Une liberté à retrouver - [PV Ahri]

Les chaînes à ses poignets cliquetaient bruyamment. Allongée sur le sol en bois, Myrrha ravalait ses larmes alors que ses camarades étaient secouées de silencieux sanglots. Du bout des doigts, elle effleurait le métal, brûlant au toucher, qui composait ses liens. Bien trop épuisée, la jeune femme peinait à remonter le fil cruel du temps afin de se retrouver les événements qui l'avait mené ici, piégée, étalée sur le par terre de cette caravane qui filait, bringuebalante vers le destin de la jeune demoiselle.

Myrrha n'avait jamais été cruelle, ni mauvaise, bien entendu, il serait infâme de considérer comme mériter un pareil sort. Pourtant, rien n'aurait pu amener les âmes clémentes à croire que cette aimable créature puisse se retrouver dans une telle situation. Et pourtant... et pourtant.... c'est par sa nature et la beauté naturelle de la délicate que celle-ci tomba entre les griffes des mortels avides. Oui, rien n'aurait pu préparer la naïve Myrrha à se retrouver en ces lieux, aux côtés d'étranges et curieuses bêtes qui comme elle, attendaient d'être remises entre les mains de celui ou celle qui en ferait l'acquisition. Soudainement, la caravane s'arrêta.

Quelques voix leur parvinrent depuis l'extérieur. Les yeux de la jeune femme s'attardaient sur les silhouettes déformées dans l'ombre, de ses camarades d'infortune. Puis, la porte s'ouvrit et ils étaient arrachés vers la lumière du jour. Les prisonniers n'eurent pas le temps de respirer, adroits, les marchands tiraient les cages des bêtes qui demandaient plus d'attention, de par leurs natures. Ceux qui s'étaient trouver avec Myrrha avaient des chaînes, des casques ou des muselières. Un homme immense tira ses liens de métal, l'amenant à l'extérieur avant de la positionner sur la petite scène qui surplombait le marché aux esclaves de Nexus.  

«  Approchez, approchez ! » La voix rauque du marchand tonnait sur la petite place. Les badauds s'agglutinaient devant la petite estrade, éventuels acquéreurs ou juste curieux souhaitant se rincer l’œil. «  Ces merveilles sont fraîches et il y en a pour tout les goûts ! Des créatures splendides et étonnantes !  » Il s'avança vers une des silhouettes, un jeune homme aux oreilles pointus qui se releva soudainement au passage de l'homme. «  Un elfe des montagnes, un achat que vous ne regretterez pas...  » Les paroles devinrent ténues, comme le son de la foule. La tête baissée, Myrrha fixait ses chaînes, puis le sol. Voilà ce qui l'attendait, se faire vendre comme un vulgaire objet, à l'un de ces visages avides qui observaient les esclaves avec une attention soutenue. «  La prochaine est un peu spéciale...  » La jeune femme sentit une main soulevé son cou afin de faire admirer à la foule le visage juvénile encadré de beaux cheveux d'un rouge vif tirant vers le sombre.

«  Voici une satyresse, oui messieurs, dames vous avez bien entendu. L'un des rares spécimens femelles de cette espèce, presque rarement vu. Un véritable trésor, messieurs, dames, comment passer à côté d'une pareille occasion !  » Avec panache, il vanta les pouvoirs et les caractéristiques d'une pareille créature, sans même enrober la vérité, il admira la tenue et la résistance de cette créature "que l'on jugeait inépuisable", commenta-t-il avec un clin d’œil. On connait après tout les talents des satyres pour la chasse, leur adresse et leur habilité aux plaisirs, ajouta-t-il en hochant la tête avec sérieux. Myrrha rougit légèrement. Un mensonge... enfin, pas totalement vrai. Ou peut-être était l'une des rares exceptions, ses errances, et sa proximité avec la nature ne l'avait pas orienter vers une vie d'étreintes enfiévrées. Cela ne voulait toutefois pas dire qu'elle était prude...

