Arène Finale - Cirillia VS Sephiroth

Alors que se profile la fin de ce tournoi, les dieux vous réservent une dernière surprise, et pas des moindre : pour cet ultime rencontre, vous ne devrez pas seulement affronter votre adversaire et un terrain hostiles, mais plusieurs de ces terrains. En effet, pour vous départager et s'amuser une bonne fois pour toute, les dieux vous envoient cette fois dans une arène polymorphe.

Comment ça marche ? Très simplement. Chaque dimanche, au moins, le compte Observateur interviendra pour vous signifier quelle arène a été désignée pour être de nouveau la vôtre.

Prenez garde aux remous et aux modifications de terrain qu'entraînent ces changements...


Cirillia, Sephiroth, pour votre part, vous aurez à vous battre au milieu d'une arène aux aspects des mines de Rok'Dhur.

Le combat commencera à 20h30 ce soir (dimanche 22/11/15) et s'achèvera le dimanche 13 décembre à 21h, au plus tard.

Handicap de Cirillia : Ne peut avoir recours à ses signes, est brusquement atteinte de presbytie.
Handicap de Sephiroth : Est privé de sa capacité à se régénérer, a des soucis hormonaux type adolescent (bouton d'acné, voix qui se barre en c*uilles, problèmes d'humeur, incapacité de penser convenablement sur du long terme...)

... Bon couraaaage =D

INTERLUDE

Dol Thuinn

« Qu’est-ce que c’est que ce truc ?
 -  Un miroir magique... Que vouliez-vous que ce soit ? »

Cirillia resta silencieuse, dubitative devant ce spectacle... Devant elle, il y avait un grand miroir, orné de runes et d’inscriptions elfiques. Quand elle avait rejoint la tour, après son altercation avec Avallac’h, représentant de Cernunnos (même si Cirillia avait de plus en plus tendance à penser qu’Avallac’h n’était qu’un Avatar de Cernunnos), afin de mettre un point final à cette entreprise, le mage l’avait conduite devant ce miroir, dans une pièce latérale.

« Il y a trois finalistes, mais les combats se dérouleront en même temps. Or, ce n’est pas un match à trois qui a été prévu, mais trois matchs différents, afin que chacun des participants puisse prouver sa valeur contre les deux autres. Reste ainsi à trouver un moyen de faire apparaître votre personne à deux endroits différents en même temps...
 -  Sacré dilemme, en effet... »

Sarcastique, Cirillia exprimait, par ce biais, toute son aversion de la magie. Cependant, elle eut soudain un doute, et se retourna vers le mage elfique, en fronçant les sourcils :

« Vous... Vous ne pensez quand même pas à... À me cloner ?
 -  C’est tentant, mais un clone n’est jamais totalement fidèle et similaire à la version d’origine. Non, je vais utiliser un sort magique très puissant, de nature divine, qui permettra de vous dupliquer. Ce miroir ne sert pas qu’à voir votre reflet, il permet aussi de synthétiser votre esprit, de copier votre âme... Vos souvenirs, vos capacités, vos pensées, vos désirs... Une copie de votre esprit, que je vais imprimer dans un corps conçu à partir de votre séjour dans le puits magique qui vous a ressuscité, suite à votre précédent combat contre Theorem.
 -  Ah... »

Elle n’était pas sûre d’avoir compris grand-chose, mais... C’était glauque.

« Ce ne sera que provisoire, votre double disparaîtra à la fin du match, et ses souvenirs s’imprimeront dans les vôtres par la suite. C’est surnaturel, j’en conviens, mais même les Tekhanes sont, dans des complexes de recherche sous-marins, en train de développer des technologies similaires. »

La jeune sorceleuse ignorait si cette information supplémentaire était censée l’alarmer ou la rassurer. Avalla’ch se retourna vers elle.

« Et donc ?
 -  Les règles sont les mêmes... Fondamentalement. Vous vous battrez avec une restriction sur votre équipement usuel, avec un handicap spécifique... Et, au niveau des particularités... Disons que votre environnement risque de changer au cours du combat. »

Avalla’ch choisit de rester volontiers évasive sur ce point... Ce qui n’était pas sans agacer Ciri’, qui considéra encore une fois le miroir. Quelque part dans la cuve verte, là d’où elle était venue, une autre Cirillia allait émerger, également convaincue, comme elle-même il y a quelques instants, d’avoir été tuée par un yéti, et d’être ramenée à la vie. Et, tandis qu’elle observait le Portail magique censé l’amener vers l’arène, un doute affreux la submergeait. Est-ce que, si elle se rendait dans la montagne où elle avait affronté ce Theorem, et si elle retrouvait la pagode en ruines... Trouverait-elle rien ou un cadavre ? Était-elle elle-même la copie d’un corps originel qui avait été perdu dans la montagne ? Dans ce cas, qu’est-ce qui la rendait légitime ? Qu’est-ce qui déterminait si elle était vraie ou fausse ?

La jeune sorceleuse se pinça les lèvres, puis laissa derrière elle ses réflexions... Et plongea dans le Portail.

Qu’elle haïssait.

FICHE DE PERSONNAGE

ÉQUIPEMENT

Même équipement que pour l’autre match final :

• 1 épée elfique ;
• 1 hache, qui est portée à la hanche de Ciri’ (et non à son dos, comme ses épées) ;
• 1 couteau de lancer ;
• 1 dague.

Ce à quoi on ajoute sa ceinture, pouvant contenir jusqu’à quatre élixirs, qui sont les suivants par défaut :

• Un décocté de Raffard le Blanc, qui soigne une grande partie des blessures physiques, sauf les plus graves (mutilation, par exemple, mais une hémorragie interne peut être soignée). Le taux d’intoxication pour un décocté est de 40% ;
  
• Une Forêt de Maribor, qui augmente nettement l’endurance de Cirillia, en ce sens qu’elle peut courir plus vite, et ressent moins les effets de la fatigue. Le taux d’intoxication pour cet élixir est de 30% ;
  
• Un Blizzard, l’un des plus puissants élixirs d’un sorceleur, qui augmentent toutes les caractéristiques physiques du sorceleur. Les sens de Ciri’ sont plus affutés, et sa concentration sanguine est accélérée, ce qui lui permet d’avoir des réflexes surhumains. Le taux d’intoxication est de 50% ;
  
• Un Philtre de Petri, qui augmente l’intensité des Signes d’un sorceleur (cf. catégorie ci-dessous), avec un taux d’intoxication de 30%... Élixir qui, compte tenu du Handicap, sera totalement inutile, mais Ciri’ ne le sait pas au début du combat.

Le taux d’intoxication est une notion importante, car elle empêche un sorceleur de multiplier les élixirs. En effet, chaque élixir d’un sorceleur a des effets sur son sang, et le contamine. Si le taux atteint 100%, le sorceleur meurt. Et, plus on approche de 100%, plus on sent les effets de l’intoxication. Maux de têtes, douleurs intestinales... Globalement, c’est à partir d’un taux d’intoxication de 75% que les effets commencent à se ressentir.

Le taux d’intoxication descend avec le temps, mais il descend plus vite lorsque le sorceleur médite, ou se bat, grâce à la concentration d’adrénaline.

Il existe aussi un élixir permettant de réduire à zéro le taux d’intoxication d’un sorceleur, le Miel blanc.

INVENTAIRE

Par rapport à cet équipement, Cirillia dispose aussi d’un sac à dos comprenant son inventaire. Il y a bien plus d’élixirs, ainsi que des substances alchimiques, et divers objets :

• 1 briquet, qu’elle a récupéré auprès d’un marchand tekhan il y a quelques temps de cela ;
• Différents élixirs. On peut voir une liste d’élixirs possibles au lien suivant, même si cette liste n’est pas exhaustive, et que Ciri’ dispose d’autres élixirs ;
  
• Différentes substances alchimiques, accompagné d’une bouteille d’alcool fort, de la liqueur de cerise. En effet, Ciri’ peut préparer ses propres élixirs, mais la préparation nécessite une base alchimique, soit un alcool fort. On utilise généralement de la Mouette Immaculée, mais un alcool nain, comme la liqueur de cerise, fait aussi l’affaire. Néanmoins, la préparation nécessite de méditer, ce que Ciri’ ne se risque à faire que quand elle est sûre de ne pas se faire surprendre (en méditant, elle se coupe du monde extérieur).

SIGNES

N/A

FINALE

Cirillia se réveilla dans une pièce froide et poussiéreuse, avec un éclairage presque inexistant. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises en se redressant, et regarda autour d’elle... Puis s’avança un peu, et constata, avec soulagement, qu’aucun carton ne vint se former sur sa tête. Cependant, elle n’y voyait rien, et, silencieusement, entreprit de former le Signe d’Igni, afin de s’éclairer un peu. Ses doigts formèrent le Signe, mais, quand elle les frotta.... Elle se contenta de frotter dans le vide.

*Hein ?!*

En clignant des yeux à plusieurs reprises, elle tenta à nouveau de formuler le Signe, mais, encore une fois, aucune flammèche ne vint à pousser. Se demandant si elle n’était pas en train de devenir folle, la femme tenta de former le Signe de Quen, mais, là encore, aucun halo doré ne vint l’envelopper. En grommelant, Cirillia comprit que ses Signes ne fonctionnaient plus. L’un après l’autre, elle les essaya. Igni, Quen, Aard, Axii, Yrden... Ses cinq Signes ne répondaient plus, et elle comprit que son handicap venait de là.

En soupirant, la femme se mit à marcher prudemment autour d’elle... Mais heurta alors une sorte de long rocher, qui se craqua sous son pied, la faisant déglutir.

*Non... Ce n’est pas un rocher...*

C’était un tibia ! Elle baissa les yeux, mais peinait à y voir grand-chose, et tâtonna dans l’obscurité, provoquant d’autres craquements, jusqu’à sentir le mur, puis se déplaça le long de ce dernier, tâtonnant comme une aveugle, jusqu’à sentir une torche. Elle récupéra cette dernière, puis ouvrit son sac à dos, comprenant tout son inventaire, et sortir un briquet avec des allumettes, puis s’en servit pour allumer la torche... Qui se mit à flamboyer timidement. Elle se redressa ensuite, et laissa le temps à la torche de brûler, tout en constatant quelque chose de... De très curieux aussi.

