L'Éveil Du Warlock [Arkadia]

La caravane marchande approchait d’Al-Melkihim. Plusieurs chariots convoyaient des armes venant des forges d’Al-Ketim, mais l’essentiel de la caravane comprenait des victuailles arrivant des oasis d’Al-Ehim. Le Grenier de Papua continuait à nourrir le reste du royaume, et de multiples poules caquetaient dans les cages. Dans d’autres cages pressurisées, dissimulées sous des couvertures, on abritait quantité de fruits secs, de bananes, de pommes, et de viandes fraîchement emballées dans du papier protecteur. Al-Melkihim disposait de quelques terres agraires, mais bien insuffisantes pour nourrir l’essentiel de sa population, sans compter qu’Al-Melkihim ne comptait pas beaucoup de ressources. La caravane comprenait donc aussi des armes, des armures, afin d’équiper les soldats.

Il fallait bien avouer qu’Al-Melkihim faisait office de centre de commandant central pour l’armée papuanne, dispersée dans les provinces occidentales les plus éloignées : El-Nolom, Al-Melkihim, et Al-Nor’To’Him. Une vaste campagne avait lieu contre des invasions barbares, des attaques de brigands dont on minimisait l’impact à la capitale, à l’est de Papua. Mais, plus on se dirigeait vers l’ouest, et plus on voyait les terres ravagées, les villages en feu, les greniers pillés, les caravanes attaquées en route... C’était une véritable situation de guerre civile latente, avec des camps de réfugiés multiples qui se développaient notamment dans la province d’Al-Ketim, proche d’Al-Melkihim.

Lors de son périple de la capitale à ici*, Rhian avait appris que ces bandits appartenaient à une redoutable milice qui sévissait dans les Contrées du Chaos, l’Affiliation. Une puissante milice, très bien organisée, qui était un conglomérat de clans barbares, de bandes de mercenaires, de pillards, de desperados et de criminels en fuite, sous la houlette de John Farson. Rhian avait appris que l’Affiliation cherchait à envahir Papua, et, plus précisément, à libérer un ancien mage noir, un individu extrêmement dangereux qui était légendaire à Papua, figure locale du croque-mitaine : le Warlock.

Bien que n’ayant reçu aucune formation militaire, Rhian n’avait pas hésité à traverser le pays, malgré l’avis contraire de son père (ce qui faisait qu’elle était une fugitive) pour rejoindre le front. Elle avait en réalité un terrible mauvais pressentiment concernant Herebos, un pressentiment si fort qu’elle avait traversé le pays pour le rejoindre. Et elle approchait maintenant de l’un des points centraux de son voyage.

*Enfin, le pire reste encore à faire...*

Une fois Al-Melkihim rejointe, il faudrait ensuite faire route vers le campement d’Herebos. Dissimulée derrière une bure modeste, Rhian évitait de se faire remarquer. La caravane était accompagnée de gardes, ce qui était une mesure de protection indispensable compte tenu du contexte militaire de la zone.

Et ils étaient bien avisés de le faire, car une embuscade se préparait justement. La caravane avançait le long d’un chemin forestier, tandis que, dans les arbres, des bandits se positionnaient, tendant des arcs, prêts à fondre sur la caravane...


* : Cf. RP « L’Odyssée Du Désert »

   Le royaume de Papua. Si ce dernier n'était pas allier à Ashnard, Arkadia passerait volontiers son temps ici. D'aucun dirait qu'il y fait trop chaud, un désert hostile, mais pour Arkadia c'était un lieu magnifique, un lieu où la chaleur n'avait pas son pareil. Elle qui ne supporte pas avoir le moindre frisson et ne serait ce qu'un peu froid, c'était comme une sorte de Nirvana. Elle aurait pus se posser et profité de la chaleur du sol et du soleil sans penser à rien. Mais elle ne pouvait se laisser aller. L'Impératrice des Flammes, alias la calamité, était sur la liste noir d'Ashnard, et même si bien loin derrière Jhorne, le colosse de Nexus qui y figure en tête de liste, l'ennemie public numéro 1, et d'autre personne, était en territoire hostile et dangereux. En temps normale elle ne serait jamais autant éloigner de Nexus et elle n'était pas là pour commettre un massacre. Elle était en mission pour sa Reine, accompagner par sa conseillère Lys.

   Cette dernière supporter moins la chaleur, portant une longue cape bleu, avec un chêne blanc dessus, sa capuche rabattue sur sa tête, un foulard vert masquant son visage, la protégeant du léger vent chaud. Arkadia avait sa tenue principale, et un masque blanc étrange* ne dévoilant que ses yeux rouges. Une précaution afin d’évité qu'on ne la reconnaisse, bien qu'elle avait prévue de quoi changer son apparence, mais ne voulais pas gâcher ses ressources. Et en bandoulière, son sac astral contenant de quoi faire un camping pour 5 personnes, de l'eau, des livres et des parchemins, des pierres solaires, des épées courtes et de l'argent. Le duo avançait sur un chemin forestier, rejoignant, d'après la carte, Al-Melkihim, afin d'y glaner des informations.

   Revenons dans le dans temps pour mieux comprendre comment elles sont arrivée là.

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   Arkadia était entrain de donner un cour de magie, dans la prestigieuse académie de magie de Nexus. Alors qu'elle était entrain d'expliquer les bases et principes de la magie élémentaire, elle se fit interrompre par un collègue.

-Arkadia ! Quelque demande à te voir immédiatement dans ton bureau.
-Je suis en plein cour, qu'elle revienne plus tard.
-Ça viens de très haut, il vaut mieux pour toi y aller maintenant. Dit-il, avant de s'éclipser.

   Arkadia fut surprise. Ça ne pouvait être qu'une ponte de l'armée, ce qui était assez rare et signe de sacrée ennuie.

-Bien. Messieurs, dames le cour ce termine ici. Vous me ferez un résumé de ce que je viens de dire pour la prochaine fois. Et Marys, pour l'amour de dieu évitez de confondre votre devoir avec celui du cours de magie rose comme la dernière fois.

   Arkadia quitta la salle alors que ses affaires se rangèrent toutes seules et la suivirent dans les couloirs. Elle rejoignit son bureau rapidement, la porte entrouverte, laissant passer le chant de Flamme d'or. Elle entra en ouvrant la porte par télékinésie, ses affaires allant à leur place. L'endroit était spacieux et grand, remplit d'étagères et de livre, un bassin de lave pour une tortue paresseuse, avec un deuxième étage couvrant la moitié de la pièce, à hauteur du perchoir de son Phénix. Quelqu'un y était d'ailleurs, caressant le majestueux oiseau de feu. Arkadia reconnue rapidement la personne qui venait la voir, alors qu'elle monta la rejoindre.

-Adamante. Que me vaut le plaisir de votre visite ? J'espère que ce n'est pas encore une de vos tentatives de me faire céder à vos avances.
-Hélas non. Je viens de la part de la Reine. Dit-elle sur un ton cérémonieux. Sa majesté à besoin de tes services.
-Mes pouvoirs sont les siens. Lui répondit Arkadia, une fois qu'elle se remit de sa surprise. De quoi la Reine à t-elle besoin ?
-Connais-tu Papua ? Une des provinces annexé par Ashnard ? Une célèbre légende raconte que le royaume faillit être détruit par un être surpuissant, le Warlock.
-Oui j'ai lue des histoires dessus, il fut vaincu par Nomeydas Thoris en se sacrifiant avec la pierre de foudre qui lui a permit de réveiller les géants de lumières pour affronté les légions de Djinns Noir. Une histoire célèbre.
-Oui. On dit aussi qu'il n'est pas réellement mort et qu'un jour il renaîtra.
-Des histoires. Affirma Arkadia. Pourquoi me parle tu de ça ?
-Il se trouve que tout porte à croire que ces histoires et légende... serait vrai.

   Arkadia aurait rie en temps normale, mais devant le ton grave d'Adamante et son sérieux, elle comprit que ce n'était pas des mots dit à légère et que c'était bien plus grave qu'il n'y paraissait.

-Des choses se trames dans ce royaume, et des rumeurs parlent d'attaques de mystérieux cavaliers, certains parlent de Djins, et le nom de leur maître résonne de plus en plus.
-Et si c'était le cas ? Papua fait partie de nos ennemie, cela est leur problème ! Même, ça nous rendra service si leur royaume disparaît,  Ashnard perdra en ressource.
-Si ce n'était pas des ennemies intimes de la Reine qui y sont lier.

   Arkadia accueillit cette révélation comme un coup de poing. Elle n'était pas au fait de tout concernant la Reine, mais assez pour savoir que c'était ceux qui était responsable de la mort de ses parents dont Adamante parlais. Assez pour que Arkadia change d’avis.

