons, avant de l'éventrer pour ressortir. Et comment cette essence démoniaque faisait elle pour se montrer si forte par endroit avant de s'évaporer à d'autres sans laisser la moindre trace, c'était incompréhensible, ce n'était pas la façon de faire des démons.

Mais Sylvanas garde ces observations pour elle-même, préférant cacher ses craintes et son émoi d'un ennemi invisible et déguisé plutôt que de faire montre d'une quelconque faiblesse devant son mercenaire hybride. Après tout, comment savoir si elle peut vraiment lui faire confiance...

La beauté elfique s'en veux de se comporter de manière aussi injuste avec le beau guerrier qui l'accompagne. Elle ne lui avouera jamais directement, mais sa présence la rassure et cela se voit malgré la distance qu'elle essaie de prendre. Mais sa paranoïa est trop grande, le meurtre de son soldat n'est pas une coïncidence, celui ou ceux qui ont fait ça veulent quelque chose d'elle, mais elle ne comprend pas quoi.

Avant d'avoir eu le temps de le remercier pour son travail sur la scène du crime, Zorro repart déjà en chasse, presque animal, il hume l'air comme un loup, balaie les lieux d'un œil acérée et perçant. Sylvanas le regard faire, fascinée, admirant la stature athlétique et musculeuse du traqueur se mouvoir avec une agilité bestiale et une élégance humaine, tout cela à la fois.

Sans un mot, elle le suit, détaillant son corps, son dos charpenté par l'effort, ses bras puissants, ses fesses parfaites. Involontairement, elle sourit et se mordille la lèvre inférieur en imaginant ce que ce doit être de sentir ses mains immenses sur son corps.

Sylvanas se laisse si facilement absorber par sa contemplation et son imagination sulfureuse qu'elle n'a pas le temps de réagir et d'ajuster son comportement quand Zorro ramasse une bague tombée dans l'herbe et se retourne pour la lui montrer. Il se heurt presque à la poitrine de la superbe elfe qui le suivait de bien plus près que la convenance l'exige et à le temps de voir l'expression brulante dans ses yeux et le sourire ourlé d'un petit mordillement de lèvre sur son visage.


Mais la Générale se ravise l'instant d'après, rougissant d'avoir été prise sur le fait. Et plutôt que d'aborder le sujet et de le reconnaitre, elle préfère conserver les apparences et prend la bague pour l'examiner comme si de rien n'était.

Sylvanas – Je vois... vous... avez fait merveille Traqueur, ce n'est pas un maigre détail que vous avez trouvé là. Pas besoin de continuer la piste des bois, vous avez raison, elle ne nous mènera pas loin. En revanche ça...

Sylvanas vous montre à nouveau la bague en insistant sur le diamant enchâssé.

Sylvanas – C'est encore mieux, c'est une adresse. La forme du diamant est caractéristique de Julia Soleïade, une joaillière du quartier rouge. Et c'est un indice très intriguant. Julia fourni les prostitués et les clients du quartier chaud de Lune D'Argent, pourquoi un de mes forestier serait il allé la voir pour une bague de mariage ? Ça n'a pas de sens...


--- Quartier Rouge de Lune d'Argent ---
--- 2 heures du matin ---

De la musique émane des divers bars et bordels du quartier, les épaisses draperies couleur vermeille qui décorent les murs les fenêtres et les portes des rues étouffent un peu les vapeurs d'alcool et d'opium. Dans cette ambiance, humide et moite, mêlée de fragrance de peau elfique, de sueur et de sexe, deux silhouettes se fondent d'ombre en ombre pour ne pas attirer l'attention des fêtards jusqu'à ce qu'ils atteignent la fragile sécurité d'une impasse abandonnée. Dans celle-ci, une seule enseigne trône au dessus d'un porche de maison, celle de Julia Soleïade, la joaillière du quartier.

Sylvanas, soigneusement dissimulée sous sa cape pour ne pas que la Générale soit vue dans un lieu aussi infament, toque à la porte de l'échoppe. Mais celle-ci s'ouvre tout simplement sous les coups de l'elfe, comme si elle n'avait pas été fermée...

L'elfe lance un regard teinté de peur et de détermination à Zorro et lui fait signe de la précéder dans l'échoppe pour la protéger. A l'intérieur, des cristaux phosphoressant dégagent une lueur douce et rose. Déjà, une odeur étrange et discrète se dégage, uniquement perceptible pour les sens développés de Zorro. Encore cette fragrance démoniaque discrète, comme dissimulée sous quelque chose de plus capiteux, quelque chose de féminin. Le couloir s'enfonce et descend de quelques marches, à mesure qu'ils progressent, les deux enquêteurs sentent une odeur de sueur, de sexe et de brûlé augmenter jusqu'à ce qu'elle devienne pesante.

Ils débouchent finalement dans une salle où plusieurs vitrines de bijou plus ou moins grossiers sont disposés. D'épaisses draperies rouges et roses couvrent les murs et le sol, donnant à l'ensemble l'aspect d'un "rayon bijouterie" dans un bordel de luxe. Rien ne semble avoir été brisé ou détruit comme chez le Forestier assassiné pourtant l'endroit dégage malgré tout une aura répugnante.

Trônant au centre de la pièce, une étrange structure en acier équipée de sangles semble avoir été utilisée pour immobiliser quelqu'un dans divers positions. A ses pieds, plusieurs gouttelettes de sang, de salive et aussi d'un épais liquide blanchâtre et poisseux.

Au milieux de cette flaque répugnante, une sorte d'éclat de verre miroitant et vaporeux a été abandonné.

Zorro Wolfen

Créature

Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

Réponse 7 lundi 06 juin 2022, 02:39:47

Si proche.
Entièrement focalisé sur la piste qu'il remontait et ayant d'ores et déjà rangé la Forestière dans le groupe de ses alliés, même provisoires, si Zorro avait vaguement senti le regard de Sylvanas sur son dos alors qu'il suivait l'odeur ténue menant à la bague, il n'avait en revanche absolument remarqué que la belle elfe se tenait si près de lui. Tellement près que lorsqu'il se retourna pour lui présenter le bijou, il manqua de lui rentrer dedans.

Par pur réflexe, afin d'éviter la collision, il eu un mouvement étrange du bras, passant ce dernier au-dessus de la chevelure d'or de sa partenaire et le redescendant en suivant les courbes sensuelles de sa silhouette, comme s'il les caressait sans toucher sa peau de velours, avant de s'immobiliser, la main flottant à quelques centimètres des reins de la Générale, le corps vaguement penché en arrière pour éviter le contact, leurs bassins et leurs poitrines tout proche l'un de l'autre, séparés d'un unique cheveu.
Probablement aussi surpris l'un que l'autre, ils restèrent ainsi un instant très bref, le temps d'un battement de paupière, un instant qui suffit au mercenaire pour remarquer le regard brûlant des yeux azuréens fixés sur lui, pour percevoir la chaleur enivrante de ce corps presque collé au sien et pour respirer, non sans un plaisir à peine dissimulé, le parfum envoûtant qui émanait de la Forestière, bien plus présent maintenant qu'ils s'étaient éloignés de la scène du carnage.

L'instant passa, laissant sur le visage de la Haute-Elfe une douce rougeur qui fit imperceptiblement sourire le mercenaire, alors que lui-même reprenait le contrôle de son cœur qui s'était soudainement emballé, et tout deux se penchèrent sur le bijou, toujours aussi près l'un de l'autre mais à nouveau pleinement professionnels.

-Tu dis donc que cette bague proviendrait du quartier des bordels et autres lupanars ? Si ce n'était pas aussi terrible, ce serait presque amusant. Dans tout les … les endroits que j'ai pu visiter, les cultes démoniaques, quand il y en a, aiment à se cacher dans ce genre d'endroit. Ça, où alors dans le sous-sol des quartiers nobles. C'est à croire que la luxure et la corruption du pouvoir sont des terreaux de choix pour ce genre d'abjections …

L'hybride se redressa, bras croisés, adressant à sa partenaire d'enquête une grimace tordue, mélange de cynisme et de résignation. Et d'une légère pointe de gentille moquerie à la fin de sa tirade.

- Direction le quartier rouge je présume. En toute franchise, je ne m'imaginais pas le découvrir en de telles circonstances. Ni en aussi plaisante compagnie !