La flamme était floue... Ciri’ se frotta les yeux pendant quelques secondes, pensant avoir la berlue, puis les écarquilla à nouveau, avant de les froncer de nouveau. Oui... Elle avait du mal à voir ! Tout était flou, et elle soupira encore, en comprenant que c’était là un autre Handicap. Ah, foutus Dieux ! On pourra dire qu’ils l’auront bien fait tourner en bourrique pendant toute la durée de ce Tournoi.

En grognant, Cirillia secoua la tête, et, quand le feu commença à bien s’étendre, elle constata qu’elle était dans une petite pièce... Remplie de cadavres de nains en armure, qui avaient pris la poussière depuis longtemps, n’étant plus que des squelettes.

« Charmant... »

Pas de Signes, et elle était aveugle comme une taupe... Et visiblement dans une ancienne mine abandonnée. Se rapprochant de la porte, Ciri’ la poussa. La lourde porte en bois émit un antique grincement, l’emmenant dans un couloir taillé en pierre, très bas de plafond... Ce qui fit qu’elle heurta rapidement une poutre, et tomba sur les fesses, en émettant, comme à son habitude, une série de jurons bien sentis :

« PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !! »

Cirillia resta au sol pendant quelques secondes, en frottant son nez endolori. Elle voyait tout de manière floue, sauf ce qui était éloigné... Ce qu’elle ignorait, pour l’heure, vu que sa vision était très courte. En se redressant donc, et en veillant à faire attention à sa tête, elle avança, en tâtonnant contre les murs, voyant, ici et là, des griffes ayant impacté les murs, des portes défoncées donnant sur de petites pièces remplies de cadavres.

*Un mausolée, je suis dans un putain de mausolée, sans Quen, et sans une vision affutée. Quelle chance !* ironisa-t-elle mentalement.

La jeune sorceleuse continua à marcher. Changement de décor total avec la précédente arène, où elle avait pu bénéficier de grands espaces... Cette fois, elle était dans un endroit très étroit, tous les sens aux aguets. Une bataille avait visiblement ravagé jadis cette région... Mais elle avait l’intuition que cet endroit abandonné ne l’était pas tant que ça...

Une mine n’était jamais totalement vide.

Un autre flash se fit et le guerrier platine apparait à nouveau après sa victoire contre le jeune garçon des étoiles, victoire qui s’était joué de très peu. Les dieux ayant eu du mal à les départagé mais il faut croire que l’étoile de la chance brillait encore au dessus de la tête de l’es-SOLDAT. Ce dernier revint donc dans cette immense salle dépourvut de couleur, dépourvu d’environnement autre que ces immenses établis d’armes de toutes sortes. Et l’ange, toujours cet ange noir et rouge qui était là, attendant patiemment le retour du guerrier.

Il était droit, stoïque, sa lame dirigé vers le sol, ses deux mains empoignant fermement le manche de sa grande épée rouge comme le rubis. Ses ailes noires aux reflets rouges flottent librement dans les airs sous un vent inexistant. Son visage caché sous une capuche sombre, il tourne son regard vers l’ange déchu qui vient de revenir de son dernier combat. Sephiroth s’approche, le regardant alors et … attendant simplement la suite.


-Si je suis encore là, c’est que j’ai gagné je présume ?

-Tout à fait. Te voici en final mon jeune ami … Et la route n’est pas encore terminée. Le plus dur t’attend désormais Car cette final est quelque peu … spéciale. Tu vas devoir mener un double combat, en deux lieux, au même instant.


A ces mots, Sephiroth fronça ses sourcils. Être à deux endroits en même temps, était-ce seulement possible ? Mais bon, il n’oubliait pas qu’il combattait pour un dieu … et les dieux sont capable de tout n’est-ce pas ? Envoyer son combattant à deux endroits à la fois ne devait être qu’un tour de passe-passe pour cet être divin.


-Donc tu peux choisir à nouveau d’autres armes, un autre équipement à moins que tu ne restes avec tes armes actuelles …

-Je suis très bien avec mon masamune. Je repars sur le champ de bataille … Quel sera mon handicap ?

-Cela, je ne peux te le dire cette fois. Tu le découvriras durant ton combat. Alors … Si tu t’estimes prêt, tu peux partir. Bonne chance guerrier.


Et cette discussion termina sur un tout dernier flash ….

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Un nouveau flash se fait, Sephiroth apparait dans un immense couloir. Les murs étaient immense, bien taillé. On pouvait voir, ancré dans la roche, des effigies de nains dont la taille se rapprochait plus des géants que de ces créatures de petites tailles. Statues qui avaient été façonné dans le bronze ou de l’or. Difficile à dire à ce niveau là, le temps se faisait voir sur la paroi comme la poussière qui s’était accumulé. Le regard turquoise de l’homme se porte ensuite sur le sol. Il y avait là des dizaines voir des centaines d’ossements d’être humanoïde de petites tailles avec ou sans armures. Sephiroth s’abaisse doucement et ausculte le reste des corps présent …  Surement des nains qu’il se disait mais certains corps ne correspondait pas exactement à la morphologie d’un nain. Il y avait des crocs, des dents plus longues, un crâne plus difforme … C’était là le reste d’un assaut. Rien de très étonnant au final …

Sephiroth se redresse alors doucement et se met à marcher, découvrant un peu plus cet endroit bâtit et caché sous les grandes chaines de montagnes. Il trouvait un peu de tout durant sa marche que ce soit des restes d’armures, d’armes rouillés par l’âge, des os, des meubles et tant d’autres choses encore.


* J’ai du mal à croire que je suis dans une de ces fameuses mines de nains … Ou cité naine ? Un fort ? *


Ses pas continuent de le mener droit devant lui. Il finit par s’arrêter et observer l’immense pièce qu’il vient d’arriver. Il y avait là d’immenses forges. Le tout était bien évidement éteint. Des charrues un peu partout avec différents métaux à l’intérieur. Il lève son regard et peut observer différentes charges soutenues par de longues et grandes chaines d’acier. Le tout, bien évidement, laissé à l’abandon. Il devait sans nul doute s’agir là de la forge principale de la cité naine.


* Ils étaient vraiment capable de grande chose malgré leur petite taille * Pensa-t-il.


Il fronce un instant ses sourcils. Quelque chose ne tournait pas … Pourquoi il pensait cela ? C’était le genre de détails dont il se foutait royalement par le passé ! Qu’est-ce qu’il lui arrivait ? Depuis qu’il arpentait les lieux de cet endroit, il avait cette sensation … d’apprécier ce qu’il y découvrait. Comme si il s’émerveillait devant une simple fleur …


*Me dites pas qu’ils m’ont rendu à nouveau comme un gosse … Bordel. Ce serait bien ma vaine pour mon combat … d’ailleurs … il est où mon adversaire ?*


Il regarde autour de lui, difficile effectivement de trouver un adversaire dans un endroit si immense ! Et il n’avait pas trop le temps d’attendre ou de chercher cette fois ! Il devenait impatient, entêté … il avait envie de vite trouver cette personne, la meuler pour vite passer à la suite ! En espérant gagner évidement sinon ce ne serait pas drôle …


-Bon ! Dit-il à haute voix. Je ne vais pas passer par quatre chemins ! J’ai été envoyé ici pour combattre une personne ! Alors, tu vas me faire plaisir de sortir de ton putain de trou et ramener tes fesses jusqu’à moi histoire qu’on en finisse une bonne fois pour toute !!


Il avait crié haut et fort, sa voix se faisant entendre à des kilomètres vu comment les pièces étaient immenses et toutes communiquant entre elle. Même parmi les couloirs, on pouvait encore entendre la voix du Soldat. Il attendit quelques minutes et n’entendait rien … il fronce ses sourcils et se remet à parler aussi fort qu’il le pouvait.


-Et quoi ? T’as peur ?! Je serais franchement étonné de savoir que j’ai un couillon ou une chiffe molle comme adversaire ! Et je ne te raconte même pas comment je vais te le faire sentir passé si c’est le cas ! Alors agrippe tes couilles et montre ta sale face !


De là, il peut alors entendre un grondement sourd se faire dans toute la cité naine. Peu après, on entend plusieurs tintement de métaux entre eux comme si il s’agissait là de plusieurs pièces d’or qui s’entre choquaient entre elles. Avec ça, un grognement toujours plus gros, plus fort. Et ensuite vint une voix bien plus sombre.


-Quel est l’impertinent qui ose sortir Dogmar hors de son sommeil ?!


De là où Sephiroth était, il pouvait clairement voir une masse noir s’élever dans la pièce jointe. La forge et la pièce remplit d’or n’étant séparés que par quelques grands piliers et murs faites de roches. Dans la masse sombre, un immense œil s’ouvre. Sa couleur rappelant les flammes embrasant les forges anciennement active de la mine. Pas de bol … il avait réveillé un ancien dragon

Les mines... Qu’elles soient humaines ou naines, elles avaient toujours été une source de travail considérable pour les sorceleurs. On ne comptait plus le nombre de fois où, en taillant trop profondément, les mineurs étaient tombés sur un nid de créatures nécrophages, contraignant les autorités à fermer l’exploitation, et permettant aux sorceleurs ou aux guildes de se ruer sur la somme généreusement avancée pour nettoyer la mine. Ciri’ en savait quelque chose, car elle s’était déjà battue dans une mine, appartenant à une cité naine, Vergen. Un combat redoutable, car les mineurs avaient creusé dans la roche, et avaient percé la paroi d’une profonde grotte jonchée de nids de putréfacteurs, avec, comme chef, un redoutable bullvore. Ce jour-là, Cirillia n’avait pas volé son salaire, le combat s’étant avéré particulièrement difficile, a fortiori dans un espace sombre.