-Nous ne sommes pas encore sur, mais c'est rumeurs ne sont pas anodines. Le Warlock était un mage noir extrêmement puissant, comme tu dois le savoir. Alors que la situation à Nexus n'est pas au mieux et que les menaces et problèmes ce succèdes, voilà qu'un mage noir considéré comme une légende refait subitement surface. Expliqua t-elle. Nous voulons en savoir plus et voir de quoi il en retourne exactement. Tu fais partie des plus puissantes mages de Nexus et avec une grande affinité à la magie. Nous sommes sur que tu peux faire face aux multiples dangers là bas et découvrir ce qu'il se trame exactement. L'ennemie est puissant, mais tu l'es tout autant, la Reine à toute confiance en tes capacités.
-Je vois. Une menace tapit dans l'ombre, je me ferrais un plaisir d'y apporter la lumière. J'accepte la mission de la Reine. Je serais partie dans la journée, le temps de rassembler quelque affaire.
-Merci beaucoup. Fais attention à toi et bonne chance.

   Adamante déposa un baisé sur la joue d'Arkadia, en la bloquant contre la rambarde, avant de partir avec un sourire mutin. Arkadia ne perdit pas de temps et rassembla plusieurs affaire, vidant ses tiroirs et armoire de tous ce qui pourrait lui être utile, pour le mettre dans son sac astral. Une fois fait, avec flamme d'or, elle se téléporta dans le bureau du directeur, l'Archimage Azertus Méliodias, éminent mage et véritable puits de connaissance, qui tempêta comme à l'accoutumer.

-Je sais, je sais. Se défendit Arkadia en bloquant le livre qui cherchait à frapper sa tête. Mais j'ai quelque chose de grave et d'urgent à faire et j'ai besoin de votre aide.
-Dis moi tout. Dit il en retirant le livre, devant l'air grave de son ancienne élève.

   Arkadia lui fit un bref résumé de la situation et ce qu'il lui fallait. Il ne fallut que quelque seconde pour qu'elle se retrouve avec une dizaine de livre sur les bras.

-Tout ses ouvrages font part de djins noirs, de géant de lumière et de pierre de foudre. Leur écrit proviennent de livre millénaires, tu devrais pouvoir en savoir plus. Même si je n'apprécie pas que tu es découvert la salle du portail, j'accepte de réactiver cette antique relique pour te téléporter là bas. Même avec Flamme d'Or il te faudra plusieurs jours. Ça me prendra quelque heure, d'ici là règle tes dernière affaire.
-Je peux m'en occuper ça sera...

   Arkadia se tût face au regard inquisiteur du directeur, la défiant de finir sa phrase.

-Je vais régler quelque affaire.
-Bien.

   Arkadia sortie de la pièce, son phénis la suivant, et réfléchit quelque minute, avant de se téléporter avec Flamme d'Or. Elle resta quelque minutes dans un tunnel de feu, porter par Flamme d'Or, avant de réapparaître, dans la salle d'arme du fort Brelmar, surprenant Dhélion et Bérédor, en plein entraînement.

-Arkadia ? Mais tu devais revenir que dans deux jours ! S'exclama Dhélion, surprit.
-Je sais, mais j'ai une mission importante et j'aurais besoin de Lys.
-Si tu as besoin d'aide, je...
-Non. Cela me coûte, mais Brelmar ne peux rester sans son protecteur.
-Je comprend. Lys se trouve dans la bibliothèque.

   Arkadia échangea un bref baisé, avant de filer rapidement, suivit de Flamme d'Or. Quand elle trouva Lys, elle lui expliqua rapidement la situation. Lys allait servir de couverture comme historienne, cherchant à écrire un livre sur les différentes province d'Ashnard, et que son sens de la diplomatie et son calme ne serait pas de trop. Elle se téléporta à nouveau avec Lys et se retrouva dans son bureau, avant de partir pour les sous sol, rejoignant la fameuse salle du portail. C'était une salle assez vaste et haute de plafond, mais les murs nue et gris, une couche de poussière recouvrant une myriades de symbole, formant une fresque ronde immense, entourant une estrade ronde en pierre, un anneau verticale en pierre en son centre.

   Azertus arriva avec plusieurs mages, tout plus vieux les uns que les autres, la moyenne d'age étant sans doute le siècle. On chassa la poussière avec quelque sortilège, et passa plusieurs heures à feuilleter des grimoires et à réactiver plusieurs runes et symboles, jusqu'à ce la fresque soit illuminer de vert, de rouge et de bleu, formant un pentagramme imposant, avec plusieurs rond vite de symbole, ou les mages prirent place et concentrèrent leur magie. L'anneau s'illumina peu à peu de blanc, recouvert de runes et de symboles magiques, avant qu'en son centre, une boule d'énergie ne se forme, frappant l'anneau d'une myriade d'éclair, jusqu'à s'étendre, englobant tout l'espace et à former l'image d'un désert et d'une forêt non loin. Un portail vers Papua s'était ouvert. Mais déjà l'image faiblit, et les symboles perdirent en intensité, certain redevenant noir.

-MAINTENANT ! Hurla Azertus, en nage, soufflant sous l'effort qu'il devait faire pour alimenté ce portail.

   Arkadia et Lys foncèrent et passèrent le portail, se retrouvant les pieds dans le sable brûlant et chaud de Papua, alors que le portail se referma presque immédiatement après leur passage.

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   Voilà donc maintenant plus d'un jour qu'elles ont pris le portail, qui les avaient amener plus loin que prévue, mais qui n'était en rien gênant. Les plus gênant aller être trouver des informations et se faire accepter, car deux inconnues venant de nul part, cela aller être difficile de leur faire confiance, surtout qu'au final, malgré les livres, elles ne connaissaient pas l'état actuel du pays. Qui sait si on allait pas leur chasser ?

   Alors qu'elles remontaient la route, discutant sur la flore, radicalement différente de celle de Nexus, les clameurs d'un combat vint troubler leur discutions, plus loin dans la forêt. Arkadia faillit partir aux quarts de tour, mais Lys la convainquit de s'approcher d'abord. Assez rapidement, elles arrivèrent sur une embuscade des plus banals, des brigands attaquants un convoie, visiblement un convoie important, vue la défense en place, mais aussi un excellent moyen pour établir un premier contact, en sauvant des innocents. Elles prirent un peu leur temps, afin de déterminer qui est qui, pour éviter des victimes du côtés des défenseurs.

   Et alors que les gardes affrontèrent les brigands, leurs armes s'enflammèrent soudainement, surprenant l'ensemble des combattants. Le temps que les gardes réalisent que les flammes semblaient inoffensives pour eux et que les brigands réalisent la nouvelle force de frappe de leurs adversaires, des brigands furent transpercés par des lances de feu, leur hurlement se perdant dans leur gorges, alors que le feu les dévora de l'intérieur. Trouver l'origine fut rapide, une femme en robe rouge, encapuchonné portant un masque étrange s'approcha d'eux, ses bras nimbés de flammes, une autre avec une cape bleu, capuche sur la tête et un foulard vert sur le visage. Des brigands leur foncèrent dessus, mais furent engloutit dans une vaques de feu, leur hurlement déchirant l'air, avant de mourir.

   Arkadia créa un tourbillon de flamme entre ses mains, concentrant ses flammes, jusqu'à envoyer un puissant rayon ardent, vaporisant une partie des brigands, laissant des corps à moitié consumés par le rayon, une odeur épouvantable se rependant dans l'air, plusieurs arbres calcinés et encore plus prenant feu. Arkadia redirigea les flammes, entourant les brigands, les empêchant de fuir, laissant aux gardes le loisir d'en finir.

-Pour un premier contact, il commence bien. Souffla Arkadia en continuant d'avancer et en dissipant les flammes sur les armes des soldats.
-Tout vas bien ? Demanda Lys en s'approchant. Je peux apporter des sorts de soin au besoin ! Une chance que nous passions ici.

   Arkadia resta un peu à l'écart, attendant de voir la suite des événements, alors que Lys s'enquit des blessés potentielles.

Dans la caravane, Rhian entendit des bruits à l’extérieur, puis les premiers hurlements, ainsi que les hennissements des chevaux. Elle était en compagnie d’autres passagers, qui étaient très inquiets. Des marchands, mais aussi des familles revenant à Al-Melkihim. Une mère serra ainsi son enfant contre elle, lui intimant de ne pas pleurer. Las, les bandits savaient que, à cause des mouvements de troupes, il y avait moins de soldats affectés à la défense des caravanes. Ils tentaient donc leur chance. Les régions occidentales du royaume avaient toujours été très instables, avec des attaques de monstres, des régions économiquement faibles, et de multiples bandits établissant leurs campements ici.

« Ne t’inquiète pas, Nyhan, les gardes vont nous protéger ! »

Dehors, il était difficile de comprendre ce qui se passait. Rhian était dissimulée sous sa bure, ressemblant ainsi à une pèlerine en voyage. Elle entendit des coups supplémentaires, et la fenêtre du chariot explosa brusquement. Des bris de glace tombèrent sur le sol de la calèche, et Rhian perçut alors des ricanements mauvais. Un corps sourd heurta la porte, et elle comprit qu’une bataille avait lieu juste devant la porte.

