Vacances stellaires [PV]

Sigma-38 était une planète vierge très particulière. C’était une grande planète océanique isolée. La vie ne pouvait y émerger ici, en raison du vaste océan, des tempêtes sauvages qui traversaient la planète, et de l’absence quasiment totale de surfaces au-dessus du niveau de la mer. Trente-huitième planète du système solaire Sigma, Sigma-38 était très peu connue. Peu de gens s’y rendaient, et, pour l’heure, aucune compagnie touristique galactique n’avait choisi d’y installer une activité, essentiellement parce que le système Sigma était dangereux, et peu exploitable. Une grande civilisation s’était jadis implantée dans le système Sigma, mais s’était éteinte d’elle-même en se livrant à une terrible guerre spatiale civile. Depuis cette période, le système solaire était jonché de débris de vaisseaux spatiaux et de stations de combat flottant dans l’espace, s’accompagnant de multiples carcasses d’astéroïdes, rendant la navigation très difficile. Pour s’y rendre, Starfire elle-même avait dû délaisser son vaisseau, le Starfire, au profit d’une petite navette. Elle s’était rendue à l’orée du système, et avait ensuite volé dans l’espace pour rejoindre Sigma-38, se débarrassant ensuite de sa combinaison spatiale.

Désormais nue, Starfire observait l’étendue azur. Quand il n’y avait pas de tempêtes, Sigma-38 était un pays magnifique. C’était surtout pour ça qu’aucune installation touristique n’avait pu se faire. Aucun bâtiment ne pouvait résister aux forts tempêtes qui ravageaient la surface, vu, justement, le manque de terres constructibles. Starfire avait atterri sur un petit atoll, et plongea rapidement dans l’eau, savourant le contact du liquide sur son corps.

Elle n’était pas ici pour affaires, pour se battre, ou pour traquer des esclavagistes... Elle venait juste en repos, se détendre, et nagea dans l’eau, observant les poissons, la richesse du monde aquatique, et s’approcha même d’énormes algues qui s’animèrent à son approche, formant comme de longs tentacules. Koriand’r sourit en constatant que ce qu’on disait sur cette planète était vraie, observant, le long du sable, des gemmes et des cristaux roses.

*Des cristaux de manas concentrés... De la magie rose qui a engendré des mutations sur la flore locale...*

Kori’ remonta à la surface de l’eau, et atterrit dehors, l’eau ruisselant sur ses formes parfaites. La Tamarannéenne esquissa un léger soupir, renversant ses longs cheveux dans son dos à l’aide de sa main, puis frémit de plaisir en sortant de l’eau, avançant le long du sable fin. Elle n’avait qu’à rejoindre sa navette pour avoir quelques vivres. Des vacances en solitaire, c’était tout ce dont elle avait besoin, même si elle n’était pas contre un peu de compagnie...

La superbe femme ne pouvait pas se douter qu’elle allait bientôt être servie...

Les probabilités pour que Starfire ne se retrouve pas seule dans cet endroit désert de la Galaxie étaient...infiniment faibles, et pourtant, parfois, le destin aimait à prendre les probabilités et les réarranger légèrement, car en effet, une autre personne, à ce moment précis, était en train d'arriver sur la planète. Pas de vaisseau spatial cependant pour la transporter, mais l'utilisation d'un moyen bien plus rapide et polyvalent, une magie puissante de téléportation et de portails dimensionnels, que seule une personne parvenait à maîtriser aussi naturellement.

Cirillia émergea par un portail qui s'était ouvert sur le sable chaud d'une plage voisine, une nouvelle étape de son voyage à travers l'espace et les dimensions.

Et bien...toujours aussi déserte et isolée, pourvu que ça ne change jamais.