N’y voyant goutte, la femme finit par s’arrêter, et pénétra dans une petite pièce. Aucun cadavre, mais des meubles poussiéreux. Elle s’assit sur le sol, et ouvrit son sac à dos, abritant tout son inventaire, puis farfouilla dedans, et sortit rapidement un élixir de Chat, très précieux, qui permettait de voir dans la nuit. Elle l’avala. L’élixir était très efficace, avec une faible dose de toxicité, et Ciri’ le but donc généreusement, avant d’éteindre la torche, dont la lumière devenait assez agressive. Elle laissa ensuite ses pupilles s’adapter à l’obscurité ambiante. L’élixir de Chat, comme son nom l’indique, permettait de voir comme un chat, soit d’avoir une vision diurne et nocturne. Elle cligna des yeux, se sentant mieux, puis sortit alors.

Toujours aucun bruit... Mais, plus elle marchait, et plus elle entendait des craquements, des grognements, des bruits de pas diffus filant le long des murs.

*Les morts attirent les créatures nécrophages...*

Les tombeaux mal isolés en étaient remplis, tout comme certains cimetières, ces créatures sortant la nuit, attirées par l’odeur de putréfaction, et s’en prenant aux humains qui passaient par là. Maintenant qu’elle avait une meilleure vision, elle pouvait mieux voir le décor... Et pouvait donc constater, clairement, que l’un des handicaps portait sur sa vision. Elle avait du mal à voir ses gants, mais, de loin, sa vision était relativement bonne. En revanche, pour les détails de près... Il allait falloir qu’elle fasse attention, en cas de combat, à ce que son ennemi ne se rapproche pas trop.

La torche en moins, Cirillia était aussi discrète qu’une ombre, et avançait donc, dans un couloir qui semblait interminable, et qui finit par l’amener à un escalier en colimaçon. Elle le descendit, dans un silence d’outre-tombe, et, arrivée en contrebas, poussa une petite porte, pour débarquer dans une cité naine. Elle soupira, sentant le sentiment de claustrophobie naissant s’évaporer. Une immense cité naine, qui était construite autour d’un épais trou, menant probablement à la mine. Cirillia s’avança entre deux maisons, voyant un autre escalier rejoignant la grand-rue de la cité souterraine, et qui faisait le tour de cet endroit. Elle s’avança dans cet endroit, et se rapprocha du parapet, pour voir que sa théorie était la bonne.

Un puits sans fond semblait s’enfoncer, avec une série de multiples échelles, plateformes en bois, galeries, élévateurs en bois... Les nains se laissaient descendre avec de multiples cordes pour creuser dans la roche avec un savoir qui était propre à cette vielle race. Ciri’ regarda autour d’elle, et vit de vielles affiches accrochées aux murs des épaisses maisons, avec des barricades anciennes sur les rues. Elle se rapprocha de l’une d’entre elles, et essaya de la déchiffrer... Mais constata que, quand elle était trop proche, elle était incapable de lire, ce qui l’amena à lire à distance les gros caractères :

« MORT AUX BÂTARDS DE TOR’MUDD !
LA GRAND-CLEF REVIENT AUX DIGNES MEON’TRARR ! »

Une affiche de propagande, visiblement... Ciri’ l’observa silencieusement.

*Tout ça ne me dit pas où trouver mon adversaire...*

Elle entendit soudain un terrible rugissement, émanant du trou, et tourna la tête, sursautant sur place, sa main venant instinctivement se poser sur la garde de son épée. Un cri terrifiant, bestial, qu’elle identifia comme un rugissement de dragon... Cirillia se rapprocha du parapet, et regarda à nouveau dans le trou... Pour voir, au loin, sur sa gauche, des reflets enflammés.

*Évidemment... Il fallait un dragon !*

En réponse à ce rugissement terrifiant, de multiples hurlements se firent alors entendre, et Ciri’ déglutit lentement, en ayant l’impression qu’un imbécile venait de mettre un pied dans la fourmilière, et de donner un grand coup dedans.

Cirillia se mit à se dépêcher, et gravit des petites marches menant sur une place centrale, de l’autre côté du puits de la mine. Elle débarqua ainsi sur un pont en hauteur, et vit, de l’autre côté, une rivière volcanique en contrebas. Le cœur de la cité naine était ainsi découpée en deux : d’un côté, le profond puits, et, de l’autre, une sorte de rivière volcanique, le pont faisant probablement office de barrage antique.

Et, depuis le pont, il y avait une passerelle menant à une grande tour, qui, peut-être, conduisait vers l’emplacement de son adversaire...

...Car quelque chose disait à Cirillia que son adversaire était probablement celui qui avait réveillé le dragon... Ainsi que toute la mine, au passage.

Ce qui n’augurait rien de bon.

-Un dragon … merde …


Sur le coup, Sephy s’en voulait vraiment d’avoir gueulé comme un taré en espérant amener à lui son adversaire. Il était loin, très loin de penser que les dieux seraient suffisamment cons pour les envoyer lui et son adversaire dans un lieu remplit d’ennemis probable. Pour Sephiroth c’était une perte de temps mais pour les dieux et spectateurs s’était un élément de distraction supplémentaire.

Soit … Sephiroth était toujours dans la forge et il n’avait pas encore conscience de son handicap. Il pouvait s’agir de n’importe quoi qu’il se dit alors et plus tôt il saurait de quoi il s’agissait et mieux il pourrait gérer ce combat et surtout ce dragon. Mais en plus d’entendre les grondements du dragon et ses rugissements, il pouvait aussi entendre des sons plus sourds et provenir de bien plus loin, dans le sol même. Des roulements de tambours ou quelques choses qui s’en rapproche le plus, des percussions, des cris. Plus le temps allait, plus Sephy se dit qu’il s’était foutu dans une grosse merde tout seul.

Le dragon ferma lentement et huma simplement l’air. Ses grandes narines se dilatent en respirant avant de se fermer et laisser l’air filer entre. Un ricanement se fit. Son allure serpentine bouge lentement parmi les pièces d’or où il avait établit son nid. Son long museau remplit d’écaille sombre et aussi dur que le cristal, bouge lentement. Ses yeux de feu inspectent chaque parcelle de sa chambre.


-Voilà bien des années … que je n’avais pas senti l’odeur de la viande fraiche. Autre que ces gobelins, ces vermines, ces trolls, ces orcs des terres sous-terrain. Je sens … des êtres remplit de magies. Des êtres dans la fleur de l’âge … pour des humains …. Où vous cachez-vous … je sens une femme se terrer dans les hauts-quartiers de ces anciens nains … Et un homme en pleine crise d’adolescence se croupir dans les anciennes forges. Lequel de vous deux m’a réveillé ?


Il porte son regard vers les grands quartiers puis vers la forge. Il ne voyait pas les deux êtres mais il les sentait parfaitement. Ses deux pattes de devant où étaient reliées la membrane de ses ailes jusqu’au corps bougèrent lentement en mouvant des centaines de milliers de pièces d’or. Sa queue longeait ces dernières au fur et à mesure de ses pas. Le dragon était immense, titanesque, faisant plusieurs dizaines de mètres de haut. Autant dire que ce n’était pas un adversaire à prendre à la légère. Surement était-ce la créature dont Cirillia et Sephiroth auraient le plus de mal à vaincre de leur vie.

Sephiroth restait caché derrière de grands piliers dont la pierre était taillée en finesse et dans l’art de la culture naine. Sa tête se penchait à peine pour observer ce grand lézard capable de cracher différentes flammes.


*Pourquoi j’ai gueulé comme ça déjà ?* Se demanda le platine.


Le dragon regardait attentivement autour de lui, humant encore et toujours l’air remplit de phéromone, d’hormone et différentes autres types d’informations.


-La peur, l’inquiétude. Je le sens … Et vous avez raison. Venez jusque Dogmar … Je serais ravis de vous accueillir la gueule grande ouverte. Je suis, cependant, curieux de savoir pourquoi vous êtes ici. Vous venez chercher le cœur de la montagne ? Le trésor délaissé par les nains ?

*Je m’en fiche de la richesse ! J’ai juste un adversaire à pourrir ! D’ailleurs … où est-ce qu’il ou elle se cache ? Si je pouvais l’affronter sans à avoir à affronter ce gros lézard, ce serait nickel … Je ne sais pas ce dont ce Dogmar est capable mais je le sens mal… Très mal. Cela m’étonnerait pas que j’aie de la difficulté à le vaincre … Surtout que je ne sais pas encore quel est mon handicap …  *

Un dragon ! Sainte-Mère, un putain de dragon ! Qu’Avallac’h aille se faire foutre, la présence d’un dragon, aux yeux de Cirillia, était prioritaire. Elle dévala donc l’escalier en colimaçon, se rapprochant de la salle des trésors. C’était bien simple... Dans une cité naine, la salle de trésor était à côté du trône... Et la salle de trésor se trouvait au milieu de la cité, près des mines. Et un dragon se terrait dans le trésor, car les dragons aimaient l’or. Ils s’y roulaient dessus, et les propriétés si particulières de l’or renforçaient leurs écailles, et les apaisaient, leur permettant d’hiberner. Ciri’ pouvait entendre le dragon hurler, vociférant sur place, et elle se mit à courir, plus rapidement... Jusqu’à heurter une crête sur le sol, une pierre légèrement relevée.

« Bordel !! »

Elle s’affala lamentablement sur le sol, ouvrant son pantalon en cuir, et son épée roula sur le sol. Ciri’ se maudit sur place, en constatant qu’elle s’était légèrement ouverte le genou, et alla récupérer son épée.

*Pas de précipitations, putain, pas de précipitations !*

Cirillia avait choisi de devenir sorceleuse uniquement pour tuer des dragons. Tout le reste était secondaire... Même son adversaire, même ce putain de Tournoi à la con ! Ciri’ tâcha donc de se calmer, et de réfléchir. Pour tuer un dragon, il n’y avait pas de méthode miracle. Il fallait l’empêcher de voler, et frapper, frapper, jusqu’à percer les écailles, et pouvoir le tuer... Ce qui était variable selon les dragons. Les jeunes dragons sauvages vivant dans la nature avaient des écailles peu résistantes, mais ceux vivant dans les trésors depuis des siècles... Ciri’ n’avait en fait aucune chance de percer le dragon avec ses armes actuelles. Son équipement normal disposait de runes spéciales qui auraient pu lui permettre de venir à bout de la carapace du dragon, mais, là, avec une épée elfique ordinaire... Enfin, même une épée naine n’aurait servi à rien.

