Une bonne mère de famille [PV Alex Sanderson]

Alors qu'elle reprenait sa fellation, la déesse essayait de se calmer ce qu'elle parvenait un peu faire même si ce n'était pas gagné. Le fait de faire quelque chose qu'elle aimait ou plutôt de prendre une position qu'elle aimait mais qu'elle n'avait que peu pratiqué faisait monter son excitation en flèche et réveillait sa libido. Le fait de sucer le guerrier lui permettait de reprendre un peu pied. Elle ne savait pas combien de temps elle pourrait tenir comme ça mais longtemps elle espérait. Sauf que c'était sans compter son futur mari qui finit par lui annoncer vouloir la prendre. La jeune femme se recula, prête à se mettre sur le dos comme elle avait l'habitude de le faire mais ce n'était pas ce qu'Argos voulait. Il l'en empêcha et la poussa à juste tourner tout en restant à quatre pattes. Saori avait bien cherché à résister un peu mais elle ne pouvait pas vraiment dire non sinon il risquait de nouveau de vouloir tout abandonner et exterminer les hommes. Inconsciemment, elle ne lutta peut-être pas plus parce qu'elle en avait pas envie mais elle ne comptait pas se l'avouer.

La belle s'attendait à sentir le chibre s'enfoncer en elle mais ce ne fut pas le cas. C'est la langue qui vint se poser sur ses lèvres intimes, la faisant sursauter. Son clitoris réagit en se gonflant de plus belle, excité comme un beau diable au grand désespoir de sa propriétaire. Elle en avait presque les larmes aux yeux. Des larmes de colère et de rage contre elle-même alors qu'elle se sentait de nouveau perdre pied. Son corps prenait du plaisir et ça n'allait pas aller en s'arrangeant. Les doigts investir son antre mouillée mais le coup de grâce arriva lorsque la langue vint titiller son anus. Elle se cambra comme si elle avait reçu une décharge électrique de 220 volts. Pourquoi avait-il fait ça ? La déesse était perdue cette fois. Son vagin se contracta plusieurs fois sur les doigts, preuve du plaisir ressentit. Elle ne répondit rien au commentaire. Elle n'avait pas besoin, son corps parlait pour elle et malgré elle.

Les doigts et la langue se combinèrent pour flatter cette partie si sensible de son anatomie et, paradoxalement, toujours vierge. La langue excitait le petit trou et ce dernier tressaillait quand la pulpe des doigts en dessinant les contours. Il semblait vouloir les aspirer et se faire pleinement posséder. Tout cela concourrait à exciter fortement Saori qui ne put empêcher plusieurs gémissements. Elle se mordit la langue mais c'était plus fort qu'elle.

Les caresses anales cessèrent et le chibre vint doucement s'immiscer en elle. La pénétration n'était pas douloureuse, c'était même tout le contraire. Son excitation était forte et ses parois accueillaient avec délice celui qui pouvait leur faire du bien. Saori retint un gémissement alors qu'il lui empoignait les hanches pour imposer un certain rythme. Le plaisir ressentit était conséquent dans cette position érotique au possible pour elle. Le membre la caressait dans des angles inconnus sans compter que la taille n'avait rien à voir avec le membre de Seiya. Il était plus volumineux, plus conséquent et plus long. Il la possédait entièrement, n'épargnant aucune partie de son antre, sollicitant toutes les parties les plus sensibles, les plus excitées.

Les mains descendirent caresser ses seins tendus toujours voilés par le tissu de son soutien-gorge et de son chemiser de soie. Néanmoins, ils étaient tendus, lourds, presque douloureux. Les pointes étaient en érection et frottaient contre le tissu, lui faisant légèrement mal mais ce n'était pas ça son principal problème. Les mains revinrent prendre position sur ses hanches et reprendre des mouvements rapides. Les bruits intimes de liquides et de peau se faisaient parfaitement entendre et rendait le moment presque obscène. Pourtant, la jeune femme avait l'impression que cela lui donnait aussi du plaisir. Les bourses de l'homme frappaient son pubis et son clitoris gonflé, la menant vers le plaisir. Sans le vouloir, sans l'avoir vraiment décidé, la belle bougeait son bassin au même rythme, laissant son fessier aller à la rencontre du pubis masculin. Elle sentait le plaisir inondé son ventre et ses veines. Elle se détestait, elle se détestait tellement à cet instant. Pourtant, elle avait envie de plus, de plus d'intensité encore. Lentement, presque imperceptiblement, elle se laissa glisser sur les draps. Son buste se retrouva couché sur le lit alors que son postérieur restait à son niveau. Les sensations se faisaient encore plus intenses ainsi. Son clitoris se faisait encore plus stimulé comme ça. Elle ne put contenir ses gémissements alors qu'elle enfonçait ses doigts et ses ongles dans les draps. Elle sentait sa cyprine couler et faire un bruit obscène à chaque va-et-vient d'Argos. Le pire étant qu'elle aimait ça et qu'elle se haïssait pour ça.

Argos avait gagné. Il n'avait meme pas besoin de le souligner davantage encore.Le corps de Saori parlait pour elle. Elle ne pouvait pas le voir, mais un sourire éclairait son visage. Il n'avait pas besoin d'en dire ou d'en faire plus. Il avait gain de cause rien qu 'en l'observant. Continuant de la limer, elle ne cachait même plus ses gémissements.C'était sa plus belle victoire, bien plus que tout le reste. Elle avait voulu être comme les humains ? Et bien là, elle était plus que jamais humaine. Esclave de son corps et de ses pulsions. Elle avait pensé pouvoir le mépriser et faire comme si de rien était, mais finalement, elle était vaincue comme d'autres avant elle. Elle ne pouvait plus nier ce qu'elle ressentait et désormais, leurs rapports étaient changés.  Quelle légitimité aurait elle face à lui en tentant de nier ce qu'il venait de se passer ? Plus aucune et c'était bien là le soucis pour elle. Il savait, tout comme elle, qu'elle avait pris son pied. Et que par conséquent, il avait gagné et elle perdu. Même si de son point de vue, elle avait finalement gagné. Car Argos estimait que c'était une chance pour Saori d'atteindre ce niveau de plaisir

« Je t'avais prevenu pourtant que tu aimerais »

C'était trop tentant de se taire. Redoublant d'ardeur dans sa position, on entendait toujours les bourses claquer contre les fesses alors qu'il avait repris le controle de la poitrine.Il n'avait pas besoin de changer quoique ce soit pour l'instant, car au fond, lui comme elle prenaient leur pied.Ralentissant un peu le temps pour lui de reprendre un second souffle et de nouveau il était en elle de la meilleure des façons. Il ne lui laissait aucun répit possible, d'ailleurs est-ce qu'elle le voulait ? Sans doute pas vu son comportement. Elle ne cherchait même plus à cacher ses gémissements coimme au début et pour lui, c'était la meilleure des motivations.

Se retirant un moment d'elle, il la fit se remettre sur le dos, et plantant son regard dans ses yeux, il la repritde nouveau mais cette fois en misisonnaire. Le but pour lui était de voir 'l excitation dans son regard , et le désir sur ce visage. Saori n'était plus une déesse, mais une femme qui prenait son pied avec son amant. Souriant en la regardant, il lui souleva la jambe droite pour y prendre appui et avoir encore plus de lattitude en elle.Ecartant un pan du haut de la jeune mère de famille, le haut du tailleur  dévoilant  après quelques gestes assurés ce qu'il voulait, il fit ce qui était nécessaire pour avoir un accès à la poitrine . Sortant un sein puis deux des balconnets, il pencha son visage sur ceux ci venant lécher puis mordiller les deux tétons. Toujours en la prenant bien sur, et pour être franc, les seins lui paraissent plus gros que prévu

« un corps de déesse »

Caressant, malaxant sans ménagement chaque sein, on sentait le désir et l'excitation dans sa voix. Argos avait envie d'elle d'une façon bien différente de seiya sans doute. Ce dernier l'a traité depuis le début avec une certaine retenue et avec la peur de la froisser. Pas de cela chez le demi dieu quiç la voyait avant tout comme une femme désirable qu'il avait envie de posséder. Ce qui était neuf pour elle mais pas forcément moins agréable ou excitant vu sa reaction.

