Je m'étais allongé, la tête penchée en arrière, jouissant de la bonne brise qui planait sur le parc. Ma chevelure s'amusait à s'étendre sur mon visage, et parfois elle se laissait bercer à l'arrière de ma tête, sous les effets de la brise. J'avais toujours les yeux fermés, l'esprit complètement vide. Je ne pensais à rien, je n'avais aucune préoccupation, aucune maladie, rien...Seulement un petit désir que j'avais besoin de satisfaire, mais rien de trop pressant. J'aimais le sexe, mais j'étais pas un type avide, qui sautait sur tout c'qui s'appelait femme. En effet, je choisissais difficilement celle avec qui je devrais coucher ou pas, car je l'ai toujours dit, j'aimerais toutes les prendre, mais mon pénis, il était pas mal prétentieux. Il y avait pas mal de temps que j'avais remplacé le sexe par l'alcool, et j'avais su pertinemment que, bien que l'alcool soit d'un plaisir immense, les désirs de la chair étaient en moi. Et je ne pourrais pas continuer à les ignorer...
-Faudrait peut-être que j'aille...
Soudain, je sentis une présence passer au dessus de moi, une forte présence, une aura que je qualifierais de démoniaque. Instinctivement, j'avais ouvert les yeux et jeter un rapide coup d'œil en face de moi. Mais, il n'y avait personne. Ce monde était rempli de mystères et je me questionnais sur la nature de la chose qui venait de passer juste au dessus de ma tête. Peut-être qu'il ne s'agissait que de mon imagination et qu'en fait, il n'y avait rien, rien qui puisse m'effrayer. Je m'abandonnai à la seconde option, ainsi, calmement, je reposai ma tête sur le banc et j'avais fermer les yeux; un soupir s'échappa de mes lèvres. Il n'y avait personne dans les environs, j'étais seul et je comptais bien rester ici durant un moment, ayant pour seul ami, la solitude. De toute façon, je n'avais rien à craindre. Je me trouvais sur terre, et sur terre, les démons ainsi que toutes autre créatures mythiques se faisaient rares, très rares...Enfin c'est que j'aurais cru. Quelques secondes s'écoulèrent, et j'avais senti une autre présence s'approcher vers moi, je m'apprêtais à être plus réactif cette fois-ci mais, brusquement, je sentis des lèvres entrer en contact avec les miennes. J'avais envie de crier un grand "WTF", mais je n'eus pas le temps qu'une vague de sensation aussi douce que bizarre parcourut mon corps. J'arrivais à peine à ouvrir les yeux, et en face de moi, de ma position je ne pouvais voir qu'une généreuse poitrine qui n'était qu'à quelques millimètres de mon front. Étrangement, je me sentais excité. Non mais...En l'espace d'une seconde ? Je sentais sa langue se promener partout sur mes lèvres, alors se laissant emporter par le désir qui grandissait en moi involontairement, je fis de même. Je pris ses lèvres entre les miennes, répondant positivement au baiser. Ses lèvres avaient un gout exquis, et je ne me privais pas de les lécher, aimant davantage les sensations que me procuraient sa lèvre inférieure. Je m'étais saisi d'elle entre mes dents, la mordillant pour ensuite la relâcher, et la reprendre...Ainsi se poursuivait ce langoureux baiser.
Je voulais obtenir davantage de ce corps qui s'offrait à moi. Je passai quelques minutes à savourer les lèvres de cette belle inconnue puis j'avais rompu le baiser pour que d'un seul pivot du pied droit, je m'étais retrouvé à l'arrière du banc, juste en face d'elle. Effectivement, j'avais remarqué ces deux grandes ailes, mais diable, cela ne m'intéressait aucunement. Cette fois, ce fut moi qui avait ouvert le bal, poursuivant le baiser qu'on avait commencé. Mes mains se glissèrent le long de ses bras, allant se loger sur ses hanches, et brusquement je l'avais poussé contre le dos du banc, ses fesses plaquées contre sa paroi. Je me collai contre elle, mon entre-jambe se fusionnant avec la sienne. Mes mains pressaient fortement ses hanches, je ne voulais aucunement me séparer de ses lèvres pour parler, alors cette créature allait devoir comprendre qu'il fallait passer à autre chose que ce baiser.