Se jeter stupidement dans un assaut mortel était totalement irréfléchi, et Cirillia se sermonna rapidement pour son impétuosité. Le dragon se mit alors à rugir, et elle s’avança plus lentement, débarquant dans les appartements royaux, où elle arriva dans une scène étrange... Et glauque.

C’était une grande salle à manger, avec une odeur de pourriture. Un banquet était dressé, un banquet rempli de nourritures avariées, et de cadavres pourrissant autour. En voyant les coupoles renversées, et l’absence de lames ou de blessures sur les corps des multiples nains, elle comprit rapidement qu’ils avaient été empoisonnés. C’était une belle pièce, avec une longue table, une grande cheminée, et un grand tableau en hauteur, avec une peinture sur huile représentant un fier nain. Des nains, des naines, des enfants... On avait visiblement empoisonné toute une famille.

*Hum...*

Inutile d’être un génie pour comprendre qu’un conflit plutôt violent avait déchiré les nains, ce dont les monstres avaient profité pour s’infiltrer... Jusqu’à ce qu’un dragon débarque. Ciri’ entendit à nouveau le dragon hurler, et comprit qu’elle ne devait être plus loin. Fronçant les sourcils, elle marcha donc. Sa vision commençait à s’aggrave, même si elle ne concernait que la vision proche. Elle s’avança donc dans un couloir, trouvant un autre escalier, et entendit alors le soufflement du feu.

*J’approche...*

La main sur la garde de son épée, elle arriva à un petit balcon surplombant une immense salle de trésor. De la taille d’une vaste grotte, elle s’étalait à perte de vue, avec, en plein milieu, un dragon furieux, qui soufflait et crachait entre les piliers.

« Je ne vous offrirais pas une seule pièce, voleurs ! Pas la moindre... Petite... PÉPITE !! Chacune des piécettes, des bibelots, des colliers, TOUTappartient à Dogmar ! Les Orcs ont tenté de me voler ! Et, après les Orcs, les nains sont revenus, pensant pouvoir voler mon or ! Mais l’or de Dogmar est à Dogmar ! Montrez-vous, je vous ssssseenssss... »

Un Dragon noir qui parle ! La pire espèce possible ! Ciri’ resta là, en se disant que son adversaire devait sûrement être proche... Mais elle, elle avait besoin d’aller à l’armurerie. Il y avait peut-être encore des runes naines, qu’elle pourrait utiliser sur son épée elfique.

*Il est temps de se préparer...*

Portant encore son sac à dos, elle l’ouvrit, et commença alors à farfouiller. Elle avait, à l’intérieur, des huiles, et cherchait celle pour les dragons... Mais, avec sa vision floue, elle avait du mal à lire le contenu des étiquettes, constatant que, plus elle rapprochait les fioles, et plus elle avait du mal à lire les caractères s’affichant dessus.

*Quelle chiotte ! Tu parles d’une sinécure...*

Son Philtre de Pétri lui étant inutile, elle en profita pour le poser sur le sol, et saisit un autre élixir, un « Baiser », dont la fonction était d’améliorer la résistance aux saignements, et, surtout, de stopper instantanément une hémorragie, élixir qui pouvait s’avérer utile en cas de problème. Elle attrapa également deux bombes, deux « Ruches », afin de blesser le Dragon et de l’étourdir, ces bombes larguant aussi un épais nuage fumigène.

En revanche, l’huile était toujours aussi difficile à trouver, et, pendant ce temps, Dogmar releva la tête, en sentant l’odeur d’une femme. Il se mit à gronder silencieusement, tout en enfonçant ses pattes avant dans les montagnes d’or, sa queue caudale venant fouetter les montagnes de lingots.

Sans qu’elle s’en rende compte, la bataille avait déjà commencé...

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Elle finit par trouver son huile, et l’appliqua sur la lame, faisant luire les runes elfiques. Cependant, elle avait perdu trop de temps, et entendit alors les pièces remuer, chaque pièce tomber l’une sur l’autre, dans un cliquètement infernal et assourdissant.

*Oh non... !*

« Volleeeeuuuusseeee !! »

Le monstre s’élança alors, et Ciri’ bondit au même moment par-dessus le parapet de sa terrasse, laissant son sac à dos. La tête de Dogmar défonça le balcon, faisant voler des morceaux de plâtre et de pierre dans tous les sens... Et Ciri’ rebondit sur sa nuque, puis se mit à glisser le long de son corps, évitant son épine dorsale, constituée de multiples os pointus et triangulaires.

Sa chute l’amena en contrebas, et, après ce mouvement de surf improvisé, où elle put sentir chacun des muscles du monstre, elle tomba à côté de sa queue, sur plusieurs mètres, avant de rebondir sur les pièces d’or, continuant à rouler, tandis que Dogmar se retournait, et fondait sur elle.

*Relève-toi, vite !!*

Elle bondit de côté, tandis que la tête du monstre explosa une véritable colline composée de pièces d’or, amenant Cirillia à glisser sur plus d’une dizaine de mètres, des pièces d’or dans les cheveux, dans le décolleté de son corset... Jusqu’à heurter la base d’un pilier, le corps de Dogmar disparaissant à moitié dans des tonnes et des tonnes d’or, sa longue queue venant fouetter les piliers.

Le choc de sa tête contre le balcon avait défoncé le mur, provoquant une série de multiples lézardes qui allaient en s’élargissant...

Et Ciri’ était comme David devant faire face à Goliath.

-Volleeeeuuuusseeee !!

*Voleuse ?*


Un gros grondement et un fracas se fait entendre qui fit trembler une bonne partie de la cité naine comme de la forge qui était en annexe à cette pièce central du trône, de la trésorerie des nains.

Sephiroth penche à nouveau sa tête et peut voir le dragon tenter de s’attaquer à quelque chose. L’or volait un peu partout, la masse se déplaçant sous ces montagnes d’or et il put voir au loin comme un point tentant de fuir l’immense dragon. Enfin fuir était un grand mot face à une telle taille et force de la nature … Le terme tenter de survivre serait surement plus adapter.


*Bon sang, j’aimerais vraiment pas être à sa place… * Pensa le platine en regardant le dragon qui était bien plus facile à suivre du regard qu’une jeune femme dans l’or à la distance où il était.


L’immense dragon se remettait de s’être écraser contre un balcon et d’avoir fait effondrer un pilier entier. Son regard de feu scrutait la moindre pièce d’or à la recherche de la jeune femme qu’il poursuivait. Il finit par la repérer et ouvrit grande sa gueule, les écailles de son ventre se mirent à rougir. On pouvait voir le mince écartement entre les écailles être aussi rouge que la rivière de lave qui ne s’écoulait pas très loin.

Prit d’un sentiment que Sephiroth n’avait pour ainsi dire jamais ressentit, le guerrier se jeta sans hésitation en direction du dragon mais surtout de l’endroit que visait le dragon. Ses deux ailes noires apparurent dans son dos et battirent ensemble dans les airs pour soulever leur hôte à pleine vitesse droit devant lui. Le platine volait aussi rapidement qu’il le pouvait, poussé par l’adrénaline et l’instinct.

A peine avait-il eut le temps d’arriver que le dragon soufflait déjà une grande quantité de flamme rouge. Sephiroth eut juste le temps de repérer la sorceuleuse et de la prendre dans ses bras avant que cette dernière ne finisse rôtie. Cependant, une de ses ailes se mangea l’attaque de plein fouet. Sephiroth serra fortement ses dents. Le coup était terriblement douloureux, le feu rongeait ses plumes et ses ailes à petit feu ! Il devait rester concentré et garder le cap !


*Bordel, que ça fait mal ! *


Sephiroth se met alors à regarder son aile qui était dans un sale état avant de regarder devant lui. Il devait trouver une cachette et vite ! Il repéra une ouverture dans les parois de la montagne. Il ne tarda pas pour s’y rendre avant que son aile soit entièrement dévorer par les flammes.


-Vooleeeuuurrrsss ! Vous ne m’échapperez pas !!!


Le dragon ne pouvait, fort heureusement, pas s’envoler. L’endroit était juste à sa taille pour lui. Cependant, il pouvait se déplacer et user encore de son feu. Il se mit à les poursuivre le plus rapidement qu’il le pouvait avant d’inspirer à nouveau avant de recracher son souffle mortel en direction de l’ange et de la guerrière.

Sephiroth sentit une nouvelle décharge d’adrénaline quand il entendit le dragon inspirer à nouveau. Il n’était pas con, savait très bien qu’un autre coup de lance-flamme allait être lancé ! Il battit des ailes encore plus fort pour réussir finalement à atteindre l’endroit qu’il avait visé. Il manqua de s’étaler sur le sol en atterrissant sur ses jambes. Mais il se rattrapa et se mit à sprinter le plus rapidement qu’il le pouvait dans le couloir face à lui avant de tourner sur une des pièces bien plus loin sur sa droite et de s’y cacher avec la jeune femme.

A peine avait-il eu le temps de passer la porte que une immense chaleur suivit de flamme traversa violemment le couloir, brulant tout ce qu’il avait à sa portée avant de s’arrêter au bout d’une poignée de minutes.

Sephiroth toussait, adossé contre un mur. Il regardait son aile meurtri, elle était complètement brulée, inutilisable. Et c’est là que le platine se rendit compte malheureusement que sa régénétation n’était plus d’actualité.


*C’est une blague ? j’ai plus ma régénération alors qu’il ya un PUTAIN de DRAGON ??! *

-Chié …Murmura-t-il avant de regarder la jeune femme.

-Hm … Tout va bien ? Demanda-t-il alors que sa voix semblait légèrement plus aiguë, comme si sa voix devenait un peu plus mure.