Cirilla transportait dans son dos un gros paquetage qu'elle laissa tomber sur le sable, ainsi que les fourreaux de ses deux épées, cadeaux de son père adoptif, Geralt de Riv. Celà faisait maintenant presque deux ans que lui, Cirillia, Yennefer et bien d'autres étaient parvenus à vaincre la chasse sauvage, qui était depuis des années sur la piste de la jeune femme, la traquant à chacun de ses déplacements. Elle jouissait depuis lors d'une liberté renouvelée, celle non seulement de pouvoir voyager comme bon lui semblait sur cette infinité de mondes, mais aussi de ne plus avoir la peur de se faire attraper par ces monstres. Elle voyageait donc entre les plans, entre les mondes, retournant évidemment très régulièrement sur son monde natal...mais là, elle avait besoin de ce qu'on appellait communément des vacances, et ce lieu était parfait pour ça.
S'étirant un peu, tout en ôtant sa paire de Ray Ban et de collants, afin que ses pieds nus se plongent dans le sable chaud, Cirillia allait ici profiter d'un vrai havre de paix. Un temps chaud sur une île paradisiaque et vierge de toute influence extérieure, elle venait depuis déjà quelques temps ici, mais comptait cette fois y passer un laps de temps plus long, vu qu'elle n'avait plus à bouger régulièrement pour échapper à ses poursuivants.

Et c'est en redressant un peu la tête qu'elle pu constater que le Soleil était encore bien haut dans le ciel, et disposait encore de plusieurs heures avant la nuit pour monter son camp...soit juste assez pour qu'elle puisse se permettre une rapide baignade. La jeune femme retira donc promptement ses vêtements, guère inquiétée par d'éventuels voyeurs vu que cette planète était déserte...d'ordinaire. Elle soupira d'aise en se retrouvant nue, seule, fermant les yeux quelques instants avant d'avoir comme...une mauvaise intuition...qui la fit alors se ruer vers ses épées et en dégainer une d'un de ses fourreaux, en fixant les fourrés entourant la plage.

Qui que vous soyez, je vous conseille de sortir de votre cachette, je n'aime pas être observée ainsi !

C'était bien sa veine...

Tandis qu’elle marchait, Koriand’r leva la tête en entendant des oiseaux gazouiller, et sourit. Les oiseaux étaient plutôt rares sur ce monde, du fait de l’absence de terres. Koriand’r avait d’ailleurs du mal à s’expliquer comment certains animaux avaient pu sortir de l’eau. Elle les regarda donc, tout en reprenant sa marche. Elle fila à hauteur des quelques arbres, cherchant alors des fruits. Kori’ comptait bien passer plusieurs jours ici, le temps que le Starfire finisse des opérations de maintenance. Elle vit plusieurs fruits violets, et en attrapa un, avant de l’observer, se demandant si le fruit était mûr, ou sain. Kori’ le renifla, et croqua légèrement dedans... Puis constata que le fruit était bon, et entreprit de croquer encore dedans. C’était une sorte de grosse pomme sucrée, dans laquelle elle croqua, tout en continuant à marcher... Avant d’entendre des bruits.

Surprise, Kori’ s’arrêta sur place, et se demanda si elle n’avait pas entendu qu’un simple animal... Avant d’entendre une voix forte lui intimer de sortir.

*Oh... Eh bien ça alors...*

Tenant sa pomme sucrée d’une main, Kori’ s’envola alors, et sortit par-dessus les fourrés, surplombant la plage, et avisa une étrange femme aux cheveux argentés, près d’un sac assez épais, tenant à la main une épée... Et totalement nue. Starfire sourit alors, et, nullement inquiète, se laissa tomber devant la femme, et lui sourit tendrement.

« Hey ! Bonjour, toi ! Je ne pensais pas tomber sur une voisine de plage ici... Mais tu devrais ranger ton épée, tu sais, je ne suis pas hostile. Je m’appelle Koriand’r, mais tu peux m’appeler Starfire... »

On aurait pu s’étonner que les deux femmes arrivent à communiquer aussi facilement. Koriand’r connaissait beaucoup d’idiomes terriens, ayant passé du temps sur Terre, et étant une femme très cultivée... Mais Cirillia venait après tout d’une autre dimension, et parlait une langue qui n’existait pas non plus sur Terre. Enfin... Koriand’r ne se posa en réalité guère plus de questions. Le Multivers avait ses propres raisons, et une langue parlée sur une dimension parallèle pouvait correspondre à une langue parlée sur un autre monde.

