Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Honnête marché [Skye Mérigorn]

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Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 15 mardi 09 février 2016, 23:36:15

Les Cryptids étaient de bons cavaliers et avaient rapidement appris à dresser ces bêtes magnifiques, en tant que moyen de transport tout d'abord, puis à des fins plus militaires ensuite. Ils avaient beau désirer la pais plus que tout, lorsque des peuples plus belliqueux s'en prenaient à eux, ils se devaient de se défendre, de se battre et donc de tuer. C'était inévitable. Et même si chacun d'eux répugnait à arracher la vie à un quelconque être vivant, ils n'hésitaient pas à aller contre leur idéaux pour protéger leur famille. Et même bourrés de remords, ils éprouvaient tout de même un soulagement lorsque le combat prenait fin et que leurs ennemis étaient vaincus. Mais jamais, ô grand jamais, Cryptyre n'avait éprouvait le souhait d'envahir un royaume voisin pour s'enrichir. Ce n'était pas leur but. Ils voulaient simplement vivre tranquilles dans la paix et l'harmonie, rien de plus. Ils se contentaient bien assez de ce qu'ils possédaient déjà. Skye n'avait pas la folie des grandeurs et comme ses ancêtres avant elle, elle avait avant tout pour but de rendre son peuple heureux et de les savoir en sécurité.

A Cryptyre, on aimait s'amuser. Et si quelques uns aimaient les danses, les banquets et les jeux de tables, d'autres préféraient la lecture ou les courses de chevaux, comme la jeune reine qui s'apprêtait à défier le seigneur vampirique. Celui-ci choisit sa monture personnelle, une cheval à la robe immaculée à l'air docile et puissant. Lorsque son propriétaire lui jeta une pièce, Garrett la rattrapa au vol, les yeux brillants et remercia l'étranger plusieurs fois en enchaînant les courbettes sous l’œil amusé de Skye. Dowell était décidément un homme généreux, d'autant plus qu'il lui tendit le livre qu'il lui avait promit. La jeune reine le remercia chaleureusement, observant un instant la belle couverture avant de confier l'ouvrage au palefrenier, lui demandant d'aller le ranger dans sa bibliothèque privée.

Puis les deux cavaliers s'éloignèrent de l'écurie. Le vampire souhaitait davantage profiter de l'arène de la cité plutôt que de ses contrées qu'il avait déjà pu découvrir en arrivant. C'est alors qu'il lui proposa d'aller plus loin, énonçant une sorte de jeu entre eux. La jeune femme l'écouta avec attention, bien que de plus en plus surprise à mesure qu'il parlait. Elle lui devrait un baiser, un vrai, si elle perdait. Skye en était maintenant certaine, l'homme tentait bel et bien de la séduire, cela ne faisait plus aucun doute. Elle aurait pu s'en outrager, mais après tout, il n'y avait aucun mal là dedans. Un homme désirant une femme était une chose des plus naturelle, même entre un seigneur ashnardien et une reine Cryptide. Mais ce désir était-il partagé ? Là était toute la question. Et honnêtement elle ne s'était pas posée la question.

L'individu était beau, cela ne faisait aucun doute. Et bon nombre de femmes auraient donné n'importe quoi pour se retrouver dans ses bras. Mais la belle était trop sérieuse sans doute pour imaginer une telle chose. Elle tenta d'envisager la chose, de se retrouver dans la même couche que le sir et cette idée, sans pour autant lui déplaire, la gênait un peu. Ce ne serait pas très sage pour sa condition de s'envoyer en l'air avec un seigneur voisin avec qui elle était sensée faire une toute autre affaire. Elle préféra alors balayer ces pensées pour pouvoir répondre à son invité. Le jeu était tentant, mais il lui fallait désormais trouver le gage qu'elle lui réserverait si jamais il perdait. Ce qu'elle espérait par pure fierté.

- Pourquoi pas, j'accepte votre proposition, Sir Dowell. Mais si vous perdez j'exigerais de vous un autre livre.

Certes, le gage n'était pas bien lourd en comparaison. Bien qu'un simple baiser ne soit pas insurmontable évidemment. Mais rien d'autre ne lui vint à l'esprit sur le moment et encore moins un gage du même genre que celui du baiser.
Skye entraîna donc le vampire jusqu'au champ de course, vide de tout spectateur et une fois sur la piste, elle se tourna vers l'arshnardien pour annoncer.

- Trois tours de piste à partir de ce point, mon cher. Bonne chance.

Elle lui lança un clin d’œil puis amena sa jument à se positionner correctement au même niveau que  le cheval blanc du vampire. Sa monture, sachant pertinemment ce qui l'attendait, renâclait d'impatience et grattait le sol de son sabot, déjà prête à bondir et à s'élancer de toute la puissance de ses muscles. Skye pouvait sentir Altesse mâchouiller le mors de son filet, trépignant d'empressement. Concentrée, la reine laissa quelques secondes de suspens s'écouler avant de donner le signal. Dans un même mouvement, les chevaux se lancèrent en avant. S'il y avait bien une chose de certaine, c'était qu'Altesse avait tout autant envie que sa maîtresse de gagner. Cependant la jeune femme prenait soin de ne pas laisser sa monture s'emballer pour éviter qu'elle ne s'épuise trop vite, bien qu'elle sache pertinemment que sa jument était une grande habituée de ce sport.

Les sabots claquaient sur le sol de l'arène, soulevant une traînée de poussière derrière eux. Galvanisée par cette sensation incroyable que lui procurait la vitesse, la jeune reine était heureuse et sentait l'adrénaline l'envahir et faire battre son cœur un peu plus vite contre sa poitrine. Concentrée sur la piste, elle ne chercha pas à lancer des regards à son adversaire. Pour le moment, sa jument menait d'à peine une tête, mais la course ne faisait que commencer...

Alexandre Dowell

Créature

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 16 mercredi 10 février 2016, 01:31:46

Dowell était un homme généreux... Tant que cela lui servait. Et, au-delà de ça, il n’était pas vénal. C’était un homme d’honneur, du genre à ne pas parler d’honoraires entre clients respectables. Ça ne se faisait tout simplement pas, ce n’était pas correct. Entre hommes d’honneur, l’argent n’était qu’un moyen comme un autre, et, quand, comme lui, on prétendait représenter une certaine ligne morale, on ne comptait son argent comme ces chacals et ces hyènes qui osaient se faire passer pour des tigres. N’était-ce pas Victor Hugo qui avait écrit une fable là-dessus ? L’histoire d’un jeune Empereur tentant de se glisser dans la peau d’un tigre, mais dont la peau était incapable de bien lui aller ? Une critique discrète de Napoléon-III, mais que Dowell pouvait volontiers étendre à bien des occasions. Et là, en ce moment, face à Skye, il avait le sentiment d’être tombé sur une femme qui lui ressemblait un peu. Bien sûr, elle n’était pas une vampire, ce qui, par définition, faisait qu’elle ne pourrait jamais être à son niveau, mais il lui reconnaissait bien des qualités, suffisamment pour vouloir la courtiser.

Il s’attendait à ce qu’elle prenne ombrage de sa proposition, proposition qui, malgré son caractère ludique, restait tout de même osée, et autant déplacée que sa dernière tentative. Allait-elle le prendre pour un damoiseau en manque ? Ou est-ce que le désir qui naissait en Dowell trouverait un écho favorable chez cette femme ? À ce stade, c’était sa fierté qui était en jeu. La première fois, il l’avait fait par provocation. Là, dans son esprit, c’était un peu plus sérieux. Il fut donc heureux de voir qu’elle ne rejeta pas son idée, et, probablement à court d’inspirations, lui demanda un autre livre.

*Et son sang ne ment pas... Il a légèrement remué... Bien sûr, ça peut être l’excitation à l’idée de cette course, mais...*

Le seigneur vampire aimait à se dire que cette excitation avait une autre origine, plus proche de lui. Sur ce fait, le duo rejoignit le champ de course, impressionnant, un style très antique, qui n’était pas sans rappeler à Dowell ceux de l’Empire. Les deux cavaliers rejoignirent la piste, et Skye énonça les conditions : trois tours.

« Cela me semble raisonnable. »

Neige se tenait sur la ligne, près d’Altesse, et, si Altesse semblait trépigner d’impatience, Neige, lui, restait plutôt calme et pesé. De manière amusante, les chevaux, par leur comportement, illustraient les différences de fonctionnement entre leurs maîtres respectifs. Puis l’un des arbitres siffla, sonnant ainsi le départ de la course. Les chevaux hennirent, puis s’élancèrent en avant, Altesse filant à toute allure, suivie par Neige. En souriant, Dowell éperonnait son cheval. Trois tours sur une grande piste, il fallait un cheval avec une bonne endurance, et Neige avait pour lui d’avoir fait de grandes chevauchées lors de batailles et de campagnes militaires, des chevauchées où le cheval avait, de lui-même, appris à se maîtriser, et à connaître ses limites, tout en musclant ses pattes.

