Avant même que la Ghost ne puisse me répondre, Milwën fit son apparition et commença à disserter sur l’importance que revêtait Kerrigan à ses yeux. Il s’agissait pour elle, du moyen qui leur permettra d’éliminer ces abominations qu’étaient les formiens ce qui dans un sens n’était pas totalement faux au vu du peu de moyen dont ils disposaient. Pour écraser cette fourmilière, il aurait fallu initier un combat qui aurait pris des proportions apocalyptiques ce que ces humains ne pouvaient pas faire. Quand bien même, ils n’en n’étaient pas capable, ils avaient réfléchi à un moyen de renverser la situation... Malgré le fait que cette dernière soit désespérée, ils essayaient de continuer à se battre afin d’avoir un avenir qui leur permettrait de ne plus vivre dans la crainte . Dans un certain sens voir des humains se comporter de la sorte, avec autant de bravoure, me séduisait et me changeait grandement de ceux que je côtoyais dans ma galaxie. Si j’étais née ici et si j’avais connu ces personnes, j’aurais eu vraisemblablement un avis assez différent sur les humains que celui que j’avais...bien que grâce au combat que j’avais mené et à ce que j’avais pu voir, celui-ci commençait à changer. L’on m’a ouvert les yeux et l’on m’avait démontré que faire face à une même espèce ne voulait pas dire que toutes les civilisations de ladite espèce ni encore tous ses individus étaient malfaisants...et en temps normal, j’aurais du le comprendre. Après tout, nous autres Eldars étions divisés en 3 factions. Il y avait celle des Eldars, autrement dire la mienne, qui essayait de survivre et de s’astreindre psychologiquement afin de ne pas répéter les erreurs du passé. Il y avait ensuite les Dark Eldars qui avaient décidés d’êtres de véritables sadiques vivant dans la luxure et la décadence...et enfin ils y avaient les eldars de jadis qui avaient succombé à l’Assoiffé et qui pour certains étaient devenus de véritables abominations.
Hélas, du fait de mon obstination, de ma bêtise et de mon orgueil, j’avais préféré me faire un avis sur ces humains et ce en ne tenant pas compte de leurs spécificités ni de leur us et coutumes. Bien que ces derniers me semblaient fort étranges voire même vulgaires, je sentais dorénavant que je pouvais les considérer presque comme des égal, du moins pour une certaine partie d’entre eux telle que Milwën ou la ghost que j’avais combattu. Après pour les autres, je ne savais pas trop quoi penser à leur sujet mais il était clair que je ne les voyais plus comme des êtres faisant partie d’une espèce constitué de barbares stupides. Même si je n’étais pas ici pour cela, je ne pus m’empêcher d’éprouver un peu de curiosité pour le reste de leur société mais aussi pour leur monde qui semblait rompre avec tout ce que je connaissais ce qui en un sens était quelque peu appréciable. Malheureusement pour moi, je n’en aurais pas le temps au vu de ce que je devais faire et de ce qui attendait cette galaxie mais aussi la mienne. A croire que j’étais condamnée à devoir faire face à l’impossible et aux situations apocalyptiques et désespérées toute ma vie.
Soupirant contre cet état de fait qui me faisait éprouver une grande lassitude, j’écoutais la suite des propos de Novac sans chercher à l’interrompre étant donné le fait qu’elle comptais m’expliquer son plan...même si au passage je ne pus m’empêcher de la remercier d’un signe de tête concernant le fait qu’elle ait voulu m’éviter un passage à l’infirmerie...ce qui me soulageait grandement. Bien que j’avais confiance en elle, je ressentais une certaine forme d’appréhension au sujet de cette pièce au vu des instruments qui se trouvaient là-bas et au vu de leur science médicale qui était fort différente de celle que je connaissais. Je préférais donc éviter d’expérimenter un maximum cet endroit dans lequel était présent de multiples objets qu’un Dark Eldar aurait très vraisemblablement aimer utiliser pour souffrir en compagnie de son âme sœur durant une nuit quelque peu...agitée.
