Beloved Witches [Keira Metz]

Galbadia était un archipel situé à la périphérie du continent, abritant plusieurs petites îles qui entretenaient des relations commerciales avec le reste du continent, et suscitaient depuis peu un intérêt renouvelé de la part de l’Empire d’Ashnard. Après tout, c’était l’un des rares endroits de Terra où, à l’exception de Tekhos, on trouvait des traces d’une technologie très évoluée. Galbadia disposait en effet d’une énorme antenne parabolique, située sur l’une des falaises de son principal port, Dollet. La ville de Timber abritait également une importante station télévisée qui permettait à Galbadia de se doter de cet appareil révolutionnaire qu’on appelait la télévision. Seulement, les Galbadiens ignoraient comment cette technologie fonctionnait. Le propos pouvait prêter à sourire, mais il ne fallait pas oublier que le niveau technologique global sur Terra était proche du Moyen-Âge terrien, à l’exception notable de quelques États, comme Tekhos. Galbadia était donc partagée, car elle se reposait sur une technologie évoluée que personne n’arrivait à faire vraiment fonctionner. La dirigeante de Galbadia, la puissante Edea Kramer, avait bien sûr embauché des ingénieurs et des spécialistes, notamment venant de Tekhos, mais, pour l’heure, ils n’arrivaient qu’à faire de la maintenance de base.

Tout cela donnait à Galbadia une vulnérabilité certaine, ainsi qu’un centre d’intérêt pour les Ashnardiens, friands de technologie. Si Edea s’entretenait régulièrement avec des émissaires, elle savait que leur impatience commençait à croître. Au-delà même de l’aspect technologique, dans le cadre de la guerre opposant Ashnard à Nexus, les Impériaux avaient aussi besoin de dominer la mer, d’engranger des puissances maritimes. Pour l’heure, Edea avait refusé de rejoindre l’Empire, et, actuellement, une nouvelle délégation se trouvait sur place.

Pour ces nouveaux entretiens, Ashnard avait eu l’intelligence d’envoyer une émissaire bien plus intéressante aux yeux d’Edea que les précédents peigne-culs, en l’occurrence une puissante démone, dotée d’impressionnants pouvoirs magiques : Samara. Autant dire que les deux femmes n’avaient pas attendu longtemps pour se faire longuement l’amour. Ce matin, d’ailleurs, Samara était dans le grand lit d’Edea, embrassant volontiers cette dernière.

« Il n’y a pas que votre technologie qui m’intéresse, Edea... Enfin, c’est un élément indispensable, mais Galbadia regorge aussi de magie.
 -  C’est exact... Des temples, des ruines, l’histoire de Galbadia est riche. »

Suffisamment pour attirer des monstres en tout genre, mais aussi d’autres menaces, plus profondes, et qui allaient jusqu’à inquiéter les Ashnardiens en personne. Edea était assez curieuse d’en savoir plus, sans pouvoir se douter que Galbadia allait bientôt accueillir un nouveau pensionnaire inattendu...

...Justement près de l’une des ruines considérées comme interdites au public, car hantées par les monstres.

* BOUM ! *

« Uh... aaaahh ! »

* plouf *

Une énorme explosion retentit, accompagnée d'un flash lumineux. L'instant d'après, Keira apparu au dessus de l'océan, et inexorablement soumise aux lois de la gravité, elle chuta à son insu dans l'eau salée. La jeune femme barbota la tête au dessus de l'eau, regardant autour d'elle, mais rien ne lui paraissait familier. * Ugh, maudit djinn. *, songea-t-elle. N'ayant pas d'autre choix, elle nagea en direction du rivage, pendant les quelques minutes qui lui parurent parmi les plus pénibles de son existence. Lorsqu'elle arriva enfin sur la plage, Keira s'effondra sur le dos, épuisée et essoufflée. Sa longue robe était également toute trempée, lui collant à la peau de manière horriblement inconfortable, ce à quoi elle remédia en prononçant une courte formule magique, qui l'entoura d'une aura de douce chaleur. Elle prit alors un peu de temps pour se reposer et sécher, allongée, observant la forme des nuages pour se distraire.

Elle songea à ce qu'il venait de lui arriver. Quelques minutes plus tôt, elle était poursuivie par une bande de chasseurs de sorcières, menaçants et déterminés, et ce n'était que grâce à son djinn qu'elle était parvenue à leur échapper. Dans le feu de l'action, elle avait souhaité être transportée loin de là, et hors de danger, sans vraiment avoir pu le temps de peaufiner les détails, là où le diable avait tendance à se cacher. Heureusement, en dehors de son bain express et de sa nage forcée, aucun malheur n'était à signaler. Pour l'instant.

La sorcière inspira un coup, et se redressa, pour mieux observer les environs. Elle avait atterri sur une petite plage, ayant vaguement une forme de demi-cercle, dont la partie circulaire était bordée de hautes falaises abrupts, tandis que l'autre coté donnait sur l'océan. Au pied de ces falaises se trouvait une large entrée sombre, semblant mené à une grotte. Elle ne repéra aucune forme de vie aux alentours, pas la moindre mouette dans le ciel ni le moindre poisson sautant au dessus de l'eau. Tout était parfaitement calme et silencieux, à l'exception du clapotis des vagues sur la plage. C'était bien joli, tout ça, mais Keira n'avait aucune idée de l'endroit où elle était.

La jeune femme envisagea ses différentes options. Grimper les falaises était absolument hors de question. Elle pouvait s'aider de sa magie pour s'envoler, mais les falaises étaient si hautes que cela demanderaient une quantité considérable d'énergie. En revanche, il était bien plus simple de flotter au dessus du sol, en l'occurrence de l'eau, et de longer les côtes à la recherche d'une issue. Cependant, tout ce qu'elle voyait était des parois rocailleuses à perte de vue, et le risque de ne rien trouver avant de se fatiguer et de tomber à l'eau, était bien réel. Et devoir faire demi-tour à la nage ne l'enchantait vraiment pas. Il ne lui restait alors plus qu'une dernière solution... Elle fit face à l'entrée de la caverne, sombre et inhospitalière. Rien ne garantissait qu'elle y découvrirait une issue, mais au moins, si sa recherche était infructueuse, elle pourrait toujours faire demi-tour et réfléchir à une autre solution. Serait-ce sans danger, ça par contre, elle n'en avait aucune idée. Mais elle l'espérait de tout coeur, quand même.

« Bon, allez, Keira, quand il faut y aller... »

Elle invoqua une petite boule d'énergie, qui se plaça devant elle en émettant une lumière diffuse, puis elle prit son courage à deux main, et s'engouffra dans la caverne.

La jeune femme avançait avec précaution, courbée à travers les passages étroits. Elle slalomait entre les stalactites et les stalagmites, grimpait les rebords escarpés, résistait aux tentatives du sol humide et glissant de la faire tomber, mais constatait avec dépit et impuissance qu'elle éraflait un peu plus sa belle robe à chaque pas. C'est alors que, après près d'une heure d'exploration laborieuse, elle sentit un courant d'air frais lui caresser le visage. Cela ne pouvait signifier qu'une chose : elle se rapprochait du but ! Keira accéléra alors le rythme, impatiente de quitter cette atmosphère oppressante et de retrouver la lumière du jour. Elle posa le pied sur un sol plus visqueux que ce à quoi elle s'attendait, et irrémédiablement, elle fut emportée dans son élan et tomba par terre.