Skye domina Alexandre pendant tout le premier tour, le cheval se soulevant et s’abaissant, dans ce bruit de « cataclop » si agréable à entendre, a fortiori sur le sable et le gravier. Dowell la talonnait de près, sa cape flottant derrière lui, un sourire amusé sur les lèvres. Oui, Skye s’en sortait vraiment bien, et elle passa le premier tour en tête, sans qu’Altesse ne semble ralentir. Dowell, lui, vint progressivement à tenir d’une main les rênes de son cheval, et continua à la suivre.

Le deuxième tour approcha de la fin, et Skye dominait toujours, mais Neige se retenait, et, vers la dernière ligne droite, Alexandre éperonna sèchement son cheval, et ce dernier s’élança alors, venant ainsi se rapprocher d’Altesse. Alexandre fléchit le corps vers l’avant, sa tête se rapprochant de la crinière de son cheval, et ce dernier reprit sa course, en haletant, usant de ses muscles lourdes, heurtant le cheval de Skye. Leurs jambes se heurtèrent légèrement, et Dowell se permit, à son tour, un léger sourire amusé, puis la dernière ligne droite s’enclencha.

Les deux chevaux se donnèrent à fond, poussés par l’ardeur de leur maître.

« Allez, allez, Neige !! Allez !! »

Neige fonça à toute allure, et Dowell se maintint contre les rênes, sentant le destrier de guerre, mais aussi un fin cheval de course, se donner à fond... Puis la ligne d’arrivée fut traversée, et l’arbitre siffla. Dowell arrêta ensuite Neige, qui se hissa sur ses pattes arrière en hennissant, avant de retomber sur le sol.

D’une légère avance, Alexandre avait remporté ce duel, et sauta au sol, en souriant, voyant Altesse se rapprocher de lui.

« Indéniablement, Altesse, votre cheval a votre célérité et votre énergie. Je serais ravi de pouvoir courir de nouveau avec vous. »

Dowell n’avait pas de quoi fanfaronner, il avait remporté la course avec une seconde d’écart.

« Mais, rassurez-vous, je vous offrirais quand même un livre... Et je vous en offrirais même le double, si mon baiser ne vous sied pas. Vous êtes une Reine, après tout, je serais affligé de ne pas pouvoir vous satisfaire. »
DC d’Alice Korvander.

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Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 17 mercredi 10 février 2016, 15:12:27

Un premier virage serré à droite, une ligne droite, un deuxième virage serré. Le champ de course est ainsi tracé. Ainsi contourné par de larges gradins de pierre. Altesse, la jument de Skye, chauffe. Son galop est sautillant, hoquetant. Les rênes brûlent la paume de la reine. Neige est à sa hauteur. Elle sent monter en elle comme une éruption. Le feu couve. Il couve sous elle. Bientôt un dernier tour. Skye se dit qu’au prochain virage, c’est la dernière ligne droite, celle où il faudra tout donner. La course commencera là.

Encore un virage. Encore un angle courbé et dangereux. Et les chevaux qui dansent. Ligne d'arrivée dans la ligne de mire. Un coup d’œil vif vers la gauche. Un sublime étalon blanc les talonne.

Dowell et Neige virent en tête. Bientôt elle ne les verrait plus dans son dos. Ils sont côte à côte un instant, mais irrésistiblement, Neige se détache … puis s’envole. Depuis le début, les rênes d'Altesse sont tendues. Skye est debout sur les étriers, muscles tendus aussi. Pas crispés. Là, elle détends tout. Muscles, rênes. Elle s’allonge sur Altesse. Elle a compris. Elle sait. Quelles images traversent la tête d’un cheval si toutefois il en traverse ? Se souvient-elle du parfum des champs de courses ? Des cris des parieurs ? Du vrombissement sourd des sabots sur le sable ? Sûrement, elle se souvient.

À cet instant, comment décrire l’indescriptible ? Comment dire l’indicible ? La jeune reine voudrait arrêter de penser tant les mots manquent. Pour la beauté intense, il n’y a que le silence.

Une déflagration. Un déferlement. Un déchaînement. Altesse n’est plus qu’énergie. Un condensé d’énergie qui fend l’atmosphère. Fondu en elle, Skye touche le bonheur. Le palpe. Pleurer de joie ? Presque. Elle a connu ça deux fois déjà. Ses foulées sont si longues, si longues. Elle devient Altesse. N’entends plus rien. Les deux cavaliers sont propulsés vers un infini de liberté, un Paradis qui n’est que pour eux. Hors du monde. Hors du temps. Il a dû se suspendre. Skye regarde sa jument sous elle. Comme elle doit être belle. Sans doute son corps écume. Sans doute ses naseaux sont grands ouverts. Sans doute ses veines gonflées du sang de la joie.

Altesse ne touche plus le sol. Ou c’est le sol qui n’ose plus la toucher ? Il n’y a plus rien. Juste elles. Que cette danse merveilleuse au rythme insensé. Que ce jaillissement pur pour l’éternité. Elles ne sont plus sur la terre. Elles effleurent le ciel.

Si vous volez avec les aigles les amis, peut-être croiserez-vous un cheval. Elle s’appelle Altesse.

Mais cela ne suffit pas.

Neige était toujours en tête et soudain, ils passèrent la ligne d'arrivée. La jeune reine avait perdue, elle le savait, mais peu importe. Seul semblait avoir compté ce moment fabuleux passé sur le dos de sa jument. Celle-ci finit par réduire son allure, renâclant, expirant de l'air brûlant de ses naseaux frémissants. Pour la calmer, Skye passa sa main sur son encolure trempé de sueur et faisant luire sa robe noire de jais de manière fabuleuse au soleil. Sa monture était vexée, piquée au vif d'avoir été battue par cet étalon étranger qui frimait en se cabrant et la jeune femme pouvait sans mal le sentir. Mais de son côté, la reine étant bonne joueuse se contentait de sourire.

Imitant le vampire, la jolie blonde se glissa hors de la selle. Altesse en profita pour coucher ses oreilles sur le sommet de son crâne avec un air furibond avant de tenter un coup de dents en direction du museau de Neige. Bien entendu ce n'était là qu'un coup de semonce, le but n'étant pas de le blesser, mais de lui montrer qui était le chef ici. Oui, Altesse avait son caractère. Skye émit un petit claquement de langue pour la réprimander, puis se tourna vers le seigneur vampirique qui paraissait fort satisfait de ce bon moment qu'il désirait renouveler à l'occasion.

- Ce sera avec plaisir, Seigneur Dowell ! Votre cheval est extraordinaire, je dois l'avouer.

Heureusement que sa jument ne pouvait comprendre ces mots, elle en aurait été outrée. Le vampire émit le souhait de lui offrir tout de même un autre livre et même un autre encore si d'aventure son baiser de lui plaisait pas. Ah oui... le baiser. Skye ne l'avait pas oublié, elle avait seulement rangé ce détail dans un coin de sa tête durant le temps de la course. Elle sourit doucement et répondit :

- Vous être trop aimable, Sir Dowell. Merci. Mais je suis persuadée que votre baiser sera à la hauteur.

Sur ce, elle s'approcha doucement de lui, approcha sa bouche de la sienne, puis lui offrit le baiser dont il avait tant envie. L'échange ne fut ni rapide, ni long, juste ce qu'il fallait pour ne pas paraître impolie ou trop passionné.

Alexandre Dowell

Créature

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 18 mercredi 10 février 2016, 18:22:50

Neige était, effectivement, un superbe cheval. Il descendait d’une lignée de chevaux de courses et de destriers de guerre, et Neige avait été éduqué ainsi, pour courir, et pour la guerre. Alexandre avait déjà participé à des courses de chevaux, qui étaient fréquentes à Ashnard, entre gentilshommes. Il ne les gagnait pas toutes, mais Neige s’en sortait bien. Il fallait aussi dire que les écuries Dowell avaient des palefreniers talentueux, et que son maréchal-ferrant avait fourni de très bons fers à chevaux. Mais tout cela, en réalité, devint bien rapidement très secondaire devant la promesse du défi : le gage de Skye… Et quel gage ! Un baiser… Elle lui confia que son baiser ne pourrait être qu’à la hauteur, et Alexandre lui sourit. Il hésitait un peu, marqué par la beauté de cette femme. Le vampire aurait pu le faire maintenant, il sentait que la Reine était prête, mais… Et bien, ce n’était pas l’idéal, dans un champ de courses. Il finit donc par secouer légèrement la tête.

« Je l’espère… Mais je pense que votre Palais siérait davantage à cela qu’un champ de courses. De plus, il me semble qu’une rivalité traverse nos montures. Retournons ensemble au Palais, je gage qu’une promenade le long des avenues amènera nos chevaux à s’accepter mutuellement. »

Altesse portait bien son nom, tandis que Neige, d’un naturel placide, semblait se désintéresser de la jument. Était-il possible que l’alchimie reliant Dowell et Mérigorn se répercute sur leurs montures respectives ? Ce serait amusant. Dowell remonta sur sa monture, et les chevaux retournèrent vers le Palais. Encore une fois, l’homme s’imprégna de l’humeur de cette ville. Cryptyre était une ville posée, bien bâtie, où les gens aimaient leur souveraine, la saluant à son passage. Tout, ici, semblait tourner autour du commerce de dragons. Les forges et les armureries proposaient des lames à base de griffes de dragons, les apothicaires des potions reposant sur le sang ou le calcium des dragons… C’était une économie solide.

