Quand la femme avoua que sa tenue était juste un « style vestimentaire », Zetsu, dubitatif, hocha la tête, sans pouvoir, néanmoins, s’empêcher de se rincer l’œil sur les seins de la femme. Un tel geste n’échappa pas à Amélie, qui lui donna un coup de coude.
« ’Fais gaffe où tu regardes, toi, oublie pas que c’est moi qui suis armée...
- Hein ? Euh... Ouais, bien sûr ! »
Amélie fronça les sourcils en voyant un truc vraiment bizarre : Zetsu s’était mis à légèrement rougir. Mishi, de son côté, comprit très rapidement les allusions de la blonde, et hocha la tête, légèrement, en lui souriant en retour. La mystérieuse femme, visiblement une prostituée, leur expliqua ensuite qu’elle n’avait pas un endroit où vivre, et visiblement pas d’argent non plus. Zetsu fronça lentement les sourcils, un peu réservé, comme toujours, à l’idée d’accepter quelqu’un d’autre chez lui. Jadis, il n’y avait que lui et Mishi, et c’était Mimi’ qui avait insisté pour qu’Amélie les rejoigne, Zetsu étant, de base, hostile à toute forme de rapprochement.
« C’est une mauvaise idée... dit-il à voix basse. Les filles comme ça, ça apporte que des emmerdes !
- ‘‘Les filles comme ça’’ ? sourit Mishi. C’est une pute... Comme moi.
- Tu veux qu’on la laisse toute seule ? Dans ce quartier craignos ? Regarde comme elle est roulée, Zet’, elle va finir dans une cave en moins de deux !
- J’dis juste que c’est louche. Je suis sûr que cette nana fuit son dealer, et j’veux pas qu’on ait les Yakuzas sur le cul ! »
Zetsu était un zoneur, un rôdeur qui avait, pour l’heure, réussi à ne pas se faire tuer, alors qu’il côtoyait les Yakuzas. Il avait déjà un dossier criminel, et avait toujours évité les procès en faisant la balance. Mais il se souciait énormément de la santé d’Amélie et de Mishi, et, tout comme il pouvait être autoritaire, Amélie savait que, quand les deux étaient ensemble, rien ne pouvait lutter contre elles, et surtout pas Zetsu.
« Les filles, sérieux, on peut pas recueillir n’importe qui sous prétexte qu’elle a des gros nichons, et que... »
Amélie regarda alors la femme, et haussa le ton :
« OKAY ! Tu viens avec nous !! »
Un sourire mielleux éclaira ses lèvres devant Zet’, qui soupira légèrement.
« Je m’appelle Amélie... La fille aux super-nichons, c’est Mishi...
- Enchantée, ma poupée !
- ...Et lui, c’est Zetsu !
- Yo... »
Amélie sourit ensuite à la femme, en portant, sur sa tête, sa casquette noire avec une tête de mort.
« Et toi, tu t’appelles comment, au fait ? »