Gala de mode [ PV Nico Jidojionijioji ]

Il y a quelques semaines, Noriko avait été appelée par un de ses camarades de classe du lycée après que celui-ci ait obtenu son numéro personnelle depuis ses parents dont il avait du gardé le téléphone suite à une quelconque invitation il y a maintenant des années. Bien sûr, il prit des nouvelles - ça faisait 5 ans au moins - et s’enquerra des dernières avancées de sa carrière ; En effet, comme il expliqua vite, il s’était lancé dans des études de mode, et en tant que tel n’avait pas manqué de reconnaître Mlle. « De Lange », qu’il avait lui connu sous son vrai nom, Katahira. La raison plus précise de son appel était d’ailleurs en rapport avec son choix de profession à lui ; Devant révéler pour la première fois une de ses collections au public, en collaboration avec son école, il avait souhaité que Noriko soit l’égérie de sa ligne, ce qui au delà du côté sentimental d’avoir une ancienne camarade et non une inconnue dans ce rôle, lui assurerait certainement un certain coup de pub’.

  Alors ils avaient tous deux prit rendez-vous dans un bar non loin de son école et longuement discuté du passé et avenir proche, entre leur séparation après le lycée - leur amitié n’avait pas été assez forte pour résister au passage aux études supérieures, sans pour autant dire qu’elle ait été de circonstance, les deux camarades s’étant bien appréciés - et la révélation de la collection qui serait à venir. Il semblait extatique, sortant avec hâte son cahier à croquis, la plupart étant réalisé assez sommairement, puisque, travaillant en petits groupes, les élèves n’avaient pas encore à se soucier des standards de l’industrie dans laquelle le dessin devait très fidèlement représenter le produit, sans avoir à s’enquérir des explications du créateur. C’était une ligne de sous-vêtements, principalement, qu’il qualifia de « street-underwear » dans un accent nippon assez atroce aux oreilles qui y étaient sensibles ; Même si le concept semblait assez obscure conceptuellement, il était simple à réaliser à l’appui de ses dessins, mêlant simplement le monde de la lingerie à l’esthétique caractéristique du street-wear.

Le jeune créateur semblait tout gêné de demander à son ancienne camarade de classe, qu’il avait connue avant même que quiconque ait l’idée de la prendre en photo’ autrement qu’en souvenir, de le suivre dans l’école pour prendre ses mensurations, ce qu’elle accepta en riant, ayant depuis longtemps pris l’habitude de cela. En fait, elle aurait même pu les lui donner directement, celles-ci étant un outil aussi important pour sa carrière que son corps lui-même, mais il semblait heureux de pouvoir exercer son futur métier un peu en avance, et elle ne la priva pas de ce plaisir ; D’autant que parfois, les créations, surtout celles présentées comme preuves de talent par les jeunes élèves, souvent osées, pouvaient demander des mesures assez hors du commun, selon les coupes. Alors il l’amena dans son école, qu’il lui fit très sommairement visiter - il nomma simplement les lieux qu’ils pouvaient voir pendant leur cheminement sans détour jusqu’à l’atelier de son groupe - avant de se mettre en travail. En vérité, sa présence n’avait été requise que pendant quelques minutes pour la prise de mensurations, à peine, mais elle prit le temps de rester l’après-midi pour tenir compagnie au groupe pendant leurs premières coupes et coutures, les observant travailler, d’un coin, n’osant déranger leur passion.

Encore quelques jours plus tard, les essayages ; Ils n’avaient pas chômé, largement au devant de leur « deadline », la présentation, mais ils voulaient pouvoir retoucher toute imperfection, tout défaut, voire modifier ce qu’ils trouvaient, mis en tissu et en fils, peu convaincant, n’aillant eu l’occasion de réellement voir leur travail porté, ceci étant d’habitude fait simplement pas les membres du groupe, mais, manque de chance, celui-ci était entièrement masculin. Ceci recommença jusqu’à ce que le résultat leur convienne - et par convenir, il fallait entendre ne trouver absolument rien à redire, comme s’il s’agissait d’une mission spatiale.



Alors, le matin du galla de l’école, ils étaient relativement en confiance - autant que leur permettaient les circonstances ; Se rencontreraient là-bas un certain nombre de personnalités de la mode - pas les plus connues, évidemment, ceci restant un évènement assez mineur, mais de quoi mettre un pied dans ce monde, à l’échelle de la ville voire plus, une fois sorti de ses études, si l’impression était assez bonne.

Ç’avait été organisé plus comme un salon qu’un réel défilé de mode, pour plus de clarté quant à quel groupe faisait quoi, et aussi parce que plus que voir le résultat, beaucoup d’invités souhaitaient pouvoir s’entretenir avec les élèves de l’école et connaître le pourquoi de ce résultat, quand bien même celui-ci pouvait leur déplaire, comprenant, comme tout artiste, que l’audace et l’originalité sont des qualités en soi. Dans un des larges couloirs de l’institut, des alcôves, séparées seulement de fins rideaux pendus à des barres de fer et illuminés de projecteurs savamment positionnés, servaient de réceptacle aux créations en même temps que leurs créateurs.