« Pouah ! Qu'est-ce que c'est que cette horreur ? »

Une substance verte, gluante et visqueuse recouvrait le sol, et maintenant Keira également, après avoir amorti sa chute. La jeune femme se releva, et s'essuya tant bien que mal, avec une grimace de dégout. Cela ne faisait aucun doute, il s'agissait de résidus laissé par un slime. Restait à savoir, était-il isolé ou s'agissait-il d'une colonie, mais elle n'eut pas l'occasion d'y réfléchir. Un gargouillis l'interrompit, et elle eu tout juste le temps de reculer avant qu'un amas gélatineux ne tombe là où elle se trouvait l'instant d'avant. Quand on parle du slime...

Les plages sauvages de Galbadia étaient dangereuses, et interdites à la baignade en raison des monstres qui avaient tendance à y faire surface. Régulièrement, l’armée galbadienne se déployait pour faire le ménage, pour chasser les monstres qui venaient, comme les Sahuagins, ou encore les noyeurs. Ces derniers revenaient ensuite fréquemment, et leurs carcasses étaient ensuite examinées par des scientifiques et par des alchimistes, permettant d’obtenir de précieux ingrédients alchimiques.
 
Aujourd’hui, une patrouille galbadienne avançait le long de la plage. Un Slime sauvage avait échoué le long de la côte, et la créature était très précieuse. Ils avaient pour ordre de le retrouver, et de l’éliminer. Une tâche ardue, mais les propriétés alchimiques du Slime étaient bien trop précieuses pour que l’armée néglige ce spécimen. Remontant le long de la plage, la patrouille avançait donc, n’hésitant pas à s’arrêter, utilisant des scanners et des détecteurs pour repérer les traces du Slime. Ils disposaient de deux lance-flammes, veillant ainsi à ne prendre aucun risque, et affrontèrent quelques noyeurs, les abattant à distance avec leurs fusils d’assaut. Un solide sergent à l’uniforme rouge menait la patrouille, s’aidant de sa visière pour se repérer, et finit par repérer des traînées verdâtres sur le sol.
 
« Soldats ! Ici ! »
 
La patrouille se rapprocha prudemment, inspectant les environs. Les traînées visqueuses étaient légères, mais se concentraient vers une grotte. Le sergent observa cette dernière, et vérifia ses munitions, puis ordonna aux deux soldats équipés de lance-flammes de le suivre de près. Il se rapprocha ensuite, et enclencha, tout comme les autres Galbadiens, ses lunettes de vision nocturne. Le groupe s’avança ensuite, le détecteur bipant de plus en plus… Et ils aperçurent soudain la créature, qui leur tournait le dos, et faisait face à une jeune femme.
 
Sans plus attendre, le sergent donna ses instructions :
 
« Soldats ! Feu !! »
 
Deux jets de feu jaillirent brusquement, attaquant le corps principal du Slime, qui bondit sur place, et forma une flaque sur le sol. Cette dernière se mit alors à remuer dangereusement, et des tentacules gluants en jaillirent, frappant le torse d’un des soldats, le repoussant sur plusieurs mètres. Les autres se mirent à tirer sur le Slime, les balles traversant sa peau liquide. Le Slime grogna alors, et déploya une myriade de tentacules supplémentaires, repoussant les Galbadiens, puis bondit a plafond, s’y accrochant comme une araignée, avant de se mettre à glisser, s’éloignant.
 
Les gantelets énergétiques du sergent se mirent à s’illuminer, et il frappa le corps du Slime, envoyant une onde de choc électrique qui se répercuta dans tout le corps du monstre, remontant en lui. Un autre soldat se rapprocha de la jeune femme, pendant que les autres continuaient à tirer, et que le monstre, blessé et furieux, contre-attaquait avec toute la rage dont il était capable.
 
« Il faut vous évacuer, Madame !
- Sortez la civile de là, vite ! »

La petite luciole magique continuait de papillonner lentement près de Keira, sa lumière diffuse éclairant la grotte aux alentours. Le tas de slime vert translucide se tenait devant elle, calme, émettant des gargouillis et des bruits de sucions liquide discontinue. Un calme inquiétant, comme s'il se léchait virtuellement les babines avant d'engloutir sa proie. La sorcière, en revanche, n'était pas calme du tout, et trépignait sur place. Elle était couverte de slime visqueux et gluant, qui lui collait à la peau et au vêtement, dont elle n'arrivait pas à se défaire. Elle se sentait affreusement souillée, et pour couronner le tout, sa coiffure n'avait pas été épargnée, complétement décoiffée, des mèches de cheveux désordonnées collées par du slime. Néanmoins, le pire, c'était sa robe, déchirée et couverte d'entaille. Pas au point de n'être que des lambeaux indécents, mais elle était irrécupérable en l'état, et bonne à jeter à la poubelle.

« Alors, toi... »

Keira était salie, oui, épuisée aussi, mais par dessus tout furieuse. Elle était dans un sale état, ce qui était quelque chose qu'elle ne supportait absolument pas. D'autant plus que le responsable se trouvait juste sous son nez.

« ... tu vas me le payer ! »

Alors qu'elle s’apprêtait à joindre le geste à la parole, prête à lancer un sortilège dévastateur en direction du slime, elle fût interrompue par un groupe de soldats. Ils la prirent de court, et initièrent le combat avec la créature, l'attaquant au fusil et au lance-flamme. Keira recula de quelque pas, et ferma les yeux, aveuglée. Ses pupilles s'étaient habituées à la pénombre, et ne supportèrent pas l'intensité lumineuse de leurs armes à feu. Hébétée, incapable de voir ce qu'il se passait autour d'elle, elle s'entoura d'une barrière magique aux reflets orangés, et resta dans son coin, en attendant de pouvoir y voir plus clair à nouveau.

Au milieu du chaos sonore qui résonnait à travers la grotte, elle remarqua l'un des soldats l'aborder. Les yeux entre-ouvert, elle commençait à mieux supporter les flashs lumineux, et tourna son attention vers la bataille qui faisait rage. La sorcière passa ses mains dans ses cheveux, dans une futile tentative de se recoiffer un peu, pour au moins paraitre un peu présentable. Elle se redressa alors, rompit sa barrière, et lui répondit calmement.

« C'est gentil de vous inquiéter pour moi, merci, mais je ne compte pas m'en aller tout de suite, voyez-vous, j'ai un compte à régler avec ce monstre. »

Keira souriait aimablement au soldat, même si elle était toujours assez furieuse. Sans attendre, ni se soucier de son avis, elle rejoignit les rangs des autres soldats, prête à en découdre. Les balles fusaient, mais semblaient assez inefficace contre la créature, la traversant de part en part avec de légères éclaboussures. En revanche, cette dernière se débattait violemment, ses tentacules cognant sans répits contre les soldats de premières lignes. Ce qui lui donna une idée.