Elle jeta un coup d’œil au marchand avant de repiquer du nez. Et c'était sans compter les capacités de la belle créature, qui seraient bien entendu brider à l'aide d'atouts plus délicats, forgées dans un même matériau que celui-ci qu'elle portait. Il appuyait ses dires en montrant une paire de bracelets permettant d'empêcher l'utilisation, contre le maître, de ses pouvoirs : «  commander à la nature, aux plantes, etc... », un embellissement de la réalité pour le premier, le second... un peu plus vrai. Les capacités de Myrrha n'était pas destructrice, elle pouvait commander aux plantes mais ses talents restaient quelque peu limités. Le marchand sortit d'un sac une flûte de pan rutilante, vantant les talents pour la musique de la jeune satyresse, puis il trancha, annonçant le prix de départ de la jeune créature, attendant les propositions.  

Comme une habitude, une habitude gênante, l'ennui m'accablait. C'est un problème parmi les plus épineux avec lequel je devais pourtant composer. Et très souvent pour me soulager, il me suffisait de m'acheter une esclave à tripoter selon mon bon vouloir. Et c'est ce que j'allais faire. Je n'avais pas grand chose à apporter à part une besace de pièce bien remplie.

Ah, Nexus, la place publique surchargée de monde, les crieurs tout les cinq mètres pour annoncer régulièrement leurs étalages de chair fraîche qui n'attendait qu'à être consommée... Je n'étais toujours pas habituée à une grande foule, mais je suis pourtant familière à ce monde. J'avance tranquillement entre deux étals qui ne proposent rien de bien intéressant. Puis, dans un alcôve du marché, un crieur se fit entendre.

-Voici une satyresse, oui messieurs, dames vous avez bien entendu. L'un des rares spécimens femelles de cette espèce, presque rarement vu. Un véritable trésor, messieurs, dames, comment passer à côté d'une pareille occasion !

Une satyresse... La petite enchaînée ressemblait plus à une humaine bien proportionnée qu'à une espèce de Faune comme je me l'étais imaginée à l'annonce. Cela dit le crieur me l'avait déjà vendue en parlant de sa fameuse résistance inépuisable, aussi n'ai-je attendu qu'il annonce enfin le prix. Il ne me tardait plus que nécessaire de l'acheter afin de démentir ce propos avec toute l'affection dont je pouvais disposer. Il continua longuement en montrant diverses affaires appartenant à la petite esclave, puis il finit par sortir son prix, d'une valeur de 2500 pièces d'or. Cher payée, mais vantée en ce sens, les prix montaient cependant lentement, et chaque secondes défilantes fit apparaître de l’inquiétude à peine visible sur le visage pâle du crieur, car les prix ne dépassaient que douloureusement les trois milles, viens donc moi pour lancer un grand coup de pied spartiate dans l'enchère...
- 4000.

Le coup est lancé est n'est pas contesté par un autre, à mon plus grand plaisir. Le décompte de quelques instant se fit plutôt lentement à mon goût, mais le vendeur pouvait reprendre de ses couleurs, le prix d'achat fut finalement plus élevé que ce escompté.

Il ne fallait plus bien longtemps pour qu'on m'invite dans les coulisses afin de payer une bonne fois pour toute ma petite acquisition, pendant ce temps où je comptait rapidement les pièce de ma besace, je pus comprendre au comportement des esclavagiste que la petite ne serait pas 'domestiquée' et je ne dis rien, ça me plaisait d'avoir une indisciplinée à entraîner. Une fois le compte accompli, on m'apporte mon nouveau jouet, chaîne au poignets et laisse au cou, à qui je dis  sans trop d'attente :
- Bonjour, je me nomme Ahri. Je suis désormais ta maîtresse. ♥

il ne me tarde désormais de la voir réagir, sera t-elle une gentille petite docile, ou pensera t-elle à se rebeller ? Je l'invite toutefois à s'avancer, en prenant le temps qu'il faut, nous ne sommes pas si pressé... ♥

Elle attendait docilement que la vente soit conclu. Les mains se levaient, les cris claquaient dans l'air, on tentait de remporter le lot mais bien vite une offre vint faire reculer tout les ambitieux. Myrrha cligna des yeux, relevant sa tête pour trouver la personne qui l'avait acheté mais rien ne lui permit de pouvoir retrouver cette personne, elle nota toutefois les intonations féminines de cette voix. Mais.... à qui appartenait-t-elle désormais ?

