Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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My fuckin' big burger [PV]

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Clive McTaggart

Humain(e)

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    Militaire américain basé sur la base de Seikusu, en charge de l'entraînement des cadets et de la formation tactique. Vétéran d'Afghanistan où il a laissé une jambe, il est père d'une jeune fille de seize ans. 
    Célibataire.

My fuckin' big burger [PV]

mercredi 12 septembre 2018, 12:15:32

Clive avait beau être à Seikusu depuis quasiment 3 ans maintenant, il arrivait encore à se perdre dans le dédale des allées urbaines. Pas que ça le dérangeait vraiment : le militaire s'était découvert une passion pour la déambulation sans destination à travers les rues agitées de la métropole.
Seikusu s'avérait pluriculturelle, ce qui faisait sa force et le bonheur des gaïjins de tous poils, mais été parvenue à garder son identité nippone envers et contre tout. Au final, la ville était un chaudron bouillonnant de magasins divers où se baladaient pèle-mêle harajuku, gyaru et autres pans de la population hauts en couleur. Quelques loubards -les furyos- s'amusaient à jouer les durs au coin d'une ruelle, quand quelques touristes européens s'arrêtaient pour prendre des photos de grands buildings et autres bâtiments. McTaggart n'avait pas été différent d'eux, au début. S'il se montrait aujourd'hui bien plus mesuré et commençait à avoir ses habitudes (et un niveau de japonais correct, à se forcer à communiquer pour s'offrir les meilleures chances d'intégration), il restait émerveillé par ses balades et en revenait toujours armé d'une curiosité locale... Ce qui faisait toujours rire les amies que Délia ramenaient chez eux, amusées de voir ce musée du tourisme dans soixante mètres carrés.

Aujourd'hui, c'était une balade sans Cordélia. Si la jeune femme ne rechignait jamais à sortir avec son père, ses nouvelles amitiés nouées au fil du temps la tenait plus proche des activités des jeunes de son âge. Clive s'en félicitait, à vrai dire. Il avait bien trop craint qu'elle ne se sente pas bien si loin de sa Louisiane natale pour ne pas se sentir ravi de voir sa fille épanouie par ses sorties et ses amies.
Comme souvent, il lui ramènerait un petit quelque chose de sa sortie -la dernière fois, ça avait été un serre-tête avec de belles oreilles de chats animées, que Délia ne quittait d'ailleurs plus depuis- et se ferait plaisir de son côté.
Mais pour le moment, Blobfish avait un problème.
Il avait la DALLE.

S'il ne détestait pas la cuisine locale, elle ne parvenait parfois pas à combler les appétits d'un ogre comme Clive. Une machinerie de muscles comme la sienne, ce n'était pas du riz et du poisson qui allaient la faire marcher à plein régime ! Bien entendu, il pouvait se rabattre sur un fast-food. Ici comme ailleurs, ça ne manquait pas. Pourtant, ça ne le tentait pas. Treize heures arrivait paisiblement, l'homme avait donc encore bien le temps de se trouver une petite gargote comme il les affectionnaient. Avec un peu de chance, un chariot à ramen ! Deux bols iraient bien pour tenir jusqu'au soir. Une maxi-formule...
Tandis qu'il bavait d'envie, le marines finit par remarquer qu'il s'était aventuré dans un coin qu'il ne connaissait pas. Un peu paumée, cette partie d'un quartier populaire ne présentait plus de magasins (du moins rien d'intéressant pour lui) et encore moins de restaurants. Prêt à faire demi-tour pour revenir sur ses pas, Clive fut arrêté en plein vol par un fumet incongru des plus délicats.

- Ça sent le bacon... et le fromage...ooooh, avec de la sauce barbecue !

