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[ABANDONNÉ] Le procès du vampiroïde [Darthestar]

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Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 210 jeudi 10 novembre 2016, 12:06:02

Si Syon était capable de lire dans les pensées, il pourrait sentir, chez Alice, une inquiétude palpable, et ce depuis le début du procès. Elle savait que Balthazar n’était pas un héros chevaleresque, et qu’il avait un passé très sombre derrière lui, et elle savait aussi que la justice ashnardienne était très difficile, très exigeante, et n’accordait son pardon que très difficilement. Pour autant, elle voulait encore y croire, car elle savait que l’homme qui comparaissait maintenant n’avait plus rien à voir avec celui qui existait autrefois. Néanmoins, si elle avait entendu parler de ce mystérieux Syon, cet avis aurait certainement été davantage nuancé. Loin de là, Bismarck, de son côté, fulminait sur place, espérant qu’Emhyr ne commettrait pas la folie et l’indécence d’épargner ce petit salopard. Intelligent, Bismarck savait qu’Emhyr était un jeune loup, un individu qui voyait les gens comme Bismarck comme appartenant à l’ancienne génération, vieille et fatiguée. Place aux jeunes, place à des individus ambitieux et arrivistes comme le Conseiller Impérial, qui aurait été ravi de se tailler Bismarck, à défaut de pouvoir espérer s’en faire un allié.

Darthestar, de son côté, répondit du mieux qu’il pouvait aux questions de la Cour. Samara avait abordé le sujet de ses pouvoirs, plus particulièrement de sa transformation, et le vampiroïde leur expliqua qu’il ignorait comment il avait réussi à contrôler son pouvoir, et que, auparavant, il ne se souvenait pas de ce qui se passait. Baldwin, son avocat, écoutait silencieusement tout ça. Une plaidoirie, en pénal, ne se faisait pas des mois à l’avance, mais là, pendant les débats, et nécessitait donc une grande attention. On pouvait, certes, préparer en amont son dossier, mais il fallait aussi savoir modifier son argumentation en fonction des éléments nouveaux qui jaillissaient dans le procès, car ces éléments permettaient de se faire une idée sur ce que les juges pensaient. Et là, en glissant que Balthazar, à l’époque des faits, acquérait une transformation où il ne se contrôlait pas, c’était la question de sa responsabilité qui refaisait surface.

En droit, la responsabilité était une notion importante, qui se déclinait à travers plusieurs aspects. Un esclavagiste était-il responsable des crimes commis par son esclave ? Cette question faisait partie de ce qu’on appelait, en droit, « la responsabilité du commettant du fait de son préposé », et, si cette question n’avait, en soi, rien à voir avec Darthestar, elle illustrait le fait que la responsabilité d’une personne était une question sensible. En l’occurrence, il fallait se demander si, quand Darthestar avait commis les faits dont on l’accusait, il était responsable de ses actes. C’était une question importante, l’un des enjeux de la discussion.

Un enjeu qui n’échappait guère à Emhyr.

« Donc, si je comprends bien, à l’époque des faits ayant donné lieu à ce procès, vous... Vous n’étiez pas capable de contrôler votre transformation, Monsieur Fyune ? »

Il rajouta rapidement, pensif :

« Quand situerez-vous le moment où vous avez réussi à contrôler cette transformation ? Je veux dire... Si je vous demandais quand vous avez réussi à vous rappeler pour la première fois d’une transformation, quelle date me donneriez-vous ? Peu de temps avant d’aller à Sylvandell ? Bien avant ? Pendant ? »

Des questions importantes, car elles permettaient de cibler le procès.

Pendant ce temps, Samara fronça les sourcils en voyant le visage de Bismarck s’entourer de mouvements, se déformant brièvement. Une puissante magie était à l’œuvre, et résultait de Syon.

*Qu’est-ce qu’il fabrique ?!*

C’était le genre d’incident susceptible d’interrompre l’audience, et ce d’autant plus qu’un homme assis juste à côté de Bismarck, son mage personnel, tourna rapidement la tête, intrigué, et également prêt à intervenir... Et Samara, elle, sentit, au-delà de l’irritation, l’agacement poindre. Syon n’était-il donc pas en train de réaliser qu’il creusait sa propre tombe en tentant ainsi de perturber ce procès ?

DC d’Alice Korvander.