Dans une de celles-ci, Noriko et quelques mannequins de plastique. Ceux-ci portaient les pièces les plus accessoires de la collection, là presque simplement pour illustrer, alors que les chefs-d’œuvre, la modèle de chair et d’os les portait à tour de rôle, enlevant et ôtant les rares vêtements qui n’étaient pas de lingerie et pouvaient se porter par-dessus les autres, et alternant de temps en temps ses tenues, profitant que la plupart des invités allaient et venaient le long du long couloir et passeraient plusieurs fois. Elle souriait comme il était de mise dans son travail, et prenait les poses qu’elle avait travaillées et prises des milliers de fois déjà, en changeant parfois pour tromper la lassitude de ses muscles, ne faisant quelques fois que passer d’une jambe d’appui à l’autre.

Elle attirait la plupart des regards, à la fois grâce à elle-même et à ses vêtements. Le « street-underwear » alliait les coupes traditionnelles et plus modernes - et souvent donc osées - des sous-vêtements aux explosions de couleurs flashy du streetwear, en même temps que lui empruntant parfois des esthétiques plus excentriques, comme l’aspect usé du jean - qui malgré son aspect voulu naturel, était là sciemment travaillé - ou les symboliques du tag, allant jusqu’à copier certaines inscriptions communes. Bien sûr, rien n’avait été épargné ; Les tissus employés qui mimaient voire étaient ceux du « vrai » streetwear, les inscriptions parfois calquées de marques connues, mais tout ne pouvait évidemment être utilisé dans le même vêtement, et Noriko n’avait qu’autant de jambes et de bras. Cela plaisait, et c’était au plus grand ravissement des créateurs qui après seulement quelques minutes de visite pouvaient enfin cesser de retenir leur souffle, même s’ils étaient conscient qu’au moins une partie des regards étaient intéressée par leur mannequin. Il fallait avouer que leur modèle, sans couvrir de honte les autres qui étaient sublimes, ne se confondait que difficilement avec elles ; Son maquillage parfait et adapté, silhouette travaillée, les sous-vêtements dévoilant ses abdominaux taillés sans être trop saillants ou anguleux, son bronzage qu’on devinait aux contours des diverses coupes des sous-vêtements, et son visage de « hafu », tout l’aurait désignée pour des démarchages des diverses personnalités visitant l’alcôve si celles-ci n’avaient pas immédiatement reconnue l’égérie nippone. Elle ne les reconnaissait pas tous, elle devait s’en excuser, mais de temps en temps, elle glissait un geste de salutation d’une main, l’ouvrant et la fermant quelques fois en l’air, aux visiteurs en même temps qu’elle plongeait ses yeux bleu lagon dans les leurs.

Noriko, portant un ensemble de voulant proche de l'allule des joggings, avec le tissu adéquat et les élastiques de maintien caractéristiques.

Une dernière note de flûte traversière soulève les applaudissements de la petite foule rassemblée au coin de la rue autour d'une jeune fille aux cheveux bicolores. Ses yeux s'ouvrent doucement, comme si elle sortait à peine d'un long rêve pour gratifier ses auditeurs d'un adorable sourire annonçant la fin de la représentation. Sa poche bien pleine de pièces gagnés à la sueur de ses fines lèvres elle range son instrument dans son sac à dos et prend rapidement la route en jetant un coup d’œil à sa montre, elle ne voudrait surtout pas rater un certain évènement.

La petite Nico a toujours apprécié un certain style de vêtements, un style particulièrement coloré, surchargé de détails subtils. Ses goûts vestimentaires lui ont fait visiter un grand nombre de boutiques lors de ses voyages, rencontrer de nombreux créateurs souvent amateurs mais pleins de talents. Quelques semaines auparavant elle avait entendu parler d'un gala dans une école de mode, un gala qui pourrait bien l'intéresser selon le propriétaire d'une boutique de piercing qu'elle avait rencontré. Dans sa vitrine elle avait remarqué des designs décorant les murs mais introuvables sur les vêtements vendu. Ces design décoratifs étaient en vérité l’œuvre d'un ami à lui, étudiant créateur de mode. Les étoiles dans les grands yeux émeraudes de la jeune fille n'avaient alors pas échappés au vendeur qui lui avait ainsi donné la date du gala à son école, peut-être présenterait-il des fringues nantis de ces fameux motifs. Rien n'était certains mais Nico l'espérait de tout son cœur. De toute façon sans attache et sans plan de route, elle pouvait bien se rendre où bon lui semble tant qu'il y aura des gens pour apprécier sa musique dans la rue.