Dieu, que cet or brillait ! Cirillia ignorait si c’était un effet secondaire de son handicap ou non, mais tout cet or qui l’entourait lui faisait mal aux yeux. De plus, elle avait du mal à se redresser. Marcher sur une montagne d’or n’était pas facile, c’était comme marcher sur une pente enneigée, ses pieds s’enfonçaient dans les piécettes, déstabilisant son équilibre... Ce qui était d’autant plus difficile qu’un immense et redoutable dragon se tenait face à elle. Dogmar se redressa au milieu des pièces, se dressant face à elle, immense et maléfique... Et, quand Ciri’ vit son ventre se mettre à rougir, elle comprit qu’il allait souffler. Elle posa alors sa main sur le pilier, et entreprit de se glisser derrière... Quand une sorte de piaf vint la saisir, l’emportant dans ses bras, alors que le Dragon se mit à souffler. Ciri’ sentit ses cheveux roussir dangereusement, et poussa un cri, en se sentant soulevée.

Sa vision floue lui montra un visage angélique, avec de longs cheveux clairs, mais elle fut incapable d’en voir plus.

« Bordel !! »

Un sauvetage in extremis, qui fit rugir Dogmar. Le Dragon continua à souffler, embrasant la salle du trésor, et Ciri’ sentait clairement une odeur de brûlé. Vision à la con ! Elle ne voyait rien, tout était flou, mai selle pouvait voir deux tâches noires qui remuaient dans les airs, dont une où de la fumée s’échappait... Probablement la zone où ce type avait été brûlé. Et, en fond sonore, elle pouvait entendre les pas de Dogmar, résonnant dans la grotte, faisant s’envoler de multiples pièces... Puis le duo atterrit dans une sorte de couloir, poursuivie par les flammes du Dragon, et le mystérieux individu relâcha alors Cirillia, après s’être réfugié dans une pièce.

Retrouvant enfin la maîtrise de son corps, Ciri’, en toute gratitude, fit le premier geste qui s’imposait à elle : elle s’écarta rapidement, restant sur la défensive. Sourcils froncés, elle observa son adversaire, devant se reculer pour mieux le voir. Elle ne comprenait rien à ce handicap, mais, étrangement, plus elle s’éloignait, et mieux elle voyait. N’étant guère opticienne, et n’ayant jamais eu besoin de porter de lunettes, Ciri’ ne faisait pas vraiment la différence entre myopie, astigmatisme, et presbytie... Pour elle, elle pensait tout simplement que, quand on avait besoin de lunettes, c’est parce qu’on ne pouvait pas voir de loin. L’inverse lui semblait bizarre, mais, plus elle s’écarta, et plus les flouâtes traits du jeune homme se dessinèrent et se précisèrent...

...Jusqu’à ce qu’elle puisse voir le tableau d’ensemble.

*Oh...*

Même dans une telle situation, même face à un Dragon qui venait de manquer de transformer son cul en saucisse grillée, elle pouvait reconnaître que cet homme était d’une beauté imparable. Un visage anguleux, de longs cheveux clairs, un corps musclé et bien bâti... En d’autres circonstances, l’oursonne mal léchée qu’était Cirillia se serait peut-être amusée à flirter... Elle aurait pu le faire ici aussi, si, d’une part, elle n’était pas poursuivie par un dragon, et si, d’autre part, elle n’était pas sûre que cet homme était là son adversaire. Alors, quant à savoir pourquoi il l’avait sauvé... Peut-être considérait-il que c’était à lui de l’affronter, par une sorte de sens de l’honneur désuet.

Il se mit alors à parler, et elle fronça les sourcils, en sentant son intonation... Être bizarre. Comme un adolescent en train de muer.

« À votre avis ? rétorqua-t-elle rapidement. Il y a un putain de dragon là-bas. Depuis que j’ai accepté de rejoindre cette histoire de fous avec les Dieux, je me suis retrouvée une saloperie de navire hanté, dans des montagnes à être poursuivie par un taré tentaculaire, et je me retrouve maintenant à dans un tombeau gigantesque avec, au centre, un immense dragon, qui a dû sommeiller depuis des siècles ici... Ah, et j’ai été écrasée par un yéti, aussi ! »

Elle soupira alors. La scène était surréaliste. Elle devait combattre cet homme, le tuer, pas discuter avec lui ! La présence de Dogmar avait modifié la donne à ses yeux.

*Et puis, il est mignon... Raah putain !*

Ciri’ secoua la tête, posant sa main sur ses yeux.

« C’est vous mon adversaire, n’est-ce pas ? Je... »

Cirillia se tut soudain en entendant des grondements dans son dos.

« Que... ?! »

Des chocs sourds et violents... Puis les murs explosèrent soudain, et elle bondit en avant. Le mur venait de s’effondrer, livrant passage à une masse colossale, de la taille d’un ogre.

Un Bullvore !

*Comme si ma journée n’était pas assez pourrie...*

L’épais monstre poussa un hurlement en s’avançant, ses pas faisant trembler le sol... Et, tout autour de lui, ses créatures le suivirent : des putréfacteurs, créatures d’autant plus dangereuses que, quand on les tuait, leur sang se mettait à bouillir... Et elles explosaient.

C’est au moment de parler que Sephiroth, comme la jeune sorceuleuse, se rendit compte que sa voix n’était … plus vraiment pareille. Sa voix lui rappelait l’époque où il avait dans la quinzaine d’année, l’époque où il était en pleine croissance, en pleine période d’adolescence. Une période de sa vie qu’il avait détesté dans le sens où on lui refusait catégoriquement tout ce qu’il demandait, impossibilité pour lui de sortir pour se changer les idées, contraint sans cesse à obéir aux ordres et de participer à de très nombreux entrainements qui auraient pu le tuer d’épuisement à l’époque. Salle période … En plus, la voix qui mue n’était surement pas là la meilleure des choses pour accueillir cette jeune rousse qu’il venait de sauver. Bien qu’il se demandait encore pourquoi il avait fait cela, c’était une chose qui ne lui ressemblait pas …

Mais la jeune femme lui répondit plus ou moins poliment qu’en vue de la situation elle pourrait aller difficilement bien. Cette dernière explique aussi ses dernières péripéties comme quoi elle avait été dans plusieurs lieux pas forcement des plus sympathique terminant sur le fait qu’à présent elle est dans un tombeau où un dragon sommeillait à l’intérieur depuis des siècles. Certes … sephiroth aussi aurait préféré tomber dans un autre endroit pour son dernier combat … C’est là qu’il comprend que la femme qu’il vient de sauver est en fait la personne qu’il droit combattre.


*Je dois bien avouer que … De tous mes adversaire, c’est elle qui reste la plus mignonne et agréable à regarder. Pas comme cette déesse punk du premier tour …. *


Là aussi il faut bien reconnaitre que c’était une situation qui ne lui ressemblait pas. Avec le temps et surtout ce qui lui était arrivé tout au long de sa vie, le platine avait appris à ne plus avoir de sentiment que ce soit de l’amour ou de l’amitié. Les sentiments primaire comme la peur, la colère était encore présent dans son cœur bien que la joie et la tristesse ait été éradiqué de force … Mais là, il avait l’impression de les revivre à nouveau. Peut-être un poil trop fort. Il se rendit compte qu’il sentait comme son cœur battre d’avantage à la vue de la jeune femme … Cela lui faisait bizarre.

Les pupilles de l’homme s’effilèrent doucement en amande, comme les yeux des chats mais tout en restant dilaté à la fois. Il était encore pris par l’adrénaline qui l’avait poussé à sauver la jeune femme.


-C’est vous mon adversaire, n’est-ce pas ? Je...


Bon une chose était sur c’est que s’était bien elle son adversaire comme redouté. Il allait répondre quand il entendit aussi des grondements dans leurs dos avant que le mur explose en de milliers d’éclats pas très loin d’eux. Sephiroth tourne doucement son aile valide devant eux pour les protéger des débris avant qu’il ne tourne son regard vers le gros buffle sur deux pattes qui vient d’arriver, ce dernier aussi haut qu’un ogre et dangereusement armé.


*Encore des ennuis, comme si on en avait pas assez avec le gros lézard dehors …*


Dragon qu’on pouvait encore hurler à l’extérieur, dans la pièce centrale de la cité naine. Mais là, le danger immédiat était ce Bullvore dont plusieurs serviteurs se mirent à l’entourer afin de lui prêter main-forte.

Sephiroth se redresse d’une traite. Ils devaient s’occuper d’abord de ce merdier avant d’engager un vrai combat si seulement le temps et les circonstances leurs permettent. Sa main se pose sur son masamune qu’il dégaine avec grâce. Le buffle beugla avant de charger avec le reste des créatures et le platine n’en resta pas de marbre. Il se demandait si cela n’allait pas être à double tranchant de se défendre en exposant une partie de sa puissance à Cirillia mais d’un autre coté il n’avait pas trop d’autres choix.

 Dans un premier temps, il fit disparaitre ses ailes pour gagner de l’espace et se mouvoir plus facilement, cependant, on pouvait voir la marque de brulure au niveau de son manteau là où était l’aile comme une brulure vive au niveau de son omoplate gauche. Après cela, Sephiroth fonce d’une traite sur ses ennemis, effectuant un oblivion. Le coup se résumait au fait qu’il semblait être passé au travers de son adversaire, l’arme vers le bas alors qu’il venait de frapper à quatre reprises sur chaque cible présent tout en visant naturellement les points qui lui semblait vitaux.

Les créatures les plus petites hurlèrent de douleurs, sombrant alors que leur sang se mit à bouillir avant de provoquer des explosions. Le buffle, lui, se mangea les quelques coups et râle d’agonie de ses alliés mais tenait encore fermement debout. C’est que c’était du costaud pour un bovidé humanoïde. Il se tourne alors vers l’homme qui venait de l’attaquer, soufflant de l’air chaud par ses naseaux, frottant ses pattes au sol avant de se mettre à charger, tête première et la masse sur le coté prêt à porter un des coup les plus puissant qu’il pouvait surement infliger.

 Sephiroth le vit, fronça fortement ses sourcils. Il savait que sans sa régénération, prendre un coup d’une telle ampleur le fouterait K.O. immédiatement. Ses ailes noires, dont une brulée fortement, apparurent pour le faire reculer fortement. Malheureusement pour lui, la pièce était petite et il se retrouva rapidement coincé entre le mur et le sauvage. Il brandit sa lame, prêt à le recevoir … A moins que son amie ne s’en charge avant lui !