•-----○○○-----•

Le quartier Rouge de Lune d'Argent portait son nom à merveille.
Là où dans le reste de la ville se dressait d'élégants bâtiments d'albâtre et d'or aux tours élancées, le quartier des plaisirs et de la débauche faisait la part belle au rouge. Sans pour autant se départir de la subtil esthétique elfique, le quartier présentait une ambiance plus feutrée, plus intime presque. Plus sulfureuse aussi.
Feutrée, avec ses tentures rouges à toutes les fenêtres, ses massifs de fleurs cramoisies, ses arbres aux feuillages pourpres, ses arabesques ondoyantes parée de grenat et l'éclairage lui-même, qui avait était modifié, plus doux, teinté d'incarnat et d'or.
Sulfureux, avec les rires éthérés des consommateurs d'alcool et de drogues, les gémissements et les râles, de plaisir ou de protestation, qui s'échappaient des nombreuses halles des plaisirs et surtout les odeurs. Odeurs de chair moite, de parfums enivrants, lourds même, fumet de sexe et de stupre, de fumée d'opium ou d'encens.

C'est dans cette atmosphère de douce débauche, entre les brumes matinales et celles qui s'échappaient des fumoirs, que progressaient Sylvanas et Zorro, se faufilant de bâtiments de bâtiment en bâtiment, ombres furtives drapées du vert des forestiers.
En son for intérieur, le mercenaire n'approuvait pas cette façon d'avancer. Il s'avait, d'expérience, que progresser d'ombre en ombre dans ce genre d'endroit était le meilleur moyen de se faire repérer. Mais la cheffe des Forestiers avait l'air tellement inquiète qu'il n'avait rien dit, se contentant de garder un œil sur elle tout en surveillant les alentours. Du reste, lui-même n'était pas particulièrement serein. Sans même parler de leur mission et des dangers qu'elle représentait, il se sentait épié depuis qu'ils étaient revenus en ville. Et il avait beau être aux aguets, il n'avait jusqu'à présent rien pu discerner, si ce n'est une fois, une ombre qui aurait très bien pu n'être qu'une illusion dans cette ambiance fantasmagorique.
Néanmoins, si son inquiétude comme sa vigilance étaient réelles, elles ne l'empêchaient nullement d'apprécier la présence de sa compagne. Alors qu'il la suivait parmi les ténèbres, il ne pouvait s'empêcher de remarquer l'élégance féline de sa démarche, la fluidité quasi sensuelle de ses gestes, l'arôme de son odeur, si frais au milieu des lourdes senteurs environnantes, le tressautement légers des ses hanches ou de sa poitrine quand elle posait un pied au sol… Les circonstances auraient été différentes, l'hybride se serait certainement laissé séduire par l'elfe superbe. Ceci étant dit, dans sans ces circonstances, il ne l'aurait sans doute jamais rencontrée. Du moins pas en ces lieux.

A force d'avancées prudentes, ils parvinrent finalement dans une petite ruelle, une impasse isolée qui se termine par une porte, surmontée d'une enseigne facile à comprendre, une rose délicate, enroulée sur elle-même, au cœur de verroterie, dominant un J et un S finement ouvragés. Ils étaient arrivés.
Surveillant leur arrière, Zorro laissa sa partenaire frapper à la porte, qui s'ouvrit avec un bruit infime sous les coups pourtant légers. Aussitôt, une odeur dérangeante, poisseuse bien qu'encore faible, vint frapper l'odorat sensible du semi-elfe. Détournant les yeux de la ruelle obscure, il croisa le regard de Sylvanas, empli de peur et d'une farouche détermination, et la précéda dans la boutique silencieuse, furtivement, à demi accroupi, une main sur la poignée d'épée qui dépassait de son épaule.

La boutique, faiblement éclairée par des cristaux à l'éclat rosé, semblait déserte. Le seul bruit provenait d'une fontaine, proche de l'entrée, qui glougloutait faiblement.
Prudemment ils s'avancèrent dans le bâtiment, le demi-loup ouvrant la voie, la main toujours sur sa lame. Ils descendirent une volée de marches, l'odeur dérangeante se précisant de plus en plus, à peine dissimulé par le parfum prégnant de femmes, maintenant mêlée de sang, de sexe et de cet âpre relent de souffre et de brûlé. Et de peur. Et de souffrance.

En bas, un spectacle sinistre, glauque et révulsant à la fois, les attendait.
Au centre d'une pièce ressemblant à s'y méprendre à la salle centrale d'un lupanar de luxe, décoré de soieries lie-de-vin et cuisse de nymphe, trônait un assemblage torturé, manifestement conçu pour attacher une personne, le tout baignant au milieu d'une mare répugnante de sang, de bave et d'un fluide épais, blanchâtre, à l'odeur lourde qui, à moins d'une grave erreur, laissait peu de doute quant à son origine.

Se tournant à demi, Zorro adressa une grimace à la Générale derrière lui, avant de lui faire signe de ne pas bouger.
Tirant un peu plus sa lame, il contourna le macabre ouvrage, s'approchant d'une porte un peu plus loin qu'il ouvrit très légèrement. Là, il s'immobilisa, un genou à terre, les yeux fermés, concentré. Lentement, il effaça de son esprit tout ce qui l'environnait. La pression du sol tapissé sous son genou, la présence de Sylvanas un peu plus loin, son odeur et son aura. Puis il s'effaça lui-même, oubliant sa propre respiration, ses propres battements de cœur.
Devenu pure perception, il projeta son esprit autour de lui, inspectant les pièces autour de lui, se glissant sous les portes, s'insinuant à travers les murs. Quand il revint à lui quelques instants plus tard, papillonnant des yeux après sa transe profonde, il était sûr d'une chose : à moins d'un camouflage magique, chose toujours possible dans cette ville, ils étaient absolument seuls dans la boutique. Seuls, mais pas nécessairement en sécurité.

Avec une expression plus détendue, il revint vers la Forestière en laissant retomber sa lame dans son fourreau avec un chuintement feutré, et posa une main rassurante sur l'épaule de l'elfe.

-A moins qu'on ne se cache de nous par magie, nous sommes seuls ici.

Un sourire, puis il désigna l'étrange structure centrale, sans encore avoir lâché l'épaule de sa partenaire.

- Une idée de ce que c'est ? Pas l'objet, il me semble que son usage est assez clair, malheureusement, mais cet éclat miroitant au milieu de cette … flaque ?

Lâchant finalement l'épaule féminine, il s'agenouilla et tenta de prélever le fameux éclat avec prudence, de sa main gantée, esquivant soigneusement les fluides répandus autour, avant de se retourner vers la Général avec un air interrogateur.
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Sylvanas Coursevent

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Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

Réponse 8 mercredi 08 juin 2022, 01:14:03

Zorro - -A moins qu'on ne se cache de nous par magie, nous sommes seuls ici.

Cette remarque n'aide pas la ranger à se sentir plus à l'aise. La belle ressemble de plus en plus à un animal traqué, elle regarde la moindre ombre avec une intensité qui laisse peut de doute sur sa paranoïa naissante. Mais le contact chaud et réconfortant de la main immense du lycanthrope sur son épaule, son sourire chaleureux  parviennent quand même à la rassurer. Elle lui rend alors son sourire, tant pour conserver les apparences que par véritable gratitude.


Zorro - Une idée de ce que c'est ? Pas l'objet, il me semble que son usage est assez clair, malheureusement, mais cet éclat miroitant au milieu de cette … flaque ?

Zorro se rapproche sans attendre l'avis de la beauté elfique.

Sylvanas – Un quoi ? Un éclat miroitant vous dites ?

Intriguée, Sylvanas se rapproche en contournant le matériel de torture, se libérant ainsi de l'angle mort que lui fait le corps charpenté par les dieux de son garde du corps. Il se penche, la Générale aperçois soudain l'objet qu'il s'apprête à toucher.

Sylvanas – Par le Puit de Soleil... c'est... un fragment d'âme... Zorro ! Non ! Attend !

Mais il est trop tard. Au moment où les doigts du guerrier effleurent l'étrange objet, celui-ci éclate en produisant un petit tintement étrange et harmonieux. Ses morceaux se dissolvent en une fumée rose qui pénètre la peau de Zorro qui se sent soudain envahi par d'innombrables sensations et émotions qui ne sont pas les siennes. Sa vision se trouble, il sent qu'il tombe à la renverse, il sent les bras de Sylvanas le saisir et le serrer contre sa poitrine pour ne pas qu'il chute.

Et pourtant, son esprit, lui, continue de tomber, jusqu'au fragment... jusqu'à cet immense éclat de miroir qui flotte dans le néant tel un Léviathan titanesque. Jusqu'à ce qu'il le franchit comme s'il s'agissait d'un gouffre aquatique.

Brusquement, Zorro voit de nouveau, mais il n'a plus de corps, il est désincarné, uniquement composé de ses pensées et de ses sens magnifiés. Il peut sentir, voir entendre et même ressentir les émotions de quelqu'un, quelqu'un dont l'esprit est au bord de l'explosion, perdu entre plaisir et douleur, entre folie et terreur.