Quoi qu’il en soit, Koriand’r sourit à la jeune femme, et ne se gêna pas pour regarder ses seins, ou ses formes, souriant encore malicieusement. La jeune Starfire ne connaissait

« Tu veux une pomme ? demanda-t-elle brusquement. Tu es très mignonne, tu sais... »

A force de vivre sur le qui-vive de façon constante, Ciri' en était venue à avoir une sorte de sens inné pour ressentir la présence d'autres personnes dans ses environs, ce qui lui avait sauvée la mise de nombreuses fois. Elle ne savait pas encore si il était nécessaire de dégainer son épée, mais elle préférait être prudente, surtout que c'était bien la première fois qu'elle "rencontrait" quelqu'un d'autre sur ce monde. Ses demandes furent vite suivies, et une forme...jaillit des fourrés. Jaillit était le bon terme, car ce qui semblait être une femme sortit en volant de l'épaisse végétation, avant de se poser  face à elle, mais tout de même avec une certaine distance. Et l'attitude très...relaxée de son interlocutrice ne manqua pas de la surprendre.

C'était une femme, très belle, de toute évidence n'appartenant pas à la race humaine même si elle s'en rapprochait beaucoup. Une peau orangée, de longs cheveux rougeoyants, et des yeux verts émeraude...mais surtout, surtout, elle était aussi nue que Ciri' en ce moment même. La jeune femme sembla rapidement déterminer que sa "voisine de plage", comme elle venait de le dire, n'avait pas des intentions hostiles à son encontre. Pas seulement parce qu'elle venait juste de le préciser, mais surtout car son attitude et son langage corporel ne laissaient pas transparaître de l'agressivité. Elle abaissa donc légèrement son arme, prudente toutefois, elle demeurait sur ses gardes.

Et bien, pour être honnête, je pensais également que personne ne se trouverait ici. C'est usuellement le cas d'ailleurs, ce monde est censé être un paradis vide de toute vie évoluée.

Semblant finir de jauger les intentions de la femme, qui se présenta sous deux identités, Ciri' finit néanmoins par vraiment abaisser son épée, et à la ranger dans son fourreau.

Désolée pour ça...l'introduction un peu brusque...j'ai été surprise. Mon nom est Cirillia.

Tout ça était un peu...gênant à dire vrai. Elle pouvait aisément deviner, à ce stade, qu'elle était probablement tombée sur quelqu'un qui avait eu exactement la même idée qu'elle, à savoir passer du temps sur ce monde désert et paradisiaque pour se trouver isolée, durant un temps. Mais la gêne grimpa encore d'un cran quand Starfire ajouta qu'elle la trouvait mignonne, ce qui lui comme rappeler qu'elle était toute nue.

Euhm...merci, je suppose. Tout ça est un peu...imprévu, je ne m'attendais vraiment pas à ce que quelqu'un d'autre soit ici. Comme il est impossible que tu sois native de ce monde, j'en déduis que...et bien tu es là pour passer du temps seule ? Je vais prendre mon paquetage et aller sur une autre île je pense...

Non pas que l'idée d'être "accompagnée" la gênait mais...en fait si un peu, mais c'était surtout que Cirillia ne voulait pas interférer dans une volonté d'isolement. Et puis, la façon dont cette femme la regardait la perturbait. Pas de façon négative...mais même si elle était claire avec elle même quand à son attirance pour les autres femmes, elle n'en demeurait pas moins assez prude vis à vis de sa sexualité...et Dieu que cette beauté la mettait "mal à l'aise"...