La sorcière concentra son énergie, et envoya de puissantes rafales de vent en direction du slime, sous forme de fine lames d'air tranchante. Elle parvint ainsi à sectionner les tentacules du slime, accordant un peu de répits à ses alliées, mais la créature se recomposait rapidement, et de nouveaux faisaient leurs apparition. Néanmoins, pendant ce temps, elle ne contre-attaquait plus, occupée à se régénérer, ce qui était parfait. Un soldat profita de l'opportunité pour récupérer le lance-flamme de son collègue, tandis que Keira continuait de le ralentir, en enchainant ses sortilèges pour lui couper les tentacules. Le soldat se mit alors en position, et l'attaqua avec un jet de flamme qui le liquéfia légèrement.

« Ton heure a sonné, sale bête. »

Keira joignit ses deux mains, et provoqua un tourbillon autour du jet de feu. L'appel d'air et l'excès d'oxygène eurent un effet immédiat, et la flamme tripla de volume, devenant plus large et plus vive, enfournant entièrement le slime. Ce dernier sautilla, essayant d'échapper à la chaleur intense, mais rien n'y fit. Suivi par les flammes, il faiblissait progressivement, laissant derrière lui une trace verte. Ses tentacules revinrent à la charge, attaquant la patrouille, mais ils n'avaient plus autant de vigueur. Peu à peu, le slime fondit, jusqu'à ne devenir qu'une épaisse flaque immobile. Il avait été vaincu.

La sorcière se redressa alors fièrement, toujours aussi sale, mais néanmoins victorieuse, au coté des soldats. Elle commença cependant à avoir le tournis. Keira n'avait cessé d'utiliser la magie depuis son arrivée à Galbadia, et n'avait pas eu de repos ou de repas chaud depuis plus longtemps encore. Maintenant que l'adrénaline du combat était passée, elle en ressentait pleinement les conséquences, prise d'une intense fatigue, les jambes lourdes, la tête qui tourne.

« Je... je crois que... uh... »

Et elle tomba dans les pommes.

Plus tard...

La capitale de Galbadia était une ville s’appelant Deling City. C’était une grande cité en forme de cercle, avec une large avenue sphérique centrale et de multiples rues, le tout s’agençant autour d’un immense parc central vide, constitué d’un grand arc de triomphe en son centre. Deux avenues traversaient ce parc par le milieu, permettant ainsi de rejoindre les différents quartiers de Deling. Une architecture extrêmement particulière, qui permettait de faciliter les défilés militaires, et illustrait le passé de Galbadia, une nation qui avait depuis des éons été dirigée par une junte militaire. Même maintenant, Edea, tout en étant une sorcière, était la chef d’un régime militaire. La présence des soldats galbadiens en était une très bonne illustration.

Edea dominait la ville depuis l’une des avenues, dans un grand édifice appelé « Palais Présidentiel ». Ce fut là qu’on y conduisit la sorcière ayant vaincu le Slime. Elle n’était pas répertoriée, et les instructions militaires étaient formelles. Quand une sorcière était retrouvée, elle devait être ramenée d’urgence. En l’occurrence, son sortilège élémentaire, ou, plutôt, ses sortilèges élémentaires, avaient affolé les balises de la sorcière Edea, qui avait expressément ordonné qu’on lui amène en personne la femme. Les soldats s’étaient exécutés, et avaient immédiatement fait le voyage depuis la côte, en emmenant Keira dans le premier train en partance.

La technologie galbadienne était très particulière. Très avancée sur bien des points, Galbadia ressemblait ainsi à Tekhos, mais la cité manipulait une technologie qui la dépassait considérablement. Le système ferroviaire en était un bon exemple. Galbadia n’avait pas la technologie requise pour concevoir des trains automatiques, et devait donc préserver les trains de ce type, qui permettaient de rejoindre rapidement les différentes villes de l’Archipel.

Quand Keira se réveilla, elle constata qu’elle était dans un grand lit, très agréable, rembourré et moelleux... Et qu’on lui avait ôté sa robe déchirée. À la place, elle était dans une petite tenue très élégante, mettant ses formes en valeur. Un fin rayon de soleil éclairait la chambre depuis une fenêtre sur le côté. Il n’y avait personne pour l’heure, et la chambre comprenait une bibliothèque abritant des livres, ainsi qu’un pendule... Et une boule de poils qui bondit devant le visage de Keira, et miaula, fixant de ses yeux jaunes la femme.

C’était un petit chat noir. Le meilleur compagnon d’une sorcière. Les chats étaient comme des éponges magiques, aidant les sorciers en ce qu’ils canalisaient et absorbaient les reflux magiques. Et puis, ils ronronnaient. Le chat noir se rapprocha du visage de Keira, et frotta son visage contre le sien. Et, peu de temps après, la porte s’ouvrit finalement. Tous les instincts magiques durent lui souffler que la femme qui entra, avec une peau pâle, et une longue robe noire moulante, n’avait rien d’une simple servante.

La sorcière Edea Kramer se dressa devant Keira Metz.

« Enchantée, jeune femme. Je suis Edea Kramer, sorcière et souveraine de Galbadia, où vous avez, semble-t-il, atterri. Vous êtes remise de vos émotions, consœur ? »

« Gn... mmmhhh... »

Keira s'éveilla progressivement, et s'étira longuement les bras en se tortillant doucement sur le lit. Elle finit ensuite par ouvrir les yeux, et se rendit compte qu'elle n'était plus du tout à Temeria. Elle se murmura à elle même.

« Huh !? Où est-ce que j'ai atteri, moi... »

Des bribes de souvenirs lui revinrent petit à petit en mémoire, sa poursuite par des chasseurs, sa téléportation dans la mer, son expédition à travers la grotte, son combat contre le slime... puis, plus rien, le trou noir. *J'ai certainement perdu connaissance.* conclut-elle. *Ces péripéties ont dû un peu trop m'épuiser.* Elle se redressa sur le lit, large et très confortable, sur lequel elle avait très bien dormi, et regarda autour d'elle. La sorcière scruta minutieusement les environs, mais aucun détails ne trahissaient son actuelle localisation. Au moins, elle avait eu droit à une chambre douillette, et non pas une cage ou une cellule de prison, ce qui était un bon point. Elle remarqua alors qu'elle n'était pas seule ici, un chat lui tenait compagnie, et vint sauter sur elle.

« Hey, coucou toi. »

Tout naturellement, elle le prit dans ses bras, et commença à le câliner. Comme toute sorcière, elle avait une certaine affinité avec cette race féline. Au même titre que le chien était le meilleur ami de l'homme, le chat était le meilleur ami de la sorcière. Bien sûr, il y avait des exceptions, certain ne les supportaient absolument pas, voire y étaient allergiques. Keira, elle, les aimait beaucoup, et elle le caressa longuement, passant sa main le long de son dos, lui grattant doucement derrière les oreilles, venant frotter son nez contre le bout de son museau.

« Tu ne saurais pas où je suis par hasard, mmh ? »

Elle posa la question en souriant, sans attendre de réponse.  Elle entreprit de se lever, toutefois en écartant les draps elle remarqua qu'elle ne portait pas ses vêtements habituels, mais plutôt une tenue très légère. Elle resta donc à moitié assise sur le lit, en portant le chat contre elle au creux d'un de ses bras. Dans un premier temps Keira fût outrée, en apprenant qu'elle avait été déshabillée, et que l'on n'avait pas daigné lui donner autre chose que de la simple lingerie. Néanmoins, elle réfléchit et vint à accepter la situation, en se rappelant que son ancienne robe avait été complètement salie et déchirée. Puis, en y regardant de plus près, elle constata que la tenue était faite d'un tissu luxueux et élégant, confortable, manifestement d'une confection haut-de-gamme. Elle le trouvait agréable à porter, et très jolie, ce qui calma ses appréhensions.