Il est toujours dans la même pièce mais Sylvanas a disparu, remplacée par deux femmes. La première aux cheveux violets et cachant à peine ses formes suggestives sous une somptueuse robe de soie rouge sang. Maquillée de rouge comme une trainée de luxe, elle joue avec le téton dressé et gonflé de l'autre femme qui est harnachée dans le carcan au milieu de la pièce, là ou se trouvait le "fragment d'âme".

C'est une ravissante elfe blonde aux yeux bleus qui ressemble un peu à Sylvanas, à ceci près qu'elle est moins belle, qu'elle à les cheveux courts et que c'est seins sont absolument énormes, anormalement gros pour la physionomie elfique et d'ailleurs même pour la physionomie humaine.

Attachée et impuissante, son regard est partagé entre peur et folie alors qu'elle tremble d'excitation. Sa peau est couverte de sueur et sa vulve dégouline d'une mouille liquide et abondante, comme si malgré sa détresse et son refus, son corps lui demandait du plaisir et du sexe.

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Julia Soleïade – HAAAA ! Pitié Taélia ! J'ai fais tout ce que tu m'as demandé je le jure ! Je... j'ai vendu l'anneau envouté à la promise du forestier, elle n'y a vue que du feu c'est promis.

Taélia – Ho mais je sais ma chérie... je sais... je suis très satisfaite par ton travail... tu as fait merveille et ça a parfaitement fonctionné. J'ai désormais un ennemi de moins et une pute de plus dans mon bordel... elle résiste encore un peu... elle continue de pleurer son mari... mais je suis certaine qu'avec encore un peu de dressage... elle sera parfaitement heureuse.

La belle blonde attachée et suspendue frissonne à ces mots, comme si le mot de "dressage" dans la bouche de Taélia la répugnait au plus haut point.

Julia Soleïade – A... alors c'est bon ? Tu es contente ? Tu... tu vas me libérer ? Tu m'avais promis que tu ne me tuerais pas et que je serais riche et heureuse.

La femme aux cheveux violets lui sourit d'un air malicieux, lui fait un signe de tête approbateur et s'approche de son oreille pour lui chuchoter:

Taélia - Je t'ai promise de ne pas te tuer... que tu serais riche et heureuse... oui... mais je n'ai pas promis de te libérer...

La porte d'entrée de la salle s'ouvre et six orcs à moitié nu et puissamment bâti entrent dans la pièce pour entourer les deux femmes. Tous sont aussi grands et larges que Zorro à ceci près que leur bedaine retombe mollement sur d'énormes pénis en érection. On devine à la couleur de leur peau et  de leurs yeux qu'ils ont été corrompu par du sang de démon.

Julia – Nan... nan ! Tu avais promis que... nan pitié Taélia... ne fait pas ça...

Taélia – Hooo... ma pauvre petite chérie tu es tellement perdue dans ta petite tête, dans ta petite vie...

Les orcs se rapprochent, Julia se débat entre ses liens, mais elle est totalement à leur mercie. Taélia lui caresse les cheveux puis vient jouer de nouveau avec ses tétons en continuant de lui susurrer à l'oreille:

Taélia – Chuuuu... chuuuu... ne te débat pas ma chérie... détend toi... tu vas voir, tu vas être heureuse... tu vas être riche d'un millier de clients qui vont te donner tellement de plaisir, jours et nuits, tout le temps... tellement que tu n'arriveras même plus à réfléchir...

Un premier orc empoigne alors la prisonnière par les hanches et la pénètre d'un seul coup sec jusqu'à ce que ses hanches claques contre les fesses de la pauvre blondinette qui pousse un hurlement de surprise, d'horreur mais aussi, de jouissance. Sa vulve crache un long filament de ciprine qui vient souiller le sol et commence à former la flaque dans laquelle Zorro à trouvé le fragment.

Taélia – Voila... c'est beaucoup mieux... tu vas tellement aimer être une de mes putes ma chérie... j'ai déjà un agenda plein à craquer de clients pour toi à la Loge Ecarlate...

Mais la pauvre jeune femme ne l'entend déjà plus, ses yeux à demi révulsés reflètent un mélange déchirant de désespoir, de folie et d'orgasme alors que son premier amant la pilonne sauvagement. Taélia s'en amuse et laisse échapper un petit rire pervers en laissant sa place à un autre orc qui fourre la bouche de Julia avec la même nonchalance et la même bestialité que l'autre avec sa chatte.

Des vas et viens infernaux commencent alors pour le corps de la pauvre esclave qui est propulsée d'avant en arrière à chaque fois que sa vulve ou sa bouche sont frappés par la queue d'un de ces violeurs sous le regard pervers de Taélia.

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Après de nombreuses minutes de gémissements étouffés par la bite du second orc et de hurlements provoqué par celle du premier, les deux abominations jouissent ensemble dans la belle blonde qui dégluti tant bien que mal pour avaler les rasades répugnantes de sperme. Mais le calvaire ne fait que commencer car deux autres prennent immédiatement le relai et recommencent à baiser sans vergogne la jeune femme dont les yeux exprime toujours plus de folie, donc le corps convulse toujours plus brutalement orgasme après orgasme.

Le point culminant de cette orgie commence à venir alors que Julia subit les assauts de ses cinquième et sixième violeurs. La jeune femme a commencé à grogner de plus en plus longuement et tout son corps est pris de soubresauts et de tremblement violent alors qu'elle s'est mise à jouir de manière ininterrompue. C'est à cet instant que Taélia  fend la foule pour se repositionner juste à coté du visage de sa nouvelle prostituée.

Taélia – Voila... c'est bien... c'est bien... ton âme est prête ma chérie tu vas faire ton premier pas vers le bonheur infini...

Le bout des doigts et les ongles de Taélia deviennent rose et translucides, comme s'ils se transformaient en quelque chose de spectral et d'intangible, un peu comme la fumée qui à pénétré la peau et Zorro.

Elle approche ses doigts du front de Julia et fait un signe de tête aux deux orcs qui sont en train de la baiser. Ils se mettent soudain à la pilonner encore plus fort en hurlant comme des bêtes pour arracher des orgasmes de la même violence à la prisonnière qui est sur le point de défaillir.

Taélia – Main... te... nant...

Les doigts de Taélia traverse le frond de Julia sans laisser la moindre trace de blessure et s'enfoncent dans son crâne.

Julia – G... ? Goooooo...

Julia pousse un long gargouillement pendant que ses iris se dilatent à l'extrême et que ses yeux se mettent à loucher vers le haut comme une idiote décérébrée, en direction des doigts de la femme qui est en train de lui arracher une partie de son être.

Taélia – Je le tiens... un dernier petit orgasme pour m'aider ma chérie ? Parfait... ta nouvelle vie peut commencer...

Et les doigts de la démoniste commencent à ressortir lentement du crâne de Julia qui à un petit saignement de nez et la regarde maintenant faire sans se débattre. Du bout de ses ongles longs et manucurés, Taélia extirpe un petit fragment miroitant que Zorro reconnait alors.

Sylvanas – Maitre Wolfen ! Par le Puit de Soleil... Zorro ! Reveillez vous mon ami... reveillez vous ! Zorro !

Le garde du corps lycan rouvre enfin les yeux sur le monde réel, il est allongé sur le dos, mais sa tête ne touche pas le sol, elle est délicatement posée sur les jambes de Sylvanas qui la lui tiens entre les mains pour lui caresser les cheveux en le regardant d'un air triste.


Sylvanas – Zorro je vous en supplie revenez...

Zorro Wolfen

Créature

Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

Réponse 9 mercredi 29 juin 2022, 23:34:31

-Par le Puit du Soleil … c'est … un fragment d'âme … Zorro ! Non ! Attend !

L'avertissement résonna trop tard. Les yeux rivés sur la magnifique forestière, interrogateur, le mercenaire ne s'était pas aperçu que sa main était descendue si près de l'étrange cristal miroitant. Bien trop près.

Alors que l'éclat, le fragment d'âme, explosait avec un tintement harmonieux, Zorro tourna vivement la tête et retira sa main. En vain. L'hybride avait beau être doté d'une vitesse surhumaine, l'étrange fumée surgie du fragment fut bien plus rapide que lui. Déjà, elle était sur sa main imprudente, traversant l'épais gant de cuir comme s'il n'existait pas, entrait en contact avec sa peau...
L'homme écarquilla les yeux. Ses pupilles se dilatèrent, emplissant tout l'espace de ses yeux émeraudes. Sa vision se troubla, se dédoubla, traversée d'éclairs rouges et noirs. Il se sentit partir en arrière ; tenta de se rattraper, mais déjà son corps ne lui répondait plus. La dernière chose dont il eut conscience fut la douceur de la poitrine de Sylvanas, qui s'était précipitée pour le retenir contre son buste. Puis son esprit sombra, de plus en plus loin, de plus en plus vite, droit vers cet immense éclat miroitant qui remplissait tout l'espace. Instinctivement, le combattant essaya de croiser les bras pour amortir le choc.