Koriand’r était ravie de tomber sur quelqu’un ici ! Effectivement, Sigma-38 était inhabitée, et, surtout, inexplorée. Parfois, quelques individus qui en entendaient parler s’y rendaient, mais tout ça était quand même très rare. Et là, devant les yeux appétissants de Koriand’r, une magnifique poupée aux cheveux argentés se tenait devant elle ! Guère gênée de se présenter nue devant elle, la Tamarannéenne sourit légèrement.

« Cirilla... C’est mignon comme nom, ça sonne bien sur la langue. »

Contrairement aux humains, qui étaient plutôt timides et assez nerveux avec le sexe, les Tamarannéennes avaient toujours été bien plus sensuelles, et bien plus ouvertes à ce genre de pratiques. Koriand’r n’était ici guère en reste, et son comportement avait souvent pu choquer certains humains. Mais, après tout, la Nature était bien faite. Pourquoi rendre les femmes de Tamaran si belles, si c’était pour les rendre chastes et frigides ? Koriand’r se pinça doucement les lèvres, continuant à observer les formes de Cirilla, ses délicieux seins, la forme de ses hanches, ce corps à la fois musclé et élégant... Tout en elle trahissait la guerrière, y compris ses yeux acérés, la manière dont elle se crispait sur place.

Kori’ comprit rapidement que cette femme devait être très nerveuse, et elle sourit ensuite quand la femme proposa d’aller sur une autre île. Pour seule réponse, Starfire regarda autour d’elle, et posa un doigt songeur sur ses lèvres.

« Hmmm... »

Elle ne dit rien pendant quelques instants, et laissa Ciri’ reposer son épée près de son sac à dos, tout en en profitant pour observer son dos... Et se pinça délicatement les lèvres en observant la forme agréable de sa croupe, résistant à l’envie d’y poser sa main. Au lieu de ça, elle s’envola à nouveau, pour mieux observer l’horizon, puis se posa alors sur le sol, en s’installant sur le sac à dos de la femme, s’asseyant dessus.

Sous le nez de Cirillia, Kori’ la regarda lentement, en écartant légèrement les jambes, posant ses pieds dans le sable. Elle n’essayait même pas de dissimuler la vue de sa vulve, un sexe parfaitement imberbe. Les Tamarannéennes avaient une sainte horreur des poils sur le corps humain, et elles étaient naturellement imberbes. La peau de Koriand’r était ainsi aussi douce que celle d’un jeune bébé.

« Il n’y a pas d’îles à proximité, tu sais... Tu comptes y aller à la nage avec ton paquetage ? Si tu veux, je peux t’y conduire... Mais pourquoi tu partirais, hum ? Il y a assez de place sur cette plage pour nous deux, à moins que tu ne me trouves trop grosse... »

Starfire sourit encore, et pencha la tête sur le côté, avant de regarder les deux épées de Ciri’.

« Tu es une guerrière, non ? Ce sont de belles épées... »

Elle récupéra alors une paire de lunettes solaires, et les posa sur son nez, avant d’observer la femme. Starfire était en tout cas très envahissante, car naturellement chaleureuse, surtout quand elle était de bonne humeur.

« Alors, tu viens d’où comme ça ? Tu es une humaine, non, tu leur ressembles beaucoup. Un beau visage, des seins agréables, un joli petit fessier, et tu rougis vite comme les humains... »

Cirillia était quelque peu perturbée, pour de multiples raisons. Ne pas se retrouver seule alors qu'elle aurait du l'être en était une, mais au delà de ça, elle devait quand même admettre que cette femme ne la laissait "vraiment" pas indifférente. Elle était très belle, même si sa familiarité était un peu gênante, et surtout toutes les deux étaient nues...vu la situation, Ciri' avait presque l'impression d'être la protagoniste d'une fiction érotique.
Pour autant, elle avait l'intention de partir, ne souhaitant pas s'imposer. Après tout, ce monde n'était pas sa propriété, et cette femme était de toute évidence présente ici avant même qu'elle n'arrive elle même. Première arrivée, première servie en quelque sorte. Mais lorsqu'elle déclara son intention de changer d'île, Starfire s'éleva à nouveau dans le ciel, attirant nécessairement l'attention de Ciri'. Qu'elle puisse voler était...et bien c'était impressionnant en soit, surtout vu la façon très naturelle, instinctive, dont elle le faisait. Était-elle une magicienne ? A quelle race appartenait-elle ? Autant de questions qui traversaient l'esprit de Cirillia...en même temps qu'elle regardait les courbes de ce généreux corps.

