Mon bureau était une pièce à part dans cette énorme maison. Enfin, plutôt dans ce manoir, parce qu'on ne considère pas cette bâtisse imposante comme une maison. Elle est démesurée, dans Nexus, et on ne la loupe pas quand on passe devant. Elle en jette, comme disent les jeunes humains, et souvent on s'arrêtait devant en se demandant ce qui pouvait se passer entre ces murs. Eh bien, actuellement, les chambres étaient occupées. Je ne décrirais pas ce qu'il s'y passe, respectons quand même l'intimité de mes chers protégés. Ouais, je rigole, ils étaient en train de profiter de relations charnelles plus que passionnées. Mais pour l'heure, je ne m'en préoccupais pas vraiment. J'étais le nez plongé dans des papiers qui, je dois l'avouer, ne m'enchantaient guère. J'avais, devant les yeux, un papier administratif qui indiquait que deux de mes protégés n'avaient pas su "contrôler leurs pulsions naturelles et avaient donc décidé de les assouvir dans un lieu public". Voilà les mots exacts de la feuille, et donc on se retrouvait avec une plainte au cul. Je lisais tranquillement ce papier, en sentant au fond de moi une colère monter. Cependant, je gardais mon calme. Je ne devais pas laisser mes sentiments m'emporter avant d'avoir eu une explication de la part des deux fautifs. Alors, sans attendre plus longtemps, je laissais tous mes sens en alerte. Ils étaient dans une chambre, ce qui ne m'étonna pas vraiment, et étaient en train de finir ce qu'ils avaient commencé. Malheureusement pour eux, les choses ne finiraient pas encore. Je me mis debout, au beau milieu de mon bureau. J'allais les faire venir en moins de temps qu'il en faut pour le dire. Prenant une grande inspiration, qui serait nécessaire, avant de laisser toute ma voix s'élever dans le boucan de mon grand manoir jusqu'aux oreilles des intéressés :
Mania, Justin, dans mon bureau tout de suite !
Mon ton montrait bien qu'ils feraient mieux de se pointer en moins d'une minute devant moi. Sinon, j'allais faire les choses à ma manière, en les trainant par les oreilles jusque dans ma pièce. Je savais être gentille et douce, comme souvent, mais je n'avais aucune hésitation à faire preuve de plus de... Fermeté, quand le moment l'imposait. Comme s'ils avaient lu dans mes pensées, je me retrouvais avec deux ESPers devant moi, honteux. Le papier dans ma main droite, je le plaçais sous leurs yeux. Un éclair de gêne passa, ils savaient très bien que je ne laisserais pas passer cette histoire sans leur taper assez violemment sur les doigts. Ils gardaient une certaine distance avec moi, pensant être hors de ma portée. Mais je ne comptais pas leur donner l'occasion de s'en sortir avec peu de choses. Je m'approchais, ne laissant bientôt qu'un petit mètre entre eux et moi. Ma queue caudale vint violemment s'enfoncer dans l'intimité de la demoiselle, qui grimaça. Elle ne portait rien, je le savais, et je comptais la punir. Je laissais donc la pointe de mon appendice faire des mouvements en elle, qui étaient désagréables, avant de retirer ma queue. Puis elle alla s'enrouler autour de celle du jeune homme, avec assez de force pour lui faire un peu mal. Lui aussi était à moitié nu, et lui aussi avait mal. Je faisais un semblant de mouvement sur son membre, lui arrachant un petit cri de douleur. Mais je ne m'acharnais pas, je laissais le papier sous leur nez. Mes yeux les contemplaient sans un mot, mon visage dur et fermé. Ils s'en voulaient, je le voyais, mais ils nous attiraient des ennuis. Alors je pris un peu plus de distance, gardant mon calme. Ils voulurent s'expliquer, mais je levais la main pour les en empêcher. J'avais entendu la douce voix d'une de mes petites préférées, ma jolie Yuna. Elle annonçait sa présence :
Je suis rentrée.
