Une rencontre bien hasardeuse PV

Angie arrangea son uniforme devant son grand miroir mural de plein pied. Il était très tôt, mais en tant que soldat de l'armée de vapeur, elle avait du pain sur la planche. Pour terminer, elle enfonça sa casquette sur sa tête avec un sourire de conquérant et quitta sa chambre. Elle prit tout de même le temps d'avaler quelque chose tout en épluchant un rapport militaire ancien. Elle étudiait depuis longtemps ce genre de document dans l'espoir de découvrir des passages intéressant soulignant la présence d'une technologie quelconque, différente à la leur. C'est qu'elle avait but d'améliorer plus encore leur connaissance et leur puissance de feu. L'Empire se devait d'être puissant et de disposer d'une force de frappe exceptionnelle pour se faire entendre. Déçue, elle finit par laisser le rapport de côté et glissa ses armes respectivement à sa ceinture pour le petit calibre et derrière son dos pour le plus grand. Enfin, elle sortit de chez elle et se rendit vers le centre militaire, ses talons claquant sur les pavés de la Capitale de la Mecanicae Elyseum. Cet endroit n'avait rien de banal et était la fierté de tout le peuple de vapeur. Il s'agissait ni plus ni moins d'une cité volante, une machine énorme dans le ciel du désert de Mornepierre.

Lorsqu'Angie arriva dans les quartiers, elle retrouva Jak, son meilleur ami qui lui offrit une claque sur les fesses en guise de salut auquel elle répondit par un coup poing dans son estomac. Ensuite, elle, salua respectivement ses autres collègues avant qu'ils ne se dirigent tous dans un petit amphithéâtre ou le boss avait l'habitude de leur filer les indications quotidiennes.
Aujourd'hui, rien de bien nouveau. La routine. Ce qui ennuya profondément la jeune femme en mal d'action. Elle avait envie d'éclater un peu de cervelle pour changer. Et ne pas se cantoner au simple fait d'effectuer des rondes de-ci de-là.

Angie fut donc envoyée sur un petit vaisseau éclaireur appelé un « aile d'acier ». A son bord avec elle, Jak bien sûr, son ami d'enfance lourdement entraîné lui aussi. Mais au bout de quelques heures, Angie ne supporta plus les rondes ennuyeuses. Elle quitta donc le poste de pilotage, filant donc les commandes à son collègue et attrapa plutôt une paire d'ailes de vapeur, une sorte de propulseur installé dans le dos permettant tout simplement de voler en toute liberté. Jak lui lança un regard de reproche, les sourcils froncés.

- Hey, Angie ! Où tu vas comme ça ?
- Je vais faire un tour. Je vais crever d'ennuis sinon.
- Tu connais les ordres ! Ça s'appelle de l'abandon de poste, ça.
- Ouais, appelles ça comme tu veux gros malin. On se dit à plus tard ?

Elle lui lança un sourire et un clin d’œil taquin, sachant pertinemment qu'il allait la couvrir, comme d'habitude. Lui et les autres. Être une femme dans l'armée n'était pas toujours un inconvénient. Elle s'approcha de la balustrade sur le pont du vaisseau, puis mit ses ailes de vapeur en marche. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, elle se laissa tomber dans le vide, puis s'élança dans le ciel à une vitesse fulgurante. Que c'était bon de bouger un peu !
Elle ne resta pas pas trop longtemps en l'air, préférant atterrir au bout de quelques longues minutes dans les nuages. Lorsqu'elle posa les pieds au sol, la jeune femme coupa les réacteurs à vapeur et regarda autour d'elle. Elle s'était un peu éloignée du désert et donc des limites de l'Empire. Mais ce n'était pas bien grave. Elle était lourdement armée et les lieux ici n'étaient pas si dangereux que ça.
Elle alluma une cigarette, chose qu'elle ne s'octroyait que rarement et seule de préférence.

C'est alors qu'elle entendit un bruit suspect. Aussitôt, elle sortit son arme de petit calibre et brandit le canon en direction du bruit, ses sens en éveil. Elle était persuadée qu'il y avait quelqu'un, là dans le coin.

- Montrez-vous ou je tire, prévint-elle d'une voix autoritaire.

L'individu avait plutôt intérêt à se montrer. Parce qu'elle n'était pas du genre à hésiter lorsqu'il s'agissait de tirer sur quelqu'un. Surtout que la gâchette la démangeait sérieusement ces temps-ci.