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Darthestar

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    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 211 jeudi 10 novembre 2016, 17:56:50

« Donc, si je comprends bien, à l’époque des faits ayant donné lieu à ce procès, vous... Vous n’étiez pas capable de contrôler votre transformation, Monsieur Fyune ? »

En effet c'était le cas. À l'époque, l'homme ne pouvait pas se rappeler de la moindre de ses transformations. Cela n'ôtait en rien sa culpabilité, car même si il n'avait pas la maîtrise de son être, il n'avait jamais produit le moindre effort pour se retenir, considérant ses méfaits comme le simple résultat d'une supériorité personnelle face au commun des mortels, et d'ailleurs il s'agissait là d'une explication bien suffisante au lui-même de cette époque : Si personne ici n'avait la capacité de l'arrêter, de le mettre aux arrêts, ou tout simplement de le blesser à cette triste époque, alors il n'y avait proprement aucune raison pour que lui même ne vienne se limiter vis-à-vis de son comportement d’assoiffée de pouvoir et de chair. Plus encore, tout ses méfaits n'avaient pas été accompli sous la forme monstrueuse de sa personne, et dans ces cas ci-présent, il était en pleine possession de ses moyens mentaux, ce qui ne manquait pas, même si sa transformation invalidait certains de ses crimes, de prouver à l'époque que l'homme était bien coupable de ses actions, quelle qu'elle soit. En tout cas le vampiroïde le voyait ainsi, mais la justice Ashnardienne restait l'obscure méli-mélo sans sens à ses yeux, si bien qu'il ne savait pas vraiment comment ces aveux pourraient être prit par la cours, ni comment ceux-ci pourront s'avancer sur le bien-fondé de ses propos, quitte à invalider certains de ses termes par simple convenance de jugement. Enfin, Emhyr continua avec une nouvelle question, et c'est comme toujours un Darthestar alerte qui l'écouta, prêt à lui répondre dans les moindres délais :

« Quand situerez-vous le moment où vous avez réussi à contrôler cette transformation ? Je veux dire... Si je vous demandais quand vous avez réussi à vous rappeler pour la première fois d’une transformation, quelle date me donneriez-vous ? Peu de temps avant d’aller à Sylvandell ? Bien avant ? Pendant ?
 -  Pendant. Pour être parfaitement honnête, ça pourrait remonter à plus loin, mais ayant déjà obtenu une grande quantité de pouvoir, ma rencontre avec Dame Dovahiiz fut la dernière fois où je pris ma forme monstrueuse avant longtemps... Finalement je n'en eut besoin à nouveau que lors de ma première rencontre avec les entités de Mälrunn, lors de ma fuite, afin de pouvoir survivre aux divers assauts auxquels je devais faire face. Et j'ai une parfaite mémoire de cet instant. »

Même si il avait acquis, au contact de la divinité, des pouvoirs extrêmement puissant, comme le Nivis Casus, ou sa maîtrise de sa forme monstrueuse, car il ne doutait pas que cela sois le réel départ du retour de sa conscience, elle lui avait interdit formellement d'en faire usage, et n'avait ainsi pas vraiment prit l'occasion d'en découvrir les limites outre mesure. Seul ce sort monstrueux, implacable, avait été utilisé une fois, dans un royaume éloigné, lors d'une mutinerie où le vampire avait été obligé de soutenir la dirigeante des lieux, et où il avait scellé tout un passage du château grâce à la capacité quasi divine, gelant absolument tout, ainsi que les agresseurs, dans une gangue de glaces éternelles. Autrement, il n'avait jamais produite la moindre incartade, n'avait jamais réutiliser sa forme de puissance, et ainsi, n'avait découvert sa conscience lors de la métamorphose durant sa fuite des ruines, alors que les ennemis croissaient en nombre à mesure qu'il cherchait à s'en échapper. Il ne savait plus combien de personne il avait tué à ce moment, mais bien plus à cause de la hâte et de la nécessité de survivre que par manque de conscience sous cette apparence bestiale. Enfin, il ne fallait pas non plus qu'il se jette la pierre à ce propos, il doute que quiconque dans un tel piège ait put s'en sortir vivant, et normalement, il devrait même avoir rejoins l'autre monde si il n'avait pas eut la chance de rencontrer, par la divine providence, les membres de l'armée Ahsnardienne qui l'avait dés lors récupéré, et soigné, malgré son statut de criminel. D'ailleurs, ça lui rappela le fait qu'un petit détail était nécessaire à son explication.