Après le dragon, les pensionnaires de la cité naine abandonnée venaient de débarquer, mettant fin à ce flirt inopiné. Ciri’ savait que le Bullvore était un adversaire redoutable, une masse surpuissante. Cependant, le problème venait principalement des putréfacteurs, plus nombreux que le Bullvore, et qui, dans une espace aussi clos, allaient vite être un cauchemar avec leurs explosions suicidaires. L’un d’eux fonça vers Ciri’ sur ses quatre pattes, de la bave coulant de son visage d’une laideur indéfinissable, et il bondit vers Cirillia. Usant de ses réflexes, la femme s’écarta en faisant une pirouette, et abattit son épée dans le dos du monstre, entaillant sa chair putride. Son sang jaillit dans un hurlement de douleur, et le putréfacteur se retourna, tandis qu’un second la chargeait également. Incapable d’achever son premier adversaire du fait de ce gêneur, Ciri’ se retourna, et leva son pied, envoyant ce dernier dans l’estomac du monstre. Ses griffes filèrent devant son visage, et le premier putréfacteur, celui dont le dos était ouvert, s’était redressé.

Prudente, Ciri’ le sentit approcher, et usa de sa redoutable agilité. Elle s’aida de ses jambes, et bondit en arrière, effectuant un élégant salto, esquivant ainsi le putréfacteur, et, se, rétablissant rapidement sur ses pieds, elle le frappa à nouveau, le faisant hurler... Mais, cette fois, le putréfacteur était mort, et le sang de la créature nécrophage se mit à bouillonner.

Faisant toujours preuve de vigilance, Ciri’ s’écarta alors, tout en voyant le corps du monstre se convulsionner, la créature se mettant à couiner et à gémir, ses yeux s’injectant de sang... Puis elle écarta les bras, et explosa alors, répandant tout autour d’elle du sang corrosif, qui atteignit le second monstre, l’amenant aussi à exploser. Le véritable problème des putréfacteurs était là, avec les réactions en chaîne. Comme ils attaquaient en groupe, quand on en tuait un, tous les autres explosaient. Combien de guerriers s’étaient-ils faits avoir ainsi, en sautant avec eux ? Conscients de cette particularité, les nécromanciens, quand ils attaquaient des adversaires, n’hésitaient pas à les envoyer en masse pour se faire généreusement sauter.

*Reste éloignée de leur sang, c’est tout ce qui importe...*

Une consigne qu’elle se devait de suivre à la lettre, mais, dans les faits, les choses étaient évidemment plus compliquées... Et, soudain, elle entendit le Bullvore se déplacer. Son « allié » avait visiblement fait du ménage, irritant le massif Bullvore, qui se mit à le charger.

*Merde !*

Elle aurait pu le laisser mourir là... Mais l’homme l’avait sauvé de Dogmar... Et il était trop mignon pour qu’elle le laisse mourir de manière aussi idiote !

Arrêter la course d’un Bullvore serait aussi suicidaire que vouloir stopper la course d’un train, et elle choisit donc de courir vers l’homme, et sauta vers lui, le poussant. In extremis, les deux évitèrent la charge du Bullvore, qui défonça joyeusement le mur, pulvérisant ce dernier. Avec deux murs en moins, le plafond ne put guère en supporter plus, et, alors que Ciri’ était sur le corps de l’homme, le plafond s’effondra. D’énormes blocs de pierre tombèrent, frappèrent le sol, qui se brisa aussi... Et Cirillia chuta à nouveau, poussant un hurlement en se sentant glisser.

« ’CCCCHIIIEEEEEEEEERRRRRRRRR !! »

Elle tomba sur le ventre, s’affalant dans une pièce située dessous celle-ci, et plusieurs débris tombèrent tout autour d’elle... Elle se protégea la tête avec ses mains le temps de recouvrer ses esprits, puis se mit à courir devant elle, et ouvrit la porte d’un coup d’épaules, pour rouler dans un grand couloir.

Elle tomba à nouveau sur le sol, miraculeusement indemne...

Pour voir, devant elle, au fond, les pièces brillantes de la salle du trésor.

Leur fuite n’avait fait que les ramener près de la salle du trésor, le long d’un vaste couloir avec des treuils et des chariots. Elle regarda devant elle, et vit l’accès à la mine, ce grand puits sombre qu’elle avait aperçu tantôt.

« Merde, merde, merde... »

Vite, il fallait fuir ! Ciri’ entreprit donc de courir vers la mine... Mais, au même moment, le plafond s’ouvrit, et le Bullvore débarqua alors, tombant sur ses pieds, lui coupant le passage, avant de pousser un terrible rugissement...

...Impossible que Dogmar n’entende pas ça !

Ciri’ se retourna alors vers son « allié ».

« Il va falloir s’occuper de ce gros tas de monstre ! Blessez ses putréfacteurs, et balancez-les lui dessus, ça l’affaiblira ! »

Le Bullvore, en effet, n’était pas venu tout seul, et de multiples putréfacteurs les rejoignaient à leur tour...

Le platine se vit expulser sur le coté, il retomba au sol avec la charmante jeune femme sur lui. Ils s’entre regardent un instant avant de se rendre compte que le plafond s’effondrait près d’eux, brisant le sol également. La jeune femme glissa en poussant un terrible juron, Sephiroth tenta de l’attraper mais la rata de peu. Dans son élan de vouloir la rattraper, il glissa avec elle. Il fait apparaitre ses ailes et tente d’amortir sa chute et se démerde comme il peut avec une aile. Mais il oublia le reste de l’effondrement du plafond qu’il prit de plein fouet dans le dos, faisant qu’il tomba raide sur le sol et roula un peu sur le coté. Légèrement sonné, Sephiroth tente de se relever en titubant légèrement et s’écarte rapidement en manquant de tomber pour éviter de se ramasser d’autres pierres dans la gueule.

Des bruits de pas rapides ces font : ce sont ceux de la jeune femme. Le platine remonte son regard vers la silhouette de la femme qu’il voit courir avec agilité avant … de tomber à nouveau au sol après avoir défoncé une porte.

Sans hésitation, Sephiroth se mit à la suivre, sachant que ce gros buffle et ces autres merdes explosives les suivraient sans nul doute ! Il la rejoignit rapidement, l’aida à se relever avant de reprendre ensemble leur course dans ces longs couloirs pour arriver près de l’entré de la mine qui se voyait au loin par la présence de cet immense trou où des rails de chemin de fer se dirigeait avec encore quelques chariots dessus.

Cependant, un autre effondrement du plafond se fait et le Bullvore est à nouveau en travers de leur route avec quelques putréfacteurs.


*Il y en a des centaines de ces merdes là ou quoi ?! * Pensa le guerrier.

-Il va falloir s’occuper de ce gros tas de monstre ! Blessez ses putréfacteurs, et balancez-les lui dessus, ça l’affaiblira !

-Compris … Répondit Sephy avec un ton sérieux malgré cette voix qui cassait son air.


L’instant d’après, les putréfacteurs se mirent à les charger. Sephiroth se battait alors aux cotés de Cirillia. Il visait les points vitaux en quelques coups d’épées avant de donner de puissant coup de pieds dans le ventre de ces derniers pour les envoyer sur le buffle humanoïde. Les putréfacteurs explosant à son contacte comme des grenades à fragmentation. Il vit trop tard qu’un des putréfacteurs les attaquait par derrière, surement avaient-ils pris le chemin par lequel ils avaient empreinté peu de temps avant.

Le platine prend alors Cirillia contre lui et les entoure de son aile restante encore en bon état avant que le putréfacteurs n’explose et étale son sang corrosif contre l’aile qui avait servit de bouclier. Le sang était brûlant, acide. Bordel que cela faisait mal ! On pouvait l’entendre par les grognements de Sephiroth qui souffrait le marthyr à cet instant précis. Il la relâche ensuite et regarde des deux cotés : l’un ayant le bullvore et l’autre des putréfacteurs qui arrivaient en masse.


-Occupe le gros un instant !!


Le platine s’élança vers le couloir et se mit à frapper de toutes ses forces avec sa lame dans les murs épais et taillé, visant principalement le plafond. Ce dernier se fissura pour finalement s’effondrer et ainsi bouffer le chemin derrière eux et les protéger de cette horde de bombes vivantes qui filaient vers eux. Sephiroth se retourne ensuite pour porter secours à la jeune Cirillia qui se démerdait tant bien que mal dans ce couloir restreint d’espace.

Foutue vision ! Ciri’ était dans une situation un peu compliquée... Son style de combat reposait sur le corps-à-corps, mais, avec cette presbytie, plus les ennemis étaient proches, et plus elle devait oublier sa vision, afin de reposer sur ses instincts. Fort heureusement, sa formation de sorceleuse avait inclus de nombreuses séances d’entraînement nécessitant de se battre sans compter uniquement sur sa vision. Un sorceleur connaissait en effet classiquement trois styles de combat : un style puissant, un style rapide, et un style de groupe, chacun répondant à des besoins différents : le puissant contre des ennemis costauds, le rapide contre des ennemis agiles, et le style de groupe contre des ennemis multiples. Lambert, l’un des sorceleurs qui l’avait formé, lui avait dit que le style de groupe s’appelait aussi style « Viroledan Naev'de Feaine Glaeddyv », un terme elfique en référence aux maîtres-bretteurs de Viroledo, des elfes si talentueux qu’ils pouvaient se battre face à un groupe d’ennemis, jusqu’à neuf personnes simultanément. Le style de Viroledo consistait à mélanger enchaînements complexes, frappes de taille, esquives, et frappes circulaires, avec cette particularité qu’on l’apprenait les yeux bandés. Il fallait en effet avoir une vision périphérique, afin de se battre contre plusieurs ennemis à la fois, ces derniers pouvant se trouver aussi bien en face que dans le dos. Or, reposer sur ses yeux était particulièrement trompeur dans un combat de ce type, car on se focaliserait sur ce que les yeux verraient, et pas sur les alentours. Cirillia, autrement dit, avait appris à maîtriser ce style, et, si elle était bien loin d’avoir atteint le même niveau que les maîtres de Viroledo, elle s’en sortait plutôt pas mal.