Arrivée en ville depuis quelques jours elle avait repéré le lieu et s'était faite toute belle pour l'occasion, même si la perspective de se mêler à une foule la faisait toujours un peu paniquer sans le concours de sa flûte. Elle arriva rapidement de son pas léger au seuil de l'école, son cœur battait la chamade, ce moment elle l'attendait depuis longtemps et sur sa route sans but c'est une chose rare et précieuse que d'avoir un objectif si plaisant. Elle entre donc, lentement mais surement en croisant de nombreux regards insistants, de nombreux sourires aussi, elle y était pourtant habituée. Malgré le fait qu'en réalité sous cette apparence d'adorable poupée se trouves un garçon, elle n'est pas naïve au point de ne pas se rendre compte à quel point elle peut plaire. Ces regards commencent à la faire rougir et c'est la tête basse qu'elle traverse la cour et fini par entrer dans un bâtiment encore plus bondé de monde. Petite mais pas très discrète, Nico continue son chemin en cherchant du regard les stands intéressants, on la salut beaucoup pour une raison inconnue. Aurait-elle oublié quelque chose? Une petite vérification s'impose au bout d'un couloir, mais lorsqu'elle pose son sac pour vérifier sa tenue un flash retentit. Une photo? Sans doute une erreur. Un autre l'aveugle presque, en fait une sorte de petit mur se forme à quelques mètres d'elle, des smartphones se lèvent pour la prendre en photo, des gens commentent son apparence, sa tenue, ses mimiques. La pression et l'incompréhension font tomber la petite bicolore sur les fesses, ses jambes repliés de chaque côté, "une adorable pose" selon un des spectateurs. Elle fini par comprendre, ils la prennent pour un modèle. Si elle avait pût éclater de rire elle l'aurait fait mais seul un sourire des plus muet se crispa sur son visage de poupée. C'était flatteur d'être remarquée ainsi pour son style dans un lieu de mode mais après tout elle ne porte que des vêtements difficiles à trouver, pour certains ce sont des pièces uniques et le tout forme un ensemble qui ne pourrait lui aller mieux. Se prêtant finalement au jeu avec un amateurisme rafraichissant qui déclenche quelques rires et encouragements selon les poses plus ou moins ridicules qu'elle offre à tout ces inconnus, elle ne cesse plus de sourire, c'était vraiment une bonne idée de venir.

Après quelques minutes pendant lesquelles elle s'amuse beaucoup, elle fini par remercier comme elle le fait après ses prestations musicales en saluant bien bas. Les photographes lui laissent quelques cartes et s'en vont trouver d'autres modèles à se mettre sous la dent. L'endroit reste un rassemblement très amateur au final, bien loin des standards qu'on trouves dans les magazines de mode que Nico apprécie tant. Peut-être que les créateurs de cet endroit ne présentent pas de jolis modèles et qu'ils n'avaient rien d'autre à prendre en photo. Mais le jeune garçon chasse vite cette idée de son esprit, il gardera un bon souvenir de cette méprise. Sa route continue enfin, le pas joyeux il répond enfin aux salut sur sa route jusqu'à tomber sur un stand pris d'assaut. Il y a tant de monde ici que c'est impossible pour elle de voir quoi que ce soit, mais les commentaires vantent les mérites à la fois des vêtements et du modèle qui les portent. Après avoir été sur de nombreux stands, Nico commençait à désespérer de rencontrer le fameux créateur de ces designs, peut-être que celui-ci serait le bon mais pour le vérifier il allait falloir jouer des coudes. Ou plutôt jouer d'une petite taille pour se faufiler entre les gens, petit à petit jusqu'à arriver très près du but. Encore quelques mètres dans cette forêt, cette foule mouvante et transpirante, plus qu'un ou deux pas, aller plus qu'à forcer un peu pour s'extirper de ce piège eeeet elle trébuche.

La petite se retrouve au sol, un peu sonné dans une zone franche. Elle relève son visage en récupérant sa casquette et rencontre une jambe, puis une cuisse, puis un corps tout entier portant de la lingerie. Les yeux fixes comme une souris face à un chat Nico n'arrive pas à se décider, se lever ou continuer d'apprécier tant le magnifique mannequin que ce qu'elle porte. Son sourire s'étire, ses lèvres s'entrouvrent, elle se relève rayonnante en époussetant sa jupe et s'excuse en saluant à de nombreuses reprises face à la femme aux yeux bleus. Sa petite aventure l'a enfin mené jusqu'à ces designs qu'elle reconnait sans aucun doute, c'est comme si un trésor s'offrait à ses yeux brillants. Mais en attendant elle doit retourner parmi la foule si compacte qu'il lui sera bien difficile de reprendre sa route. Coincée entre une splendide jeune femme et un troupeau d'humains l’empêchant de fuir, la situation pourrait être pire mais le rouge commença à lui remonter aux joues à force de subir tout ces regards.

Se retournant pour ne plus avoir à les affronter elle se retrouve nez à nez avec la demoiselle, si proche que l'odeur de son parfum enivre complètement ses sens très développés. Elle ne sait plus comment réagir, quoi faire, le sang bat ses tempes au rythme soutenu de son cœur perdu entre embarras, gêne et adoration. Ses lèvres cherchent à mimer des mots qui de toute façon ne peuvent sortir, seule l'expression de son visage trahis son état comme si elle était un livre ouvert.

