Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Confidence pour confidence [Jack Taylor]

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Timothé A. Chouinard

Humain(e)

Confidence pour confidence [Jack Taylor]

vendredi 29 janvier 2016, 16:00:32

Ce matin là était comme tous les précédents. Timothé avait plus ou moins bien dormit, son sommeil étant parfois perturbé par ses incessants cauchemars. Mais il avait l'habitude, tant est si bien qu'il n'y faisait plus attention.
Lentement, il repoussa sa couverture et bascula ses jambes pour glisser ses pieds dans une paire de chaussons posées au pied de son lit. Il bailla en s'étirant longuement, puis se dirigea en traînant des pieds vers la petite salle de bain en se frottant les yeux. Il leva la tête et se retrouva face à son reflet qu'il observa plusieurs secondes, comme s'il espérait y voir autre chose. Mais c'était toujours le même visage enfantin aux cheveux châtains laissant retomber de nombreuses mèches rebelles sur son front et entre ses yeux, le même regard noisette mélancolique.
Timothé se détourna et se glissa sous la douche, laissant longuement couler l'eau chaude sur son corps pour se réchauffer et se réveiller. Il frictionna sa tignasse avec un shampoing au parfum discret et fit de même avec le gel douche sur sa peau. Il aimait bien le moment de la toilette du matin, il aimait la sensation de l'eau chaude et la son semblable à celui d'une cascade qui l'apaisait.
Lorsqu'il eut terminé il se brossa les dents, se coiffa et s'habilla, enfilant un jean et un t-shirt blanc, puis une paire de chaussettes noires et des baskets blanches.
Ayant préparé ses affaires de cours la veille, il attrapa son sac et sortit de la petite dépendance que lui avait installés Diane et Clark. Il passa d'ailleurs par leur cuisine pour les embrasser, refusa un petit déjeuner, puis s'empressa de rejoindre l'arrêt de bus plus loin qui devait le mener jusqu'au Lycée.

Durant le trajet, Timothé écouta quelques morceaux de son groupe préféré avec son ipod tout neuf. Des sons plutôt déprimants dans l'ensemble...
Une fois arrivé dans le hall de son établissement scolaire, le jeune garçon vérifia son emplois du temps et poussa un profond soupire. Une longue heure d'Histoire l'attendait. Avec les mathématiques, c'était la matière dans laquelle il avait le plus de mal.
Les mains fourrées dans ses poches, la tête basse, il traversa donc plusieurs couloirs avant d'atteindre la salle de classe. Plusieurs de ses camarades s'étaient déjà installé dans la pièce en discutant et riant bruyamment. Les ignorant superbement, Timothé rejoignit sa table, tout au fond de la classe, celle prêt de la fenêtre par laquelle il regardait souvent rêveusement au lieu d'écouter le professeur. Il n'avait pas d'amis ici. Il était plutôt le souffre douleur des petites frappes de la classe. Et justement, les individus venaient d'entrer et, apercevant le garçon solitaire, s'approchèrent en ricanant. Ils étaient trois et l'encerclèrent, comme pour lui couper toute retraite. L'un d'eux, le leader de la bande appelé Keiji se pencha sur lui.

- Alors, comment ça va aujourd'hui ma jolie ? Je t'ai manqué j'espère !

Ses copains se mirent à rire sur un ton bourré de moqueries. Timothé se crisa et baissa les yeux. Ces gars là avaient prit l'habitude de le harceler et de l'insulter quotidiennement. La plupart du temps, elle se contentait de ne rien dire et de subir leurs brimades et leur bousculades sans ciller.

- Quoi ? Tu répond pas ? C'est pas très poli ça. Tu sais ce qu'on dit ? Que t'es une petite pute des vestiaires et que tu te fait sauter par toute l'équipe de kendo au complet !

Serrant son cahier contre lui, tremblant de colère, Timothé essaya de contrôler son envie de cogner Kenji. Sans qu'aucun d'eux ne s'en aperçoive, le professeur venait d'entre dans la pièce. C'est ce moment que choisit ce petit prétentieux pour brailler à l'attention de tout le monde :

- Hey ! Vous avez entendu tout le monde ? Tim' adore se faire enculer ! Une vraie petite pute ! Un sale petit pédé !