« On dit que les cimetières de dragons sont des gisements magiques riches, sans parler de tous les trésors qui doivent reposer dans les mines. Je pense que nous pourrions envisager, à l’avenir, une exploitation minière. Ma maison est en contact avec plusieurs guildes et banques naines, et les Nains seraient ravis de pouvoir ouvrir des mines dans la région… Le tout sous votre respect, Majesté, cela va de soi. »

C’était une amorce de proposition, faite à dos de cheval, mais Cryptyre était une région très montagneuse. Alexandre ne doutait pas que le royaume dispose déjà de multiples carrières de pierre, qui avaient permis de bâtir la ville, et ses épaisses murailles. Mais il fallait voir plus loin. L’extraction de ce qu’on appelait la mana était très prolifique et très lucrative, d’autant plus que, dans ce genre d’endroits, on pouvait tout à fait trouver des Matérias, à savoir des sphères de cristal de mana, tellement concentrées que ces sphères permettaient d’utiliser des sorts magiques. Les Matérias étaient une spécialité de Galbadia, et l’archipel s’enrichissait considérablement grâce à leur commerce et à leur exploitation.

Les chevaux retournèrent au Palais, et le duo se retrouva dans les jardins royaux, agréables et apaisants, avec une série de terrasses, de petits sentiers au milieu d’arbres et de buissons. Il y avait quelques lucioles, donnant à l’ensemble une atmosphère très conviviale.

« J’imagine que vous devez parfois venir ici pour lire… C’est un endroit très chaleureux. Parfait pour notre baiser. »

En chemin, Dowell s’était posé quelques questions existentielles à ce sujet… Devait-il mettre la langue, ou pas ? Mine de rien, la question se posait, car, d’une part, il avait peur de créer un crime de lèse-majesté, et, d’autre part, il n’avait aucun précédent derrière lui, peu convaincu que les baisers royaux aient pu faire l’objet d’une quelconque jurisprudence de la Cour Impériale sur le lèse-majesté. Autrement dit, l’homme allait devoir y aller à l’improviste, et, maintenant qu’ils étaient seuls, il se rapprocha de la femme, et posa une main sur sa joue. Une joue douce et chaude, ses doigts, délestés de ses gants, caressant ses beaux cheveux soyeux.

« Vous êtes vraiment de toute beauté, Majesté… »

De toute beauté, c’était bien le mot à employer. Il se pencha vers elle, mettant la tête sur le côté, et leurs lèvres se heurtèrent, puis se scellèrent en un baiser unique et joyeux, Dowell fermant les yeux. Sa main glissa pour saisir les cheveux de la femme, et, pendant les premières secondes, il se contenta de maintenir ses lèvres contre celles de la femme, l’embrassant ainsi tendrement. Puis ses lèvres vinrent creuser un sillon dans la bouche magnifique de la femme. Il mordilla sa lèvre inférieure, et serra sa main contre les cheveux de la femme, l’autre s’appuyant sur ses hanches. Ce faisant, l’homme soupira par le nez, sa respiration rebondissant sur les narines de Skye, puis sa langue s’aventura en elle.

Il avait finalement pris le risque, et s’aventura contre celle de Skye, la titillant, voyant si elle répondrait à l’hameçon…

…Ou pas.
DC d’Alice Korvander.

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Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 19 jeudi 11 février 2016, 22:58:10

Alexandre Dowell préférait visiblement échanger ce baiser dans un lieu plus adéquat ou du moins, un endroit moins atypique qu'un champ de course. Il n'avait pas tort. En vérité Skye préférait que cela reste privé et ne voulait pas risquer que quelqu'un les surprenne. Un tel comportement de sa part ferait jaser et les rumeurs iraient bon train, ce qu'elle préférerait éviter. Il était évident qu'elle devait garder une image digne de son rang et ne pas passer pour une jeune délurée se jetant dans les bras du premier étranger venu. De plus, comme le faisait remarquer le vampire, Altesse ne semblait pas porter Neige dans son cœur. La jument avait toujours eu ce sale petit caractère, ce qui avait rapidement fait d'elle la meneuse de l'écurie. C'est elle qui faisait la loi et les autres chevaux l'avaient très vite comprit et la considérait comme leur chef. Le maître palefrenier avait bien tenté quelques saillies avec les meilleurs étalons, mais Altesse ne semblait pas prête à laisser ces beaux mâles s'approcher de sa croupe. Skye et sa jument se ressemblaient assez de ce côté là.

Les deux individus remontèrent donc sur leur monture respective et sortirent de l'arène, traversant un quartier de la ville comptant quelques commerces et en particulier des marchands et des artisans travaillant l'écaille de dragon. Le commerce de ces petites merveilles était en effet une partie non négligeable de l'économie de Cryptyre et les forgerons et armuriers étaient d'excellents spécialistes, les meilleurs. En tous cas du point de vue de leur reine. A ce sujet, le seigneur vampire envisageait de s'attaquer à l'exploration minière afin d'y trouver des ressources rares.

Ce n'est pas une mauvaise idée. Nous avions déjà envisagé cela, mais je dois avouer que nous manquons de main d’œuvre qualifiée pour ce type d'extraction. Vos ouvriers nains seront donc les bienvenues, Seigneur Dowell. J'en parlerais avec mes conseillers.

Après tout il serait dommage de passer à côté des richesses que leur offrait la région. Sur le chemin, Altesse se tint à carreau, se contentant d'ignorer superbement le beau mâle blanc à ses côtés.
Une fois arrivés à l'écurie, Skye demanda à ses palefreniers de prendre bien soin des deux montures qui s'étaient bien dépensés. Elles avaient largement méritées une bonne douche, quelques massages, de bons coups de brosse et d'une ration de foin.

Laissant l'écurie derrière eux, Skye accompagna Dowell jusqu'aux jardins du palais. Un endroit merveilleux composés de diverses plantes et fleurs aux couleurs vives, des petites sentiers tranquilles dans un écrin de verdure, des terrasses ensoleillées, mais également de quelques bassin et d'une imposante fontaine. La souveraine adorait cet endroit et venait souvent s'y ressourcer.
Ils marchèrent quelques instants, profitant de la magie des lieux, jusqu'à ce que le vampire décide que le lieu et l'instant était propice à leur baiser. Il se rapprocha alors d'elle, posa sa main sur sa joue, caressa ses cheveux, la complimenta sur sa beauté..., puis l'embrassa.

Skye n'eut aucun mouvement de recul cette fois-ci. Après tout, une promesse était une promesse. Le baiser fut chaste et la jeune reine ferma les yeux, décidant de profiter de cet instant qui, après tout, n'était si désagréable. Puis le baiser se fit plus intrusif. Alexandre mordilla sa lèvre, puis glissa sa langue contre le sienne. La jeune femme retint son souple, surprise, mais ne chercha ni à le repousser, ni à rester de marbre comme un idiote. Se détendant un peu, elle se décida enfin à participer d'avantage, posant sa main contre la nuque du vampire tandis qu'il serrait son étreinte sur ses cheveux et sa hanche. Elle ne pouvait nier que c'était agréable... très agréable même.

On aurait pu croire qu'il s'agissait de deux amoureux transis profitant de ce lieu romantique et rien de plus. Skye n'aurait jamais imaginé qu'une telle chose puisse se produire et pourtant elle était bien là, en train d'échanger un baiser avec un seigneur ashnardien qu'elle venait tout juste de rencontrer. Mais au diable ce genre de détail n'est-ce pas ?
Elle continua donc de l'embrasser pendant un moment, puis se détacha doucement, plongeant son regard bleu dans celui de Dowell.

- Et bien... je crois que ce baiser était réussit n'est-ce pas ?

Et sans trop comprendre pourquoi... elle l'embrassa de nouveau. C'était peut-être leur proximité, le parfum du vampire, la majesté de ce jardin... un peu de tout peut-être, mais elle avait ressentit ce besoin tout à coup. Repartie de nouveau à l'assaut de ses lèvres, elle s'était également approchée un peu plus, glissant cette fois sa main dans la chevelure du vampire. Décidément cette journée était pleine de rebondissements !

Alexandre Dowell

Créature

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 20 vendredi 12 février 2016, 07:46:00

Les baisers avaient quelque chose de magique, en ce qu’ils rapprochaient les êtres entre eux. Dowell aurait aimé dire être au-dessus de ce genre de contacts physiques, que cela le laissait indifférent, et qu’il n’avait courtisé cette femme que dans le but d’une stricte relation commerciale... Mais cela aurait été faux. En réalité, dès le moment où il l’avait vu, Dowell avait été frappé par sa beauté, et le reste avait été à l’avenant. Sa beauté s’était renforcée quand il avait vu sa détermination, détermination qui, à ses yeux, sonnait comme une doucereuse fierté. L’homme n’avait jamais réussi à s’arracher à ses basses considérations matérialistes, et c’était au nom de telles pulsions qu’il embrassait suavement la femme, allant ainsi jusqu’à glisser sa langue... Et, si Skye fut surprise, elle lui répondit, renforçant ce baiser, et confirmant Alexandre dans ses avancées. Ils s’embrassèrent ainsi dans ce parc, tendrement, et avec sensualité.

