Juste avant que je ne prononces mes mots, j'ai bien vu que quelque chose avait préoccupé l'esprit de mon bel amant et suite à mes mots, il se détendit. Je compris qu'il avait pensé à la même chose que moi et qu'il avait peur que ça n'arrive. Je ne fermai pas les yeux ni ne versai de larmes, bien que l'envie soit tout ce qu'il y a de plus présent. Je savais que ça ne le lui plairait pas de me donner une fille -Eh oui, je peux même choisir moi-même le sexe de mon enfant- et que je me retrouverai probablement seule à la naissance du bébé, mais je voulais que ce soit le sien, son enfant, le fruit de nos entrailles qu'il ne désirait pas, qu'il ne voulais pas avoir et encore moins me donner. Je savais quel danger veillait sur lui, maintenant qu'il faisait l'amour à une mineure, mais je ne voulais que son enfant. Même s'il me rejette ensuite, qu'il me méprise, qu'il me laisse, je ne m'en préoccupais plus. Je blottis ma tête sur son torse. J'étais tombée amoureuse du plus parfait des inconnus et je voulais son enfant. Était-ce un crime de vouloir l'enfant d'un homme qui va vous l'accorder dans un mensonge? Parce que je suis une menteuse, une horrible menteuse... et j'ai honte, j'ai honte, mon Saïl, mon amour, parce que je te trahis et tu ne le sauras peut-être jamais et si tu l'apprends, tu me haïras. Parce que, pour recevoir ta semence en moi, il me fallait te mentir et, comme on n'obtient rien sans rien, je me retrouverai seule, abandonnée de toi parce que je ne pourrai plus jamais te regarder en face, mais j'aurai une belle petite fille pour me consoler. Oh Saïl, j'aimerais tant que tu me pardonnes un jour...
Parmi mes gémissements de douleurs et de plaisir, deux larmes de tristesses, d'abandon, de résignation et de supplications quittèrent mes yeux, malgré moi. Les remarquant, je lâchai des gémissements de douleur, contractant les muscles de mon vagin autour de la verge de Saïl avant de les suivis de gémissements de plaisir. Oui, maintenant, je ne ressentais que du plaisir. Je soupirais, gémissais et criais de plaisir à chaque seconde qu'il s'enfonçait en moi pour ensuite reculer et revenir à la charge. Je fis taire mes cris de doux baisers sur les lèvres de mon amant. Oh, mon amour, que tu es bon. Je voudrais tant te dire ce que j'ai en tête, te l'avouer avant que tu ne m'ensemences, mais je sais que tu ne me pardonneras pas. Je sais que tu ouvriras un livre sur les néréides et que tu découvriras que la pilule n'avait aucun effet sur moi, tu me maudiras, ce jour fatidique, et tu me feras des misères parce que j'aurais connu de toi un magnifique enfant que tu ne désires pas et que tu ne désireras jamais, même si je l'ai conçu en partie par amour pour l'homme extraordinaire que tu es, pour le père formidable que j'aurais souhaité te voir être et aussi parce que tu es l'homme que je considères comme étant le géniteur parfait. Mes mains glissent de ton dos pour se réfugier sur le lit de l'infirmerie, s'y crispant alors que l'orgasme monte. Je cries plus fort, mes jambes enlacent tes reins et je me contractes de partout avant de pousser un cri de jouissance digne de tes talents d'amants. Mes jambes se crispent autour de ta taille, t'empêchant de te dérober, maintenant. Je prononces alors ton beau nom.
-S...Saaaïl!
Je me laisse aller à mon orgasme une seconde fois. Mes jambes n'attendent que le moment où tu auras libéré ta semence en moi pour te relâcher.