C'était plus qu'il ne put en supporter. Timothé lâcha son cahier et envoya son poing percuter la sale tronche de Kenji. On entendit un craquement inquiétant et le jeune homme s'écroula au sol. Ses deux copains se jetèrent sur Timothé, s'en suivit alors une bagarre plutôt violente dans laquelle le jeune garçon se débattait avec hargne, tapant et griffant tout ce qui passait à sa portée malgré la signifiante supériorité de ses adversaires. Autour d'eux, leur camarade hurlaient comme pour les encourager.

Jack Taylor

Humain(e)

Re : Confidence pour confidence [Jack Taylor]

Réponse 1 vendredi 29 janvier 2016, 18:44:03

Jack accélérera le pas et doubla la file discipliné d’une douzaine d’élèves qui attendaient sagement l’arrivée de leur professeur, à l’entrée de leur classe. Il était en retard, comme d’accoutumée ; la double-vie qu’il menait rendait la ponctualité optionnelle. L’homme n’avait guère eu le temps de préparer son cour du jour, mais il faisait confiance à son habileté à improviser… Après tout il connaissait suffisamment bien la seconde guerre mondiale pour se débrouiller sans notes. A défaut de ponctualité, l’homme était d’une élégance irréprochable. Grand et musclé, il portait un costume sur-mesure en laine marine, une chemise rayée bleue et blanche à poignées mousquetaires et des bottines marrons, assorties à sa ceinture et au bracelet de sa montre ; seule sa chevelure indisciplinée venait rompre l’habile harmonie de sa mise. Sa serviette sous le bras, Jack allait pénétrer dans la salle de classe, mais s’immobilisa sur le seuil lorsqu’il vit qu’un attroupement s’était formé à proximité de la fenêtre du fond de classe. Kenji et ses potes semblaient s’acharner sur Timothé, un garçon timide dont Jack ne savait pas grand-chose, hormis le fait que l’histoire n’avait pas l’air de l’intéresser et qu’il n’avait pas beaucoup d’amis. Il arrivait toujours exactement à l’heure, et repartait rapidement après les cours et Jack n’avait pas eu le temps de véritablement apprendre le connaître, comme cela avait pu être le cas avec certaines de ses autres camarades. Lorsque les insultes fusèrent, Jack fronça les sourcils, mais n’intervint pas. Il estimait que les adolescents devaient apprendre à affronter leurs difficultés, sans se cacher derrière une figure d’autorité. Par ailleurs, intercéder en la faveur du jeune Timothé ne lui aurait probablement pas rendu service, eu égard à la nature de la querelle. Ce dont Timothé était accusé était relativement courant à Mishima, mais Jack ne pensait pas que le jeune homme se livre à ce genre d’activités.

« Hé… »

Visiblement à bout de nerf, le garçon frappa brutalement Kenji au visage. Le lycéen était gros et costaud, mais Tim avait visé juste, et l’emmerdeur tomba en arrière, se recevant sur le postérieur. Jack esquissa un sourire ; le gosse avait du cran. Cependant la chute de leur leader avait provoqué l’ire de ses sbires, qui se jetèrent sur le pauvre Timothé, l’assommant de coup de pieds désordonnés. Une clameur s’éleva alors que le combat faisait rage, Timothé se débattant avec toute la vigueur dont il était capable.

« Bon. »

Lâchant sa sacoche au sol, Jack traversa la salle en trois enjambées. Saisissant un premier belligérant par le col, il le tira en arrière, l’envoyant percuter une table inoccupée, avant d’écarter un second élève du plat de la main.

« Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Que tout le monde se calme ! »

Lorsqu’il posa sa main sur l’épaule du troisième élève, celui-ci se retourna vivement, et lui décrocha un coup de coude. Le lycéen avait beau être grand et fort, il ne faisait pas le poids contre un agent de la CIA, même en costume ajusté. Levant le bras au visage pour contrer la frappe, il décocha un rapide coup du plat du pied à l’arrière de la jambe du gosse, qui tomba sur les genoux. Passant son avant-bras musculeux sur la gorge de ce dernier, Jack verrouilla la clé en attrapant son poignet. Sa réaction avait été naturelle et si rapide que la plupart des élèves n’avaient pas eu le temps de réaliser ce qui venait de se passer. Stupéfié, les autres sbires de Keiji interrompirent leur lynchage pour se reculer vers le fond de la classe. Lâchant Yujiro, Jack fit deux pas en arrière, hésitant. Y-était-il allé trop fort ? La plupart des élèves de Mishima savaient que Jack était sportif, mais probablement pas à ce point. Rajustant le col de sa chemise, Jack afficha un sourire de façade.

« Keiji, Yujiro, Murai, Wade et Ken, vous allez me suivre jusqu’au bureau du proviseur ».

Cherchant un visage bienveillant, il découvrit celui, en larme de Tomoko, la déléguée de classe. La petite avait un cœur d’or, et suçait comme la pire des catins.

« Tomo’, accompagne Timothé à l’infirmerie, pendant que je m’occupe de ces petits cons. Le cours est ajourné », ajouta-il en grommelant, alors que fusaient déjà les cris de joie.

Une bonne vingtaine de minutes plus tard, Jack pénétrait dans l’infirmerie, les mains fourrées dans les poches de son pantalon. Il s’approcha du lit sur lequel avait été installé Tim, et s’assit sur la chaise qui le jouxtait. Le gamin souffrait de quelques contusion et ecchymoses, mais rien de bien grave. Visiblement, l’infirmière s’était déjà occupée de lui, puisqu’un pansement lui barrait l’arcade sourcilière. Elle n’avait pas pu faire grand-chose en revanche pour sa lèvre tuméfiée et son œil qui commençait à noircir.

« Tu veux me raconter ce qui se passe, avec Kenji ? J’ai cru comprendre que ce n’est pas la première fois qu’ils te tombent dessus ».

Jack s’était rejeté en arrière, contre le dossier de la chaise et observait attentivement Tim de ses yeux vairons. Après tout, son rôle de professeur s’étendait au-delà des salles de classe et qui plus est, Jack ressentait une réelle sollicitude envers le jeune homme.





Timothé A. Chouinard

Humain(e)

Re : Confidence pour confidence [Jack Taylor]

Réponse 2 vendredi 29 janvier 2016, 20:41:00

Timothé mit un peu de temps à comprendre ce qui se passait, bien trop occupé à se débattre bec et ongles contre ses féroces adversaires, bien supérieurs en force et en ombre. Il reçu de violent coups de pieds et coups de poings un peu partout et pourtant, il s’acharnait à se défendre et même à rendre les coups lorsqu'il le pouvait. Non, il n'allait pas se laisser faire cette fois ! Kenji et sa bande étaient allés beaucoup trop loin !
Trop occupé donc à se concentrer sur ces sbires indélicats, il ne vit pas tout de suite le professeur intervenir. Ce ne fut que lorsque les types furent subitement éloignés qu'il comprit. Un peu assommé et le corps tout endoloris, Timothé essuyé le léger filet de sang qui coulait du coin de sa bouche du revers de la main. Tous ces coups, cela le ramena des années en arrière. Mais en ce temps là il n'avait jamais cherché à se défendre...

Le professeur d'histoire avait maté les petits rebelles en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et d'une façon assez surprenante qui laissait penser au jeune garçon qu'il avait du prendre des cours de lutte ou quelque chose du genre. En tous les cas, ce fut efficace et Timothé regrettait de ne pas savoir se battre comme lui. Une fois Kenji et ses petits copains calmés, l'homme demanda à Tomoko de l'accompagner à l'infirmerie. Le garçon connaissait cette fille de nom, mais comme à beaucoup nombre de ses camarades de classe, il ne lui avait jamais adressé la parole.
Tim se releva donc avec difficulté, grimaçant alors que son corps le lançait un peu partout, puis suivit la jeune fille jusqu'à l'infirmerie en silence. A un moment donné, après lui avoir jeté plusieurs coups d’œils inquiet, elle lui demanda :

- Tu as très mal ?