Secouant la tête afin de penser à autre chose et éviter à mon esprit de s’imaginer des choses déplacées, je me reconcentrais sur Milwën et l’accompagnais vers mes quartiers tout en tâchant de rester attentive à ses paroles. Ces dernières furent au départ assez nébuleuses car elles concernaient une autre de leur science à savoir la physique. Même si nous autres Eldars, connaissions de multiples choses, nous ne raisonnions pas comme les humains ni n’avions les mêmes termes pour désigner certains phénomènes. Toutefois, je sus saisir l’essentiel et compris ce qu’elle voulut me transmettre par ce cours. Ainsi, contrairement à ce que j’aurais pu croire, leur société n’avait pas encore découvert comment dépasser la vitesse de la lumière ni encore comment l’atteindre. En cela, c’était quelque peu problématique. Qui plus est, cela démontrait assez bien leur méconnaissance sur le sujet.
« La vitesse de la lumière n’est pas le seul moyen qui existe afin de se déplacer dans l’espace. Vous êtes loin de vous doutez de tout ce que les diverses espèces de ma galaxie ont pu inventer pour pallier le problème des distances dans l’espace. Ces moyens sont aussi divers que nombreux et font appel à des connaissances différentes et à des procédés différents et pourtant ils répondent tous à la même problématique avec différents degré d’efficacité. »
En tout cas, de par les différentes révélations de Milwën, mais aussi de la Ghost, je comprenais de mieux en mieux pourquoi ils avaient du mal à faire face à ces formiens Avec cette technologie, ils auraient vraisemblablement fait d’autres découvertes notamment en terme d’armement. Qui plus est cela aurait pu révolutionné leur art de faire la guerre car avec des vaisseaux capables de dépasser la vitesse de la lumière, Novac et les siens auraient été capable de mener une véritable guerre éclair contre les formiens sans que ceux-ci ne puissent réagir. Autant dire que cette tactique aurait pu probablement les aider à submerger ces créatures venus tout droit de l’enfer.
Du fait de leur incapacité à développer la technologie de l’hyperespace, ils avaient donc cherché à imiter les citoyens de l’Empire de Gordan et de mettre au point un virus capable d’annihiler cette menace. Malheureusement pour les gordaniens, cette solution n’était guère couverte de succès et d’après ce que je pouvais en juger, Milwën ne semblait pas apprécier le fait que l’armée ait décidé d’envisager cette solution. Pour elle, ce choix ressemblait à une erreur et à une vulgaire perte de temps et en un sens elle n’avait pas tort. Dans ma galaxie, des Spaces Marines avaient réussi à injecter un virus dans une flotte ruche....mais cette méthode leur avait couté de nombreux hommes et de nombreux mondes. Qui plus est, ce virus n’avait pu être utilisé qu’une seule fois étant donné le fait que la flotte ruche qui succéda à celle-ci avait un génome fort différent de la précédente...rendant ainsi cette solution totalement caduque et inefficace.
Malgré ce qu’avait décidé de faire les militaires, Novac avait cherché une autre tactique...tactique qui n’était pas si idiote que cela quand on y réfléchissait bien. La rejoignant à bord d’un ascenseur, j’attendais la suite avec une certaine forme d’impatience...impatience qui ne cessait de croitre en entendant l’excitation dans la voix de Milwën. La voir dans un tel état m’amusait quelque peu et m’étonnait également. D’un coté l’on aurait presque cru que mon interlocutrice était en fait un enfant qui avait fait une découverte merveilleuse, qui attendait de partager celle-ci et qui n’en pouvait plus de patienter pour expérimenter cette dernière. D’un autre coté, j’étais étonnée car ce que ressentait Milwën, était totalement étrange à mes yeux. Je savais ce qu’était l’impatience mais du fait de l’existence d’une certaine menace dans ma galaxie, j’ignorais ce que c’était d’accepter pleinement ses émotions. Pour le coup, je ne pus m’empêcher de me demander ce que cela serait si je relâchais totalement le contrôle que j’avais sur ma personne...ce que cela donnerait...ce que cela provoquerait comme effet sur ma personnalité. Bien que cette perspective soit fort intrigante et tentante, je ne pouvais pas encore me le permettre pour l’instant. Peut être qu’un jour sur cette planète, je pourrais le faire....
