La courtisane, ayant l’habitude de faire l’amour avec la Princesse, savait que celle-ci était capable de lui mettre des feintes en plein acte. Et, comme un prélude à ce qui allait se dérouler, la noble Papuanne fit mine de vouloir l’embrasser à nouveau … Son souffle chaud tapa les lèvres de Mélonye, qui avait déjà entrouvert ses lèvres, prête à accueillir la langue de son amie. Sauf que celle-ci ne l’embrassa guère. En lieu et place, elle posa ses mains sur ses épaules et la poussa doucement, la faisant tomber sur le dos. Allongée, démunie, Mélonye fut surprise mais finit par se ressaisir quand la Princesse se hissa au-dessus d’elle. Son sourire espiègle en disait long, et elle se mit à caresser les douces lèvres de sa courtisane du bout de ses doigts. Une sensation atypique mais terriblement agréable, qui donnait fortement envie à Mélonye. Mais bien heureusement, le baiser perdu fut finalement rattrapé, et en mieux.
En effet, Rhian partit chercher son baiser mais d’une manière plus féroce, plus prononcée et plus endiablée. Sa langue se fourra dans sa bouche, ne cherchant pas à s’embourber dans des préliminaires de ce type. Un baiser soutenu et fort, auquel Mélonye y répondit avec fougue. Sa bouche tentait de prendre en tenaille la sienne, alors que sa langue bataillait avec celle de Rhian. Elles se mordillèrent mutuellement les lèvres, et étaient tellement rapprochées l’une de l’autre que leur nez respectif se chevauchait. Yeux clos, la courtisane savourait pleinement ce moment. Ses seins se lovaient contre ceux de la Princesse, dont le corps épousait complètement le sien. Elle sentait ses seins se presser contre les siens, mais elle sentait aussi son ventre et son bas-ventre. Bras levé au-dessus de sa tête, Mélonye était la proie de la vorace Rhian, qui semblait déterminée à faire l’amour, et le faire correctement.
Quand l’éteinte se termina, les yeux de la jeune femme émergèrent de son monde, mi-clos, et se plongèrent dans l’océan d’or que représentaient ceux de la Princesse. Elle lui demanda de lui faire l’amour, mais surtout, de la faire hurler. De base, Rhian était une femme exigeante, qui savait ce qu’elle voulait … Mais en plus, quand elle le disait de cette façon, c’était qu’elle souhaitait réellement prendre son pied. Et elle avait bien raison ; il n’y avait rien de mieux qu’une série de puissants orgasmes pour se changer les idées. L’image fit sourire Mélonye, qui frissonna en sentant son amie la pincer. « Ohh je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, ma belle … » Lui répondit-elle, un sourire espiègle aux lèvres. Puis, sans crier garde, elle partit chercher un baiser. De la même manière que précédemment, elle le voulu vorace et effréné, mais surtout, très sulfureux. Tandis qu’une main agrippa la chevelure de Rhian, pour mieux coller son visage au sien, son autre main coulissa le long de son échine, parcourant l’océan de douceur et de volupté qu’était sa peau.
Mais elle appuya, tentant vainement de la presser contre son corps, ne souhaitant qu’un jour ne soit présent entre le siens, et celui de son amante. Elle remua doucement de son bas-ventre, comme si elle tentait de se frotter contre celui de la Princesse. Le baiser dura, encore et encore, jusqu’à en perdre haleine. Mais il était tellement fougueux, tellement hargneux et délicieux, qu’il était tout simplement impossible d’arrêter. Mélonye agrippait avec une poigne ferme la crinière sauvage de Rhian, ne souhaitant pour rien au monde la lâcher, et encore moins écarte son visage du sien. Malheureusement, toute les bonnes choses avaient forcément une fin. Et ce baiser la connue. Quand les visages s’écartèrent, Mélonye était encore dans son euphorie. Elle partit prendre d’assaut la joue de sa maitresse, déposant un ardent baiser dessus, puis descendit pour venir attaquer son cou. Son fin et parfumé cou, qui fut la victime d’une rafale de baiser tous les plus brûlants les uns que les autres.
L’avantage était que Rhian était déjà quasiment nue, donc il était inutile de la dévêtir. En revanche, Mélonye portait encore sa tunique, certes très transparente, mais tunique quand même. Ses mains se rejoignirent au niveau des épaules de la Princesse, se posant su chacune d’entre elle. Elle poussa doucement, comme pour lui faire signe de se redresser. Quand les deux femmes le firent, se retrouvant donc face à face, Mélonye quitta ses épaules pour porte ses mains sur sa propre tunique. Elle saisit les bouts, puis les tira vers le haut, emportant petit à petit son noble tissu. Elle parvint à retirer complètement sa robe, et révéla alors son corps en intégralité nu. Elle ne portait rien en-dessous, surement au grand bonheur de Rhian. Passé ce petit interlude, Mélonye poussa à nouveau son amante, sans lui faire mal mais assez fougueusement pour la faire rebondir contre le lit. Un sourire joueur s’imprima sur ses lèvres, alors que son visage se cala à nouveau dans son cou, qu’elle embrassa de toute part. Bien entendu, elle se lova corps et âme contre la Princesse, son corps épousant à la perfection le sien.