« Pfiou, il est donc impossible de te battre  ? » demanda le camarade de Silver, s’interrogeant sur la différence de niveau qui les séparait. Le jeune mercenaire retirait les bandages de ses mains. Il s’entrainait chaque jour avec son ami afin de constamment être au top, physiquement mais aussi mentalement. Aujourd'hui il avait battu un nouveau record en mettant à terre son camarade au bout d’une minute seulement. Et pourtant Zack n’était pas le dernier des idiots puisqu’il faisait partie de la légion, connue pour son exigence hors pair et ses entraînements rigoureux. Malgré toutes les tentatives et les bagarres auquel participait le combattant, il ne trouvait jamais un adversaire à sa taille.

 Ce n’était pourtant pas faute d’avoir cherché partout. Enfin, presque partout. Il lui restait de nombreux continents à visiter sur Terra. Maintenant qu’il connaissait l’existence des portails et qu’il savait les utiliser, il ne se privait jamais d’une petite virée dans la dimension pour trouver des ennemis à sa taille. Identique aux autres jours, Silver prit le strict minimum pour survivre, après quoi il se rendit  comme prévu dans les vestiges des terres sauvages de Terra. La dernière fois qu’il s’y était rendu, il avait trouver deux trois créatures avec lesquelles il avait pu établir son déjeuner, mais rien de mortel. Par contre, il n’avait pas eu la possibilité de se rendre plus loin, dans les zones voisines, par manques de moyen. Et c’est quelque chose qui avait le don de l’agacer.

Cette fois-ci il était prêt, prêt à partir à la conquête de la cité qu’il avait aperçu à l’horizon. Il voulait en apprendre plus sur ce monde, et plus que tout encore, il voulait profiter de la route pour faire des rencontres, puisse t-elle lui apporter quelque chose de bénéfique. Cependant, alors qu’il arpentait une sorte de désert desséché, Silver entendit un bruit qui ressemblait à celui d’un moteur. Par réflexe davantage que par crainte, le guerrier se dissimula rapidement derrière une crevasse. En observant la chose, ou plutôt, la personne qui venait d’apparaitre, Silver fut surpris de voir qu’il s’agissait d’une femme tombé du ciel. Décidément, à chaque fois qu’il venait ici, il allait de surprise en surprise. Incapable de nier la beauté de la demoiselle, ce dernier s’avança avec une certaine désinvolture lorsque elle le menaça de son arme.

Il mît les mains en l’air uniquement pour lui montrer qu’il ne portait rien sur lui. « Tout doux ma belle. Calme tes pulsions meurtrières tu veux. » qu’importe si il prenait un risque en s’adressant à elle de la sorte. Le fait est qu’il ne se laissait pas impressionner par la première venue, qui qu’elle soit. En contemplant avec plus d’attention celle qui se tenait devant elle, le jeune homme ne put s’empêcher de sourire. « Décide toi. Tu compte me cibler longtemps ou bien tu tires et je me retrouve avec une balle logé dans le crâne ? » il était volontairement impertinent afin de jauger la patience de la charmante créature. Dans tout les cas, il attendait son sort, quasiment immobile, jusqu'à ce qu'il se décide à baisser les bras, certain qu'elle ne commettrais pas d'actes irréparables. Il plaçait désormais ses mains derrière la tête, les yeux dérivant sur l'imposante poitrine de cette dernière, sans qu'il ne dissimule son intention. Il siffla afin de lui faire part de son avis sur la question. Une chose est sûre, il adorait jouer avec le feu.

Angie fronça les sourcils en voyant l'individu approcher. Il ne venait pas de l'empire de vapeur, c'était une certitude. Et il avait fallut s'y attendre. Il était cependant rare de voir des étrangers se balader seuls dans cette partie de la région. Elle était réputée assez dangereuse, grouillant de monstres et de bestioles mortelles en tous genre. Bien entendu, elle était assez entraînée et équipée pour leur faire face... mais lui ? Il ne semblait pas très impressionnant. D'un autre côté, Angie avait apprit à se méfier des apparences. On ne pouvait guère juger un individu sur sa simple apparence physique ou même son comportement.
La jeune femme, gardant toujours son arme braquée dans la direction de l'étranger, attendait qu'il se présente sagement. Au lieu de cela, il fit preuve d'une étonnant présomption, lui demandant de calmer ses pulsions meurtrières avec un petit rire amusé. Est-ce qu'il se moquait d'elle ?
La soldate serra les dents et crispa sa main sur son arme avec une folle envie de lui éclater la cervelle. Mais de quel droit fanfaronnait-il de cette manière ? C'était quoi ce ton et ces manières ?!
Alors qu'elle se demandait d'où il pouvait bien venir avec cet air si sûr de lui, il l'invita à prendre rapidement une décision quant à tirer ou non, plutôt que de rester inactive. Le canon de l'arme était toujours fixée sur le visage du jeune homme. L'arme était chargée, prête à tirer, elle n'avait plus qu'à presser sur la détente. Ça la démangeait d'ailleurs, pourtant elle ne réagit toujours pas, tâtant le pour et le contre. Si elle le tuait, personne ne le saurait pas vrai ? Sauf qu'elle ne pouvait pas prendre de risque. Et puis c'était stupide. C'était peut-être un sale petit arrogant, mais il était innocent et n'avait rien fait de mal. Alors si quelqu'un apprenait qu'elle avait buté un type sans intérêt, elle allait avoir des problèmes.