Je fis alors signe aux deux autres de repartir, ce qu'ils firent en boitant légèrement. Ils devaient avoir compris, ils m'expliqueraient une prochaine fois. Je reposais la feuille sur mon bureau, alors que j'entendais du bruit dans la réserve. Je devinais que ma jolie demoiselle était partie ranger les courses qu'elle avait ramenées dans l'endroit qui leur était réservé. Mais cela ne me donna pas envie de la rejoindre, j'avais encore des papiers à traiter. Des papiers moins graves, des factures, le quotidien d'un propriétaire. Je m'asseyais donc sur ma chaise, prenant un stylo pour noter sur une feuille blanche les différentes dépenses que j'avais à payer. Je tenais nos comptes avec assez de rigueur, contrairement à certains autres voisins. Ma queue caudale bougeait légèrement, au rythme de ma respiration. Elle ne tenait pas en place, surtout après une telle situation. D'ailleurs, je n'entendais plus les deux ESPers s'envoyer en l'air. Ma punition devait avoir eu l'effet escompté, c'est à dire leur couper l'envie de continuer de s'envoyer en l'air. Ils avaient eu mal, c'était pas forcément super bien, mais ils l'avaient mérité. Si les flics se pointaient chez nous, je devrais expliquer pourquoi autant de gens vivaient ici, tout en essayant de retenir les pulsions sexuelles de chacun, et cela ne m'intéressait pas plus que cela. Le bruit d'un mouvement de déplacement attira mon oreille. Ma Yuna venait de passer de la réserve dans l'entrée. Je restais attentive à ses mouvements, car elle était une des plus importantes pour moi. Elle était adorable, elle avait un fond assez timide, mais était une véritable tigresse au lit. C'était une des raisons qui faisait que j'aimais l'avoir dans mes draps. Sa voix me parvint alors, comme si elle venait du centre de mon bureau. Je devinais qu'elle n'y était pas, je la connaissais plutôt bien :
Dame Illunia, je viens de rentrer au manoir. Pourrais-je vous voir ?
J'entendis un mouvement, que je n'associais pas à un déplacement mais plus à quelque chose qu'elle enlevait. Je me doutais qu'elle se mettait à l'aise, si je puis dire. Je me levais alors tranquillement, sortant de mon bureau. Bingo, elle était dans l'entrée. Je descendis les marches, tranquillement, alors que les autres se questionnaient sur les intentions de la jeune femme. D'un simple claquement de queue sur chaque porte, je leur faisais comprendre de faire leurs affaires et de ne pas se mêler de ce qui ne les regardait pas. Je rejoignis rapidement ma demoiselle aux cheveux bleus dans l'entrée. Elle était ravissante, comme toujours, dans sa petit robe accordée à la couleur de sa chevelure. Je m'approchais, enroulais ma queue caudale autour de ses hanches avec douceur pour l'approcher de moi. Ma main glissa sur sa joue, j'étais toujours très douce avec elle. Mes lèvres se posèrent sur sa joue pour la saluer, alors que je la relâchais. Pas d'invitation à aller dans une chambre, je sentais qu'elle avait quelque chose d'autre en tête. Je pris alors doucement la parole :
Ma petite Yuna, j'ai toujours du temps disponible pour toi, tu le sais bien. Allons dans ma chambre.
Je l'invitais à me suivre. Ma chambre était une pièce richement décorée, avec un grand lit au milieu. Un meuble sur un côté, avec mes chaussures et quelques jouets. Je poussais la porte, l'entraînant à ma suite, avant de refermer à clé. J'allais m'installer sur mon lit, tranquillement, avant de reprendre la parole :
Tu voulais me voir, et je sens que ce n'est pas pour une raison de luxure. Je t'écoute, de quoi voulais-tu me parler ?
Je l'invitais à me rejoindre, avec un doux sourire sur le visage.