Reléguant ce désir dans un coin de ma tête, je regardais attentivement Novac et attendais qu’elle me révèle son plan...plan qui se basait sur un raisonnement solide comme j’avais pu le constater au vu de son exposé. En effet elle m’avait réexpliquer la hiérarchie de la nuée et avait bien insisté sur le fait que si l’on tuait ou neutralisait les Annexiens, l’on coupait les relais qui transmettaient les ordres de l’Overmind à la Nuée. Cette dernière devenait alors vulnérable même si certains de ses membres devenaient sauvages ce qui était légèrement problématique. Or Milwën voulait neutraliser ce signal mais d’une façon assez surprenante...même si je m’en doutais déjà au vu de notre précédente conversation. Bien que tous les Annexiens disposent d’un génome différent, il existait effectivement une de ces monstruosités qui bénéficiaient d’un ADN proche de celui des compatriotes de Novac et c’était bien Kerrigan. Elle espérait donc la soigner afin de lui rendre vraisemblablement son humanité et donc pour la rendre plus coopérative ce qui permettrait dès lors de lutter contre l’Overmind mais également de reprendre le dessus sur la Fourmilière.
Cette solution était réellement étonnante surtout venant de la part d’une être humaine. En temps normal toutes les espèces de la galaxie aurait cherché à tuer leurs traitres. Or c’était ce que devait représenter Kerrigan aux yeux des Tekhanes. Néanmoins Milwën parvenait à raisonner au delà de cette haine et semblait être consciente de la réalité de la situation. Kerrigan avait été vraisemblablement corrompue par l’Overmind lors de son infestation...du moins c’était ce que je supposais. Qui plus est l’on ne pouvait pas se permettre de tuer son ennemi lorsque celui-ci représentait sa seule chance de survie. Mon interlocutrice était décidemment pleine de surprise. Vu l’abnégation et la clairvoyance dont elle faisait preuve et au vu de son audace, elle aurait très certainement méritée d’être une Eldar. Elle était maligne...très maligne mais malheureusement ce plan, bien qu’ingénieux, serait difficile à mettre en œuvre...difficile mais pas impossible. Il fallait juste réussir à piéger Kerrigan et le tour était joué.
« Je vois ce qu’est votre plan et je dois reconnaitre qu’il est particulièrement astucieux et prometteur. Vous auriez été une compatriote de choix si jamais vous aviez été une Eldar. Si seulement j’avais des frères et des sœurs aussi résolus.... » Je regardais mon interlocutrice « Vous êtes décidemment une femme pleine de ressources et de surprises. Je dois d’ailleurs vous dire que vous avez très certainement opté pour la meilleure solution. Celle que vos militaires et l’Empire de Gordan privilégient, est condamnée par avance, je puis vous l’assurer. Si jamais ils arrivaient à mettre une arme au point, celle-ci ne sera pas d’une grande utilité car elle ne fonctionnera qu’une seule fois. »
L’ascenseur venait de s’arrêter et nous en sortîmes pour emprunter encore plusieurs couloirs. Cette base n’avait de cesse de m’impressionner au vu de son immensité. Pour un peuple aussi primitif technologiquement parlant, ils savaient y faire. Qu’aurait pu faire Novac et les siens, si jamais ils avaient disposés d’une technologie évoluée telle que celle des Eldars, telle était la question que je me posais. Sur le coup, je ne pus m’empêcher de regretter de ne pas pouvoir offrir à ces êtres humains un cadeau digne de ce nom afin de les aider dans leur combat. Même si j’étais là pour les soutenir, je n’étais qu’un individu...certes avec des pouvoirs terrifiants mais un individu malgré tout. Je pouvais toujours essayer de compiler les souvenirs ou les connaissances que j’avais sur l’armement et la science de mon univers mais faire une compilation de ce genre me prendrait des années vu qu’il me faudrait expliquer plusieurs concepts et plusieurs données...Bref cela serait faramineux...Qui plus est, j’étais une prophétesse pas une scientifique... Même si de par mes visions et de par certains enseignements, je comprenais certains pans de la technologie Eldar, je n’étais pas omnisciente. Autant dire que je risquais de faire des erreurs si jamais je cherchais à compiler tout ce savoir. Je pouvais toujours laisser à ces humains mes armes mais à partir de ce moment je n’aurais plus moyen pour me défendre.