Venant l'embrasser à présent, le sexe allait toujours en elle sans faiblir. Les deux langues se melant, Argos ne sentait plus cette retenue de départ chez elle. Cette fois c'était un vrai baiser entre deux amants, les deux langues se trouvaient sans aucun doute maintenant.

« dis le que tu aimes »

Tout en la pénétrant encore et toujours, il voulait qu'elle le dise. C'était important pour lui. Un main gardant toujours la jambe levée de la déesse, l'autre s 'occupait de ses seins.

La belle déesse aurait tellement voulu ne rien ressentir mais ce n'était plus possible. Argos, sans le savoir, avait touché l'un de ses points faibles. Non qu'elle n'était pas satisfaite avec Seiya, c'était juste qu'il avait du mal à se dire qu'elle était une femme en plus d'être une déesse. Dès lors, il préférait la jouer soft ce qui n'empêchait pas le plaisir d'ailleurs. Mais là, c'était tout autre chose. Cet homme la traitait en femme, pas juste en poupée de porcelaine, et, même si elle voulait dire le contraire, elle aimait ce qu'il lui faisait subir. Elle aimait cette position et elle aimait se sentir pleinement prise par son membre imposant. Elle se détestait pour ça mais ne retenait pas pour autant ses gémissements. Ça aurait servi à quoi ? Pas à grand chose certainement. Du moins, c'était ce qu'elle se disait.

Elle enfonça ses poings dans les draps alors qu'il triomphait. Il n'avait même pas le triomphe modeste. Il se croyait vraiment obligé d'enfoncer le clou ? Visiblement. Elle se retint de le gifler. La position ne facilitait bien sûr pas le mouvement de main mais il y avait toujours moyen d'arriver à ses fins. Elle ne fit rien. Elle resta simplement là, à prendre un plaisir coupable avec son tortionnaire. Elle le regrettait amèrement le lendemain. Pour le moment, elle profitait.

La jeune femme le sentit se retirer. Elle fronça les sourcils alors qu'elle tremblait légèrement sous l'effort et l'endorphine. Elle sentait son sexe tressaillir, réclamer encore plus d'attention et être trempé. Elle se demandait s'il allait s'arrêter mais elle n'eut pas trop de temps pour réfléchir. Les mains l'agrippèrent pour la retourner et la basculer sur le dos avant de revenir la posséder. Elle fuyait son regard, ne tenant pas spécialement à le voir triompher. L'entendre c'était déjà bien assez difficile. Elle se retrouva avec la jambe relevé. Une chose qu'elle ne connaissait pas non plus. Ses seins furent mis à nus. Cela lui fit du bien. Ils étaient bien assez douloureux enfermés dans leur prison de tissu et soumis à une forte excitation. Ils se tendaient vers Argos, indécents, les tétons roses sombres dressés. Malgré sa grossesse, son corps n'avait rien perdu de sa beauté. Aucune vergeture, pas une once de graisse de trop. Seuls ses seins avaient pris un peu de volume ce qui n'était pas un mal même si elle avait toujours eu de très beaux seins. Si on ne savait pas qu'elle avait eu des enfants, son corps ne le montrait pas et le guerrier ne put que le constater. Un corps de déesse, oui c'était bien les termes à employer.

Penché sur elle, il vient l'embrasser. Elle lui rendit son baiser. Elle n'en avait pas forcément envie mais cela faisait parti du jeu et de l'échange dans le sexe. Les baisers participaient au plaisir à sa façon. Saori n'avait même pas envie de le combattre. Elle aurait même pu apprécier mais il lui demanda alors de dire qu'elle aimait. Nouveau triomphe de sa part et la belle serra fortement les draps pour ne pas le gifler. Les larmes lui montèrent aux yeux avant de se mettre à couler sur ses joues. Elle le haïssait mais il gagnait la partie. Elle avait cette monstrueuse envie de se jeter par la fenêtre pour mettre fin à tout ça.

« J'aime. »

Elle lâcha les mots à grande peine et tourna la tête, pleurant sa honte et sa faiblesse. Elle le haïssait et espérait bien rapidement le voir mourir dans un combat. Elle n'avait jamais souhaité la mort de personne mais à cet instant, c'était pourtant le cas. Elle regardait le mur en face à moitié déformé par ses larmes. Pourtant, le plaisir était toujours là bien qu'elle le montrait moins. Devoir l'avouer lui avait fait du mal.

« Allez-y ! Félicitez-vous ! Vous en mourrez d'envie ! »

Sa voix montrait son mépris mais elle savait qu'il n'en aurait rien à faire. Il n'avait pas de considération pour elle. S'il en avait, il n'aurait jamais fait ça ou il ne s'en serait pas félicité comme ça. Elle le détestait et se détestait encore plus.

Argos avait eu ce qu'il voulait et peu importe ce qu'athéna avait pu penser ou dire depuis. Au fond, il avait voulu l'humilier plus que de raison pour se venger de son attitude. C'est elle qui l'avait pris de haut à la base. Il ne faisait que lui rendre la pareille. Certes, c'était pas tres chevaleresque, mais il n'était pas chevalier. C'était  un demi dieu. Et à partir de là, il avait des réactions qui n'étaient pas celles qu'on pouvait attendre d'un humain normal. Il avait son égo, sa fierté, et ces sentiments bien que peu humbles et positifs, le poussaient à agir comme cela.

« Je suis simplement heureux de voir que ma future femme est satisfaite de mes services »

Il avait laché cela tout en continuant à la besogner. Il perdait peu à peu de sa superbe et livrait son baroud d'honneur. Concentré sur sa tâche, il s'était encore quelque peu occupé de la poitrine si appétissante et aguichante pour lui. Elle fuyait son regard mais peu importe lui comme elle savaient à présent qu'elle avait pris son pied avec lui. Et qu'elle ne pourrait donc plus faire celle qui était indifférente et de marbre à son traitement pour le moins particulier.Et c'est ce qu'il avait  voulu depuis le début

« Haaaa »

Enfin il jouissait. Sentant un premier jet puissant l'inonder puis un second puis un 3ème et enfin un dernier, il l'avait rempli au sens propre du terme. Le visage satisfait, il avait joui en elle et s'était retiré d'elle,quelques gouttes souillant le lit , se redressant le sexe étrangement encore assez dur malgré ce qu'il venait de faire. Sans doute quelque chose qu'il avait appris à maitriser aussi. En ejaculant en elle, il savait aussi ce qu'il avait fait : il voulait avoir des enfants d'elle et avait donc commencé dès aujourd'hui à oeuvrer dans  ce sens.

