Le baiser durait sans que je ne m'en souciais, il m'était impossible de perdre à ce petit jeu face à une humaine qui ne pouvais tenir au mieux qu'une petite poignée de minute sans respirer. La seule chose que j'avais à faire était d'attendre, de me cramponner à son corps chaud, de profiter de ce savoureux baiser jusqu'à ce qu'il prenne fin... oui... mais quand ? Ses joues rougissaient, le baiser semblait ne pas s'estomper mais toujours aucun signe de leste de la parte de l'humaine. Elle était folle ou quoi ? Elle bluffait, elle allait bientôt remonter, elle allait tout de même pas prendre un tel risque pour ce stupide jeu, elle qui avait déjà un peu plus tôt fait la réflexion sur le danger de se noyer. Alors pourquoi, pourquoi ne bouge t-elle pas alors que je la sent devenir peu à peu molle malgré elle, pourquoi elle continue à m'embrasser comme si mes lèvres dépendaient bien plus que sa propre vie, je ne comprenais plus... Je n'allais tout de même pas être... obligée de perdre ? Non, c'est de sa faute, tant pis pour...
Mhh ?
Mes yeux s'entrouvrent légèrement, désemparée par la scène du corps inanimé de la lycéenne. Alors quoi ? Elle avait vraiment poussé le vice jusqu'à s'en évanouir par fierté ? Ca ne semblait pas être son genre.
Elle ne s'en est... même pas rendu compte ? C'est qui cette fille ?
D'abord apeurée, puis vexé, je laissais finalement place au rire devant l'ironie de la situation : Une sirène venait de perdre un concours d'apnée face à une humaine... totalement ridicule ! Ma fois, une promesse restait une promesse... la première qui remontait perdait, je n'avais pas stipuler les manières dont ça devait se passer. Avant d'en revenir à ce défit toutefois, il fallait que je me charge de lui faire recracher cette eau, qui ne serait pas mortelle vu le peu de temps écoulé depuis l'évanouissement. Il fut donc bien aisé de la ramener à elle après quelques pression sur son torse coupés de plusieurs souffles. J'avais même pris soin de la sortir de l'eau pour l'allonger au bord de la piscine, pour un réveil moins compliqué.
Toi alors vraiment... t'évanouir comme ça sans prévenir, ne me fais plus jamais une peur pareil... tu étais censé remonter la première.
Maintenant que la peur était passée, j'optais pour une expression boudeuse, assise au bord de la piscine en balançant mes jambes dans la flotte. Je me rappelais que je venais tout de même de me faire bien avoir, et que ce petit jeu pour en découvrir plus sur ce qui m'intriguais chez elle, venait de se retourner contre moi.
Bon... je suis remonté avant toi... c'est un peu de la triche mais j'imagine que j'ai quand même perdu et que je dois te révéler un secret. Alors tiens toi bien, je suis une sirène. Pas les sirènes écervelées des comptes pour enfants à la recherche d'un prince, d'ailleurs, tu savais que Ariel a vraiment existé et qu'elle est morte d'une façon atr...
Après réflexion, il n'était peut-être pas nécessaire de s'étendre sur le sujet d'autres sirènes dont les histoires ont étés détournées.
Non rien oublie ça, on s'en fiche. Tout ce que t'as à savoir c'est que je suis une sirène, et pas des plus adorables en toute honnêteté. Je sais que c'est difficile à avaler pour une humaine, peut-être encore plus si je t'avoues être arrivée dans cette piscine par un portail voyageant entre deux monde. Ca doit paraître du délire.
Je n'abandonnais pourtant pas l'idée de savoir qui elle était, ou plutôt ce qu'elle était ? Je sentais quelque chose de magique en elle, quelques chose... d'étrange, peut-être lié à son comportement douteux lors de notre baiser. Alors je me retournais soudainement, à genoux devant son corps allongé, coiffant ses cheveux bruns d'une main, le regard intrigué et tout de même attirée par la beauté de celle avec qui j'avais partagé un si long baiser.
Toi aussi, tu as une drôle d'histoire à me raconter, je me trompe ?