Timothé secoua simplement la tête pour lui répondre. Il préférait mentir et faire comme si il n'avait pas mal. On appelait ça de la fierté apparemment.
Une fois entre les mains de l'infirmière, Tomoko retourna à ses affaires. La femme désinfecta ses quelques plaies, posa quelques pansements, puis lui ordonna de rester ici pour se reposer.  Elle était gentille et le garçon accepta donc de rester ici, même s'il aurait nettement préféré rentrer chez lui et s’enfermer dans sa chambre.
Comme il n'était pas fatigué, il se contenta de rester assis sur le bord du lit, observant bêtement ses pieds qu'il balançait doucement dans le vide.
Quelques minutes plus tard, le professeur Taylor entra et s'approcha, s'installant sur une chaise près du garçon pour lui demander s'il voulait parler de ce qui se passait avec Kenji et sa bande. Il avait en effet remarqué que ce n'était pas la première fois qu'il lui faisaient des misères.
Fronçant les sourcils, Timothé refusa d'abord de dire quoi que ce soit et fixa le sol, borné. Puis il se dit qu'il serait stupide de garder le silence et de ne rien dire, comme d’habitude. Même s'il avait un peu honte.

- Ils se croient meilleurs que moi. Ils se moquent de moi parce que je parle à personne et que je suis tout seul. Ils pensent... ils ont dit... que j'étais une... un... enfin vous avez entendu.

Rouge de honte, le garçon préférait ne pas répéter les insultes qu'on lui avait balancé tout à l'heure.
Bien entendu ils avaient tort. Personne ne l'avait touché et encore moins l'équipe de Kendo. Ou tout du moins... personne ne l'avait touché depuis James.
A cette pensée, Timothé éclata en sanglot, sans pouvoir se retenir. Un bras en travers de ses yeux, il tenta pourtant de ravaler le flot de larmes qui l'assaillaient. Il n'avait pas vraiment envie que son professeur le boit dans cet état. Mais c'était trop tard maintenant.

- Je veux juste... qu'on me laisse tranquille. Personne ne comprend. Je voudrais être comme vous. Fort et intelligent. Et alors je pourrais devenir avocat et sortir mon père de prison.

Bien entendu il ne parlait pas de Clark. Il ignorait aussi, aujourd'hui encore, que James s'était suicidé en prison deux mois après son incarcération. Timothé réalisait que c'était la première fois qu'il confiait ce secret à quelqu'un. Et il s'en voulait un peu d'avoir craqué.

Jack Taylor

Humain(e)

Re : Confidence pour confidence [Jack Taylor]

Réponse 3 jeudi 04 février 2016, 17:42:42

Si Jack n'était pas indifférent à la situation de son jeune élève c'est parce qu'avant de devenir l'homme viril et sûr de lui-même qu'il était aujourd'hui, il était passé par une phase un peu geek, au lycée, et se faisait régulièrement accrocher par ceux qu'il appelait le trio infernal, trois rugbymen musclés et stupides qui l'avaient pris en grippe . Les choses avait un caractère anodin jusqu'au jour ou le plus gros, Mike, avait essayé de le forcer à lui prodiguer une fellation, dans le fond du gymnase. Fort heureusement pour Jack, l'arrivée du professeur de sport l'avait tiré d'affaire...Mais son orgueil en avait pris un coup. Le jour suivant il s'inscrivait dans un club de self-défense. Lorsque Timothé rompit enfin le silence, il se contenta de l'écouter en silence, en hochant doucement la tête : Le gosse avait visiblement besoin de vider son sac. Lorsqu'il se mit à pleurer le professeur se mordit la lèvre inférieure. Il n'était pas vraiment la personne la mieux placée pour consoler un adolescent de quinze ans et regrettait que l'infirmière ne soit pas présente pour le suppléer. Il posa néanmoins une main chaude apaisante sur l'épaule tressaillante de Timothée. Lorsque sa voix s'éleva, elle était grave et posée.