Finalement, elle soupira et baissa son arme. Par contre, elle ne prit pas le risque de le ranger et le garda bien en main. Juste au cas où ce serait un piège. On ne pouvait faire confiance à personne, elle le savait. C'est alors que l'individu se mit à lorgner sur sa poitrine, laissant échapper un sifflement qui ne trompait personne. Angie arqua un sourcil, puis posa sa main libre sur sa hanche, fronçant les sourcils.

- Hey, tu veux que je t'aide ? Ne me dis pas que je suis tombée sur un jeune puceau sans cervelle. T'es qui ? Qu'est-ce que tu fiche dans le coin ?

Le fait qu'il la mate sans gêne, elle s'en fichait bien. Elle avait l'habitude de ce genre de regard lubrique et même, ça lui plaisait. Elle aimait plaire après tout. Même si son but était d'abord de le faire parler, pas de le faire bander. Est-ce qu'il allait coopérer ? Valait mieux pour lui. Son arme était encore capable de lui faire un trou entre les deux yeux en moins d'une seconde...

Après plusieurs secondes à attendre l'annonce de son sort funeste (ou pas), Silver fut soulagé de la voir baisser son arme, bien qu'il n'était pas plus surpris que ça. Pourtant, elle pouvait facilement tirer et faire passer ça pour un accident, surtout dans un lieu aussi reculé. Elle ne risquait pas grand chose, et c'est évident qu'elle en avait pleine conscience. Au fond, sous ses airs de méchante femme de guerre prête à tirer sur le moindre oisillon à sa portée, elle avait un cœur. En tant qu'humain qui faisait des escapades récentes sur Terra, le jeune homme ne savait pas grand chose du monde sur lequel il posait les pieds, alors il était incapable de prédire qui elle était et ce qu'elle fichait ici. Peut-être est-ce par ce que ça ne le regardait pas, et aussi car il n'en avait que faire. En tout cas, la dernière phrase qu'elle lui proféra le fit rire. Lui, un puceau ? Si c'est l'image qu'il lui donnait, c'était assez amusant effectivement. Elle ne devait pas connaître beaucoup de terriens pour juger aussi promptement, et pourtant elle serait sûrement surprise de voir de quoi ils sont capables. A l'occasion, il lui montrerait que sa race est loin d'être faible, et ce malgré l'estimation qu'on avait d'eux. Enfin, là n'était pas le propos. Il ricanait non pas pour se moquer d'elle, mais simplement par nervosité. Elle s'intéressait visiblement de savoir qui il était et ce qu'il foutait dans les parages. La question était judicieuse puisque elle devait bien voir qu'il était un peu paumé, pour ne pas dire beaucoup.

« Tu t'intéresses à moi, ça fait tellement plaisir. Je suis un humain, et donc je viens de terre. Ce que je fiche ici ? Je cherche à passer du bon temps. On s'ennuie beaucoup chez moi tu sais. Là au moins on s'amuse... enfin, peut-être pas toi pour le coup. Oh, et avant que je n'oublie. Apprécier les belles choses ne fait pas de moi un puceau »

Silver s'étira et se frotta la nuque pour décontracter ses muscles. Il révéla ensuite sa belle dentition blanche à l'inconnue. Il ne désirait pas l'agacer davantage, d'autant plus qu'elle n'avait toujours par rengainer son arme à feu. Les mains dans les poches, il s'avança un peu en passant juste à côté, à quelques centimètres d'elle. De loin il n'avait pas fait attention, mais elle était bel et bien plus petite que lui et... moins impressionnante qu'elle ne le paraissait de prime abord. Sans doute s'était-il accommodé de son caractère impulsif. Le mercenaire tentait de scruter l'horizon à la recherche d'un bâtiment quelconque.

