Billie ouvrit doucement les yeux, ce matin là, tirée de son sommeil par le réveil digital. Elle avait toujours prit l'habitude de se lever tôt, sans jamais vraiment prendre de grasse matinée. Elle avait alors, sinon, l’impression de gâcher sa journée.
Elle fit une rapide toilette et, comme c'était son jour de congé, pénétra dans la cuisine dans son peignoir, les cheveux entortillés dans une serviette de toilette. Elle prit un plateau, et fit couler deux cafés, avant de placer deux croissants sur une petit assiette et de se diriger vers un escalier qui descendait dans le laboratoire de son père. Celui-ci y travaillait jour et nuit, et n'en sortait que rarement. Elle avait alors prit l'habitude de lui amener son petit déjeuner.
Elle le trouva en train de souder, son casque de protection sur la tête. Il cessa son travail pour boire son café en compagnie de sa fille, heureux de pouvoir discuter un peu avec elle.
- Alors, ma fille, que comptes-tu faire de ta journée de repos ?- Travailler, Papa. Comme toujours.- Tu sais, le but d'une journée de congé, c'est de se détendre. Pourquoi n'irais-tu pas boire un verre avec Deacon, ou te détendre quelques part sur Terre ou sur Terra. Tu pourrais rencontrer des gens. Quand me présenteras-tu enfin un compagnon ? Tu sais que je ne compte pas quitter ce monde avant d'avoir eu des petits enfants !- Oh, pitié, Papa, on en a déjà discuté... - D'accord, d'accord. Allez, files ! Je dois terminer ça avant demain.Billie embrassa son père et quitta le laboratoire pour faire la vaisselle, et partit s'habiller quand soudain, elle reçu un mail du major. Voilà qui sonnait bien prématurément sa journée de congé...
Une demi-heure plus tard, elle se trouvait dans le bureau de son supérieur. Elle avait vu juste. Le Major avait besoin d'elle pour une petite mission sur Terra. Le but était d'intercepter un homme du nom de Arthur McCoy, un voleur qui sévissait depuis quelques temps à Seikusu. Les autorités étaient évidemment sur le coup, mais l'armée avait décidé qu'il ne serait pas du luxe de faire appel à une technologie supérieure pour une fois. Ce type n'en était pas à son premier coup et commençait sévèrement à irriter l’État.
Billie grimpa donc dans son vaisseau qui atterrit dans une zone protégée et secrète de l'armée de l'ir. Elle salua les gars qu'elle connaissait, parmis eux, puis décida de dîner avec eux avant de partir en mission. Lorsque l'heure de partir arriva, elle emprunta les vestiaires pour se changer et enfiler
une tenue assez particulière.
Enfourchant une moto, elle se rendit dans le centre de Seikusu, et plus particulièrement près du musée où, on le pensait, après une longue observation et enquête avec des radars et petits robots espions, l'homme avait décidé de sévir. Aussi silencieuse qu'une ombre, et déjouant la sécurité grâce à des brouilleurs puissants, elle pénétra dans les lieux, et attendit.
Elle ne tarda pas à localiser l'individu. Se glissant dans les conduits d'aération, il se dirigeait vers la salle ou se trouvait l'un des joyaux les plus précieux et les plus gros jamais trouvé à ce jour.
Discrète, elle se faufila jusqu'à la salle, devant parfois s'improviser contorsionniste pour éviter quelques rayons infrarouges qui auraient déclenché l'alarme.
Elle vit la silhouette du type descendre du plafond, juste au-dessus de la vitrine où se trouvait le diamant. Alors qu'il commençait à découper un cercle dans le verre à l'aide d'outils ingénieux, la jeune femme se rapprocha, qui se redressa d'un bon et pointa son arme sur lui.
- Police ! Rendez-vous !Avec une vitesse assez impressionnante, l'homme sortit à son tour un arme et tira dans sa direction. Billie eu tout juste le temps de se jeter sur le côté pour éviter la balle qui rebondit et alla se ficher dans une autre vitrine. Aussitôt, l'alarme se mit à hurler. La jeune femme se redressa, lançant un juron, et alors qu'elle se retournait, le voleur avait déjà disparut. Elle se lança alors à ses trousses, grimpant d'un bon dans le circuit d'aération. Rampant tant bien que mal et se fiant à aux sons qu'elle entendait, elle continua son avancée.
- Arrêtez-vous !!Mais bien entendu, lui hurler dessus ne servait à rien. Grognant et jurant intérieurement, elle continua jusqu'à tomber sur un cul-de-sac. Enfin, pas tout à fait. Le circuit terminait ici, mais une ouverture permettait de quitter le conduit et de se retrouver à l'extérieur. Elle pouvait sentir le vent frais venir caresser son visage. Se tortillant, elle se laissa alors tomber sur le sol, dans une ruelle sombre et déserte. Pas de trace du voleur. C'est alors qu'une lumière aveuglante explosa, et une voix retentit, lui intimant de se rendre et de lever les mains.
Merde. Les flics.
Billie ne prit pas de risque et lâcha son arme, levant les bras. Comment allait-elle pouvoir leur expliquer qu'elle n'était pas le voleur qu'ils cherchaient, hein ? Celui-ci s'était déjà envolé. Une mission ratée, en somme.