Pourquoi fallait-il qu'elle soit si maladroite à chaque fois.

Noriko portait le clou de la collection de son ami de lycée pour la fin approchante des portes-ouvertes de l’école. C’était d’abord une tradition, « le meilleur pour la fin », mais aussi une habitude assez utilitaire puisque beaucoup des visiteurs du gala, surtout ceux ayant un intérêt professionnel dans celui-ci, visitaient d’abord chaque stand, butinant simplement chacun sans distinction, avant d’ensuite revenir s’attarder sur ceux ayant fait bonne impression. À en juger par la foule qui entourait celui où Noriko modèlait, la ligne de « street-underwear » devait séduire, quoique dans la tempête de flash devait sûrement se cacher quelques simples visiteurs plus avide d’avoir une photo’ de la jeune fille en sous-vêtements que d’en avoir une de ladite lingerie.

Ses yeux commençaient à légèrement se fermer ; Non pas d’épuisement, le rassemblement n’ayant en tout et pour tout duré qu’à peine plus d’une heure, mais les flashs commençaient à être pénible, surtout que, pour donner bonne impression, balayer du regard la foule d’où venaient les coups de tonnerre était important. C’était sûrement pour cette raison qu’elle manqua la chute de la jeune fille devant elle, ne la remarquant qu’alors que celle-ci se relevait, exécutant quelques gestes tardifs pour essayer de l’aider à se relever mais qui n’aboutirent pas, la - partiellement - blonde le faisant d’elle-même.

Quand elle le fit, elle pu progressivement prendre note du « clou du spectacle » que portait Noriko ; Premièrement, des « loose socks », portées bien plus hautes que d’ordinaire, lui arrivant jusqu’à mi-cuisse mais gardant un aspect plissé atténué, faites plus longues que d’ordinaires et spécialement pour l’occasion, avec de nombreux traits ( Brisés et ondulés par le tissu « froissé » ) aux couleurs flashies sur fond blanc. La jeune fille portait également des mitaines reprenant l’exacte même tissu et esthétique, lui arrivant à mi-bras, imitant la longueur de gants d’opéra pour rappeler le décalage entre la simplicité brute du streetwear et la sensualité sophistiquée du monde de la lingerie.

Pour le soutien-gorge, quelque chose rappelant les maillots de baseball, mais les déformant pour en faire quelque chose de plus approprié à la lingerie ; Blanc, par tradition, mais remplaçant la noirceur des fines lignes verticales par les couleurs de l’arc-en-ciel, les gardant dans l’ordre pour l’effet de progression, et les rendant bien plus flashies et saturées pour coller au reste de l’ensemble. Les photographes ne manquèrent pas d’immortaliser l’« underboob » sciemment mis en valeur par cette pièce ; Malgré que la partie haute soit très « conservatrice », couvrant le décolleté par un pan de tissu noir, pour le col des uniformes de baseball, la partie basse n’arrivait même pas jusqu’en bas des seins de la modèle, s’arrêtant sur leur courbe avec une bande élastique discrète évitant tout réel « dérapage ». Enfin, la culotte s’apparentait elle plutôt à un shorty, un vêtement commun dans le streetwear ; Comme une barre couvrant l’intimité de Noriko, celle-ci était loin de la certaine indécence de son haut, en tout cas pour de la lingerie, gardant une coupe plutôt classique, et sa blancheur n’était brisée que par une bande élastique qui lui servait de ceinture, apparente et passant à travers de fines boucles de tissu, comme celles d’un jean. Pour rester dans l’esthétique, celle-ci était aux couleurs de l’arc-en-ciel, une vision assez étrange puisque d’ordinaire, ce type de textile, celui des bretelles, par exemple, était plutôt caché.

Noriko devait avouer trouver tout cela assez remarquable, à la fois esthétiquement et techniquement, aillant même assisté à une partie de la réalisation, et elle était fière de le porter, quoique le public, plus amateur voire voyeur que d’habitude, la gênait plus que lors de ses photoshoots parfois bien plus osés mais faits en comité plus petit et professionnel. C’est alors avec un certain stress qu’elle accueillit l’hésitation de la jeune fille s’étant par inadvertance trouvée entre elle et la foule ; Un imprévu. Cependant, l’apparence assez enfantine de « l’accident » et son désarroi manifeste l’amenèrent bien vite à compatir avec elle.