« Dis-moi beauté. Ma gorge est un peu sèche, tu sais pas où je pourrais me déshydrater par hasard ? »

Autant qu'il ne lui demande. Elle avait sans doute plus de connaissances que lui sur le terrain, c'était bête de ne pas en profiter. De toute façon, elle disposait d'un attirail plus moderne que le sien. Si elle se refusait de l'aider, elle pouvait soit lui plomber la cervelle, soit lui dire d'aller se faire voir. Dans le second cas, il partirait seul à la recherche d'une auberge ou quelque chose comme ça.

Angie trouvait ce type de plus en plus louche. Vraiment. Il débarquait de nulle part, sans prévenir et faisait du zèle face à une soldate armée et prête à faire feu. Elle ignorait d'où il venait comme ça, mais les coutumes chez lui devaient être assez surprenantes. Ou alors il était tout simplement stupide ou vaniteux. Trop sûr de lui surtout. Peu importe, il avait de la chance, elle n'avait pour l'heure aucun intérêt à le buter. Et zieuter sur sa poitrine n'était pas un crime assez grave pour qu'elle lui fasse éclater la cervelle. Ce devait être son jour de chance, tiens. Bref, elle avait des questions et espérait bien qu'il y réponde. Continuant à faire son malin, il expliqua qu'il était un humain venu de Terre. Hein ? Est-ce qu'il était en train de se foutre de sa gueule, encore ? Humain, ça, il en avait tout l'air. Mais c'était quoi ça, Terre ? Elle n'avait encore jamais entendu parler de cet endroit et pourtant, elle avait longuement étudier les cartes de Terra depuis son enfance. Bizarre.
En tous cas, il semblait tout simplement ici pour tromper son ennui et ne se considérait pas comme un puceau. A la bonne heure ! Alors il était là juste... pour s'occuper ? Ca semblait trop vague pour être honnête, non ? La soldat ne savait pas trop quoi penser.

Il s'approcha, passant près d'elle avant de lui demander s'il pouvait boire quelque chose dans le coin.  Il l'avait appelée beauté, là, non ? Bah ! De toutes manières elle avait l'habitude. Angie soupira et finit par ranger son arme à sa ceinture. Ce gars là avait pas l'air de vouloir la buter, alors ça ne servait à rien de se balader avec ça à la main.

- Allez, suis-moi. Et pas de vague surtout.

 Elle commença donc par se diriger vers un étrange phénomène. En effet, quelques centaines de mètres plus loin, un épais brouillard se tenait au milieu du désert, imposant. Comme si de rien n'était, Angie s’engouffra dans ce brouillard qui n'était autre que la fumée de l'Usine. Un endroit où on exploitait les mines de Solisticium et de Charbons. La plupart de ses quartiers étaient assez mal famés, mais enfin, on pouvait toujours y boire un coup et c'était bien ce qu'il cherchait, non.
Une fois le brouillard traversé, ils tombèrent nez à nez avec une immense muraille, ou plus précisément, une forteresse. Elle se présenta devant une porte colossale où on lui demanda de se présenter.

Ceci fait, on vérifia son identité et elle fut invitée à pénétrer dans le centre névralgique de l'Empire. Les gens qu'ils croisèrent étaient en majorité des miniers et des ouvriers bien entendu, tous recouvert de suie et de crasse. Mais Angie semblait s'en moquer royalement et guida l'individu jusqu'à un lieu très prisé des soiffards, un endroit nommé le "Repos des Gueules Noires". Un endroit remplit de types bourrés et de prostituées. Ce n'était pas un endroit luxueux, mais elle n'était pas folle au point d'inviter ce parfait inconnu au beau milieu de la capitale. Elle l'invita à entrer et le suivit, s'approchant du bar pour commander un simple jus de fruit. Et oui, on ne boit pas pendant le service.

- Qu'est-ce que tu bois ? Demanda t-elle pendant que le propriétaire des lieux remplissait son verre.

Les gars attablés, ivres pour la plupart, les regardaient bizarrement. On apercevait rarement des soldats de Mecanicae Elyseum ici et encore moins des étrangers.