C'est alors qu'une femme entra dans la chambre. Keira nota la distinction dans son attitude, et senti qu'il émanait d'elle une aura magique puissante. Elle ne fût donc pas surprise en apprenant qu'il s'agissait de la souveraine, même si elle était étonnée de mériter un tel honneur. Elle laissa le chat bondir hors de ses bras, et se leva du lit pour la saluer. Ne sachant pas comment s'y prendre, elle opta pour l'étiquette qui avait cours au royaume de Temeria, en espérant que cela fasse l'affaire. Ce qui était mieux que rien. Elle plaça donc une main sur le ventre et s'inclina, en levant l'autre bras sur le coté.

« Enchantée ! Je m'appelle Keira, Keira Metz, conseillère du souverain Foltest, du royaume de Temeria. J'espère que vous m'excuserez, je ne suis pas familière avec les us et coutumes de... Galbadia. »

*Huh, Galbadia...* La sorcière tenta de fouiller à travers sa mémoire, mais elle ne parvint pas à se rappeler de quoi que ce soit à propos de ce royaume. Elle n'en avait tout simplement jamais entendu parler. Ce qui la fît songer qu'elle avait dû se téléporter bien loin de son royaume d'origine. Elle reporta son attention sur Edea, et reprit.

« Oui, absolument. C'était un malheureux concours de circonstance, et l'agression par ce monstre a été la goutte d'eau qui fît déborder le vase. Mais je me sens beaucoup mieux maintenant, notamment grâce à votre hospitalité, merci beaucoup. »

Maintenant qu'elle était debout, la blonde en lingerie marchait lentement à travers la chambre, en regardant autour d'elle, portant son attention sur le mobilier plutôt luxueux, et sur les nombreux livres qui remplissaient les étagères de la bibliothèque. Elle se tourna ensuite vers Edea, et lui demanda, assez intriguée.

« C'est une belle collection, que vous avez là... Mais, dîtes-moi, que me vaut l'honneur de recevoir la visite de la souveraine de Galbadia en personne ? »

Avant d'ajouter.

« Si je puis me permettre, bien entendu... votre Majesté ? »

La femme qui se tenait devant elle était très probablement la personne la plus puissante de ce royaume, et elle en avait bien conscience. Elle s'efforçait donc de la traiter avec le respect qui lui était dû. Ce n'était pas particulièrement par principe, mais plutôt pour la caresser dans le sens du poil, en quelque sorte. Keira venait tout juste de débarquer, et elle préférait largement se faire des alliées plutôt que des ennemies.

Il avait été nécessaire de déshabiller Keira et de la changer. Son ancienne robe était dans un état déplorable. Edea observa brièvement le choix des servantes, et estima rapidement qu’elles avaient bien choisi. Keira était de base très belle, mais cette lingerie fine lui allait à ravir. Que ce soit à Galbadia ou à Temeria, les sorcières avaient visiblement un don unique pour se rendre magnifiques en toute circonstance. Néanmoins, Edea dut bien reconnaître, en son for intérieur, qu’elle ne connaissait pas Temeria. La Témérie et Foltest évoquaient bien quelque chose en elle, mais elle visualisait ça comme un royaume éloigné, situé au cœur du supercontinent, plus près de Nexus que d’Ashnard. Or, géographiquement parlant, Galbadia était un archipel situé près des Ashnardiens.

Edea, du reste, ne se formalisait guère qu’on ne sache rien sur son archipel. Galbadia était un archipel reculé, isolationniste, qui n’avait jamais demandé quoi que ce soit au reste du monde. Les choses étaient maintenant en train d’évoluer, et Edea voyait chez la belle Keira une opportunité... Dépendre d’Ashnard était toujours très dangereux, surtout vu la propension naturelle de l’Empire à annexer tout ce qui lui tombe sous le nez. La Galbadienne n’avait rien contre l’idée de développer ses alliances.

« Eh bien, tu es autant une consœur qu’une haute dignitaire au rang diplomatique, non ? Il est normal que je m’assure que tu ailles bien, Keira. »

La sorcière avait une peau très pâle, et une allure très sobre, très froide. De fait, on voyait rarement la Galbadienne sourire, et elle avait souvent une allure assez rigide. Néanmoins, avec sa longue robe noire et son décolleté ouvert, il se dégageaeit indéniablement d’elle un certain charisme. Elle marcha un peu, faisant claquer ses talons.

« Du reste, inutile de me donner un quelconque titre. Je suis certes la souveraine de Galbadia, mais j’étais sorcière avant, et je le resterai après. Je n’ai pris le pouvoir que pour mettre fin au fanatisme du précédent Président, qui voyait en nous une menace. Ici, les sorcières sont bien traitées. Tu es mon égale, Keira. »

Edea se déplaça encore, et tendit sa main vers le petit chat noir, qui ronronna en sentant les longs doigts fins de la sorcière sur son pelage.

« Pourquoi une si ravissante personne comme toi est venue sur mon île ? Et qu’est-ce que la Témérie ? Où se situe-t-elle ? Les sorciers y sont-ils bien traités ? »

Tout en lui posant ces questions, elle s’était assise sur le lit, et le chat bondit naturellement sur ses genoux, miaulant encore. La belle Keira était vraiment ravissante, et Edea ne comptait pas la laisser partir si facilement... Quand une opportunité pareille se présnetait à vous, il fallait savoir la saisir !

Keira continuait lentement sa petite visite, tout en poursuivant sa conversation avec la galbadienne, marchant à travers la chambre, presque nue. La fine lingerie qu'elle portait ne couvrait en effet pas grand chose, comparée à la belle robe noire de son interlocutrice, et mettait même son corps en valeur, en sublimait les charmes, et rendait ses déplacements d'autant plus sensuels. En l'entendant la considérer comme une dignitaire, elle réalisa qu'elle venait de dire une bêtise, et préféra corriger son erreur plutôt que de risquer de passer pour une menteuse. Elle rectifia donc, en riant avec légèreté.

« Oups, ai-je dit que j'étais conseillère ? Non, je voulais dire ex-conseillère, malheureusement. Depuis... quelques semaines, à vrai dire, mais j'ai encore un peu de mal à m'y faire visiblement, haha. »

Elle marcha encore, dégourdissant ses belles et longues jambes, et arriva devant la fenêtre. La blonde laissa la chaleur du soleil caresser sa peau, à travers la vitre, tout en observant la ville. Depuis sa position, elle pouvait admirer les jardins, entourés d'un large cercle routier, sous un beau ciel bleu. Edea, quant à elle, avait droit à une belle vue sur le fessier de Keira et les courbes de ses hanches. Elle poursuivit alors ses explications, en répondant aux questions de la Présidente.

