Si Inuko était fatiguée, Mélinda ne le sentit pas. Elle la vit repousser Bran, à l’aide sa queue caudale, et son grand frère se retrouva à genoux sur le sol, sa verge en érection pointant entre ses cuisses, se dressant vers le ciel. Des plaques rouges, sous l’effet de la fatigue et de l’effort physique qu’il avait dû faire, ornaient son corps, sans que cela ne semble le gêner particulièrement. Mélinda, elle, observa Inuko pendant quelques secondes. Elle avait déjà une succube sous ses ordres, Edessa, et Mélinda savait que les succubes étaient des démones difficiles à soumettre... Comme tous les démons. Les démons issus des Enfers ne se soumettaient qu’à ceux qui arrivaient à les vaincre, à d’autres démons qui leur étaient supérieurs, jusqu’à avoir l’occasion de pouvoir se venger, et les supplanter. Cette logique infernale se retrouvait également à Ashnard, mais de manière un peu plus détournée, car l’instabilité anarchique des démons se heurtait à la philosophie humaine, qui reposait sur un besoin de stabilité et de cohérence, qui se justifiait par la faible espérance de vie des humains. Autrement dit, les démons ashnardiens étaient partagés entre l’envie de tuer ceux qui les dérangeaient pour prendre leurs places, et le souci de marquer leur pouvoir, d’amener au sein de l’Empire une stabilité ô combien nécessaire pour un État soucieux de vaincre Nexus. En somme, il y avait, chez les démons, une sorte de profond sentiment de liberté, qui s’exprimait de manière très particulière, mais qui était bien là. Même Edessa, si elle voyait Mélinda comme sa mère et sa Maîtresse, était fréquemment hors du harem, gambadant dans le monde afin d’augmenter ses pouvoirs magiques, et ce dans le but de toujours plaire davantage à sa Maman... Mais cette situation illustrait néanmoins le fait qu’elle était incapable de rester perpétuellement au même endroit. Inuko fonctionnait un peu de la même sorte, et ça, Mélinda commençait à plutôt bien le réaliser.
Les deux femmes s’embrassèrent goulument pendant de longues minutes, et la vampire ne faisait rien pour rompre ce baiser. Au contraire, elle le partageait volontiers, ses mains s’appuyant sur les épaules d’Inuko, sa langue jouant avec la sienne, son corps se frottant contre le sien. Elle pouvait sentir l’adrénaline battre dans les veines de son frère, et, surtout, cette magnifique et merveilleuse concentration sanguine à hauteur de son sexe. Le pauvre avait été arraché de son coït de la plus brutale des manières, et sa respiration était bruyante. Il aurait pu retirer la queue d’Inuko et se mettre à la frapper, mais, intelligent, Bran voyait bien que ce n’était pas là ce que sa sœur voulait. Il obéissait donc, soumis, tandis qu’Inuko avait demandé à Mélinda si c’était bien elle qui avait ainsi griffé le torse de son frère. Pour seule et unique réponse, la vampire esquissa un sourire malicieux. Sur ce point, elle se permettait de ne pas répondre à cette question, de laisser planer le doute et les légitimes interrogations... Mais oui, effectivement... C’était elle qui avait à ce point dressé Bran, afin d’en faire un homme parfait, quelqu’un qui serait autant capable d’être le plus doux et le plus tendre des amants, que le plus cruel et le plus sauvage des violeurs. En un sens, Bran incarnait à la perfection la dualité propre à la nature vampirique, ce mélange entre le glamour et une sorte de charisme noble, et une sauvagerie physique faisant ressembler les vampires à d’ignobles monstres sanguins. Bran avait été parfaitement éduqué, ce qu’Inuko pouvait réaliser.
Chacun de ses coups de sa queue sur ses joues amena Bran à tourner la tête. C’était douloureux, mais l’homme ne disait rien, restant docile, sage, et compréhensif. Mélinda regardait son grand-frère se faire battre par une femme autre qu’elle, ce qui l’amenait à ressentir des émotions contradictoires. Outre le plaisir inhérent à la contemplation d’un tel spectacle, elle ressentait aussi une sorte de curieux nœud se former dans ses entrailles, comme si elle était... Jalouse ? Oui, c’était ça...
