Un endroit bien plus calme... un monde plus facile où la magie se fait rare, où l'anormal est roi ! Ou Azmeth se savait dieu. Ici il était toute puissance, une entité immortel qu'aucune jeune fille, même armé d'un couteau et de la plus grande des bravoures ne pourrait rien faire. Comme un loup dans une bergerie. Dont le chien de garde éventré griserait au sol, impuissant, se contentant d'observer de ses yeux vides, le pire arriver.
Elle était là, à courir dans les bois, cherchant à se que le pire arrive. Son chien de garde devait dormir, où la pensait assez grande pour se débrouiller seule.
Elle était vive, se ruant comme un insecte dans une toile d'araignée. S'en était presque trop facile...
Elle était jeune, laissant son corps ferme et souple se mouvoir comme une biche dans la forêt. S'en aurait presque été émouvant... presque !
L'envie d'aventure, la soif curieuse et insatiable des jeunes demoiselles encore naïve. Il était difficile de leur en vouloir, difficile de ne pas le comprendre. Lorsque le cœur se heurte à l'inconnu, lorsqu'il découvre, l'être humain se montre ; si émotif, si sensible, si vivant !
Il n'était qu'ombre parmi les ombres. Si le vent avait une forme, il en sera la plus parfaite représentation. Une murmure, se glissant sur quelques feuilles jonchant le sol... un souffle faisant trembler quelques branches décharner... une odeur, évoquant la peur, l'angoisse, l’effroi.
Il n'était que cela...
Aussi, elle ne put le voir la suivre, marchant calmement. Silhouette sombre enveloppé d'un manteau à capuchon. Il était à sa suite, dans les arbres à l'observer, lui et son double tous deux tapis dans les ténèbres de son imagination, attendant qu'elle les invite. Attendant que la peur monte lentement.
Comme toujours, Tokmeth se dévoila le premier. Il était plus grand, plus filiforme... son manteau glissa sur le sol pour apparaître dans le champ de vision de Leafa.
Peur, panique, adrénaline. Le tout fit du corps de cette jeune femme un cocktail explosive, et alors qu'elle cligna des yeux pour être sûr de ce qu'elle voyait, Tokmeth à disparu.
Akmeth lui, restait calmement assit, les jambes en tailleurs. La petite jeune femme s'était assise sur ses genoux sans s'en rendre compte. Il avait eut le temps de renifler l'odeur de ses cheveux, de sentir la chaleur de sa peau et de lui murmurer quelques sentiments d'angoisse dans le creux de l'oreille. L'alertant de sa présence...
Elle n'avait plus qu'à se retourner pour le voir. Il c'était relevé sans un bruit... fixant de son visage sans regard Leafa. Elle n'avait pas remarqué non plus, que de sous son manteau, une série de tentacule se glissaient sans une bruit sous les feuilles mortes qui tapissaient le sol de la forêt, encerclant peu à peu la dite femelle.