Marchant quelques pas, laissant à athéna une chance de voir les deux ailes en tatouage dans son dos, il alla appeller un domestique qui lui ramena aussi vite une carafe de vin. Un délicieux nectar qu'il avait directement importé des vignes de Zeus. Un privilège que peu d 'hommes avaient eu jusqu'ici.Mais lui était un privilégié.  Se versant un verre qu'il but assez rapidement, il était semblable à un guerrier qui reprenait son souffle entre deux combats. Alors que sans doute sur le lit, Saori était entrain de rassembler ses idées, il revint après un assez court laps de temps vers elle, le sexe de nouveau assez dur. Confirmation qu'il était pour le moins spécial

« je n'ai pas encore fini d'honorer ma déesse »

Souriant, il avait profité de ce moment pour complètement rendre Saori nue , elle qui de toute façon n'avait plus grand chose. Tout au plus, il lui laissa ses escarpins, et bien entendu ses bijoux. Il ne savait pas pourquoi mais la voir nue avec ses chaussures l'excitait. Ayant bien compris à quel point la levrette l'avait excité, il la fit de nouveau mettre à quatre pattes sur le lit et venant se placer derrière elle, à genoux sur le lit, il la reprit aux hanches pour de nouveau la prendre, alors que son sperme coulait encore d'entre ses cuisses.  Comme on pouvait s'y attendre, il n'eut aucun mal à se frayer un chemin dans son vagin qui semblait n'attendre que cela. Retrouvant la chaleur de celui -ci, les mains passant sur les seins qu'il caressait de nouveau, il sentait la chaleur de l'intimité de la belle déesse autour de son sexe long et ample qui la travaillait. Sans doute ne tarderait elle pas à gémir de nouveau malgré tous ses efforts.

Saori se sentait au plus mal à cet instant. L'homme la possédait avec ardeur mais lui avoir demandé d'avouer son plaisir avait supprimé tout le plaisir ressenti. La tête tournée vers le mur, elle laissait ses larmes coulées. Au moins cela lui faisait du bien. La réponse d'Argos était pleine d'ironie pour la déesse. Elle le laissa finir de prendre son plaisir avec elle. Lorsqu'il jouit, elle eut envie de se retirer. Elle ne voulait pas qu'il jouisse en elle mais elle resta là. Elle ressentait les jets de sperme en elle et cela l’écœurait. Elle avait désormais bel et bien la sensation d'avoir été violée et salie.

Lorsqu'il se retira, elle bascula sur le côté, se recroquevillant sur elle. L'envie d'éclater en sanglots la tenaillait mais elle se retint. Elle ne devait pas craquer, pas maintenant, pas devant lui. C'est alors qu'elle l'entendit appeler un serviteur et elle prit soin de rabattre sa jupe sur elle et de fermer son chemisier. Elle ne tenait pas à regarder son tortionnaire. Pourtant, Argos se rappela à son bon souvenir après avoir bu son vin. Il se rapprocha d'elle pour finir de la déshabiller, lui ôtant définitivement jupe, chemisier et soutien-gorge. Elle ne gardait que ses chaussures et ses bijoux. Elle ne voyait pas pourquoi il ne les lui avait pas enlevé, mais elle ne demanda pas d'explication.

La phrase qu'il prononça la fit frissonner. Elle espérait bien qu'il la laisse tranquille un moment mais ce ne serait pas le cas. Elle allait devoir de nouveau se plier à ses désirs. Elle essuya ses larmes d'un geste rageur. Suivant les ordres qu'il lui donnait de façon implicite par ses gestes, elle se remit à quatre pattes. Avant cette position l'excitait mais là ce n'était plus le cas. Elle sentait le sperme d'Argos couler le long de ses cuisses et elle avait juste envie d'aller se laver et se nettoyer. Elle sentit alors le membre la posséder de nouveau. Il s'enfonçait sans mal dans son intimité encore humide et contenant encore le sperme. Le fait de lui avoir demandé de lui avouer son plaisir avait fait à la jeune femme l'effet d'une douche glacée, l’humiliant jusqu'aux tréfonds de son être. C'était en tout cas ce qu'elle ressentait. Saori restait silencieuse. Elle ne ressentait plus grand chose à cet instant. Elle subissait mais il n'y avait plus l'excitation première. Elle espérait juste qu'il finirait par lui ficher la paix après ça et qu'elle ne tomberait pas enceinte.

Argos n'était pas stupide. Il avait beau avoir des envies, il avait vite compris que faire ce qu'il faisait en ce moment, c'était comme baiser un cadavre. Il en était responsable, à force de vouloir l'humilier il en avait  perdu son propre interet. Bon soit, tout n'était pas à jeter pour une premiere. Se retirant d'elle assez rapidement, il avait compris qu'il n'obtiendrait rien de plus pour le moment. Le sexe toujours dur, il trouverait un autre moyen de se finir comme on disait

« peu importe ce que tu peux penser, on sait tous les deux que tu as aimé à un moment precis »

Laissant donc place au « tu » à la place du « vous », il préférait retenir ce qui était le plus intéressant pour lui. Au fond, ce qui s'était passé pour cette première fois était pas si mal. Saori le détestait, il ne fallait pas attendre autre chose dans l'immédiat. Il se disait qu'au fil du temps, il aurait un peu plus chaque fois.  De toute façon elle n'avait pas le choix. C'était là toute l'ironie de la situation pour elle.

Sortant sur la terrasse ; Argos fixait l'horizon. Plutot satisfait de lui  même, il se disait que globalement il n'y avait pas grand chose qu'il puisse faire autrement.   Il avait agi comme il pensait devoir le faire. Et il n'était pas homme à avoir des regrets.

Fixé vers l'horizon, il avait remis son espèce de toge. Lui le gamin issu d'une famille pauvre n'avait pas trop à se plaindre quand on y pensait. Il avait fait ses preuves parmi les maitres de ce monde et de l'univers. Certes, il avait certaines prédipositions, mais il était fier de lui. Car il avait travaillé comme un malade.En y laissant parfois bien plus qu'une simple cicatrice

Alors oui en ce moment meme il était assez satisfait de lui meme. Il avait une femme qui était une déesse et l'oreille de Zeus. Que demander de plus ? Pour lui l'amour était une faiblesse typiquement humaine.Il n'avait pas besoin de cela quand il voyait ce vers quoi cela pouvait conduire. Athéna en était la plus belle preuve. Elle était une déesse et se retrouvait plus bas que terre. Et pour quel resultat ? Non vraiment, il n'arrivait pas à se  dire que ce qu'il voyait la dedans était une force. Bien au contraire. Et si on lui demandait son avis, il dirait que pour lui la vraie force se mesurait dans le fait de pouvoir atteindre ses objectifs sans se renier en cours de route

Par chance, Argos finit par se rendre compte de l'absence d'envie de sa compagne et arrêta de posséder sa compagne. Saori en fut soulagée. Pour un peu, elle l'en aurait remercié mais ça aurait été se rabaisser et vu ce qu'il lui faisait de manière générale, elle ne voyait aucune raison de le remercier de quoi que ce soit. Elle poussa juste un soupir de contentement et préféra oublier sa remarque. Elle se rassit sur le lit et observant le jeune homme se rhabiller avant d'aller sur la terrasse. Elle ne lui dit rien et finit par se relever pour se rendre dans la salle de bain qu'il lui avait désigné. Elle prit quelques affaires avec elle et fila s'enfermer à l'intérieur. Elle se rendit immédiatement sous la douche et se lava comme elle ne s'était certainement jamais lavée de sa vie en particulier son intimité. Elle savait qu'il voulait un enfant, une chose qu'elle n'avait aucune envie de lui donner. Elle refusait de porter son enfant. Elle savait ne pas pouvoir refuser et ne pas pouvoir non plus prendre des contraceptifs, il finirait par s'en rendre compte. Elle ne pouvait qu'espérer et prier pour ne pas tomber enceinte. Les chances de ne pas l'être étaient plus que minces au vu de leurs âges respectifs et du fait qu'elle avait déjà eu des enfants. Peut-être était-il stérile ce qui l'arrangerait mais c'était certainement trop demandé.