Puis le baiser se rompit. Les lèvres se décollèrent, le monde tourna une fois sur lui-même, puis Skye retourna l’embrasser, plus fougueusement, avec une petite ondulation sanguine, délectable, qui trahissait son excitation. Sa main se posa sur ses cheveux, s’y appuyant, et Dowell lui rendit la pareille, une main sur ses longs cheveux soyeux, l’autre au milieu de son dos, sentant le contact de ses côtes. L’armure royale était particulièrement élégante, et ce n’était pas peu dire, les armures de plates étant rarement excitantes. Mais, sur le corps de Skye, tout semblait être magnifique, comme si elle avait été enfantée par un rayon de soleil. De la culture de Cryptyre, Dowell ne connaissait pas grand-chose, mais il n’aurait pas été surpris d’apprendre que les souverains de la cité libre étaient, ou avaient pu être, considérés comme des individus d’essence divine. Il y avait tout simplement quelque chose de divin dans sa grâce, et les deux nouveaux amants s’embrassèrent donc, langoureusement, lèvres collées l’une à l’autre, scellées dans cet échange de douceur et de salive. Dowell n’avait même pas pu répondre à l’assertion de la femme, et, pour le coup, fut bien incapable d’envisager la suite.

Pour reprendre la formulation usitée en la matière, il était « sous le choc ».

Skye l’embrassait avec talent, et ses mains allèrent se serrer un peu plus contre elle. Si un serviteur passait par là, il lui serait bien difficile de se méprendre sur ce qui était en train de se passer entre les deux individus. Respirant par le nez, Dowell sentait, tout contre lui, celui de Skye, et, quand elle inspirait et expirait par ses narines, il sentit son souffle sur lui. Leurs fronts tapaient l’un contre l’autre, et le baiser ne devait jamais se terminer. Dowell l’embrassait joyeusement.

Comme pour le premier, ce second baiser se termina, après un moment impossible à déterminer. Leurs bouches furent brièvement reliées par un fin filet de salive, qu’Alexandre fit sauter avec sa langue, en profitant pour lécher celle de Skye.

« Et bien, Majesté... Il semblerait que vous soyez gracieuse dans tous vos gestes. Ce... Non, ces baisers furent magnifiques, à n’en point douter. »

Et qui, en ce moment, oserait, justement, en douter ? Sûrement pas lui.

« Vous savez... L’Empire n’a jamais été porté sur les enseignements religieux de l’Ordre Immaculé. Chez nous, il n’est nullement prohibé que deux individus, qui s’apprécient, se montrent de l’affection. Vous savez ce que je pense, parfois ? Que le corps est comme la forme de l’esprit.  Un auteur disait que la forme, c’est le fond qui remonte à la surface. Oh, j’ai conscience que cet adage trouve ses limites en matière d’êtres humains... Mais, parfois, on en voit des applications... Comme vous, Majesté. »

C’était une manière se voulant un peu subtile, Victor Hugo à l’appui, de lui dire qu’il voulait aller bien au-delà d’un simple baiser.
DC d’Alice Korvander.

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Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 21 vendredi 12 février 2016, 22:11:58

Le baiser pouvait en effet être un acte qui régalait les sens et la jeune souveraine venait de le découvrir de façon surprenante. Sans ce petit jeu lancé entre eux, jamais la belle reine n'aurait osé embrasser le vampire. Non pas que l'acte la dégouttait, mais parce que Dowell restait avant tout un étranger et un invité diplomatique qu'elle se devait de respecter. En tant que tel, il ne lui serait jamais venu à l'esprit d'agir ainsi, aussi charmant et séduisant soit-il. Oui, car réellement, Alexandre Dowell était bel homme et ne tenait pas seulement sa beauté de côté vampirique. Elle était seulement un peu plus sublimée.

Skye ne prêtait pas toujours attention à la beauté des hommes qu'elle croisait. C'était peut-être étrange car chaque individu ne pouvait s'empêcher de juger l'autre sur sa beauté, son comportement et tout le reste. Mais la jeune reine, jusqu'ici, avait eut autre chose à faire que mater tous les hommes qu'elle croisait. Au grand damne de ceux-ci certainement. Skye ne cherchait pas encore l'amour, elle était bien trop préoccupée par le reste, bien que ses conseillers lui ait glissé une ou deux fois qu'il serait peut-être temps de trouver un époux et d'assurer la descendance. Ils n'avaient pas tort, mais elle n'était pas prête.

En tous les cas, ce baiser fut autant apprécié par la reine que par le vampire. Heureusement d'ailleurs, elle aurait été sans aucun doute déçue si elle n'avait pas été à la hauteur. Alexandre Dowell lui raconta alors une drôle de chose à propos du fait que par chez eux, il n'était pas interdit ou mal vu que deux êtres qui s'appréciaient se montre leur affection, que le corps était la forme de l'esprit. Sur le moment, elle ne comprit pas ces paroles. Mais à force de retourner ces mots dans sa tête, elle cru comprendre le message qu'il voulait lui faire passer et en fut extrêmement troublée. Ce n'était pas si surprenant au fond... si le vampire avait tant désiré ce baiser, c'est visiblement parce qu'il éprouvait une attirance pour elle. Une attirance... physique. Physique puisqu'elle doutait que le vampire ait de réels sentiments amoureux à son égard. Mais elle se trompait peut-être.

La jeune femme ne sut pas vraiment comment réagir face à cette quasi invitation au sexe. Puisque c'était bien de cela dont il s'agissait. Étais-ce vraiment judicieux pour elle d'accepter ? Enfin, outre le fait que cela la rendait nerveuse, ne passerait elle pas pour une fille facile aux yeux du vampire ? Elle était une reine, et Alexandre Dowell devait la voir en tant que telle et non comme une... comment dire... dépravée ? Enfin, il lui semblait difficile de concevoir que le seigneur vampire en parlant d'elle se souvienne surtout de la femme profitant d'une partie de jambes en l'air plutôt que d'une femme forte à la tête d'un royaume prospère. Tout de même touchée par le fait qu'un seigneur ashnardien puisse désirer son corps, elle finit par répondre :

- Je comprend ce que vous voulez dire. Je pense également comprendre ce que vous attendez de moi, Seigneur Dowell. Mais... ce ne serait pas... très pro.

Elle soupira doucement, se retournant un instant pour admirer le palais et la fontaine. Les paroles de son ami et générale lui revinrent en mémoire lorsqu'à la fin d'un entraînement il lui avait fit : « Il serait grand temps que tu te considère avant tout comme une femme et non comme une Reine, Skye. Tu es belle, tu es jeune. Ne gâches pas toutes ces belles choses en t'enfermant dans cette carapace d'obligations et de protocoles. Profites ». Ces mots prenaient tout leur sens aujourd'hui.

Se retournant de nouveau vers le vampire, elle sourit, laissant derrière elle son masque de réflexion et approcha doucement sa bouche de son oreille.

- Vous avez remarquez que j'étais joueuse, n'est-ce pas ? Dans ce cas, si vous désirez réellement que nous testions cet adage ensemble, persuadez-moi. Surprenez-moi. Courtisez-moi. Et nous verrons...

Ceci étant dit, soufflé à son oreille, elle s'écarta et commença à s'éloigner le sourire aux lèvres. Elle était curieuse de voir jusqu’où le vampire était prêt à aller pour atteindre son but. Après tout, pour baiser une reine, il fallait le mériter...
L'heure du repas approchant, elle entraîna son invité jusqu'à l'intérieur du Palais, puis jusque devant la porte de sa suite où elle le salua respectueusement.

- Je vous laisse vous préparer pour le repas de ce soir, Seigneur Dowell. Retrouvez moi dans le grand salon dans une heure. Et ne vous perdez pas en chemin.

Elle termina sa phrase par un clin d’œil, puis s'éloigna dans le couloir avec la ferme conviction que cette soirée serait prometteuse et amusante.

Alexandre Dowell

Créature

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 22 lundi 15 février 2016, 07:28:22

Il sentait le trouble en elle, ainsi que son excitation. Non seulement par son choix de mots hasardeux (« pas très pro’ » ?), mais aussi par la manière dont son cœur semblait pomper son sang. Sur ce point, être un vampire avait bien des avantages. Il pouvait donc la sentir troublée, excitée, mais en même temps soucieuse de ne pas passer pour une fille facile. Et ça, Dowell appréciait. Skye marquait des points, même si elle pouvait avoir le sentiment que c’était contraire. Le vampire était un homme très arrogant, très fier, très prétentieux, ce qui impliquait qu’il se refusait à coucher avec des femmes idiotes ou faibles, une faiblesse qui, chez Dowell, pouvait prendre bien des aspects. Il n’avait ainsi aucun problème à coucher avec une roturière, s’il s’avérait que cette dernière était suffisamment douée et talentueuse en vertu de ses propres critères. Or, Skye, pour ce qu’il en voyait, remplissait l’ensemble de ses critères de séduction. Elle ne s’en rendait compte, mais elle l’avait séduite, et il était donc normal qu’il lui retourne la pareille. Bien entendu, ce n’était pas de l’amour... Du moins, pas au sens où on le convenait habituellement, car Dowell était, tout simplement, incapable d’aimer quelqu’un d’autre plus qu’il ne s’aimait lui-même, mais ça, il n’y avait pas besoin de le préciser à la belle Skye.