« Reculez, misérables ! Reculez !
 -  Bordel, ils sont... »

La porte de la calèche tapa à nouveau, et Rhian entendit des bruits sourds, des lames qui s’entrechoquent. Elle avait avec elle un poignard, une dague confiée par Herebos, incrustée de pierres précieuses. Une arme décorative, bien que la lame soit très tranchante, et qui permettait à n’importe quel soldat de connaître l’identité de la femme. Rhian n’avait toutefois pas envie de se faire repérer, car un avis de recherche avait été émis, et elle devrait retourner à la capitale. D’un autre côté, elle n’allait pas se laisser capturer sans se battre. La bataille continuait à résonner autour de la calèche, et la porte s’ouvrit brusquement.

Les passagers hurlèrent en voyant un homme hirsute entrer. Il portait une longue barbe noire, et ricana grassement, le visage à moitié recouvert de sang, un cadavre égorgé derrière lui. Une côte de mailles rafistolée le protégeait. Rhian, qui se tenait juste à côté de la porte, écarquilla les yeux, serrant sa main sous sa robe, tenant la manche de la dague... Mais l’homme ricana, et l’attrapa alors.

« Une religieuse, hihi ! »

Surprise, Rhian sentit l’homme la pousser, et elle tomba sur le sol, glissant à terre, près du cadavre. Elle se retourna brusquement en voyant l’homme la regarder, les yeux trahissant d’un désir dément. Il arrivait souvent que des congrégations religieuses envoient des pèlerins à Papua, et les religieuses se revendaient cher. L’homme se rapprocha d’elle, haussant els sourcils en voyant le visage découvert de Rhian, sa bure étant tombée.

« Mazette, ce que t’es bonne, toi ma salope, je... »

Une hache se planta brusquement dans le dos de l’homme, qui écarquilla les yeux, et cracha du sang.

« Misérables ! » hurla un homme.

C’était le capitaine de l’escouade protégeant la caravane, le Capitaine Léodas. Il venait de lancer sa hache, et se battait avec son épée. Sa lame heurta celle d’un bandit, et Léodas, rapide et agile,t ournoya sur place, et trancha le dos de l’homme. Rhian, paniquée, se recula précipitamment, avant de voir deux personnes supplémentaires venir, deux mages.

Des jets de feu jaillirent ensuite, tandis que l’épée de Léodas s’enflammait brusquement. Rhian vit d’ailleurs sa hache s’enflammer également, et heurta les jambes d’une femme dans son dos. Un foulard vert dissimulait son visage, et la femme croisa son regard, avant d’écarquiller les yeux sous la surprise. Lys avait eu le temps de se renseigner, et la conseillère d’Arkadia ne put que reconnaître Rhian Thoris, la Princesse de Papua.

Ensuite, un rayon enflammé frappa les bandits, les tuant dans d’atroces souffrances. Rhian se releva précipitamment.

« Princesse Thoris ? s’exclama l’elfe.

Rhian posa son doigt sur ses lèvres. Elle ignorait qui étaient ces femmes, et elle leur demanda de se taire, tout en remettant sa capuche, pendant que Léodas approchait.

« Par l’Enfer, qui êtes-vous ?! Vous ne faites pas partie de ma caravane ! »

Rhian sentait son cœur battre follement la chamade dans sa poitrine. Elle ignorait qui était ces deux femmes, mais elle ne pouvait qu’espérer qu’elles ne dévoileraient pas à Léodas son identité...

   Tous ce temps à étudiés les livres, commencèrent déjà à porter leurs fruits, car qu'elle ne fut pas leur surprise en voyant que ce ne fut ni plus ni moins que la princesse en personne qui se dévoila au duo et visiblement elle était ici un incognito, vue la panique qui s'empara d'elle et de son insistance pour qu'elles gardent leur silence. Une chance que leur sourires n'était pas visible, car sinon la princesse aurait rapidement comprit qu'elles venaient, d'une certaine manière, pour elle. Elles ne pouvaient que voir leur regard surprit et quelque peu ahurie. C'était une chance inouïe ! Pouvoir commencer leur enquête en pouvant directement interroger un membre de la famille royal, soit les mieux placées pour faire avancer leur enquête ! C'était une chance à ne pas laisser passer ! Arkadia comptait bien profité au mieux de cette avantage qu'elles avaient sur elle pour remplir la mission, quitte à la faire chanter et à la menacer avec son secret. Enfin Lys serait plus conciliante et avenante pour ne pas brusquer la princesse, car cela tournerait au vinaigre rapidement sinon, surtout avec d'Arkadia qui ne portait pas dans son cœur ce qui ce rapproche d'Ashnard.

« Par l’Enfer, qui êtes-vous ?! Vous ne faites pas partie de ma caravane ! »
-Déjà bonjour et un merci ça vous arracherez la langue ? Répondit Arkadia d'un ton cinglant, sa voix étrangement en échos et aiguë.
-Pardonnez mon amie, elle est soupe au lait et est quelque peu énervée depuis que notre guide nous à abandonner et voler. Lâcha rapidement Lys en allant à la rencontre du capitaine, coupant court à toute réplique. Je suis Lys Ferfeuille. Dit elle en enlevant sa capuche et son foulard. Historienne elfique de mon état, enfin pas encore officiellement. Nous somme en visite dans votre beau pays dans le cadre d'un de mes travaux, car je dois rendre un manuscrit sur les légendes d'une nation, et j'ai choisit le votre car l'université elfique d'où je viens en a peu et pas des plus récents et que j'étais la seule à vouloir visité un pays aussi atypique pour nous. Enchaîna t-elle rapidement. Nous avions louer les services d'un guide, mais nous sommes tomber sur la mauvaise personne, et ce dernier à profité de notre sommeil une fois que nous sommes entré ici, pour nous abandonner en volant notre argents et nos montures. Une chance que nous nous sommes paré à cette éventualité, grâce à quelque tour de magie, mais nous sommes quasiment à court d'eau et de vivre, et nous avons du nous résigner à abandonner nos tentes après les avoir brûler accidentellement. Ah et celle qui vous à aider est une de mes connaissances, Luçia, une pyromancienne assez doué qui à bien voulue m'accompagner. Et ne lui demandez pas d'enlever son masque. Rajouta t-elle en chuchota. Son visage à été brûlé par une autre pyromancienne, et sa chair à vif ne supporte pas le contact du soleil et du vent. Et elle à tendance à s'emporter rapidement quand on y touche. Dit elle avec une voix suffisamment sérieuse pour faire comprendre qu'elle ne plaisantait pas

   D'une voix clair et sûr, Lys raconta un tissu de mensonge sans aucun problème, comme si c'était naturelle et la pure vérité. Elle avait répétée toute sorte de scénario pour ce genre d'occasion, là où Arkadia aurait bien du mal à agir sans éveiller les soupçons. De son côté, Arkadia scruta du regard la princesse, ce qui pouvait être assez dérangeant, avec son masque étrange la cachant et qu'on ne puisse voir que ses yeux rouges. Elle resta ainsi quelque instant, avant de porter son regard dans la forêt, et plus précisément, là où elle avait brûlée des arbres. L'air était encore souiller par l'odeur de brûler et de mort et les corps encore fumant.

-Et loué soit les anciens, que nous ayons croisés votre route ! Qui sait ce qui se serait passer ! Continua Lys. En échange de notre aide et de mes soins, pouvons nous rejoindre votre caravane et avoir un peu d'eau ? Si cela ne suffit pas, nous avons tout de même encore un peu d'argent et peut être de quoi échanger !

   Lys avait dominée par la discutions, ne laissant pas le temps au capitaine d'en placer une, l'embrouillant légèrement par son déluge d'information et ses demandes. De sont côté, Arkadia alla voir les cadavres, sous les regards suspicieux et alerte des gardes, comme si ils craignaient qu'elle ne les attaques. Elle ne fit que passer de corps en corps, analysant ce qui pouvait l'être d'un simple coup d’œil, bien qu'en réalité elle avait lancer un sort de révélation de haut niveau, qui permettait de détecter une quelconques traces de magie sur les corps, en dehors de la sienne, même la plus infime. Avant qu'elle puise avoir un tête à tête avec la princesse, car la dévoiler maintenant grillerait toute leur chance de discutions, il lui fallait bien commençait quelque part son enquête. De ce qu'elle avait discutée avec Adamante, l'ennemie pouvait être responsable de certaine attaque sur des convoie. Peut être qu'il y avait quelque chose sur eux. Elle aurait bien voulue fouiller les corps, mais cela aurait été mal vue et peut être étrange. Du point de vue de ceux la regardant, elle avait l'air d'admirer son travail, ou plutôt, massacre ou qu'elle cherchait un potentiel survivant.

   Elle en profita pour évaluer la puissance utilisé et modifier sa signature magique, afin qu'aucun mage ne puise remonter jusqu'à elle. En l'état personne ne pourrait dire qu'elle est Arkadia, l'Impératrice des Flammes, ennemie de Nexus. On pourrait tout juste dire qu'elle est une pyromancienne confirmée et plutôt forte. Maintenant il ne reste plus qu'a savoir comment le capitaine allait réagir.