 Elle n’etait pas particulièrement enchanté de le faire mais elle acceptait quand même de le guider à travers le désert. Silver se demandait si cette femme était capable de sourire, juste une fois. Dans le monde humain, ce type de gonzesses s’en trouvait à foison, il avait donc plus ou moins l’habitude de traiter avec, mais tout de même. Elle devait passer de sacrées journées de merdes pour être constamment sur ses gardes, en espérant qu’un petit verre la dériderait peut être. En attendant, l’homme se contentait de la suivre, pénétrant d’abord dans un imposant brouillard de fumé pour se retrouver ensuite devant une gigantesque forteresse. Les gens autour de lui travaillaient visiblement dans la suie et la crasse, a en juger leur dégaines et les vêtements déplorables qu’ils trimballaient. Il se contenta de hausser les épaules en laissant faire la femme qui parvint à les faire passer une immense muraille de fer. Étrangement, il se sentait un peu comme chez lui ici. L’endroit ressemblait quasiment  à ce que l’on pouvait trouver sur terre, par conséquent il ne ressentait pas le besoin de se pisser dessus. Quand bien même ça aurait été hostile, il ne l’aurait pas ressenti non plus cela dit. Tout ça pour dire que ça ne l’impressionnait pas plus que ça. Ils entrèrent donc dans le bâtiments des poivrot, déjà en nombre considérables, enchevêtrés sur leur chaises la mine grisâtre. Certains devaient même passer la journée vu leur état proche du coma éthylique. Encore une fois, ça ne différait pas d’ou il venait. Il s’assit à côté de la jeune femme, sur une chaise haute, celle la même lui demandant ce qu’il voulait prendre. De son côté elle avait pris un jus de fruit, original, surtout venant d’elle. Bien sur il ne prétendait pas la connaître, mais le contenu du verre ne concordait pas du tout avec l’image qu’il avait eut d’elle. La parenthèse fermé, il hésita quelques instants sur le choix de sa commande.

« De la Vodka, ça existe ici ? Sinon tant pis, je me contenterais d’un lait de chèvre »

Est-ce que l’alcool était identique à celui de la terre ? La question méritait d’être posé. Tout de même, en prêtant davantage attention à ce qui l’entourait, Silver constatait qu’ils ne semblaient pas particulièrement être les bienvenus. Encore pour lui c’était compréhensible, mais pour elle ? Soit elle était pas très apprécié du public de la basse populace pour des raisons extérieurs, soit c’était juste une bande de trouffions. A noter que les deux en même temps étaient envisageables. Silver détacha la sacoche accroché à sa taille et la posa sur la table. Il plaça la main à l’intérieur pour en sortir un couteau de guerre. La lame était immergé de sang, c’est pourquoi il essayait de la nettoyer avec un morceau de textile. Tous sans exception les regardaient avec encore plus d’insistance.

« Quoi ? Vous n’avez jamais vu d’armes les bouseux ? » clamait-il à haute voix sans même détourner la tête de son ustensile. Alors qu’on lui apportait son délicieux nectar, le mercenaire soupira en continuant de sortir tout et n’importe quoi de sa sacoche. Il avait dans les mains ce qui ressemblait à une petite bombe qu’il faisait pivoter de ses doigts agiles, dans l’autre il avait saisi le le verre qu’il porta à ses lèvres.

« Dis m’en plus sur toi ma belle. Qui es-tu ? Quel est ton job ici ? Pourquoi tu m’as pas enterré dans le désert ? » autant d’interrogations qui méritaient d’avoir au moins un début de réponse « L’autre alternative c’est que j’aille me faire foutre, mais tu es trop gentille pour ca »

L'Usine était plutôt calme aujourd'hui. La plupart des miniers et des ouvriers vivant ici était en plein travail. C'était en effet ici qu'on récoltait et traitait le charbon ou le le Solsticium. Un élément essentiel au fonctionnement de l'empire et de loin la matière la plus précieuse. C'était grâce au mana de cette pierre que Mecanicae Elyseum, la capitale au-dessus de leur tête pouvait voler. Et que leur machine fonctionnaient. Même si le charbon y était aussi pour beaucoup. Dans ce coin-là heureusement, le sol était très généreux et leur offrait largement de quoi faire.
L'inconnu qu'elle avait invité à venir, semblait ne pas vraiment savoir où il avait mit les pieds. Cependant, il ne paraissait pas inquiet, un brin curieux simplement et encore. Tant mieux. Elle n'avait pas l'intention de jouer la guide touristique toute la journée.