« La Témérie est un royaume indépendant, se situant au nord de Nexus, bien qu'assez éloigné. J'y étais la conseillère du Roi, enfin l'une des conseillères, jusqu'à ce qu'il se fasse assassiner lors d'un coup d'état raté. Comme un groupe de magiciens en était l'instigateur, son successeur, dans sa grande sagesse, décida de pourchasser et exécuter tous les pratiquants de magie, sans distinctions... Moi-même était à deux doigts de finir au bûcher. J'ai tout de même réussi à fuir, en me téléportant à la hâte, et c'est ainsi que j'ai débarqué sur la plage. Pour le reste, vous..tu connais la suite. »

La sorcière se retourna, et vint rejoindre sa consœur sur le lit. Elle s'y assit en tailleur, face à elle, s'enfonçant légèrement dans le matelas moelleux. Le chat qu'elle tenait sur ses genoux ronronna, et elle ne put s’empêcher de tendre la main pour le caresser. Ainsi penchée en avant, ses seins semblaient menacer de s'échapper de leur soutien-gorge. Elle ajouta, sur un ton distrait.

« J'ai l'impression que nos histoires sont similaires. Ton Président a été destitué, mais je ne vois pas qui pourrait s'opposer à la persécution de notre nouveau roi... C'est ton chat ? Il a un nom ? »

Keira grattouilla gentiment l'animal, en souriant. Pendant qu'elle discutait, son regard alternait entre lui, Edea, et l'attrayant décolleté qui se trouvait en chemin.

« Je suis contrainte à l'exil, du coup. Mais, pour être tout à fait franche, je suis heureuse d'avoir atterrie ici. De tous les endroits possible, je me retrouve hébergée par une consœur amicale, séduisante, dans une chambre luxueuse. »

Dans un coin de son esprit, la sorcière ne pouvait s'empêcher de penser que la situation était effectivement trop belle pour être vraie. S'il y avait bien une chose dont elle était persuadée, c'était que dans la vie, les faveurs n'étaient jamais gratuites, et qu'il y avait toujours quelques chose à payer en retour. Elle restait donc méfiante, même si pour le moment, elle comptait simplement en profiter, et aviser le moment venu. D'ailleurs, d'humeur plutôt joueuse, elle demanda innocemment.

« Et j'ai même eu droit à de nouveaux vêtements. La servante qui les a choisi doit être assez coquine... »

La jolie blonde était consciente de ne porter que des sous-vêtements, mais cela ne la dérangeait pas du tout. Être presque nue face à une femme habillée, certes d'une robe moulante, ne la gênait pas plus que ça. Au contraire, elle aimait beaucoup paraitre belle, séduisante, et même si des sous-vêtements paraissaient un peu trop intime, elle en était satisfaite. Keira avait également très bien conscience que ce qu'elle portait n'était pas anodin. Ils auraient pu l'habiller de nombreuses manières différentes avant de la mettre au lit, à n'en point douter, pourtant ils avaient opté pour de la lingerie fine et sexy. Un choix qu'elle avait donc décider de pointer du doigt, en quelque sorte, sans chercher à impliquer directement Edea. Pendant ce temps, ses mains avaient quitté la fourrure noire du félin, pour venir jouer avec les nœuds et lacets de sa tenue.

« ... mais en tout cas, elle a bon goût, c'est très joli. »

Keira était assurément une sorcière aussi puissante qu’appétissante. Tandis qu’elle se relevait, et déambulait le long de la pièce, le regard d’Edea ne manqua évidemment pas d’être capté par ses formes alléchantes. Elle la vit se placer devant la fenêtre, observant le paysage avec son corps insolent. Sa chute de reins, la silhouette générale de son corps, et la forme insolente de son fessier. Réputée pour être une femme froide et placide derrière son teint pâle, Edea sentit malgré tout son cœur se serrer doucement à ce spectacle, se réchauffant lentement. Oui, cette femme était très belle, usait et abusait des formes de son corps, peut-être même sans le réaliser consciemment. Ce faisant, elle était une parfaite sorcière. Edea s’en pinça même doucement les lèvres, tandis qu’elle lui expliqua être une conseillère en fuite. Son Roi, Foltest, avait été tué, plongeant la Témérie dans le chaos. Les sorciers avaient été accusés, et, là-bas, une chasse aux sorcières avait lieu. De quoi assombrir les humeurs d’Edea. Galbadia avait jadis connu de telles chasses. L’ancien pouvoir en place n’avait pas hésité à accuser, à l’époque, les magiciens d’invoquer les monstres, de les orienter sur les populations civiles, d’être responsables de leurs apparitions.

« La bêtise humaine ne souffre malheureusement aucune limite, reconnut Edea. L’ancien Président de Galbadia méprisait également les sorcières, et l’a chèrement payé. »

Edea s’intéressa ensuite au chat, non sans noter tous les mouvements subtils de Keira, mettant en valeur sa poitrine, réchauffant encore le cœur glacial de la sorcière de Galbadia.

« Il s’appelle Cassiopée. C’est l’un de mes chats, oui... »

Comme toute bonne sorcière digne de ce nom, Edea collectait les chats. Ils étaient en effet de véritables éponges magiques, et étaient donc très appréciables, des compagnons magiques parfaits.

« La solidarité entre sorcières et magiciennes ne se limite pas qu’à nos attaches respectifs envers les nations. Nous servons la magie avant de servir les hommes, et, à ce titre, j’offrirai toujours l’hospitalité aux sorcières, a fortiori contre les fanatiques religieux et les zélotes. »

Edea ne ressentait que du mépris pour ces gens-là, et il était difficile de lui en vouloir. D’un autre côté, il aurait été fallacieux de prétendre que les mages étaient des individus purement désintéressés. Conseillers magiques, il leur arrivait fréquemment de diriger les nobles et les souverains, d’en faire des hommes de pailles. Le long du continent, ils avaient souvent une très mauvaise réputation, vus comme des êtres perfides et manipulateurs, usant de leurs charmes et de leurs sortilèges pour corrompre les simples individus. On apprenait à se méfier d’eux, et, à Galbadia, Edea avait choisi une voie inverse, formant les mages et les futurs sorciers, en faisant les élites à venir de sa nation.

Mais, pour l’heure, des considérations bien plus prosaïques l’habitaient, tandis qu’un léger sourire vint à orner ses délicieuses lèvres.

« C’est moi qui ai choisi cette tenue, indiqua-t-elle alors. C’est moi qui t’ai déshabillé, conduit dans ce lit, et ai veillé à te soigner. On peut dire que j’ai l’œil pour observer tes mensurations, Keira... »

Sa main gantée se déplaça alors, et caressa doucement la joue de sa consœur. Puis, sans guère plus de formalités, elle se pencha sur elle, et l’embrassa alors. Les lèvres d’Edea étaient fraîches, mais non moins élégantes, agréables et tendres. Elle savaient un aura magique, un petit parfum qui vous faisait frémir. De délicieuses lèvres violettes finement taillées qui se scellèrent à la bouche de la femme. Edea l’embrassa encore, prolongeant le baiser pendant plusieurs secondes, avant de finalement le rompre.

« Ici, Keira, tu es à l’abri, personne ne viendra jamais te faire mal... »

Elle sourit ensuite, et caressa l’épaule de la sorcière, la griffant alors légèrement.

« Mais il se peut quand même qu’on te mordille... » glissa-t-elle ensuite sensuellement.