Abandonnant son passe-temps de simplement sourire au public, elle donna toute son attention à celle qui partageait maintenant avec elle celle de la foule. Celle-ci avait elle-même un style plutôt unique, étrangement proche de ce qu’elle portait elle-même, ce qui la fit même douter un moment qu’elle soit une de ses paires modèles, mais elle ne serait pas ici si c’était le cas. Profitant de cette méprise qu’elle ne serait sûrement pas la seule à faire, et se trouvant joueuse après près d’une heure à simplement jouer la mannequin de devanture, elle prit une main de la jeune fille dans la sienne et lui fit faire volte face en amenant son bras au dessus d’elle puis de l’autre côté, comme dans ce pas de dance dont le nom lui échappait. Ceci fait, elle se rapprocha d’elle par derrière, légèrement sur son flanc, s’appuyant sur sa jambe la plus éloignée de la jeune fille pour y déplacer son bassin et être visible, voulant laisser la vue sur sa tenue qui devait rester l’attraction principale. Délicatement, elle prit l’autre main de sa camarade dans la sienne, tenant maintenant les deux, les éloignant de son corps pour la mettre en même temps qu’elle dans une position mettant plus en valeur leurs vêtements, et approcha son visage du sien, souriant au public dont les flashs avaient déjà repris de plus belle depuis leur pause pendant la chute, amusés par la scène.

Noriko avait cependant conscience du stress de la jeune fille, ayant déjà deviné sa gêne tout à l’heure lorsqu’elle tourna son visage rougissant vers elle. Elle se pressa subtilement contre elle, lui faisant doucement ressentir sa chaleur et sa présence, pour la rassurer, leurs tenues aux styles plutôt similaires, en tout cas aux couleurs, se frottant discrètement l’une contre l’autre, le bruit largement masqué par le brouhaha de la foule. Quelques uns criaient même des encouragements, certains pensant que cela faisait partie d’une quelconque mise en scène, d’autres s’en moquant allègrement et signifiant simplement leur contentement. Entre deux sourires, Noriko glissa à sa fortuite partenaire :

« Tu as vu comme il t’apprécient, mh ? »

La seule chose que la petite aux cheveux colorés réussit à échapper face à cette magnifique apparition réside en un simple mouvement de ses lèvres, mimant une sorte de "Waow..." admiratif rehaussé par son regard aussi pur que brillant. Plus la main de la belle approche et plus le temps semble ralentir. Son sourire délicat et ses yeux d'un bleu mystique hypnotisent totalement l'androgyne qui n'arrive pas à se décider entre rester ici et retourner à sa véritable place. Les voix semblent si lointaines derrière elle, si insignifiantes. C'est comme si elles se connaissaient depuis toujours, comme si elles étaient complices, comme si elles partageaient des secrets intimes. Quelle sensation incroyable et quelle présence envoutante que celle de cette jeune femme.

La capture de sa main par la sienne marqua son retour à la réalité pour réaliser qu'elle était entrain de l'attirer, de plus en plus proche. Le cœur déjà bien malmené de la bicolore s'emballa plus encore et le rose de ses joues se greffa si fort sur son visage qu'elle douta de pouvoir un jour se calmer. Holala elle se trouvait si proche à présent, à la fois de la magnifique modèle de mode mais aussi de tout les produits exceptionnels à ses yeux qu'elle était venu découvrir. Son cerveau n'arrivait pas à assimiler correctement sa situation c'est pourquoi elle se laissa porter par d'habiles gestes comme une poupée, ou plutôt comme un mannequin vu la position dans laquelle elle se retrouva enfin après une petite danse très perturbante. Que se passait t-il? Pourquoi se retrouvait-elle ainsi exposée une fois de plus face à cette foule au regard oppressant. Aucun détail n’échappait à la petite amatrice qui avait une grande expérience des foules, elle ne pouvait ignorer les regards lubriques posés non plus sur la poitrine habilement découverte de la professionnelle mais perçant à présent sa petite jupe. Manquant un battement de cœur à l'idée qu'ils pourraient découvrir sa nature Nico aurait volontiers caché son entrejambe des deux mains si ses doigts n'étaient pas entrelacés avec ceux de son "bourreau".

Le supplice d'être ainsi exposée était pourtant délicieux, impossible de ne pas apprécier la chaleur du corps si suave subtilement pressé contre le siens. Ce contact apaisa les inquiétudes du travestit, rassurant ses craintes d'être tourné en ridicule devant tout ces gens elle se trouva au contraire dans une position la mettant à son avantage. Jamais elle n'aurait imaginé qu'elle pourrait vraiment plaire de cette manière, c'est comme si la lumière de sa compagne de pose était contagieuse, comme si elle embellissait tout ce qu'elle touchait. En tout cas sans l'ombre d'un doute, elle réussit à faire de la petite Nico une jeune fille très heureuse par ses quelques gestes, sa gentillesse, son initiative et sa beauté. Pour ce modèle qui était pourtant un véritable centre de gravité, l'attraction principale et qui avait offert un peu de sa gloire à une pauvre petite muette écervelé aux manières maladroites, oui juste pour elle, la petite aux vêtements colorés se prêterait au jeu de toute son âme!