*Elle est vraiment belle...*

Étais-ce  le climat chaud et la plage qui influaient sur ses humeurs ? Ciri' se surprit à ostentiblement la matter pendant qu'elle était en train de léviter, avant de finalement se reposer...prenant place sur son sac.

Euhm...c'est...

Mais Starfire ne lui laissa guère vraiment l'occasion de protester, et lui parla...le tout en prenant une position hautement révélatrice de son propre corps. Elle était assise, mais ne croisait même pas ses jambes, au contraire même, elle semblait d'ailleurs presque faire exprès de révéler sa belle vulve imberbe aux yeux de Ciri'.
Cette femme ne la laissait vraiment pas de marbre, surtout qu'il aurait vraiment fallu être aveugle pour ne pas se rendre compte qu'elle était en train de lui faire du rentre-dedans.

*Attends ma cocotte...*

Car même si cette femme était très belle, Ciri' notait surtout qu'elle prenait unpeu trop ses aises avec son équipement. Ainsi, quand elle posa ses propres lunettes de Soleil sur son nez, juste avant de la complimenter sur son corps, Ciri' répondit en se téléportant instantanément à ses côtés, reprenant ses lunettes, avant de revenir tout aussi rapidement là où elle se trouvait, même pas cinq secondes auparavant.

Navrée, mais je tiens beaucoup à ces lunettes, ainsi qu'à ces épées, ainsi qu'au contenu du sac sur lequel tu te trouve en fait. Loin de moi l'idée d'être désagréable, mais là d'où je viens, il est impoli de s'approprier les objets des autres sans leur demander au préalable. Quand à comment me rendre sur une autre île...et bien je voyage déjà de dimensions en dimensions, de mondes en mondes, ce n'est pas quelques kilomètres qui risquent de me fatiguer.

Ciri' tenait à mettre quelques limites tout de suite, elle était d'une nature sociable, mais cette femme malgré sa bonne humeur franchissait certaines limites, même si elle avait bien l'impression qu'elle ne pensait pas à mal. Elle posa alors ses lunettes de Soleil sur son nez.

Mais je comptais surtout partir car je pensais que tu étais venue spécifiquement ici pour être seule...si tu n'es pas contre un peu de compagnie celà dit, je n'ai pas de raisons de m'en aller. Juste une question par contre, j'apprécie de me faire ainsi draguer...mais tu n'es pas une succube, ou une autre créature qui s'accouple avec ses proies pour les dévorer j'espère ?

La question était autant une plaisanterie qu'elle était sincère...quand on voyageait comme elle à travers les mondes, c'était après tout quelque chose de raisonnable à demander.

Cirilla ne manqua pas de surprendre Koriand’r en se téléportant brusquement. La Tamarannéenne, surprise, cligna des yeux, sans trop avoir le temps de comprendre ce qui se passe. La jeune femme aux beaux cheveux argentés avait récupéré ses lunettes, et, tout en lui expliquant qu’il n’était pas très correct de piquer les affaires des autres, mit sur son nez ses Ray Ban. Starfire se redressa alors, s’époussetant les fesses, et se retourna ensuite vers le sac, offrant ensuite à la vue de la jeune femme son postérieur. Certes, Cirilla lui avait demandé qui elle était, si elle n’était pas une succube, mais la jeune extra-terrestre n’en faisait très souvent qu’à sa tête.