Skye lui proposa donc un jeu amusant : la courtiser, la séduire, ce qui ne manqua pas de le faire sourire.

« Vos désirs sont des ordres, Majesté. Nous nous retrouverons donc à l’heure du dîner. »

Une lueur amusée brillait dans le firmament de ses yeux, et il s’inclina, puis retourna vers ses quartiers. Sa démarche, comme toujours, était très assurée, avec un dos bien droit. Retournant dans ses quartiers, il commença par s’asseoir à son bureau, et, après une légère pause, où il sourit, comme amusé par le déroulement de sa journée, ouvrit un carnet, imbiba d’encre sa plume grâce à un encrier, puis coucha quelques mots sur Cryptyre :

Citer
« Une cité étrangement fascinante, au demeurant... Qui aurait pu croire que, dans un endroit aussi reculé, encerclé par des montagnes hirsutes, et où la végétation est aussi aride que des cheveux sur le crâne d’un chauve, une telle cité puisse pousser ? Je ne sais pas encore grand-chose de ces Cryptyds, ainsi qu’ils s’appellent, mais ils m’ont tout l’air d’être un peuple valeureux, et solide. Il est, bien sûr, encore trop tôt pour en tirer des conclusions définitives.

Les murs de Cryptyre sont solides, le peuple apprécie sa souveraine, une femme belle et forte, qui m’a laissé une bonne impression. Je ne pense néanmoins pas que ces gens soient prêts pour être annexés à l’Empire, car ils tiennent à leur indépendance. Et, compte tenu de l’état actuel de nos finances, et du fait que la plupart de nos Légions sont engagées sur le front nexusien, mener une guerre me paraît prématurée. Je ne peux donc que déconseiller, pour l’heure, l’hypothèse d’une intervention militaire, sous peine de nous retrouver dans la même situation qu’à Inferis, avec un peuple qui refusera notre autorité, dans une région sauvage et austère.

En revanche, j’ai cru comprendre que la région n’était pas sûre, ce qui, en réalité, ne me surprend pas. Il y aura peut-être quelque chose à creuser de ce côté-là, mais je suis, pour l’heure, partagé entre deux options... La première consisterait à envisager une alliance militaire avec Cryptyre pour protéger leurs frontières, et la seconde serait la même que celle appliquée à Nexus.

Comme convenu, je ne manquerais pas de vous tenir au courant de l’avancement de nos négociations.
»

Dowell reposa sa plume dans l’encrier, et souffla sur sa lettre, puis la signa, et la mit dans une enveloppe, avant de la sceller de son sceau. L’homme se redressa ensuite. On avait amené ses affaires, y compris, ce qui avait peut-être surpris les pages, une cage comprenant un pigeon. Dowell sourit à ce dernier, et ouvrit la cage.

« Va porter ce message, brave bête... »

Le pigeon voyageur fila ensuite par la fenêtre, puis Dowell  observa la ville, en allant rejoindre la terrasse. Le soleil commençait à se coucher, dardant ses ultimes rayons sur une ville endormie, qui commençait à s’illuminer. Elle était comme un petit joyau perdu dans un cimetière, la preuve de l’ingéniosité du vivant, de la volonté du vivant, même, de survivre à la Mort. Ces gens avaient construit une terre là où il n’y avait rien. Les Ashnardiens avaient fait de même, car, à la base, l’Empire se situait dans un désert. C’était pour cette raison qu’il fallait prendre les devants. Cryptyre se prétendait « neutre », mais Alexandre n’était pas idiot. La neutralité politique n’existait jamais, toute personne penchait forcément, soit vers un camp, soit vers un autre. Cependant, les tactiques militaires ashnardiennes de base, à savoir des frappes préventives, ne fonctionnaient plus. La guerre contre Nexus avait duré trop longtemps, et avait permis aux autres États de se forger, de se former, et de pouvoir résister contre les troupes impériales, dans la mesure où le cœur des armées se situait dans les Landes Dévastées, et était mobilisé contre Nexus.

*Et puis, nous avons plein de royaumes dont il faut s’occuper... Herzeleid, Caelestis... Mobiliser des forces supplémentaires contre Cryptyre serait, à mon sens, non seulement dangereux, mais aussi inutile...*

Et puis... Ce ne serait pas très galant de venir attaquer le royaume d’une femme qu’il comptait courtiser.

Dowell finit par prendre un livre supplémentaire, et descendit donc, rejoignant le grand salon...
DC d’Alice Korvander.

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Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 23 mardi 16 février 2016, 15:23:15

La jeune reine laissa donc son invité retourner dans ses appartements, partant de son côté pour vaguer à ses occupations avant le dîner. Pour commencer, elle retrouva ses conseillers pour leur faire un rapport sur sa discussion avec le vampire au sujet de leurs affaires et des propositions qu'il lui avait faîtes. Tout fut scrupuleusement noté, mais elle ne s’attarda pas. Ils prendraient des décision plus tard lorsqu'ils auraient davantage de temps et à tête plus reposée. Elle avait encore besoin de réfléchir à tous ça calmement. Et comme on dit, la nuit porte conseil, n'est-ce pas ?

Elle passa également voir l'équipe chargée du repas de ce soir pour s'assurer que tout serait prêt en temps et en heure et s'il n'y avait pas de complications. Ils s'étaient dépassés pour offrir à leurs invités un banquet royal accompagné de musique et de danses. Cela faisait un moment qu'ils n'avaient pas organisés ce genre festivité. Ce n'était pas tous les jours qu'ils recevaient d'importants représentants. Une fois certaine que tout était en ordre, Skye rejoignit ses quartiers et se fit couler un bon bain chaud parfumé. Elle s'y délassa avec plaisir, profitant de ce moment solitaire et agréable pour se vider l'esprit tout en nettoyant sa peau claire et sa longue chevelure dorée.

L'heure du repas approchant rapidement, elle finit par s'extirper de sa baignoire et termina de se préparer. Elle faisait rarement appel à ce qu'on appelait une « domestique » préférant nettement se charger de toute cela seule. Elle se sécha, se maquilla discrètement, se coiffa puis enfila une tenue qui, elle l'espérait secrètement, taperait dans l’œil de ses invités. Et en particulier celui du seigneur Dowell. Ce fut avec cinq petites minutes de retard qu'elle pénétra dans le Grand Salon, sans doute pour se faire désirer un peu. Le sourire aux lèvres, elle salua respectueusement le vampire.

- Pardonnez-moi si je vous ait fait attendre. J'espère que vous avez faim, mes amis n'ont pas lésiné sur les quantités ce soir.

Elle glissa son bras autour du sien, puis l'entraîna hors de la pièce pour rejoindre la salle du trône, là où ils s'étaient rencontrés pour la première fois. Au centre de cette salle colossale, une grande table avait été installée, joliment décorée et éclairée de quelques chandeliers. L'endroit était beaucoup plus animé, évidemment. Les conseillers et quelques Libertaes de la cours de Cryptyre étaient là, bien entendu, accompagnés par les hommes ashnardiens. Des jeunes femmes apportaient quelques apéritifs  aux petits groupes dispersés et autour d'eux, des danseuses et des danseurs se mouvaient aux rythme de la musique d'un orchestre. Tout avait été mis en place pour que chacun d'entre eux passent une excellente soirée.

Chose rare, on se rendait compte que les jeunes femmes servant les invités n'étaient pas traitées et ignorées comme de simple serviteurs. Non, ici à Cryptyre, chaque individu était traité avec un profond respect. Raison pour laquelle ces jeunes femmes et même les danseurs soufflant un peu avaient le droit de partager les apéritifs et discutaient joyeusement avec l'assemblée.

Lorsque Skye fit son entrée, les sourires s'agrandirent. Les invités près desquels ils passaient les saluaient poliment. Une danseuse s'approcha, tournoyant près du vampire avant de lui offrir un foulard doré et scintillant à l'odeur envoûtante qu'elle glissa autour de son cou avant de disparaître comme elle était arrivé, riant joyeusement. Un danseur élancé offrit quant à lui un baise main à sa souveraine, s'éclipsant ensuite en effectuant plusieurs salto arrière, ce qui amusa la jeune femme. Oui, l'ambiance était magique.

Alors que les deux individus s'étaient un peu rapproché de la table sous les salutations des autres invités, une demoiselle leur proposa quelques douceurs. Skye prit l'un des petits canapés disposé sur le plateau d'argent et l'apporta à sa bouche, observant les réaction de Dowell face à ce beau spectacle.