Face au Bullvore, sa stratégie était de l’affaiblir, en s’associant avec son adversaire, et d’alterner entre le style de groupe et le style puissant selon qui elle affronterait. Face au Bullvore, elle comptait en effet utiliser le style puissant, que Lambert avait appelé « Diable de Nexus », car ce style avait été développé par des lansquenets de Nexus, des rustres et des pouilleux, et consistait à utiliser toute sa force dans une épée. C’était un style qu’on utilisait préférentiellement contre les ennemis en armure, mais, ici, Ciri’ tait désavantagée par le fait qu’elle n’avait pas son épée en argent. La lame elfique, non enchantée, ne pourrait guère espérer blesser sérieusement le Bullvore. Il luis emblait donc plus logique d’affronter les putréfacteurs, pendant que son allié aux ailes angéliques noires s’occuperait du gros monstre.

Cependant, après quelques prises d’armes rapides, l’homme vint la recouvrir, car plusieurs putréfacteurs s’étaient mis à bouillonner. Ciri’ avait eu la tentation de fuir, mais l’homme préféra la recouvrir avec son aile, et leurs corps se retrouvèrent collés l’un à l’autre.

« Qu’est-ce que vous faites ?! »

Ils auraient pu s’enfuir ! Pourquoi cet acte d’héroïsme stupide ? Elle vit l’homme grogner et gémir quand le sang corrosif frappa son aile, et fustigea à nouveau sa vision merdique... Elle ne voyait qu’une tâche blanche quand l’homme s’écarta. Le Bullvore avait été blessé, mais semblait toujours en état de se battre... Et l’homme lui demanda alors d’occuper le gros.

« J’apprécie ta galanterie... »

Les femmes d’abord, après tout ! Elle s’élança donc vers le massif Bullvore, et évita son poing, qui alla se fracasser violemment sur le sol, et frappa son dos. La lame ne se brisa pas, mais s’enfonça peu, faisant grogner le monstre, qui se retourna alors. Rapide, Ciri’ bondit en arrière, sentant le déplacement de l’air frotter son visage. La vision floue du Bullvore s’imposa devant elle, et elle secoua la tête, avant de bondir sur le côté, évitant un nouvel impact... Pour sentir ensuite un nouvel éboulement. Le temps qu’elle tourne la tête, elle vit que son « allié » avait fait tomber le plafond, bloquant les putréfacteurs.

« Frappe son dos ! »

Peu à peu, une stratégie vint s’instaurer entre les deux combattants. L’un faisait diversion, et l’autre frappait dans son dos. Même malgré sa vision endommagée, Cirillia arrivait à s’en sortir, car le Bullvore était très gros. Ils le coupèrent donc, provoquant la rage du Bullvore, qui allait parfois les charger comme un taureau. Ce faisant, il se heurtait aux solides murs du couloir, laissant le temps aux deux duellistes de le blesser encore. Terrifiante, la bête semblait immortelle, et, avec sa vision, Ciri’ était légèrement déconcentrée... Ce qui fit qu’elle se prit l’un des pics noirs ornant les bras du monstre. Le pic glissa sur sa joue, l’ouvrant, et elle bascula en arrière, sentant son sang couler sur le sol, s’échappant de sa joue.

Le Bullvore hurlait encore, et venait de rejoindre les décombres. Ciri’, entre-temps, avait sorti sa hache, la plantant rageusement dans le dos et les jambes du monstre, continuant à le vider de son sang, mais, hélas, sans jamais parvenir à percer profondément ses multiples plaies sanguinolentes, qui restaient donc superficielles.

« Il... Il ne tient vraiment pas à crever, n’est-ce pas ? »

Ciri’ soupirait lentement. Le Bullvore leva bien haut les poings, et frappa violemment le sol... Quand les décombres derrière lui explosèrent violemment.

« RRRRRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHH.... !! »

La gueule béante de Dogmar jaillit alors, et ses crocs se refermèrent sur le Bullvore, le découpant en deux, tranchant tout le haut de son corps. Il souleva le corps, remua la tête, et balança ce qu’il restait sur le sol, avant de recracher le reste de son corps. Ses dents sanguinolentes apparurent ensuite, et Ciri’ écarquilla les yeux.

« Vous... Vous m’avez volé mes pièces !! » rugit Dogmar.

Ciri’ commença à reculer, et nota alors la présence de multiples poutres en bois, le long du couloir... Des poutres que l’homme avait dû briser pour retenir les putréfacteurs. Près de l’homme, Cirillia lui exposa rapidement son stratégie :

« Filons vers la mine, et retenons-le en coupant chacun les poutres, afin que le plafond lui tombe sur la gueule... »

Ça ne le tuerait pas, mais ça suffirait au moins à le ralentir !

Et, qui sait, peut-être auront-ils ensuite un moment de paix pour s’en foutre enfin sur la figure tous les deux ?

Aussitôt dis, aussitôt fait ! Sephiroth s’élança vers le monstre bovin alors que la jeune sorceleuse s’occupait de le distraire. Alors que ce dernier cherchait à frapper la jeune demoiselle, Sephiroth sauta sans hésitation sur le dos de la créature et le martela de coup d’épée aussi profondément qu’il le pouvait. Il sentait une grande résistance à la cuirasse de ce bestiaux ! Il se demandait même comment une telle chose pouvait avoir une peau aussi épaisse, aussi dur … La créature sentit la douleur et entra dans une rage sanguinaire. Ses mouvements saccagés empêchèrent le platine de donner des coups d’épées correctement sans prendre le risque de valser dans les décors. Il se tenait aux cornes comme il le pouvait alors que le bovin se mit frénétiquement à charger en direction de Cirillia.

Juste avant le premier impacte, le guerrier saut de son dos en lui infligeant le maximum de dégâts qu’il put, mais ce ne fut que des plaies superficielles. Il retomba sur le sol, il observait la jeune rousse qui était très légèrement blessée à la joue avant qu’il ne regarde à nouveau le bovidé humanoïde.


-Il... Il ne tient vraiment pas à crever, n’est-ce pas ?

-On dirait … Il est sacrément résistant en tout cas. J’avais extrêmement du mal à percé sa cuirasse …

*Et pourtant, dieu sait que j’ai une force qi dépasse le commun des mortels … *


Mais le mur opposé à la direction du Bullvore éclata en des milliers d’éclats et de projectiles. Sephiroth sursauta sur l’instant et sentit son sang ne faire qu’un tour quand qu’il vit l’immense gueule du dragon sortir du mur pour venir agripper la créature entre ses crocs. Sous le stress et la montée d’adrénaline, les yeux du platine se sont effilée jusqu’à ne plus devenir qu’une simple ligne.


*On doit pas rester là ! On est des proies trop faciles ! *

-Filons vers la mine, et retenons-le en coupant chacun les poutres, afin que le plafond lui tombe sur la gueule...


Sephiroth approuve totalement. Il n’était absolument pas question de battre le dragon mais de le fuir le plus rapidement possible. Le platine en avait déjà affronté des choses, des créatures et des monstres de son vivant dont des dragons mais ces derniers ne faisaient pas la taille de celui qui les pourchassait ! Le regard du platine se tourna vers le couloir qui les mènerait à la dites mines. Il localise rapidement les poutres avant de regarder Dogma qui les regardait à nouveau, la haine et la colère se lisant clairement dans ses yeux aux allures de flammes.

 -Vous le payereeeezzz !! Voeeuuurs !!


Le dragon gronda fortement, retroussant ses babinnes en montrant la rangée de dents qui se cachait juste en dessus. En plus de cela, on pouvait entendre parfaitement l’inspiration d’air du géant réptilien. Chose qui fit réagir instinctivement Sephiroth. Il serra son masamune de ses deux mains et employa toute sa force pour frapper une unique fois en semblant viser quelques chose. Naturellement, il frappa dans le vide mais sa lame dénatura suffisement la densité de l’air pour créer une zone de vide circulaire. Il avait crée une de ses lames d’air qui fila comme une fusée en direction d’un des deux yeux du dragon.

Dogmar se prit l’attaque de plein fouet et se recula de peu en hurlant de douleur. Quelques minutes de répit pour eux. Sephiroth regarda alors en direction de Cirillia.


-Cours !!


Cria-t-il alors qu’au même moment il frappa les quelques poutres qui soutenaient les murs avant de se mettre à courir avec la jeune femme. Le platine frappa d’un seul coup net toutes les poutres qu’il pouvait croiser durant leurs courses, créant un éboulement successif derrière eux.

Ainsi, ils entrèrent au final dans une galerie un peu plus grande. Les murs étaient légèrement humide, plus brillant. Du métal brut était encore visible, des corps entasser au sol, des pioches trainant à gauche et à droite. Au centre de la galerie se trouvait un chariot sur des rails de chemin de faire. Mais une odeur dérangeait le platine, c’était celui du souffre. Qu’est-ce que cela lui rappelait alors de mauvais souvenir, celui de sa rencontre avec sa double du démon Azraël et de cette fichu prophétie maudite …


-J’aime pas ça …


Etrangement, l’instinct de Sephiroth lui disait qu’il n’était pas encore sortit d’affaire. Il cherchait à tatons quelques chose … il finit par trouver un morceau de bois dont il se saisit fermement. Il arracha ensuite des morceaux de tissus sur les restant de cadavre pour les attacher au bout de son bâton de bois. Il prit ensuite sa lame et une pierre sur le sol et choqua les deux matériaux ensemble pour créer des étincelles qui prirent dans la torche improvisée après quelques essaies.

Le platine pouvait y voir un peu plus clair à présent, déjà qu’on y voyait pas grand-chose dans ce tombeau de nain titanesque … Il se tourne ensuite vers Cirillia.


-Je sais qu’on est sensé se tapper dessus mais est-ce vraiment une bonne chose là où nous sommes tombés ? On risque encore de tomber sur d’autres créatures … A moins que ce dragon n’arrive à trouver une solution pour nous rejoindre à nouveau …


Il pouvait la voir un peu plus tranquillement cette fois, la regardant lentement de la tête au pied. Son regard se focalisant ensuite sur son visage mais ses yeux ne pouvaient s’empêcher de s’abaisser un peu plus vers le joli décolleté de la sorceleuse … Il se rinçait l’œil inconsciemment, comme n’importe quel adolescent le ferait face à une femme qui leur taperait à l’œil comme s’était le cas pour lui actuellement.