Son nez ne le trempait jamais, quand il s'agissait de détecter un amalgame de calories bien grasses. Aussitôt, il le suivit et remonta l'allée dans laquelle il avait manqué, un instant plus tôt, de ne pas s'engager. Guidé tant par son tarin que le grondement de son estomac, le militaire débarqua bien vite face à la devanture d'un petit boui-boui qui ne payait pas de mine. C'était une épicerie, très ordinaire, coincée entre deux bâtisses plus hautes. Mais pas n'importe quelle épicerie ! Elle sentait bon l'Oncle Sam ! Nommée Pearl Harbor, l'endroit arborait une vitrine colorée où s'affichaient de bons gros clichés de l'american way of life, brandis comme un signe de ralliement : de la photo d'Elvis jaunie à la Statue de la Liberté posée sur les paquets de pains à burgers en passant par une photo d'Obama (et pas de Trump, chose que McTaggart estimait être un mouvement de résistance plus qu'un oubli réel), tout gueulait l'amour patriotique. Un tas de préjugés amoncelés, mais avec un certain goût américain. Même les enceintes crachaient un bon vieux country qui se disputait l'espace sonore avec ce qui semblait être des commentaires de la NFL !
Sans plus hésiter -et parce que c'était la source de l'odeur- Clive pénétra l'enclave et inspira l'air intérieur à pleins poumons.

- Hoooooly shit, lâcha-t-il. Si ce n'est pas la maison, ça y ressemble quand même drôlement !

Une épicerie, donc. Bardée de produits purement ricains, comme un bastion dressé contre le monde extérieur. Beurre de cacahuète, gros cornichons, chips et autres ENORMES pots de mayonnaise aussi industrielle que dégueulasse... Le paradis pour un expatrié. Et même si Clive estimait que l'intégration était nécéssaire à la bonne marche des choses lorsqu'on s'établissait à l'étranger pour le long terme, avoir trouvé cette oasis le rendait particulièrement heureux.
Il flâna quelques minutes, ravi de trouver des magazines récents dans sa langue natale (dont un sur l'armée, qu'il appréciait), puis se dirigea vers le fond de l'endroit, à la recherche du Graal.

- Salut, fit-il dans un anglais à l'accent très natif yankee, inimitable. C'est vous qui faites les putains de burgers qu'on sent à l'autre bout du quartier ? Je vous en prend deux, chargés comme il faut... Et un coca XXL pour faire descendre !

Plus qu'à attendre le cuisinier, gérant, n'importe qui pouvant combler sa soudaine nostalgie et son appétit d'ogre. En attendant, autant faire quelques petites emplettes !
« Modifié: mercredi 12 septembre 2018, 12:27:36 par Clive McTaggart »

Donna Troy

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    Devenue super-héroïne sans l'avoir voulu.
    Phobique des hommes, mais cherche à en guérir.

Re : My fuckin' big burger [PV]

Réponse 1 mercredi 14 novembre 2018, 17:32:18

De longues années s’étaient écoulées depuis l’arrivée de Miss Donna au Japon. Elle avait survécu à bien des péripéties. Oui, car on peut bien parler de survie à ce niveau, après ces années dans le coma, et rien que ces moments à revivre son viol. Mais la jeune demoiselle avait eu la chance de rencontrer de superbes personnes après son réveil. Tonia et James, les gérants de l’épicerie Pearl Harbor dans le quartier de la Toussaint, en plein Seikusu, étaient devenus la seconde famille de Donna, quand elle ne pouvait retourner aux States pour voir ses proches. Mais ils ne connaissaient rien de la véritable nature de Donna. Peut-être en était-il mieux ainsi ? Qui sait.

C’était d’ailleurs une journée où Donna travaillait en tant que serveuse que sa vie avait changée dans un tout autre sens. Elle y avait rencontré un certain Quincy Archer, écrivain américain venu se perdre au Japon pour être plus proche de son fils. Ils avaient appris à faire connaissance, un peu plus en allant au Pearl Harbor, et s’en étaient suivies mille et unes choses. Donna avait quitté son travail miteux de serveuse pour rejoindre celui de Quincy et devenir sa traductrice officielle au Japon. Il payait bien et finalement, cela ressemblait davantage à ce que la jolie brune voulait faire.

Derrière tout cela, se noua une belle amitié, puis un amour, qui s’effaça malheureusement avec les années et avec la popularité de Quincy qui ne fit que croître avec la sortie de ses livres. C’était beau et fort, le temps que cela dura. Mais il fallait se rendre à l’évidence : Quincy devenait un grand écrivain et cela le faisait voyager, et à côté de cela, Donna devait revêtir son costume de Wonder Girl et sauver le monde quand il avait besoin d’elle. Certes, parfois, cela la menait bien loin de Seikusu, mais la ville rassemblait à elle-même une grande partie des curiosités qui régnait sur la Terre. Et elle se devait d’être présente. La « séparation » fut douloureuse, mais Quincy et Donna restèrent bons amis, et la belle brune, trentenaire aujourd’hui, restait à Seikusu pour travailler pour lui.

