L'échec et ses conséquences (PV Lestrange/Lafol)

Le magicien était revenu de son quatrième voyage pour l'Empereur. Son visage était marqué par la fatigue et son regard étrange. Je lui demandais ce qui s'était passé. Il prit un verre d'alcool et se posa prêt de la cheminé, m'invita à m'asseoir et d'écouter jusqu'au bout sans chercher à le couper. Sa voix était aussi calme que d'habitude, mais je sentais un peu de tristesse.

Lors de son dernier voyage il avait continué la mission que l'Empereur lui avait confié, il avait mis toute son énergie et tout ses moyens, mais cela fut un échec partiel. Si l'Empereur lui avait laissé sa tête, non, c'était pour faire un exemple. La magicien ne ressentait pas d'injustice, car il avait fournit son maximum. Si cela avait échoué c'est que cela devait échouer. Il gardait son titre de noblesse, mais les autres terres qu'il possédaient lui furent retirés. Heureusement il gardait sa maison et cela lui parut suffisant. Le magicien fini son discours là, mais il pensait aux menace qui allait planer au-dessus de ses serviteurs, il pensait à eux avant de possible tentatives d'assassinats, envers sa propre personne, qui allaient se montrer plus nombreuses. La vie à Ashnard était d'une cruauté sans pareil.
Je me plaçais derrière le fauteuil du magicien et lui donnais une douce étreinte. Cela le détendit et bien vite le sommeil le rattrapa, j'espérais que son sommeil soit revigorant, car nous devions aller à une soirée organisée par un noble, invitant tout les nobles de la région, et nulle doute que cela allait être difficile. Mon maître avait beaucoup de courage et de patience, je craignais surtout de faire une gaffe. La soirée était dans deux jours.


Nous étions dans la charrette et mon maître me donnais les dernières directives pour que cela se passe le mieux possible. J'avais le droit de montrer ma vrai forme, chose qu'aucun des nobles présents avaient vu. En gros intimider, mais ne pas porter de coup, sauf danger bien sûr.
Une fois la carriole arrêté nous nous dirigions vers la porte principale.

-Le magicien Twilight

En temps que servante je n'avais pas le droit d'être nommé. Le nom du magicien est Twilight. Pour l'expliquer il disait ceci: "Le crépuscule annonce certe l'obscurité à venir, mais aussi le retour de la lumière, à vous de voir ce que vous retirez de cette phrase."

Des sourire narquois apparurent sur certains visages, certaines personnes pensant à déposséder le magicien de moi si fort que cela les trahis de loin. Cependant un autre magicien vint serrer sincèrement la main de mon maître, c'était une vieille connaissance qui, comme mon maître, n'avait pas peur de son image.
La suite fut assez énervante pour moi, des gestes irrespecteux mais discret, des piques à presque chaque phrases. Le plus énervant fut de devoir rester aussi calme que mon maître, qui esquivait verbalement les coups et les renvoyaient avec élégance, ce qui eut pour effets de diminuer le nombres de nobles cherchant à le pousser à la faute. Il n'y a rien de plus frustrant que de voir une personne ne pas réagir à des provocations. Il n'avait rien à se reprocher, car il avait fait avec toutes les possibilités qu'il avait.

Il testait les personnes le provoquant, dans quel but, je ne savais pas.  

La plupart des nobles étaient peu imaginatifs, c'état là qu'apparut une paire qui fit une entrée particulière. Assez pour faire sourire le magicien. Ces deux là étaient assez connus apparemment, bien que je ne les aient jamais vu.

 -  Archibald Lestrange, et Elise Lafol

Il y avait un moyen d'entrer en scène calmement, et un moyen d'entrer en scène avec le plus de panache et le plus de classe possible, afin que tout le monde remarque sa présence et ses infinies qualités à oser paraître devant tout ce petit peuple alors qu'il leur était si supérieur. Lestrange, en entrant dans la pièce avec ce sourire si franc et cet air de grand homme prêt à tout pour se faire voir, était venu ce soir sans vraiment bien réfléchir, sur un coup de tête, et Elise toujours aussi gourmande l'avait suivie immédiatement après, dans une tenue des plus élégantes, attirant le regard. Autrement dit, le duo était arrivé en salle en se faisant un peu remarqué, et même si désormais la jeune démone se cachait dans le dos de son confrère, elle ne manquait pas elle non plus d'attirer le regard des nobles, de manières plus ou moins libidineuse d'ailleurs. Ça en faisait rire un, ça gênait l'autre, et c'est sans autres mots qu'Archibal mena sa petite moitié au buffet, pour qu'elle puisse contenter sa gloutonnerie.

La soirée battait son plein d'ailleurs, et il y avait tant et tant de monde que finalement les autres membres de la soirée firent de moins en moins attention au couple démoniaque, laissant ainsi à Elise le soin de vider le buffet avec une tête ravie, chaque met semblant la revigorer après des années à manger de la viande morte de prisonnier. De son coté, Lestrange observe tout ce petit monde avec amusement, cet univers qu'il avait incorporé depuis maintenant une petite semaine étant bien loin de ce qu'il avait connu des humains, de simples primates qui se faisaient la guerre pour une bouchée de pain ou quelques myrtilles. Non ils avaient évolués, et c'était là quelque chose qui plaisait à l'homme, au point qu'il souhaitait sincèrement en apprendre plus sur les nouvelles ethnies de ce monde, de cette Terra. Et il avait débuté par la ville où lui et Elise était apparue, Ashnard, et toute sa petite noblesse concentrée autour de familles et des écoles de magie, s'amusant à visiter les banquet et les réceptions comme bon lui semblait.

Mais ce soir, il n'y avait pas vraiment de grandes activités, ou de plaisantes occasions à discourir sur tel ou tel sujet d'intérêt, si bien que l'homme commence à se trouver un peu ennuyé, et observant Elise qui finit de manger sa quatrième assiette de charcuterie mêlée de petits canapés, une bien mauvaise idée lui vient en tête pour pouvoir s'amuser. Attrapant sa camarade par les hanches, il la soulève sans aucuns efforts tandis qu'elle proteste haut et forts, et l'emporte jusqu'à l'horloge en fond de pièce pour l'y asseoir, à quasiment deux mètres du sol. Si la jeune fille aimait à être discrète, Archibald venait de la mettre dans la pire des situations possible à son goût, et il venait de le faire avec l'air le plur heureux du monde, imaginant déjà les gens scandalisés d'un tel comportement, et le visage cramoisie d'Elise mise en avant, à la vue de tous. Ça ne manque d'ailleurs pas, la jeune fille devenant rouge de gêne et enfouissant sa tête entre ses mains pour ne pas être vue, tandis qu'Archibald éclate d'un rire tonitruant, jusqu'à ce qu'un noble outré, ou aux instincts chevaleresques, vienne le couper dans son élan :

 -  Voyons Monsieur Lestrange, il n'est pas convenable d'agir de pareille manière, voyez comme elle est mal la pauvre.
 -  Croyez moi, je la connais mieux que vous, et ici est la meilleure des places pour elle.
 -  Affichée devant tout le monde, sur une horloge...
 -  Bien sur que oui, j'avais besoin de remettre les pendules à l'heure, j'ai trouvé le moyen le plus simple d'y parvenir sans me fatiguer !
 -  Ça n'a aucuns sens monsieur, maintenant s'il vous plait, descendez la.
 -  Jamais !
 -  Monsieur...
 -  Mais allez-y si vous le voulez, tentez de la faire descendre, je vous assures que vous comprendrez pourquoi c'était la place qui lui était attribuée.
 -  Eh bien je vais le faire de ce pas, mais votre comportement est clairement décevant, monsieur Lestrange.