« Tu as bien réagi, en frappant ces petits cons. L'important dans ce genre de situation est de ne pas se laisser intimider... Le reste, est secondaire. Je ne suis intervenu que parce que tu étais submergé par le nombre ; tu leur a très bien montré tout seul que tu n'étais pas une victime, tu n'as pas à avoir honte de ce qu'il s'est passé. »

Fort et intelligent ? Jack fronça les sourcils, plus amusé que surpris. Si le pauvre Timothé savait à quoi se résumait la plupart de ses journées depuis son arrivée au lycée, il serait probablement bien déçu, voire choqué. Quoiqu'il en soit, Timothé avait  un passé plutôt lourd à porter. Jack avait rencontré le père putatif du jeune homme à l'occasion d'une réunion parents-professeurs, mais à l'examen, il avait relevé qu'il n'y avait aucune ressemblance physique entre eux, et que l'enfant avait probablement été adopté, ou fait l'objet d'une insémination artificielle. Visiblement, il ne s'était pas trompé.

« Ton... Ton père est en prison ? »

Qu'est-ce qu'il a bien pu faire ? La question lui brûlait les lèvres, mais Jack, qui avait un minimum de décence ne la lui posa pas directement, mais opta pour une stratégie détournée.

« Le mien a fait deux ans de taule, quand j'étais gamin. Prise illégale d'intérêt. Il était l'avocat d'un riche promoteur immobilier qui était aussi membre du conseil municipal et avait sciemment détourné une procédure pour toucher des dessous de table... Ça l'a pas trop changé... Enfin si, il était peut-être un petit peu plus con qu'avant, mais sans plus. »

Jack ébouriffa les cheveux de l'adolescent. Sous des dehors revêches, il était plutôt mignon. En observant ses manière et ses traits fins, Jack se demanda si ses tourmenteur avait totalement tort sur Timothé, et s'il n'était pas un peu « pédé » sur les bords. Cependant à la différence de ces derniers, cela ne le dérangeait pas particulièrement.

« Et dis-moi, tu es certain de n'avoir jamais rien fait qui aurait pu faire croire à Kenji et ses potes que... Tu pourrais te livrer à ce genre d'actes ? »

C'était plus fort que lui. Même si Jack s’efforçait d'être professionnel et empathique, il ne pouvait s'empêcher de visualiser la scène : le jeune timothé à genoux, au milieu d'une bande de lycéens qui lui fourraient alternativement leurs queues dressées en bouche. 

Timothé A. Chouinard

Humain(e)

Re : Confidence pour confidence [Jack Taylor]

Réponse 4 vendredi 05 février 2016, 13:00:04

Timothé était franchement honteux de s'être mit à pleurer devant son professeur. En générale il préférait cacher ses sentiments et beaucoup le trouvaient froid et impertinent, parce qu'il parlait très peu et ignorait tout le monde. Il avait toujours été très solitaire. Depuis toujours. Sauf... sauf avec James. Avec lui c'était différent, ce furent les meilleures années de sa vie. Mais les juges ne l'avait pas comprit.Ils avaient jeté son père en prison en prétextant que c'était pour son bien. Mais ça l'avait brisé. Maintenant il était toujours triste et introverti.
Pourtant ses parent adoptifs étaient très gentil et très attentionnés envers lui, ils le gâtait beaucoup. Mais il avait toujours un grand vide dans son cœur.

Sans trop savoir pourquoi, aujourd'hui, il avait craqué et s'était confié à son professeur d'histoire. Bon, bien sûr il ne lui avait pas tout raconté. Simplement l'essentiel, ce qu'il pouvait entendre. Timothé avait toujours eu plus de facilité à parler avec un adulte qu'avec les jeunes de son âge. C'était comme ça.
Son professeur semblait visiblement surpris d'apprendre que son père était en prison, mais du comprendre assez rapidement que Tim ne parlait pas de Clark, son père adoptif. Et le plus surprenant fut que l'homme aussi se confia à son tour, lui annonçant que son propre père aussi avait fait de la prison. Le jeune garçon le regarda, assez étonné. Il n'avait pas entièrement compris pourquoi, mais il pouvait comprendre que cela ait pu être difficile pour Monsieur Taylor.