Moitié traductrice, moitié super-héroïne. L’Américaine restait néanmoins assez discrète, même quand elle portait son magnifique costume noir. Les années lui avaient fait découvrir qu’elle pouvait voler, et d’autres pouvoirs encore. La jeune femme possédait force, endurance, rapidité et agilité, un peu comme ces super-héros que l’on pouvait trouver dans les comics ou dans la tête de certains hommes comme le célèbre Stan Lee. Paix à son âme. Pour elle, cela semblait tellement irréel. La brune se rappelait encore la fois où elle avait découvert qu’elle n’était plus qu’une simple humaine. Apeurée, stressée, joyeuse, euphorique, elle était passée par tellement d’émotions qu’elle ne se souvient plus vraiment. Seul un grondement du plus profond de son être lui demandait à sortir, exploser enfin au grand jour. Donna, la jeune femme violée devenue phobique des hommes, se changeait en Wonder Girl qui avait pris confiance en elle et qui ne montrait pas sa faiblesse d’humaine.

Aujourd’hui, la trentenaire américaine avait passé une matinée des plus simples. Certes, la journée n’était pas terminée, mais après avoir travaillé quelque peu pour le compte de Quincy, elle s’en était aller se perdre dans les rues de Seikusu. Ses pas étaient à peine dansants, légers et rythmés au son qui la faisait voyager, dans ses écouteurs. Elle était arrivée assez rapidement chez Tonia et James, qui vinrent l’accueillir avec tendresse. La boutique n’était pas vraiment des plus élégantes, mais elle reflétait leurs personnalités généreuses et amicales.

L’ambiance était des plus festives. La porte menant à l’arrière-boutique se situait non loin de la caisse enregistreuse de Tonia. La grande dame y avait installé un petit coin cuisine pour y confectionner ses merveilleux et succulents burgers pleins de bacon et de fromage. James en avait profité pour y mettre un canapé miteux mais confortable et un vieux téléviseur. Quand la boutique n’était pas bien remplie, il se permettait une pause et laisser ses vieux os devant la télévision à regarder des matchs de football américain.

Aujourd’hui, c’était spécial, et Donna le savait. Elle avait pris soin de se mettre à l’aise, un bon jean made in USA qui tombait à ses chevilles, un petit top basique rouge avec un très léger décolleté en V, et des petites tennis somme toutes sympathiques. Les lunettes sur le bout de son nez, elle arborait un chignon qu’elle fit à la va-vite pour être confortablement installée aux côtés de James dans ce piètre mais fameux divan. Encloisonnée avec son père adoptif dans l’arrière-boutique, ils avaient allumé le téléviseur et lancé une rediffusion du match de la finale du Super Bowl de cette année. Ils s’en fichaient de l’avoir déjà vu. Cela prenait tellement les tripes que c’était quelque chose à revivre.

Seule Tonia s’affairait à cuisiner les burgers pour ce midi, et à jeter un œil à la boutique en même temps, grâce à la caméra de sécurité. Un «  Ting ! » retentit, pour signaler la présence d’un client. La cuisinière baissa alors le feu sous sa poêle qui était en train de préparer les steaks bien épais. Elle essuya ses mains dans un torchon et sortit de sa cachette, le tablier encore au cou. Voyant l’homme présent devant elle, elle lui offrit un superbe sourire, celui d’une telle chaleur et d’une grande tendresse, qu’il ferait fondre n’importe quelle pierre.

- Bonjour monsieur ! Bienvenue au Pearl Harbor !

Sûrement que sa gaieté était contagieuse, car l’homme devant elle, un poil grisonnant, le lui rendit, et d’un ton affamé, lui demanda après des burgers. Elle lui répondit, un brin gênée.

- Et bien, oui, ce sont des burgers maison mais…Ils sont en réalité pour mon mari et une amie de la famille. Ils s’apprêtent à regarder, de nouveau, la finale du Super Bowl. Vous êtes du pays, visiblement ! Peut-être voudriez-vous partager un repas avec nous ?

C’était tout Tonia, même si James était de la même trempe. Prête à inviter n’importe quelle bonne bouille qui avait le mal du pays.

