L'homme ne se préoccupait plus réellement de l'origine de la jeune femme. Après tout, c'était simplement une Terranide tout comme lui, et le fait qu'elle vienne ou non de la terre n'était en rien une question primordiale. De toute manière, leurs sous-espèces étaient bien trop éloignées pour qu'un éventuel lien familial soit présent : ses traits bestiaux venaient de la tigresse, là où ses attributs venaient du loup. Même si un lien pouvait être fait, il était bien trop hasardeux, et par conséquent, elle ne pourrait très certainement rien lui dire sur son passé. Heureusement, il s'en foutait comme de l'an 40, se contentant de se concentrer sur cette foutue énigme. Et bordel, ce qu'il détestait ça ! L'homme était bien plus apte à péter un mur pour découvrir une entrée, plutôt que de passer par cette étape chiante qu'est la réponse à une question à la con, pour activer un mécanisme douteux et ouvrir un chemin vers une ruine sale aux pièges évidents. Merde. De quoi le faire chier durant de longues heures.
Il écouta les quelques paroles de la jeune femme, avant de soupirer. Elle n'avait pas réellement tort : le mâle se trouvait ici au fin fond des terres sauvages. Il ne croiserait pas un être humain de si tôt et il pouvait totalement se laisser aller à sa forme primaire. Néanmoins, c'était désormais devenu une habitude pour lui de porter ces protections de tissu légères. A force de passer des années avec ça sur le dos, il avait un peu de mal à s'en défaire. Mais après tout, pourquoi pas ? L'idée resta ainsi plantée dans sa petite tête, remuant dans sa psyché, sans qu'il ne prenne la peine de répondre à ses quelques mots.
Au final, alors qu'il était prêt à abandonner le tout, un bruit sourd de roulement se fit entendre. Attends. Tendant l'oreille, le mâle comprit que le mécanisme s'était enclenché. Une bonne nouvelle, sauf qu'il ne savait même pas pourquoi et comment ! Avait-il réussi l'énigme ? Non. Ce n'était pas ça. Son regard perçant vint alors directement se poser sur la jeune femme présente, qui s'était déplacée, et dont le regard en disait long. Était-ce grâce à elle ? Peut-être bien que oui. Poussant un léger grognement, dévoilant sa dentition acérée, le jeune mâle leva finalement les épaules. Tant que le problème était réglé, il n'avait pas besoin de se plaindre. Il s'étira alors un peu, et vint rejoindre la jeune femme, qui expliqua que l'endroit était sa tanière. Haussant un sourcil et dévoilant de nouveau un léger rictus de satisfaction, il poussa un faux soupir exaspéré.
« Bon, eh bien autant me plier aux exigences de mon hôte. » lança-t-il.
D'un mouvement, il laissa alors tomber ses différents habits, qu'il laissa à l'entrée. La jeune furry pouvait ainsi découvrir le corps massif et impressionnant du loup. Presque deux mètres, des épaules larges, une musculature développée et luisante, c'était une véritable force de la nature. Un être aux dimensions supérieures aux moyennes de sa propre race, une véritable montagne infranchissable. Et bien-sûr, si elle abaissait son regard, elle pouvait découvrir un immense membre encore au repos. Un chibre épais, qui pendait de manière provocante entre ses jambes. Le sourire toujours figé sur ses lèvres, son regard brillant et bicolore fixait intensément la belle.
Il se mit ainsi à la suivre, s'engouffrant dans les ruines, le regard curieux. Frémissant, appréciant le contact d'un air frais contre sa fourrure, le loup était à l'écoute, les oreilles levées, prêt à bondir sur n'importe quoi. Elle lui annonça alors que cet endroit était son nouveau chez elle et que les ruines commençaient bien plus loin. Soupirant un peu, plissant le regard en observant le fameux couloir, il décida de reporter son attention vers la furry. Ses yeux dévoraient littéralement le corps agréable de la belle, et il vint à se lécher les babines, instinctivement.
Il avait faim.
« Je vois... Tu en connais un paquet sur cet endroit, non ? » Commença-t-il à dire, tout en s'approchant de la jeune femme.
Il n'y avait personne d'autre qu'eux deux. Deux êtres, deux âmes, laissées au fond d'une ruine, là où personne ne pourrait les entendre crier. Un endroit singulier, vide, où il pouvait faire ce qu'il désirait sans craindre de représailles. Sans le remarquer, ses pulsions animales reprenaient lentement le dessus. Était-ce à cause de la présence de cette belle femelle, nue, à la voix douce et enivrante ? Peut-être bien. Lui-même ne comprenait pas réellement ses pulsions. Ses dernières étaient généralement enfermées au fin fond de son être, ne pointant le bout de leurs nez qu'à de très rares occasions. Lorsqu'il perdait la face, par exemple, et qu'un peu de brutalité était de mise, mais aussi lorsqu'une envie de sexe soudaine venait frapper son âme. Une envie sale, sauvage, un besoin primaire... L'accouplement.
S'approchant toujours de la belle, la dominant de son énorme stature, il fait en sorte de la plaquer contre un mur sale et froid de l'endroit. Il se colle alors presque à elle, et glisse une main contre sa joue, qu'il caresse doucement. Bien qu'il semble sensuel, tout démontre d'une certaine froideur, et d'une brutalité qui pouvait montrer le bout de son nez à chaque moment. Ghanor était tel un volcan, une bombe prête à exploser, et malgré sa douceur, le moindre faux serait un pas vers l'explosion. De son autre main, il vient enlacer la jeune furry, sa patte venant rejoindre sa croupe délicieuse.
« Je pense qu'il y a beaucoup de choses que tu pourrais me dire sur l'endroit... »