« Hmmm... Désolée, j’ai mis un peu de sable sur ton sac à dos ! Ne t’inquiète pas, je vais le nettoyer ! »

Et, sous les yeux de Cirilla, Kori’ se mit à quatre pattes, et épousseta avec sa main le sac à dos, balayant les grains de sable. Évidemment, dans ces conditions, il devait être difficile de ne pas loucher sur la magnifique croupe de la belle femme à la peau orangée. Starfire continua à agir, et, après quelques secondes, se redressa de nouveau, s’étant également rapprochée de quelques centimètres de la jeune femme.

« Hmmm... Sinon, est-ce que j’ai l’air d’une démone ? J’ai des cornes ? La peau rouge ? Une queue caudale ? Je viens de la planète Tamaran, je suis donc une Tamarannéenne ! Mon peuple est très cultivé, ce qui, je suppose, explique pourquoi je parle ta langue... Et aussi parce que je voyage beaucoup ! »

Une extraterrestre authentique, et accessoirement un terrible canon ! Face à elle, il était difficile de rester de marbre, tout simplement. Koriand’r était somptueuse, et, quand elle se déplaçait sur Terre, avec son physique, elle faisait très souvent des ravages. Elle sourit donc à Cirilla, mais résista à l’envie de la toucher, vu comment la jeune fille semblait nerveuse.

« Navrée pour mes méthodes, j’appartiens à un peuple très ouvert, nous sommes toujours très chaleureux avec les autres. N’en prends pas ombrage, mais je t’assure que je veux bien de toi, et que je ne vais pas te manger... Je préfère ta plastique à ta chair ! Pour le reste... J’aime être seule, parfois, oui, mais j’aime encore plus être en charmante compagnie ! »

Starfire se tut pendant quelques secondes, avant de préciser davantage, sourire malicieux sur les lèvres :

« Alors, je dirais que la seule question qui vaille, c’est... Est-ce que toi, tu te considères comme une charmante compagnie ? Ou alors, si tu ne veux pas de moi, je comprendrais... »

Mais qui donc pourrait ne pas valoir de Starfire ?

Cette femme était décidément aussi belle qu'horripilante, ce qui en soit n'aurait pas dérangée Cirillia outre mesure si cette dernière n'était pas un peu sur ses gardes, car l'esquive de sa question n'était pas le genre de choses qui tendait à la rendre confiante. Après des années à avoir fui la chasse sauvage, Cirillia conservait certains réflèxes, comme ne pas nécessairement donner trop vite sa confiance à des entités extra-planaires, catégorie dans laquelle Starfire rentrait, de son point de vue. La belle femme à la peau orangée s'était redressée, et au lieu de répondre directement, décida qu'elle voulait épousseter le sable qu'elle avait mit sur le sac de Cirillia, en s'installant dessus.

Oh ce n'est pas...euhm...

Grave ? Oui, mais entre-temps, Koriand'r venait de s'orienter de façon à présenter son cul...parfait, juste parfait, aux yeux de Cirillia qui n'était déjà de base pas insensible aux charmes de cette belle extraterrestre, surtout quand en prime elle se mit à quatre pattes. Là, Ciri' sentit clairement une bouffée de chaleur la traverser, et qui n'était pas due qu'au climat tropical dans lequel elle se trouvait. Elles étaient après tout toutes les deux nues dans un cadre paradisiaque, et Cirillia en effet loucha sur le postérieur bien rebondi de la jeune femme avant que cette dernière ne se redresse, et lui assure qu'elle n'était pas une succube.

Une Tamarannéenne ? Bon c'est noté...et ne va pas croire que ma question était sans fondements, les démons viennent dans une multitude de formes et de couleurs, dont l'orange.

Bon, clairement, Cirillia n'avait pas l'impression qu'elle était en train de lui mentir alors, tant qu'à y être, essayer de se détendre pouvait être une bonne idée...surtout que Koriand'r continua à la draguer en lui affirmant qu'elle préférait sa plastique à sa chair. Là, Cirillia se mordit légèrement les lèvres, impossible en effet d'être insensible à une telle beauté qui lui faisait du rentre-dedans aussi ouvertement. Et puis...des îles paradisiaques dans ce genre, c'était vraiment l'environnement idéal pour tester sa sexualité avec une espèce extraterrestre humanoïde non ?