Ils s'étaient installé au bar d'un établissement assez fréquenté de l'Usine et elle avait commandé un jus de fruit. De son côté, le jeune homme demandait de la « vodka ». Angie arqua un sourcil et lança un regard interrogateur au patron du bar qui ouvrait des yeux ronds comme des billes. Apparemment... lui aussi ignorait de quoi il s'agissait. Pourtant il était un expert en alcool ou autres boissons circulant à Terra. Du coup, après s'être éclaircit la gorge, il lui servit du lait de chèvre. Ça au moins, il savait ce que c'était.
Haussant les épaules, Angie n'y prêta pas plus attention. Ce qui était certain, c'est que ce gars-là venait d'une région bien mystérieuse. L'homme sortit alors un couteau recouvert de sang de sa sacoche, ce qui souleva quelques ragot supplémentaires et des messes basses bruyante dans la salle. Sans parler d'Angie qui eut un mouvement de recule, fronçant les yeux. Sortir une lame couverte de liquide vital était pas franchement le meilleur moyen de passer inaperçue ou de se faire des amis. Le type les rabroua et continua à nettoyer son arme blanche comme si de rien n'était.

Le barman fit doucement glisser le verre de lait dans sa direction, puis préféra retourner à sa vaisselle. Angie, elle, le fixait toujours d'un regard sévère. Il se tourna alors vers elle, prit une gorgée, avant de la questionner sur sa personne. Et sur la raison qui l'avait décidée à ne pas l'occire. Trop gentille, hein ? Angie esquissa un sourire narquois et se rapprocha soudain du jeune homme, très prêt, vraiment très près, jusqu'à le plaquer contre le bar et écraser sa poitrine imposante contre son buste. Ses lèvres effleurèrent les siennes... et son genoux vint subitement s'écraser inconfortablement sur son entre-jambe. Sans compter le canon de son arme qui vint se loger contre sa gorge.

- Écoutes moi bien, mon mignon. Si tu veux qu'on reste copains, il va falloir que tu respecte certaines règles. Tout d'abord... t'évite de sortir une arme en public. Ensuite tu te fait petit. Tout petit. Les étrangers sont assez mal vu à l'Usine. J'ai eu pitié de toi tout à l'heure, mais si tu me cause des ennuis, j'hésiterai pas à te buter.

Elle élargit son sourire, puis finit par le lâcher, déposant une poignée de pièces brillantes sur le bar en lançant au patron qu'elle louait une chambre. Elle agrippa ensuite le type par le col et l'entraina à l'étage sans lui laisser le temps de terminer son verre.
Ils se retrouvèrent dans une pièce assez grande, quoiqu'un peu sombre puisqu'Angie après avoir verrouillé la porte, avait fermé les volets. Elle alluma seulement une bougie et, croisant les bras, fit de nouveau face à l'homme.

- On sera plus au calme pour discuter, tu crois pas ?

Elle s'approcha encore un peu, un sourire étrange sur le visage. Elle tendit ensuite sa main pour caresser les lèvres de l'homme du bout des doigts. Oh... elle l'aguichait, là, non ?

- J'aime bien baiser pour faire connaissance. Ça te branche ?

Wow. Et bien autant dire qu'elle était directe. Mais c'était ainsi. L'empire de vapeur avait pour réputation d'être très libérée en ce qui concernait les relations sexuelles. Et s'envoyer en l'air était monnaie courante, un acte encouragé même. Et Angie s'en privait rarement. Elle aimait ça et le faire avec un parfait inconnu l'excitait plus encore. Elle commença donc par enlever sa veste...

Silver ignorait ce qu'il avait bien pu faire ou dire pour mériter cette virulence plutôt... exaltante, mais il n'en était pas mécontent. Elle avait beau le menacer avec son arme, lui conseillant par ailleurs de ne pas révéler la sienne au public, la proximité n'était pas pour lui déplaire. Hormis le canon collé contre sa gorge, auquel il dut tendre le cou dans une position désagréable, il n'avait pas vraiment de quoi se plaindre. La jeune femme avait beau s'adresser à lui avec un ton sec, ses oreilles avaient cru entendre qu'elle désirait louer une chambre, payant aussitôt le tenancier du bar. Il ne savait pas si il avait mal interprété les propos de cette dernière, quand bien même il n'eut pas réellement le temps de se poser la question. Happé par l'emprise de la femme, il lâcha brusquement le verre qu'il s’apprêtait à boire. En un instant, il fut traîner à l'étage puis se retrouva dans une pièce, à la fois spacieuse et sobre, bien qu'un peu sombre. Qu'à cela ne tienne, elle alluma une bougie et verrouilla la porte. Discuter ? Devait-il prendre ses propos au sérieux pour oser croire que c'était un lieu de discussion. Il fut rapidement fixé lorsque la séduisante femme s'approcha de lui, ses doigts fins lui effleurant les lèvres lascivement. Ah, là il voyait à présent où elle voulait en venir. Elle confirma d'autant plus son désir quand elle prétexta qu'elle aimait bien faire l'amour pour apprendre à connaître quelqu'un. L'idée avait le mérite d'être original en plus de lui plaire énormément. Au moins elle était direct, et ça il aimait davantage qu'une armé pointé sur sa tempe.