- Alors dîtes-moi Seigneur Dowell, le charme Cryptid vous sied t-il toujours ? Mon peuple semble en tout cas beaucoup apprécier votre présence. Nous ne recevons pas souvent des visiteurs tel que vous.

La jeune reine était souriante, observant la foule qui semblait beaucoup s'amuser, veillant aux petites soins des étrangers présents, n'oubliant pas de saluer d'un mouvement de tête gracieux les hommes de Dowell non loin. Dans quelques minutes, lorsque l'apéritif sera terminé, ils passeraient à table, et la souveraine savait que ses cuisiniers leur avait préparé des assiettes succulentes pour l'occasion. De quoi ravir les papilles les plus exigeantes.

Alexandre Dowell

Créature

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 24 mardi 16 février 2016, 19:03:44

Arriver en retard, c’était un signe de pouvoir et de supériorité. Cettte phrase aurait presque pu être un adage diplomatique. L’idée n’était même pas de manquer de respect à la personne avec qui on avait fixé un rendez-vous, mais clairement de lui signifier qu’il n’était pas en terrain conquis. Alexandre, qui jouait volontiers de cette règle, le respectait,e t en profitait pour observer le Grand Salon, bras croisés, adossé contre un pilier.

C’était une structure très impressionnante, haute de plafond, avec une série de colonnes et de marbrures dorées. Bras croisés, Dowell, qui avait toujours apprécié les œuvres architecturales, ne pouvait qu’être impressionné par une telle taille. Il n’aurait pas été surpris d’apprendre que les Cryptids avaient bénéficié de l’aide d’ingénieurs et d’architectes nains, car ce genre de structure était typique des forteresses naines. Observant les fresques sur le mur, les décorations, il reconnut soudain un groupe sanguin familier se rapprochant de lui, et, en se retournant, eut droit à une vision angélique.

« Oh, il n’y a rien à pardonner, la beauté s’arroge tous les droits, Skye. »

Sublime, tout simplement. L’homme ne put retenir un éclair de désir de brûler dans ses yeux, tandis qu’un frisson vint à traverser son corps, étant comme l’expression de la forte attirance qu’il se mit tout d’un coup à ressentir envers Skye. La femme avait opté pour une tenue légère, courte, fine, avec un décolleté magnifique, puisque sa robe, qui tenait davantage d’une sorte de tunique guerrière finement découpée, révélait un ventre généreux. Elle resta devant lui, et, cette fois, il loucha délibérément sur son postérieur, trouvant le spectacle visuellement magnifique. Un fin sourire vint étirer ses lèvres, brièvement, puis il s’empressa de la suivre, touché par une telle beauté.

Magnifique, oui, elle était magnifique… Tellement superbe qu’il se sentait frissonner sur place.

« Et je suis un homme qui a l’appétit généreux, Skye. »

Très généreux, même, surtout face à une telle femme.

Il ne vit, bien naturellement, aucune objection à ce qu’elle glisse son bras avec le sien, et c’est ainsi que le duo, presque comme un couple royal, image qui n’était pas sans lui déplaire, retourna à la salle du trône. On avait dressé un grand banquet, et les danseurs et les danseuses se mélangeaient aux convives, que ce soit des Cryptids, ou des Ashnardiens.

On leur avait préparé un somptueux banquet, ce qui, somme toute, était plutôt normal. Une réception diplomatique se préparait. Somme toute, ce banquet était un peu similaire à ce que Dowell faisait chez lui, dominatrices en latex et esclaves fouettées exhibées aux regards pervers en moins. Il s’avança, toujours serré à Skye, puis rejoignit une serveuse, qui leur offrit quelques apéritifs. Il regardait autour de lui, de son côté, avant de prendre une coupe de champagne, et en but quelques gorgées, puis se retourna face à Skye.

« Je serais le dernier des goujats, s’il ne me déplaît pas. Non, en réalité, plus je vous vois, Majesté, et plus je me dis que vous êtes, à tout point de vue, à la hauteur de votre royaume. Belle, mais pas uniquement… Car votre beauté se mélange à votre grâce, et prouve que vous êtes de la race des Lionnes et des Tigres. »

Tout comme Lampedusa, l’un de ses mentors spirituels, Alexandre aimait les métaphores issues du domaine animalier.

« Maintenant, pardonnez ma curiosité, mais… Un visiteur tel que moi, qu’est-ce que cela signifie à vos yeux ? »

Il ne faisait que la reprendre…
DC d’Alice Korvander.

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Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 25 mercredi 17 février 2016, 19:02:00

Skye n'avait pas manqué de remarquer que sa tenue avait fait le plus bel effet sur son invité. Elle avait vu la lueur dans ses yeux et son regard en direction de ses fesses. Et si cela pouvait paraître indécent et déplacé envers une reine, elle ne réagit pas comme elle l'aurait du. Elle n'avait évidemment pas oublié ce petit jeu qu'elle avait installé entre eux et sa tenue en était la preuve. Elle avait sciemment choisit l'une de ses tenues les plus osées pour narguer son invité. Comme toute femme, elle se plaisait à plaire aux hommes et à éveiller leur désir. C'était, somme toute, assez naturel. Même venant de la part d'une femme au rang élevé comme le sien.
De son côté, le seigneur Dowell ne cherchait plus vraiment à cacher son intérêt, allant même jusqu'à glisser un petit sous-entendu aguicheur concernant son appétit généreux.

Agissant comme si de rien n'était, la jeune souveraine amena le vampire jusqu'à la salle du trône où ils furent bien accueillis et se servirent en divers apéritifs. L'ambiance était véritablement agréable aux yeux de Skye qui aimait beaucoup ce genre d'animation. Malheureusement ils étaient assez rares ici. La dernière fois qu'ils avaient organisé ce genre de petite fête, c'était pour fêter leur victoire contre les orcs il y a quelques mois.

Une fois de plus, le vampire ne fut pas avare en compliment, ce qui fit sourire la souveraine qui, plutôt que de rougir, préféra prendre une coupe de champagne à son tour et en voire une gorgée. Elle se permit tout de même de répondre poliment :

- Vous me flattez, Seigneur Dowell. Mais vous savez, même les plus belles femmes peuvent cacher de vilains défauts...

Elle esquissa un sourire énigmatique et croqua de nouveau dans un petit four. Quels étaient les siens au juste ? Et bien sans doute était elle trop sérieuse, un peu trop solitaire, mais aussi très têtue et bornée. Lorsque la jeune femme avait une idée en tête, elle lâchait rarement le morceau. Mais pour certain, cela relevait d'une qualité. Tout le monde avait des défauts et même si Skye peinait à les énumérer, ce n'était pas par vantardise, mais par ignorance. Elle se posait peu de questions sur elle-même et ne se remettait pas toujours en cause non plus.

Alexandre Dowell s'interrogea alors subitement sur ce qu'elle entendait pas « un invité tel que vous ». Plongeant son regard doux dans le sien, elle répondit tout en faisant doucement tourner le verre entre ses doigts fins.

- Et bien... vous êtes un homme important, riche et même intimidant pour certain. Et peu de royaumes s'intéressent à Cryptyre finalement, alors ils ne daignent pas m'envoyer de représentants. Et entre nous, personne ici n'avait encore vu de vampire.

Il faut dire que dans cette région, on croisait rarement autre chose que des bêtes, des monstres et pour la première fois il y a quelques temps, des orcs. Forcément, cela attisait la curiosité et donnait à cette invitation quelque chose d'assez unique et exclusif. D'autant plus qu'Ashnard était un Empire très imposant et puissant sur Terra.

Alors que les deux individus finissaient leur coupe de champagne, un homme annonça le début du banquet. Les jeunes femmes s'étant occupé des plateaux jusqu'à présent aidèrent les convives à prendre place autour de la longue table. Skye guida Alexandre au bout de la table où elle présiderait et l'invita à prendre place à sa droite. La place d'honneur en quelque sorte. Lorsque tout le monde fut installé, elle se leva, attirant les regards sur elle. On avait remplit tous les verres de vins au préalable et la jeune reine leva le sien pour prendre la parole :

- Bienvenue à tous. Avant d'entamer notre repas je tenais à saluer et à remercier nos invités venus d'Ashnard, ici présents. C'est un honneur pour moi de vous recevoir au sien de mon royaume et je souhaite à notre amitié longue vie et prospérité. Je désire plus particulièrement que nous levions nos verres afin d'exprimer notre profond respect et nos remerciements envers le Seigneur Dowell qui nous fait l'honneur de sa présence.

Elle tourna son regard azur et pétillant vers le vampire avec un sourire et leva un peu plus son verre. Les invités attablés firent de même, saluant avec considération l'invité d'honneur. Enfin, la jeune femme sonna l'heure du repas et plusieurs jeunes femmes apportèrent de grandes assiettes garnies d'une salade colorée et alléchante en guise d'entrée.
De nouveau assise sur sa chaise, Skye lançait quelques regards et sourires au seigneur vampirique avant de commencer à manger, très vite imitée par l'ensemble des convives.

