«
HAAAAAAAAAAAAA... !! »
Assise à califourchon au-dessus d’elle, dans le lit de sa chambre, au sommet du
Bâtiment MERCATEL de Novac City, la charmante
Kasuga était en train d’avoir un fulgurant orgasme, orgasme provoqué par la verge tendue de la Baronne de Novac, plantée en elle, et remuant joyeusement dans ses entrailles pour la faire vibrer de plaisir. Le lit ployait doucement et agréablement sous leurs ébats, mais les oreilles de Milwën résonnaient surtout des gémissements et soupirs de Kasuga, qui se tortillait sur elle, encore et encore. La belle Novaquienne, dans sa combinaison moulante orange et noire, et avec sa longue chevelure dorée,, était une pure beauté.
Kasuga était une ancienne ninja, qui avait sévi à Edoras il y a de cela des années, avant de rejoindre, par la suite, Novac. Elle faisait partie des corps militaires d’Edoras, une armée numériquement très petite, mais comprenant des corps d’élite. Kasuga, elle, appartenait à une section d’espions-assassins, menant, à ce titre, de nombreuses missions dans le reste du globe. Là, elle venait de faire son rapport, et, comme souvent, Milwën en avait profité pour un petit extra’.
Depuis que la Baronne avait été guérie, grâce aux nanomachines, de son cancer, elle avait retrouvé une seconde jeunesse, une nouvelle vie, vie dont elle entendait bien profiter au mieux. Et quoi de mieux, pour ça, que le sexe ? Le sexe la réveillait, lui rappelant une jeunesse dont elle avait été cruellement privée par des années de chimiothérapie, d’un traitement lourd, et qui était maintenant dépassé. Novac avait guéri le cancer, et, suite à cela, l’Archipel était réellement devenu «
Dreamland ». Novac avait conservé secret son traitement, et des millions de clients étaient venus pour se guérir contre cette maladie.
Du moins, les nanomachines avaient guéri le cancer en apparence. Le principe du cancer, en effet, était de contaminer un corps, en transformant des cellules eucaryotes normales en cellules cancéreuses, développant une tumeur qui était progressivement mortelle. Ce que les nanomachines faisaient, c’était retenir la contamination en guérissant les cellules, mais le cancer, lui, était toujours là. Est-ce que Novac avait choisi ce système pour garantir auprès de ses patients un traitement à vie, ou parce que les scientifiques n’avaient pas su détruire la source du mal ? Personne ne le savait, mais les spéculations allaient bon train. Pour Novac, il était économiquement plus rentable de développer un remède nécessitant une thérapie sans fin, plutôt qu’un remède instantané. De cette manière, les gens devaient régulièrement revenir pour s’injecter à nouveau les Gen-7, car, sans les nanomachines, la tumeur recommençait à enfler.
Tout cela pour dire que Milwën avait coiffé Miranda Forge au poteau sur ce coup-là, et avait fait de Novac le cœur des activités de MERCATEL, et d’elle la «
main girl » de la mégacorporation, ce qui expliquait pourquoi, même si le conseil d’administration n’aimait pas certaines de ses positions, éloigner Milwën était exclu. La femme était très intelligente, et avait pris les devants. La formule des Gen-7 était à elle, et, si MERCATEL venait un jour à la virer, elle n’aurait aucun problème, soit à rejoindre GeoWeapon Corp., soit à fonder sa propre boîte. Milwën était donc une sorte «
d’intouchable », même si elle savait que, si jamais elle venait à dépasser les bornes, elle risquerait de sauter.
En attendant, ça ne l’empêchait pas de profiter de son pouvoir pour baiser avec Kasuga, et ce alors que, d’ici une demi-heure, elle accueillerait une délégation très importante.
Il y a quelques mois, Novac avait concurrencé GeoWeapon Corp., en répondant à une appel d’offre de la part de l’armée sur le développement d’un nouveau modèle hybride de combinaison policière, dont l’objectif serait de répondre aux défauts des actuelles combinaisons, de les améliorer, et de les perfectionner. Plusieurs pistes avaient été explorées, et Novac avait fait une proposition mélangeant nanomachines et soie d’araignée. Pour l’heure, le modèle de base de la plupart des combinaisons utilisées par les forces de l’ordre reposaient sur le Kevlar, ou sur des variantes. Or, la soie d’araignée, par ses propriétés exceptionnelles, permettait de fournir une combinaison qui serait jusqu’à six fois plus résistante que le Kevlar.
L’idée avait séduit l’armée, qui avait retenu deux projets : celui de MERCATEL, et celui de GeoWeapon Corp. L’armée leur avait laissé plusieurs mois pour mettre en place leur projet, et, ensuite, une inspection aurait lieu, aux termes de laquelle l’armée confirmerait à qui le contrat irait. Dans la mesure où le principe était de fournir de nouvelles armures et combinaisons à l’ensemble des forces policières, le contrat était particulièrement juteux, et, dans la mesure aussi où il impliquait des forces civiles, le Sénat avait son mot à dire.
Milwën avait été surprise d’apprendre que la Grande Sénatrice en personne viendrait.
Agréablement surprise, ceci dit, car, du temps où Jenny avait travaillé au sein de l’armée, elle avait choisi d’augmenter les fonds attribués au développement de Novac. Milwën lui en devait beaucoup, mais, pour autant, et même si ce contrat était important, au demeurant, elle s’était plutôt attendue à ce qu’une simple Sénatrice vienne. Que la Grande Sénatrice en personne vienne ne signifiait que deux choses : soit il y avait anguille sous roche, soit Miss Moriarty avait envie de renouveler des relations qui, et il fallait bien le dire, avaient un peu stagné depuis qu’elle avait décidé de se lancer dans la politique. Novac était un archipel éloigné de Tekhos Metropolis, et la Baronne se mêlait fort peu d’intrigues politiques. Même si elle était devenue extrêmement perverse, la science restait sa grande passion.
Une demi-heure plus tard, la navette approcha de l’un des héliports du Bâtiment MERCATEL. Milwën était là, dans son armure ashnardienne, en compagnie d’officiels. Une tenue qui dérogeait clairement aux combinaisons moulantes de Tekhos, mais qu’elle avait pris l’habitude de porter, comme pour marquer sa différence avec les autres.
Elle attendait donc, en sachant qu’un cocktail avait naturellement été prévu pour l’arrivée de tout ce beau monde.