Il y avait des journées, comme ça, ou rien n’allait. Mais sérieusement, rien. Tu te lèves, tu te cognes le petit doigt de pied dans un meuble, puis, tu te casses la gueules dans les escaliers. Tu te rends comptes ensuite qu’il y a plus de lait, tu te gares mal et tu te choppes une prune, ton patron t’engueule car t’as trente secondes de retard, et enfin, tu fais tomber ton café sur ton dossier ultra-important que t’as mis trois semaimes à faire. T’imagines la bonne grosse journée de merde. Et bien, parfois, c’était un peu ce qui t’arrivait. Et dans ce genre de cas, bah… Tu peux rien faire, et t’acceptes juste ta destinée en disant : « Bordel de merde, j’espère que demain ça ira mieux, car sinon je pète les plombs ».
Et bien, pour Guillaume III de Rehen, ce fut un peu l’impression pendant plusieurs semaines… Tout a commencé à cause d’un changement d’allégance. Des Terranides, autrefois sous le contrôle des Rehen, avait décidé de se déclarer sous la protection d’un Royaume nommé… Raghose. Un truc du genre. Bref, Guillaume III n’avait pas trop aimé ce changement de suzerain, mais ce fut Maud, surtout, qui considéra cela comme innacceptable. Et évidemment, son sang chaud ne fut qu’un seul tour, et voilà qu’elle se lançait à l’attaque. Lui, confiant en les capacité de sa fille, décida de laisser passer. Cela ferait plus de terre pour lui… Et ainsi, il gagnerait sur le long terme. Donc il ignora les demandes du Roi de Raghose, et laissa Maud s’en occuper. C’était elle qu’avait foutu le souk, qu’elle s’en occupe.
Mais pourtant ce fut un échec. Maud fut incapable de vaincre l’armée, et voilà que ses pouilleux se retrouvaient chez lui ! Heureusement, Guillaume III était un tout autre morceau que sa fille… Et ainsi, les armées de Raghose se retrouvèrent enlisé dans un siège où ils ne pouvaient pas gagner. Le roi avait même fait l’erreur de se dire que c’était bon, alors qu’on soit clair, l’armée de Raghose était loin d’avoir gagné. Les défenses des Rehen étaient puissantes, et le château ne tomberait pas. Beaucoup craignaient un siège qui puissent durer des années et des années, si les deux camps se retrouvaient à être borné. Car à cause des échecs de Maud, et bien, Guillaume n’avait pas de force de contre-attaques, juste de quoi défendre des années et des années sans soucis.
Mais cette perspective saoulait le duc, qui préférait largement trouver un moyen d’arrêter cette guerre qui frainait son économie. Il avait des soucis avec certains de ces principaux partenaires financiers qui s’inquiétaient à cause de la guerre. Donc, voilà… Et puis, il était déçu de sa fille. Il avait toujours été déçu de sa fille, qui devait être plus proche de sa mère que de lui… Alors, un soir, alors qu’il utilisait sa femme, enfin, son jouet sexuel, il se dit qu’il pouvait peut-être faire d’une pierre deux coup… Mmh… Pas de doute, c’est sûr que le roi de Raghose, si ses espions lui rapportaient bien des renseignements qui correspondaient à la réalité, allait adorer le cadeau, et le conflit allait se résorber de suite grâce à ça… De suite il envoya l’un de ces meilleurs hommes préparer le tout…
***
Maud ne comprit pas ce qui lui arriva. Elle dormait tranquillement, quand soudainement, un choc, du bruit… Puis plus rien. Et quand elle se réveilla, elle ne pouvait plus voir, plus entendre, plus parler… Et plus bouger. Elle était serrée dans un endroit, et avait l’impression qu’elle se déplaçait… Bon sang de bonsoir qu’est-ce qui se passait… Elle ne pouvait rien savoir, étant donné qu’elle était dans une situation qu’elle n’avait jamais connue. L’inconfort, le déplacement, et surtout, des milliers de questions qui se posaient dans sa tête, sans trouver la moindre réponse. Des questions du genre… « Que se passe-t-il ? » « Pourquoi je suis dans un état ? » « Qu’est-ce qui est arrivée ? » « Où suis-je ? » « Pourquoi je ne peux pas bouger ? » « Pourquoi m’a-t-on aveuglée ? » « Pourquoi m’a-t-on baillonnée ? » et enfin… Surtout… « Combien de temps cela va durer ? »
Elle était… Visiblement déplacée. Elle devait être dans une carriole… Ou quelques choses du genre. Et cela dura… Longtemps. Elle ne savait pas combien de temps, mais elle semblait livrer littéralement comme des marchandises à quelqu’un. Bon, cela ne faisait pas de doute, elle n’était pas complètement stupide non plus… Elle avait été kidnappée. Elle avait été kidnappée, et visiblement, elle était emportée quelques part. Oui mais où ? Pourquoi ? C’était pas possible… Dès qu’elle serait rentrer, elle ferait licencier toute la garde, et la ferait remplacer. Déjà qu’elle était très déçu du comportement de ces hommes qui avaient été des incapables pendant la bataille qu’elle avait mené contre un royaume de pacotille dont elle avait oubliée le nom… Enfin, ce n’était pas le moment de ce concentrer sur ça… Il y avait plus urgent, c’est à dire… Sa situation actuelle, qui on va pas le cacher, était pas des plus confortables.
