Finalement, Konoka fut initiée à un métier plutôt basique, celui de secrétaire derrière un bureau. Au moins, elle était dans une maison de campagne, avec vue sur les prés, un cadre bien plus agréable qu'une tour d'entreprise. Ainsi, elle devait juste surveiller les écrans, noter les problèmes et répondre au téléphone s'il sonnait. Devant elle, un calendrier avec des rendez-vous notés, ainsi relevé des rentes d'argent et des dépenses. C'est donc ainsi que la jeune jument appris que Aaron, en plus de vendre ses produits au marché, louait également ses différentes propriétés pour une nuit ou un weekend à des couples, des femelles célibataires ou des groupes d'amis. Dans quelques cas, il y'avait parfois des familles qui venaient pour une semaine de vacances, loin de la ville. Finalement, le sexe était un peu secondaire dans tout ça.
Plus elle observait le téléphone, plus Konoka avait envie de tester quelque chose... Quelque chose d'un peu idiot, mais elle se devait d'essayer quand même... Si Elle, pouvait passer d'un monde à l'autre, il n'y avait aucune raison pour que les ondes ne puissent pas en faire autant. Ainsi, doucement, elle prit le téléphone, et composa le numéro de son appartement, à Seikusu. Et elle attendit. Au bout d'une vingtaine de tonalités, de plus en plus longues, Konoka se dit qu'il n'y avait aucune chance... Lorsque ça décrocha enfin.
- Allo ? Qui est à l'appareil ?
- Ma... Maman ?
- Konoka ? C'est toi ? Mon dieu, où est tu ma chérie ? Est ce que tout va bien ? Je me suis fais un sang d'encre depuis ta disparition, la Police n'a rien découvert malgré l'aide de nombreuses associations et... Misère, ce sont des larmes que j'entend ? On t'as fait du mal ?
- Non, c'est... Je suis juste contente de t'entendre à nouveau... Maman...
C'était une idée débile, mais elle avait fonctionner. Une faille d'ici à la Terre devait être ouverte quelque part, reliant les deux mondes. Elle qui avait vécue deux horribles mois, entendre de nouveau sa mère l'avait fait fondre en larmes.
- Si tu savais tout ce qui m'est arrivée... Mais ça va maintenant... Quelqu'un s'occupe de moi, il est gentil et attentionné... Par contre... Je ne suis plus tout à fait normale... C'est difficile à expliquer... Et je suis plus vraiment au Japon...
- Que veux tu dire ? Où est tu, que t'es t-il arrivé ?
- Ce serait trop long et trop bizarre à expliquer, je veux juste que tu sache que je vais bien et...
- Oh mon dieu c'est pas vrai... Je viens de comprendre, tu es devenue une jument, c'est ça ?!
Konoka resta interdite... Comment sa mère avait-elle devinée un truc aussi spécifique sans qu'elle ne laisse rien filtrer. Et alors elle compris.
- Tu veux dire que... Que toi aussi tu... ?
- Si tu es devenue comme je le pense, tu ne peut être que sur mon monde natal... C'est incroyable... Ça veux donc dire que la fa... est ...ouj...rs ouv...rte, depuis tout ce temps...
- Euh... Maman, je te perd...
- Écoute moi, ça va prob... ement me ...ndre un peu de ...rshhhhh... avant que je puisse te rejoindre... D'ici là, je... que tu aille, si tu... au 15 ave... es raisins, dans une ... quina, avec un peu de chance, ta gr... ère doit... Rssshhhrrsshhhhh....
- Maman ? MAMAN !?
Plus rien, ni voix, ni tonalité. La faille avait probablement dû se refermer, coupant ainsi net la conversation. Mais Konoka avait appris une chose essentielle : sa mère était originaire de ce monde. Et si elle n'avait jamais rien dit concernant son père, c'était probablement parce que lui même vivait ici autrefois... Donc finalement, qu'elle devienne une jument en quittant la Terre, c'était probablement normal, si cela avait toujours été dans ses gènes... C'est à ce moment là que son hôte choisit de faire irruption dans le bureau, lui demandant si elle était toujours partante pour recevoir le couple lesbien. Mais Konoka ne répondit pas tout de suite, le téléphone serré contre elle, des traces de larmes sur ses joues.
- Je... Pas tout de suite... Quand je ne serais plus blessée... Dis... Tu connais l'avenue des raisins, à Equina ? Paraît que ma grand mère y vit...