Les paroles de la galbadienne faisaient échos dans l'esprit de la témérienne. La chasse aux sorcières qui l'avait poussé à fuir sa patrie était effectivement le fruit de la bêtise humaine, qui en fût la poudrière. La magie était une science occulte, puissante et mystérieuse, que la population tolérait volontiers lorsque cela pouvait les aider à résoudre leurs problèmes. Cependant la nature de l'Homme était telle qu'il avait tendance à avoir peur, de ce qu'il ne comprenait pas, de ce qu'il ne parvenait pas à expliquer. Un terreau fertile sur lequel le successeur du Roi Foltest sema les graines de sa haine, après le coup d'état sanglant, ralliant la population à sa cause et désignant les pratiquants de magie comme des monstres, indignes de confiances, dangereux, assoiffés de pouvoir. Dans ces circonstances, face à un fanatisme aussi aveugle et cruel, il ne faisait pas bon être une sorcière. Keira était bien contente de se trouver loin des bûchers, même si elle ne pouvait s'empêcher d'avoir un pincement au cœur en pensant à celles qui n'avaient pas eu cette chance.

Elle acquiesçait à ses mots, souriante, la regardant avec gratitude. Puis, une lueur plus coquine illumina son regard, lorsque son hôte lui révéla les coulisses quant au choix de sa tenue. Keira s'en était doutée, et l'entendre le confirmer la fît sourire de plus belle. Les intentions d'Edea, bien que bonnes en ce qui concernait sa sécurité et son bien-être, n'étaient au fond pas si innocentes, ce qui n'était pas pour déplaire à la sorcière blonde. Elle se mordilla doucement la lèvre en sentant un frisson la parcourir, au contact doux de ses gants contre sa joue. Un premier frisson, succédé par plusieurs autres, alors qu'elle vint lentement l'embrasser. Keira aurait pu la repousser, légitimement, et refuser cet excès spontané d'intimité, mais elle ne broncha pas. Au contraire, elle répondit à son baiser, l'embrassant en retour, savourant la douceur de ses lèvres fraîches, entre les siennes, plus chaudes et tout aussi douces. Non, elle n'avait aucune raison de la repousser, après tout c'était un peu ce qu'elle cherchait, avec sa démarche lascive et ses poses suggestives. Elle était tombée sous le charme de cette sorcière, à l'attitude chaleureuse sous son apparence sombre et froide, d'une élégance rare, terriblement attrayante. Elle profita donc longuement de ce baiser, satisfaite de voir qu'elles étaient sur la même longueur d'onde. Lorsqu'elles finirent par s'écarter l'une de l'autre, Keira se lécha sensuellement les lèvres, comme pour savourer les dernières traces de celles d'Edea. Ses mots la firent sourire, et elle y répondit, d'humeur taquine.

« Merci de veiller sur moi, ma belle Edea... Je suis tout de même capable de me défendre seule, tu sais. Si l'on me mords, je griffe... »

La témérienne prenait ses aises, avec elle. Il ne s'agissait plus d'une relation entre une cheffe d'état et une diplomate, ni entre une hôte et son invité, c'était simplement deux sorcières, deux consœurs, qui discutaient d'égale à égale. Aussi surement qu'Edea prit l'initiative de l'embrasser, Keira fît de même elle aussi, se rapprochant d'elle à quatre pattes sur le lit, brisant ainsi la courte distance qui les séparait. Ses lèvres vinrent happer celles de la galbadienne, y gouter, passionnément. Sans rompre ce délicieux contact, la sorcière continua d'avancer, jusqu'à se retrouver très proche d'elle, à genoux, légèrement recroquevillée pour rester à sa hauteur, sa partenaire étant assise sur le bord du lit. Ses doigts glissaient lentement sur ses gants, caressant ses avants bras à travers leur texture lisse et agréable au touché. La blonde ne s'arrêta pas là, comme si sa fierté la poussait inconsciemment à essayer de prendre le dessus, et elle se redressa entièrement. Elle était toujours à genoux, et suspendue à ses lèvres, même si maintenant c'était plutôt Edea qui semblait suspendue aux siennes, le visage levé vers Keira qui l'embrassait de haut, relativement.

« Meeeoow. »

Fidèle à sa réputation de chat, Cassiopée se mit à miauler, en voyant les deux séduisantes femmes s'embrasser comme s'il n'était pas là, et réclamer un peu d'attention. Keira ne se laissa cependant pas distraire, encore penchée sur elle, et continua de savourer ses lèvres délicates, pétillantes d’énergie magique, tant qu'elle le pouvait.

Entre sorcières, le sexe n’avait rien de tabou. C’était une manière de se rapprocher, de se familiariser. Il était donc normal qu’Edea l’embrasse, et tout aussi normal que Keira y réponde favorablement. Que ce soit à Temeria, à Galbadia, à Nexus ou à Ashnard, les sorcières et les magiciennes avaient toujours fonctionné sur ce même code. Le sexe était partie prenante de leur mentalité, comme une manière d’exprimer leur grande liberté et leur grande indépendance par rapport aux individus normaux, aux gens lambdas, obligés de se plier aux normes sociales et législatives, contrairement aux sorcières. Elles, elles fonctionnaient sur un autre mode, s’affranchissant des règles par le biais de la magie.

Edea eut un léger frisson en voyant Keira se rapprocher d’elle. Il y avait toujours un peu de domination et de lutte de pouvoir dans ce genre de choses, surtout vis-à-vis d’une sorcière étrangère. Les mages de Galbadia venaient tous des universités créées par Edea, de sorte qu’elle disposait sur eux d’une certaine forme d’autorité morale… Ce qui n’était pas le cas de Keira. Certes, Edea l’avait hébergé, nourri, et elle la protégeait, mais elle restait encore une sorcière. À ce titre, elle n’allait pas faire carpette devant la Galbadienne, et c’était d’ailleurs une bonne chose. C’était ça qu’Edea voulait voir, et c’est ce qu’elle vit. S’avançant sensuellement à quatre pattes vers elle, Keira retourna l’embrasser. Un contact délicieux, particulièrement agréable, qui amena la puissante Reine à fermer les yeux, savourant les lèvres de la sorcière.

« Hmmm… » en soupira-t-elle.

Keira se rapprocha encore d’elle, ramenant ses jambes, puis se redressa petit à petit. Son corps se retrouva ainsi collé à celui d’Edea, les genoux de Keira s’enfonçant à droite et à gauche de la sorcière, dans le lit. Redressée, elle la domina ainsi de quelques centimètres, tout en continuant son long baiser, ne le rompant que pour mieux le reprendre. Edea s’élança alors, l’une de ses mains se crispant sur les cheveux de la femme, l’autre venant caresser son dos, griffant même sa peau. Sourdes aux miaulements de Cassiopée, les deux sorcières se rencontraient mutuellement.

Edea déplaça ensuite ses mains, bien décidée à montrer à Keira que, si elle la laissait mener la danse, elle ne se laisserait pas docilement faire. Ses deux mains se posèrent ainsi sur les fesses de Keira, malaxant sans ménagement son délicieux cul, recouvert par ce fin sous-vêtement brodé qu’Edea lui avait mis. Dès que la sorcière l’avait changé et nettoyé, elle avait admiré les formes du corps de Keira, ses courbes gracieuses et élégantes.

« Tu es vraiment magnifique, Keira, ma chérie… » glissa ensuite Edea.

Elle continua à serrer ses mains sur ses fesses, venant lui sourire à nouveau, sensuelle et envoûtante.

