La lycéenne qu’était Naysha avait fini les cours tôt aujourd’hui, 14h30, elle était libre, grâce à un prof malade, il semblerait. Peu importait la raison, la jeune femme à la chevelure sanguine allait en profiter pour se faire un peu d’argent, comme souvent. Elle quitta le lycée et prit le bus pour rentrer chez elle, comme tous les jours. L’horaire était toutefois inhabituel, il n’y avait pas que des élèves ou presque, tout ça pour en arriver au fait qu’elle s’est retrouvée très proche, trop proche, d’un pervers, qui s’est amusé quelques instants avec Naysha, qui se laissa faire tout simplement : il était plutôt mignon, et pas trop brusque et violent, mais déjà, il fallait quitter le bus, et elle restera frustrée, pour le moment, de ce petit passage agréable de sa journée.
Après s’être douchée, et surtout changée, la jeune femme s’était rendue au club, bien plus sereine, la douche n’avait pas vu couler que de l’eau, ce qui l’avait pleinement détendue. L’arrivée au club fut des plus conventionnelle, pour l’heure trop avancée : il n’était pas encore ouvert. Elle avait rejoint l’équipe de la soirée, et acheva la mise en place, aidée d’une nouvelle venue. Ca tombait bien cette histoire de prof malade, la soirée était spéciale, on pouvait y danser de façon plus aisée qu’à l’accoutumée.
La soirée avança dans l’atmosphère propre au lieu, la température montant au fil des danses, des tournées, des passages de ces demoiselles sous une table ou l’autre, de l’occupation augmentant des alcôves plus privées, des danses qui se succédaient… puis ce fut à son tour à elle. La danseuse qui finissait son numéro était peu intéressante, et elle avait senti dans la salle quelques râles de mécontentement, et elle allait récupérer la situation, pour la deuxième fois déjà.
C’est une jeune femme en sous-vêtements très courts, partiellement transparents, noirs, qui s’est présentée proche de la barre, avec son sourire doux et cette étincelle dans le regard, puis la musique reprit, et la danse débuta. Tous les râles se turent, une bonne partie des clients, et du personnel, fixa la sulfureuse rouquine, qui semblait mettre un terme au mauvais passage de la femme qui l’avait précédée.
Quelques minutes plus tard, elle délaissa la scène qui resta vide, personne ne sembla oser passer après elle, et elle se rendit au bar. Elle avait une petite soif et une limonade lui ferait du bien… les spot au-dessus de la scène chauffent horriblement, et la demoiselle était couverte de sueur. Elle récupérait doucement de sa prestation, sirotant sa boisson, en discutant avec une serveuse, dans la même tenue que celle qu’elle avait arboré quelques minutes plus tôt.