Les conversations débutèrent entre les invités. A la gauche de Skye et donc en face de Dowell, se tenait son général et meilleur ami : Léo Simbor, qui la questionna sur ce qu'elle avait fait aujourd'hui. Elle lui raconta brièvement sa course et sa défaite face à leur invité, ce qui le fit rire.

- Et bien, Seigneur Dowell, félicitations. Peu de gens peuvent se targuer d'avoir pu battre notre noble reine à ce jeu-là. Avez-vous remarqué à quel point elle était mauvaise joueuse ?

Piquée par cette amicale provocation, Skye donna un petit coup de poing dans l'épaule de son générale qui ricana de bon cœur. Elle connaissait cet homme depuis fort longtemps, il l'avait vu grandir en quelque sorte et était son professeur depuis quelques années. S'il y avait bien une personne qui connaissait la reine sur le bout des ongles et détenait des anecdotes croustillantes à son sujet, c'était bien lui.

Alexandre Dowell

Créature

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 26 mercredi 17 février 2016, 21:19:20

Il était évident qu’il loucherait sur de telles formes. De la part de Skye, c’était... C’était bien joué, même si c’était, techniquement, un coup bas. Elle jouait de sa beauté, et c’était bien normal, car le beau sexe avait, justement, pour lui d’être beau. Skye était comme sa sœur, Allison, mettant ses charmes en valeur pour avoir ce qu’elle voulait de son grand-frère, car elle savait très bien que, malgré ses manières, Dowell résistait difficilement à la beauté féminine. Skye était parfaite. Une pure beauté nordique, avec son corps de guerrière, son regard assuré, sa longue chevelure blonde, et cette insolente frange qui revenait toujours se nicher sur ses délicats yeux.

Skye lui expliqua donc qu’il était un invité d’exception. Alexandre aimait bien qu’on le flatte, tant que ça ne devenait pas excessif, et, partant, juste ridicule. Mais là, la jeune souveraine s’en sortit plutôt bien, et il sourit.

« Cryptyre est une région éloignée... Mais, comme je vous l’ai dit, elle gagne à être connue. »

Il trinqua avec elle, et but encore un peu. Leur badinage fut ensuite interrompu quand un majordome demanda aux convives de prendre place. Et, comme personne n’irait s’asseoir avant que la Reine ne s’installe, les convives se mirent en rang, et attendirent. Dowell, restant silencieux, et respectueux, la suivit, puis s’assit en même temps qu’elle, à sa droite. Il se sentit flatté d’être en bout de table, une position d’assurance, qui amusa quelques-uns de ses proches, d’autres vampires du clan. Si Allison avait été là, sa petite sœur aurait dit qu’Alexandre avait encore fait une touche, et qu’il y avait quelqu’un qui, demain matin, aura très certainement du mal à poser ses fesses sur une surface dure.

La Reine se mit ensuite à parler, et salua leur « [|i]invité d’honneur[/i] ». Dowell, en souriant, se redressa alors un peu :

« Et nous, Ashnardiens, levons notre verre à un peuple et à une Reine qui ont su nous accueillir avec le plus sincère et le plus attentionné des respects. »

Ce fut l’occasion de boire. Les négociations diplomatiques n’avaient pas encore commencé, mais elles démarreraient sous de très bonnes auspices. Tous les juristes et diplomates le savaient ; peu importe l’ardeur qu’ils pouvaient mettre à ficeler un texte, à le travailler et à le préparer en envisageant tous les scénarios possibles, ce genre de négociations se résumaient surtout à une bataille d’égo entre les deux souverains. Et aucun n’était dupe, en voyant les discrets regards que Skye et Dowell échangeaient. Le charme magnétique d’Alexandre fonctionnait à la perfection sur la belle souveraine.

Alexandre eut ensuite son attention captée par le Général Simbor, à qui Skye lui confia qu’Alexandre avait gagné la course équestre, ce qui amusa le général, qui alla jusqu’à lancer une petite pique envers la Reine... À laquelle Alexandre répondit :

« Oh, mais cela est bien normal. On dit que la beauté s’arroge tous les droits, et c’est à nous, pauvres mortels, de nous en accommoder. Néanmoins, je ne saurais m’arroger cette victoire. Elle en revient essentiellement à Neige, ma jument. J’espère personnellement escompter des victoires infiniment plus précieuses, comme la sympathie des habitants de Cryptyre, et des relations amicales pérennes et jouissives pour tous. »

Pour autant, Dowell avait bien envie de s’amuser, et, en souriant alors légèrement, s’éclaircit la gorge :

« Mais... Je ne peux que m’étonner, car, lorsque nous avons participé, Sa Majesté m’a, au contraire, semblé... D’un très bon jour. Me serais-je fait une fausse idée de votre tempérament, Votre Grâce ? »

En public, Dowell savait bien se comporter, et il employait ainsi les formules qui convenaient.
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Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 27 jeudi 18 février 2016, 13:38:58

L'entente entre Cryptyre et Ashnard, pas le biais de Skye et Alexandre partait plutôt bien pour le moment. Elle était cordiale, et l'accueil chaleureux des Cryptids avait plutôt fait sensation auprès des invités. Mais il ne fallait pas être dupe et naïf. Chacun savait que ce type d'affaire et d'alliance entre deux royaumes n'était jamais gagnée. De plus, l'Empire était une puissance à la réputation belliqueuse, très militariste et semblait donc complètement opposée aux principes de Cryptyre qui était très pacifique et se centrait avant tout sur son développement interne  et le bonheur de son peuple plutôt que les conquêtes et le pouvoir. Il paraissait donc étrange qu'ils puissent s'entendre.
Mais tout cela n'avait pas pour but de copiner. Il s'agissait avant tout de servir les intérêts de leur nation. En proie à la guerre, Ashnard avait besoin de matériel de qualité et Cryptyre, fondée sur une région hostile, avait besoin de nourriture saine, ne pouvant pas vraiment compter sur l'agriculture. Sur cette terre sèche et rocheuse, rien ne poussait. 

Bref, malgré cette ambiance chaleureuse et amicale, il persistait sans doute une petite ombre d’hypocrisie. Et si on creusait plus encore autour de nos deux individus par exemple, on devinait sans mal que le jeu auquel ils jouaient n'avait rien d'enfantin. Alexandre voulait assouvir quelques pulsions charnelle et trouver son plaisir en dominant la femme fière et inaccessible qu'était Skye et de son côté, cette dernière jouait volontiers de ses charmes pour narguer ce puissant seigneur et obtenir avec un peu plus de chance cet accord commercial nécessaire à son peuple. Pouvait-on appeler cela de la prostitution ? Peu importe, Skye était prête à tout. Et s'il fallait écarter les cuisses comme une catin pour assurer le futur de son peuple, elle s'y résignait.

Cependant elle n'en était pas encore là. Le dîner venait de commencer, les discussions et plaisanteries allaient bon train, comme celle qui se déroulait entre Dowell, Simbor et la royale Cryptide. Mais le vampire prêtait avant tout sa victoire à sa monture, ajoutant qu'il préférait plutôt gagner la sympathie du peuple de Cryptyre.
Puis il ajouta, étonné, qu'il n'avait pas eu affaire à cette mauvaise foi dont parlait Simbor à propos de sa reine. Celle-ci voyait très bien ce qu'il voulait dire par-là et sourit dans son verre dont elle buvait une gorgée. Elle répondit ensuite :

- Je sais parfaitement reconnaître mes échecs, mais il est vrai qu'Altesse et moi vous avons ménagé par pure politesse.

Une petite pique lancée à son tour à l'attention du vampire en riant. Simbor désigna alors sa voisine de table de sa main avec un air victorieux.

- Tenez, voyez par vous-même !
- Je suis l'humilité incarnée. Mais, plus sérieusement, Sir Dowell n'a absolument pas volé sa victoire. Et j'ai hâte de réitérer cette expérience et de prendre ma revanche.

Elle fit un petit clin d’œil discret au vampire et continua de manger. Non loin d'eux, dans cette salle immense, les danseurs continuaient de virevolter sous les yeux de quelques intéressés.
Une fois les entrées terminées, ils furent débarrassés et les plats principaux furent servis. Si la viande était le met le plus prisé en générale, les cuisiniers avaient plutôt opté pour quelque chose de plus délicat et raffiné : du poisson à la chair blanche et parfumée accompagné d'une sauce légère et de quelques légumes colorés. On était en effet assez loin des gros morceaux de gibier dégoulinant de graisse que l'on pouvait trouver durant certains banquets.

- Dîtes-moi, Seigneur Dowell... à quoi ressemble votre Empereur ? Quel genre d'homme est-il ? Demanda subitement la jeune souveraine.

Elle s'était en effet toujours demandé à quoi il pouvait bien ressembler. Après tout il était à la tête d'une des plus grande puissance de Terra, ce n'était pas rien. La jeune femme était donc curieuse à son sujet. Léo le semblait aussi car il lança un regard intéressé à leur invité tout en découpant soigneusement son poisson.