Et dire qu’il y a quelques heures, je m’insurgeais du fait que ces humains aient pu mettre la main sur de la technologie Eldar... Si l’on m’avait dit que je les aurais estimé au point de songer à partager avec eux mon savoir, je ne l’aurais pas cru. Malheureusement pour eux, je n’en étais pas capable car je n’étais sans doute pas la meilleure personne pour le faire. Par contre, je me savais capable d’aider à la formation des psykers vu que j’en étais moi même une. De ce fait, je pouvais peut être apporter mon savoir à cette académie. Qui sait peut être que celui-ci serait bénéfique à ces humains et leur permettrait de mieux saisir leurs pouvoirs.
« Malgré l'ingéniosité de votre plan, deux problèmes se posent encore. Dans un premier temps, même si vous parvenez, avec mon aide, à mettre la main sur Kerrigan, êtes-vous sûre de pouvoir la soigner ? Après tout vous l’avez vous même dit, vos moyens sont plutôt limités. Si vous n’avez aucun remède pour la désinfester, en trouver un risque de mettre des mois voire même des années...mais j’imagine que vous avez déjà songé à ce problème et que vous avez très certainement anticiper ce léger contretemps d’une façon ou d’une autre à moins qu’il ne s’agisse là de la démonstration d’une chose qui m’est quelque peu inconnu à savoir l’optimisme. » Je fis une pause dans mon discours, puis repris mais cette fois d’un ton très sérieux « Les soins de Kerrigan ne sont pas le principal problème qui occupe mon esprit. Notre soucis principal est de la capturer. Comment allons-nous procéder ? J’imagine, que ce plan que vous avez fomenté, n’ait pas récent. Je puis donc supposer que vous avez déjà essayer de la neutraliser d’une façon ou d’une autre ou que vous avez songé à plusieurs moyens de la capturer ? »
Je fis une pause dans mon discours et en profitais également pour m’arrêter afin de bien démontrer à mon interlocutrice que je désirais non seulement une réponse mais que je prenais également ce sujet très à cœur. Il en allait non seulement de la survie de cette planète mais également de celle de mon peuple sur le long terme. Je voulais donc savoir ce que cette humaine avait prévu de faire. Si je savais ce qu’elle comptait faire, je pouvais, au besoin apporter quelques suggestions...du moins c’est tout ce que je pouvais faire car, malgré mes multiples efforts, il m’était impossible de voir l’avenir ce qui m’agaçait quelque peu. J’étais toujours en mesure d’observer le passé, et l’avenir de plusieurs personnes mais j’étais incapable ne serait-ce que caresser du bout de mes doigts ce qui concernait mon avenir et ce qui concernait Kerrigan ce qui était inquiétant. Jusque là une telle chose ne m’était jamais arrivée. Etait-ce du à la présence psychique de l’Overmind ou était-ce du à autre chose ? Je n’aurais su le dire...
En dépit de ce contretemps de taille, je pouvais toujours de mon coté trouver une solution...et pour le coup, je ne voyais que deux solutions pour....rencontrer Kerrigan. Il fallait soit pénétrer dans son territoire soit encore il fallait l’attirer afin de la piéger... Dans les deux cas, je ne voyais pas trop comment procéder. Pénétrer dans son territoire était une option, mais il s’agissait d’une option trop grossière, trop voyante et qui était voué à l’échec vu le chaos que cela engendrerait....à moins d’infiltrer la fourmilière. Malheureusement j’ignorais si mes capacités d’invisibilité permettraient de passer aux travers des « détecteurs » de Kerrigan vu que ces dernières étaient différentes de celles utilisées par les psykers de ce monde. Concernant le fait de l’attirer dehors, c’était toujours possible mais il fallait définir chaque détail de ce plan car il ne fallait pas que l’ancienne humaine se doute de quelque chose auquel cas cela serait foutu. Comment l’attirer sans éveiller les soupçons telle était la question. Il fallait éveiller sa curiosité ou sinon il fallait faire en sorte qu’elle soit obligée de mener une attaque préventive suite au développement par exemple d’une arme, imaginaire, qui sur le papier permettrait d’anéantir des milliers de formiens... Qui plus est, il y avait toujours ma personne à prendre en compte. Kerrigan avait du très certainement ressentir la frappe psychique de tout à l’heure. Après tout la ghost que j’avais combattu l’avait senti, alors pourquoi pas cette formienne ? Si elle l’avait perçu mon attaque, elle avait peut être été intriguée par l’instigateur de celle-ci. On pouvait bien d’ailleurs tisser toute une propagande autour de ma personne afin que l’annexienne se sente menacée ou intéressée par ma personne. Les possibilités étaient multiples mais il fallait choisir la meilleure d’entre elles.