Keira prenait, plutôt littéralement, le dessus sur son hôte, son visage surplombant le sien. Elle ne cherchait cependant pas particulièrement à manifester sa supériorité, au delà de la sensualité de leur baiser, c'était une position qu'elle avait pris tout naturellement. Cela dit, même instinctivement, la témérienne avait conscience de son geste, de la manière dont il pouvait être interprété. Le fait que sa consœur ne s'en vexait pas, se laissait faire, ne passa pas inaperçu à ses yeux, et elle en fût ravie. Cela ne pouvait que la pousser à continuer, à entretenir ce doux baiser avec la séduisante Présidente, savourer ses belles lèvres, et le délicieux crépitement magique que leurs rencontres produisaient. En sentant les mains d'Edea s'emparer de son cul, elle rompit prématurément le baiser, en lâchant une petite exclamation de surprise.

« Oh ! Huhu.~ »

Ce ne fût pas à cause de l'audace de son geste, les deux sorcières avaient tout de même dépassé ce stade, et chacune avait indéniablement conscience qu'elles n'étaient qu'aux prémices d'activités plus excitantes encore. Non, ce fût davantage liée au geste en lui même, à la surprise de sentir ses mains se promener sur ses belles fesses rondes. S'ensuivit un petit gloussement de Keira, excitée, qui regardait sa partenaire avec envie. Ses caresses l'excitèrent, et ses compliments l'enflammèrent, si bien qu'elle n'hésita pas à revenir embrasser Edea, à la repousser en arrière de ses deux mains contre ses épaules, la faisant tomber sur le lit, à suivre le mouvement sans rompre ce baiser, et venir ainsi s'allonger au dessus d'elle. Ses lèvres ne restèrent pas liées aux siennes bien longtemps, et Keira se mît à gouter sensuellement sa partenaire à divers endroits, à alterner entre de doux baiser et de tendres morsures, sur sa joue d'abord, puis elle continua jusqu'au lobe de son oreille, avant de descendre au creux de son cou, sur lequel elle s'attarda un peu plus longuement. La blonde en lingerie était toujours allongée, son corps se pressant contre elle de tout son long, les fesses cambrées et offertes aux caresses d'Edea.

« Mmmh... tu es également délicieuse, ma belle Edea. Et ta robe est magnifique... »

Keira revint placer son visage au dessus de la sorcière au teint pâle, et la regardait dans les yeux, longuement, comme pour marquer ses mots. Pendant ce temps, ses doigts filaient sur son cou, là où elle l'embrassait plus tôt, la caressait en suivant la courbure de ses épaules, jusqu'à arriver à la bordure de sa robe, à la frontière entre la fourrure noire qui l'agrémentait et sa peau nue. Elle s'y glissait en dessous, sans chercher à la lui enlever. La sorcière appuyait simplement ses propos, tout en en profitant pour la caresser un peu.

« ... mais elle m'empêche de pouvoir gouter davantage à tes charmes... »

Ce n'était pas l'envie qui lui manquait, pourtant. Keira la regardait toujours avec autant d'intensité, avec un sourire taquin, en remuant doucement, frottant son corps contre elle. Sa robe était délicieusement moulante, mais elle n'avait remarqué aucune trace de fermeture ou de laçage, ce qui l'amena à la conclusion qu'elle devait user de magie pour l'enfiler, ou l'enlever. Contrairement à sa propre tenue à elle, de la lingerie dont les nœuds qui la maintenaient en place, très jolis, étaient manifestement en évidence. Elle l'invita donc, à sa manière, à se déshabiller d'elle même.

« ... ce serait dommage de devoir la déchirer... n'est-ce pas ? »

Entre sorcières, il ne pouvait y avoir un rapprochement différent que celui-ci. Elles allaient se faire l’amour, et c’était aussi simple que ça. Il n’y avait là aucune difficulté, ni aucune appréhension quelconque. En sentant les mains d’Edea glisser sous sa robe, caressant sa peau, Edea frémit légèrement. Elle répondait aux baisers de la femme, appréciant son audace. Les sorcières du continent fonctionnaient ainsi. Malicieuses, elles n’hésitaient pas à prendre les devants quand il le fallait, et Edea ne pouvait qu’apprécier cela. Les baisers appuyés de Keira étaient un véritable régal, et, en retour, la sorcière de Galbadia serrait son corps contre le sien, appuyant de ses mains sur sa peau, répondant avec envie à ses baisers. Les mains baladeuses de Keira se glissèrent ensuite sous sa robe, tandis qu’elle venait la provoquer, lui demandant de retirer sa robe.

Edea, qui était une femme assez placide et calme, sourit toutefois légèrement, et serra légèrement ses mains sur la croupe de Keira. Pour son invitée, il ne serait pas difficile de retirer ses courts sous-vêtements, mais, pour Edea, il y avait effectivement toute une robe à retirer.

« Effectivement... J’y tiens encore un peu. »

Elle se redressa alors, et déposa Keira sur le lit, puis se mit debout. Edea portait une longue robe noire, mais n’avait pas mis sa cape avec l’ornement doré qu’elle avait pour habitude d’utiliser lors de réceptions officielles. Elle resta debout devant Keira, et écarta avec ses mains griffues, les pans de sa robe, dévoilant ses belles épaules, puis la fit glisser. Sa magie l’aida également, agissant sur la robe. Il n’y avait aucune attache quelconque, aucun lien, aucun nœud ni lacet permettant de faire tenir cette robe, qui semblait être animée par la magie. C’est donc avec la magie qu’Edea la retira, et, quand la robe tomba, Keira put voir que, sous celle-ci, Edea était tout simplement nue.

Elle arborait un long corps gracieux et pâle, avec des tatouages violets ornant son ventre. Des seins généreux, mais qui n’étaient pas non plus excessifs, un sexe totalement épilé... Edea termina ensuite en relevant ses mains, aux ongles pointus, sur sa coiffe. Elle retira son étrange casque, et fit tomber dans son dos un rideau de cheveux noirs, si longs qu’ils approchaient de ses fesses. La femme se tint ensuite devant Keira, toute nue, puis la rejoignit. Cette fois, ce fut elle qui se tenait dessus, et sa main se posa sur l’épaule de Keira, amenant son invitée à se coucher sur le dos.

La Sorcière de Galbadia la rejoignit ensuite, et frémit au contact de sa peau sur celle de son amante. Les deux corps se caressèrent mutuellement, et Edea retourna embrasser la femme, fourrant sa langue dans sa bouche, partageant avec elle un long baiser. Pendant plus d’une minute, Edea goûta aux lèvres de Keira, et en profita pour appuyer son corps contre le sien, sa main griffant ses côtes.

« J’espère que tu n’as rien contre les morsures ou les griffures, Keira... Je suis une femme calme et posée en général, mais je dois t’avouer que le sexe a tendance à... Fortement m’exciter. »

Elle avoua cela tout en caressant ensuite avec ses ongles pointus les lèvres de la femme, et usa de son autre main pour pincer l’un de ses seins, tirant sur le téton à travers le bonnet du soutien-gorge, comme pour confirmer ses dires, mais aussi pour savourer le corps moelleux et très agréable de sa partenaire...