La satyresse fut remporter vers l'arrière alors que les discussions allaient de bon train. La jeune femme n'était pas consciente d'une pareille valeur, était-ce par sa rareté ? Le marchand ne lui accorda pas un coup d’œil, se contentant de changer ses chaînes pour quelque chose de plus fin, forgé dans un argent fin et délicat, il mit les bracelets aux poignets, cela même qui permettaient de restreindre ses pouvoirs, les rendant accessibles uniquement si la personne qui la possédait l'autorisait à s'en servir.

Cette vie d'esclave qui se profilait à l'horizon l'étouffait par avance, elle pouvait aussi bien tomber sur une personne dur, affligeante, que sur une maîtresse douce et agréable. Bien entendu, elle servirait cette dernière et... et après quoi ? Il était peu probable qu'elle soit exposé dans une cage à longueur de journée et Myrrha n'était pas assez familière avec cet univers pour comprendre ce que l'avenir lui réservait.  

«  Je m'appelle Myrrha. » souffla-t-elle le rouge aux joues. Les éventuelles choses qu'elle pourrait lui dire se profilèrent dans son esprit, elle tenta de faire le tri, de voir ce qui ne serait que folie et ce qui pourrait lui permettre une existence plus agréable.

La soif de liberté de Myrrha l'amena à garder le silence, mais elle n'était pas une créature au caractère rebelle. Mais, les marchands avaient compris qu'une telle espèce pouvait se montrer imprévisible et que les chaînes enchantées permettaient de garder un certain contrôle sur le mystère qu'elle représentait. Elle leva son visage vers la femme, dévisageant avec curiosité cette créature.

«  Vous êtes... ma maîtresse ? » demanda-t-elle. «  Pourquoi m'avez-vous acheté ? Qui vous êtes ? Et... vous allez m'amener chez vous ? » demanda la jeune femme sans pouvoir s'arrêter. Cela pouvait aussi bien être considéré comme effronteries que comme le caractère électrique d'une créature de la nature. Se souvenant de son invitation qui avait suivi sa présentation, Myrrha fit quelques pas timides pour s'approcher de la femme, la jaugeant avec curiosité.

On pouvait bien voir dans son attitude qu'il n'y avait pas encore la marque de la servitude. Malgré les traitements des marchands (assez superficiels en fin de compte pour mener à la domestication de la petite créature), Myrrha était assurée, se comportant encore une personne libre à travers ses gestes et ses paroles. Elle ne se préfigurait pas forcément comme un individu difficile à mater, mais la nature de son espèce lui donnait la particularité d'une fierté insistante et d'un besoin de la part de l'autre parti de s'affirmer.

Le moins que l'on puisse dire de la petite pour le moment c'est qu'elle était passive. Était elle effrayée par ce qui allait lui arriver, ou était elle vraiment domestiquée? Je ne saurais dire, mais ça part sur un demi point sur la petite. D'un coté, qu'elle soit obéissante est une bonne chose, mais de l'autre, si elle était déjà docile, c'est que l'argument de vente que l'on m'a vendu était mensonger, et c'était pas bien.

- Bonjour, je me nomme Ahri. Je suis désormais ta maîtresse. ♥

La petite était finement menottée et avais au bras un bracelet très solide en obsidienne. Je préfère le collier, personnellement, mais le bracelet suffit aussi. Ce à quoi la petite, troublée et rougissante, répondit sans trop d'attente en commençant à avancer :
- Je m'appelle Myrrha.

Je lui sourit.Elle ne semblait pas du tout inamicale, peut-être était ce de la peur, quand bien même... Quelques pas après la place de vente, elle finit par dire :
- Vous êtes... ma maîtresse ?

Ce à quoi je répondis pratiquement au tac au tac, en laissant onduler une de mes queues de façon agacée comme s'il s'agissait de mon bras chassant une mouche gênante :
- Oui, c'est plus ou moins ce que j'ai dis plus tôt, petite. ♥

Mais elle enchaîna avec d'autres questions. Certains auraient pu la couper, mais il est important pour moi de connaître certaines informations via ses questions que je pourrait utiliser à bon escient. Elle me demanda :
- Pourquoi m'avez-vous acheté ? Qui vous êtes ? Et... vous allez m'amener chez vous ?