Rhian était inquiète, le cœur battant nerveusement dans sa poitrine. Elle ignorait totalement qui était ces deux femmes, et elle craignait qu’elles ne dévoilent son identité au capitaine. Celui-ci n’aurait pas d’autre choix que de la ramener au Palais royal, et Rhian aurait fait tout ce chemin pour rien ! Elle avait réussi à traverser Papua d’un bout à l’autre, et elle était maintenant proche de son frère, Herebos, si proche... Elle ne pouvait donc échouer maintenant ! La mystérieuse elfe répondit alors au capitaine en lui expliquant qu’elles étaient deux érudites venues étudier les légendes de Papua. Elle parlait rapidement, sur un ton fluide, bien moins agressive que son étrange amie au visage masqué par un foulard. Rhian, de son côté, avait remis sa capuche sur son visage, pour le cas où Léodas la reconnaîtrait. En soi, elle ne se souvenait pas avoir vu un seul jour cet homme au Château, mais elle n’allait pas prendre le risque de se faire repérer sur une étourderie.

Le Capitaine Léodas hocha lentement la tête après les explications de la jeune elfe.

« D’accord, je vois... Pardonnez-moi pour mon ton rugueux, magiciennes, cette attaque était imprévue. Je vous remercie pour votre aide, et il va de soi que vous êtes les bienvenues dans la caravane. »

En tant qu’officier militaire, Léodas connaissait les lois et les normes de sécurité. Les magiciens disposaient d’un statut assez particulier, et leur aide était toujours la bienvenue.

« Comme vous l’avez vu, nous faisons face à une recrudescence inquiétante de bandits depuis quelques semaines. Leurs attaques ne cessent de s’intensifier, ce qui explique pourquoi les caravanes bénéficient d’une protection militaire accrue. »

Les hommes de Léodas entreprirent de regrouper les cadavres afin de les charger dans un chariot. Autant que possible, il fallait éviter de laisser les corps pourrir sur place, non seulement par respect pour eux, mais aussi parce que la putréfaction des corps attirait la nuit les monstres nécrophages, comme les putréfacteurs, ou, plus fréquemment, les goules. Rhian s’écarta alors, hochant la tête quand Léodas lui demanda si elle allait bien. Elle se faisait passer pour la sœur d’une congrégation religieuse, ce qui était un bon subterfuge pour éviter qu’on ne la repère.

Il fallut en tout cas un bon quart d’heure pour remettre la caravane en état. Léodas avait subi quelques pertes, et se révéla être un capitaine compétent, remettant son convoi sur pied.

« Allez, les gars, on repart, ce n’est pas Al-Melkihim qui va se déplacer jusqu’à nous ! »

En évoquant de simples attaques de brigands, Léodas sous-estimait la menace. Du point de vue de Rhian, c’était une véritable horde qui avait envahi Papua, et, pour s’en prendre à des convois militaires, il fallait bien y voir plus que des bandes de bandits épars. Mais l’identité de cette horde était toujours inconnue pour elle. Tout ce qu’elle savait, c’est que, au Château, elle faisait régulièrement des cauchemars sur le sort d’Herebos sans que ses parents ne se décident à l’écouter, et à ne tenir compte de son avis. Or, Herebos était le seul homme qu’elle connaissait qui avait vu en elle autre chose qu’une future dot pour un mariage afin de renforcer l’influence de la famille royale. C’était lui qui avait entrepris d’aider Rhian à savoir se battre, même si elle n’excellait pas forcément dans ce domaine. Et ce mauvais pressentiment ne cessait de la quitter.

Rhian se retrouva dans un chariot en compagnie de Lys et de la mystérieuse femme, et la caravane s’ébranla à nouveau. Les cavaliers papuans entouraient les chariots, puis le trajet reprit. Rhian rabaissa à nouveau sa capuche, et observa à nouveau les deux femmes.

« Bon... Je vous remercie de n’avoir rien dit à mon sujet. Mais, si le capitaine a été facile à duper, je sais que vous n’êtes pas là pour étudier simplement des ruines et des légendes locales. »

Elle se tut pendant quelques secondes, avant de reprendre :

« Les attaques à laquelle nous faisons face ne sont pas le fait de quelques brigands locaux. Rhian est en situation de guerre face à une horde bien trop organisée et bien trop nombreuse pour être de vulgaires bandits. J’ai quitté le Château royal pour retrouver mon frère, Herebos, qui commande à nos troupes... Car je suis convaincue que ces bandits cherchent à réveiller le Warlock, et qu’un drame va arriver à mon frère. »

Après tout, puisqu’elles avaient annoncé venir enquête sur les légendes locales, elles avaient forcément dû entendre parler du Warlock, non ?

« D’accord, je vois... Pardonnez-moi pour mon ton rugueux, magiciennes, cette attaque était imprévue. Je vous remercie pour votre aide, et il va de soi que vous êtes les bienvenues dans la caravane. »
-Vous êtes tout pardonné très cher ! Répondit Lys. Il est évidement qu'après pareil épreuve, vous soyez à cran. Et je vous remercie de nous accueillir ! Vous ne pouvez imaginer à qu'elle point cela nous ravit et nous soulages ! Tu as entendue Luçia ?
-Ouais ouais. Répondit vaguement l’intéresser, toujours avec sa voix étrangement en échos et aiguës.

   Arkadia finit par ce désintéresser des cadavres, il n'y avait rien sur, aucune trace magique. Sans doute avait elle détruit de potentielle trace, ou qu'il aurait fallut fouiller les corps, mais en l'état, elle ne pouvait le faire et la plus part n'était plus exploitable, certaine partie du corps et des affaires partie en cendre. En rejoignant Lys, qui octroyant ses sorts de soin à quelque soldates, Arkadia remarqua que quelque civils étaient sortie des charios, pousser par la curiosité et voulant voir comment ce déroule les choses. Lys s'occupa des présentations et d'accepter la gratitude de ceux qui venait les remercier et demander qui était leur sauveur, bien intimité par le regard inquisiteur d'Arkadia, et quelque peut apeurer par son masque dérangeant et son voix étrange, vrillant les tympans pour les lus sensible. Elle fit même peur et pleurer une enfant d'un simple regard. Arkadia le fessait plus ou moins exprès, car c'était après tout des citoyens d'Ashnard du certain manière, et qu'elle portait mal dans son cœur ceux d'Ashnard.

   Un petit quart-d'heure s'écoula, où Lys était le centre d'attention de civil, car il fallait bien le dire, d'éttoner dans ce paysage de par sa nature et ses vêtements, qui vaudrais certainement quelque centaine de pièce d'or dans ce pays, voir plus. Arkadia, malgré son allure, attira tout de même quelque jeunes, impressionnées, si bien qu'elle ce résigna à quelque tour de magie, jonglant avec des boules de feu changeant de couleur. Cela amusa la galerie et permit au duo de ce faire accepter, ce qui était un bon point pour eux, du moins temps que personne ne découvre leur origine. Heureusement que Lys n'avait jamais participer à de bataille et qu'elle n'avait pas de mauvaise popularités auprès d'Ashnard, elle pouvait se balader à visage découvert, cela facilité encore plus la tache pour Arkadia.

   Et après ce même quart d'heure, la caravane fut fin prête pour le départ, et on invita Lys et Luçia à prendre place dans un chariot, et se retrouvèrent en compagnie de la princesse, qui ne tarda pas à engager la conversation, ce qui n'était pas surprenant, après avoir découvert son identité.

« Bon... Je vous remercie de n’avoir rien dit à mon sujet. Mais, si le capitaine a été facile à duper, je sais que vous n’êtes pas là pour étudier simplement des ruines et des légendes locales. »
-Allons ! Qu'allez vous croire ? S'étonna Lys, jouant parfaitement la comédie.

   Cette princesse était plutôt perspicace, mais loin d'être impressionnant, dans le sens où elle ne pouvait réellement savoir les véritables motivation du duo, qui bien que tourner vers le Warlock, visait surtout à identifier les possible menace pour la couronne. Arkadia déploya une bulle de magie autour d'elles, déformant leur propos au cas où une oreille indiscrète se mêleraient à la discutions. Elle n'entendrais que des choses à propos d'histoire et de déontologie, des choses barbantes et assommantes pour les non-initiés.

« Les attaques à laquelle nous faisons face ne sont pas le fait de quelques brigands locaux. Rhian est en situation de guerre face à une horde bien trop organisée et bien trop nombreuse pour être de vulgaires bandits. J’ai quitté le Château royal pour retrouver mon frère, Herebos, qui commande à nos troupes... Car je suis convaincue que ces bandits cherchent à réveiller le Warlock, et qu’un drame va arriver à mon frère. »
-Nous en avions une certaine suspicion concernant ces attaques. Répondit Arkadia, toujours de son étrange voix derrière son masque, et à voix basse, ce qui pouvait être encore plus étrange à entendre. Officiellement j'accompagne Lys comme protectrice, officieusement, je suis envoyer par... Ashnard. Lâcha difficilement Arkadia. Je devrais rien dire, mais vous êtes membres de la famille royale et la meilleur placer pour nous aider, et que vous avez mit le doigt sur notre point faible on vas dire, que je préfère ne pas nier, au risque que la situation puise s'envenimer. Nous avons eu vent des troubles et rumeurs sur ce Warlock, et il à été décidé de mener une enquête secrète, afin de ne pas attirer l'attention. Il y aura peut être des envoyer officiel pour autre chose et comme diversion, mais ils ne seront pas au courant de notre mission.