Hey, je sais que pour l'instant j'en avais pas l'air, mais je sais être de charmante compagnie. Je suis juste...naturellement méfiante du fait de...plein de trucs, mais je n'ai pas l'impression qu'il faille que je te range dans la catégorie des dangers pour ma personne.

Cirillia fit alors les derniers pas qui la séparaient de Koriand'r, et posa ses mains sur ses épaules, tâtonnant par ce biais sa peau orange qui était aussi très douce et délicate. Même au travers de ses lunettes de Soleil, Starfire pourrait aisément deviner que le regard de Cirillia, tout comme son langage corporel, s'était détendu.

Alors dans ces conditions...et bien je serais tout à fait heureuse de transformer mon séjour en solitaire en quelque chose de...plus épicé.

Et, sans hésitation, Ciri' alla déposer un bref baiser sur les lèvres pulpeuses de la femme.

Koriand’r n’aurait jamais cru trouver une personne sur cette planète extrêmement aquatique. Et pourtant, une sublime femme à la chevelure argentée se tenait devant elle, une femme qui avait visiblement bien besoin de vacances, vu comment elle était nerveuse. Cette dernière lui expliqua brièvement qu’elle n’avait pas eu une vie facile, sans rentrer dans les détails. Ça, Kory’ pouvait le comprendre. Elle-même avait eu une enfance difficile, car elle avait été vendue comme esclave pour préserver son peuple d’une guerre. Elle aurait pu sombrer face à la haine, mais, plus Kory’ avait vu la colère autour d’elle, et plus elle avait conservé précieusement son amour, pour le donner aux autres. Là, face à cette jeune Cirilla, elle était bien décidée à partager avec elle tout son amour, ce qui conduisit la jeune femme à l’embrasser brièvement sur les lèvres.

Starfire esquissa un léger sourire en remontant ses mains, et caressa les joues de la femme. La peau des humains était un peu différent de la sienne, plus rugueuse, moins douce, mais malgré tout très agréable.

« Tu as de très belles lèvres... Mais ce n’est pas comme ça qu’on embrasse, ma choupette. Laisse-moi te montrer... »

Koriand’r était par nature une femme très tactile, très proche, qui se laissait vite aller à des câlins. Avec sa beauté flamboyante et son comportement débridé, elle faisait très souvent fureur sur Terre, où elle n’hésitait pas à embrasser son facteur, son boucher... Alors, face à cette jeune femme, elle n’allait pas se priver ! Lui souriant donc, Kory posa sa main sur ses cheveux, à l’arrière de son crâne, et colla sa bouche à la sienne, optant pour un baiser onctueux, long et sensuel, sa langue filant rapidement à l’assaut de la bouche de Ciri’. Elle sentit ses lèvres, ses dents, et força le passage, amenant ainsi sa partenaire à accueillir sa langue. Une belle langue joueuse, sucrée, tandis que le corps de la belle Tamarannéenne se colla à celui de Cirilla.

Yeux clos, Koriand’r l’embrassa assez longuement, faisant durer le plaisir, et donna même un coup de reins en avant, déséquilibrant son amante, qui tomba au sol, se couchant sur le dos. Ses lunettes de soleil sautillèrent le long du nez de Ciri’, et Kory’, elle, poursuivit son baiser, s’allongeant sur la femme, frottant ses jambes contre elle, creusant le sable le long de ses pieds.

« Hmmm... »

Prolongeant le plaisir, elle frotta son corps sur le sien, puis rompit finalement le baiser. Un mince filet de salive relia les lèvres des deux femmes, que Kory balaya d’un coup de langue, tout en léchant aussi ses lèvres au passage.

« Là, voilà... Tu es une femme très tendue, Ciri’, et très belle... Alors, tu vas profiter de tes vacances avec moi, ma chérie. »

Et Kory commença par prendre les Ray Ban de Ciri’, et les posa sur son nez, puis recommença à l’embrasser encore...