Elle resta longtemps sous la douche à se laver et à verser toutes les larmes qu'elle pouvait. Peu importait ce que le guerrier pouvait penser en cet instant. Cela n'avait pas d'importance pour elle, elle avait besoin de souffler. Ce n'est qu'après presque une heure qu'elle revint dans la chambre. Sans lui adresser le moindre regard, elle alla se faufiler dans le lit, habillée d'une sage et longue chemise de nuit de coton blanc. Elle avait les yeux rougis et elle se tenait le plus près du bord du lit, espérant qu'il la laisse tranquille le reste de la nuit. Elle avait calmé ses larmes pour le moment. Elle ferma les yeux en songeant à ses enfants qui lui manquaient et à Seiya qu'elle avait trahi d'une certaine façon. Contre toute attente, elle finit par s'endormir assez vite. La journée et le début de nuit avait été rude pour la déesse, elle avait besoin d'un peu de repos.

Des retrouvailles au goût de séparation

Les jours et les semaines qui suivirent se ressemblèrent étonnamment. Saori ne se montrait pas plus amicale avec le guerrier devenu demi-dieu. Elle restait polie, affable mais froide. Elle quittait la maison dès que possible, préférant faire les magasins, du cheval, de la course ou toute autre activité qui la tenait loin de son nouveau foyer. Inutile de dire qu'elle fuyait son fiancé. A la différence de ce dernier, elle continuait de le vouvoyer. Elle s'appuyait sur le fait que c'était souvent la règle dans la noblesse évidemment c'était parce qu'elle refusait de se lier à lui. Elle ne manquait pas d'aller aussi voir ses enfants chaque semaine voir plusieurs fois dans la semaine. Elle voyait aussi Seiya mais de loin. A part un bonjour et un au revoir, ils ne se parlaient pas. Saori craignait trop qu'Argos puisse l'apprendre. Heureusement, ses jumeaux lui rendaient le sourire et elle adorait passé la journée avec eux. Sourire qu'elle perdait toujours en rentrant chez elle.

Le mariage avait eu lieu, tout en sobriété. Les dieux étaient venus mais la jeune femme avait fait en sorte de ne pas commettre d'impair et afficha un sourire poli de circonstance. Pourtant la journée avait été une torture. Elle avait dû rester tranquille en entendant Seiya se faire critiquer par tous. Elle s'était pourtant tue, préférant ne pas déclencher de conflit. Une nouvelle alliance remplaçait la précédente et lui rappelait son lien avec Argos.

Le pire dans cette relation était, bien sûr, les nuits. Le pire car le seul moment où Saori se laissait parfois aller au plaisir. Ce n'était pas à chaque fois, pas tout le temps mais cela arrivait. Elle n'allait jamais jusqu'à l'orgasme mais c'était déjà bien assez humiliant comme ça pour elle. Elle n'avait toujours aucune aménité pour son nouvel époux. Certes, il ne la maltraitait pas mais il n'était qu'un étranger pour elle. Elle ne cherchait pas à apprendre des choses sur lui. Si parfois il parlait de lui, elle écoutait mais ne posait jamais de question. Elle évitait aussi de parler d'elle ou de ce qu'elle pouvait aimer. Elle n'oubliait bien sûr pas la menace du premier soir et se comportait de la façon dont une déesse devait être et sa froideur était totalement en lien avec son rôle. Ils étaient en fait tout sauf un vrai couple. Seul point positif, la déesse n'était pas enceinte. C'était un soulagement pour elle.

Aujourd'hui, Saori était cependant bien plus enjouée que d'habitude. Et pour cause, c'était l'anniversaire des jumeaux et elle allait passer la journée près d'eux, dans son ancienne maison. Elle verrait aussi Seiya et pourrait probablement lui parler. La jeune femme avait passé une bonne partie de l'après-midi de la veille et la matinée à cuisiner. Peu lui importait les domestiques, elle avait toujours fait les gâteaux de ses enfants. Elle n'allait pas déroger à la tradition. Alors que l'après-midi commençait, elle partait pour son ancienne maison, les gâteaux et les cadeaux avec elle dans la voiture. Le trajet lui sembla bien long mais enfin la maison se profila. Son cœur battait la chamade. Comment seraient les retrouvailles ? Au fil des semaines, elle avait bien vu que ses enfants avaient un peu de mal avec son départ et si, au départ, ils avaient accepté, au fil du temps, ils avaient commencé à le reprocher à leur maman de ne pas être là pour eux comme avant. La déesse en souffrait mais ne pouvait pas faire autrement. Elle espérait qu'ils finiraient par comprendre. Arrivée, elle sortit et récupéra ses sacs remplis de cadeaux et celui avec ses gâteaux avant d'aller toquer à la porte. Était-elle devenue à ce point une étrangère pour ne pas rentrer directement chez elle ? C'était idiot. Elle allait attraper la poignée quand celle-ci tourna d'elle-même. Alors qu'elle s'attendait à voir ses enfants ou Seiya, elle eut la surprise de voir... Shaina, une des femmes chevaliers du Sanctuaire.

« Oh bonjour Sao... Athéna... Pardon déesse... »

Visiblement, l'Italienne était gênée malgré que son masque ne permettait pas de voir son visage, Saori aurait juré qu'elle rougissait.

« Y'a pas de mal Shaina. Saori c'est parfait. Mais que fais-tu ici ? Il y a un problème au Sanctuaire ? »

Pourquoi venir voir Seiya et pas elle ? Elle savait que son remariage n'était pas bien vu mais tous les chevaliers avaient compris ce qu'il en était.

« Oh il n'y a pas de soucis. C'est juste Seiya qui m'a demandé de venir lui donner un coup de main. Entre son travail, les enfants, la maison, la cuisine, il avait un peu de mal à tout faire. Je lui ai proposé un coup de main qu'il a accepté. Y'a la nounou bien sûr mais elle n'est pas là tout le temps non plus. »

Saori était un peu décontenancée mais elle sourit quand même à la femme chevalier.

« Très bien. Mais ça fait longtemps que tu es arrivée ? »

Shaina sembla de nouveau gênée mais elle finit par répondre.

« Ça fait environ un mois. »

« Un mois ? Mais... les enfants ne m'ont rien dit ! »

Cela faisait à peine deux mois qu'ils s'étaient séparés et la femme chevalier était là depuis un mois sans que personne ne lui dise rien ? Cela lui fit horriblement mal de l'apprendre ainsi.

« On leur a demandé de ne rien dire pour ne pas te... vous perturber. Ce n'était pas méchant vous savez. Mais entrez voyons, ne restez pas dehors. »

Trop aimable de sa part de la laisser entrer chez elle ! Saori alla déposer ses gâteaux à la cuisine et remarqua que deux autres gâteaux étaient déjà là, visiblement réalisés par Shaina. Saori ne savait qu'elle savait cuisiner. La déesse commençait à ne pas apprécier cette venue. Elle se calma cependant pour aller voir ses enfants et leur apporter leurs cadeaux. Ils furent ravis de la voir et la grande partie de l'après-midi se passa à jouer, plaisanter, souffler les bougies, déballer les cadeaux... Cependant, la déesse voyait bien que Shaina avait tendance à rester près de Seiya et des enfants comme si elle cherchait à prendre sa place. C'était sans doute stupide. Elle n'était venue que pour donner un coup de main. Elle n'était pas venue pour essayer de prendre la place libre. Elle ne put que remarquer que ses enfants étaient aussi très proches de l'Italienne. Une autre chose qui lui faisait mal et qu'elle n'appréciait que très moyennement.