Puis ce fut le noir. Le Vide. Le Néant. Total. Profond. Silencieux. Non, pas silencieux. Pas complètement. Comme venue de très loin, d'un autre monde presque, il entendait, ou plutôt il percevait comme une voix, ou un chant qui semblait l'appeler ou cherchait à le tirer des ténèbres. Comme un double de son esprit, de son âme qui refusait de le laisser être possédé par cette étrange magie. Ou comme la berceuse d'une mère.
Dans les tréfonds de son esprit, Zorro se débâtit avec rage, cherchant à reprendre le contrôle. Et brusquement, il vit de nouveau. Il vit, mais il n'avait plus de corps. Devenu pur esprit, ses sens étaient comme décuplés, bien au-delà de tout ce qu'il avait connu. Il voyait tout, entendait tout, sentait tout. Ressentait tout. Avec une intensité presque douloureuse. Non, pas presque douloureuse. Réellement douloureuse. Mais une douleur qui n'était pas la sienne, il le sentait. Mut par un instinct étrange, il donna une impulsion avec son esprit, se redressa et regarda autour de lui.

Il était toujours dans la même pièce, mais celle-ci lui semblait différente. Plus nette et plus floue tout à la fois. Et surtout, là où aurait dû se trouver Sylvanas et son corps, il y avait maintenant deux elfes.

L'une, aux cheveux violets, vêtue d'une robe pourpre des plus suggestives, se tenait debout à côté de l'appareil de torture. L'autre, blonde, nue, y était attachée, sa poitrine anormalement gonflée à la merci de la première, qui prenait un plaisir manifeste à la torturer.
C'était de la blonde que provenait la douleur qui taraudait le semi-lycan. La douleur, mais aussi le plaisir. La terreur et l'excitation la plus extrême.
A nouveau, il tenta, en vain, de reprendre le contrôle de son corps, de sortir de ce … de ce souvenir ?

De ce souvenir … Si vraiment il s'agissait de cela, alors peut-être que … Comme de toute manière il ne parvenait pas à revenir à la réalité … Pas encore … Alors autant essayer d'en savoir plus. Avec résignation et un puissant soupir mental, Zorro se retourna et assista, impuissant, à la scène, essayant de tenir à distance les émotions de l'elfe blonde qui tentaient de pénétrer son âme. Des émotions qui gagnèrent soudain en intensité quand, après un bref dialogue entre la tortionnaire et sa victime, six orcs puissamment pénétrèrent dans la pièce, emplissant les lieux d'une odeur prégnante de sueur, de bestialité, de corruption … et de désir.

Impuissant, Zorro assista à la scène, grimaçant avec dégoût mais ne pouvant y échapper, prisonnier qu'il était du souvenir.
Plus les évènements avançaient, plus il lui était difficile d'y échapper. Lorsque le premier orc pénétra l'elfe blonde, lui arrachant un orgasme, le mercenaire eu la sensation d'être traversé par une flèche de feu, venue tout droit des sensations de la malheureuse victime. Une sensation qui devint vite permanente, alors que les orcs la violaient avec brutalité, deux par deux.

Le calvaire dura longtemps, toujours plus intense, au point que l'hybride cru devenir fou lui-même. Bien qu'incorporel, il avait la sensation qu'une sueur grasse lui coulait dans le dos et, bien malgré lui, il sentait le plaisir brutal de l'elfe le pénétrer, sans discontinuer, à mesure que les membres torturés des orcs la ravageaient jusqu'à ce qu'enfin, Taelia s'approche de la bijoutière.

-Voilà … C'est bien … c'est bien … Ton âme est prête ma chérie, tu vas faire ton premier pas vers le bonheur infini …

Les doigts de la sorcière s'enfoncèrent dans le crâne de l'elfe blonde. Zorro hurla, ayant la sensation qu'ils se glissaient dans son propre crâne. Mais à travers son propre cri silencieux, il entendit à nouveau une voix lointaine.
Dans un sursaut de volonté, il s'y raccrocha, de toute son âme. Lentement, le monde qui l'entourait perdait en netteté. La vision se brouilla, se déchira comme un drap de soie, de plus en plus alors, que dans l'esprit du mercenaire, la voix se faisait plus nette soutenue par une force animale.

- Zorro ! Réveillez-vous mon ami … réveillez-vous ! Zorro !

Le souvenir se déchira complètement alors que Taelia sortait le fragment d'âme du crâne de Julia, avant de s'évaporer dans un tourbillon de couleurs flous.

Brutalement, Zorro réintégra son corps, ressentant comme un choc violent. Haletant, il cligna des yeux, sa vision encore brouillée.
Peu à peu, il reprit le contrôle de ses sens, sentant le sol dur sous ses jambes, puis les doigts dans ses cheveux, et l'odeur de Sylvanas, douce, fraîche, apaisante, qui l'enveloppait.
Un grognement sourd, et il ouvrit ses yeux d'émeraude, contemplant le beau visage à l'air triste qui le regardait. Avec difficulté il leva un bras pour lui caresser la joue et grimaça un sourire douloureux alors que la main de la Forestière rejoignait la sienne.

-Ca y est, je suis mort et tu es un ange qui vient me chercher ?
- Je suis désolée beau gardien … mais vous êtes encore en vie, et ce n'est que moi…

Une violente quinte de toux secoua le mercenaire et il laissa retomber son bras sur son torse qui se soulevait avec force, à un rythme qui, lentement, s'apaisait.

- Être toujours en vie et avec toi, c'est encore mieux …

Il tenta de se redresser mais retomba aussitôt, lourdement, avec un léger râle.

-Si tu veux bien, j'aimerais rester encore un peu comme ça. Tes genoux sont vraiment confortables.

Il adressa un vague clin d'œil à la Générale, encore trop secoué pour faire mieux et remua faiblement pour s'installer un peu mieux, la nuque raide, et la regarda avec intensité alors qu'un magnifique sourire apparaissait sur le beau visage. Le premier véritable sourire que Zorro lui voyait.

- En principe, c'est la Générale qui dicte ses préférences … mais pour vous … je vais faire une exception …

Ce qui suivit prit l'aventurier complètement au dépourvu. Avec la légèreté d'un oiseau, il sentit les lèvres de Sylvanas se poser sur les siennes, douces, parfumées.
Une onde parcourue son corps, encore marqué par les réminiscences du souvenir, réveillant le désir qu'il avait planté en lui, et avant qu'il ne puisse se contenir, il se retrouva à répondre au baiser de l'elfe. Du reste, aurait-il eu la parfaite maîtrise de son corps qu'il aurait probablement agit de même.
Ce baiser au goût de paradis, d'éternité, se prolongea avant de cesser doucement, aux regrets inavoués de l'homme.

-J'aime tes exceptions Sylvanas …

Il lui offrit un nouveau sourire, doux et sincère, qui se transforma en grimace alors qu'il se résignait à briser l'enchantement.

-J'ai … J'ai été absent longtemps ? J'ai eu l'impression que cela durait des heures.
- Au moins vingt bonnes minutes…

Le demi-elfe écarquilla les yeux, le reflet des lampes illuminant ses yeux verts. Vingt minutes ! Aussi longtemps ? Bon sang !
Avec un effort visible, il parvint cette fois à se redresser mais fut aussitôt prit d'un vertige, et sans la présence de Sylvanas, il serait sans doute retombé.

-Par la Sainte Culotte de la Déesse ! J'ai l'impression d'avoir une gueule de bois monstrueuse, sans avoir bu une goutte ! C'est normal ça ?
- Vous avez consommé un fragment d'âme... c'est une sorte de morceau de l'esprit de quelqu'un, qui lui a été arraché et qui contient les souvenirs, les sentiments et les sensations de cette personne à ce moment-là. Pendant quelques instants, votre propre psyché a fusionné avec la sienne. En fonction de ce que vous avez vécu ou vu, c'est normal que vous vous sentiez mal. Ca peut même être mortel...
-Mortel hein … En fait, ce n'est pas si mal de n'avoir que la gueule de bois. Et des vertiges. En plus, par chance, une superbe femme m'accompagne pour me soutenir !

