La jeune fille s'appellait Chirou... Chirou et Sasuke... Qu'ils étaient mignons ces deux-là, pleins d'innocence et de bonté... La jeune Chirou, aveugle, n'avait pas vu la scène qui s'était dérouler, mais avait sûrement compris la situation grâce aux bruits. Cela ne l'empêcha pas, cependant, de s'endormir paisiblement dans le creux de ses propres bras sur la table. Le jeune homme lui, s'empressa de l'emmener dans sa chambre, à l'étage. C'était tellement gentil de sa part, prendre soin des plus faibles que lui... Pathétique ! Quelle attitude pathétique ! Attendrit par le doux minois de cette jeune fille aux yeux sans vie... Ces yeux si beaux seraient bientôt remplis de larmes après que les mains de Lucifuge aient diaboliquement maltraiter son corps encore adolescent.
Le démon observa le tavernier toujours choqué par ce qui venait tout juste de se passer. Il devait faire en sorte que ses plans ne soient même pas soupçonner par le personnel de l'établissement, aussi, il devait prendre au chambre afin de masquer ses véritables intentions. Le tavernier lui, n'osait pas le regarder dans les yeux, de peur qu'il ne le maltraîte à son tour. Lucifuge prit alors la parole :
"Tavernier, je souhaite une chambre pour la nuit ! J'ai de quoi payer, alors dépêches toi de me donner ce que je désire."
L'homme, étonné du ton et de ce que le démon lui demandait, sursauta pendant qu'il essuyait une choppe qui venait à peine d'être vidé de son contenu par un ivrogne. Il lui répondit, un peu hésitant :
"Euh ouais... Une personne, une nuit, un lit... C'est, c'est ça ? dit-il, stressé par le regard impertubable de Lucifuge. Alors c'est cinq pièces la chambre, voyageur !"
Il ne répondit pas, et s'exécuta, sortant comme par magie, cinq pièces de sa combinaison de cuir, les jetant sur le comptoir comme des objets sans valeurs à ses yeux, ce qu'ils étaient évidemment. Le tavernier sortit alors une clé correspondant à une chambre, la tendant au démon sans savoir ce qu'il allait se passer par la suite, et lui indiquant son numéro. Cul-sec, il termina son verre, tappant le fond sur le bois du comptoir, avant de se lever brusquement, clé en main, se dirigeant vers l'escalier menant aux étages supérieurs et donc, non pas à sa chambre, mais à celle des deux tourtereaux...
Le talon de ses bottes claquait sur chaque marches, puis sur le plancher des couloirs menant aux pièces ou tout les voyageurs se reposaient. Il s'arrêtta quelques instants, et sentit derrière quelle porte les deux jeunes gens se cachaient. Il y avança lentement, et une fois devant, il frappa trois coups...
Je suis celui qui prend ton âme, la déchire et la torture
Ton corps est mon objet, et je suis ton maître dans la souffrance
Je vole ton malheur et l'offre aux Dieux des Limbes
Ton corps deviendra poussière entre mes doigts de rasoirs
Pleures, cries, hurles, je ne veux que ton mal
Mon amour est noir de haine, Ô victime, comme je t'aime !