Ca fait quelques temps maintenant que la jeune rouquine à la longue chevelure était rentrée de Terra, un peu étonnée quand même de l’existence de cette autre planète que l’on peut rejoindre par une simple inadvertance, ou plutôt par hasard, dès que l’on tombe sur l’un de ces portails, qui nous happent sans nous demander notre avis.
Quoi qu’il en fût, elle se promenait à nouveau dans le parc, en évitant de s’aventurer trop dans la forêt. Elle savait qu’il allait fermer d’ici peu, mais elle voulait juste être tranquille. Un peu de solitude, c’est rare ce genre d’envies chez cette jeune femme, mais ça lui arrive aussi. Ces derniers temps, entre les cours, le club, les rencontres avec des vampires, un homme-loup, quelques rencontres ici et là, la disparition de sa Gemini Férhys Pandore, et bien d’autres choses, elle avait besoin de s’arrêter, de respirer un bon coup, avant d’attaquer une nouvelle journée le lendemain.
Seulement, Naysha profitait de son week-end, c’était samedi soir, et elle se doutait bien qu’elle ne serait pas seule. Ainsi, elle s’éloigna un peu, puis encore un peu, alors que l’obscurité grandissait. Elle pouvait juste voir le croissant que formait la lune se refléter sur le lac, un peu plus bas. Elle était hors des sentiers, elle longeait la forêt, qu’elle ne voulait pas pénétrer pour le moment, ne souhaitant pas se retrouver sur Terra par un nouveau coup du Destin. En fait, elle se rapprochait de plus en plus du lac, jusqu’à rejoindre une sorte de petite crique déserte, faite de sable fin, encore tiède, la journée avait été belle, et surtout chaude.
Elle laissa un soupir de bien-être s’échapper, elle décompressait, tout simplement. Elle portait des toiles aux pieds. Elle les délaça, puis les laissa là, permettant ainsi à ses pieds de goûter à la douce chaleur du sol. Elle retira l’élastique qui retenait sa longue chevelure, la laissant danser au gré du vent, puis elle retirer son chemisier, offrant à cette lune le galbe de ses seins, sur lesquels elle se reflétait légèrement. Son jeans se retrouva à même le sable à son tour, et la jeune femme s’allongea, dans sa petite culotte violacée, douce et raffinée, soyeuse, à même ce sable, elle croisa les bras sous sa nuque, et observa les étoiles qui commençaient à apparaître, une à une. La jeune femme soupira, profondément, alors qu’elle se laissait simplement aller à un moment de détente absolue. Elle ne pensait à rien, elle laissait la brise caresser son corps, lui procurer quelques petits frissons, tout avait disparu, puis elle s’assoupit.
Son somme était calme, elle souriait, puis elle sursauta, un craquement de branche morte la sortant de ses rêveries. Elle était complètement perdue, elle avait du mal à émerger, à savoir où elle était, ce qu’elle faisait, ce qu’il se passait, puis une douce voix se fit entendre…