Nouveau rictus, presque souriant. Il avait beau se sentir terriblement faible, il ne voulait pas que sa compagne s'inquiète trop. Elle avait déjà l'air si … torturée. Au-delà même de son travail qui consistait à la protéger, il ne voulait surtout pas ajouter à son angoisse.

- Pas de bravade mon ami, j'ai étudié la nécromancie et la démonologie, je sais à quel point ajouter à son âme un morceau d'une autre peut être traumatisant. Restez calme, ne craignez rien, je suis là, vous allez vous sentir mieux très vite.

L'hybride pouffa de rire avant de se tenir le front d'une main, le crâne traversé par une vive douleur.

-Ne rien craindre ? N'est-ce pas moi qui suis censé te protéger ô envoûtante Générale des Forestiers ? Mais tu as raison, je vais vite m'en remettre. L'avantage d'être un lycan, même à moitié. On récupère vite.

Souriant à nouveau, il regarda la jeune elfe avec une espèce de tendresse dans le regard et, soudain, mû par une impulsion impérieuse, il la prit dans ses bras et la serra contre lui. Etroitement.

-Et arrête de prendre cet air inquiet. Bravade ou non, il en faut malgré tout plus que ça pour m'arrêter. Aucun risque que je t'abandonne. D'accord ?

Avec douceur, il se dégagea et lui adressa un sourire, un beau sourire, tout en lui caressant la joue, avant de se pencher pour y poser un baiser.

- Et puis, tu es encore plus belle quand tu souris !

Un doux instant de complicité passa, avant que Sylvanas ne revienne au sujet qui les préoccupait, demandant au mercenaire s'il avait quelque chose qui pouvait les aider.
Le regard lointain, il la garda contre lui, la berçant légèrement sans s'en rendre compte, la main perdue dans la soie de ses cheveux blonds.

-Hmmm … J'ai vu … beaucoup de choses. Trop, si tu veux mon avis. Quant à savoir si cela peut nous aider … Taelia, ce nom t'évoque quelque chose ? Ou bien la Loge Ro…

La main de Sylvanas se posa sur ses lèvres, lui coupant la parole. Il lui jeta un regard surprit, se retenant d'embrasser les doigts de la femme.