Une longue inspiration suivit les paroles encourageantes de la belle, mais pourquoi fallait-il qu'en plus elle possède une voix si harmonieuse?! Un petit sourire enfantin se dessina alors sur le visage de Nico qui commença vraiment à suivre les ondulations des poses avec fluidité, peut-être un talent qu'elle n'aurait jamais découvert sans cette mésaventure, à moins que ce ne soit qu'une illusion et qu'elle soit complètement sous l'emprise des gestes précis de sa compagne. Dans tout les cas le tableau formé par ces deux mignonnes avait quelque chose de vraiment naturel, comme si tout avait été préparé et travaillé à l'avance. Nico répondait à chaque geste, à chaque mimique elle en opposait une ou imitait selon la teneur de la scène. Se souvenant des poses provocant le plus de réactions plus tôt dans le couloir elle se surpris à improviser en cherchant à les parfaire pour le plaisir des yeux.

Bien entendu ce qui devait être montré en premier lieu n'était pas son corps mais bien ses vêtements. La lingerie aussi sexy que pratique de la belle aux yeux bleus fascinait Nico mais elle-même avait de quoi être fière de sa tenue. Sans parler de ses longs cheveux blonds teints en rose d'un seul côté. Le tee-shirt au large col de la petite laissait entrevoir le haut de ses épaules, ce col détouré d'une couleur bleu cassé d'un côté par une touche de noir mais se fondant avec le design de la même couleur continuant sur tout un côté de l'habit. Des taches de peinture, des impacts de balle sur une vitre trouant véritablement le tissu en révélant la fine peau en dessous , des dessins abstraits roses entremêles aux bleus courants comme des racines jusqu'à la manche gauche du tee-shirt aux manches longues. Des manches d'ailleurs un peut trop longues, étudiés pour couvrir le dos des mains. Tombant jusqu'à la limite du bassin contrairement à ce que la taille des manches suggère il laisse place à une ceinture aux couleurs arc-en-ciel, les couleurs très distinctes jusqu'à la moitié de la ceinture jusqu'à ce qu'elles soient de plus en plus fondus entre elles. L’accessoire maintiens une jupe plissée du même bleu que celui du haut mais couverte de motifs représentants comme des nuages de fumé de différentes couleurs dont certains sont en fait des pièces de tissu cousus par dessus la jupe plutôt courte. Certaines pièces de couleurs ont été ajoutés par Nico elle-même mais se fondent avec le reste en donnant un petit air punk rock à l'ensemble. Plus bas encore des collants couleur chair sont agrémentés de dessins un peu cartoon aléatoirement donnant l'impression qu'ils sont tatoués à même la peau. Les dessins ont de nombreux détails faits dans une matière reflétant la lumière comme du chrome. A ses petits pieds une paire de basket blancs à l'origine ont été customisés jusqu'à devenir de véritables pièces aux couleurs des tags qu'elle a si souvent croisé dans les rues. Bien sur ce sont des vêtements qui pourraient passer pour communs sans tout ces détails les rendant si uniques et leurs couleurs rarement assemblés.

Cette séance de poses dura un temps qui parut très court à la petite androgyne. Les modèles se trouvaient de plus en plus proches l'une de l'autre, de plus en plus intimes dans leurs regards au public, de plus en plus charnelles petit à petit sans que Nico ne se sente glisser dans cette direction. Mais le fait est qu'elle fini par se retrouver serré contre l'objet de son admiration, sa peau frottant contre le fin tissu de sa tenue semblait pouvoir l'embraser à tout moment comme une allumette trop sèche. La tension grimpait de plus en plus, comment cette séance avait-elle pût devenir aussi érotique il n'en savait vraiment rien, se laissant porter par son instinct et les conseils silencieux ou murmurés de la seule professionnelle.

En tout cas cette situation avait ameuté encore plus de monde et suscitait un intérêt aussi délicieusement flatteur que cruellement pervers. Nico continuait d'interroger du regard sa partenaire à quelques millimètres de son visage pour connaitre la marche à suivre. Quelle serait la suite de ce petit jeu?

La partenaire inconnue de Noriko semblait naturellement douée pour le jeu dans lequel la modèle l’avait, pourtant seulement à cause à d’un accident, attirée. Dans plus d’un sens du terme, d’ailleurs, car si la jeune fille n’aurait, sans son invitation, sûrement fait que rejoindre la foule pour s’y perdre, ladite invitation avait plus profité de sa confusion que de son envie. La prenant entre ses mains et lui insufflant ses gestes mille fois répétés à travers la chaleur qu’elles se partageaient, il n’avait cependant pas fallu longtemps pour ôter à l’imprévu toute envie de se déprogrammer.

En fait, bien vite, Noriko, sans oser le montrer, suivant voire surenchérissant immédiatement comme si de rien n’était, se trouva quelques peu dépassée. Là où la professionnelle restait dans un registre somme toute très classique, gardant globalement une position droite, ne changeant pour ainsi dire que l’appui de ses jambes, passant de celles croisées, effacées, à un contrapposto soulignant leur longueur, et la position de ses bras, tantôt sur les hanches que pendant nonchalamment le long de ses courbes, il en était tout autrement de sa partenaire. Sans doute enivrée par la foule et son attention, elle semblait vivre pour elles, s’essayant à des poses qu’elle estimait aptes à les gagner ; Et elle n’avait pas tort. Chaque fois qu’elle s’abaissait lascivement en avant, pondérant cela par son innocence enfantine, les photographes à l’affût dans le public déchaînaient un tonnerre de flashs, et quand elle prenait une pose un peu plus dynamique, faisant virevolter sa jupe déjà assez courte, se penchant parfois en arrière, se pressant contre la poitrine de Noriko, une vague de délice émoustillait les lèvres, signifiant leur appréciation.