Et se tournant vers l'horloge, voilà le noble qui s'éloigne du démon pour s'en approcher, observant la pauvre jeune fille aux joues cramoisies sur son piédestal, et tendant les mains pour venir l'aider à descendre. Archibald quand à lui est déjà partie des environs de cet amusant spectacle, profitant du regard de tous sur sa personne et retenant malgré lui une crise de fou rire en entendant soudainement le noble tomber au sol, l'horloge ayant brusquement bougée sur ses petits pieds pour fuir les mains du jeune homme, et conserver Elise sur le sommet de son cadran. La pauvre qui ne sais plus où se mettre se met à entendre les rires de quelques moqueurs, et elle se fait toute petite, le plus qu'elle peut, étant vraiment dans la pire des situations au monde à son goût, et Archibald reprend quand à lui sa marche fière dans la salle de banquet, avant de finalement trouver quelqu'un digne d'intérêt, quelqu'un digne d'être tracasser. Il a trouvé cette personne de la soirée qui est emportée dans le chaos, génial !

Il bifurque d'un coup, croise son regard, et arrive tel un prince, attrapant l'épaule de l'homme qui lui coupait le chemin pour l'envoyer voler deux mètres à sa gauche, de manière bien ridicule. Et le voilà enfin devant un homme qui valait son attention, souriant élégament tandis que dans son dos, au fond de la pièce, une horloge douée de conscience est en train de fuir quelques serviteurs qui tentent de la maîtrisée afin d'en faire descendre la pauvre Elise.

 -  Bonjour à vous, Monsieur Twilight. Je suis désolé pour votre dernière sortie au nom de notre Empereur, il semble que tout ne se soit pas passer de la meilleure des manières pour vous.

Il produit une élégante révérence, en profitant pour remarquer la petite forme discrète qui reste dans le dos du mage. Ainsi il lui restait des serviteurs malgré son erreur de jugement durant sa mission, le démon se serait presque attendu à ce que toutes et tous l'abandonne suite à un tel échec. Comme quoi, il y avait bien un peu de loyauté en ce monde, cela plaisait sincèrement à l'homme qui ne manqua donc pas de se redresser non sans adresser un léger regard à celle qui se trouvait aux arrières du mage déchu. Un symbole de considération, normalement les servantes et les servants sont des invisibles pour les gens de la haute société, mais offrir ne serait-ce qu'un regard est une preuve de sincère égard envers celui ou celle qui normalement n'a même pas sa place dans cette salle. En tout cas il se tourne désormais vers l'homme, et tend la main dans le vide, en sortant un verre sans raisons aucune pour le tendre à son interlocuteur, souriant avec malice :

 -  Une coupe de cyanure ? Non pas que je souhaites votre mort, mais j'espère que vous avez bien tout compris de la situation qui vous guette. Si j'ai l'honnêteté de vous la tendre sans cachotteries, il y en a d'autres ici qui ont une dague toute adressée à votre coeur, bien cachée sous leur maquillage. Oh mais je manque à tout mes devoirs, je ne me suis guère présenté : Archibald Lestrange, monsieur Twilight, peut-être avez vous déjà entendu parler de moi.

La petite scène amusa légèrement mon maître, de mon côté je fis surprise de voir la pendule se mettre à bouger. J'avais mon apparence humaine, sans mon troisième œil et ma chevelure étincelante, et celle-ci plaisait à bien des nobles ici présent, je sentais leurs regards. Mes vêtement blanc contrastaient avec mon teint halé et offrait une vision plus exotique que la majorité des serviteurs présents. Pour moi la séduction était un concept que je n'arrivais pas à saisir et les regards impolis auraient mérités une correction. Je ne fis rien, car mon maître me l'avait demandé, j'avais juste autorisation à le défendre en cas d'attaque.

L'homme du duo s'approcha, poussant une personne qui gênait de manière assez comique, et me jeta un bref regard. Je fis une légère révérence pour le remercier de cet attention qu'il me portais. Le petit tour me fis sourire, les nobles qui usaient de leur magie ainsi étaient rares et souvent correct dans leurs manières d'agir. Cependant ce qu'il dit à mon maître me parut fort impoli, je restais calme pour le moment. Twilight prit alors la parole, de façon posé et très agréable.

-Je vous remercie pour votre franchise monsieur Lestrange. Je sais très bien qu'à défaut de courage la fourberie de certains ira jusqu'à me faire flécher dès que j'aurais le dos tourné. Je sais aussi que ma tête ne tient que par souhait l'Empereur que je serve d'exemple pour indiquer que l'erreur coûte très chère lors de ses missions.

Je sentais que bien des regards avaient convergé vers nous, les remarques dites sans se cacher avaient fais tilter plus d'un. Quelques nobles savaient la menace que je représentais et tous retournèrent à leurs activités comme-ci de rien n'était.

-Quand à votre personne je crains de ne pas savoir grand chose, je n'étais pas présent lors des événements où vous étiez convié. J'ai néanmoins entendu dire que vous étiez un orateur des plus persuasifs et ne me risquerais pas à une joute verbale si un jour nous venions à en faire une pour quelques raisons que ce soit.

Cette remarque me surpris et cela fut brièvement visible. Mon maître savait manier la verbe comme de rares personnes et l'entendre dire qu'il ne chercherait pas la lutte malgré son talent était étrange. Il devait sentir quelque chose que je ne percevais pas et je fus tenté d'user de mon troisième oeil sur Lestrange. Mon maître eu une petite quinte de toux, il avait bien deviné mes intentions et me demandais de ne rien faire de façon implicite.

-Nous pouvons discuter pour en apprendre un peu plus sur l'autre si vous le voulez bien. Si vous avez un sujet particulier à proposer je suis tout ouïe.

Twilight proposait cela pour deux raisons, d'une part il n'arrivait pas à deviner les intentions de cet homme et tant qu'il discutait peu de personnes oseraient approcher. Cela donnerait un peu de calme, du moins il l'espérait   

 -  Je vous remercie pour votre franchise monsieur Lestrange. Je sais très bien qu'à défaut de courage la fourberie de certains ira jusqu'à me faire flécher dès que j'aurais le dos tourné. Je sais aussi que ma tête ne tient que par souhait l'Empereur que je serve d'exemple pour indiquer que l'erreur coûte très chère lors de ses missions.
 -  Oh je doutes que l'Empereur ait en tête de vous tuer. Du moins pas de lui même, la jalousie suffira amplement à vous ôter de tout vos biens, puis de votre vie.

