Ma petite Yuna, j'ai toujours du temps disponible pour toi, tu le sais bien. Allons dans ma chambre.
Oui, je sais bien votre bonté. Et je vous remercie de m’accorder de votre temps.
Tels furent les mots échangés dans l'entrée avec ma petite Yuna. Elle était vraiment adorable, une de mes préférées dans le harem. Elle avait l'air d'un petit ange, comme on peut le voir souvent, mais c'était une véritable tigresse dès qu'on entrait dans le domaine de la luxure. Quelque part, cela ne me surprenait pas. Elle avait toujours ce côté doux et réservé envers tout le monde, sauf moi, mais il fallait bien que son petit côté sauvage apparaisse de temps en temps, et si cela lui faisait plaisir de le faire lorsqu'elle était en plein abandon de son corps, alors autant qu'elle puisse s'exprimer totalement. Je défendais sa façon de se comporter, notamment lorsque certains venaient se plaindre qu'elle prenait trop la dominance. Elle était comme ça, elle savait se soumettre quand elle le désirait, et personne n'avait à la forcer à faire quoi que ce soit. Je prenais d'ailleurs toujours grand soin à ce qu'aucun membre de mon harem ne soit persécuté ou bien "violé" par les autres. Ils avaient tous droit de faire ce qu'ils voulaient, et si les autres n'étaient pas content de comment telle ou telle personne se comportait... Eh bien ils n'avaient qu'à ne pas s'envoyer en l'air avec la personne concernée, et puis voilà. Je défendais toujours ceux qui étaient accusés de ne pas plaire aux autres, parce que c'était ainsi et pas autrement. On ne plaît pas à tout le monde, alors il fallait savoir faire la part des choses et ne pas aller rejoindre dans les draps des personnes dont on se plaindrait par la suite. Je conduisis alors tendrement ma jeune amie dans ma chambre, afin qu'on y soit plus tranquilles pour discuter. Car, je le sentais, c'était bien ça qu'elle voulait, et non profiter d'une partie de jambes en l'air. Et j'étais capable de discuter sans lui sauter dessus, figurez-vous ! Je refermais derrière nous.
Elle se tenait, comme à son habitude, sur la droite de ma porte. Elle était très respectueuse de cela, bien qu'une fois dans mes appartements, elle pouvait se comporter de façon normale. Mais non, elle était toujours dans le respect et attendait que je l'invite à me rejoindre pour le faire. Je pris alors la parole pour lui annoncer, d'une certaine façon, que j'avais plus ou moins deviné ses intentions. Elle avait un comportement différent de d'habitude, quand elle voulait profiter d'un câlin approfondi. Elle restait assez neutre, assez peu tactile en quelques sortes. Je tapotais à côté de moi pour l'inciter à me rejoindre, cela serait plus confortable de discuter ainsi. Elle brisa alors la distance, quittant sa place à côté de l'entrée. Elle s'installa donc à ma gauche, et je posais mon regard rouge sur elle. Sapristi, je la trouvais vraiment très belle, même en dehors d'un contexte sexuel. La demoiselle savait ravir les coeurs dans sa façon d'être, sa façon de se tenir, et je comprenais qu'on veuille tellement être dans ses bras, et dans ses draps. Elle répondit doucement à mes paroles en affirmant qu'elle ne pouvait rien me cacher. Disons simplement que j'étais assez douée pour interpréter les gestes, et que je connaissais suffisamment ma petite protégée pour savoir quand elle était sérieuse et quand elle était désireuse. Et là, elle était sérieuse, donc je me montrait à la hauteur de son sérieux. D'ailleurs, j'enroulais ma queue caudale autour de mes hanches, comme pour preuve que j'étais prête à l'écouter, et que j'étais sérieuse. Je ne comptais pas lui faire de tripotages, ni quoi que ce soit, j'étais vraiment dans l'optique de discuter tranquillement avec elle, de prendre le temps de lui répondre avant toute chose. De ce fait, la demoiselle reprit la parole avec de légères hésitations :
Cela fait maintenant un petit temps que je suis là. Un peu plus d’un an. Et comme vous me l’aviez dit, je ne suis pas déçue. Néanmoins, je me suis rendu compte récemment que je ne connaissais absolument rien de vous Illunia. Enfin, je veux dire que vous m’avez admise ici comme bien d'autres. Je ne sais que ce que j’ai pu voir sur vous. Mais votre passé reste un mystère et cela m’intrigue fortement. Si cela vous chagrine, n’hésitez pas à me punir pour ma méconnaissance du règlement. Mais je dois bien avouer qu’ignorer cela alors que je suis dans ma deuxième famille ici, à comme un air de chanson inachevé à jamais.
C'était donc ça ! Je comprenais pourquoi elle avait un peu de pression sur ses épaules. Il est vrai que je ne me dévoilait que très peu, et j'avais mis certaines règles en place. Par exemple, les membres avaient le droit de parler de leur passé, mais ils n'avaient pas le droit de questionner les autres sur le leur. Bien évidemment, elle venait plus ou moins de franchir cette règle, mais cela n'était pas bien grave. D'ailleurs, comme pour me convaincre, elle vint enrouler ses bras aux miens, collant son corps contre moi. Elle voulait jouer avec son physique pour me décider, mais il n'en serait pas ainsi. Elle n'avait pas besoin de tenter de me prendre par les sentiments, il était naturel qu'elle se questionne sur moi. D'autant plus que j'avais une affinité assez particulière avec elle, je l'avais rapidement prise sous mon aile. Alors, quand elle me parla de ses questionnements, je ne pouvais que comprendre. Elle avait besoin de réponses, certainement, et cela ne pouvait pas être punissable. Elle avait le droit de se questionner, et puis venant d'elle, je savais que je pouvais en parler. Alors je glissais une main autour de sa taille, venant par la même occasion l'asseoir à cheval sur moi. Cette position, bien que suggestive, n'était en réalité qu'une façon pour moi de me retrouver face à elle pour discuter. Mes deux mains fermement posées sur son fessier, je la maintenais sur moi. Elle savait qu'elle pourrait encourir un risque de punition, surtout dans une telle posture, et je laissais planer le doute quelques secondes. Puis, tout tendrement, je décidais de briser le silence qui commençait à peser un peu dans le calme de ma piaule :
Il est vrai que je me dévoile peu, et qu'une règle interdit aux soumis de se questionner sur leur passé. Mais tu es tout à fait en droit de te poser des questions, ma chérie. Alors dit-moi, que veux-tu savoir ?
Je vins alors bouger mes mains de place, les installant par dessus sa robe, dans le bas de son dos. Ma queue se déroula, glissa le long de sa colonne vertébrale pour la soutenir, caressant sa nuque avec douceur. Pas d'excitation, rien de plus qu'une tendresse similaire à celle d'une mère envers son enfant. Je finis par demander :
Préfères-tu que je te raconte ce que j'ai vécu, ou bien as-tu des questions à me poser ?
Elle avait libre choix, comme bien souvent.