- Pas ici, pas maintenant... Ne dit plus rien sur ce nom et cette loge, allons ailleurs. Où tu veux mais pas dans Lune d'Argent...

~~~~~~¤ Plus tard, dans une auberge éloignée de la ville. ¤~~~~~~

La nuit était tombé comme un linceul sur le monde, le drapant d'un voile obscur et nuageux où seul perçait la lumière de la lune.

Une fois Zorro en meilleure forme, les deux enquêteurs avaient fouillé plus avant la boutique abandonnée de la bijoutière, par acquis de conscience, sans rien trouver de probant, avant de quitter la ville.

En cours de route, le mercenaire avait fait le récit de sa vision à la Générale des Forestiers, lui épargnant tout de fois les détails scabreux.
Maintenant, ils étaient attablés dans un coin discret. Zorro avait rejeté sa capuche en arrière, révélant sa crinière de cheveux sombres qui dissimulait ses oreilles rondes, appliquant le principe selon lequel pour être discret, il ne fallait pas chercher à l'être à tout prix.
Néanmoins, malgré la faiblesse qui lui taraudait encore les membres, il avait pris soin de s'installer de manière à ce que sa silhouette dissimule Sylvanas, depuis l'entrée de la taverne, et qu'un miroir sur un mur proche lui permette de surveiller les lieux.
Quelques instants après, un homme, ou plutôt un elfe aux cheveux blancs et au sourire aimable, vint prendre leur commande, le semi-elfe prenant un verre d'hydromel et une tasse de thé fort.

Il dodelinait encore un peu de la tête, ce qui ne l'empêcha pas, après que leur serveur ai apporté leur commande, de lever son verre en l'honneur de Sylvanas et de la regarder avec un sourire.

- Du coup, quelle est la suite du programme ?
-Tu es bien certain que c'était Taelia ? Tu es certain d'avoir bien entendu ? C'est très important …

Zorro prit le temps de réfléchir, avalant une gorgée de l'alcool de miel, avant d'opiner du chef.

-Affirmatif. Taélia, c'était ce nom. Une elfe, cheveux violets, fort maquillage rouge, comme sa robe. J'en déduit que c'est quelqu'un de connu ?
« Modifié: jeudi 30 juin 2022, 15:52:32 par Zorro Wolfen »
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#A1A9D1

Sylvanas Coursevent

Créature

Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

Réponse 10 jeudi 30 juin 2022, 21:25:32

Pendant le reste de la fouille et leur voyage jusqu'à l'auberge, Sylvanas semble soucieuse. Elle ne parle que rarement et toujours en cas de nécessité, visiblement en proie à de sombres ruminations. Arrivée à l'auberge, elle continue de cacher son identité sous son épaisse cape et choisit une table isolée avant de graisser convenablement la patte de l'aubergiste pour s'assurer une tranquillité totale. Elle s'installe, attend que le serveur arrive avec leur commande en fixant intensément son garde du corps , puis boit d'un seul trait la chope d'hydromel. En vérité, elle va chercher au fond de ce verre, le courage qu'il lui faut pour affronter la vérité si ce que lui a dit le lycan est vrai.

Sylvanas - -Tu es bien certain que c'était Taelia ? Tu es certain d'avoir bien entendu ? C'est très important …

Zorro - -Affirmatif. Taélia, c'était ce nom. Une elfe, cheveux violets, fort maquillage rouge, comme sa robe. J'en déduit que c'est quelqu'un de connu ?


Le regard de la Générale s'assombri d'avantage et elle fronce les sourcils l'espace d'un instant, incapable de cacher la gravité de cette information et l'effet de crainte qu'elle provoque.

Sylvanas – Par le Puit de Soleil... c'est bien au-delà de tout ce que je croyais... si c'est vrai... Lune D'Argent toute entière, que dis-je, le Royaume, pourrait en souffrir...

Sylvanas se penche en avant pour parler si bas que sa voix est presque un murmure. Mais son comparse entend parfaitement grâce à ses sens surdéveloppés de métamorphe.

Sylvanas – Taelia Soltice est la dernière descendante d'une noble lignée Haute Elfe de Lune D'Argent, leur prestige est supérieur à celui de ma Maison, les Coursevent. Elle tient la maison close la plus chic et la mieux fréquenté de tout le royaume: "La Loge Ecarlate". Toute la haute noblesse de la capitale y va pour se divertir. Et quand je dis toute, ce n'est pas un détail, notre Roi, Anasterian le Magnifique ainsi que son fils Kael'thas Haut-Soleils sont des habitués.

La forestière réfléchi longuement à l'épineux problème qui se présente à eux. Puis elle reprend.

Sylvanas – Si la corruption s'étend jusqu'à elle, ou pire, qu'elle en est l'instigatrice, elle pourrait profiter d'avoir l'oreille du Roi et du Prince pour faire de terribles choses. Peut être même a t'elle déjà usée de son influence pour capturer les autres filles. Nous devons agir au plus vite... mais nous ne pouvons pas foncer tête baisser et lui trancher la tête devant tout le monde sans preuves.

Elle plonge son regard dans celui de son ami pour y puiser de la force et de la contenance.

Sylvanas – Quand je t'ai recruté, je te l'avoue, j'avais peur, peur de ce que j'allais trouver, peur d'être moi-même la cible de ce complot démoniaque. Mais depuis que tu es avec moi, mes craintes se sont apaisées et je sais qu'avec toi je peux réussir. Alors je te le demande solennellement et tu prêt à me suivre ? Car notre prochaine mission pourrait nous couter la vie et sera bien plus compliquée que tu l'imagine.

Quand Zorro acquiesse et promet de la suivre, Sylvanas lui sourit de nouveau, comme quand elle l'avait embrassé plus tôt, dans cette petite bijouterie sans dessus-dessous. Elle reprend alors et lui explose son plan:

Sylvanas – On peut faire tomber Taelia, c'est possible, mais pour obtenir l'écoute du Roi et la mise en cause de cette traitresse, nous avons besoin de témoignages. Nous devons aller à la Loge Ecarlate et retrouver Julia Soleïade et Salie Anarion, la femme de mon ranger assassiné. Leurs paroles devraient nous permettre de faire douter le Roi et nous autoriser à fouiller les propriétés de Taelia à travers le royaume, nous y trouverons surement les preuves qu'il nous faut.

Son inquiétude laisse place à un bref sourire amusé avant de s'effacer de nouveau, comme si elle venait de penser à quelque chose de très amusant, mais que la gravité de la situation avait gâché.

Sylvanas – Et pour cela je sais comment on va entrer. On va s'y inviter et jouer le jeu de la noblesse pour pouvoir fouiller discrètement et trouver les filles. J'espère que tu as un costume de soirée...

La noble Haute elfe s'amuse de nouveau de la réponse de son garde du corps et se mordille soudain la lèvre en l'imaginant vêtu d'un pourpoint sexy et élégant.

Sylavans – C'est décidé. Demain, nous nous rendons au quartier des teinturiers pour acheter de quoi te vêtir à la dernière mode. Puis nous enfilons nos plus beaux atours et nous faisons mine de nous dévergonder pour enquêter à la Loge Ecarlate.

Sylvanas vide une nouvelle chope d'hydromel et se lève en baillant.

Sylvanas – Mais pour ce soir, le travail est terminé. Repos Mercenaire, tu as amplement gagné le droit de te détendre et je te veux en... "forme" pour demain...

Sylvanas se mordille à nouveau la lèvre, vraiment, l'idée de voir Zorro dans un costume trois pièces taillé sur mesure l'excite beaucoup.

Sylvanas – J'ai réservé deux chambre côte à côte à l'étage. Je vais prendre une douche et me reposer. Toutes les consommations sont payées d'avance, alors fait toi plaisir encore ce soir, nous ne savons pas de quoi demain sera fait. Si  cette nuit tu as peur pour ma sécurité, je laisserais la porte qui sépare nos deux chambres ouvertes...

Et sur ces paroles légères, elle se lève, commence à partir vers les escalier, se retourne pour lui accorder un dernier sourire avant de les monter vers sa chambre.


Zorro Wolfen

Créature

Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

Réponse 11 vendredi 29 juillet 2022, 02:15:26

L'ambiance dans l'auberge était … conviviale.

Malgré l'heure tardive à laquelle Zorro et Sylvanas étaient arrivés, la salle principale était encore pleine. Néanmoins, à la différence des tavernes des quartiers et des villes plus animés, le volume général restait raisonnable, entre les conversations animées des convives, le bruit des couverts qui s'entrechoquaient ou des timbales qu'on remplissait, les aller-venues des serveurs et le petit orchestre qui jouait un air léger, accompagné par la voix suave d'une jeune elfe aux cheveux noirs. Au moins n'y avait-il pas en ces lieux les cris de fêtards enivrés, le beuglement des disputes nées de l'alcool ou les cris blasés des serveuses harcelées par des mains baladeuses.

En d'autres termes, l'endroit était idéal pour une conversation discrète entre le mercenaire et la générale, aucun des deux ne détonant trop par rapport aux autres clients, que ce soit le demi-elfe, avec son armure de cuir, la cape rejetée sur son dos et la poignée de la lame dépassant de son épaule, ou la haute-elfe toute emmitouflée dans sa cape de forestière qui dissimulait habilement et ses traits et ses courbes enchanteresses.
Encore que de là où il se trouvait, le sang-mêlé en avait tout de même un léger aperçu fort plaisant. Mais l'heure n'était pas au plaisir.


Après que leur serveur ait apporté leurs consommations, Sylvanas avait aussitôt commencé la discussion, souhaitant une confirmation de la part du mercenaire. Une confirmation qui, de toute évidence, n'était pas à son goût.
Le nez plongé dans sa chope d'hydromel, le combattant avait vu le beau regard de la Forestière s'assombrir, laissant présager de la gravité de la situation. Et grave, la situation l'était réellement.

Alors que Sylvanas la lui expliquait, le mercenaire ne la quittait pas du regard, observant ses moindre faits et gestes, tâchant de voir à travers le beau visage ce qui la tourmentait le plus. A l'écoute, il la laissait parler sans l'interrompre, sans même toucher à son verre d'hydromel, notant intérieurement tout ce qui lui semblait important, se faisant son propre résumé des difficultés à venir. Des nombreuses difficultés.

Noblesse corrompue, royauté impliquée jusqu'au cou, voire jusqu'aux oreilles, ennemie intouchable car protégée par les puissants de la société … Et c'était sans compter les forces démoniaques en œuvre ou la présence de gardes du corps surpuissants. A vrai dire, ces deux derniers points allaient sans doute être les moins problématiques : contrairement au reste, cela pouvait se régler avec une bonne lame, de l'expérience et une bonne dose de chance. Hors l'hybride avait une excellente lame et de l'expérience à revendre. Quant à la chance … s'il en avait réellement, il ne se serait sans doute pas retrouvé dans un tel pétrin. Une fois de plus. Mais qu'importe.