Le magicien avait dû le remarquer, mais depuis que Lestrange c'était mis à lui parler, un cercle s'était constitué naturellement autour d'eux, comme si il existait désormais une zonne de non-droit autour de Twilight et que quiconque s'y aventurera connaîtra une précipitation rapide et sans retour dans les flammes de l'enfer. En fait, en un instant, l'homme était passé de cible facile à homme intouchable et plus simplement impossible à approcher, notamment grâce à la présence de Lestrange qui avait pour crédo de ne pas vraiment se laisser déposséder de ses centres d'intérêts. En tout cas le démon observa le mage face à lui avec un air serein, il appréciait les personnes comme cet homme, conscient de ce qui se déroulait autour d'eux et capable de ne pas se juger trop facile ou trop difficile à tuer, ce qui résultait en des choix et une vision des choses juste, généralement porteurs de bonnes augures.

 -  Quand à votre personne je crains de ne pas savoir grand chose, je n'étais pas présent lors des événements où vous étiez convié. J'ai néanmoins entendu dire que vous étiez un orateur des plus persuasifs et ne me risquerais pas à une joute verbale si un jour nous venions à en faire une pour quelques raisons que ce soit.
 -  Croyez moi je ne suis pas si savant que cela, je crois que je suis surtout démuni de toute logique, aussi discuter avec moi finit souvent par des tentatives maladroite de se retrouver au milieu d'un labyrinthe de termes et d'idées.

Il remarque qu'il a toujours le verre de cyanure en main et ricane tout bas avant d'avaler le contenu du verre d'une traite et de le jeter avec une force relativement surprenante en direction de l'horloge fuyarde, l'objet de verre se liquéfiant avant de devenir une aiguille sombre faite d'un dur acier. Passant devant les yeux d'un noble qui en manque de tomber sous le coup de la surprise, le clou traverse le cadran de l'horloge sans causer le moindre dommage, puis perce le centre des aiguilles et finit par fixer le mobilier au mur, l'empêchant de poursuivre sa fuite tandis que les serviteurs arrivent enfin, éssouflés, à rejoindre l'objet de leur course. N'y faisant pas plus attention que cela d'ailleurs, le démon ne voit rien de tout cela en restant concentrer sur le mage et sa belle petite compagnie, ayant déjà de nombreuses idées sur la suite de la discussion, ou du moins comment celle-ci devait se dérouler à son goût. Il laissa toutefois encore une fois la parole au mage, qui avait surement lui-même deviner tout les avantages qu'il avait à poursuivre leur échange.

 -  Nous pouvons discuter pour en apprendre un peu plus sur l'autre si vous le voulez bien. Si vous avez un sujet particulier à proposer je suis tout ouïe.
 -  Voyons que pourrais-je vous proposer ?

Le voilà qu'il tire sur l'une de ses manches négligement, comme si il s'agissait d'un tic habituel de sa personne, et tandis qu'il tire dessus sans vraiment faire attention, la pauvre Elise revient vers son démon de compagnion avec les jambes en coton et l'air fiévreuse. Une fois à ses cotés, elle se vautre sur son dos sans la moindre honte en soupirant d'aise, ravie que l'horreur qui venait de lui arriver soit enfin finie, puis se rend compte qu'Archibald est bien peu actif pour l'instant. Il serait même bon de dire qu'il était silencieux, ce qui était décidément bien étrange au yeux de miss Lafol, habituée à le voir agir avec liberté d'expression et emphase en permanence. Puis enfin elle comprend, saute sur les épaules de son compagnon d'un bond, s'installant comme il faut avant de venir chercher le bras de son jumeau démoniaque et d'attraper sa manche pour l'arracher. Le bruit se fait entendre, sec, et finalement ... la manche n'a rien, mais se trouve désormais dans la main d'Elise une carte, qu'elle lit avec attention, tout haut.

 -  Ça dit "Trois-yeux" Archibald ! Pourquoi donc ?
 -  Surement parce qu'il est toujours de bon usage d'agir avec lucidité très chère. Le troisième oeil est un signe de clairvoyance, la personne qui l'a en main est souvent prévenu que certaine chose échappe à sa perception. Fais un peu attention Elise, c'est pourtant évident !
 -  Désolé, mais ... je ne vois rien qui n'ai "Trois-Yeux"...
 -  Eh bien dis toi qu'actuellement cette carte a plusieurs significations.

Les significations dont aucune n'échappaient au démon actuellement. Tout d'abords, il s'agissait de la lucidité du mage, homme prit dans les mailles d'un filet de plus en plus résistant à mesure qu'il se resserait sur lui, et qui en avait bien conscience, si bien qu'il avait déjà commencer à préparer sa retraite. Ensuite, il s'agissait du manque de compréhension d'Elise face à une situation où son Archibald devenait étrange, intéressé par autre chose qu'elle et le chaos, et qui du coup se retrouvait un peu perdue, ce qui faisait qu'elle n'arrivait pas à percevoir les choses les plus évidentes. Enfin, le troisième oeil représentait la jeune femme dans le dos de Twilight, cette jeune femme chez qui il sentit plusieurs fois une vive animosité et une particulière curiosité, comme si tout en ce monde était à la fois source de danger et d'inquiétude pour elle actuellement. Elle veillait à la fois sur elle et son maître, c'était louable... C'était aussi ce qui faisait qu'Archibald la veillait de plus en plus du coin de l'oeil, intéressé.

 -  Eh bien du coup nous allons parler du troisième-oeil n'est ce pas, j'ai l'impression que ma petite demoiselle à besoin d'en apprendre un peu plus... Et je serais moi-même très intéressé d'en savoir plus !

Ce que fit madame Lafol me surprit, elle était un peu comme une enfant en venant se percher sur les épaules de Lestrange. Mais ce que me surprit le plus fut de voir le tour que fit la jeune femme. A la mention de "trois -yeux" mon attention se porta d'avantage vers ce duo se démarquant par bien des manières.
Mon maître eu un petit sourire, il avait bien remarqué le geste de Lestrange et avait deviné qu'il savait pour Etwal. Ce n'était pas une chose aisé de voir à travers la forme humaine de sa servante et méritait d'avantage de respect, car cela voulait dire que Lestrange et sans doute Lafol avaient des pouvoirs affinées et puissants.
Twilight avait trouvé une allié temporaire qui le protégeait par sa présence, sa compagne était charmante, il avait déjà prévu sa retraite et savait déjà où ses ennemis attendaient pour frapper. Il avait vécu longtemps sans Sibulla et savait quoi faire pour rester en vie, déjà il avait congédié ses fidèles serviteurs pour les protéger. Ensuite, concernant ses biens, il avait piégé les plus importants, le reste ne valant pas grand chose. Il avait déjà prévu de faire brûler sa demeure lors de son départ vers des terres plus accueillante. Tout était prêt, sauf une chose ou plutôt une personne.

De mon côté j'allais prêter un oreille attentive au duo, tout en veillant sur mon maître qui prit alors la parole suite au sujet avancé.

-Le troisième oeil... Comme vous l'avez dit il peut avoir plusieurs sens. Je vais faire simple, sans quoi il me faudrait une journée entière pour tout exposer. Sachez que cela n'est que le fruit de mes recherches et que, par conséquent, je peux me tromper.

Mon maître agissait toujours ainsi lorsqu'il n'était pas sûre de ses recherches. Il valait mieux prévenir d'une possible erreur, que d'être traité de menteur, surtout pour un mage.