Finalement, ils furent arriver après un long voyage. Mais ce ne fut pas synonyme de libération. Elle pouvait sentir qu’on la déplaçait, la permettant d’avoir conscience qu’elle était dans… Dans une caisse ! Oui, littéralement, elle était un colis pour je ne sais pas qui. Bref, plus le temps passait, plus la situation la mettait mal à l’aise, moins elle aimait ce qui était entrain de se passer. Bon sang de bonsoir, se disait-elle, va-t-on enfin lui expliquer la situation ? Bref, alors qu’elle croyait être abandonnée, elle fut finalement sortie. Maud était plutôt petite et pas lourde, cela se voyait sans soucis, et elle frisonna à cause de l’air froid qui toucha son corps nue… Ses tétons en pointaient même ! Et ainsi, elle fut détachée, débaïlonnée, et bref, toutes ses contraintes furent retirer, lui permettant de voir et entendre ce qui suivit :
« Bonsoir, esclave… Sais-tu qui je suis, et sais-tu pourquoi tu es là... »
« … Non. »La réponse fut franche et honnête. Elle n’avait aucune idée de qui elle avait devant ses yeux, et de où elle était… Donc pourquoi était-elle là ? Aucune chance. Elle n’avait jamais vu le Roi des Satyres, et même si elle l’avait vu sur le champ de bataille, elle n’aurait pas capté qu’il pouvait être roi. Pour elle, ce genre de race inférieur n’avait pas conscience de comment marchait la royauté. C’était quelques choses qu’ils ne maitrisaient pas. Bref, alors… L’idée de pourquoi elle était là… Disons que ce n’était pas aidée par COMMENT elle est arrivée ici… Etant arrivée de manière, on ne va pas le cacher, complètement… Non conventionelle. Ouais, c’est le mot. Bref, la jeune femme déclara, avec une voix beaucoup trop tremblante pour montrer qu’elle n’était pas légèrement en panique…
« Esclave, qu’est-ce que ce baratin ? Je veux mes vêtements, et vite ! »Maud avait… Peur. On va pas le cacher, elle avait peur. D’ailleurs, elle masqua son intimitée d’une main, et sa poitrine pas si grosse avec son autre bras. Elle était devant un satyre, et elle connaissait toutes les horreurs qu’on racontait sur son peuple… Surtout que c’était exacerbé par son racisme si grand, si important, qui faisait que… Bah… Dès qu’elle voyait un être qui était d’un autre peuple, pour elle, c’était l’équivalent d’un être sans importance qui méritait juste la mort ou la servitude. Et là pour la première fois de sa vie… Et bien, c’était l’inverse. Et donc, elle avait peur… Qu’est ce qui lui arrivait ? C’était forcément un quiproquo. Surtout qu’elle n’aurait jamais pu être capturée dans son propre château !
« Je n’ai pas peur de vous, je suis protégée par le soleil, immortelle et ne craint aucune blessure ! »Et oui, elle était Maud de Rehen, la paladine du soleil… Il était vrai que c’était chiant ça. Comment marquer une esclave qui se soigne constamment ? Et bien, avec de l’obsidienne, tout simplement. Vous êtes vraiment naze en canon de ce forum ou quoi ? Non je déconne. Bref, Maud était comme toujours… Et bien… Maud… Bref, elle n’avait pas à parler avec une race inférieure, mais comme la situation n’était pas bonne, et bien, elle préférait rester sur ses gardes. Mais de ces yeux, elle cherchait une arme, quoique ce soit. Grâce à son don, et avec une lance, ou juste un poignard, elle pourrait arriver à s’enfuir, et ainsi, retourner sur ses terres… Mais elle avait un obstacle, et le soucis, c’est qu’il était de taille… C’était ce satyre… Comment allait-il réagir ? Elle ne savait pas, mais elle restait sur ses gardes, comme un animal apeurée… Ce qui une fois remarquée, montrait bien qu’elle n’était pas si fière qu’elle paraissait…