Les explications de Sylvanas se terminèrent sur une déclaration que Zorro jugea quelque peu grandiloquente. Véridique, probablement, mais un peu trop théâtrale à son goût.
D'un geste lent, confiant, il saisit son verre d'alcool et prit le temps de boire quelques gorgées en fixant les superbes yeux de la Forestière de son regard émeraude, finissant par faire claquer sa langue sur son palais d'un air satisfait alors que le breuvage réchauffait ses entrailles et terminait de ramener de la vigueur dans ses membres et son esprit malmenés par sa dernière mésaventure. Son père l'avait pourtant prévenu, bien des siècles plus tôt : si tu ne connais, tu évites de toucher.


- Ha ! Un des meilleurs hydromels que j'ai eu l'occasion de boire. Donc nous disions … Si je résume bien, nous sommes actuellement dans un sacré merdier politique et si nous nous foirons, nous risquons de perdre la tête. Au minimum.

Il poussa un profond soupir et grimaça, dissimulant l'inquiétude sourde qui battait en lui derrière une mimique tordue.

- Je me fais trop vieux pour ces conneries. En plus, je ne suis clairement pas assez payer pour se foutoir. Il faudra que je songe à revoir mes tarifs une fois l'affaire réglée … Mais tu as de la chance ô magnifique combattante …

Il se pencha par-dessus la table pour prendre les mains de Sylvanas entre les siennes avant de les porter à ses lèvres pour un baiser léger, avant de la relâcher doucement et de lui sourire.

- Je t'aime beaucoup, tu le sais non ? Alors je vais rester avec toi jusqu'au bout, même si je râle à propos de mon salaire ! Et puis, de toute manière, je te l'ai déjà promis il me semble.

Le sourire qu'elle lui offrit en retour fit ciller l'aventurier, son cœur ratant un battement. Heureusement, le sérieux de la conversation l'aida à se reprendre rapidement … du moins jusqu'à ce que la Générale lui expose son plan.
Alors qu'il buvait les dernières gorgées trainant au fond de son verre, le demi-lycan avala de travers et se mit à tousser fortement, attirant momentanément l'attention de quelques clients, qui reprirent bientôt leurs conversations légères.


- Un costume de soirée ? Attend non, tu ne veux pas …

- C'est décidé. Demain, nous nous rendons au quartier des teinturiers pour acheter de quoi te vêtir à la dernière mode. Puis nous enfilons nos plus beaux atours et nous faisons mine de nous dévergonder pour enquêter à la Loge Ecarlate.


Si, elle voulait. A son grand désespoir. Le regard noir que lui lança le mercenaire ne sembla avoir aucun effet sur l'elfe qui se mordillait les lèvres, avec une expression si légère et si adorable, si désirable, que l'homme sentit malgré lui son mécontentement fondre comme neige au soleil.
Avec un grognement renfrogné, il se rejeta dans son fauteuil, affichant une mine de mauvais augure qui n'aurait convaincue absolument personne, faute à la commissure des lèvres qui se relevait en une ébauche de sourire.


- Bon, ce n'est pas comme si j'avais vraiment le choix. Mais je te préviens, je refuse de porter du jaune. Ca ne me va vraiment pas au teint ...


Ce ne serait pas la première fois que Zorro porterait un costume, et généralement ceux-ci lui allaient bien, mettant en avant ses épaules carrées et le dessin de son buste. Mais il ne les avait jamais vraiment supportés, ces vêtements ayant la fichue tendance à limiter ses mouvements.
Les bras toujours croisés, il observa sa compagne boire une dernière chope et se lever, lui permettant de noter, une fois encore, l'élégance et la sensualité extrême de sa silhouette, en dépit de la cape qui la dissimulait quelque peu, et haussa un sourcil étonné à l'annonce des deux chambres, sans toutefois commenter la chose, se contentant de la regarder partir.


A peine deux ou trois minutes plus tard, Zorro montait à son tour, laissant derrière lui la salle principale de l'auberge, où les conversations fleurissaient encore, pour gagner sa chambre.
Poussant la porte de bois qui s'ouvrit en grinçant légèrement, un bruit inaudible pour qui n'avait pas une ouïe suffisamment fine, et pénétra dans la pièce.

A sa grande surprise, la chambre était spacieuse. Tout du moins, sans être luxueuse non plus, elle offrait bien plus d'espace que celles dont le mercenaire avait l'habitude. Outre le lit, d'aspect confortable et assez grand pour deux personnes, elle était aussi meublée d'un bureau, situé juste sous une fenêtre à travers laquelle filtrait la lumière de la lune, d'une chaise assortie et de deux tables de chevets avec une lanterne sourde chacune. Chose curieuse pour le demi-elfe, les lanternes n'avaient aucune bougie en leur sein. A la place, elles disposaient d'un petit cristal jaune, relié à un dispositif pour régler la puissance de la lumière. Du moins à ce que supposait l'hybride car pour l'heure, aucune des deux lumières ne brillaient.
Dans un coin de la pièce, éloigné de la porte et en partie dissimulé par un paravent, se trouvait une petite bassine, parfaite pour prendre un bain, à condition de ne pas être trop grand.
Enfin, au pied du lit, à même le parquet de bois rouge, était posé un coffre ouvert, la clé reposant sur le bureau et, à l'opposé du bain, non loin de la tête de lit, une porte était entrebâillée.


A pas de loup, Zorro s'en approcha, s'arrêtant juste à côté du seuil pour s'adosser au mur, yeux fermés. A travers l'ouverture, il pouvait sentir l'odeur de Sylvanas et entendre les légers bruits que la belle elfe faisait dans sa chambre, confirmant que les deux pièces étaient reliées.
Il resta ainsi plusieurs minutes, attentif à ne pas se laisser trop distraire par les doux effluves qui s'échappaient de la pièce et venaient lui chatouiller les narines, tentateurs.

Ce n'est que lorsqu'il entendit la respiration de la Générale se faire plus profonde qu'il quitta son poste d'observation pour se diriger vers le paravent.

Dans la bassine clapotait une eau claire. Zorro y trempa le doigt. Le liquide était frais. Mais sur les bords du bassin, une gravure métallique comportait des dessins explicites. Il effleura la représentation d'une flamme et une légère lueur se mit à scintiller au fond de la cuvette.
Pendant que l'eau chauffait, le mercenaire se déshabilla, gardant un poignard à la lame effilée à porté de main et ne fermant pas le paravent, afin de réagir plus rapidement s'il entendait quoique ce soit de suspect dans la chambre de son employeuse.
Par chance, rien ne se produisit, et il pût se laver en toute sérénité, maugréant à l'idée de l'épreuve qui l'attendait le lendemain.


Finalement, il sortit de l'eau qui s'écoula à travers d'ingénieuses fentes pratiquées dans le parquet, se sécha et se dirigea vers son lit, nu, le corps propre et légèrement parfumé par l'eau du bain, tout comme ses cheveux noirs.
Après un instant d'hésitation, il enfila son pantalon et se coucha, posant le reste de ses affaires à côté de sa tête de lit et dissimulant sa dague sous son oreiller.


Les minutes passèrent, longues et silencieuses, s'égrainant par dizaines. La lune s'était levée, haute, filtrant à travers la fenêtre, baignant la chambre dans sa lumière argentée et se reflétant dans les prunelles émeraudes du mercenaire qui se tournait et se retournait dans sa couche. Il n'arrivait pas à s'endormir.
Plus tôt, dans la grande pièce à manger, il n'en avait rien laissé paraître pour ne pas déranger Sylvanas, mais il était inquiet. Mettre à jour une obscure affaire comme celle qui les préoccupait n'était jamais une partie de plaisir. En particulier quand la noblesse était impliquée. Sans même parler de la royauté !

Par le passé, ailleurs, il s'était déjà retrouvé impliqué dans un tel imbroglio, à la différence près qu'à cette époque, il faisait parti d'un petit groupe d'aventurier, et qu'ils avaient le soutien, discret mais efficace, des têtes couronnées. Ou du moins d'une d'entre elles. Cette fois-ci, en revanche, rien n'était moins sûr. A plus forte raison qu'à en croire la Forestière, cette Tealia Solstice jouissait d'une très forte influence.
Pourtant, ce n'était pas ce qui le tourmentait le plus. Plus il y réfléchissait, plus un élément en particulier le perturbait. Certes il n'avait pas tous les éléments en main, mais la bijoutière exceptée, les précédentes attaques avaient essentiellement visé des Forestiers. C'est-à-dire, indirectement, Sylvanas elle-même et peut-être, à travers elle, la maison Coursevent.
En d'autres termes, la magnifique elfe était peut-être plus en danger que ce qu'elle-même soupçonnait.


Poussant un juron assourdi, Zorro repoussa sa couverture et se releva, ramassant sa dague au passage. Sylvanas était en danger et lui il était, à essayer de dormir dans une chambre à part. Reliée à celle de la Générale certes, mais séparée tout de même.
Sans bruit, il se dirigea vers la porte qui séparait les deux pièces et en franchi le seuil.
De l'autre côté, la chambre était en tout point identique à la sienne. Seule différence mineure, la porte qui les séparait ne se trouvait pas contre le mur du lit mais vers celui de la baignoire, dont le paravent était placé différemment. La pièce toute entière baignait dans la délicate fragrance de l'elfe qui s'était lavée plus tôt dans la soirée, laissant flotter un parfum subtil qui berçait agréablement les narines du semi-lycan, accélérant son cœur le temps d'un battement de cils.
Toujours en silence mais ne cherchant pas à se dissimuler, afin de pas paraître trop suspect, il se rapprocha du lit où il voyait la silhouette étendue de Sylvanas, drapée dans la lumière de la lune, ses longs cheveux blonds formant comme une auréole autour de sa tête.


- Ne t'inquiète pas ma belle Générale, ce n'est que ton garde du corps préféré.


Sa voix n'avait été qu'un murmure, destiné à rassurer la belle si elle ne dormait pas tout à fait.

Toujours à pas de loup pour ne pas la déranger, l'hybride continua de contourner le lit jusqu'à se trouver du côté de la porte d'entrée, attentif à une éventuelle réponse de l'elfe, le parquet craquant très légèrement sous ses pieds nus. Une bonne chose d'après le mercenaire.
Il comptait, si aucune réponse ne venait, s'asseoir sur à même le sol, dans l'ombre du lit, et y rester toute la nuit en se plongeant en méditation, un état qui lui avait été enseignait des siècles plus tôt et qui lui permettait de reposer son esprit - moins son corps – tout en restant réceptif à son environnement. Au moindre bruit, il serait prêt à réagir et à défendre sa … à défendre Sylvanas.

Et si la haute-elfe lui répondait … Il aviserait à ce moment-là, et surtout lui expliquerait son intention. Après tout, il n'était pas du genre à s'inviter dans la chambre d'une dame sans bonne raison. Même si la dame en question avait une furieuse tendance à semer le trouble dans son esprit !