Hmm... Des questions vagues... Elle semblait intéressée de savoir pourquoi elle fut achetée... A t-elle entendu le vendeur chanter des louages à son attentions. S'est-elle arrêtée sur le caractère gros et mensonger de certaines annonces ? Sûrement. Mais souvent, plus c'est gros et plus ça passe. Il y avait beaucoup de gens pour tenter d'acheter la petite, mais je fus celle qui a remporté la mise.  Enfin, mise à part ça, elle laissait miroiter un espoir de sortie via ses question, ça c'est une question habituelle. Mais il me fallait répondre... Cependant je n'avais pas l'intention de répondre tout de suite...
- Nous verrons cela une fois entrées, ma petite. ♥

C'était simple et peu engageant pour la petite, mais heureusement pour elle, nous nous approchons de la maison. Quelques instants plus tard, je l'invite à entrer par l’entrebâillement de la porte. Fermant soigneusement derrière moi, je lui retire ses menottes, mais pas le bracelet et la conduit gentiment vers la salle à manger où je l'autorise à s'asseoir où elle désire.
- Tu souhaites quelque chose à boire ? ♥

Quand bien même elle ne demanderais que de l'eau, je me rend dans la cuisine, juste à coté pour quelques instants, avant de revenir avec ce qu'a demandé la petite et un thé pour moi. Finalement, après lui avoir offert sa boisson, je m’assoit en face d'elle. Après quelques instants pour boire une gorgée, je finis par dire :
- Tu avais certaines questions à me poser. Peux tu me les répéter à nouveau ?

Elle piqua un fard. Bien entendu que cette femme était sa nouvelle maîtresse.... mais tout ça lui paraissait si... étrange. Après tout, quelques jours auparavant, Myrrha était libre, voyageant au gré de ses envies et maintenant elle était enchaînée et était la nouvelle propriété de cette femme. La satyresse triturait évasivement une mèche de cheveux. Son bras lui semblait lourd à cause du bracelet qu'on lui avait mis. Il lui semblait sentir que cette chose drainait ses pouvoirs et elle n'appréciait vraiment pas cela. Plus que de simples chaînes c'était cela qui lui donnait véritablement l'impression d'être prisonnière, d'être esclave.

Myrrha piqua du nez quand sa maîtresse décida de couper court à ses questions. Apparemment, elle n'aurait pas encore de réponses à ses interrogations. Bien entendu, elle savait à peu prés ce que son nouvel état supposait mais chaque propriétaire, surtout ceux qui achetaient des créatures, attendait quelque chose vis à vis des particularités de l'espèce choisie. Mais la jeune satyresse était empreinte d'une certaine naïveté. Elle avait vu la dureté des choses et de l'existence, mais de par sa prime jeunesse et ses origines, elle restait marquée par un soupçon d'idéalisme.

Elles ne tardèrent pas à arriver vers ce que Myrrha supposait être la maison de la dénommée Ahri. Comme un petit animal non domestiqué, la jeune femme jeta un coup d’œil aux alentours, franchissant prudemment le seuil de la porte. Elle s'autorisa un petit soupir de soulagement quand sa maîtresse la débarrassa de ses menottes, malheureusement le bracelet d'obsidienne était toujours bien présent autour de son bras. Myrrha la suivit vers la salle à manger.   «  Je veut bien... un verre d'eau... avec du jus de citron dedans, si vous en avez. » bafouilla la jeune femme. Elle ne savait quoi d'autres demandé, surprise par cette demande et les individus de son espèce appréciait l'amertume de certaines agrumes.

Le verre entre les mains, Myrrha attendit un peu avant de boire. Une fois commencé, la jeune femme descendit rapidement le reste de la boisson avant de reposer le verre. Elle écarquilla les yeux, sans trop savoir que dire maintenant qu'Ahri lui donnait la parole.  «  Je.. je voulais savoir pourquoi m'avez vous acheté et... qui vous étiez ? » demanda-t-elle avec curiosité. «  Vous êtes quoi aussi ? Vous êtes vraiment jolie. Vous avez d'autres esclaves ? »

Une fois partie, il était quelque peu difficile de l'arrêter. Myrrha était comme ça : curieuse de tout, encore dans sa prime jeunesse, peu timide et pas vraiment consciente des politesses coutumières des mortels. Elle avait grandi parmi les siens, en pleine forêt, parmi un peuple décomplexé chez qui peu de chose étaient interdites. Elle observa sans gêne celle qui était désormais sa nouvelle maîtresse se demandant ce qu'elle pouvait lui demander en plus.