Clive McTaggart

Humain(e)

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Re : My fuckin' big burger [PV]

Réponse 2 lundi 18 février 2019, 15:28:35

Il avait saisit un lot de bières quand la voix de la femme le surpris, le faisant se retourner depuis le rayon où il se trouvait pour lui adresser en retour un sourire tout aussi chaleureux que celui qu'elle lui avait offert. Clive, désormais armé de son pack au collier de plastique, revint vers le comptoir en boîtant -son pas ordinaire, depuis que sa jambe était faite de plastique et d'aluminimum- et déposa face à Tonia les mousses et le magasine militaire, avec en prime quelques tubes de fromage en spray. La chaleur de la vendeuse était effectivement contagieuse, et le tas de muscle un brin patibulaire qu'était ordinairement Clive au premier abord s'était sans mal métamorphosé en une personne gaillarde au sourire facile, qui déchanta quelque peu lorsque la gérante lui confia le secret des hamburgers. Le coeur de Clive lui donna l'impression de se briser alors que ses sentiments faisaient les montagnes russes au son de la graisse qui rissolait un peu plus loin dans la poêle. Heureusement que la mamie était des plus conciliantes ! Devant l'air dépité de son client (ou peut-être simplement parce qu'elle avait la gentillesse chevillée au corps, allez savoir), elle proposa tout simplement à Clive de se joindre à la petite après-midi privée qui se préparait dans l'arrière-boutique. En temps normal, le gaillard aurait certainement refusé avec politesse, mais il ne pouvait guère résister à une proposition si tentante.

- Avec plaisir ! J'apporte les bières, fit-il avant même de réaliser que sa langue avait été plus prompte à réagir que sa pensée.

Un sourire lumineux plein de reconnaissance fut offert à Tonia tandis que l'homme réglait sa facture d'une poignée de yens, glissant tout de même bien volontiers un bon vieux billet de vingt dollars dans le petit pot à confiture qui faisait office de récipient à pourboire -une vieille habitude des épiceries américaines de quartier, qui n'avait plus tellement cours aujourd'hui et qui était obsolète au Japon. Sûrement les gérants l'avaient-ils installée là pour le décorum de la boutique ? Pour Clive, c'était l’occasion de remercier d'une façon très terre-à-terre la dame, et de se ramener un peu plus au pays.
A l'invitation de Tonia, le militaire passa alors derrière le comptoir pour traverser la cuisine, s'arrêtant pour humer les steaks qui gisaient dans la poêle, embaumant la kitchenette d'une odeur de viande et de matière grasse qu'il ne croisait que trop rarement au Japon. Il félicita Tonia, apprécia la barbaque en bon gourmet avant de débarquer dans le salon alors qu'à la TV passait le moment de l'hymne national.
Clive avisa celui qui devait être le mari de Tonia, puis l'amie (tout à fait charmante, au demeurant, et pas bridée pour un sou) évoquée plus tôt dans la conversation. Poli, il ne s'attarda pas outre mesure sur la contemplation de l'un où de l'autre et décida de briser la glace en levant à la vue le pack de bière.

- V'la l'brasseur, hasarda t'il sur le ton de la plaisanterie. Puis, après un oeil à la télé : je vous préviens, je suis pour les Eagles.

Drôle de type. Faisant un peu plus vieux que son âge, Clive évoquait le paternel fatigué tout autant que le soldat aux épaules larges et solides. Un bel animal qui boitait de la jambe gauche, alors qu'il peinait apparemment à utiliser correctement son bras droit. Usé mais vaillant, McTaggert offrait de bon cœur toute sa sympathie et la chaleur humaine donnée par Tonia pour ne pas arriver là comme un cheveux sur la soupe.
La femme l'invita d'ailleurs à s'asseoir sur le divan, à côté de la brunette. Clive obtempéra, mais laissa tendue sa jambe artificielle. Cela lui paraissait un peu impoli, aussi se justifia t'il en montrant la déformation du jean, qui s'affaissait lamentablement sous le manque de volume du tibia.

- Excusez moi... Elle est un peu raide, ces derniers temps. Il va sûrement y avoir de l'orage !