« Je ne suis fou ni homo alors... » souffla l'homme sans prendre le temps de terminer sa phrase.

Comme chaque homme sur cette terre, il adorait le sexe, d'autant plus lorsque l'on savait stimuler ses sens. Sans plus tarder, il s'approcha du corps de la belle qui commençait à s'effeuiller. Arrivé à sa hauteur, il claqua fermement une de ses fesses pour l'attirer à lui, son torse étouffant une nouvelle fois sa poitrine opulente alors qu'il lécha sensuellement ses lèvres pulpeuses. Lentement, doucement, il effleurait les douces lèvres sur toute sa longueur avant de pénétrer la langue à l'intérieur de sa bouche et de lui prodiguer un baiser passionné. Pendant ce temps, il n'omettait pas les fesses fermes de sa partenaire, auquel il offrait un traitement plus radical. Les malaxant successivement tours à tour, il accentuait la pression de ces mains sur ces dernières, ramenant son bassin au sien. Elle pouvait parfaitement ressentir l'excitation chez Silver, son membre gonflé étant dors et déjà pressé contre son entrejambe. Pendant qu'il prolongeait le baiser, l'homme retirait peu à peu les vêtements de son amante, à commencer par le haut, trop garni à son goût.

« J'espère que tu as une certaine dextérité » articula t-il non sans un trait d'humour.

D'un mouvement vif, le jeune humain la souleva dans ses bras et plaqua l'irrésistible créature contre un mur. D'un geste sensuel, il descendit lentement la main sur son ventre, abaissa la fermeture de son short, mit les doigts sous l'élastique de la culotte et les glissa entre ses jambes. Elle était déjà humide, bouillante de désir. Un grognement rauque échappa à Silver tandis qu'il enfonçait deux doigts en elle, tout en caressant du pouce son clitoris. Il interrompit le baiser mais continua le va-et-vient perpétuelle de ses doigts au sein de la cavité féminine. Le jeu érotique ne faisait que commencer.

Une chose était certaine, Angie était le genre de femme directe qui ne passait jamais par quatre chemins. Cela pouvait en décontenancer plus d'un, mais ici dans l'empire, c'était un comportement des plus normal et relevait même d'un fort compliment pour l'individu choisit. C'était sa manière à elle de faire connaissance, mais signifiait également qu'elle avait finit par éprouver du respect envers cet homme et, bien évidemment, de l'attirance. Purement sexuelle bien entendu. La seule chose dont elle avait envie à cet instant précis, c'était sa queue entre ses cuisses, ni plus ni moins. Refuser de telles avances aurait été pour elle une déclaration de guerre. Ou en tous les cas un manque de respect profond qui n'aurait pas manqué de la froisser... et de lui donner cette fois-ci une raison suffisante pour le faire péter la cervelle. Bien heureusement, l'homme n'était pas idiot à ce point là... ni homosexuel. Ce qui arrangeait bien leurs affaires, avouez-le. Il accepta donc, avec plaisir lui sembla t-il, et l'approcha de lui non sans claquer une de ses fesses en même temps. Ce qui eut pour effet de sacrément exciter la soldate. S'il y avait une chose qui donnait faim à notre jeune femme, c'était bien les hommes de poigne et entreprenants de sur crois.
Ils échangèrent rapidement un baiser langoureux et Angie put sans peine sentir le sexe gonflé de l'homme contre son bas-ventre, trahissant son excitation. Un point qui ne manqua pas de lui plaire, évidemment.
 