Alexandre Dowell

Créature

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 28 samedi 27 février 2016, 12:42:08

« Ma foi, je serais sincèrement ravi de courir de nouveau avec vous… Qui sait ? Peut-être que Neige et Altesse finiront même par s’entendre. »

Il souriait de bon cœur. Ce genre de badinages, c’était souvent une perte de temps. Oh, c’était nécessaire, entre gens civilisés, mais, comme ça avait tendance à s’étirer sur la longueur, Dowell essayait, autant que faire se peut, de rendre ça intéressant, instructif, convivial… Brièvement, il regardait les danseurs, des individus plutôt beaux, se livrant à des prouesses très exotiques. Dowell regarda donc cela silencieusement, quelques idées supplémentaires commençant, ici et là, à germer dans sa tête… Puis on amena les plats de résistance, du poisson avec des légumes, et Skye lui posa alors une question, sur l’Empereur.

« Oh… Et bien… Sa Majesté Mordret est, hélas, une personnalité très discrète. Il y a quelques années, l’Empereur participait aux sièges que nous menions, mais, depuis fort longtemps, il ne préside même plus les séances du Conseil Impérial, et vit essentiellement reclus dans le Palais Impérial. D’aucuns disent qu’il est blessé, d’autres que le temps de la succession impériale approche. Mais, au-delà de ça, c’est un homme… Valeureux. Dur, aussi. Mais ça, c’est une chose qui est très propre à l’Empire. »

Il se tut un peu, le temps de voir les regards que Skye et Simbor lui faisaient, puis reprit ensuite, en s’éclaircissant la gorge :

« Beaucoup de gens nous voient comme un Empire belliciste, belliqueux, autoritaire, et cruel. La réalité, c’est qu’Ashnard n’a pas été, come Nexus, bâtie dans des contrées fertiles, sur les fondations d’une ancienne cité elfique, avec des terres extrêmement fertiles. Quand l’Empire a été fondé, il était au fond des contrées du Chaos, dans des régions où aucun Tekhan ni Nexusien n’avaient encore mis les pieds. L’Empire a été bâti dans le sang, face à des monstres, des barbares, des individus se vouant à des cultes cruels pratiquant le sacrifice humain. J’aime à penser que nous avons une mission civilisationnelle à l’égard des peuples arriérés que nous colonisons. Vous pouvez être en désaccord avec moi, mais nous n’envahissons pas un pays pour le raser, mais pour l’intégrer à notre culture, en gommant de ce pays les éléments culturels qui nous semblent inacceptables… Comme l’excision, les sacrifices humains… Sans parler de tous ces clans barbares qui ne vivent que pour la guerre, qui forment leurs plus jeunes enfants à se battre, et se reproduisent en violant les femmes ayant le malheur d’être leurs captives… Voilà dans quel environnement Ashnard a grandi. »

Alexandre savait que le concept de « Paix », qui était l’un des deux termes de la devise de Cryptid, se heurtait à la conception ashnardienne, et c’était pour ça qu’il estimait nécessaire de donner cette explication.

« Nexus s’est construite avec un besoin de marquer son autorité sur ses terres, notamment face aux proches royaumes nains et elfiques. C’est pour cela que le droit international est important pour eux, notamment toutes les questions de souveraineté. Ashnard a dû se construire en s’étendant, afin d’aller récupérer des ressources. Ce sont deux différences de conception. Parfois, Skye, la guerre est un moindre mal, car, quand on se trouve face à des gens qui n’ont aucune éducation, aucune dignité, aucune retenue, toute forme de négociation est impossible. »

C’était un constat dur, mais réaliste.

« Alors, je suis ravi de voir que ce n’est pas le cas ici. Je tenais à clarifier les choses sur ce point. Nous n’avons aucune raison de vous attaquer, et je parle, en ce sens, au nom de l’Empire. Nous envisageons ce partenariat commercial comme le premier pas vers une alliance durable. »

La réalité était que, dans le meilleur des cas, Cryptyre se retrouverait, tôt ou tard, dans la même situation que Sylvandell ou Papua, et comprendrait qu’il était dans son intérêt de rejoindre l’Empire, tout en conservant son indépendance et sa propre législation. Ainsi, cette annexion se ferait dans le respect des deux idées fédératrices de la cité isolée : sous couvert de la paix impériale, avec une indépendance marquée dans la loi et dans les faits.

« Et j’espère que ce le sera… » alla-t-il conclure.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Skye Mérigorn

E.S.P.er

Re : Honnête marché [Skye Mérigorn]

Réponse 29 lundi 28 novembre 2016, 20:46:56

Tout en vidant lentement son assiette, Skye écoutait avec sérieux et attention les paroles d'Alexandre Dowell. La jeune femme était sans aucun doute une reine cultivée, mais elle ignorait encore bien trop de choses à son goût. Elle se devait de savoir à qui elle aurait affaire en se liant à l'Empire comme elle le faisait. Certes, elle avait bien tenté d'étudier la question au préalable, mais les informations qu'elle avait réussit à obtenir étaient resté assez floues. Le vampire possédait les réponses à ses questions et elle n'hésitait donc pas à l'interroger à ce sujet. L'homme se lança dont dans une explication complète et très intéressante à propos de l'Empereur et son empire. Ashnard, dans l'ensemble, avait une réputation de brute froide et sans pitié. Mais si ce que le vampire disait était vrai, cette réputation était plutôt infondée. Bien sûr, tout dépendait de quel côté on se situait, mais leurs agissements, bien que brutal aux yeux de certains, pouvaient aussi être légitimes. Skye aurait honnêtement bien du mal à trancher et n'espérait qu'une chose : pouvoir découvrir l'empire de ses propres yeux.

Alexandre parla également de Nexus, l'ennemi juré des Ashnardiens en ces temps difficiles où la guerre faisait rage. La Cité-Etat semblait en effet bien différente. D'un point de vue extérieur, elle avait d'abord pensé que celle-ci était bien moins violente et impitoyable qu'Ashnard. Encore une fois, cette impression était sans doute erronée. Skye était une femme qui ne croyait que ce qu'elle voyait. Pour réellement se faire une idée sur ses deux puissances, elle devait les visiter et apprendre sur le terrain. Étudier plus profondément leur Histoire aussi. Sa bibliothèque gigantesque lui paraissait bien vide tout à coup.

Les deux individus partageaient en tous les cas un espoir mutuel : celui d'une alliance durable et positive pour les deux royaumes. Skye sourit et hocha doucement la tête afin de répondre :

- Je l'espère aussi très sincèrement, Sir Dowell. Merci pour toutes ces informations précieuses. Elles sont importantes pour moi.


Le reste du repas porta sur des sujets plus légers. Léo Simbor raconta plus ou moins comment il avait obtenu son poste et s'amusa à narrer les maladresses de leur Reine lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant sauvage et indomptable. Skye participa à la conversation avec joie, envoyant quelques boutades à son amis et des sourires mystérieux au vampire. L'ambiance festive, quant à elle, n'avait pas décrue. Skye fut satisfaite de voir que tout le monde semblait apprécier cette soirée. Elle n'oubliait cependant pas le défis osé qu'elle avait lancé au vampire un peu plus tôt dans le parc. Était-elle réelle prête à se faire courtiser par cet homme et à aller jusqu'à partager un moment intime ? A bien y réfléchir, elle en était convaincue. Leo lui-même lui avait dit maintes fois de ne pas se cantonner à son rôle de reine, mais de laisser plus de place à son rôle de femme. Il n'avait peut-être pas tort, peut-être que c'était quelque chose d'envisageable et qui ne semblait guère dangereux.

La jeune femme posa son regard sur Alexandre. Elle se souvenait du trouble ressentit lorsqu'elle l'avait embrassé. Nul doute qu'il y avait eut une sorte d'attirance et l'homme ne refuserait sans doute pas de passer une nuit en compagnie de la souveraine. Mais elle avait envie de voir jusqu’où il était capable d'aller pour l'obtenir. Skye était une femme fière qui ne comptait pas non plus se jeter dans ses bras comme une mijaurée. Elle se méritait.

Le dessert remplaça finalement le plat principale. Quelques gourmandises sucrées joliment présentées que Skye toucha cependant à peine. Elle avait déjà bien assez mangé et son appétit était déjà largement satisfait. L'ambiance était aux rires et aux accolades, certainement aidée par l'alcool qui avait coulé à flot. Lorsque toutes les assiettes furent vides, la reine ressentit soudain le besoin de prendre l'air. Il faisait bien trop chaud à son goût tout à coup. Elle se pencha alors légèrement sur  Alexandre.

- J'aurais bien besoin de prendre l'air. Vous êtes invité à me suivre, bien entendu, mais je ne veux en aucun cas vous priver de cette fête.


Sur ce, elle se leva et s'excusa auprès de ses invités, les remerciant encore une fois plus chaleureusement de leur présence avant de s'éloigner de la table pour atteindre une porte au bout de l'immense salle. Elle grimpa quelques marches avant de finalement atteindre une large terrasse offrant une vue superbe sur la ville. Il y en avait de nombreuses comme celle-ci tout autour du Palais et toutes avaient beaucoup de charme. Un vent frais et agréable l'enveloppa et elle avala une grande goulée d'air avant de s'appuyer doucement sur la solide balustrade en pierre.


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