« A mes yeux, nous avons plusieurs options même si ces dernières risquent d’être quelque peu imparfaites étant donné le fait que j’ignore tout de la Nuée. Contrairement à vous, je n’ai pas combattu ces créatures donc je ne connais pas toutes leurs spécificités....Enfin bref, Pour capturer Kerrigan nous devons soit l’affronter sur son terrain soit l’attirer dans un piège et donc en dehors de la fourmilière. L’affronter sur son terrain serait suicidaire à moins de tenter une infiltration...mais j’ignore si mes capacités d’invisibilité et celles de vos ghosts nous permettraient de pénétrer de la sorte dans son sanctuaire. Pour ce qui est de l’attirer dans un piège, à première vue, cela me semble plus facilement réalisable mais il faudra faire en sorte que Kerrigan ne puisse se douter de rien auquel cas cela risque d’être foutue. Nous pourrions par exemple tisser tout un tas de mensonge autour d’une arme que vous mettriez au point, qui serait prometteur à tel point qu’elle permettrait de renverser la situation. Si jamais notre ennemie venait à entendre parler de ce projet, elle pourrait bien être tenté de réagir. N’oublions pas que notre ennemie a reçu une instruction militaire...et comme tout militaire, et ce peu importe son espèce, l’on nous as formé à envisager des attaques préventives sur des cibles données. Sinon nous pouvons toujours miser sur ma personne. J’imagine qu’elle a du ressentir l’attaque que j’ai lancé tout à l’heure... Par conséquent je dois l’intriguer... nous pourrions peut être jouer sur cela d’une manière ou d’une autre non ?
Alors que je venais de prononcer ces mots, une autre idée me vint en tête...et celle-ci, bien que détestable pouvait bien marcher...si du moins Kerrigan était restée suffisamment humaine au point de vouloir s’adjoindre de nouveaux alliés qui auraient non seulement des connaissances à lui fournir mais également un génome tout à fait inédit. Or, ces connaissances pouvaient bien lui être plus facilement transmises si le détenteur de celles-ci acceptaient de les lui livrer de son plein gré. Si Kerrigan raisonnaient encore comme cela....il y avait un moyen de la piéger et ce moyen était le suivant : vu que j’étais une alien, je n’avais aucun droit. Qui plus est, j’étais une anomalie qui évoluait à l’aide d’une technologie qui dépassait la compréhension de ces humains. Ces derniers, bien que différents de ceux que je connaissais, devaient forcément avoir quelques points communs au niveau de leur psyché...du moins c’est ce que je supposais. Dans ma galaxie, les humains n’appréciaient pas les xénos mais certains d’entre eux désiraient obtenir des savoirs qui leurs demeurait encore inaccessibles...et afin d’essayer de mettre la main dessus, ils n’hésitaient pas à torturer lesdits xénos. Serait-il donc étonnant que certains humains de ce monde soient prêt à me torturer afin de bénéficier de tous mes secrets au vu de leur situation désespérée ? Je soumettais donc l’idée à Novac.
« Sinon j’ai une autre idée. Bien qu’elle soit détestable, je vous dis par avance, que je suis prête à m’y soumettre si jamais vous la jugez prometteuse. Comme vous me l’avez justement dit, Kerrigan demeure humaine et a été formé à l’art de la guerre. Bien que formienne, certains de ses raisonnements peuvent donc être anticipés. Que se passerait-il si elle savait que vous me torturiez afin que je vous livre tous les secrets que j’ai en ma possession ? Que ferait-elle ? En temps normal, une personne voudrait sauver ce prisonnier afin que celui-ci partage ses secrets avec elle...et bien évidemment il les partagerait de bon cœur avec cette fameuse personne car il chercherait avant toute chose à se venger des personnes qui l’ont torturées. Bien que la plupart de mes connaissances soient inutiles pour les formiens, j’imagine que mes pouvoirs psychiques, mon art de la divination, mon génome et ce que je sais sur certaines choses pourraient renforcer la nuée...enfin c’est ce que je suppose mais peut être que je fais erreur. Qu’en pensez vous ? »