-Il y a les sens ésotérique, il permet de voir se qui ne peut être perçu en temps normal, comme les fantômes ou le mana, mais cela comprend aussi une part de divination, en observant le passé, le présent et le futur... Il y a le sens générale dans une contrée du nom de Seikusu où ce mots désigne plus la capacité d'être d'une lucidité si forte que la personne ayant ce troisième oeil pourrait lire dans l'esprit de la personne regardé. Mais cette faculté sert aussi à prendre les bons choix grâces aux bonnes informations. Ceci est uniquement d'un point de vue de capacités.

Je sentais mon maître agir un peu bizarrement, il semblait se détendre plus qu'à l'accoutumé. Je ne pouvais pas prendre mon apparence au troisième oeil sans attirer l'attention.

-Le troisième oeil peut aussi désigner un vrai oeil qui situerait entre les deux yeux, un peu au dessus des sourcils. Shaenar, la déesse de la protection d'un peuples terranide est ainsi représentée. On peut aussi voir cette particularité sur certaines créatures des terres de Glaces et elles ne peuvent être attaqués avec de la magie car elles tissent des contre-sort immédiatement, néanmoins elles sont suffisamment savantes pour, avec un peu de politesse, avoir une discutions.

Le fait de mentionner un peuple terranide provoqua un peu de brouhaha, encore plus à la mention de créatures savantes, tout noble savait que les créature étaient trop stupide pour discuter tranquillement. Twilight eu un petit rire amusé, les plus stupides dans l'histoire étaient bien ses personnes qui se moquaient, car il s'était fait des alliés sur le chemin du retour, des alliés puissants. Sa survie était plus grande, mais loin d'être assurée, il y avait toujours une part de doute dans un plan.

-Est-ce un peu plus claire madame Lafol ? J'espère vous avoir apprit des choses monsieur Lestrange. Concernant le terme "Trois-yeux" je vais donner une autre réponse. Etwal ? Ces deux personnes mérite de te voir.

La demande me surpris, j'en clignais les yeux brièvement. Les fois où il me demandais de prendre mon autre apparence pouvaient se compter sur les doigts d'une main. Une fois à l'Empereur, une autre lors de sa rencontre avec la personne qui lui avait serrer la main sincèrement et la dernière fois lorsque nous étions allé dans un tribu terranide. Il devait avoir une certaines confiance envers eux pour me demander cela.

Mes cheveux s'illuminèrent d'une aura lunaire et un troisième oeil du même bleu que les autres apparut au point nommé précédemment. Cette apparence provoqua la rupture du cercle, qui recula. Certains nobles savaient ce que cette forme signifiait et firent un discret geste pour demander aux assassins de quitter les lieux. Si Etwal faisait barrage avec sa puissance alors inutile de perdre des pièces d'or. Les assassinats coûtes cher.

-Je vous pris de bien vouloir m'excuser d'avoir caché cela, mais je suppose que vous comprenez ce geste. Je pense que tu peux te présenter.

Je fis une légère révérence.

-Mon nom est Sibulla Vaneale ayant pour surnom Etwal. Je vous pris de bien vouloir pardonner à mon maître pour ce tour, bien que je n'approuve pas la demande faite, trop de personnes indignes peuvent me voir ainsi.

Twilight eu alors une petite crise de rire, cela faisait longtemps que sa servante lui avait reproché une décision et en plus elle avait envoyé une jolie pique aux autres nobles. Il se reprit bien vite, non sans avoir une petite larme au coin de l'oeil. Les nobles visés restèrent stoïque en apparence, mais Twilight sentait bien que ce n'était qu'une image. Il fit une légère tape sur ma tête, pour le principe, calmant la colère de la majorité.

-Ta franchise est toujours aussi implacable, évite de faire trop de vague, cette soirée est loin d"être terminé.

Cette petite révélation allait-elle surprendre le duo ? Twilight l'espérait, il avait bien remarqué l'intérêt de Lestrange et une idée lui était venu en tête.

 -  Le troisième oeil... Comme vous l'avez dit il peut avoir plusieurs sens. Je vais faire simple, sans quoi il me faudrait une journée entière pour tout exposer. Sachez que cela n'est que le fruit de mes recherches et que, par conséquent, je peux me tromper.

Oh Lestrange ne doutait pas du résultat de recherches menées par un mage, et pour cette simple raison il allait écouter bien attentivement ce qu'allait lui dire l'homme, encore plus quand celui-ci avait la présence d'esprit de dire que tout cela n'était qu'hypothétique ! Question de clareté d'esprit, il aimait bien cela. En tout cas il croisa les bras tandis qu'Elise vint se servir du sommet de la tête du démon comme support à son corps, s'écrasant un poil sur l'homme qui était en train d'essayer de paraître le plus sérieux possible, ce qui était bien sur bien difficile avec miss Lafol sur les épaules.

 -  Il y a les sens ésotérique, il permet de voir se qui ne peut être perçu en temps normal, comme les fantômes ou le mana, mais cela comprend aussi une part de divination, en observant le passé, le présent et le futur... Il y a le sens générale dans une contrée du nom de Seikusu où ce mots désigne plus la capacité d'être d'une lucidité si forte que la personne ayant ce troisième oeil pourrait lire dans l'esprit de la personne regardé. Mais cette faculté sert aussi à prendre les bons choix grâces aux bonnes informations. Ceci est uniquement d'un point de vue de capacités.

Il n'avait omis aucuns des éléments nécessaire du point de vue spirituel de la chose, et avait prit le soin de l'expliquer en de simples termes pour qu'Elise puisse comprendre de quoi il parlait, Archibald en souriant face à cette pédagogie innée. Peut-être que l'homme avait déjà eut maintes fois l'occasion d'apprendre des choses à autrui, notamment à sa servante qui restait toujours aussi muette derrière lui, et cela influait donc sur sa manière de présenter ses idées face à un public bien moins connaisseur que lui. Pour Archibald, cette manière de faire était vraiment parfaite, et pour ne pas briser l'homme dans son élan, surtout qu'il était évident qu'il n'avait pas finit, il ne fit pas le moindre commentaire supplémentaire, sentant sa demoiselle gigoter sur lui au fur et à mesure que monsieur Twilight avançait dans sa présentation.

 -  Le troisième oeil peut aussi désigner un vrai oeil qui situerait entre les deux yeux, un peu au dessus des sourcils. Shaenar, la déesse de la protection d'un peuples terranide est ainsi représentée. On peut aussi voir cette particularité sur certaines créatures des terres de Glaces et elles ne peuvent être attaqués avec de la magie car elles tissent des contre-sort immédiatement, néanmoins elles sont suffisamment savantes pour, avec un peu de politesse, avoir une discutions.

Sur le coup, ce qui amusa le démon, ce n'est pas ce qu'eut le malheur de dire le magicien, mais bien les réactions des nobles à l'idée de voir des terranides que l'on puisse caractérisé de "savants". Vu ce qu'il avait put découvrir depuis le temps où il vivait à Ashnard, ce monde possédait des êtres particulièrement intéressant, nommé terranides et qui possédait naturellement des attributs liés à tels ou tels animaux, ce qui les rendaient bien plus sauvages que des êtres humains normaux, et ce qui créait souvent dans l'esprit humain un rapport de supériorité. Ainsi ils étaient souvent esclavagisés et servaient à des fins monétaires, ouvrières, ou sexuelles, selon le bon vouloir de ceux qui les obtenaient. Du coup les paroles de l'homme devaient surement en choquer plus d'un, et lui qui se trouvait déjà dans une situation vraiment dangereuse venait surement de créer une nouvelle animosité à son encontre, ce qui réduisait encore un peu ses chances de s'en sortir en Ashnard.