La petite se sentait gênée. Je lui avait peut-être répliqué un peu durement, ce n'était pas mon intention.
Mais nous étions arrivé sans encombres et sans difficulté à la maison. Quand elle pris place, elle me répondit qu'elle souhaitait un verre d'eau et un peu de jus de citron. J'avoue avoir été un peu surpris pour le citron, mais je lui ai finalement trouvé de quoi la satisfaire. Revenant avec mon thé, je l'autorise à poser ses questions. Elle siphonne son verre pratiquement d'un trait avant de commencer:
- Je.. je voulais savoir pourquoi m'avez vous acheté et... qui vous étiez ?[/b]

Je lui répond donc, entre deux gorgée de thé.
- Je prendrais ta première question un peu plus tard... Pour la seconde, je me nomme Ahri, les humains me voient comme une terranide, mais je suis un peu plus complexe que cela... ♥

La petite enchaîna rapidement avec d'autres questions:
-Vous êtes quoi aussi ? Vous êtes vraiment jolie. Vous avez d'autres esclaves ?

Je lui souris. Elle m'avait complimentée en ce sens, rien de surprenant.
- Eh bien... J'étais auparavant une simple renarde à neuf queue comme il en existe d'autres sur Terra. Cependant le groupe où j'étais censé naître a migré à l'apparition des formiens. J'ai été écartée du groupe quand un mage m'a jeté un sort. Depuis je me débrouille. ♥

Je prend une nouvelle gorgée. Puis je poursuit:
- Pour ce qui est de mes jouets... J'ai une forte tendance à les jeter quand ils me lassent.  Depuis quelques mois cependant, j'ai gardé un jouet que j'ai brisée. Elle nous rejoindra sûrement tout à l'heure. ♥

Une nouvelle gorgée, à nouveau, puis une dernière pour finir la tasse. Je la pose sur la table devant moi avant de me lever et de lentement faire le tour de la table pour la rejoindre, en disant :
- Viens finalement le pourquoi... Et ta réponse à ma phrase peut changer certaines choses ici... ♥
D'un point de vue personnel, j'ai une forte préférence pour ce que je ne connaît pas. Une satyresse m'est plus intéressante qu'une humaine dans le sens où je ne connais rien sur ton espèce. Quand le temps sera venu, je t'autoriserais à me dévoiler tes dons... Enfin, il faut un peu de confiance entre nous. ♥
Vois-tu, il existe... disons... 4 grandes raisons pour lesquelles un maître achète des esclaves, j'irais de la moins intéressante à la raison même pour laquelle je t'ai prise.
La plus classique est pour le travail manuel, c'est la version 'populaire', je ne suis que moyennement intéressée... Je surviens aux besoins sans avoir à me payer des jouets juste pour ça.
La seconde est pour manger. Ça arrive que les maîtres ne voient que du bétail en achetant des gens. S'il m'est arrivé d'en manger un ou deux, ce n'est pas ma priorité, loin de là... Je préfère mes jouets vivants, j'ai plus à y gagner. ♥
La troisième est ... Pour l'orgueil... On aime acheter des jouets et les exposer ensuite. Ou bien on aime à les avoir sous la botte par plaisir de dominer. C'est un peu ce pourquoi tu m'a été vendue... Un jouet difficile à briser, j'aime le défi, et le plaisir ne sera que plus grand de savoir que j'ai réussi à te briser... si je te brise. ♥
Finalement...
J'arrive à coté d'elle, où je m’assois sur ses genoux. Je remue un peu des fesses avec l'intention qu'elle écarte les cuisses et me pose entre afin d'être plus où moins à sa hauteur avant de poursuivre :
- Pour te briser, j'utilise la quatrième raison. Et cette raison est ... Le sexe. Selon mes envies, je te caresserais de toutes les manières possibles. Et du moment où je ne te considérerais pas comme brisée, je te garderais ici. ♥

