Ce soir, Alexandre rentra chez lui, dans son palais à Ashnard, particulièrement heureux. Certes, discuter avec Snow était profondément agaçant, mais la perspective d’avoir sa ravissante femme comme concubine ne manqua pas de le stimuler. Il se montra ainsi, comme à son habitude, particulièrement énergique, encore plus intense qu’auparavant, burinant le cul de ses concubines, dont plusieurs étaient ses collaboratrices, des femmes aussi belles qu’intelligentes, correspondant en ce sens aux critères de perfection d’Alexandre. Même sa jeune sœur,
Allison Dowell, dont la perversion n’était plus à prouver, s’amusa de le voir si énergique. Allison était l’une des personnes en qui Alexandre avait le plus confiance en ce monde, celle qui l’avait sorti de sa morosité en lui montrant les bienfaits du sexe. Dans ce domaine, Allison était très talentueuse, et savait que son frère convoitait Stella... Ce qui tombait bien, elle-même rêvant aussi de son corps.
Le lendemain, deux des collaboratrices de Dowell ne vinrent pas travailler. Alexandre avait sucé une bonne partie de leur sang tout en les baisant sèchement, et elles avaient besoin de repos. Satisfaire la libido d’un vampire était une chose très difficile, car, non contents d’être très endurants, ils pouvaient aussi, en suçant le sang, récupérer une vigueur redoutable et décuplée. Alexandre se retrouva donc énergique le lendemain, et songea souvent à Stella.
Alexandre aimait bien le sexe, et ce pour bien des aspects... Non seulement pour le sexe
en soi, mais aussi pour tout ce qui tournait autour. La domination, le pouvoir, la stimulation... Le sexe était une puissance fondamentale, primitive, qui le stimulait bien plus ce qu’il n’aurait cru. En Stella, il ne voyait pas juste qu’une concubine potentielle, il voyait aussi un jeu, un défi particulier, un challenge qui l’excitait. Même s’il était, en soi, offensant de se comparer à un homme aussi insignifiant que Snow, il appréciait ce défi. Alexandre avait réussi à obtenir le numéro de portable de Stella, prétextant officiellement le besoin d’être proche de sa future assistante, et de pouvoir la contacter en n’importe quelle occasion. Prudent, il évitait d’envoyer des SMS sensibles, préférant l’appeler, mais en se montrant, à chaque appel, très professionnel. Alexandre, originaire d’Ashnard, n’avait qu’une confiance limitée dans la séduction à distance.
Le contrat fut assez rapidement préparé, et il apprit que Stella avait démissionné de son orphelinat, et était impatiente à l’idée de venir. De quoi faire plaisir à Alexandre. Entre un orphelinat de quartier et son élégant cabinet, il y avait tout un monde. Son cabinet, en effet, se trouvait dans l’une des gratte-ciel de Seikusu, un immense building très américain, avec un parking souterrain, et un hall d’accueil avec une dizaine d’ascenseurs, des vigiles, des détecteurs de sécurité, une grande fontaine, des murs en marbre, avec un grand lustre.
Le cabinet de Dowell s’étalait sur plusieurs étages, au sommet de l’immeuble, car il y avait, outre le cabinet, les appartements privés. Dowell disposait même d’un héliport sur le toit, signe de sa richesse phénoménale. Le cabinet était très luxueux, avec de beaux couloirs, de grands espaces, des salles de réunion, des bureaux aérés, espacés, avec de très belles vues. Alexandre disposait d’un énorme bureau, aussi grand qu’un appartement, avec un coin salon. Il y avait même un bar dans le cabinet, avec un salon. Tout était à la fois moderne et traditionnel, avec, outre des portes occidentales à poignée, les portes japonaises à coulissement. Le bureau de Stella serait avant celui de Dowell, une sorte d’antichambre. Il n’y avait pas de fenêtres dedans, et la pièce était découpée en deux : son bureau sur la droite, et le passage menant au bureau d’Alexandre devant, avec plusieurs fauteuils.
Il fallut donc attendre deux semaines, et Dowell avait prévu de consacrer l’arrivée de la femme, en organisant une soirée. Il avait précisément choisi un soir où Snow ne pourrait pas venir, ce dernier étant également à un rendez-vous d’affaires avec ses associés. Pour Dowell, outre signer le contrat, il s’agissait aussi de présenter à Stella le cabinet, le reste de l’équipe... Et de continuer à porter ses griffes sur elle.
La fameuse soirée arriva donc, et Alexandre accueillit en personne Stella dans le hall d’accueil du cabinet. Il portait un élégant smoking noir avec un nœud papillon, et lui sourit, lui faisant un élégant baisemains.
«
Tu es encore plus ravissant que dans mes souvenirs, Stella... Je te souhaite la bienvenue dans ton nouveau lieu de travail ! J’espère que ça te plaira, même si tu le connais déjà un peu. »
Elle était parfois venue ici avec Snow, et Alexandre lui expliqua que les autres se trouvaient dans la salle de réception, qu’ils y iraient après. Pour l’heure, ils allèrent vers son bureau. Le contrat était là, posé au milieu, recouvert par une élégante couverture.
«
Voici ton contrat... Mais, avant qu’on s’y attaque, j’ai quelques cadeaux à t’offrir... Pour te rendre encore plus rayonnante. »
Il lui sourit, tout en s’entretenant de sa démission. Cependant, Stella ne semblait pas regretter grand-chose de son séjour à l’orphelinat. Alexandre, de son côté, songeait surtout qu’elle était terriblement sexy ainsi, et s’approcha d’un placard. Il commença par lui donner d’élégants gants noirs, arrivant à hauteur des coudes, et qui donneraient à Stella, avec sa belle robe noire, un air d’élégance incarnée.
Pour autant, Alexandre avait encore autre chose à lui présenter, et sortit du placard un petit coffret, puis se rapprocha d’un miroir mural.
«
Ma famille dispose de nombreux bijoux, et j’ai pour habitude d’en offrir aux femmes qui sont condamnées à travailler longtemps avec moi. Tu vas dire que je suis fou, et... J’accepterai ce point de vue. »
Alexandre sortit en effet du coffret un
sompteux collier doré, massif, avec de multiples pierres précieuses. Ce n’était pas du toc, mais bien de l’or, laissant supposer un collier d’une valeur incroyable. Il l’accrocha autour du cou de Stella, et déposa un baiser sur son front, se glissant dans son dos, en lui souriant.
«
Regarde... Tu ressembles à une véritable noble, comme ça. J’espère que ça te plaît... »