 -  Est-ce un peu plus claire madame Lafol ? J'espère vous avoir apprit des choses monsieur Lestrange. Concernant le terme "Trois-yeux" je vais donner une autre réponse. Etwal ? Ces deux personnes mérite de te voir.
 -  Oui j'ai tout bien compris merci Monsieur.
 -  Quand à moi j'ai appris certaines choses qui me plaisent, et puis nous arrivons enfin au plus intéressant...

Oui, il était évident qu'il avait très bien compris depuis le début la nature de cette "Etwal", et cela était fait pour lui plaire, car il s'attendait à se retrouver obliger d'insister pour voir la nature de cette jeune femme qui depuis le début fais si peu de choses pour laisser sa nature exceptionnelle se faire remarquer. Soulevant Elise de ses épaules pendant que la servante fait tomber le charme qui cache sa nature, l'homme pose la démone dans les airs, où elle reste perchée comme si elle était assise sur une chaise banale, regardant attentivement le changement magique s'opérer au beau milieu de la pièce. Archibald sourit doucement quand enfin le troisième oeil apparait au beau milieu du front de Sibulla, et fait mine de ne pas ouïr les chuchottis qui se multiplient au milieu du cercle relativement élargie de curieux, attendant que la jeune fille prenne la parole. Ce ne fut toutefois pas la première à parler, le mage souhaitant laisser une petite note avant que la demoiselle ne vienne se présenter :

 -  Je vous pris de bien vouloir m'excuser d'avoir caché cela, mais je suppose que vous comprenez ce geste. Je pense que tu peux te présenter.
 -  Mon nom est Sibulla Vaneale ayant pour surnom Etwal. Je vous pris de bien vouloir pardonner à mon maître pour ce tour, bien que je n'approuve pas la demande faite, trop de personnes indignes peuvent me voir ainsi.

Si le mage fut prit d'un rire incontrôlable, il ne fut pas le seul, Archibald se mettant à rire en écho avec lui dans un amusement non feint, trouvant cette remarque bien hautaine de la part d'une jeune fille qui reste présente en tant que suivante, et non en tant que personne de droit en cette soirée. Elise elle reste muette et observe avec intérêt la demoiselle, se demandant comme l'on pouvait bien voir avec trois yeux, dont l'un au beau milieu du front. Sautant de son piédestal invisible, elle se met à se tenir comme Lestrange, une position de supériorité, pleine d'assurance, et gouvernée par ce qui semble être une curiosité mêlée d'un désir d'étrangeté. Si il y avait bien uen chose évidente, c'est que la jeune femme venait vraiment de leur taper dans l'oeil, à tout deux, et qu'elle était le sujet de réflexion de deux des démons les plus étranges au monde, ce qui n'était peut-être pas à son avantage, pauvre enfant.

 -  Ta franchise est toujours aussi implacable, évite de faire trop de vague, cette soirée est loin d"être terminé.
 -  En effet la soirée vient à peine de commencer, et je crois qu'il y a ici ce qu'il faut pour étendre en longueur une très agréable rencontre.
 -  Archibald, tu ne réfléchirais pas à un moyen de...
 -  Chut, ma chère, dire les choses de manières trop hâtive ne servirait tout bonnement à rien.
 -  Certes, mais qui dis que c'est si intéressant que cela ?
 -  Eh bien ...

Le démon fit semblant de réfléchir, tout en observant avec une vive attention la demoiselle à l'aspect de clairvoyance, puis ricana tout bas en trouvant à nouveau une manière de faire une de ses pitreries. Observant les trois membres les plus proches de lui, à savoir sa littérale moitié, ainsi que les deux arrivants qui avaient retenus avec un certain talent son attention, puis il approcha ses doigts de son front pour en arracher lentement la peau, de manière aussi brutale que surprenante. C'est alors que sous le sang et la chair apparut un oeil identique à celui de la jeune fille, mais dont la couleur témoignait d'une cécité parfaite, et Archibald rebondit assez vite pour ne pas trop écoeuré les membres en présence dans la pièce, une telle vision des choses étant généralement suffisante pour faire vomir les inhabitués :

 -  Vois-tu ma chère, il s'agit du genre de chose que même nous ne pouvons pas imiter, cela ne sert à rien, et cela ne rend cette demoiselle que plus unique, plus intéressante et belle. Déjà qu'elle l'était naturellement, alors maintenant...
 -  Archibald voyons et moi ?
 -  Tu es belle aussi ma jumelle n'en doutes donc pas ! Monsieur Twilight, c'est un grand spectacle que vous nous offrez, vous aussi, Etwal, mais je dois avouer que désormais naît en mon coeur autre chose qu'une simple curiosité.

Il tend la main vers sa compagne, et Lafol prend un bouton de sa tenue avant de le retirer de celui ci sans violence, d'un geste souple, montrant que le fil n'avait même pas essayer de résister à la volonté de la femme. Elle dépose ensuite ce petit objet dans la paume d'Archibald, qui rétracte ses doigts dessus, et vas le chercher du pouce avant de le sortir du creux de sa main, le vouton étant devenu une belle pièce d'or frappée d'un ange et d'un démon. Le détail est un travail d'orfèvre, et quiconque tomberait sur cette superbe réalisation comprendre que la pièce, aussi unique était-elle, avait surement une valeur mille fois plus importante que n'importe laquelle de ses consoeurs. Eh oui, quand certaines choses devaient se jouer dans les règles de l'art, il fallait quand même que le résultat apparaissent sous le splus beaux atours qui soient, c'était une extrême nécessité.

 -  Monsieur Twilight, voilà bien quelqu'un ici que je saurais estimer à sa juste valeur, et c'est bien pour cela que je vais vous aider à parachever ce que vous avez entamer. J'ai cru comprendre que vos serviteurs "partaient les uns après les autres" depuis votre déchéance. C'est tout à votre honneur, mais vous ne saurez vous encombrer d'un coeur durant votre survie n'est-ce pas ?

Il jette la pièce dans les airs, celle-ci virevoltant pour descendre lentement vers la main du mage, comme guidée vers celle-ci par une volonté obscure. Archibald Lestrange en avait marre de tourner autour du pot, les dernières découvertes étaient bien suffisante pour qu'il choisisse de ne plus dissimuler ses intérêts, et plus honnêtement son intérêt envers la demoiselle aux trois-yeux, élégante, fine, et terriblement intéressante. Elise quand à elle observe tout cela d'un oeil perplexe, puis s'avance un peu pour se placer devant son éternel conjoint et lui crever du doigt son oeil factice, se faisant se résorber le tout instantanément, le front du démon ne gardant qu'une légère marque de chair rosit qui se met déjà à diminuer lentement. Cela fait elle l'observe avec une expression mi-figue mi-raisin, avant de parler avec une voix emplie de doute et de suppositions.

 -  Tu es incompréhensible, tu le sais ça ? Qu'est-ce que tu as bien put encore trouver comme étrangetés pour tromper autrui, mon créateur ?
 -  Rien qui ne sois sibyllin, je penses qu'il a très bien compris où je voulais en venir, et lui-même n'attends que cet instant depuis qu'il a remarqué notre présence. À moins que je ne sois dans le tort... Monsieur Twilight ?