   Arkadia, loin de n'être qu'une pyromancienne amoureuse des flammes et au caractère enflammé, était aussi une militaire doué d'un certain sens de la stratégie et capable de rapide réflexion, même si elle peuvent paraître exagérer. D'ailleurs, pour renforcer et confirmer son histoire, elle sortie de son sac un authentique sceau d'Ashnard, récupéré sur un espion il y a 2-3 mois. La princesse avait mit le doigt sur leur fausse histoire, et plutôt que de jouer les ignorants, au risque d'aggraver la situation, il fallait réagir dans son sens et se présenter en temps qu'allier. Bien qu'Arkadia prenait des risque, elle les minimisait avec son histoire de mission top secrète d'Ashnard, connue que par de rare personne. De plus la princesse avait fuguée le palais, ce qui réduisait presque à zéro le risque de croiser des représentants d'Ashnard et que sont rapatriement serait la priorité des soldats ou autre, pas deux pauvre inconnue qui ont rendue service et qui cherche à rédiger un bouquin. De plus se présenter comme venant de Nexus aurait été du suicide, car en l'état, Arkadia et Lys était en territoire ennemie en lien étroit avec Ashnard et de surcroît, avec une membre de la famille royale et sans doute avec une aversion pour Néxus, mieux valait donc attendre d'en savoir plus.

-Bien, maintenant nous avons une certaine confirmation qu'il y a bien de sombre dessin dans cette province, et grâce à vous nous avons une piste plutôt fiable ! Poursuivit Lys après quelque instant, le temps que la princesse digère l'information. Nous allons vous aider, car votre histoire risque d'être lier à notre affaire et que nous aurions sans doute, tôt ou tard, rencontrés la famille royale. J'ai même le sentiment que vous laisser seule serait une grave erreur.

Des envoyées d’Ashnard en mission secrète... Rhian ignorait si c’était vrai. On lui présenta bien un sceau impérial, mais il aurait pu être récupéré n’importe où. Que le Conseil Impérial délègue des magiciennes en mission secrète signifiait que le Conseil n’avait pas confiance dans les autorités locales et soupçonnait donc une trahison impliquant le Warlock. Ce n’était pas impossible, vu le degré de paranoïa du Conseil, mais Rhian estimait plutôt que ces femmes venaient d’une loge indépendante. Elle savait que les magiciens formaient un ordre très particulier, comprenant des loges, des chapitres, des académies... Les magiciens étaient souvent les conseillers et les éducateurs des nobles, mais, au-delà de ça, ils formaient ensemble une vaste et puissante congrégation, qui était officiellement indépendante et autonome. Rhian savait en tout cas qu’il existait plusieurs Loges de magiciens ne dépendant pas de l’autorité d’Ashnard, et qui devaient peut-être voir le Warlock comme une profonde menace. Loin de soupçonner l’origine nexusienne des deux femmes, elle opta donc, pour l’heure, à défaut de croire à leur version, pour des magiciennes indépendantes.

*Et puis, si elles étaient vraiment missionnées par le Conseil, elles m’auraient dénoncé...*

Rhian Thoris était après tout la Princesse héritière de Papua, et, avec Herebos sur le front, la famille royale n’avait pour l’heure plus aucun héritier, ce qui était dangereux. Même dans les villes reculées, Rhian avait vu des affiches et des annonces portant sur elle. La théorie en vogue était qu’elle avait été kidnappée. Elle s’en voulait, d’ailleurs, et avait même écrit anonymement à ses parents pour leur assurer qu’elle allait bien, utilisant des coursiers de fret, qui faisaient de longues distances, sans préciser l’origine des messages. Toutefois, sans mentionner son identité sur les enveloppes, il n’y avait aucune certitude que ses parents les aient bien reçus. Cette situation ne manquait pas d’angoisser Rhian, qui culpabilisait à l’idée d’inquiéter ses parents. Mais, d’un autre côté, son père avait toujours refusé de l’écouter, il ne lui avait tout simplement pas laissé le choix !

Elle revint au moment présent, et remercia Arkadia et Lys de lui indiquer qu’elles ne la dénonceraient pas, Lys allant jusqu’à laisser entendre que leur rencontre avait quelque chose de prémédité, comme si c’était la destinée. Rhian sourit d’ailleurs doucement à cette idée, et acquiesça lentement.

« Peut-être... Les Dieux sont imprévisibles. »

La présence de deux magiciennes chevronnés au sein de la caravane avait ragaillardi l’humeur morose des gardes, et la caravane s’ébranla donc, rejoignant lentement Al-Melkihim. Pour cela, il fallait encore sortir du dédale étroit dans lequel le convoi se trouvait, ce qui se fit sans encombre. Au-delà, une plaine s’offrait aux voyageurs, avant qu’on n’aperçoive les arbres et les traces de l’oasis à proximité d’Al-Melkihim.

« Nous voilà au bout de Papua, à la dernière ville fortifiée... Al-Melkihim. Au-delà, c’est le désert, les ruines, et la guerre. Des provinces que mon peuple n’a jamais véritablement réussi à reconstruire, et dans lesquelles nous évitons de nous aventurer. »

Et, là-bas, quelque part, il y avait son frère.

« Vos supérieurs vous ont-ils donné l’identité d’un contact sur place ? » s’enquit alors Rhian.

   Leurs mensonges passaient crème, bien que la princesse semblait avoir des doutes, mais au moins elles étaient tranquilles pour leur couverture. Maintenant, il ne restait plus qu'à atteindre la cité. Le voyage se passa s'en encombre, échangeant un peu avec les autres passagers, ravie de se savoir en aussi bonne sécurité. Elles en apprirent un peu plus sur les coutumes locales et partagèrent bon nombre de mensonge qu'a à leur origine et but. L'ambiance, sans être festive, était à la bonne humeur, bien que Arkadia jetait un certain froid, de par son masque qui effrayait les enfants et sa voix étrange, perturbant certaines personnes.

   Durant le voyage, plutôt rapide, la cité n'étant plus très loin, sous l'injonction de Arkadia, Lys prit des vêtements plus discret et une cape grise, délaissant sons foulard vert et son manteau bleu. Le temps passa rapidement et on fut en vue de la cité, ce qui ne manqua pas de rassurer une bonne fois pour toute les voyageurs, qui soufflèrent un bon coup, ravie de pouvoir bientôt quitter ce chariot tape-cul et retrouver les leurs, loin de tout danger.

« Nous voilà au bout de Papua, à la dernière ville fortifiée... Al-Melkihim. Au-delà, c’est le désert, les ruines, et la guerre. Des provinces que mon peuple n’a jamais véritablement réussi à reconstruire, et dans lesquelles nous évitons de nous aventurer. »
-Le lieu parfais pour cacher une organisation malfaisante. Lâcha Arkadia.
-Assurément, mais prenons garde, l'ennemie peut très bien être dans le murs. Chuchota Lys.
« Vos supérieurs vous ont-ils donné l’identité d’un contact sur place ? »
-En effet, sinon nous ne serions jamais venue. Répondit du tac au tac Arkadia. C'est lui qui nous a informé de la situation.

   Ce fut bien la seule chose de sincère qu'elles aient dite à la princesse. Si Ashnard avait ses espions, Nexus n'était pas en reste. Une chance que Arkadia soit tenue en haute estime et qu'elle soit au commandante d'un fort, car ainsi elle avait accès à certaine information et registre, dont celui des espions en territoire ennemie. Et encore une chance qu'elle est pensée à relire ses copies ainsi que les codes. Papua avait en son sein un espion, un vétéran de plusieurs dizaines d'années. Si la Reine avait eu vent de la situation de Papua et plus encore de l'implication de ses ennemies intimes, ça ne pouvait être que par son biais.

-Il se fait passer pour un marchant itinérant, pratique pour glaner les ragots. Lui dit Arkadia. Mais en y repensant, vous êtes venus ici sans plan ni personne pour vous accueillir ?
-On devrait peut être penser à la rendre au autorité. Souffla Lys à Arkadia. Si elle est venue ici sans réel plan d'action, ni sans être certaine de ce qu'il se passe, elle cour droit dans les ennuies et nous avec.
-D'abord notre informateur, ensuite on avisera. Répliqua Arkadia.