La modèle n’était pas d’un naturel envieux, et ce n’était pas de la jalousie qui l’envahissait, mais plutôt une sincère compétition entre elle et son invitée. En réponse aux différentes audaces de celle-ci, elle innovait de ses propres ; Quand l’amatrice au talent certain jouait de sa « poitrine », Noriko arquait son dos en arrière, ce qui mettait bien plus sa poitrine en valeur que le contraire, à cause de la coupe excentrique de son haut, et si elle profitait de sa jupe, elle se penchait d’un côté, faisant un signe de la main opposée, prétexte pour souligner les courbes de ses hanches, acérées par la position. Ce jeu dura de longues minutes, qui ne semblèrent cependant durer que quelques instants, et sous peu Noriko se surprend à finir par coopérer.

Profitant d’être restée derrière sa partenaire durant toute la « représentation », elle prit l’initiative. Délicatement, elle prit la main de la jeune fille la plus proche et la ramèna vers elle, prenant soin de tendre son bras ; Gardant ses jambes bien droites, ne laissant, d’un de ses pieds, que le bout sur le sol, pour se donner plus d’allonge, elle se penche vers la blonde. Passant une main de l’autre côté d’elle, l’apposant sur sa hanche, un pan de sa paume passant négligemment à travers un des « impacts de balle » de son haut troué, elle la garda en place pour l’empêcher de s’éloigner par réflexe, quoi qu’elle émit des doutes quant au réalisme de ce danger.

Pour finir cette pose, délicatement, elle baisa le cou de la jeune fille, fermant ses yeux pour signifier la passion à la foule. Elle resta ainsi un moment, immobile, laissant le temps à qui le voulait de prendre une photo’, et quand elle stoppa son embrassade, avait laissé une marque de rouge à lèvre bien en évidence sur le flanc du cou ; Rouvrant ses yeux se faisant, elle remarqua à quel point elle avait « dépassé les bornes » vis à vis de sa partenaire, ses joues toutes rouges, et décida, pour tenter de l’apaiser, de doucement ajouter le rouge de ses lèvres à celui-ci, outrepassant peut-être une nouvelle fois son intimité, mais d’une manière un peu plus délicate que précédemment.

La réponse du public ne peut être décrite que comme un succès retentissant. Ceux qui ont des appareils photo’s les font cliqueter si ce n’est flasher, ceux qui n’en ont pas applaudissent, et tous font connaître leur contentement de diverses manières, allant des remerciements polis aux sifflements.

« Encore ! »

Crient certains, en français, cette expression étant plus ou moins internationale, comme rappel à des artistes. Doucement, Noriko lâche cependant la main de la jeune fille et cesse de la toucher, se redressant dans une position plus normale à côté d’elle - ce qui, dans le cas présent, restait quelque chose d’assez sublime, se mettant en contrapposto, la jambe sur laquelle elle ne s’appuyait pas étendue sur le côté, une main sur sa hanche et l’autre pendant simplement sur son flanc. Elle souriait, fière d’elle et se sa partenaire, sa peau, à l’œil acéré, brillant très légèrement de sueur, soulignant chacune de ses formes, ses abdominaux, contractés dans sa transe, et ses seins avant tout, mais ne gratifiant que la jeune fille à ses côté d’une vision plus attrayante. Dans son dos, arqué par sa pose, au creux de ses reins, plus précisément, perle une unique goutte de sueur, rare fruit de ses efforts soutenus depuis ce matin sous les projecteurs discrètement disposés en hauteur. Seule la blonde peut la voir, suffisamment sur ses flancs pour ça, alors que Noriko détourne le visage vers elle pour lui sourire.

Jeune fille de musique, Nico fini par fermer les yeux en prenant ses poses, écoutant les mélodies qui l'entoure pour mieux apprécier l'instant. Le cliquetis des appareils, les mouvements d'une foule trop compacte derrière un mur d'objectifs, les compliments, les sifflements, conversations dissidentes et quelques murmures. Cette musique est un régal, la foule est son instrument qui réagis plus ou moins en fonction de ses gestes comme un chef d'orchestre. La merveilleuse modèle à ses côté doit avoir une chance incroyable de pouvoir en jouer avec aussi souvent, la petite blonde la jalousa un peu plus encore mais un petit sourire rayonne sur son visage enfantin. Elle soulève enfin les paupières et braque ses grands yeux dans ceux de sa compagne, c'est comme regarder une affiche ou un magazine, le standard est si élevé qu'on ne pourrait même pas imaginer un instant se comparer à ce genre de personne sur le plan de la beauté.