Le mage sourit en voyant la pièce et ajouta une phrase:

-Le destin m'a remit ce coeur, il saura mieux choisir que moi de son départ. Les humains n'ont pas sa neutralité, heureusement et malheureusement.

Ces paroles dévoilèrent une partie des intentions du magicien. Il comptait m'abandonner, il comptait me trahir. Je restais tétanisée en comprenant ce que le magicien faisait. Il voulait me protéger, mais si je n'étais plus là qui le protégera ? Il m'avait vu tressaillir, mais répondit calmement à Lestrange.

-Il n'est pas si difficile de deviner cela, quand on prend le temps d'être assez ouvert d'esprit. Concernant le hasard, j'aimerais utiliser ma pièce, si vous n'y voyez pas d'inconvénient.

Il sortis de sa poche une pièce sombre. Mon maître était une des rares personnes à avoir réussit à faire fondre l'obsidienne pour forger de petits objets sans perdre les capacités de la pierre. Elle n'avait de valeur que de part cette particularité. L'une des faces représentait une flamme, l'autre une plume. La symbolique pouvait être la même que la précédente, mais pour mon maître  la flamme représentait l'alchimie, la science exacte, et la plume la magie, l'inexacte. Il consacrait sa vie à ses deux formes de sciences et avait forgé cette pièce bien avant ma venue. Aucune magie, sauf divine, ne pouvait perturber cette pièce lors d'un lancé et son équilibre était parfait.
Si ce procédé était rester secret mon maître aurait utilisé cela pour être tranquille, mais l'Empereur savait déjà.

Je me permis de serrer un pan de sa robe en signe de protestation silencieuse, il ne fit rien, révélant qu'il était résolu à la situation. Je voulus le faire réagir en utilisant mon pouvoir de vision sur lui, mais cela fit comme d'habitude. Je ne voyais qu'une sorte de brume grise, cela tira une nouvelle fois une petite toux à Twilight. Ce dernier savait les avantages de me donner en publique, tout le monde saurait que je n'étais plus à lui, mais tous sauraient qu'il n'avait plus sa protectrice.

Le lancé fut alors fait...le destin avait choisit de céder la servante de Twilight à Lestrange. Les trois autres vinrent mon visage se parer d'émotions, on pouvait y voir du refus, celui du choix imposé par le destin, je ne voulais pas quitter mon sauveur, je ne voulais pas le laisser se sauver seul, je ne voulais pas me retrouver seule, je ne...je ne pouvais pas accepter. J'éprouvais pour la première fois un sentiment glacé, mon corps tremblait, j'avais peur, une peur puissante. Je n'avais connu que mon sauveur comme maître et me faire abandonner ainsi alors qu'il était en danger.

-Maître... Avais-je commencé avait une petite voix
-Nous allons continuer à discuter un peu monsieur Lestrange. Coupa Twilight. Après ma servante vous rejoindra.

Je voulus protester mais un claquement de doigt m'ordonna le silence, me faisant à nouveau cette sensation d'un projectile en plein coeur. Sur le moment je ne voyais pas que c'était pour mon bien, je ne voyais pas que se montrer aussi ferme lui faisait mal également. Pour Twilight protéger sa petite Etwal était aussi important que que pourrait l'être sa propre fille, elle était encore jeune, le temps lui fera comprendre son geste. Le mage sentait les regards assassins des autres nobles et les sourires satisfais de la tournure des événements.
Je perdis alors sang-froid et fit apparaître mes gantelets sous la colère, j'avais envie d'en tuer un pour l'exemple. En arriver là indiquait que la situation me dépassait et que je n'étais plus maîtresse de mes émotions, chose rare. Twilight  posa alors rudement sa main sur ma tête, cela me fit l'effet d'une douche froide. Je sentais son mécontentement, même si visage ne laissait rien paraître, il continua tranquillement.

-Ces gantelets possèdent des pouvoirs particuliers, mais je n'ai pas encore trouvé quoi. Merci Etwal pour avoir montré ses artefacts. Pourrais-tu les ranger ? Cela semble mettre mal à l'aise les autres convives. Dit-il avec le même ton posé que d'habitude

Effet ceux qui savaient pour ma force titanesque avaient reculés aussitôt, de façon plus ou moins élégante. Avec mes gantelets je pouvais tuer un homme en armure à travers un mur, sans eux je pouvais soulever l'homme en armure pour l'envoyer dans le mur et il pouvait survivre. Les autres avaient ressentis les pulsions meurtrières et un bref silence c'était installé avant d'être à nouveau perturbé par les discutions. L'incident était passé.
 

-  Le destin m'a remit ce coeur, il saura mieux choisir que moi de son départ. Les humains n'ont pas sa neutralité, heureusement et malheureusement.

Il était vrai que les démons comme les humains n'étaient pas des être mûent par la neutralité, l'entité humaine encore plus que le peuple démoniaque et ce pour une simple raison : les démons avaient tendance à se sentir attachés à un but, à un désir, à un ordre primaire, là où l'homme n'était pas contraint à une telle règles. Ainsi, leurs pensées vaquaient, se perdaient, se noyaient dans un vieux mélange âcre et étouffant de principes, de codes, de lois qui les empêchaient de ne jamais pouvoir réfléchir sans qu'une bien indélicate réflexion ne vienne couper court aux désirs de neutralité de l'homme ou la femme conservée. Pour certains démons, c'était une autre preuve de la faiblesse et de l'infériorité affligeante des hommes par rapports aux démons. Pour Archibald, c'était une autre raison pour observer ces êtres si particuliers et de les étudier en détails, avec vigilance.

 -  Il n'est pas si difficile de deviner cela, quand on prend le temps d'être assez ouvert d'esprit. Concernant le hasard, j'aimerais utiliser ma pièce, si vous n'y voyez pas d'inconvénient.
 -  Mais faites donc, je récupèrerais juste la mienne en contrepartie. Non, si il y a bien quelque chose à craindre actuellement, ce n'est pas mon verbe, surement le regard de mademoiselle Sibulla plutôt.

Parce que oui, les yeux rivés sur la jeune demoiselle, il avait très bien remarquer qu'elle avait parfaitement comprise que son maître avait fait le choix de se séparer d'elle, et qu'elle désapprouvait entièrement ce geste, qui a son goût devait être injuste envers elle et dangereux vis-à-vis de la survie du mage en solitaire. Archibald le voyait d'une autre manière, pour lui, il offrait à la jeune femme la possibilité d'être certaine que son mentor de mage puisse fuir Ashnard sans avoir près de lui une personne foncièrement bonne, mais reconnaissable de loin, et qui obligatoirement se retrouverait visée vu qu'il s'agirait de l'ultime rempart entre les assassins et le magicien. Autrement dit, même si il nourrissait des buts bien moins louables, il était là en tant que sauveur, et leur offrait, à l'un comme à l'autre, la meilleure des portes de sortie envisageable dans leur situation.

