Vraiment, au stade où ils en étaient arrivés, si quelqu’un les avait surpris dans une situation qui laissait aussi peu de place au doute, l’un collé à l’autre, dont une élève un soutien-gorge, ils auraient été au devant de très gros ennuis, mais pour autant, Saïl sentait qu’il aurait été idiot de s’arrêter en si bon chemin : ce qu’ils faisaient étaient défendu, certes, mais la transgression des interdits était le propre de l’humanité, un péché mignon ancré dans ses racines mêmes, et cela rehaussait dans le cas présent les plaisirs charnels de quelque chose d’insidieusement délectable épicé d’une touche de culpabilité submergée par le désir croissant dont la flamme ne faisait que s’intensifier sous le souffle chaud des deux partenaires. Aussi étrange que cela pourra peut-être paraît, le scientifique n’était pas plus attiré que ça par les appareils poitrinaires féminins, même s’il savait bien qu’ils étaient d’éminentes zones érogènes qu’il aurait été dommageable de négliger durant les caresses qu’il octroyait à quelqu’un d’autre ; possiblement parce qu’il considérait avant tout cela comme des glandes mammaires plutôt que des seins, n’y accordant pas une attention particulièrement plus insistante qu’au reste du corps d’une personne du beau sexe : pour lui, chaque parcelle de l’enveloppe charnelle de quelqu’un était la partie d’un véritable prodige de constitution organique, et méritait ainsi qu’on s’y attardât.
Dans le cas présent, voyant que les pointes de Shion commençaient à durcir sous son soutien-gorge, il ne tergiversa pas longtemps et eut cite fait de le défaire d’une simple torsion du poignet sans pour autant y consacrer tout de suite ses soins, embrassant tout d’abord longuement la néréide, moins violemment que précédemment, en un baiser plein de tendresse fait pour la rassurer : le doute n’était plus vraiment permis, c’était sa première fois, et même s’il se sentait gêné à l’idée qu’il allait sans doute prendre sa virginité si les choses continuaient à ce rythme, il estimait certainement à juste titre qu’un refus n’aurait pas été une réponse qu’elle aurait pu juger acceptable si l’on en jugeait par son attitude plus que volontaire. Toutefois, il n’avait pas l’intention de la « commander » : il n’avait rien d’un commandant, d’un meneur, d’un ordonnateur, et s’il devait diriger quelque chose, c’était en qualité de didacticien et non de chef, préférant laisser la personne qu’il instruisait découvrir les choses à son rythme plutôt que de lui en imposer un. Elle devait comprendre que lors de l’acte, il aurait été dommage, pour elle comme pour lui, qu’elle restât passive, et qu’elle ne devait pas se sentir effrayée de prendre des initiatives, même au risque de ne pas s’y prendre exactement comme il l’aurait fallu : Saïl était perfectionniste, et justement pour cette raison, préférait que les autres traçassent leur propre voie dans toute sa splendeur au lieu de se laisser guider comme des ânes.
« Ne t’inquiète pas, tu n'as pas besoin que je te commande. » Lui murmura-t-il sans trop savoir quoi lui recommander, jusqu’à ce que l’idée lui vînt de la façon dont elle pourrait participer dûment à la danse. « Fais confiance à tes instincts. »
Recommandation pleine de bon sens, car s’il y avait bien une chose inscrite profondément dans les gênes de toute espèce, c’était la façon dont elle pouvait se reproduire, et il pouvait ainsi suffire d’écouter les impulsions que sa libido dictait pour agir comme il fallait : certes, on y perdait peut-être en expertise et en précision, mais on y gagnait en ardeur et en spontanéité ! En attendant qu’elle mît cette recommandation en application, il se baissa légèrement, et commença à s’affairer sur l’un des globes de chair de Shion, formes encore petites mais fermes et d’une rotondité attrayante sur l’une desquelles il passa onctueusement sa langue, passant dessus en mouvements spiralants qui se rapprochaient du téton tout en ne le touchant pour le moment que par frôlements afin de laisser le désir monter pour mieux le satisfaire par la suite. Dans cette même optique, ses mains commencèrent à redescendre le long du dos de l’adolescente, caressant langoureusement le creux de ses reins pour atteindre lentement mes sûrement ses parties postérieures, les doigts commençant à s’insinuer délicatement sous le fin tissu de la jupe, se contentant pour le moment de masser la chair au niveau du coccyx.