   Quelque soit la réponse de la Princesse, Arkadia comptait d'abord voir leur espion. Pour le moment, c'était bien la seule personne fiable sur qui elle pouvait compter. L'ennuie étant que, entre le temps que la Reine ne reçoivent les informations, qu'on vienne l'informer et qu'elle rejoigne Al-Melkihim, plus d'une dizaine de jours s'étaient écoulés, au minimum. Elle ne savait pas à quoi s'attendre.

   La caravane finit par atteindre les portes de la cités et la passage de la douane prit du temps, surtout qu'on voulait que Arkadia retire son masque, ce qui faillit mal finir si Lys n'était pas intervenue pour résoudre la situation, appuyés par les autres passagers qui défendirent leur sauveuse, en plus du capitaine qui se porta garant pour elle. Au final, la caravane passa sans trop de soucie, et on pénétra la cité.

   Même si on est des ennemies de Papua, on ne pouvait nier que la cité ne manquait pas de charme, entretenue et propre, les maisons correctement aligner et vierge de trace du temps. La caravane arriva sur une place, pavé et large, grouillant de monde, une fontaine en son centre où des gens venaient prendre de l'eau. Les clameurs de la foules témoignaient de la vie de cette cité, bien qu'on voyait beaucoup de soldats, témoignant de la situation de la région. La caravane se dispersa, tandis que les voyageurs sortir des chariots pour aller rejoindre leur familles qui les attendaient ou se dispersant dans la foule. Arkadia, suivit de Lys et de la princesse, ayant le même but, se dirigèrent vers le quartier des marchants, sous indication du capitaine, avant de le saluer. C'était le lieu le plus vivant et bruyant, des marchants venant dans la cités pour lui fournir toute sorte de produit, malgré le danger, un lieu fort en rencontre, ragot et nouvelle.

   Bien que la place était plutôt grande, la foule était tout de même dense, obligeant Arkadia d'user d'un charme pour lier le trio, afin de connaître la positionne des autres si elles devaient se séparer. À défaut d'indication, Arkadia et Lys interrogèrent les divers étals, cherchant un certain Khaled. Arkadia se fessait passer pour une vielle amie, arquant qu'ils s'étaient promis de se rencontrer pour parler affaire. Elles enchaînèrent quelque négation, bien que certain répondirent en avoir déjà entendue parler. Assez rapidement, elle tombèrent sur un vendeur de parfums le connaissant. Un homme âgée, mais l’œil encore vif.

-Khaled ? Oui je le connais ! S'exclama t-il. Je... je suis navré, mais... Il hésita. Il nous a quitté.
-Comment ça ? Demanda Arkadia, fessant semblant d'être choquer en reculant d'un pas.
-Il est tomber dans une embuscade de brigands. Cela remonte à une semaine au moins. On a trouvé son corps dans une route isolé, pourtant loin des brigands. Les charognards avaient déjà dévorés en partie son corps et il ne restait presque plus rien de son chariot.
-Vous l'avez identifier comment ? Vous ne l'avez pas confondue avec un autre ?
-Impossible avec sa bague ! Un souvenir de famille dont il se vantait souvent ! Il l'a garder en bouche pour éviter qu'elle ne tombe entre leurs sales pattes ! Presque tout le monde vous le dire ! Surtout les gérants du bordel !
-Quoi ?
-Ah oui. C'était un sacré queutard l'ami Khaled. Chaque fois qu'il venait ici, il allait au bordel de Jasmine ! Rigola le vielle homme avant de reprendre une mine sombre. Il fessais partie des habituer de ce marché, avec ces babioles. Cela nous à fais un choc, ami avec tout le monde et toujours le mot pour rire. On l'a enterrer dans le cimetière commun avec sa bague, je peux vous y conduire si vous le souhaitez.
-Non... je... ça ira... je me débrouillerait par moi-même. Merci encore...
-Je vous en pris, n'hésitez pas si vous avez besoin de quelque chose et encore désolé pour vous.
-Merci.

   Arkadia s'en alla, fessant semblant d'être déboussoler. Le vielle homme c'était laisser avoir et embobiner, Arkadia ayant eu recourt à un peu de magie pour manipuler son esprit, aider par le masque qui avait plus ou moins hypnotiser le vielle homme. Et intérieurement Arkadia exulta, personne n'avait soupçonner sont appartenance à Nexus, Khaled avait visiblement montré à tous son sceau, pour que tous pense à un souvenir de famille très précieux. Risqué et malin. Lys en profita pour acheter un peu d'eau et de nourriture, et tandis que le trio avançait, Arkadia s'adressa à la princesse.

-Il semblerait que nous n'ayons rien d'autre. J'ai du mal à croire au hasard, quelqu'un à voulue le faire taire. Il est aller là où il ne fallait pas et c'est attirer des ennuies. Si vous n'avez pas d'autre idée, je compte aller voir ce fameux bordel, il devait avoir un contact.
-Hem... Luçia, c'est la princesse ! Lui dit Lys tout bas. C'est peut être déplacé.
-En effet, on devrait peut être même vous rendre au autorité, cela serait plus prudent. Répondit Arkadia. Même si j'ai envie de vous garder car vous devez bien connaître la situation de votre royaume ce qui serait très utile, les dangers sont nombreux et nous ne pouvons pas nous permettre de vous perdre.

   Bien qu'elle représente un avantage, elle ne semblait pas plus avancée qu'elles, ce qui était contraignant, en plus de représenter un danger avec la garde, ce dont Arkadia ce garde bien de lui dire. De plus elle était assez maligne pour avoir des doutes quand à leur véritable origine. Sauf qu'elle savait plus ou moins leur identités, ce que Lys lui fit remarquer d'un simple regard. Qui sait ce qu'elle pouvait raconter si elles décidaient de la rendre à la garde pour poursuivre son but.

Rhian était déjà venue à Al-Melkihim, une fois… Il y a fort longtemps. Elle était alors bien plus jeune, et savait marcher. Elle tenait la main de sa mère en marchant dans la grande rue. De cette ville, elle ne se rappelait de rien. Elle ne connaissait de la ville que ce qu’elle avait pu lire dans les rapports des espions et les comptes-rendus du Conseil. C’était la dernière ville fortifiée, qu’on appelait parfois « La Frontière ». Au-delà, il subsistait encore quelques rares hameaux et fortins, puis c’était la Mer Dorée, le Désert Éternel et les montagnes acérées. Il n’y avait aucun monument notable à Al-Melkihim. On trouvait des statues, des minarets, des fontaines, et le donjon central était très impressionnant, dominant la ville… Mais elle n’avait rien d’exceptionnel. Avec l’arrivée de la caravane marchande, une petite foule s’amoncela autour des caravanes.

« Al-Melkihim recueille beaucoup de réfugiés à cause des attaques de brigands… »

Une autre preuve qu’il ne s’agissait pas que de simples bandes. Tout autour de la cité, il y avait des camps de fortune, avec une succession de tentes, de constructions rustiques en bois, de petites fortifications en bois, des palissades montées rapidement pour protéger les réfugiés des tempêtes de sable. La ville semblait être réellement en état de siège. Le long des balcons, des toits, il y avait des archers méfiants, et toutes les tours de surveillance disséminées dans la ville étaient également sur le qui-vive. Rhian observait tout cela en fronçant les sourcils. Chaque seconde qu’elle passait ici confirmait ses soupçons, et renforçait ses craintes pour Herebos. Elle avait quitté le Palais royal d’une idée démentielle, elle le savait très bien. Elle-même se demandait d’ailleurs parfois si elle n’avait pas pété les plombs en agissant comme elle l’avait fait.

Rhian suivit donc les deux femmes sur la place locale de marché. Le vent du désert soulevait le sable, des chameaux se déplaçaient, et il y avait de multiples vendeurs. Potiers, brocantiers, bouchers…

« Allumettes ! Allumettes contre les Djinn Noirs et les démons !  Prenez des ânkhs pour protéger vos enfants !
 -  Du cochon, de la bonne viande de cochon bien grassouillet, si fait, Madame !
 -  Teintureries, teintureries ! Des draps propres, des couvertures chaudes pour des nuits glaciales ! »

Papua dans toute sa splendeur… Arkadia apprit cependant que son contact, le fameux Khaled, était mort. Elle avait néanmoins une piste complémentaire, au bordel de Jasmine, et Rhian fronça doucement les sourcils quand Lys s’émut du fait de conduire une Princesse au bordel. Arkadia suggéra alors de conduire Rhian aux gardes, ce à quoi cette dernière répliqua rapidement :

« Fort bien, et je pourrais également leur ordonner de vous mettre aussi aux arrêts, Mesdames. J’avais déjà des doutes sur le fait que vous soyez envoyées par le Conseil Impérial, comme vous le prétendez… Mais votre émoi, Lys, confirme que vous n’êtes pas originaire de l’Empire. Tous les membres du Conseil Impérial savent que je suis une tigresse, que mon père n’arrive pas à me marier, et que Papua dispose d’un harem royal à usage de la famille royale, ce dont je fais partie. »

Il avait suffi d’une seule bourde, d’une seule réflexion isolée de Lys, pour que Rhian démonte toute leur théorie.