La journée touchait à sa fin. Saori était restée dîner avec ses enfants avant de rentrer, ce n'était pas prévu mais c'était une journée spéciale après tout. Elle se rendit alors compte des talents culinaires de la femme chevalier. Qui aurait crû qu'elle puisse écorcher vifs des gens et préparer un osso-buco à se damner ? Pas Saori certainement. Alors resta pour débarrasser la table et apporta les assiettes dans la cuisine, commençant à faire un brin de nettoyage comme si de rien n'était, comme si c'était toujours chez elle. Elle sentit la présence de Seiya mais n'osa pas se retourner. Ils ne s'étaient pas parlé, vraiment parlé depuis son départ. Comment Seiya allait-il réagir à tout ça ? Lui en voulait-il ou espérait-il encore son retour ? La déesse ne savait pas trop ce qu'elle préférait mais elle risquait de bientôt le savoir.

Seiya avait mis un certain temps à venir lui parler. Toute la journée, il avait hésité. C'était la première fois qu'ils se retrouvaient ensemble si longtemps  depuis leur divorce. En temps normal, il savait très bien que mieux valait garder  les distances.C'était une des conditions. Evidemment pour un homme comme Seiya c'était compliqué.

Car  il n'avait pas vraiment changé depuis le temps. Toujours fougueux, toujours fonceur, il avait eu du mal à accepter l'issue de son union avec celle qu'il avait toujours aimé. Sa première réaction avait été de vouloir aller se battre contre cet Argos. Peu importe qu'il n'ait aucune chance ou que cette fois même cela ne pouvait pas l'aider, il avait envie de cela pour se soulager les nerfs. Il avait envie de le cogner, de lui montrer qu'il n'était pas de ceux qui s'inclinaient même devant des dieux ou demi dieux.  Ses amis, compagnons d'armes, avaient bien essayer de le dissuader mais rien n'y faisait, il bouillonnait, incapable de prendre le temps de mesurer les conséquences d'un choix aulieu d 'un autre. Imaginer Saori avec ce type le rendait fou et un jour, il avait craqué.

C'est à ce moment là que Shaina était arrivée. Celle qui depuis toujours ou presque lui était dévouée, celle dont il avait vu le visage avait compris que cette fois Seiya allait mourir si elle le laissait faire.Alors, elle était venue et lui avait parlé. Le chevalier de pégase l'avait d'abord repoussé, mais assez vite, elle avait su trouver les mots. Surtout,elle lui avait fait comprendre que courir au suicide n'allait pas aider des enfants déjà assez perdus comme cela. Cela semblait évident  mais pour le chevalier il avait fallu le temps de le comprendre.

Depuis lors, elle était restée auprès de lui et des enfants. Certes, saori était leur mère, elle essayait de les voir le plus possible, mais ce n'était plus le même. Ils avaient besoin d'un repère féminin dans leur vie et Seiya aussi. De plus, il avait beau aimé celle qu'il avait toujours considéré comme autre chose qu'Athéna, il ne pouvait pas s'empecher de la hair aussi.  Il y avait Argos comme premier responsable de son malheur, les dieux aussi bien sûr, ces êtres incapables de comprendre les hommes. Mais celle qui l'avait plus déçu, c'était sa femme ou plutot son ex femme. Il n'avait pas compris comment elle avait pu accepter son sort comme cela. Dans le passé, ils s 'étaient toujours battus contre l'injustice. Mais cette fois, elle avait baissé les bras. Lui comme les enfants avaient payé le prix fort de ses choix et il n'arrivait pas à les comprendre ou à les défendre. Au fil du temps sa douleur avait laissé place à la colère et à la frustration. Comment avait elle pu accepter pareille chose ? Lui aurait été jusqu'à mourir pour elle. Il l'avait déjà prouvé dans le passé.Mais visiblement, de son point de vue, ce n'était pas sa première préoccupation. Il s'était même pris a imaginer qu'elle puisse aimer sa nouvelle vie.

Finalement, alors que cette journée d'anniversaire se terminait et que Shaina était partie avec les jumeaux au bain, il avait décidé de la rejoindre dans la cuisine. Toute la journée il avait été assez distant, signe de son mécontentement. Ce qui tranchait avec sa complicité d'avec Shaina..Pourtant, il avait envie de savoir si tout ce qu'il s'était imaginé était vrai. Si effectivement, Saori avait trouvé mieux ailleurs

« Les enfants étaient contents de passer la journée avec toi »

Il avait parlé d'une façon assez neutre. Pour le moment, c'était le mieux qu'il pouvait lui offrir. Mais tres vite, il apparut clairement que cette introduction n'était qu'une facade sur ce qui le travaillait vraiment. Il ne pouvait pas faire semblant de rien, pas maintenant en tout cas

« Alors tu couches avec lui ? C'est mieux qu'avec moi ? »

Bon c'était brutal et directe. Mais c'était conforme au caractère de Seiya. Cette question le hantait depuis trop longtemps. Il avait envie de hruler depuis un moment déjà cette espèce de rage intérieure. Plus que tout le reste, c'était cette question qu'il voulait aborder. Comme pour avoir une forme de confirmation à ses peurs les plus profondes. car au fond, il avait autant envie de le savoir que de ne pas savoir. Car comment vivre avec pareille chose en tête?

Saori se sentait très mal malgré que la journée se soit bien passée. Elle avait été très heureuse de passer cette journée d'anniversaire avec ses enfants. Elle avait été aussi heureuse de voir Seiya même si celui-ci avait été distant. Enfin, distant avec elle parce qu'avec Shaina, il était beaucoup moins distant. Il était carrément trop proche d'elle d'ailleurs pour la jeune femme mais cela aurait été très mal venu de sa part d'en faire la remarque et de lui en tenir rigueur. Cependant, elle sentait bien que le chevalier viendrait la voir. Elle entendit son ex-mari avant qu'il ne parle. Elle ne savait pas trop comment cela allait se passer mais elle doutait que cela se passe bien. En même temps, les circonstances n'étaient pas en sa faveur. Elle prit une profonde inspiration avant de se retourner en essayant de sourire. Les propos de Seiya lui firent mal mais c'était logique. Ses questions étaient normales comme la colère qu'elle sentait en lui.

« J'ai été très heureuse de passer la journée avec eux et avec toi. Je ne m'attendais pas à voir Shaina mais elle semble avoir beaucoup aidé ici. »

La suite, elle aurait pu se poser elle-même la question. Elle se sentait très mal à l'aise. Elle détestait énormément Argos pour ne pas dire qu'elle le haïssait, mais elle devait aussi reconnaître qu'elle avait parfois eu du plaisir lors de certains rapports. Cela n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait éprouvé avec Seiya. Elle détestait mentir. Cependant, elle ne voulait pas non plus le rendre malheureux même si c'était déjà le cas lorsqu'elle l'avait quitté. C'était dans l'optique de sauver le monde mais cela ne changeait rien à la douleur de la séparation.

« Non, ce n'est pas mieux qu'avec toi. Ça ne sera jamais le cas ! Je t'aime et ça change tout. Je coche avec lui parce que je n'ai pas vraiment le choix. Si je ne le fais pas, il annule le mariage et mon père fera disparaître le monde. Je ne prendrais pas un tel risque. Je ne peux... et je ne peux pas non plus t'envoyer à la mort, ni toi, ni les autres chevaliers alors qu'il y a un moyen d'éviter tout cela. Je suis désolée de te faire souffrir. J'en souffre aussi. Crois-moi. »

Il fallait qu'il comprenne à quel point elle était désolée de cette situation et combien il lui manquait lui et les enfants. Elle en avait les larmes aux yeux alors qu'elle le regardait.