Donna Troy

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Re : My fuckin' big burger [PV]

Réponse 3 lundi 04 mars 2019, 19:42:58

Tonia était, tout simplement, la gentillesse incarnée, et cela se prouvait d'autant plus lorsque se présenter des Américains en manque de leur pays. Après tout, avec James, il faisait le couple le plus joyeux et aimant que Donna avait pu rencontrer. Ce sont des personnes si simples, vivants au jour le jour, tout en aidant son prochain dans le besoin. De telles crèmes, on n'en trouvait guère partout, surtout dans ce coin reculé du Japon, et, en particulier, caché au fin fond des bas quartiers de Seikusu. Autant dire que cet homme grisonnant avait là, une rude chance d'être tombé sur le Pearl Harbor. Tonia vint l'encaisser, souriant agréablement pour le remercier lorsqu'il déposa quelques billets verts dans le pot en verre. L'invitant à la suivre derrière le comptoir, elle lui montre l'emplacement de la petite cuisine, ainsi que du salon improvisé dans l'arrière boutique. Il ne s'agit là que d'un vieux canapé, une grande télé écran plat, avec sur les côtés, des drapeaux américains et du Super Bowl, et entre les deux, une table basse où prône déjà d'imposants gobelets en plastique.

James et Donna, presque affalés dans le vieux divan, étaient en pleine discussion lorsqu'une voix étrange les extirpe de leurs bavardages. James offrit un sourire rayonnant et amical du même acabit que sa femme, tandis que la brune posa plus en détail ses prunelles d'azur sur le nouveau venu. Un frisson désagréable lui parcourut l'échine, mais elle essaya de le cacher tant bien que mal. Ses lèvres rosées et charnues s'ourlèrent un instant en un fin sourire, se voulant rassurante, et indiquer que la présence de cet homme ne la dérangeait pas. Chose pas totalement vraie, car, malgré les années passées avec Quincy, sa phobie des hommes, en particulier des inconnus, était encore présente. Sa méfiante n'était qu'accentuer en ce genre de choses, même s'il s'avérait que l'inconnu soit un Américain, comme le présenta Tonia. James prit la parole, d'un ton gaillard.

- Bonjour jeune homme ! Installez-vous, hein ! Faites comme chez vous ! Ah, et chérie, rajoute plus de steaks et de bacon pour notre ami...Et pour moi aussi !

Un rire gras se déploie depuis sa gorge, accompagné par les gloussements de Donna, ainsi que de Tonia, cette dernière allant fouiller dans son table-top et mettant dans une nouvelle assiette, de beaux steaks de bœuf, avec plusieurs tranches de bacon.

La super humaine, dans sa tenue décontractée, se déplaça délicatement sur le vieux sofa, se collant un peu à James, tout en laissant assez de place à ce nouveau venu de prendre place à son tour. La brune ne se dépêtre pas de son petit sourire, surtout lorsqu'il affiche le pack de bières qu'elle espère fraîches ! Le ton de Donna se fit moqueur, quand enfin, elle prit la parole.

- Bah bien sûr ! C'est trop facile de choisir l'équipe gagnante !

Le voir prendre ses aises ne la dérange pas plus que cela, en réalité. C'est plutôt se retrouver quelques instants seule avec lui qui la perturbe, car ce bougre de James est parti rejoindre Tonia, après plusieurs essais pour se lever du vieux canapé. Étrangement, ou pas, la trentenaire se sentit un peu mal à l'aise lorsque son regard océan se posa sur la jambe cachée de l'homme. Elle arqua un sourcil sous sa remarque, se questionnant que quelques secondes avant de comprendre ce qu'il en était. Son visage se ternit un instant, avant de reprendre des couleurs, ou plutôt, de rayonner, avec ses lèvres charnues qui s'étirèrent en un doux sourire.

- Tornade ? Typhon ? Oh allez, vous pouvez pas nous prévoir un peu de soleil, s'il-vous-plaît ?

Une moue triste tord les traits de son visage, avant de s'en défaire aussi vite qu'elle était apparue, partant dans un petit rire. Naturellement, elle lui tendit sa main droite, se tournant un peu vers lui.

- Je suis Donna Troy. Et vous, l'enfant du pays, c'est quoi votre petit nom ?

Tonia et James s'embêtaient l'un l'autre, l'homme piquant une tranche de bacon cuite, sa femme lui grognant dessus et lui donnant un petit coup de hanche en guise de réponse.


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