« - Je suis étonnée que tu ne lui aies pas décoché un coup de pieds dans les parties. C'est assez efficace pour calmer les pervers sexuels en puissance. Il suffit juste de ne pas te laisser intimider, et c'est lui qui cherchera à t'éviter au lieu du contraire. »
Si elle savait le nombre de fois où Dextra avait déjà pratiquée cette technique sur le fameux pervers du troisième, mais impossible de lui faire entendre raison, même quand elle lui avait mit son poing dans la tronche, ou qu'elle lui avait brisée les parties avec le pire "nut-crackers" de toute l'histoire du Japon, le type revenait à la charge trois jours plus tard pour lui placer ses mains dégueulasses sur sa tendre poitrine. En tout cas elle était encore à retourner cette phrase dans sa tête quand elle était entrée chez elle, se demandant comment elle pouvait répondre poliment à la jeune fille après une telle réflexion, la lycéenne ne voulant pas relancer une nouvelle bataille de gueulante entre elle et Magnolia. Finalement elle préféra ne rien dire et proposer une boisson à sa camarade, surement que de passer à autre chose lui permettra de se sortir de ce coup d'humeur pour mieux reprendre leurs échanges.
Entendant que la jeune fille voulait un verre d'eau, elle ne fit donc pas beaucoup d'effort et alla juste prendre un verre propre dans la vaisselle de ce matin puis vérifia qu'il n'y avait pas encore de liquide vaisselle dedans, contrairement à la majorité du temps où c'était à elle, et non Senestra, de s'occuper de cette insupportable corvée. Par chance, rien, aussi prit-elle le temps de remplir le contenant avec l'eau du robinet, puis alla s'installer dans le salon avec Magnolia, lui déposant son verre tranquillement sur la table avant de s'écrouler mollement dans le canapé, petit plaisir de la journée oblige. Elle s'apprêtait presque à reprendre la conversation avec Magnolia quand elle entendit la porte s'ouvrir avec fracas, et la voix légère de la succube parasite dans le couloir.
« Salut ! Dis bonjour Fumi-chienne ! Tiens tu ramènes des amies à la maison maintenant Cheveux-verts ? Tu as appris à te faire des amies ?
- B-Bonjour ... »
Co... Comment cela, Fumi-chienne ? N'osant y croire, elle se décala de son canapé avant de s'avancer un peu du coin de mur pour observer son couloir, observant dés lors son ... amie... si elle osait l'appeler ainsi, en compagnie de ce qu'elle pouvait jurer être une militaire, au vu de son costume parfaitement reconnaissable. Mais quelle militaire, complètement couverte de sperme, elle était là, la tête baisse, n'osant même plus répondre aux provocations de la démone, un peu comme quand elle-même s'était réveillée en sentant au creux de ses reins le sexe de son frère. Elle n'en revenait juste pas, elle n'avait même pas réagit au surnom "cheveux-verts", chose à laquelle elle répondait toujours normalement avec un cinglant "Arrêtes de m'appeler comme ça, tu connais mon prénom en plus". C'était, c'était juste absolument incroyable, et n'en tiendrait qu'à elle, elle aurait vite régler l'histoire en faisant sortir la militaire qui n'avait rien à faire chez elle, avant d'engueuler Inuko proprement pour avoir ainsi ramener quelqu'un sans son accord au préalable ... Sauf que voilà, elle était tout simplement paralysée de surprise.
D'ailleurs, complètement bloquée suite à ce qu'elle avait eut le droit de voir, elle ne faisait plus un geste, pétrifiée dans cette position, la moitié de son corps sur le canapé, l'autre moitié maintenue au dessus du sol grâce à ses bras, le regard rivé sur Inuko qui blablatait sans qu'elle n'arrive à tilter ce qu'elle était en train de dire. C'est ça, sur le coup du choc son cerveau s'était surement arrêté de fonctionner, et incapable de répondre à quoi que ce soit, elle finit par voir Magnolia se lever de sa chaise pour ensuite aller à la rencontre d'Inuko, et échanger avec elle de la manière la plus naturelle du monde, pour sitôt se rasseoir. Bon ouais, contrairement à sa camarade de classe, Dextra n'avait surement pas assez connue de succube pour réagir aussi naturellement mais ... mais merde, et son chez-elle alors ? Ça allait devenir un bar à pute c'est ça ? Ah non ... Non ça n'allait pas se passer ainsi ! Foi de Dextra, non on n'allait pas se moquer d'elle ainsi !
« Tu sais que, sur Terre, tu n'es pas supposée exister ? Pourquoi est-ce que tu vis sur Terre au lieu d'être dans les Enfers ou sur Terra ?
- Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre qu'elle soit quelque part ou pas ! Putain Inuko, j't'aime bien malgré tes coups de putes, mais par pitié, réfléchit avant d'amener des gens chez moi, bordel ! T'imagines si Senestra voyait ça ? T'imagines si les voisins passent ? »
Non elle savait qu'elle n'imaginait pas du tout et qu'elle en avait rien à foutre, mais là dans l'instant c'est typiquement ce qui alertait le plus Dextra. Bon sang Sen, ce soir j'espère que tu vas le finir tard, très tard ton travail, parce qu'elle s'imaginait bien qu'entre Inuko, Magnolia, et la femme qui, toute timide, était partie prendre sa douche, le jeune homme allait faire une crise cardiaque en rentrant. Encore incapable de bouger, mais maintenant bien en alerte vis-à-vis de sa parasite de tout les jours, elle finit par reprendre le contrôle de son corps, fulminante, avant d'aller cherchez Inuko dans le couloir, de la prendre par le bras, et de la faire sortir du pas de la porte. Comme d'habitude, elle n'en faisait qu'à sa tête, soit pour la provoquée, soit par qu'elle s'en foutait des détails à un tel point qu'elle laissait toujours tout en bordel, et c'est avec une bonne dose d'élan qu'elle prend le bord de la porte avant de claquer celle-ci de toutes ses forces.
« Et pour la énième fois, FERMES CETTE PUTAIN DE PORTE ! Les gens en ont marre de m'entendre gueuler dans tout l'immeuble ! Raaaaaah ! »
Elle s'arrête, halètes après cette gueulante digne des plus grands brouhabams de pokemon, puis soupir un grand coup pour se calmer, entendant les ricanements intérieurs d'Inuko comme si elle s'esclaffait de son petit tour. Brrrr ce qu'elle pouvait l'énerver, comment était-il possible qu'elle arrive encore à l'apprécier cette idiote après tout ce qu'elle lui faisait ? La réponse était surement que dans le fond, le caractère permanent de la succube à en avoir rien à foutre lui plaisait, et que par extension Inuko lui plaisit... beaucoup... sans qu'elle ne l'avouera jamais ouvertement.
« Enfin ... Salut Inuko ... viens t'asseoir, tu nous présenteras ton nouveau jouet sexuel après d'accord ? Avant ça, la miss a envie de discuter avec toi. Elle sait que je t'ai invoquée et m'a prise le chou au lycée pour te voir. Et si j'ai bien compris, elle fait pas partie de ton fan club ! »