La jeune Princesse sourit en voyant les bras d’Ilinia se serrer sur son corps, comme pour l’empêcher de partir. Elle gloussa ensuite quand Ilinia, après lui avoir demandé si elle avait dormi longtemps, se sermonna, en se demandant pourquoi elle était partie. Restant allongée contre elle, Alice embrassa sa joue, et lui sortit une réponse de son cru :
« Ma foi, je crois que tu es partie pour éviter de devoir passer tes journées au lit, ma belle. »
Alice l’embrassa à nouveau sur les lèvres, plus longuement que la première fois. Elle aimait qu’on la tienne dans ses bras, et, surtout, elle aimait les femmes fortes comme Ilinia. Ensemble, elles avaient joué à des jeux dangereux, Ilinia l’avait dominé et humilié, et Alice lui avait rendu la pareille. D’aucuns auraient pu considérer ça comme des actes de torture, vu l’intensité de leurs séances, mais nul n’en tenait rigueur à l’autre. Au contraire, Ilinia avait l’impression de flotter dans un rêve. Alice l’embrassa donc, et fourra sa langue dans sa bouche, tout en déplaçant ses mains. Hésitant moins qu’Ilinia, elle palpa l’un de ses seins avec sa main, pinçant son téton, crispant ses doigts sur la chair, et sentit le corps d’Ilinia réagir très positivement à ce contact.
La tête blonde rompit ensuite le baiser, et conserva son visage près du sien, en souriant malicieusement. Se pouvait-il que al Princesse ne soit pas totalement rassasiée ?
« Tu sais, les Korvander sont réputés pour être des guerriers exceptionnels. Mon père est une véritable machine à tuer, infatigable. La vérité, c’est que, lors du rituel qui nous sacralise héritier officiel, nous recevons le sang du Dragon dans nos veines. Ce sang bouillonne en nous. Moi, bizarrement, il ne m’a jamais appris à donner goût à la guerre, mais il s’exprime différemment. C’est ce que plusieurs amies m’ont expliqué. »
Parmi ces amies, on pouvait citer Mélinda, qui était d’ailleurs responsable pour la transformation de al réserve en salle de plaisir, et Tinuviel Lastrim, une elfe rouge qui connaissait les dragons. Et là, Alice était contre le corps d’Ilinia, une amie d’enfance, une jeune fille qu’elle avait toujours idéalisé, et même jalousé un peu. Mais elles n’étaient plus des fillettes, maintenant, elles étaient des femmes, belles et accomplies, dans la force de l’âge.
« Bref, tout ça pour dire que, si tu continues à me caresser le dos, je vais devoir... M’occuper encore de toi. »
Elles auraient déjà dû se lever depuis plusieurs heures... Mais ce ne serait pas la première fois qu’Alice ferait une grasse matinée, ou n’était pas là à l’heure du déjeuner. Entre ses séances chez Mélinda, ou chez Tinuviel, la Princesse n’était pas à Sylvandell aussi souvent qu’il l’aurait fallu ! Mais, là, elle avait juste envie de profiter encore du corps d’Ilinia, par pure gourmandise, mais aussi, après tout, pour l’aider à se réveiller. Sur cette idée, Alice retourna embrasser son cou, et lécha tendrement sa peau.
« ...Sauf si tu n’en as pas envie, bien sûr... » rajouta-elle ensuite.