« Le rôle ? Non, Lie, l’éducation, chez les Amazones, est... Très différente de ce que tu as pu voir chez toi, ou ailleurs. »
Lie semblait partagée entre plusieurs sentiments contradictoires, et aisément identifiables. D’un côté, la joie à l’idée de donner la vie, qui était, fondamentalement, la raison d’être du beau sexe, mais, de l’autre, la peur d’une telle responsabilité. La Celkhane était jeune, aventureuse, et l’idée de s’installer, d’avoir un enfant, de devoir l’éduquer, et, donc, de se sacrifier pour sa progénitur,e était effrayante. Silke souriait donc. Curieusement, l’un des arguments qui effrayait le plus les futures Amazones allait, ici, assurément la séduire.
Tandis que Lie ondulait du cul, Silke se redressa à nouveau, et avança ses bras. Elle posa une main sur l’un de ses seins, le pressant, et glissa l’autre le long de son ventre, venant se rapprocher de son intimité, qu’elle caressa tendrement, enfonçant un doigt en elle, avant de la remonter, pour enfoncer son doigt dans la bouche de la femme. Silke aussi savait se montrer douce, lente, et, pendant qu’elle faisait ça, qu’elle stimulait Lie, avec sa maîtrise, son membre en état d’érection s’appuyait contre les fesses de la femme, comme un lent appel pour la suite...
...Mais, pour l’heure, elle se devait aussi de répondre au trouble que la jeune femme ressentait. Sa langue alla ainsi lécher son oreille, et elle enchaîna, en embrassant brièvement cette partie de son corps, mordillant tout doucement sa peau.
« La Horde est une grande famille... Et au sens le plus littéral du terme. Dans toute société, il y a toujours eu, entre l’individu et la société, une cellule intermédiaire, qui se constitue des parents et, plus généralement, des membres de la même fratrie... Ce qu’on appelle la famille. »
Silke lécha le cou de la femme. Elle savourait sa peau douce, chaude, et, tout en remuant ses doigts entre ses lèvres, retourna délicatement la caresser, masturbant tendrement, mais non moins sérieusement, la Celkhane, se positionnant entre ses cuisses. Silke savait aussi bien manier une lourde épée que le corps d’une femme, et son autre main en fit la démonstration, pinçant et tirant sur le téton.
« Mais, dans la Horde, il n’y a pas cette cellule intermédiaire. La notion de ‘‘famille’’ se confond avec celle de ‘‘société’’. Autrement dit, si tu es la mère biologique de tes enfants, dans les faits, c’est un devoir de chaque Amazone de la génération supérieure d’éduquer et de veiller sur celles de la génération inférieure. Dès notre plus tendre enfance, nous sommes des sœurs, car nous grandissons ensemble, nous nous entraînons ensemble, et nous combattons ensemble. Prise individuellement, chaque Amazone est une guerrière redoutable, mais ce n’est vraiment qu’ensemble que nous faisons preuve de tout notre talent. »
Elle déplaça sa main de son sein, pour la poser sur le menton de Lie, le tenant dans le creux de sa main, et tourna son visage vers elle. Toujours dans son dos, Silke tourna donc la tête de Lie de côté, afin de pouvoir l’embrasser, fourrant sa langue dans sa bouche, sentant la jeune femme gémir contre son corps.
« Alors, tu peux avoir une fille, et continuer à vivre ta vie, en sachant qu’elle sera éduquée par tes consœurs, et que tu pourras toujours suivre son développement, et participer à son éducation... »
Silke lui sourit encore, et l’embrassa une nouvelle fois, pour conclure ensuite :
« Sache que, pour ces raisons, l’avortement est interdit quand on est une Amazone, car la vie est le cadeau le plus sacré que la Déesse-mère ait pu nous confier, et, le rejeter, c’est renier toutes nos croyances. »