Pour Seiya tout ceci n'était qu'une parodie de mots. Ce qu'elle disait , il n'avait pas envie de l'entendre. Car de toute façon, qu'avait il comme preuve ? Elle avait beau dire ce qu'elle voulait, il ne la croyait pas. C'était logique vu le contexte. Elle se cherchait des excuses, qui en plus existaient.Elle ne racontait pas de mensonges non plus. Mais voila, le chevalier de bronze n'avait pas envie de cela. Ses justifications le dérangeaient fortement. Cela faisait pire que mieux dans sa tête. C'était triste à dire mais c'est ce qu'il ressentait.  Il faut dire qu'il avait encore trop mal au coeur que pour pouvoir garder une certaine réserve la concernant

« Shaina m'aide beaucoup. Elle m'est dévouée et joue un role important pour les enfants. »

on sentait qu'hormis le fait d'être sincère, ce qui comptait, c'était aussi lui faire mal. C'était un moyen de soulager sa propre peine. Et cela montrait qu'entre eux, le dialogue n'était pas permis , du moins pas comme elle l'espérait sans doute

« Ce que tu dis c'est avant tout pour toi un moyen de soulager ta conscience. On sait tous les deux que dans le passé, ce genre de situation n'a jamais vraiment posé soucis. La plupart d enos combats étaient désespérées, et pourtant, nous avons toujours su faire face. Pourquoi cette fois cela aurait été différent ? Nous avons vaincu Poséidon, Hadès, nous avons affronté les chevaliers d'or. Tu as abandonné les armes avant même la bataille »

Il avait dit cela d'un ton cassant. Pas question pour lui de mettre des gants, du moins pas maintenant. Il en avait trop sur le coeur. Et de toute façon, Seiya n'avait pas assez de recul que pour pouvoir se mettre à la place de son ex femme

« Tu es et resteras la mère d e nos jumeaux. Ils ont besoin de temps pour se faire à cette situation.Ils ont du mal tout comme moi. Ne complique pas les choses avec tes justifications.Surtout qu'on a toujours le choix, surtout quand on est une déesse. Assume ce que tu as fait et décidé. Ne serait ce que par respect pour nous »

Il était injuste mais qu'attendre de plus d'un homme qui souffrait ? Seiya était convaincu qu'elle l'avait quitté pour mieux. Sans doute parce que c'était plus facile a accepter pour lui. C'était plus simple pour pouvoir la hair et faire son deuil. Mais était-ce juste pour autant ? Non mais hors de question d'envisager pareille chose

« ne me reproche pas la présence de Shaina. Elle a t'as toujours servi au péril de sa vie, et tu sais qu'elle a accepté de s'effacer pour toi malgré ce que son ordre lui imposait. Sans elle j'aurai pété les plombs »

Il la fixait dans les yeux. Il voulait qu'elle ait mal comme lui avait mal. Même s'il y avait aussi une part de vrai dans ce qu'il disait.

Saori sentait bien que son compagnon lui en voulait et pas qu'un peu en plus. C'était normal d'une certaine façon néanmoins, elle aurait apprécié qu'il essaie de comprendre aussi les choses de son point de vue. Sa vie n'était pas simple, loin de là. L'entendre parler de Shaina comme s'il s'agissait du messie ne plaisait pas du tout à la déesse qui avait l’impression que la jeune femme cherchait à lui voler sa famille. C'était certainement idiot et elle chercha à se raisonner. Elle ne devait pas penser ainsi, surtout pas. Elle tenta d'esquisser un sourire.

« Si elle t'aide et que les enfants l'apprécient, c'est une bonne chose. C'est bien que vous ne soyez pas seuls. »

Pas seuls dans le sens avec une femme pour s'occuper d'eux. Mais jusqu'où s'occupait-elle de Seiya ? Elle ne pouvait s'empêcher d'y penser. Après tout, L'attirance de Shaina pour le chevalier Pégase était un secret de polichinelle dont tout le Sanctuaire était au courant depuis des années. Maintenant que la déesse avait dû quitter son époux, la femme chevalier pouvait retenter sa chance.

Mais les reproches tombèrent de nouveau, stoppant sa réflexion. Seiya ne mâchait pas ses mots. Il lui imputait le divorce et la séparation. Il aurait préféré la bataille. Elle ne pouvait que le comprendre mais elle, elle ne risquerait pas des vies pour rien. Elle fronça les sourcils, commençant à en avoir un peu marre d'essuyer les reproches à tout va. Il ne voyait que ses fautes et encore était-ce des fautes ? Il s'en prenait à elle alors qu'elle n'était responsable de rien si ce n'est d'avoir voulu épargner le sang de ses chevaliers et leurs vies.

« Tu n'as pas l'impression d'exagérer un peu là ? Tu me vois comme la seule responsable alors que ce n'est pas ma faute ! Mon père a suivi les désir d'autres dieux et menace de détruire ce monde. Argos a sauté sur l'occasion pour me mettre en main ce marché détestable. Oui, j'aurais pu ordonner un combat mais cela aurait coûté combien de vies dis-moi ? Combien de chevaliers seraient morts ? On a affronté nos ennemis car on n'avait pas d'autres options. Si on ne l'avait pas fait, le monde aurait été détruit. S'il y avait d'autres solutions, je les aurai prise. Comment peux-tu me reprocher de vouloir épargner des vies ? Tu crois que cela ne me coûte à rien à moi ? Tu crois que je ne souffre pas ? Que je suis heureuse ? Non ! Et j'en suis très loin crois-moi. Si je pouvais agir autrement, je le ferais mais je n'ai pas d'autres solutions hormis la guerre et toutes les vies que cela coûterait ! Si la situation était inversée que ferais-tu ? Si on te proposait d'épouser une autre femme pour épargner à tes amis un combat et peut-être la mort, est-ce que tu refuserais ? Est-ce que tu préférerais le combat ? »

Elle voulait qu'il se mette à sa place, qu'il voit les choses de son point de vue. Ne pouvait-il comprendre sa décision ? Était-il obtus à ce point ? Oui, il souffrait mais elle aussi, leurs enfants aussi. Et puis Shaina revint sur le tapis. Il avait vraiment besoin de la remettre sur le devant de la scène ? Ça commençait à bien faire. La déesse croisa les bras sur sa poitrine, n'appréciant pas vraiment l'intrusion de la femme chevalier dans sa famille.

« Si elle a évité que tu pètes les plombs, j'en suis ravie. Mais même si elle a toujours été fidèle envers moi, je n'oublie pas qu'elle l'a toujours été bien plus envers toi. Entre toi et moi, on sait tous les deux vers qui va sa préférence. Et là, elle trouve la place libre. Tu me reproches d'avoir quitté la maison pour sauver le monde mais elle, jusqu'où est-elle allée pour éviter que tu pètes les plombs ? Jusqu'où m'a-t-elle remplacé avec toi ? Moi au moins j'ai une raison valable de coucher avec un autre. Je n'ai pas le choix ou c'est la fin du monde. Mais c'est quoi votre excuse à vous deux  si vous êtes désormais plus que de simples amis bien sûr ? »

La déesse ne pouvait contenir son angoisse et son inquiétude plus longtemps. Les images inondaient son esprit et elle détestait ça. Elle espérait que Seiya allait enfin se rendre compte de certaines choses et qu'elle n'avait jamais voulu le quitter. Elle l'aimait, elle l'aimait toujours. C'était ce qui rendait les choses si douloureuses.