Celui-ci lui ébouriffa les cheveux, et Tim fit l'effort de sécher ses larmes avec un petit sourire en coin. Il frémit un peu à ce contact, parce que ce geste n'avait rien d'anodin pour lui. James faisait souvent ça.
L'homme lui demanda alors s'il n'y avait pas une raison pour que Keiji et ses sbires se soient mis en tête qu'il était peut-être homosexuel. Le jeune garçon rougit et tripota nerveusement ses mains, les yeux baissés. Au bout d'un instant il dit :

- Keiji m'a volé mon carnet à dessins un jour.

Il hésitait à aller plus loin. Il avait peur que son professeur ne le juge, se mette en colère et l'insulte à son tour. Ou pire, qu'il montre ses dessins à ses parents et à ses supérieurs. Il finit par déglutir et à se pencher vers son sac qu'il avait récupéré dans la classe après sa bagarre. Il en sortit un carnet à spirales vert qu'il tendit timidement à l'homme.

- Vous mettez pas en colère, hein ? Je dessine souvent la même chose..., mais je vous jure que ça n'a rien de bizarre. C'est juste que... mon père me manque beaucoup, alors j'aime bien le dessiner. Nous dessiner. Comme quand on était heureux tous les deux.

Pourquoi est-ce qu'il lui confiait ça ? Peut-être parce que c'était la seule personne jusqu'ici qui s'intéressait un peu à lui et se montrait gentil.
Le carnet était presque entièrement remplis de dessins. Des esquisses au crayon à papier, tous simples, sans couleur. Plutôt réussis. Et on y voyait un homme grand et souriant, James, et un jeune garçon blottit contre lui. Timothé. Ce n'était pas des scènes sexuelles à proprement parlé non. Mais ils étaient souvent enlacés, parfois même dans un lit allongés l'un contre l'autre. Un autre dessins montrait clairement qu'ils s'embrassaient, les individus étaient presque nus.

Timothé laissa son professeur feuilleter le carnet, angoissé, triturant nerveusement le pan de son t-shirt sans oser le regarder. Qu'est-ce qu'il allait en penser ? Est-ce qu'il allait le traiter de pédé lui aussi ? Lui dire que c'était mal, répugnant et qu'il avait besoin d'être soigné ?  Il ne tarderait sans doute pas à avoir la réponse...

Jack Taylor

Humain(e)

Re : Confidence pour confidence [Jack Taylor]

Réponse 5 jeudi 03 mars 2016, 11:56:00

Jack n’avait pas laissé errer son esprit bien longtemps et avait rapidement retrouvé son empire sur lui-même. Vraisemblablement, les mots de réconfort qu’il avait prononcé avaient eu l’effet escompté : Timothée semblait aller beaucoup mieux. Le professeur avait senti son élève frissonner au contact de sa main, sur sa chevelure, mais ne s’en étonna pas : il avait eu sa dose de sensations fortes, aujourd’hui. Finalement, l’adolescent évoqua son carnet à dessin, qui lui avait été subtilisé. Ne comprenant pas ou Tim voulait en venir, l’homme fronça les sourcils. Visiblement Tim était gêné et il le cachait assez mal. Il n’y avait pourtant rien de particulier à se dessiner en compagnie de son père… Sauf si… Jack se recula légèrement, s’adossant à sa chaise, sans cesser de sourire pour ne pas inquiéter le jeune homme.