« Mais je vous crois sincère en disant que nous avons le même ennemi, ceci me suffit. En revanche, là où vous avez raison, c’est qu’il me sera difficile de rentrer dans un bordel sans découvrir mon visage… Et, même ici, à Al-Melkihim, mon visage est connu. »

Elle portait en effet une bure de prêtre avec une capuche sur la tête. Une tenue blanche, qui faisait d’elle une religieuse… Et une religieuse dans un bordel, c’était surprenant !

« Quoi qu’il en soit, le meilleur moyen d’obtenir des informations est de rencontrer des réfugiés. Les auberges sont un bon moyen pour ça… Mais aussi les bordels. Vous n’aurez qu’à vous renseigner à l’intérieur, pendant que j’interrogerai les gens aux alentours. Personne ne craint une prêtresse, après tout. »

   Lys se mordait les lèvres d'avoir fait cette bourde. Elle aurait du y penser, les mœurs d'ici était différente que celle qu'elle connaissait, et sans être prude, concevait mal qu'une princesse puisse aller dans un endroit aussi peu approprier. Pour autant les menaces qu'elle proféra ne l'inquiétait pas. En faite c'était le cadet de ses soucies, car le plus inquiétant était Arkadia. Elle était rester calme, par un mot et ça c'était le plus inquiétant. Arkadia aurait sans doute agit, proférer des menaces ou l'aurait même menacer de mort. Mais la rien. Elle tramait quelque chose et c'est pire que si elle avait réagit. Ainsi, quand la princesse finit de parler, Arkadia se rapprocha doucement d'elle.

-En effet chère princesse.

   Sa voix était devenue d'un coup plus aiguë, plus froide, plus échos, plus étrange, plus perturbante, plus inhumaine. La princesse Thoris pouvait se sentir soudainement mal à l'aise, tandis qu'une migraine la frappa soudainement et que sa vision se troubla, et quelle se sentit chuter. Puis le masque. Le masque d'Arkadia accapara tout l'attention de Rhian, il n'y avait plus que lui dans son champs de vision, et  même si elle l'aurait voulue, elle ne pouvait pas détacher son regard ni cligner des yeux. Puis soudainement, sa migraine disparue, de même que les autres son ou ce qui pouvait y avoir dans champs de vision. Il n'y avait que le masque, le masque et cette voix indéchiffrable, en échos, sans émotions, venant de toute part et de nul part. Rhian était hypnotiser, mais elle ne pouvait pas sans rendre compte.

   Puis tout revint à la normale, comme si rien ne s'était passé. En faite rien ne s'était passer. Rhian venait juste de finir sa phrase et Arkadia avait commencée à parler, tout était normale, il ne lui était rien arriver. Elle s'était juste perdue dans ses pensées, et s'était convainquit d'une chose: elle ne devrait en aucun cas les dénoncer, même si elle venait à savoir la vérité. Mais pourquoi ? Bah, c'était sans importance.

-En effet chère princesse. Nous ne sommes pas votre ennemie, et je suis peut être bien la seule dans ce royaume qui puise parvenir à contenir ce Warlock dans le pire des cas, si il existe vraiment, malgré ce que vous puissiez dire. Mais là où nous, nous pensions à votre sécurité, vous pensiez à nous éliminez, sans raison. Mais après tout c'est humain. J'aurais très bien pu réduire en cendre tout le convoie sans distinction, hommes, femmes, enfants, vous. Hors non, je ne suis pas une menace et je suis ici pour une bonne cause : trouver et arrêter des personnes qui menace le monde. Soyez assurée d'une chose : je ne suis pas votre ennemie et je ne cherche pas à vous nuire.

   C'était une situation délicate, mais qui se dégoupillait assez bien. Arkadia fouilla dans son sac et en retira un anneau en bronze, et si on regardait de près, elle était couverte de symbole gris et un autre anneau, curieusement bleu, couvert de petit symbole d'un bleu profond et anormalement froide. Elle tendit les bagues à la princesse.

-Vue que vous allez enquêter de votre côté, je préfère vous savoir en sécurité avec ces baque. Celle en bronze, peut déployer un bouclier arcanique si vous serrez le poing et que vous pensiez à un bouclier qui se matérialise sur votre avant bras. Cela suffira pour n'importe quelle attaque physique, pour peu que vous puissiez encaisser le choc et que la personne n'est pas plus forte qu'un orck. Celle en lapis-lazuli vous permettra de lancer un cône de glace, assez pour enfermer quelqu'un dans un bloc de glace. Utilisez la à bonne escient, elle ne dispose que de 4 charges, faute de quoi, il faudra la recharger. Expliqua Arkadia en les montrant une à une. Lys vous accompagnera, vous ne serez pas trop de deux et je pense pouvoir m'en sortir seule.
-Vous êtes sur ?
-Je suis pas aussi soupe au lait que tu le pense. Répliqua Arkadia
-*tousse* Bien sur que non. Répondit Lys, sarcastique.

   Arkadia s'éloigna sans mot dire, et se perdit dans la foule. Mais Lys la connaissait suffisamment pour savoir qu'elle était partie moitié fulminant, moitié boudeuse.

-Bon ! Lança Lys en claquant des mains, l'air déterminer. Le meilleurs endroit pour trouver des informations sans trop attirer l'attention, c'est l'auberge ! Le mieux étant de d'abord écouter, plutôt que de poser des questions. Si on s'adresse à trop de personne, on risque d'attirer les mauvaises. Surtout que nous venons d'arriver ce qui pourrait être étrange si on nous surveille. Enchaîna Lys. Mais je m’inquiète peut être un peu trop. Marmonna Lys pour elle. Je vous suis Princesse. Finis Lys, l'air confiant.

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   Elle aurait peut être du la tuer. Personne n'aurais reconnue le corps, ni quoi que ce soit qui puise l'identifier. Mais cela aurait attirer trop de monde et la ville serait sûrement à feu et à sang. Surtout en feu. Elle devait se maîtriser, les enjeux était trop important. Elle avait manipulée l'esprit de la princesse grâce à son masque pour qu'elle ne les dénonce pas. Elle avait une belle volonté, mais rien qu'elle ne puise manipuler sans qu'elle ne puise s'en rendre compte. En même temps elle lui avait offert une protection mentale, si quelqu'un essayait de la manipuler, il s'en brûlerait les doigts. Une sécurité pour ne pas qu'elle dévoile contre son grès des informations sur elle et Lys.

   Elle avança dans la foule, essayant de trouver son chemin. Chaque ville avait peu ou prou les même configuration, les bordels, c'était souvent dans les quartiers louches ou non loin du marché. En apercevant un homme, elle sut de suite qu'elle saurait son chemin, car cet homme avait tout du malfrat des cités, les habits, la tête, le regard et la démarche. Mais il était polie et aimable, indiquant la route à suivre. Mais elle n'était pas dupe, savant dans quoi elle s'embarquait, surtout quand elle vit qu'elle devait passer par une ruelle plutôt isoler et sans possibilité de fuite. Arkadia sourit en s'y engageant.

   Ce fut au détour de cette ruelle, qu'un homme basané et imposant, surtout par son ventre, se montra, lui bloquant la route, un fouet dans la main et un air malsain sur le visage. Derrière elle, l'homme à qui elle avait demandée son chemin et un autre comparse. Aucun doute sur leur intention et que cette ruelle semblait efficace pour ne pas attirer les gens ou la garde par les cries ou en cas de rixes. Idéal pour s'en prendre à une femme sans risque de se faire prendre.

-Alors ma jolie ? On veut aller au bordel ? Lança l'homme qui l'avait guidé ici.
-On peut le faire dans ton cul, ç's'ra plus rapide. Ria son comparse.
-Rassure toi, on t'y vendrAAAAARRRRGGGGHHHH. Hurla le gros.

   Son fouet s'était enflammé, brûlant sa main. Arkadia attira à elle du sable, qu'elle fit fondre, le transformant en verre en fusion sous les regards incrédule des trois hommes. D'un mouvement de main, la boule de verre en fusion, s'allongea et fila dans la bouche de l'homme en face d'elle, étouffant son hurlement. Le verre brûla sa gorge et sa bouche, fessant fondre ses joues, alors qu'il refroidissait, l’étouffant dans d'atroce souffrance. Les deux hommes ne purent rien faire, si ce n'est que souffrir en sentant le feu transpercer leur gorge, les réduisant à souffrir et mourir dans le silence. Elle fit lévité les corps, les déposant près d'une sorte de bouche d'égout, effaçant toute trace de magie au passage et usa de quelque sort de perception. Personne n'était dans le coin, ni camoufler ni derrière un voile magique.

   Elle reprit sa route normalement, débouchant sur un quartier moins bien entretenue, mais présentable. Et le bordel non loin d'elle. Et comment le louper ! C'était le bâtiment le plus gros du coin, le plus entretenue et des femmes de toute beauté, avec des voiles, des bijoux et des vêtements en tissus fin et léger, attirant l'attention des passants, tandis que des gardes n'était pas loin, leur mains sur leur gourdin. Pour un peu elle serait jalouse de leur forme et de leur beauté. Elle passa devant les femmes et les gardes, certaine la caressèrent, cherchant son attention ou reculant devant son masque, bien que certaine y trouvèrent un charme mystérieuse et hypnotisant.