Les choses étaient dites. Le tact n'est pas souvent une de mes options, j'aime à être claire quand je ne tourne pas volontairement autour du pot. Il me fallait par contre rassurer la petite, ce que je lui annonce plus tard :
- Cependant, je ne suis pas un monstre à ce sujet... Je te propose - comme à toutes en fait - un défi. Si tu parviens à me résister après un long moment, je te relâcherais sans conditions. ♥

Je me met un peu en retrait, en me mettant à calculer sur les doigts en base 12, avant de revenir à la charge :
- Je t'ai payée 4000 pièce d'or. On va dire qu'à chaque fois que je suis satisfaite, tu me rembourses une pièce de bronze. Puis, plus bas : Pour dix pièces de bronze, c'est une pièce d'argent, et pour dix d'argent c'est une d'or, donc... 100 fois satisfaite pour une pièce d'or... 4000 fois... ça fait ... Beaucoup.

Je laisse la parole à nouveau à la petite, comme dit avant de m'avancer, ce sont ses dires qui vont décider de si elle se retrouvera attachée ou non. En tout cas, elle ne peut pas échapper à la case ''au lit''... ♥

Myrrha sirotait le contenu de son verre, en observant attentivement sa nouvelle maîtresse. Elle le reposa sur sa petite table, presque vide, en plantant sans gêne son regard dans celui de la femme. C'était une créature, comme elle, mais la jeune esclave n'avait jamais entendu parlé de renards à neuf queues. Elle avait grandi parmi sa propre espèce, ne connaissant qu'à peine les humains, et les créatures qui peuplaient Terra.

Seuls ceux qui entraient en contact avec son peuple, lui était à peu prés familier mais il ne semblait pas avoir vu un jour un membre de l'espèce de sa maîtresse. La satyresse la regardait avec curiosité, buvant ses paroles, sans oser l'interrompre. Elle avait une expression empreinte de naïveté et d'innocence qui tranchait avec sa nature et sa situation.
 
Ses pouvoirs étaient une constituante de son existence, et elle aurait l'impression de dépérir si elle ne pouvait faire appel à ceux-ci. C'était donc une fenêtre qu'ouvrait la renarde, la possibilité de... de pouvoir les utiliser ? Myrrha restait muette, écoutant attentivement, recueillant des informations qui lui seraient utiles sans doute. Après tout c'était ce qu'elle avait voulu savoir en premier : qu'est-ce qu'elle lui voulait ?

Elle retint son souffle alors qu'Ahri lui expliquait ce qui était attendu des esclaves. Myrrha manqua de paniquer en entendant parler de bétail, mais elle conserva son calme lorsque sa nouvelle maîtresse mentionna ne pas l'avoir acquise pour cette raison.... la concernée n'était même pas sur que les satyres étaient comestibles, pensa-t-elle naïvement.

La briser ? Myrrha était effrayée à cette simple perspective. Mais avec... le sexe ? Elle sentit la femme s'asseoir sur ses genoux, la faisant écarter lentement les cuisses pour s'approcher d'elle. Elle frissonna à son contact.

Les individus de son espèce étaient perceptibles à tout ce qui relevait du charnel, ils vivaient librement, multipliaient les partenaires et passaient une existence libre, dans la forêt à vivre des plaisirs simples que leur offrait l'existence. Myrrha était assez libérée, mais elle restait assez jeune vis à vis de ses semblables. Elle n'était pas aussi à l'aise, ni aussi expérimentée qu'une aînée et l'idée que cela puisse être un moyen pour briser quelqu'un la paniquait intérieurement.

«  Mais... » Ses yeux étaient brillants. « Non... non... je... s'il vous plait. » Sa voix était suppliante, mais elle avalait les émotions qui la percutait brutalement. Elle ne lui tenait pas tête frontalement, peut-être que ses plaintes pouvaient être perçu comme de l'audace. La jeune créature baissa la tête, tremblante, intérieurement paniquée, alors qu'elle se faisait peu à peu à l'idée de ne jamais retrouver sa liberté.