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#A1A9D1

Sylvanas Coursevent

Créature

Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

Réponse 12 vendredi 29 juillet 2022, 20:07:18

Quand elle entre dans sa chambre, la belle ferme le loquet de la porte donnant vers le couloir avant de se précipiter vers celle donnant sur la chambre de Zorro. Elle écoute à la porte, sa longue oreille plaquée contre le bois comme une adolescente adeptes de potins croustillants, profitant de la joie et de l'insouciance que lui procure ce jeu pour oublier les tracas qui la rongent et la terrifient. Comme elle s'y attendait, le sang-mêlé n'est pas resté en bas et lui a presque emboité le pas, elle entend sa porte claquer et ses pas puissants parcourir la chambre seulement quelques minutes plus tard.

Elle continue alors son jeu de séduction avec son grand protecteur, se demandant s'il sera homme à se prêter au jeu ou si, contre toute attente, il fera le benêt qui n'a rien compris...
 
Elle déverrouille ostensiblement le loquet qui condamne leur porte commune, en prenant soin de faire le plus de bruit possible avec la serrure pour que Zorro ne puisse pas douter de ce qu'elle vient de faire. Elle se dirige vers son lit en se déshabillant, laissant choir chacun de ses vêtements pas après pas pour semer une "piste de miette de pain" érotique de la porte jusqu'à sa couche, déposant finalement sa délicate petite culotte de soie elfique noire sur le coin du matelas alors qu'elle se trouve nue. Elle attend quelques instants, face au lit, dos à la porte, les mains dans ses cheveux pour les défaire, mais il ne vient pas. Sylvanas pousse un soupir et se dirige vers la douche.

Cette fois-ci, elle profite pleinement de l'eau tiède pour se délier les membres et se laver avec un savon neutre pour que sa peau dégage son odeur naturelle, douce et féminine mais chargée de sa fragrance sexuelle, de sa sueur propre et envoutante. Elle reste longtemps sous le jet, se demandant si les sens surdéveloppés du lycan peuvent la sentir en cet instant, s'il peut sentir l'odeur de son intimité et de son corps, s'il va la rejoindre.

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Toujours dos à la porte de la salle de bain, elle attend, mais il ne vient pas. Elle s'enveloppe alors d'une serviette avant de rejoindre son lit pour s'y installer avec langueur, imaginant de nouveau le corps musclé et animal de Zorro se plaquant contre le sien, frêle et délicat. Elle sourit et décide de profiter de la douceur tempérée de la nuit pour abandonner sa serviette et se laisser sécher à l'air libre et entièrement nue, imaginant l'effet qu'aura la vue impériale de sa beauté parfaite sur son ami si celui-ci décide finalement de franchir le cap.

Elle attend de nouveau, mais il ne vient pas. Progressivement, la fatigue de cette interminable journée l'écrase et doucement elle s'assoupie, toujours nue, sur le lit de la chambre...

Au milieux de la nuit, quand, ne parvenant pas à trouver le sommeil et poussé par son instinct de protection, Zorro décide de rejoindre la belle pour la surveiller dans son sommeil, le lycanthrope découvre le spectacle silencieux que lui à laissé la jeune femme. Une piste de vêtements de plus en plus intimes commence à ses pieds et se dirige vers le lit où la belle dors, lui offre un spectacle d'une splendeur douloureuse.

Son corps parfait et sculptural magnifié par la nudité et la moiteur luisante de la douche, aux lignes fines et galbées, aux seins parfaitement proportionnés et gros comme ceux d'une humaine mais sans être énormes. Enfin la fine musculature souple de guerrière soulignant des hanches aux proportions érotiques font de Sylvanas une femme exceptionnellement belle et bien faite, probablement même une des plus belles de tout Azeroth comme le prétendent les rumeurs.

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A pas de loups il se rapproche, de plus près, il peut même voir la beauté de ses lèvres intimes dont la forme régulière et délicate laisse peut de doute sur la rareté des moment de plaisir qu'elle s'accorde.

Zorro - Ne t'inquiète pas ma belle Générale, ce n'est que ton garde du corps préféré.

Sylvanas - Mmmmm...


Murmure la belle dans son sommeil, comme si la voix du protecteur de ses nuits avait provoqué une réaction automatique de son corps et de sa bouche voluptueuse. Le plancher craque de nouveau sous ses pieds, Sylvanas gémit de nouveau dans son sommeil et laisse échapper un:

Sylvanas – Imbécile...

Alors qu'elle se tourne et que ses mains glissent le long de son corps, sur ses seins et son entre-jambe pour en chasser la moiteur.

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Zorro Wolfen

Créature

Re : Et pour quelques pièces d'or de plus [PV Zorro]

Réponse 13 dimanche 18 septembre 2022, 21:25:00

La lumière de la lune baignait la chambre dans un clair-obscur mystérieux, dissimulant sous son voile argenté les détails de la pièce dans lequel le lycan avançait après s'être annoncé, ne provoquant qu'un murmure chez la générale, murmure qui avait fait sourire l'hybride.

Concentré, veillant à ne pas faire de bruits afin de ne pas déranger plus la belle endormie qu'il distinguait, étendue sur son lit, Zorro marcha soudainement sur quelque chose que le voile nocturne lui avait caché. Quelque chose d'infiniment doux, comme de la soie, ou comme un nuage. Fronçant les sourcils, il se pencha, ramassant du bout des doigts l'objet incongru avant de l'identifier avec surprise. Un vêtement. Plus précisément la chemise qui, il y a à peine quelques heures, couvrait encore le dos et le buste de la Forestière, et qui portait encore, imprégné dans le tissu, un soupçon de la chaleur de l'elfe et la douceur de son parfum, comme un souvenir.

Avec une grimace, le mercenaire ouvrit ses pupilles en grand. Aussitôt la chambrette changea d'aspect à ses yeux, gagnant en clarté ce qu'elle perdait en couleur, lui révélant les secrets qui s'étaient cachés dans le jeu d'ombres et de lumières de la lune, dans les arabesques dessinées par les veines du parquet ; une piste d'habits éparpillés avec soin, de plus en plus légers, qui semblaient appeler le semi-elfe.

Immobile, il suivit cette piste des yeux, maîtrisant tant bien que mal les battements de son cœur, craignant autant qu'espérant ce qu'il devinait au bout, comme un oiseau remontant une piste de miette de pain sachant qu'à la fin se trouverait un véritable trésor mais aussi un terrible piège.
Lentement, son regard glissa sur les atours étendus au sol, quittant la chemise qu'il tenait encore entre ses mains pour passer sur les bottes un peu plus loin, puis le pantalon de cuir vert, les bas aussi légers qu'un souffle d'air, la brassière finement ouvragée, la délicate culotte de soie posée sur le coin du lit. Et sur le lit en lui-même …

La respiration de Zorro se bloqua et sa poitrine se comprima douloureusement alors que son sang s'échauffait brusquement. Sur le lit, comme il le redoutait et l'espérait, un trésor l'attendait, une vision insoutenable. Une vision enchanteresse. Sylvanas, telle une déesse des temps anciens, étendue, complètement nue, sa peau diaphane brillant doucement, son beau visage encadré par l'auréole de ses cheveux, la bouche entrouverte comme pour un baiser, la volupté de ses formes douloureusement dessinée dans la lueur de la lune, une main posée sur sa poitrine parfaite, l'autre main étendue vers des jambes non moins parfaites. Et entre ces jambes ouvertes, offertes avec une érotique indécence à la vue de l'explorateur, se profilait les lèvres intimes de Sylvanas, sculptées avec délicatesse par un maître artisan, luisant légèrement d'une énigmatique humidité.

Le sang du mercenaire ne fit qu'un tour, rugissant avec fureur dans ses veines enflammées, comme une bête fauve libérée de sa cage. Le désir s'empara de ses sens déjà malmenés par la fragrance qui embaumait la pièce, les affutant au-delà du raisonnable.
D'un pas souple, assuré, prédateur même, il se rapprocha du lit où reposait la sublime créature, le sang tapant avec rage dans ses veines, ses yeux émeraude brillant d'une lueur qui ne devait rien aux reflets de la lune.
Lentement il se pencha sur le matelas, y posa les mains dans un geste empli d'une puissance difficilement contenu sans détacher son regard de la générale, son torse nu scintillant d'une légère sueur se soulevant avec force.
Puis il leva une jambe, puis la seconde, grimpant sur le lit, son poids déformant le matelas et attirant l'elfe vers lui. A quatre pattes, il se rapprocha de sa proie, doucement, comme pour ne pas la faire fuir, comme un loup en chasse. Le buste au-dessus d'elle, il la dévora du regard, s'attardant sur ses lèvres attirantes, sur les longs cils de ses yeux de biches. Il leva la main, dominant complètement le corps alanguit, et s'immobilisa à quelques centimètres d'elle, le corps bouillant, une veine gonflée sur son cou.

Le temps sembla se figer, les secondes s'allongeant encore et encore.
Puis finalement Zorro poussa un profond soupir alors qu'un étrange sourire se dessinait sur ses lèvres.

-Tu as raison, je suis un imbécile …

Avec douceur, il posa sa main sur la joue de l'elfe et se pencha en avant pour déposer un baiser sur ses lèvres, aussi léger qu'un songe, avant de se laisser tomber à côté d'elle, sur le flanc, le visage proche du sien, un bras passé autour de la fine taille de la forestière.

-Enfin, je suis un imbécile, et toi une imprudente, ma belle générale…

Il remonta son bras, caressant celui de sa compagne, jusqu'à sa joue, passant sur son épaule. Sa voix n'était qu'un murmure, ses caresses un effleurement, mais son cœur battant encore lourdement dans sa poitrine, son corps restait bouillant. Et son pantalon peinant toujours à dissimuler son membre qu'un désir furieux faisait palpiter visiblement. Ce même désir qui continuait de saturer l'esprit du mercenaire, déjà torturé par l'odeur érotique et la volupté de son corps, d'images, de scénarios où il les voyait tout les deux étroitement enlacés, leurs corps pressés l'un contre l'autre, couverts de sueur, le souffle court, ses lèvres dans le cou de l'elfe qui le chevauchait, ses mains sur ses seins, sur ses hanches, sur ses fesses … et il devait se faire violence pour que ses mains ne suivent pas le chemin de ses fantaisies.
Sylvanas endormie, il s'y refusait. Eveillée en revanche. Si elle était éveillée …
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