   En y entrant, on débarque dans un hall assez vaste, 5 piliers en ronds soutenant le plafond, haut de 3 mètre, entourant un bassin remplit d'une eau rose, des myriades de voiles tissus, au ton rose, violet pendant entre les piliers, depuis le plafond ou les murs, pourpre, de tout sorte de nuances, et des bougies de partout, diffusant un parfum enivrant et euphorisant. Mais Arkadia, derrière son masque, ne pouvait ressentir les effets de se parfum, ses derniers annihilés. Une femme vint la voir, une longue tresse ramenée vers l'avant, un fin voile noir la couvrant.

-Bienvenue étrangère ! Bienvenue au bordel de Jasmine ! Je suis Jasmine. Ici nous pouvons réaliser tout vos fantasmes. Laissez vos ennuies dehors et venez vous offrir un moment de plaisir.
-Parfais, mon désir est de savoir si vous connaissez un certain Khaled. C'est un de mes proches et vieux amis, on ma dit qu'il venait souvent ici. J'espère rencontrer quelqu'un qui le connaissait bien.
-Chère cliente, la maison n'est pas du genre à...
-J’insiste. Intima Arkadia en se rapprochant, attirant des gardes cacher dans les recoins de la pièce alors qu'elle usa de ses pouvoirs.
[color=mediumpurple-Je... je comprend. Calmez vous tout vas bien. [/color]Dit elle à l'attention des gardes. Il y avait bien un homme répondant à ce nom, il venait souvent ici à chaque fois que les caravanes de marchant venaient ici. Toujours pour la même personne, je crois qu'il est tombé amoureux dé le premier jour. Cela fais quelque temps que nous l'avons pas vue.
-Il est mort.
-Oh.. je vois. Séphaline, ma chérie. Appela la maîtresse des lieux. Guide cette dame à la chambre de Selfio.
-Bien maîtresse. Répondit une élégante femme en s'inclina, sortant d'une pièce caché.
-Amusez vous bien. Lâcha t-elle avec un ton mielleux.

   Arkadia suivit une femme plutôt grande, en tenue légère, des voiles volant à chaque mouvement. Cela ne prit que quelque minute, pour arriver en vue d'une porte de bois. La dénommé Séphaline toqua et ouvrit la porte.

-Selfio ! Une cliente pour toi !
-Ah oui...j... j'arrive !

   Séphaline laissa planter là Arkadia, tandis qu'une étrange personne se présenta à la porte, un peu plus petit que Arkadia, et d'une beauté indéniable. Arkadia identifia les origines elfique de cette personne, mais eu bien plus de mal à savoir si c'était une femme ou un homme, mais rougissant tout de même, car ce bout d'elfe avait ce je ne sais quoi d'attirant et d'érotique. En retour, il fut déstabiliser par le masque et la personne lui fessant face, mais il se ressaisit rapidement.

-Entrez je vous pris. Susurra t-il.

   Il s'écartant laissant Arkadia entrer. La chambre était plus ou moins comme le hall d'entré, mais le sol couvert de tissus, de coussin et de matelas. Arkadia se laissa glisser sur un matelas, s'installant sur le côté profitant de la vue de cette délicieuse créature. Elle pouvait sentir quelque envie lui venir à l'esprit, mais les réprimas. Dire qu'elle pensait à certain plaisir alors qu'elle avait plus urgent. Il s'agenouilla devant elle, déposant un plateau avec du vin et des gâteaux.

-Commandez et j'obéirais au moindre de vos désirs.
-Qui ci-gît ici ? Demanda Arkadia.

   L'elfe, qui jusqu'à maintenant était mielleux et sensuel, se crispa, les yeux grand ouvert. Il se leva et verrouilla la porte avant de revenir, tremblant.

-Ci-gît ici Cixi.
-Sixi ci-gît ici ?
-Non Cixi ici ci-gît.
-Xici git ici ci.
-Montrez moi votre sceau !

   Arkadia, d'un tour de main, fit apparaître le sceau de Nexuse et retira son masque, l'endroit sur et sans doute devait il la connaître. L'elfe commença à avoir les larmes au yeux, un sourire radieux sur son visage.

-Enfin vous êtes venues !

« Ils sont venus, si fait, ma Dame. Mais ils ne venaient pas pour piller, non, mais pour tuer. Comment expliquer autrement qu’ils aient brûlé les maisons sans les vider auparavant ?
 -  Ils pillaient les greniers uniquement pour se nourrir eux-mêmes, et brûlaient le surplus. Il n’y avait même pas d’esclaves, ils se contentaient juste de tous nous tuer. »

Plus Rhian avançait dans les bas-fonds d’Al-Melkihim, et plus elle était glacée par ce qu’elle entendait. La situation était en réalité encore pire que ce qu’elle avait craint. Les ennemis n’avaient rien à voir avec de simples pillards, ou même avec des esclavagistes. Ils menaient une politique de terreur reposant sur la table rase, brûlant et ravageant tout sur leur passage par le biais de raids minutieux. Au palais, Rhian avait appris la stratégie militaire, et, en se promenant au milieu des réfugiés pour recueillir leur témoignage, elle constatait que tout cela s’apparentait à une campagne de harcèlement et de déstabilisation. Lors de son voyage jusqu’à cette province, elle avait eu le temps d’étudier soigneusement la région sur une carte, et notait dans un coin de sa tête la position des fermes et hameaux ayant été attaqués, notant ensuite leur emplacement sur sa carte. En faisant ensuite du recoupage, elle espérait pouvoir ainsi retrouver l’origine des assauts.

Quant à Arkadia... La vérité est que sa persuasion avait fonctionné parce que Rhian l’avait bien voulu. Elle n’avait pas confiance en Arkadia, mais elle savait qu’elle avait besoin d’elle. Pour le surplus, il ne fallait pas oublier que Rhian était de sang royal, et avait donc reçu, pendant sa jeunesse, des enseignements pour lutter contre les envoûtements magiques et les séances hypnotiques. De la même manière, son sang légèrement démoniaque renforçait ses défenses naturelles contre les envoûtements. Mais, pour autant, il aurait été exagéré de dire qu’elle n’avait pas été, dans une certaine mesure, envoûtée. Mais cela n’avait aucune réelle importance en la matière, car elle se renseignait surtout ici.

Rhian avançait le long des ruelles et des rues entourant le temple local, là où les réfugiés venaient faire l’aumône, ou quémander un peu de travail pour trouver de quoi nourrir leur famille. Al-Melkihim était une province pauvre, et qui était encore plus appauvrie par la guerre. Elle n’avait clairement pas les moyens d’offrir aux réfugiés des bourses décentes pour vivre, et leur offrait donc des repas populaires dans des tentes ou dans des abris rustiques. La situation était clairement sous tension.

Marchant lentement, Rhian écoutait les témoignages des uns et des autres, venant les soulager, leur sourire. Ici, si loin de la capitale, son visage ne leur disait pas grand-chose, pas plus que sa voix, ce qui fit qu’elle découvrit sa capuche.

« Gardez foi, l’armée est ici pour vous aider. »

Les réfugiés qui avaient rencontré des patrouilles intéressaient au plus haut point Rhian, et, après avoir amassé des informations, elle se rendit sur l’un des bancs entourant le temple, et fit son recoupage, puis constata, à partir de la trajectoire des patrouilles, que la base militaire centrale devait se trouver à une forteresse, Les-Jumeaux, deux impressionnantes tours dans les montagnes.

Rhian ne voyait aucune autre piste, car Les-Jumeaux se trouvait également à une position bien avancée. C’était une parfaite position pour venir ici et là dans la province. Connaissant Herebos, il avait toutefois également dû prévoir une garnison à Thyn, un petit fortin en amont.

« Vous en pensez quoi ? » demanda-t-elle à Lys.


Pendant ce temps, à l’intérieur du harem, Nölly embrassa brusquement Arkadia. Le jeune elfe androgyne s’expliqua rapidement en lui souriant ensuite :


« Les murs ont des oreilles ici, nous devons donner le change... »

Difficile de dire si cela déplairait aux deux. Les elfes étaient très rares à Papua, ce qui rendait Nölly encore plus précieux au sein de ce harem. D’aucuns auraient toutefois pu s’étonner qu’un tel phénomène, si rare, se retrouve justement dans une province reculée, mais Nölly avait toujours eu le don de se rendre insoupçonnable. Attrapant doucement sa cliente par les mains, il se déplaça sensuellement, rejoignant son lit, et l’incita à se coucher, puis l’embrassa à nouveau.

« Sire Langley m’avait annoncé votre visite... Vous devez être vigilante, hmmm... Les soupçons de Messire Langley sont parfaitement fondés, surtout depuis l’enlèvement de la Princesse héritière... »