- Je vois que tu as faim...
A nouveau un souffle, un discret gémissement en guise de réponse. Si son estomac grognait de faim, il se contractait aussi et surtout pour une toute autre gourmandise. Lirielle était vulnérable, à la merci des doigts habiles et chauds qui partaient à l’assaut de son corps avant un talent frôlant l’habitude. Pourtant, leurs deux corps, bien qu’étudiés sous toutes les coutures un peu plus tôt, restaient encore étranger, à découvrir et la blonde, exploratrice dans l’âme était reparti caresser, pincer, jouer avec la poitrine de la policière avec envie.
- Vais-je devoir t’arrêter pour atteinte à la pudeur, c’est comme ça qu’on dit, non ?
Elle souriait, joueuse, laissant ses doigts quitter les deux seins fermes pour glisser jusqu’aux hanches de Sophia alors qu’elle s’approchait face à elle, plus près, délicieusement trop près pour qu’elle se souvienne ce qu’elles étaient censés faire ce matin, pour que son parfum la rende un peu plus folle encore.
Un râle de plaisir à la morsure, une autre en réponse, au creu de son épaule, laissant une petit marque de l’appétit vorace de la blonde qui perdait les pédales à nouveau, emportées par ce flot de sensations que la jeune femme lui volait avec une incroyable facilité.
Si elle avait voulu lui cacher, ni ses doigts qui se crispaient, écrasant doucement la chair, ni ses râles d’envies, sa bouche qui s’entrouvrait légèrement comme en quête d’un peu d’air, noyé de plaisir, mais surtout son intimité trempée ne le lui aurait permit. Une auréole s’était formé sous elle, flaque discrète d’un plaisir qui ne l’était guère, qu’elle sentait à chaque mouvement de bassin incontrôlé.
- Je vais pas tenir...Tu me fais passer pour une...pucelle.
C’était pas tout à fait ce qu’elle voulait exprimer, pas le bon mot mais ça avait du sens et puis elle s’en foutait pas mal, d’ailleurs elle avait déjà oublié ce qu’elle venait de dire parce qu’elle se laissait aller, elle perdait le contrôle, sa main broyant la nuque de la jeune femme sur son entrejambe, les ongles de son autre main marquant la peau clair de rose.
- Tourne toi, allonge toi, je te dois un nouvel orgasme, même si là, je suis pas sûre d’être à la hauteur...
Elle la poussait un peu, cherchait à la contraindre tendrement, ses gestes étaient moins hésitants, ses intentions plus franches, plus impatiente peut être mais ses joues rosies, son regard voilés, rien n’avait changé. Lirielle voulait épouser son corps du sien, sentir la caresse de son dos sur sur poitrine et glisser à son tour ses doigts, là, dans la fente chaude et accueillante, goûter aussi, elle voulait tout ça et pas nécessairement dans cet ordre...