*Bon sang … je me rappelle pas avoir rencontré ou vu une femme aussi belle qu’elle … sacrée poitrine ! On voit qu’elle en prend soin.

Courir, encore... Fuir, toujours... Face à un Dragon, dans un espace clos, il n’y avait aucune autre option. Dogmar hurlait voracement, et sa gorge se mit à rougeoyer de nouveau. Ciri’ se mit à couper les poutres en utilisant sa hache. Avec Aard, tout aurait été nettement plus facile, mais, ses signes étant bloqués, elle se devait d’utiliser des techniques plus rudimentaires. Elle frappa donc la poutre, puis courut rapidement. Son adversaire, de son côté, retarda alors Dogmar avec l’aide d’un souffle de vent, qui fit hurler le dragon, amenant ce dernier à souffler sur le sol, leur évitant ainsi de cramer méchamment... Puis le plafond s’effondra ensuite, et le duo, en continuant à courir, réussit à arriver de l’autre côté.

Le couloir se divisait sur la gauche et sur la droite, en suivant la ligne du chariot. Devant, il y avait un précipice vertigineux, celui que Ciri’ avait vue depuis les hauteurs, avec des séries de cordes, d’échelles, et d’élévateurs en bois servant à tracter du matériel et du personnel.

La mine avait été construite tout autour de ce trou, avec une grande galerie qui en faisait le tour, et qui était l’entrée de la mine, avec une série d’autres galeries s’enfonçant dans les profondeurs... Et de cadavres gisant sur le sol. Probablement des nécrophages, cette fois... Ils arrivaient généralement depuis les mines, ce qui, autrement dit, laissait entendre que le duo n’allait pas se reposer de si tôt.

*Notre meilleure option est de nous rendre en hauteur...*

Avec sa vision floue, Ciri’ avait du mal à voir les objets proches, ce qui fit qu’elle heurta un caillou, et tituba, sans pour autant s’affaler. La priorité était aussi de s’éloigner rapidement du trou béant, car Dogmar ne tarderait pas à percer les éboulements... Et le Dragon avait maintenant l’air bien énervé. Sur le sol, il y avait de multiples pioches, des haches, des lampes abandonnées, des chariots, des truelles, des établis... Tout l’attirail complet d’une mine.

L’élixir de Chat ne faisait plus effet depuis que Ciri’ était entrée dans la mine, et elle n’en avait malheureusement plus en stock... Et son sac à dos avait disparu. Elle laissa l’homme fouiller, elle-même en profitant pour inspecter les environs, notamment les galeries profondes s’enfonçant dans la mine. Pour rien au monde, elle n’irait se perdre dans ce labyrinthe. Outre l’aspect labyrinthique et étouffant des galeries naines, il y aurait aussi, de manière plus générale, les multiples monstres environnants, qui n’hésiteraient pas à leur fondre dessus. Il émanait de ces couloirs sombres et noirâtres une sinistre impression mortifère, qui confirmait ce que Cirillia pensait.

Pendant ce temps, son « allié » lui expliqua qu’il ne voyait pas l’intérêt de se battre maintenant, et se fit une torche. Ciri’ acquiesça lentement.

« Je suis d’accord. Et, franchement, j’en ai plein le cul d’être le petit jouet des Dieux. »

Ils avaient même été jusqu’à la cloner ! Foutus salopards ! Elle nota alors que l’homme restait étrangement stoïque... Mais, avec sa presbytie, Cirillia avait du mal à discerner ses traits, et dut froncer les sourcils... Pour deviner, à la manière dont son visage était incliné, qu’il avait dû être capté par le balcon de Cirillia... Un balcon d’autant plus visible que, après toutes ces aventures dans la salle du trésor, son corset s’était légèrement desserré, renforçant donc son décolleté.

Ciri’ aurait pu s’en offusquer, mais elle avait vu ce bel éphèbe de loin... Et elle sourit. Elle se rapprocha alors, et posa ses mains sur les joues de l’homme.

« J’aurais pu vous égorger, vous savez... »

Les hommes et le sexe ! Néanmoins, elle serra ses mains sur ses joues, et poursuivit :

« Néanmoins... Puisque vous vous êtes fait plaisir... »

Elle se hissa sur la pointe des pieds, et alla se plaquer contre lui, l’embrassant tendrement, plaquant sa bouche contre la sienne, pendant quelques secondes. Comme elle le pensait, la bouche de l’homme avait très bon goût, et elle retira ses lèvres en souriant.

« Je suis convaincue que les Dieux ont fait exprès de me brouiller la vue et de me mettre face à un bel éphèbe... Mais ne vous déconcentrez pas, nous devrons quand même nous battre... Plus tard. »

Elle s’écarta alors, en entreprenant de suivre la galerie, afin de choisir un endroit par où remonter... Et Ciri’ conclut alors, en souriant, tout en offrant à l’homme, après le spectacle de ses seins, celui de ses fesses :

« Et je m’appelle Cirillia... Mais vous pouvez m’appeler Ciri’. »

- Et je suis du même avis que vous à ce niveau là.


Pour ça, Sephiroth était du même avis que la jeune sorceleuse : servir de jouet aux dieux était quelque chose de très vexant voir dégradant. De plus, le platine ne supportait plus cette idée de devoir servir d’arme aux autres personnes surtout depuis qu’il avait la chance de se réincarner en Sayana, son unique descendante.

Le clonage, il savait que ce s’était puisque de son vivant on tenta de le cloner de multiple fois sans franc succès. On tenta de le recopié alors en procédant à des inséminations de ses cellules dans d’autres personnes dont le résultat ne vécu pas très longtemps après le début de l’expérience. Certains survirèrent mais devenant de simple zombie cherchant à se compléter en cherchant le Sephiroth originel. Combien de scientifique n’avait pas cherché à recréer le super SOLDAT qu’était le platine même après tout ce qu’il avait fait sur Gaïa, sa planète natale. Bien qu’au final, un scientifique assez fou et intelligent réussit à le copier à plus ou moins nonante pour cent de l’homme original.

Mais soit … le platine pensait à tout cela alors qu’il était encore et toujours à regarder la poitrine de la belle femme. Cette dernière s’en rendant compte malgré son déficit visuel.

Elle s’approcha, lui faisant comprendre qu’elle aurait pu l’égorger pour ce qu’il était en train de faire. Sephiroth releva son regard alors vers les yeux d’orée de cette dernière. Un regard magnifique avec aussi ces pupilles proche des siennes.

Puis elle se redresse, colle son corps à celui du guerrier pour poser ses lèvres délicates contre celle de l’ange déchu. Sephiroth ne la repoussa pas. Ce fut même, étrangement, le cas inverse : il passa une de ses mains dans la chevelure rousse de la sorceleuse, ferma ses yeux et répondit tendrement au baiser. C’était certainement l’une des toute première femme qu’il embrassait dans toute sa vie en ressentant quelques sentiments qu’il n’avait jamais ressentit par le passé. Cela lui faisait drôle même … il sentait son cœur battre d’avantage dans sa poitrine, son corps se détendre au goût des lèvres de Cirillia. Un moment de rêve pour le platine qui n’avait connu que la haine, les combats et la haine.

Mais ce moment ne dura pas éternellement, le baiser fut rompu après une poignée de seconde. Les deux se regardant alors.


-Je suis convaincue que les Dieux ont fait exprès de me brouiller la vue et de me mettre face à un bel éphèbe... Mais ne vous déconcentrez pas, nous devrons quand même nous battre... Plus tard.


Un léger sourire arbora les lèvres de l’épéiste. Alors comme ça, elle ne voyait rien ? Ou du moins pas correctement ? Ce qui expliquerait certains gestes maladroit que la guerrière faisait preuve sans le vouloir. Il se demandait ceci dit si elle avait réussit à voir son visage correctement ou non, ce qu’elle pensait de lui.


-Les dieux sont des êtres fourbes et sournois. Mais je dois bien les remercie pur une chose s’est qu’ils m’aient envoyé à la rencontre d’une sublime créature. Dommage que nous devons combattre … Mais sommes-nous réellement obligé de nous affronter par le fer ?


Lentement, la femme se mit à s’avancer première dans la galerie aussi sombre que les ténèbres. Sephiroth la contemplait, l’observait de la tête aux pieds durant sa marche. Il pouvait l’observer avancer avec une grâce élémentaire, un déhanché qui ne le laissait pas insensible. Les courbes de la femme étaient pour ainsi dire parfaites. Il avait l’impression qu’elle aussi avait été taillée pour être une sublime créature de la nature tout en étant une arme redoutable. Un peu comme lui … bien qu’ils étaient, au final, très différents.

La sorceleuse se présente alors, enfin. Elle portait le nom de Cirillia … Ciri pour les intimes. Il avait même l’autorisation de la nommer ainsi. Il garda un doux sourire sur les lèvres. Il se mit alors à la suivre.


- Sephiroth, SOLDAT de première classe … Sephy, pour les intimes... Dit-il sensuellement.


Il marchait dorénavant aux cotés de la jeune femme, regardant autour de lui alors qu’il tenait sa torche de la main droite. Que de la pierre, des poutrelles de bois, des chariots tous les trois-cent mètres, des cadavres à perte de vue … et cet immense trou au centre de la galerie. Il se penchait au centre par moment. Il s’arrête un moment et fronce les sourcils. Il y avait comme une lumière plus bas … Etait-ce de la lave ou … autre chose ?


-Je vois de la lumière au fond de ce puits. Je ne serais pas étonnée de savoir qu’il y a un campement de gobelin, d’orc ou que sais-je encore … Sans oublier ce dragon … Tu penses qu’il pourrait intervenir n’importe quand ?


Il se tourna alors doucement vers la sorceleuse, cherchant à regarder que son visage mais s’était dur avec un tel décolleté, sa poitrine pas mal visible. Il avait même pu entrevoir l’aréole d’un de ses seins... Cela lui donnait envie d’aller y poser sa main mais … disons que ce n’était pas trop le moment avec tous ce qui leur tombait sur la gueule depuis tout à l’heure.