La druidesse venait donc de proposer à sa reine de faire l’amour, mais de manière bien plus douce et attentionnée que la dernière fois. Car justement, la dernière fois, même si ça avait été sensationnel et important, Elena n’avait pas vraiment gouté au vrai plaisir que le sexe avait à offrir, du fait de sa douleur. À présent, Nümba lui avait proposé de refaire l’expérience mais sans aucune verge, sans aucun artifice ni mise en scène. Juste elle et son amie, qui allaient se faire tendrement et passionnément l’amour. Une occasion en or pour la druidesse, qui y voyait là l’opportunité de montrer, physiquement, une partie de l’étendue gigantesque de ses sentiments envers elle. Elle allait la chouchouter, la bercer doucement dans ce monde de volupté et de pur plaisir. Un plaisir qui se voudra exclusivement doux, sensuel et plutôt lent. Nümba, sauf à de rares occasions, comme le désir de sa reine, n’optait jamais pour le sexe rapide et abrupte. Elle était une grande sentimentale, qui aimait la prise de temps, l’amour et la tendresse.
Tant qu’elle en avait l’occasion, elle comptait au moins transmettre sa vision à son amie, qui après, aura le choix de décider si ça lui plait, ou non. Et cela commença dès l’instant où Elena apporta sa réponse, et en toute timidité, fit glisser sa nuisette au sol. Elle se retrouva nue, avec pour seul habit, sa petite culotte toute fine. Nümba en rougit, surtout quand Elena lui dit qu’elle avait envie d’elle. Les mains chaleureuses de la guérisseuse se posèrent sur ses joues, les caressant avec la plus grande tendresse. « Moi aussi … J’ai envie de toi, Elena … » Lui dit-elle, l’appelant par son prénom et non par son grade. Signe qu’à présent, elles étaient dans une bulle intime, rien qu’à elles, où rien ni personne n’avait le droit d’y entrer. Néanmoins, après cette tendre caresse, la druidesse s’écarta un peu, toujours en plongeant son regard dans le sien.
Elena lui avait offert son corps, il était donc naturel que Nümba en face de même. Ainsi, d’un geste léger et gracieux, elle dégrafa sa fine robe de nuit, qui tomba au sol, glissant le long de sa douce peau sombre, tranchant avec la blancheur pure de celle de son amie. La robe tomba, et la druidesse offrit ainsi sa nudité à la reine, mais contrairement à celle-ci, elle ne portait aucun sous-vêtements. Nümba était nue, tout simplement, s’affichant dans son simple apparat. Elle laissa la jeune monarque remplir un peu son regard, s’amusant de la voir dans cette situation. Puis, elle s’approcha à nouveau, et piégea à nouveau ses joues par ses mains, mais colla doucement son corps au sien. Ses seins vinrent câliner les siens, autant que son ventre ou que l’orée de ses cuisses. Au niveau de son visage, la guérisseuse l’approcha et vint offrir un langoureux mais incroyablement doux baiser à Elena. « Hmmm … » Gémit-elle, savourant cette étreinte composée de pur amour et tendresse.
Un baiser long, mais pas acharné. Long, lent, doucereux … Tout ce qu’avait promis Nümba en somme. Et qui n’était qu’un précurseur à la façon dont elle comptait faire l’amour à la reine. Sa langue joua avec la sienne, créant aussi un savoureux échange entre leurs lèvres, qui se lovèrent l’une contre l’autre, se découvrant, se taquinant. Le parfum de celles d’Elena était enivrant, doux, donnant de multiples frissons à Nümba, qui s’appliquait à la tâche. Néanmoins, au bout d’un moment, elle mit fin à l’étreinte, ses yeux se rouvrant lentement pour se poser dans le regard d’Elena. « Je t’aime … » Lui dit-elle, aussi simplement que sincèrement. Ce n’était bien sûr pas de l’amour comme on l’entendait … Elena devait savoir quel genre de sentiment Nümba ressentait à son sujet, pour ne pas se tromper dans l’interprétation de ces mots.
La druidesse lui sourit chaudement, avant de prendre ses mains avec les siennes, puis de reculer de quelques pas. Elle l’entraina, en ne la quittant pas du regard, vers le grand lit où elles étaient censées passer la nuit. Nümba prit place sur le bord, et invita la reine à la rejoindre. Quand cela fut effectué, elle lui sourit, puis glissa lentement sa main sur son épaule, qu’elle se mit à caresser d’un geste fluide, élancé. Ses doigts se baladèrent librement, finissant par descendre sensuellement le long de son torse, dessinant de fines arabesques autour et au creux de sa juvénile poitrine. « Faire l’amour Elena … C’est quelque part avoir un sens de l’abandon de soi, et de la confiance. Tu le verras bientôt mon amie ; nous nous abandonnerons à l’une comme à l’autre. Mais il faut que tu saches et assimiles quelque chose … Cette nuit, tu me l’as offerte. Tu m’as offert ton corps, et ton cœur … Saches qu’il en est de même pour moi. Mon corps et mon cœur sont tiens, et tu en possèdes tous les droits dessus, aussi longtemps que l’on fera l’amour … » Lui dit-elle, de sa voix douce et suave.
Elle lui sourit à nouveau, puis déplaça sa main sur sa joue, afin de la caresser, et de maintenir son visage tourné vers elle, afin qu’elle puisse lui déposer un énième et tendre baiser sur ses fines lèvres. Nümba l’avait prévenu ; il n’y aura pas de bousculements, ni de précipitations. Elle comptait lui offrir le summum de la douceur et de la sensualité, en prenant le temps que nécessaire …