Tout en continuant de la déshabiller, il lui avoua espérer qu'elle possède une certaine dextérité. Angie esquissa un sourire narquois. Oh, il n'avait pas à s'inquiéter de ce côté-là. Ses entraînements quotidiens avaient fait d'elle une femme forte, agile et endurante. Il n'avait plus qu'à bien se tenir.
Elle fut vivement soulevée et plaquée contre le mur de la chambre, geste qui termina de la faire mouiller de désir. Pendant ce temps, Angie referma ses jambes autour de la taille de son partenaire pour plus de stabilité, entourant son cou de ses bras pour l'embrasser de plus belle.
Elle sentit soudain une main chaude se glisser sous ses vêtements, venant enfoncer deux doigts dans son intimité, venant également titiller son bouton de plaisir à l'aide de son pouce. Le baiser prit fin, laissant à la jeune femme la possibilité de laisser entendre un gémissement plaintif sous ce traitement. Hum...ce que c'était bon !
Angie rejeta sa tête en arrière, venant poser celle-ci contre le mur pour se cambrer légèrement, facilitant ainsi l'accès à son sexe.

Sentir ces doigts habiles fouiller le creux de ses cuisses humide faisait grimper la température et l'excitait follement. Elle libéra alors une de ses mains pour se débarrasser définitivement du tissu qui recouvrait sa poitrine, libérant celle-ci à l'air libre.

- Fais-moi plaisir, occupes toi de mes seins...

Ceux-ci étaient doux, chaud, tendus sous l'excitation qui l'envahissait. Elle s'imaginait déjà en train de se faire prendre par ce séduisant étalon et n'en mouilla que davantage, le souffle court.

Silver ne regrettait pas d'être passé par ce désert. Jamais il n'aurait pensé trouver une femme si sexy en ayant à la base prévu d'affronter toutes sortes de personnes. Mais désormais il se trouvait dans une posture où la bataille passait au second plan, puisqu’il prônait toujours le sexe en tête de liste. Alors qu'il continuant de la bloquer de son corps ferme et enveloppant, ses membres à la musculature saillante creusaient ses rondeurs. Ses mains puissantes immobilisaient ses poignets, profitant de la moindre ouverture pour lui apposer des succions dans le coup, glissant sa langue sur sa peau pour atteindre le creux de la poitrine. Au rythme des gémissements de sa partenaire, il pétrissait vigoureusement les fesses de celle-ci, leur mettant de multiples claques tandis qu'il partait outrageusement à la conquête de sa poitrine. Elle voulait qu'il s'occupe de ses seins ? Eh bien tant mieux puisque lui aussi.

Sa main gauche vint saisir l'une de ses bosses, la faisant rouler de droite à gauche alors qu'il englobait les tétons de la femme avec sa bouche, alternant entre coups de langue et aspirations. Il pinçait les pointes dressées en lui murmurant parfois quelques obscénités, ce qui avait pour conséquence de l'exciter davantage. Il prenait un certain plaisir à s'occuper d'eux, trouvant leur goût et leur douceur particulièrement exquise. Son autre main remonta le long de ses cuisses, s'insinuant au centre pour venir tirer d'un coup sec sur le dernier morceau de textile qui empêchait le jeune homme de faire ce qu'il souhaitait. Il caressa ainsi la fente humide, de bas en haut, introduisant de plus en plus son index à l'intérieur. Bien que sauvage, il prenait son temps pour certaines actions, estimant que l'acte serait d'autant plus intense par la suite. La saisissant brusquement par le bras, il la fit parcourir la pièce afin de trouver n'importe quel meuble qui ferait l'affaire, du moment qu'elle pouvait se poser dessus.

« Passons un cran au-dessus. »

Il retira rapidement tout ce qui composait le haut de ses vêtements et les jeta à terre, révélant une belle musculature qu'on ne lui imaginait pas au travers. Il l'embrassait encore, partout. Ses baisers s'étaient changés, au comble de l'excitation, en morsures féroces, sur sa nuque, son cou, ses épaules. Il donnait quelques à coups avec son bassin, poussant la belle avec une charge érotique, amplifiant davantage la taille de son membre viril, maintenant à l’étroit dans sa prison. Les soupirs qu'il poussait n’émettaient aucun doute sur le plaisir qu'il éprouvait, mais il voulait encore montrer qu'il était capable de faire bien plus. Sans desserrer l'emprise qu'il avait sur sa poitrine, il descendit son visage au niveau de son vagin. Il écarta lentement ses lèvres intimes et y introduisit sa langue, remuant celle-ci dans tous les sens. Il s'abreuvait de la cyprine de son amante avec un appétit féroce, pompant la moindre goutte qu'il était susceptible de trouver. Afin d'y aller plus franchement, il n'hésita pas à y introduire deux doigts supplémentaires, jouant de toute sa dextérité pour les agiter.