En tout cas il observa l'homme sortir une pièce constituée dans une pierre noire, profonde, et tandis que le démon venait récupérer sa propre pièce dans la paume de Mr Twilight, il observa cette curieuse création manufacturée, se demandant à quel point la science magique humaine avait progresser pour que de tels objets puissent être fabriqués. Un fois l'once d'or raccrochée à la tenue de sa demoiselle de compagnie, Archibald se retourna vers le mage qui jouait avec la pièce entre ses mains, observant aussi par là sa petite servante qui s'était accrochée à la manche de son bras pour essayer de le convaincre à ne pas faire ce qu'il avait dit, ou au moins à ne pas tout jouer ici, en pleine réception, au hasard et pour l'échanger contre un être dont elle connaissait si peu de choses. Mais quoi qu'elle dise ou quoi qu'elle fasse, la pièce partit haut vers le plafond, les deux hommes observant sa lente course avec une sincère satisfaction.

Un tour, deux tours, trois tours, la pièce virevolte puis tombe avec lenteur, reprenant peu à peu de la vitesse pour aller se loger dans la paume du magicien qui l'attrape vivement, avant de rouvrir ses doigts lentement et de laisser apparaître la réponse aux trois êtres à ses cotés, tandis que la réactions de Sibulla fit connaître le résultat à toutes les personnes présentes en cette salle. Difficile de lui en vouloir sur le coup, elle restait la personne la plus affectée par cet échange, et devait surement en souffrir, moralement parlant :

 -  Maître...
 -  Nous allons continuer à discuter un peu monsieur Lestrange. Après ma servante vous rejoindra.
 -  Je n'y vois aucuns inconvénients, aussi je vous laisse l'occasion d'engager un autre terme de discussion.
 -  Archibald ... Elle va vivre avec nous ? ... Grumpf.

Si il y a bien une chose que Lestrange venait de faire le plus inconsciemment du monde, c'est d'animer violement le sentiment de possessivité de la jeune démone vis-à-vis de son créateur, un peu comme une fille qui se retrouvait à devoir partager son lit avec une autre fille adoptive, sentant que celle-ci allait avoir toute l'occasion de s'accaparer son papa. Le démon ne fit pas mine de le remarquer, mais le regard qu'adressait Elise à Sibulla, ou encore la force avec laquelle elle s'accrochait au dos d'Archibald, ses doigts tirant et manipulant le tissu de son costard pour le maltraiter, laissait comprendre avec aisance que non, elle n'était clairement pas d'accord avec la décision des deux adultes en train de nonchalament discuter, et qu'en ce sens, la présence de Sibulla devenait indésirable à ses yeux ! Tant pis, si elle ne partira pas d'elle-même, la démone lui fera connaître l'enfer, personne ne vient prendre l'attention d'Archibald à sa place !

De l'autre coté, Etwal venait de s'énerver et de sortir ses gants, cherchant surement à détruire le regard brillant de certains hommes, ou encore leur sourires satisfait, assez horripilant pour donner envie de leur mettre un coup en effet, mais lorsque l'on est en société, il faut savoir se calmer ! C'est ainsi que le mage fit taire la colère de sa servante, et que le démon se mit à sourire tendrement quand il vit la jeune fille s'arrêter immédiatement et baisser la tête, comme une enfant prise en faute.

 -  Ces gantelets possèdent des pouvoirs particuliers, mais je n'ai pas encore trouvé quoi. Merci Etwal pour avoir montré ses artefacts. Pourrais-tu les ranger ? Cela semble mettre mal à l'aise les autres convives.

Ceci fait, et l'incident passé, le démon apprécia l'idée de remarquer que malgré son coté sauvage et son impulsivité, la jeune fille restait obéissante aux lois et aux ordres qui lui étaient enseignés. Elle était une ravissante, attendrissante et intéressante servante, et rien que pour cela l'homme était bienheureux d'être désormais celui qui allait pouvoir veiller sur elle. Elise, elle, n'aimait pas du tout le regard avec lequel Archibald regardait la jeune fille, mais ça elle ne le fit pas remarquer, restant muette dans le dos du démon en attendant d'avoir l'occasion de mener la vie dure à Sibulla, s'imaginant déjà les pires choses à lui faire connaître afin qu'elle fuit de terreur et de dégoût de sa maison, son foyer, et loin de son Archibald. Quand à lui, le démon ré-engagea naturellement la conversation sans trop se soucier de la petite demoiselle dans son dos avec son regard vengeur, rebondissant sur ce qui avait déjà été dit plus tôt.

 -  Ce sont en effet de puissant artefacts, je préfère les connaître avant qu'elle ne me mette un coup sur l'instant de la colère. Sibulla, ou Etwal, tu me diras comment tu préfère que je t'appelle, sache qu'il y a nombre de raisons pour laquelle tu sera bien mieux sous ma surveillance que sous celle de ton maître actuel, et si je ne vais pas te les expliquer ici, j'espères que tu arriveras quand même à accepter cet échange. Je ne suis pas là pour te convoiter comme un objet, mais bien pour prendre soin de toi comme d'un être humain, alors n'ai pas peur, d'accord ?

Il se redressa doucement et regarda alors le mage avant de se servir de ses sens pour préssentir les vagues d'animosité envers l'homme, celles-ci s'étant clairement augmentées sous le coup de la perte du mage de sa meilleure protection. Archibald n'était pas mauvais seigneur, l'homme lui avait concédé sa protectrice et pupille, il allait bien lui offrir quelque chose en échange pour ne pas trahir un tel contrat, il allait lui offrir la chose la plus compliquée actuellement pour la fuite de l'homme : sortir de ce bâtiment en vie, car sans Etwal, il n'avait plus rien pour le protéger, hormis lui même, quand il devra traverser les longs corridors menant vers sa disparition. Archibald avait du coup en lui-même la possibilité de lui éviter pareille fin et c'est ce dont il voulait lui parler, mais discrètement un peu plus loin qu'au milieu d'un attroupement de badauds idiots et imbus de leur personnalité. De toute façon, personne ici n'était plus orgueilleux que lui-même.

 -  Néanmoins, il y a des tables accompagnés de fauteuils un peu plus loin, est-ce que cela vous plairait de vous asseoir un peu pour discuter tranquillement avant la fin de la soirée, tout les quatre ? Suivez moi, je les ai aperçue un peu plus tôt quand ma petite demoiselle vidait les tables du banquet de toute substances ayant valeurs d'être digérées.

J'avais dû être horrible pour mériter d'être séparé de lui, j'étais horrible pour l'avoir mis en colère en défiant son choix qui devait avoir des raisons bien penser. Le jugement du hasard avait été implacable et je ne pouvais pas le changer, même si j'attaquais les nobles mon sauveur était à présent seul. C'était comme si une barrière s'était abattu entre nous deux. Je n'osais plus regarder la magicien, de peur de faire une autre chose qui l'énerverait. Ma tête hurlait de protester, mais mon corps refusait de faire quoique ce soit. Mes sens furent comme émoussé par cette douleur que je ressentais, c'étais une tristesse assez forte. Je ne remarqua pas le changement d'attitude des personnes autour, ni la menace grandissante, ni le regard de la jeune fille accompagnant celui que j'allais devoir servir.

Twilight sentait la détresse de son ex-servante. Il allait attendre le bon moment pour lui donner un objet qu'il avait prévu en cas de séparation. Il était du genre très prévoyant, mais savait très bien que toute la préparation possible pouvait quand même. C'était aussi dur pour lui, il l'avait vu grandir, éduqué, soigné et il l'avait protégé à sa façon.