Face à la réponse positive d'Edea, un doux sourire étira ses lèvres. Elle la laissa se lever, et s'allongea sur le côté, une main soutenant sa tête, l'autre posée le long du corps. Keira l'observa tandis qu'elle retirait sa robe, se déshabillait sous ses yeux, dévoilait les formes séduisantes de son corps nu, libéré de sa tenue moulante. Edea était fascinante, et elle n'en rata pas un seul instant, pas même lorsque Cassiopée sauta sur le lit pour la rejoindre. La sorcière le caressa affectueusement, d'une main, sans quitter sa consœur des yeux.

Elle pouvait d'ailleurs sentir toute l'énergie magique du chat noir crépiter silencieusement sous ses doigts. Une énergie dont la temerienne se dit qu'elle aura bien une utilité, aujourd'hui... Avec leur capacité à l'absorber comme une éponge et la restituer autour d'eux, ils agissaient comme de petits catalyseur de magie sur pattes. Ce n'était pas pour rien s'ils avaient la réputation d'être le parfait compagnon des sorcières. En ce qui la concernait, bien que l'ambiance était des plus érotiques, Keira était assez novice quant à ce qui touchait à la magie rose. Elle avait bien appris quelques sorts ici et là pour s'amuser, durant son adolescence à l'Académie, mais elle n'était pas allée plus loin. En revanche, elle maîtrisait sans réels problèmes les éléments de l'air et de la foudre, ainsi que les illusions, qui contrairement à ce que l'on pourrait penser ne sont pas juste des mirages intangibles. Mais elle aura tout le loisir de lui faire une démonstration de ses pouvoirs plus tard.

Keira repoussa gentiment Cassiopé au bord du lit, et se laissa allonger sur le dos, pressée entre le matelas moelleux et le corps d'Edea qui l'était tout autant. Elle savourait ses longs baisers, de la douceur de ses lèvres aux caresses de sa langue. Son corps se frottait sensuellement au sien, appréciant le contact chaleureux de sa peau nue contre elle. L'une de ses jambes s'enroula autour de la sienne, et s'y frottait lentement, chaque montée et descente étant une nouvelle caresse. Au dessus ou en dessous, Keira passait un agréable moment, blottie contre elle. Ses griffes contre ses côtes lui procurèrent d'appréciables sensations, des frissons même, tandis qu'un doux gémissement s'échappa d'entre ses lèvres à la pression de son téton.

« Mmmhh... Absolument pas, ma chérie. Je ne suis pas une poupée de porcelaine fragile, ce ne sont pas quelques éraflures qui vont me faire peur... »

Avant d'ajouter, en souriant assez mystérieusement.

« Mais tu risques d'en recevoir deux fois plus... »

Keira planta ses beaux yeux clairs dans ceux de sa partenaire, avec une lueur de défi dans le regard. Bien qu'elle appréciait aussi les rapports doux et sensuel, la sorcière ne bluffait pas, elle avait l'habitude des ébats plus mouvementés, et des griffures que l'excitation provoquait.  Rien qui ne puisse résister à l'application d'onguents médicinaux.

« Je considère que l'on ne peut pas profiter pleinement du sexe, si l'on doit faire preuve de retenue. Pas toi ? Tu peux te laisser aller... mais sache que je ne te ménagerais pas non plus. »

Accompagné d'un sourire emprunt d'assurance, et comme pour appuyer ses propos, Keira se mit à lui griffer le dos, légèrement mais suffisamment pour qu'elle puisse sentir ses ongles contre sa peau, laissant un sillon rouge sur leur passage. Elle se montrait sciemment provocatrice, d'une part, mais était également guidée par le désir qu'Edea suscitait en elle d'autre part. Sa beauté glaciale ne la laissait pas indifférente. Ses mains remontèrent vers sa longue chevelure noire, jusqu'à se caler derrière sa tête, qu'elle rapprocha pour l'embrasser passionnément. Plaquée l'une contre l'autre, la blonde joua alors de ses hanches pour rouler sur lit, la renverser et venir s'allonger au dessus d'elle.

« Mmh, Edea... »

Keira lécha ses fines lèvres mauves, avant de se redresser, souriante. Elle était assise à califourchon au dessus d'elle, sur son bassin, et savourait la vue. Ses mains se baladaient librement, l'une caressait sa peau, massait ses seins, tandis que l'autre la griffait, lui pinçait les tétons, puis elles inversaient les rôles. Tout en jouant avec le corps d'Edea, elle lui intima, d'une voix taquine.

« Et si tu me deshabillais ? Une seconde fois... pendant que je suis consciente. »

Edea sourit devant les provocations de Keira. La sorcière jouait sur la même partition qu’elle, la narguant, la provoquant. Elle lui indiqua que le sexe ne valait pas le coup si on ne se donnait pas à fond, griffant volontiers le corps d’Edea. La Galbadienne, elle, était une vraie beauté sombre, fatale. Elle portait du noir sur un corps pâle, grisâtre. Tout ça lui donnait un charme assez particulier, une beauté froide, comme un volcan endormi. La Galbadienne sourit, avant de se retrouver à nouveau sous le corps de Keira. La Témérienne lui demanda de la déshabiller, et Edea caressa ses hanches d’une main, l’autre remontant sur son soutien-gorge en forme de corset. Son doigt s’entortilla autour de l’un des nœuds permettant de retenir ce corset, et Edea sourit lentement, une lueur malicieuse dans les yeux.

« Bien… »

La Galbadienne reprit ensuite :

« Tu sais, je ne peux pas te déshabiller comme avant, vu le peu de vêtements que tu as… Mais je vais faire de mon mieux. »

Son autre main se déplaça, filant des hanches de Keira pour se poser sur ses fesses, malaxant fermement son postérieur. Elle tira alors sur le lacet, éprouvant la résistance du corset. Ses autres doigts rejoignirent alors son doigt, et elle serra sa main sur le corset, puis tira d’un coup sec, l’arrachant sur place dans un craquement. Edea jeta ensuite le vêtement au sol, puis posa sa main entre les seins de la femme, et poussa en arrière, renversant à nouveau Keira sur le lit, manquant même de la faire tomber sur le sol.

Edea se redressa à son tour, et se retrouva agenouillée entre les cuisses de la belle sorcière. Ses mains glissèrent sur sa magnifique peau, et elle remonta jusqu’à la culotte de la femme.

« Toi, toi, petite perverse… Tu crois quoi ? Je suis une femme très calme, Keira, mais le sexe… C’est une manière de laisser s’exprimer ce feu qui bouillonne continuellement en moi ! »

Elle serra entre ses doigts sa culotte, titillant le nœud papillon, mais n’usa pas de ses doigts. Au lieu de ça, la Galbadienne, étonnamment souple, préféra se pencher vers l’avant, et posa un baiser dessus, au milieu du nœud papillon. Ses lèvres s’écartèrent ensuite pendant quelques secondes, le temps pour sa langue de glisser sur le tissu, puis elle la mordilla à nouveau, et tira d’un coup sec sur le nœud papillon, et continua à mordre, tirant dessus… Puis la déchira à son tour.

La sorcière jeta ensuite la culotte de la femme, et resta ensuite près de son sexe, déposant un baiser sur ses lèvres intimes… Puis un nouveau baiser, et posa ses mains sur ses cuisses, griffant doucement sa peau. Edea poursuivit ensuite son office, léchant son sexe, et griffa son aine avec ses doigts.

« Hmmm… Ma belle… »

Edea soupirait lentement de plaisir, et continua à s’attaquer à son corps…