Une journée ordinaire à Seikusu... Comme tous les autres jours, Amélie zonait, errant sans but. Elle portait un hoodie sur son corps, sa tête partiellement dissimulée sous une capuche, et, mains dans les poches, avançait donc. Elle marchait dans les quartiers de la Toussaint, cherchant quelque chose à faire avant de retourner dans son refuge, l’entrepôt désaffecté que Zetsu était en train d’aménager pour eux.
*Qu’est-ce que je peux bien faire de mes journées, moi ?*
Amélie cherchait désespérément un boulot, un petit travail pour toucher quelques deniers. Rien de particulièrement exceptionnel, mais suffisamment pour qu’elle ait de quoi vivre. Elle avait cherché à rejoindre un maid café, mais, sans papier d’identité, le patron l’avait envoyé paître. Et, malheureusement, pour le reste, seule la prostitution lui semblait ouverte. Une situation déprimante au possible, pour une jeune fille qui ne savait pas quoi faire, à part errer dans les rues et les ruelles du quartier de la Toussaint, cherchant un bon coup, quelque chose, n’importe quoi.
La jeune Française observa un stand dans une ruelle du marché. On y vendait des rāmen et autres choses à manger. Il y avait toujours un marché ici, où les lycéens se promenaient tranquillement, dépensant leur argent de poche. Un spectacle qui fit soupirer Amélie, l’amenant à s’adosser contre le mur.
*J’en ai marre... Pourquoi j’ai pas le droit à une vie tranquille, moi? À pouvoir m’ennuyer en cours en pianotant sur mon portable ?*
Elle se pinça encore les lèvres, et se retourna, observant brièvement la présence d’hommes avançant rapidement, portant des lunettes noires sur le visage et des costumes sombres avec cravates, parlant dans des oreillettes.
« Le sujet n’est pas loin, les détecteurs sont formels... glissa l’opérateur contrôle dans l’oreillette.
- Elle est petite, cherchons bien.
- On devrait ordonner l’évacuation de ces gens, elle est dangereuse...
- Et créer un sentiment de panique ? Non, non, retrouvez-là, et vite ! »
Amélie, de son côté, continuait à tourner autour du marché. Elle avait faim, maintenant, et cherchait tout simplement quelque chose à voler, faisant le tour des stands, l’air de rien, mais ne passant pas inaperçue pour plusieurs commerçants, qui la houspillaient en lui ordonnant de s’écarter.