Je ne fis qu'un léger hochement de tête lorsque Lestrange m'expliquait sa vison des choses, c'était un bien maigre réconfort de savoir qu'il ne comptait pas en faire un bête objet qu'il pourrait user à loisir. J'avais envie de hurler, de fondre en larme, sans comprendre pourquoi je ressentais des émotions si forte. Mon visage restait cependant impassible, mais mon corps me semblait beaucoup plus lourd. Mes cheveux perdirent un peu de leur luminosité, comme la lumière d'un soleil éclipsé par la lune.

-Nous vous suivons...Viens Etwal, je dois te donner quelque chose d'important.

Cette phrase suffit à me faire sortir de l'état dans lequel j'avais plongé à l'insu de presque tous. Il allait me donner un objet important, il allait me faire confiance malgré que je n'étais plus à lui. Mon cœur en fut plus léger et même si je ressentais encore une douleur diffuse.
L'emplacement désigné par Archibald était modeste, mais les fauteuils étaient très confortable. Si jusque là Twilight avait garder le sourire il s'effaçait un peu de son minois à présent. Ici ils pouvaient parler plus librement et le magicien le savait.

-Je vous écoute monsieur Lestrange.

Pendant que l'homme parlait, Twilight sortit un papier qui palpitait de magie. Le sort inscrit sur ce support était une de ses inventions. Une seule personne pourrait l'utiliser et ce n'était autre que celle assise à côté de lui. C'était un sort particulier qui allait rester secret jusqu'à ce qu'il s'active. Si Lestrange connaissait bien la magie il pouvait déceler une sorte de sort de soin, mais très bizarre de part sa complexité. 
Twilight écoutait avec attention ce que disait Lestrange et je remarquais le regard chargé d'éclair que me lançait la petite, elle non plus n'était pas d'accord pour que je change de maître.

Je ne savais pas trop quoi faire dans cette situation alors je lui lança un sourire un peu timide. Si je me retrouvais avec eux j'allais devoir faire en sorte de dissiper cet animosité, mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Je ne savais pas gérer ce type de jalousie.

 -  Nous vous suivons...Viens Etwal, je dois te donner quelque chose d'important.
 -  Parfait, par ici.

C'est à pas lents qu'ils se dirigèrent donc vers quelques canapés de bonne qualités et d'une table, le tout vide et peu utilisé par ces gens de la haute société qui semblaient préféré rester debout de manières à avoir leurs autres interlocuteurs à l'oeil sans avoir à se tordre le cou. Si le démon trouvait cela bien stupide, il n'allait pas non plus s'attarder sur le comportement de gens aussi peu intéressant, préférant se focaliser sur la personne présente à ses cotés pour l'instant, et sur l'amusant projet qu'il avait en tête, à savoir aider son agréable allié à se sortir de ce lieu peu propice à la présence du mage et emplie de toute l'animosité du monde à son égard. Quand ils se posèrent tous sur les sièges, Elise fit bien exprès de se coller à Archibald, comme pour afficher une certaine possessivité envers le démon, et montrer à Etwal qu'ici, c'était elle et elle seule qui allait avoir le droit aux faveurs de l'homme. Encore une fois, Lestrange n'y fit pas plus attention que cela, se tournant vers Twiligth :

 -  Je vous écoute monsieur Lestrange.
 -  Avant tout soyons honnête. Je ne connais pas vos capacités, mais je connais le stéréotype d'un mage et peut me permettre de dire que vu les capacités physiques de vos adversaires, vous n'aurez pas la possibilité de sortir de ce lieu vivant sans votre ravissante Sibulla.

Oui il n'avait pour ainsi dire aucune chance, les grands d'Ashnard n'aimant généralement pas trop être défier sur leurs propres terrains et aimant donc à tout faire pour arracher la vie à ceux qu'ils considéraient comme des intolérables dans leur société de faste et d'intransigeance. Si les assassins avaient quitter la salle lors des démonstrations d'Etwal plus tôt, sitôt l'homme sortira de la salle non-accompagné, sitôt se retrouvera-t'il avec les griffes, les lames, et les stratagèmes empoisonnés des tueurs un peu trop proche des ses points vitaux, et de là il ne sera affaire que de quelques secondes avant qu'ils ne meurent et que son corps viennent à disparaître immédiatement, comme si il n'avait jamais exister. Le but d'Archibald était donc de lui offrir une défense conséquente, une défense impénétrable et sans égale. Il avait déjà son idée, toute simple qu'elle était, tout n'était question que de confiance de la part de l'homme.

 -  À votre avis, comment vous en sortir de ce lieu sans que cela ne paraisse suspect, et surtout que vous ne souffriez pas de la poursuite ou de la prudence excessive de vos assassins ?

Il était plutôt évident qu'un assassin, même en voyant sa cible supprimée, allait devoir vérifier que la cible était en effet supprimée, et pourtant le meilleure moyen de sortir de ce domaine était de s'en sortir "mort". Le démon savait comment simuler une mort de bien des manières, mais il fallait quelque chose de convainquant, quelque chose qui allait obliger les assassins à se dire qu'il était clairement décédé, et même si ils allaient plonger une lame dans le corps du mage pour en être certain, il fallait qu'il puisse s'en défendre malgré la faiblesse qu'incomberait sa mort factice. Avant tout il voulait voir chez le mage cette détermination de s'en sortir, et cela il comptait l'évaluer par les mots qui allaient suivre, tout en espérant que Sibulla ne vienne pas s'alarmer de ce qu'il allait dire et tout faire capoter, car il était évident que si elle ne jouait pas le jeu, ils allaient avoir bien du mal à faire partir Mr Twilight le plus discrètement possible.

 -  Il y a bien une seule chose possible pour vous faire sortir, mais il va falloir un sacré coup de main de ma part, et cela risque de troubler un peu cette belle soirée. Alors je vous écoutes cher camarade, seriez vous prêt à troubler les entrailles de cette soirée pour vous en sortir ? Êtes vous prêt à créer pleurs et larmes pour votre survie ?

Cette dernière phrase concernait Etwal, car elle allait surement être particulièrement alarmée par ce que préparait Archibald et ce qu'il comptait mettre en oeuvre pour la survie du mage. Regardant les fenêtres, l'homme sourit en imaginant ce qui allait se dérouler sur ce balcon dans peu de temps si le mage acceptait de risquer le tout pour le tout. D'un autre coté, une bataille silencieuse s'était créée entre Elise et Sibulla, la jeune démone sans pouvoir particulier se collant toujours un peu plus contre Archibald en regardant la nouvelle servante du démon, et même si la demoiselle au troisième oeil lui avait offert un sourire rassurant, elle gardant sur son visage le faciès sévère de celle qui ne veut pas qu'on occupe sa place dans ce domaine qu'était l'accaparement du démon. Surtout que si elle s'était imposée d'elle-même à l'homme, elle n'avait pas eut l'occasion d'être choisie par celui-ci, contrairement à la miss contrie en face d'elle qui avait sut faire naitre chez Mr Lestrange le désir de la posséder. Pauvre Sibulla au milieu de tout ça, ça allait surement être la soirée la plus compliquée de sa vie.