« Je... il n'y a pas d'autres moyens. Je ne pourrais pas... » bafouilla la jeune femme en tentant de trouver une solution alternative. Mais même si elle avait vécu en dehors de ce systèmes, Myrrha avait bien compris qu'Ahri l'avait acquise, elle avait payé et donc... Soit elle jouait le jeu, et peut-être pourrait-t-elle un jour goûter de nouveau aux grandes étendues, ou bien elle refusait tout simplement. Elle était perdue, muette. Docilement, la jeune femme baissa la tête, son bracelet la pesait de plus en plus. « Vous avez eut beaucoup d'esclaves brisés ? Et... il y en a qui ont retrouvé leur liberté ? »

Il y avait une lueur d'espoir dans sa voix, peut-être faisait-t-elle preuve d'impertinence mais on pouvait mettre cela sur le compte de sa méconnaissance des us entre maîtres et esclaves. Elle était prête à faire preuve de bonne volonté, mais pas pour rien. Et malheureusement la chance d'être libérer paraissait bien mince. C'était la perspective d'être brisée qui lui faisait le plus peur : que deviendrait-t-elle ? Serait-t-elle vendu à un autre maître ? Elle rejeta cette mauvaise pensée avant de regarder de nouveau Ahri :  « C'est vrai ? C'est vraiment possible ? » chuchota-t-elle.

Si la petite paraissait calme au début, elle commença lentement à paniquer à chacune de mes phrases, se détendant parfois quand je terminais une phrase et se crispant à nouveau quand j'en commençais une autre.

Et finalement, je lui annonce mon projet pour elle. Je peux sentir qu'elle est stressée, et non pas parce que je suis désormais à son contact. Elle réagissait davantage au mot brisé.
- Mais... Non... non... je... s'il vous plait. Bredouillait-elle d'une voix suppliante. Oui, elle devait stresser de se savoir devenir brisée en ma compagnie. Elle baissa la tête en tremblant un peu. Elle devait songer que je serais mécontente de la voir ainsi, alors que, personnellement, je trouvais cela plutôt mignon. Et ce que je trouve mignon j'ai tendance à le câliner explicitement. Ce que je fait. Je me colle à elle, seins contre seins, et je relève doucement sa tête d'une main posée sur son menton. Une fois ceci fait je m'approche davantage pour l'embrasser quelques secondes.  Je ne m'intéresse pas à savoir si elle y répond en ouvrant la bouche ou non, puisque mon intention était presque comme instinctif.

- Je... il n'y a pas d'autres moyens. Je ne pourrais pas... Poursuivit-elle.
Elle semblait se résigner à son sort, mais il fallait que je réponde, et quand bien même la réponse pouvait lui paraître violente, c'est avec une légèreté qui pourrait la surprendre que je lui dit:
- Non. J'ai bien l'intention de jouer avec toi et dans ... hmmm... dix minutes on est au lit ensemble. ♥
Je t'ai achetée, ma petite... Aussi longtemps que je le désire, je jouerais avec toi, et aussi longtemps que tu seras ici, tu te devras d'être enjouée d'obéir à mes moindres caprices. ♥

Je ne doute pas que la petite stresse, mais c'est ici moi qui décide. Elle était loin d'être rassurée, et elle me posa une question sur un autre registre:
- Vous avez eut beaucoup d'esclaves brisés? Et... il y en a qui ont retrouvé leur liberté?

Ah, une question de mémoire. Ce n'était pas une question simple, que ce soit pour se remémorer ou pour  simplement le dévoiler... Je calcule sur mes doigts d'une main devant elle avant de finir par dire :
- Sur les... 6718 jouets qui sont passés chez moi, il doit y en avoir un peu plus de deux cents qui sont ressorties de chez moi sans avoir été brisées par mes soins. ♥

Je commence doucement à lancer mes queues à l'assaut de son corps, en semblant lui masser les épaules et caressant ses seins, quelques instants plus tard, je lui souffle :
- Mais ne te méprend pas, par 'brisées' je ne parle pas d’agression. Je n'utilise ce terme que sur des jouets devenant dépendante à mon arme favorite, le sexe. ♥

En effet, je l'ai mentionnée plus tôt, mais j'ai actuellement une autre jouet à l'intérieur, et elle était mentionnée comme brisée. Pour le moment, je désirais taquiner ses sens, en laissant mes queues se balader sur son corps. L'air absente, elle me posa une question sur ses chances de réussir à rester 'intacte', ce à quoi je répond:
- Bien sûr. ♥
Tout est une question de volonté. Il faut savoir endurer sans céder. C'est certes plus facile qu'a dire qu'à faire, mais pas impossible. ♥