*Bran est mien... Personne d’autre ne le corrige, mis à part moi...*
Les autres filles du harem étaient toutes impressionnées par Bran, et il était communément admis que personne ne pouvait le frapper sans l’assentiment exprès de Mélinda. Inuko supplantait le sien, agissant de son propre fait, ce qui faisait que Bran regardait souvent sa sœur. Il avait beau avoir sauvé Inuko, si sa chère sœur lui disait, en ce moment, de lui attraper sa queue, de l’arracher d’un coup sec, et d’étrangler cette succube avec, il le ferait sans se poser de questions, et ce alors même qu’il appréciait beaucoup le corps de cette femme, et qu’il aimait bien la voir avec sa sœur, ou pouvoir lui faire l’amour... Ou encore se faire battre par elle. Bran était bien éduqué, en ce sens qu’il savait, sans la moindre doute possible, que la volonté de sa sœur transcendait totalement la sienne, et qu’il n’existait que pour se faire pardonner auprès d’elle, et pour lui rendre la vie plus agréable.
Inuko le punissait donc de l’avoir mordu, ce à quoi Bran restait silencieux, les joues en feu. Il avait agi par instinct, car le sang de cette succube l’attirait, et parce qu’il voulait voir s’il pouvait mordre une succube depuis cette partie de son anatomie... Une expérience ayant aussi permis de se rendre compte de la résistance de cette partie de son anatomie. La succube renversa Bran, et, avant que ce dernier ne finisse sur le dos, il s’appuya sur ses mains, soupirant et gémissant en sentant les pieds d’Inuko glisser sur sa verge.
« Hummmm... »
Bran n’avait jamais été quelqu’un de très expressif, et c’était aussi le cas avec le sexe. Pour qu’il le soit, il fallait le lui demander. Mélinda avait entraîné la résistance sexuelle de Bran, afin qu’il puisse veiller sur elle sans problème pendant qu’elle était en train de longuement s’envoyer en l’air. Elle s’était ainsi, durant son éducation, à l’attacher à des chaînes, et à faire l’amour devant lui, sans jamais lui autoriser la moindre jouissance, jouant avec sa verge, mettant autour de sa verge un anneau l’empêchant de jouir, tandis qu’elle se faisait prendre par lui, et jouissait sur lui. Bran avait longuement souffert, mais cette souffrance avait permis de le former à la perfection, comme il était en train de le prouver en ce moment.
Inuko était en train de toucher du pied le fantasme de Bran : le fétichisme. Sa sœur l’avait éduqué dans ce sens, et il avait déjà éjaculé simplement en sentant sur sa hampe de chair les doigts de pieds joueurs de Mélinda. La vampire observait la scène, un sourire ravi sur le coin des lèvres, et se pencha vers les cuisses d’Inuko, déposant un baiser sur le haut de sa jambe.
« Pour une femme qui n’aime pas jouer avec les pieds, tu te débrouilles bien, ma petite puce... »
Elle laissa ensuite Inuko se relever, et Bran poussa un nouveau soupir quand la succube écrabouilla sa verge sous son pied. La douleur irradia dans tout le corps du vampire, qui poussa un léger cri, remuant les jambes, ses mains venant caresser les talons d’Inuko, mais sans chercher à la repousser, tandis qu’elle-même suggérait à Mélinda de pouvoir, par la suite, lui défoncer son petit cul :
« Alors ? Ça t'excite de voir ton frère se faire dominer par une autre que toi ? Tu aimerais que je l'encule comme une petite pédale ? Son cul a l'air appétissant, je suis sûr qu'en le stimulant un peu il se videra par terre en criant nos noms. »
Mélinda sourit en retour, et s’approcha, puis posa ses deux pieds sur le torse de Bran, le faisant à nouveau soupirer. Elle marcha sur lui, et se retourna face à Inuko, puis caressa l’une des joues de la succube, avant d’aller tendrement l’embrasser, se blottissant contre elle, une main sur ses cheveux... L’autre caressant les fesses de l’intéressée, le bout de ses doigts venant également, par moment, se frotter sur sa longue queue caudale.
« Oh, oui, crois-moi, son cul est délicieux... Je peux en témoigner... »
Elle sourit légèrement, et appuya un peu sur ses pieds, mordillant la lèvre d’Inuko.
« Bran acceptera volontiers de se faire prendre par toi... N’est-ce pas, mon petit chou ?
- O-Oui, hummm... Haaaaaa... »
Oh oui, il avait mal, c’était... Ah, c’était tellement craquant à voir ! Mélinda en était amusée... Et ce même si elle sentait toujours en elle cette boule d’hostilité à l’idée que quelqu’un d’autre qu’elle puisse abîmer son Bran adoré...