Seiya n'avait jamais été un homme de mesure. Et il n'allait pas commencer maintenant. Hors de question pour lui de se mettre à la place de son ex femme. Saori avait beau avoir certaines raisons d'avoir fait ce qu'elle avait fait, lui ne voyait que les mauvaises et pas les bonnes. Comment trouver du sens dans cette situation ? Il n'était pas question de relativiser alors que lui et ses enfants souffraient. Quitte à se montrer particulièrement de mauvaise foie

« Tu critiques tes semblables mais finalement tu n'es pas différente d'eux. Tu ne vois que ton point de vue, que ce qui t'arrange. Tu justifies tes actes au nom de l'intérêt general commun.Mais c'est trop facile. De toute snos guerres, nous aurions pu éviter des morts. Mais nous avons toujours voulu  défendre nos convictions, même par la force. L'as tu oublié ? Moi pas. Tu sais très bien que j'aurai préféré mourir plutot que de rester en vie en devant te sacrifier. Je l'ai prouvé sans arret de toute façon. Tu as pris ta décision seule, sans meme me contester sans meme nous contester. Peut etre que tous ensemble nous aurions encore pu nous en sortir. C'était une chance à tenter. Mais tu as directement balayé cela en sacrifiant notre mariage. »

Non il ne pouvait pas accepter qu'elle ait choisi cette voie. Du moins si facilement. Leur mariage ne méritait il pas d'etre sauvé ? Pourquoi avait il la sensation qu'elle n'avait pas vraiment cherché à voir une autre issue.

« Tu te plains que ce n'est pa sfacile, mais c'est ton choix. Les enfants et moi n'avons rien demandé par contre. Tu sais ce que cela fait de devoir etre face à quelque chose qu'on ne voulait pas ? »

Le ton était monté et sans doute que Shaina et les enfants allaient entendre même s'ils n'étaient pas à côté. Tentant de retrouver son calme, Seiya était surtout entrain de se dire que tout ceci rimait à rien. A quoi bon se faire du mal à retournant la situation dans tous les sens ? Le mal était fait et pas qu'un peu.

« Je ne sais pas pourquoi on parle de cela. De toute façon c'est trop tard. »

par contre les allusions sur Shaina étaient sans doute de trop. Emporté par la colère , une nouvelle fois, il répliqua assez chaudement, sans doute parce qu'elle avait soulevé un point sensible.

« Ce n'est pas moi qui suis mariéee à un autre et qui couche avec. Tu es mal placé pour me critiquer d'autant que je ne suis pas responsable de cette situation »

Il ne dirait rien de plus. Pourtant, il y avait à dire sur cette relation.Car il était vrai que Shaina l'aimait plus que sa propre vie. Il le savait et elle aussi. Ce qui au final , ne pouvait pas être passé sous silence. Mais il était évident qu'il n'avait pas envie de se justifier.Pourtant il n'y avait encore rien eu de mal fait. un baiser, quelques caresses; un soir de déprime, mais il n'avait pas couché avec elle. Du moins pas encore. Mais le laisser croire à Saori lui faisait du bien. Inutile de préciser pourquoi.

La conversation s'annonçait extrêmement tendue entre Saori et son ex-mari. Elle qui avait tellement besoin de son soutien, voilà qu'il lui reprochait son choix. La jeune femme ne comprenait vraiment pas. Elle essayait de lui faire comprendre son point de vue, de lui dire qu'elle avait voulu éviter une nouvelle guerre meurtrière. La comparer aux autres dieux était certainement la pire des insultes. Il n'aurait pas fait pire en la giflant. Comment pouvait-il la rabaisser au niveau des autres dieux ? Elle avait toujours tout fait pour sauver les humains et les protéger. Là, elle avait agit de la même façon en faisant en sorte d'épargner ses propres chevaliers.

« Tu crois vraiment que j'ai voulu vous faire du mal à toi et aux enfants ? Si j'avais pu faire autrement, je l'aurai fait. Si je t'en avais parlé, je sais comment tu aurais réagi. Tu serais parti en guerre et tu aurais risqué ta vie et celles des autres chevaliers. Je ne pouvais pas. Je ne voulais pas. J'avais une chance de vous épargner. Oui, cela a détruit notre mariage mais je ne suis pas la coupable. Tu te trompes de cible ! »

Il ne pouvait pas la voir comme la méchante. Elle était bien consciente de la douleur qu'elle leur infligeait vu qu'elle-même souffrait horriblement. Elle n'avait pas en plus besoin d'être désignée comme la coupable de cette histoire.

Seiya capitula, considérant que cette discussion était stérile. Cela semblait bien le cas, malheureusement. Il la jugeait à la fois responsable et coupable de ce désastre alors qu'elle ne voulait que faire le bien et épargner ceux qu'elle aimait. Certes, elle faisait souffrir l'homme qu'elle aimait et ses enfants mais elle voulait épargner d'autres familles, d'autres personnes. Sacrifier une personne pour en sauver des milliers, c'est monstrueux mais c'était ainsi. En tant que déesse, elle avait des choix difficiles à faire. Visiblement, Seiya ne comptait pas lui pardonner. Discuter ne servait à rien.

Les allusions à Shaina avait été plus forte qu'elle. Elle avait bien du mal à voir sa place prise par la femme chevalier surtout quand on connaissait ses sentiments à l'égard de Seiya. Ce dernier ne chercha même pas à démentir les doutes de la jeune femme. Cela lui fit un mal de chien de l'entendre parler ainsi de l'autre femme.

« Comment tu peux dire ça ? J'ai pas de sentiments pour lui et si je pouvais échapper au partage de son lit, crois-moi je le ferais ! Moi je couche pas avec lui par plaisir. Je doute que tu puisses dire la même chose. Avec elle, au moins, t'as pas besoin de prendre des gants. Elle, c'est juste une femme comme les autres, pas une déesse que tu as peur de froisser. Avec elle, tu fais peut-être ce que tu fais jamais avec moi ? Au final, tu apprécies peut-être ça ! »

C'était méchant mais elle avait besoin de l'être pour extérioriser sa peine. Elle avait parlé d'une voix basse, histoire de ne ameuter toute la maison mais surtout ses enfants. Ils n'avaient pas besoin d'entendre ce genre de choses.

Seiya se sentait attaqué. Forcément vu qu'il avait lui même lancé les hostilités. A vrai dire la conversation tournait un peu en rond. Chacun campait sur ses positions, il faut dire que chacun avait des raison de penser qu'il avait  le bond roit avec lui. Les arguments de saori se comprenaient, ceux de Seiya aussi.  Le drame était là, personne n'était à blâmer, pourtant dan sla nature humaine il fallait des coupables c'était comùme cela.

Le chevalier de pégase était  sans doute trop dans l'émotionnel. Mais prendre dur ecul n'avait jamais été son point fort. Il avait été fonceur et chien fou toute sa vie, pourquoi changerait il maintenant ? Cela faisait partie de ce qu'il était, c'était dans sa personnalité. La regardant, il n'avait pas encore répondu. Il ne supportait pas qu'elle puisse lui fair eporter une part de responsabilités. Ils 'estimait la victime d e cette histoire, il avait été lésé et il ne pouvait pas accepter qu'elle puisse penser le contraire. Cela faisait partie de son processus mental qui lui avait permis de ne pas péter les plombs. Il était la victime et non le coupable de tout ceci

« Tu peux donc me regarder droit dans les yeux et dire que tu n'a s jamais éprouvé de plaisir avec lui ? »

la question était injuste et il le savait. Au fond, même quand on ne le voulait pas, le coprs pouvait trahir n'importe qui.Et puis qu'est ce que cela pouvait voulopir dire au fond. On pouvait distinguer sexe et amour aussi sans que cela ne soit la même chose. Mais pour Seiya c'était surtout un moyen de renforcer ce qu'il pensait. Cela allait dans son sens, cela confirmait ce en quoi ilc royait depuis le début.