Cette fois, j'entame vraiment les préparatifs en tentant de l'embrasser. Que se soit une simple bise sur les lèvre où un vrai baiser profond, je laisse mes mains au bons soins de tripoter le corps de ma récente acquisition, en commençant nonchalamment par ses seins, plus, un peu plus tard, en s'introduisant dans la culotte de mon jouet. Nul doute que je commençait fort, mais ce n'était qu'un prélude, la suite sera au lit, et plus excitante. ♥

Ce n'était pas tant l'assurance d'Ahri que la maîtrise qu'elle avait sur la situation qui l'embarassait et la plongeait dans une confusion brûlante. En quelques minutes, Myrrha avait eut l'impression qu'on lui avait lâché une tonne de briques sur le sommet du crâne. La situation était teintée d'une fatalité qui provoquait une panique sans nom au creux des tripes de la créature. Les gestes de sa nouvelle maîtresse à son égard la perturbe, l'hypnotise tandis que le corps de la renarde se presse doucement contre le sien.

Comme les membres de son espèce, Myrrha restait assez réceptive aux sensations physiques procurés, même si la situation la laissait quelque peu tendue. Elle se sentit légèrement distraire par les caresses légères des queues d'Ahri effleurant sa peau. Il n'était pas question d'abandonner ou de se lamenter sur son propre sort. Dix minutes, songea-t-elle. Elle avait le mérite d'être directe au moins. Myrrha se contenta de rester muette, écoutant les réponses aux questions avides qu'elle avait posé à sa maîtresse.

« Deux cents c'est... c'est peu... » bafouilla-t-elle en faisant le compte de ceux qui avaient côtoyés et résistés au traitement spécial qui lui était désormais réservé. Qu'est-ce qui faisait de ces individus des êtres spéciaux ? Et qu'est-ce qui pouvait promettre qu'elle même pouvait s'en tirer. Elle se détendit un tout petit peu lorsque la renarde précisa les méthodes par lesquelles ses fameux "jouets" avaient été brisés. Elle aurait pu tomber chez pire individu mais la satyre restait tout de même sur ses gardes. Elle devrait batailler pour sa liberté ; s'y raccrocher farouchement pour ne pas céder face aux plaisirs enivrants qu'elle lui promettait. Était-ce possible ? Sa soif d'évasion, de se sentir libre, était ce qui l'avait fait tenir pendant toute sa jeune vie. Il n'était néanmoins pas question de considérer la situation comme gagner d'avance. Elle ne connaissait encore rien de la renarde sur le plan des défis qu'elle lui préparait et qui avait brisé tant d'autres jouets. La jeune créature pouvait que se reposer sur l'endurance innée que tant attribuait aux satyres, mais résister physiquement aux plaisirs que la femme pouvait offrir ne signifiait pas qu'elle ne pouvait s'y perdre.

« Je peux vous le prouver. Je... je suis capable. »  Une résolution nouvelle perçait dans son regard. Faire preuve de bonne volonté semblait plus sage qu'une rébellion inefficace à l'égard de la kitsune. Ses yeux luisaient légèrement tandis qu'elle effleurait le corps de son interlocutrice de ses prunelles. Malgré sa détermination, Myrrha conservait une approche timide et gênée qu'elle maudissait intérieurement. Mais il n'était plus l'heure aux éventuelles réflexions... 

Alors qu'Ahri tenta de l'embrasser, Myrrha répondit en posant doucement ses lèvres sur les siennes. Un début de baiser plutôt chaste, timide, qu'elle acheva de sceller avec intensité. Il ne lui fallut pas longtemps pour délaisser sa bouche, laissant ses lèvres vagabondé dans la nuque de sa nouvelle maîtresse. Elle frissonna légèrement, sentant une douce et enivrante chaleur l'envahir. Quelque qu'étaient les défis qu'Ahri lui réservait, elle était prête à les relever. « Je suis prête. » souffla-t-elle entre deux soupirs, laissant ses doigts se balader dans le cou d'Ahri, se pressant bientôt contre sa nuque pour l'amener de nouveau à elle, l'embrassant de nouveau.