Surprise à son "réveil" par la sensation d'une peau douce contre la sienne à travers son tee-shirt elle rougis soudain en oubliant sa place. Son adorable petite moue et son regard croisant toujours celui de la belle à la plastique parfaite semble faire partis de la comédie et déchaine de nouveau l'approbation d'un public toujours plus comblé. Pourtant la mélodie ne parviens pas aux oreilles pourpres d'une Nico toujours plus embarrassée jusqu'à ce qu'elle manque carrément de flancher sous un baiser posé à même sa peau tellement fragile et sensible. La sensation de ses lèvres, sa manière de les poser avec douceur, le si léger frottement de ses doigts contre sa peau, le souffle précédent l'agression des sens... Nico échappe malgré elle un sincère soupir de plaisir. Plus question de poses et de spectacle elle n'est plus qu'une gamine entre ses mains. La petite ne sais pas comment réagir, est-ce encore vraiment du spectacle à ce niveau d'intimité? Pourquoi ressent-elle cette sensation étrange, ce n'est qu'un jeu d'acteurs et ce petit geste est sans aucun doute courant, enfin, peut-être, elle suppose, ou cherche à se convaincre, à moins que... Peut-être... Nico est dans tout ses états. Le second baiser contre sa joue est le coup fatal qui lui donne définitivement envie d'en savourer chaque secondes et même au delà. Le contact s'achève bien trop vite à son goût mais qu'espérait-elle au fond? En tout cas elle n'espérait pas avoir une vue aussi imprenable sur la cambrure si érotique de sa partenaire d'un instant. Nico ne réalise pas tout de suite, campée sur ses jambes un peu vacillantes, que cette pose tellement sexy n'est pas uniquement pour le public quand le sourire délicat de la belle viens frapper sa vision. Les lèvres un peu pincés entres-elles, un petit sourire gêné y répond avant qu'elle ne se retourne pour prendre la même pose à l'envers, surtout pour éviter que les appareils ne captent cette affreuse mine rose et son regard qui n'arrivait pas à se détacher du corps merveilleux à ses côtés.

Soudain, brisant tout ce rêve éveillé une voix plus forte se fait entendre. L'annonce de la fin de journée retentis dans les hauts parleurs de l'école et invite les visiteurs à se rendre aux sorties en les remerciant d'être venu aussi nombreux. La foule désapprouve mais repart avec le sourire et de bons souvenirs. De nombreuses personnes viennent à la rencontre de la professionnelle pour la féliciter, pour lui demander quelques informations, elle dirige la plupart de ces fans vers les créateurs qui pourront leurs donner des cartes de visite et des précisions. La petite bicolore affiche un sourire un peu tristoune que cette étrange scène s'achève ainsi mais après tout la vie est ainsi faite, ce ne sont que des instants les uns après les autres. Et chaque instant doit bien avoir une fin, seuls les bons souvenirs resteront et la sensation délicate d'un baiser contre son cou qu'elle caresse doucement en ramassant son petit sac couvert de pin's tout aussi coloré que sa tenue. Elle le met sur son dos et soupire, puis ose un dernier petit regard en coin au modèle, elle aurait aimé lui dire à quel point ce moment avait été agréable, lui montrer son admiration et la remercier du fond du cœur. Mais la journée touche à sa fin déjà les lampadaires sont allumés dehors et la pénombre perce les fenêtres de l'enceinte, sans compter le monde qui s'est massé et attend pour féliciter leur idole.

Nico se retourne et la mord dans l'âme se met en route en oubliant pourquoi elle était venu à la base... Mais une personne l'en empêche et attrape sa petite main. Elle sursaute et ouvre grand les yeux, le garçon semble heureux et la remercie pour le show, elle n'a pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il est remplacé par un autre, et un autre. C'est tout une file qui semblait l'attendre pour lui demander son nom, son agence, la féliciter pour la mise en scène quand elle est tombée pour rejoindre sa collègue. Un petit sourire nerveux reste sur le visage de la petite Nico qui ne sait plus où se mettre et rougis de plus belle, même lors de ses représentations les plus bondés elle n'a jamais reçu autant de compliments. Elle entasse les numéros de téléphones dans sa poche et fini par tomber à genoux quand chacun a dis son petit mot. L'épuisement mental et physique de la petite androgyne fini par lui tomber dessus d'un seul coup, une goutte de sueur coulant longuement sur sa tempe. Elle regarde d'un air un peu fatigué les gens qui s'en vont et se dis qu'elle devrait faire pareil avant qu'ils ne ferment... Mais une main se pose sur son épaule, encore des félicitations? Oui... Mais cette fois quand elle tourne son visage elle croise le regard d'un des créateur qu'elle était venu voir, il est souriant, son air est passionné. C'est les yeux encore grands ouverts que la petite Nico n'ose se relever alors que la modèle les rejoins. Son sourire nerveux reviens plus que jamais. Si seulement elle pouvait hurler à quel point elle était heureuse!