« Il n’y a pas de problème Timothée, tu peux me montrer tes dessins, ce n’est pas moi qui te jugerai tu sais. »

Tendant la main à son tour pour saisir le carnet qui lui était tendu, Jack pinça les lèvres en observant les esquisses qui s’y trouvaient. Le premier constat que l’on pouvait faire était que Tim était plutôt doué. Le second était que ses dessins étaient plutôt malsains. Enfin, malsain pour n’importe qui d’autre que Jack Taylor. L’agent sentit sa gorge se nouer alors qu’un mélange de gêne et d’excitation le gagnaient. De toute évidence, Tim en pinçait pour son père et… Soit il avait eu des relations sexuelles avec son père, soit il rêvait d’en avoir. Dans les deux cas ce n’était pas bien. En tant que professeur de lycée, il devait alerter son élève sur de tels fantasmes et comportement.

« Timothée tu… Ce sont des scènes réelles que tu as dessiné, ou elles sont issues de ton imagination ? »

Avait-il été abusé par son père ? Son œuvre semblait en effet l’indiquer. Si Jack n’était pas opposé à l’inceste – au contraire -, les histoires sordides de viol ne le faisaient pas sourire. Une relation sexuelle devait rester consentie et Jack n’avait jamais pris une jeune femme – ou un homme- contre son gré. S’agissant de Timothée, Jack n’était sûr de rien ; le syndrome de Stockholm pouvait être spectaculaire. Jack savait que chacun de ses prochains mots pouvaient se transformer en autant de poignard dans le cœur fragile de son élève, aussi les choisit-il soigneusement.

« Tu sais, l’inceste n’est pas un interdit si universel que cela. On trouve des exemples célèbres de ce type de relation dans l’histoire, et je suis persuadé qu’il y en a bien davantage que ce que l’on veut bien nous faire croire. Moi-même lorsque j’étais enfant, j’étais très attirée par ma sœur aînée… »

Il ne précisa pas que c’était elle qui l’avait initié aux joies du stupre, et qu’il couchait encore régulièrement avec elle lorsqu’il en avait l’occasion ; c’était bien trop dangereux de dévoiler un tel secret à un adolescent sous sa responsabilité. Lorgnant sur le jeune homme pour observer sa réaction, il poursuivit :

« Ce qui est important, c’est la réciprocité. Pourquoi vouloir empêcher deux personnes de s’aimer ? Les lois de l’homme sont impuissantes à réprimer l’appel de la sensualité. Et puis entre hommes, disons que le risque que l’inceste fait courir en termes de procréation est immédiatement écarté. »

Dédramatiser la situation, voilà ce que Jack Taylor était en train de faire. Tim lui avait jeté une patate chaude entre les mains, et il s’efforçait de jongler avec sans la lâcher. Restait un second sujet à aborder, presque aussi glissant que l’inceste pour un jeune homme de cet âge : l’homosexualité… Ou la bisexualité. A l’adolescence, la sexualité était fluctuante, insaisissable. Elle se construisait, pour se fixer à l’âge adulte. Jack ne pensait pas en effet que les préférences sexuelles étaient quelque chose d’inné. Posant sa main sur le genou du garçon, Jack le regarda dans les yeux, se voulant le plus rassurant possible.

« Par ailleurs il… N’y a rien de mal à coucher avec d’autres garçons. C’est quelque chose de très courant, il n’y a pas en avoir honte. »

Jack avait une position paradoxale sur le sujet. Sa sexualité exubérante entrait systématiquement et éternellement en collision avec ses fantaisies sexuelles ; si pour lui la famille nucléaire hétérosexuelle était le ciment des sociétés humaines, il n’avait rien contre le fait de coucher avec d’autres hommes, estimant toute forme de plaisir comme bonne à prendre. Percevant le trouble de Timothée il retira tranquillement sa main, avant de croiser les bras. S’il ne lui donnait pas davantage de raison de lui faire confiance, l’adolescent conserverait sa carapace.

« Ça m’est arrivé quelques fois. Quand j’étais plus jeune », ajouta-il d’un ton tranquille. 

Après tout, c’était quand même bien moins grave que de s’envoyer avec sa sœur. Et s’il était questionné à ce propos, il ne manquerait pas de rétorquer qu’il s’agissait d’un petit mensonge pour mettre Tim à l’aise.



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