Aucune nouvelle n’émanait de
Solku, l’une des plus lointaines cités du Royaume de Sable, et où, d’après ce que Rhian savait, Herebos avait été vu pour la dernière fois. Solku était à flanc de montagne, et la dernière étape avant les
Deux-Visages, qui constituaient la porte d’entrée de la nécropole du Warlock, un endroit maudit et interdit. C’était là-bas que, jadis, le Warlock avait instauré son règne, depuis lequel il avait mené sa sanglante guerre contre Papua. Autrement dit, l’endroit était maudit, souillé par la présence de cet être maléfique, qui y avait organisé ses sacrifices rituels, ainsi que ses troupes et ses hordes infernales.
Aucune nouvelle, donc, ce qui amena Rhian à passer une journée classique, et à se réfugier dans ce qu’elle avait fait récemment… Soit
Mélonye. Elles avaient fait l’amour, et, de manière très irrévérencieuse, Mélonye avait été jusqu’à la droguer. Elle en avait d’ailleurs toujours un peu mal aux fesses, ce qui eut notamment pour conséquence que, lors des cours, elle avait du mal à rester sur place. Rhian avait beau être en âge de faire l’amour ou de se battre, elle continuait à recevoir des cours, donnés par des prescripteurs privés, certains venant de la capitale impériale. Rhian, toutefois, n’apprenait plus l’algèbre, la lecture, l’Histoire, ou toutes ces notions basiques qu’elle avait apprises pendant l’enfance. Maintenant, il s’agissait davantage de philosophie, d’enseignements artistiques, religieux, juridiques… En tant que Princesse, elle se devait d’avoir une culture poussée, et la maîtrise du droit était essentielle. Le droit, tout simplement, était l’habillage juridique et concret de la volonté politique. Mais, pour Rhian, c’était assez fastidieux, car elle préférait s’entraîner au sabre auprès des maîtres d’armes du Palais.
Le planning d’une Princesse n’était honnêtement pas le plus chargé qui soit, vu que, techniquement, Rhian n’avait aucune obligation. Cependant, il était fréquent qu’elle assiste aux séances de doléances. Si Papua disposait de juridictions indépendantes, sa Constitution prévoyait la possibilité de recours en grâce, et, outre cela, le Conseil royal de Papua disposait de certaines attributions juridiques exclusives, notamment en matière de nomination de certains hauts-postes. L’administration avait un poids certain à Papua, car elle était la condition nécessaire à une société moderne. Rhian y participait volontiers, tout en espérant avoir, lors des sessions ordinaires du Conseil, des informations sur les opérations militaires engagées par Papua à l’extrême-Ouest du royaume pour le sécuriser.
La journée se passa donc… Puis, comme à chaque fois, en fin de journée, Rhian déambulait avec sa mère, le long des balcons du Palais.
La
Reine Khaora, comme toujours, était resplendissante, mais connaissait aussi sa fille par cœur. C’est ainsi qu’elle découvrit rapidement ce que Rhian avait fait cette nuit, la jeune Princesse en venant à légèrement rougir.
«
Qui a donc été l’heureuse élue ? -
Comme si vous ne le saviez pas, Mère… -
J’ai eu ouï-dire, par la garde, que Mélonye avait quitté précipitamment le harem en pleine nuit, pour n’y revenir qu’au petit matin, où elle a été vue en ta compagnie… Mais je ne saurais faire de suppositions sur ce qu’elle a pu te faire pendant la nuit… »
Khaora lui sourit, avant de caresser ses hanches, descendant progressivement vers ses fesses, qu’elle se mit à malaxer, tout en embrassant sa fille sur les lèvres. À Ashnard, les relations incestueuses étaient quelque chose de très classique, et Khaora, initialement une pure Impériale, n’y faisait pas exception. Elle serra fermement les fesses de sa fille, et comprit dès lors que cette dernière avait été sodomisée hier, ce qui ne manqua pas de la faire sourire, Khaora finissant son baiser en mordillant la lèvre inférieure de sa fille, tirant doucement dessus avant de la relâcher.
«
Quelle est la suite du programme avec Mélonye ? -
Et bien, justement, Mère… -
Hm ? »
La Reine était toute ouïe…
Le soir arriva donc. La plupart des courtisanes du harem dormaient, soit seules, soit à plusieurs, soit hors du harem, couchant avec des gardes ou des amants. Mélonye n’était pas la seule à avoir des fioles, et les courtisanes adoraient les utiliser entre elles. Toutes les filles savaient que Mélonye avait passé la nuit avec quelqu’un, mais ce n’était pas la Reine, puisqu’elle avait dormi avec deux jumelles, ni le Roi, qui avait veillé fort tard avant de s’endormir, ni la plupart des habitués. Dans un harem, il était difficile de cacher quelque chose, de le garder secret, elles avaient donc découvert qu’elle avait couché avec Rhian. Les filles avaient donc accepté que Mélonye ne participe pas à leur coucherie nocturne, et, quand Rhian débarqua dans la chambre de Mélonye, cette dernière était en train de terminer de coiffer ses magnifiques cheveux.
«
Bonsoir, Mélonye… »
Rhian regarda son amante en lui faisant un ravissant sourire, et l’enlaça, avant de l’embrasser… Cependant, elles n’eurent guère le temps de converser, car, juste après cela, une autre femme entra, dégageant un parfum très agréable. La femme retira son manteau, révélant le corps magnifique de la Reine. Khaora offrit à Mélonye un léger sourire amusé, avant de se lancer :
«
Bonsoir, Mélonye Harubaal. J’ai cru comprendre que vous aviez passé la nuit d’hier à sodomiser ma charmante fille… J’espère que cela a été agréable… »