« C'est bien ce que je pensais »

Le silence bref de Saori était lourd de sens pour lui. Limite, il était soulagé qu'elle n'ait pas pu le démentir. Car cela l'empechait de se remettre lui même en cause. Il avait le bon droit pour lui dans son esprit.

« De toute façon saori tu voulais que je fasse quoi ? Que je rentre dans les ordres et que je m'arrête de vivre alors que de ton côté tu en épousais un autre ? Shina m'a beaucoup aidé ainsi que les enfants. On verra ce qu'il se passera dans un avenir proche  mais ce qui est certain c'est que je n'ai aucune raison d e douter d'elle »

Il avait dit cela en insistant bien sur ce qu'elle devait comprendre. Autrement que Shaina ne l'abandonnerait sans doute jamais elle.  Là encore c'était sans doute trop injuste de sa part. Mais il s'en foutait royalement. Car se décharger comme cela lui faisait un bien fou.

La discussion avec son ex-mari prenait un tour plus que déplaisant pour la demoiselle. Saori ne voyait plus quoi dire. Seiya avait son idée sur ce qui c'était passé et tel qu'elle le connaissait, il ne changerait pas d'idée comme ça. Elle le savait bien depuis le temps. Il prendrait peut-être conscience de sa vision des choses plus tard, à tête reposée. Par contre, elle ne supportait pas qu'il puisse prendre du bon temps avec Shaina. Elle devait lui être reconnaissante d'être présente pour s'occuper des enfants et de Seiya mais elle ne pouvait. Pour elle, la femme chevalier n'était qu'une opportuniste qui avait trouvé là, la meilleure occasion d'avoir ce qu'elle avait toujours voulu, Seiya. Elle ne pouvait empêcher les images de venir la hanter, de les voir ensemble, en train de faire l'amour. Il ne semblait même pas le nier et il devait y prendre plaisir. Si elle avait su ! Il ne manqua pas de lui demander si elle-même n'avait jamais pris de plaisir. Elle ne pouvait pas dire non et rougie devant la traîtrise de son propre corps. Il ne manqua pas de s'en servir contre elle ce qui la mit encore plus en colère. Elle serra les poings. Il reprit alors, ne manquant pas d'en rajouter une couche comme si ça ne suffisait pas. Saori en avait les larmes aux yeux. Elle esquissa un sourire triste.

« Je ne pensais pas que tu vivrais comme un moine mais je pensais que tu me soutiendrais un minimum et que tu pouvais comprendre, mais je me suis trompée cette fois. Visiblement, tu arrives à très bien surmonter tout ça avec elle. Félicitations à tous les deux. Tu diras au revoir aux enfants pour moi. Je les appellerai demain et je les verrais dans la semaine, on décidera de quand. »

Cela ne servait plus à rien de discuter. La déesse s'essuya les yeux avant de prendre la porte de la cuisine et de se diriger vers le hall d'entrée. Elle jeta un coup d’œil vers l’escalier et entendait le rire de ses enfants et de Shaina. Ils semblaient avoir réussi à surmonter son départ. C'était bien dans un sens. Elle ne put monter les voir, c'en était trop pour elle. Elle sortit. La voiture l'attendait mais elle fit un signe négatif au chauffeur.

« Je rentre à pied. »

« Mais madame, vous n'y songez pas ! Monsieur ne voudrait pas et il sera en colère si je ne vous ramène pas, voyons ! »

« Et alors, qu'est-ce que ça peut bien me faire. »

Sans attendre, elle commença à marcher sans plus faire cas de la voiture et du malheureux chauffeur. Ce que pouvait dire ou faire Argos ne l’intéressait pas à cet instant. Elle avait d'autres choses en tête. La voiture finit par démarrer et la dépasser. Le chauffeur avait dû se dire que ce n'était pas la peine d'insister. Saori prenait le chemin de sa nouvelle demeure alors que la nuit était déjà tombée depuis un moment.

Alors qu'elle progressait, la pluie se mit de la partie, se mettant à tomber abondamment. Décidément, ce n'était pas son jour. Les bras croisés sur sa poitrine, elle continuait d'avancer, sans se préoccuper du temps. Voir Shaina avec Seiya, savoir qu'ils étaient ensemble dans son dos, qu'ils le lui avaient caché, était insupportable. Ses propres enfants semblaient bien vivre son départ. Seiya semblait s'être créé une nouvelle famille dont elle ne faisait plus partie. Oui, elle était partie mais pour sauver des vies. Cela lui avait coûté sa famille. Le sacrifice était monstrueux et elle en voulait à Seiya de ne pas tenter de le comprendre. Pire, il ne se gênait pas pour coucher avec l'autre et prendre son pied. Elle, elle avait toujours tenté de lutter ou, au moins, de penser à lui quand elle était avec l'autre. Si elle avait su ! Elle aurait fait en sorte de prendre elle aussi son pied. Elle en aurait peut-être souffert psychologiquement mais physiquement, ça lui aurait au moins fait du bien. Argos était meilleur amant que Seiya après tout. Au moins lui ne la considérait pas comme une fragile poupée de porcelaine qui avait besoin d'être protégée à tout bout de champ.

Il lui fallut plus d'une bonne heure pour rejoindre sa nouvelle demeure. La voiture était garée dans l'allée. Ce que le chauffeur avait pu dire à Argos n'était pas son soucis. Elle s'en moquait en fait à cet instant. Elle avait froid et était trempée mais elle en voulait encore plus à Seiya. Tout le long de sa marche, sa colère n'avait cessé d'augmenter contre Seiya. Quelque part, elle voulait le faire payer. Elle rentra dans la maison, appréciant presque de ne plus être sous la pluie. Elle dégoulinait littéralement. Sa robe blanche, toute simple, à manches courtes bouffantes, lui collait à la peau, dévoilant presque parfaitement son corps. Avec l'eau, elle était presque transparente. Elle ne portait que son alliance et ses boucles d'oreille. Ses cheveux longs étaient aussi trempés et tombaient dans son dos. Sa peau mouillée était constellé de chair de poule. Elle entendait la télé. Argos devait la regarder en l'attendant. Hormis cela, il n'y avait pas d'autres bruits dans la maisonnée. Les domestiques étaient rentrés chez eux à cette heure très avancée de la nuit.

Saori s'apprêtait à monter vers leur chambre mais elle s'arrêta. Son désir de vengeance était trop grand et elle avait besoin de réconfort en cet instant. Peu importait qui allait lui en donner. Là, il n'y avait qu'une personne pour ça même s'il était en colère contre elle vu la façon dont elle était rentrée. La jeune femme se dirigea alors vers le salon. Argos était assis dans le canapé et semblait regarder le grand écran en face de lui. Le regardait-il vraiment ? Elle s'en moquait en fait. Elle passa devant lui pour aller s'asseoir à côté de lui dans le canapé se fichant de savoir si elle trempait le canapé. Elle se rapprocha de son mari et alla soudain l'embrasser avec une certaine fougue. À là, il n'y avait pas de timidité. Elle l'embrassait vraiment, allant jouer avec sa langue, la cherchant, l'agaçant. Ses mains descendaient pour aller caresser l'entrejambe, stimulant le membre masculin avant de défaire la braguette et de l'extraire du pantalon, continuant de la caresser avec ferveur. Elle finit par se détacher de lui et plongea son regard dans le sien, presque dur.

« Pas de question, pas de jugement, pas de railleries ou de commentaires déplacés. »

Elle n'était pas d'humeur à ça ce soir. Elle alla de nouveau l'embrasser plusieurs secondes avant de descendre vers le membre qu'elle se mit à sucer avec envie et plaisir.