« Je pense d'ailleurs que si je dois ma lucidité à quoi que ce soit, ce fut sûrement l'intervention de Dame Dovahiiz, aux abords d'Ashnard. Le fait est que je ne trouvais aucune résistance à ma folie, et finalement ce fut cette déesse qui vint me faire face, et m'obligea à me rendre compte de ces erreurs. Je ne sais pas si j'ai eut immédiatement le contrôle à partir de cette date, mais c'est envisageable. »

Pendant ce temps là, Syon était en train de jouer à son petit jeu. Désormais sans masque, ne portant qu'un vide étrange au visage, il s'était décidé de répondre à un élément qui était survenu plus tôt dans le jugement, à savoir la capacité qu'avait eut Emhyr à le remarquer, au beau milieu de tous, et ce malgré son manque flagrant de capacité à la perception magique. Il se devait d'honorer cela, mais pour autant, il ne pouvait tout simplement pas se permettre d'apparaître hors de cette salle, du coup il allait plutôt utiliser un intermédiaire, Bismarck, qui portait désormais sa trace, et ne saurait résister à son influence tant qu'il en avait envie. Bien sur, l'homme en lui-même n'avait pas vraiment de valeur aux yeux de l'Être du Néant, mais pour autant, il trouvait cela presque « amusant » de faire usage de cet homme pétri de colère et de haine envers les différents parti du procès pour en faire son petit émissaire, docile à souhait. En revanche, le mage qui accompagnait le maréchal allait être un soucis, il avait remarquer bien rapidement l'énergie qui s'était développée au niveau de la poitrine de son nouveau pantin, et cela manqua presque d'obliger Syon à hâter les choses... Mais il préféra ne rien en faire, et se concentra sur le gradé pour faire parvenir ses intentions au travers de la puissance proscrite du masque, entraînant par là de très bas chuchotement, malgré le ton clairement impatient et colérique du maréchal, fidèle à lui-même, malgré l'influence mentale. Non décidément, c'était parfait, il n'avait rien à faire de plus, et tandis que l'échange s'entama entre Bismarck et son mage, il reprit sa marche pour aller... vers Alice.

« Sire Bismarck, pardonnez moi mais...
 -  Taisez vous ! Je n'ai que faire de ce que vous avez à dire, le procès est déjà assez mal partit comme ça !
 -  Sire je vous assure que ce que j'ai à dire est d'importance !
 -  Je vous ai dis de vous taire ! Nous aurons l'occasion d'en parler après, et si ça n'as rien à voir avec ce déchet, sa protectrice de suceuse de dragons, ou ce petit chiot d'Emhyr, je vous jure que je trouverais quelqu'un de plus compétent que vous ! »

Le silence revint... Bismarck retrouva rapidement son air fulminant, et son mage n'eut d'autre choix que de ne rien dire, malgré l'inconfort de ce qu'il ressentait dans l'instant présent, laissant ainsi le procès continuer son cours sans le moindre soucis. Syon lui vint passer derrière Alice, cherchant à reconnaître les pensées de la femme, et lisant même en elle avec une aisance implacable, remarquant le moindre de ses doutes, la moindre de ses craintes, et se laissant aller à une intonation amusée, lui qui ne pouvait plus exprimer par le faciès ses réactions. Que de douceurs, que d'applications, que de bon cœur dans une si charmante jeune femme, pas étonnant que son vaisseau s'en soit entiché, mais de là venait un potentiel problème pour l'être affilié à l'énergie du néant : Il n'avait pas besoin que le vampiroïde connaisse pareil état, il ne fallait de plus surtout pas que l'homme finisse par s'attacher au pays de Sylvandell, quitte à arrêter ses errances. Alors que pouvait-il faire ? La tuer ? L'annihiler au point que plus personne ne se rappelle qu'elle n'ait existé ? Non, ça n'avait pas la moindre logique, et il serait bien en mal de priver un être vivant de ses sentiments, encore plus celui qui lui permettait de vivre en ce monde. Il avait des buts importants, bien plus que les petites luttes de pouvoir qui se produisaient dans cette pièce, mais cela attendra, il n'allait pas avoir un comportement plus déplacé que celui qu'il entretenait actuellement, et se décida lentement à s'écarter de la jeune femme, se laissant aller à un léger sentimentalisme en cet instant, avant de retourner vers sa place :

« Vous avez de la chance, Alice, qu'il tienne autant à vous... Et que le passé m'eusse ramolli ces dernières années. »


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 212 samedi 12 novembre 2016, 12:00:44

Alice continuait à observer le procès, et son attention fut brièvement interrompue par la vive conversation entre Bismarck et l’homme qui l’accompagnait, un mage inquiet qui regarda nerveusement autour de lui. La Princesse en fronça les sourcils, avant de sentir son médaillon vibrer. La jeune femme portait toujours, sur elle, un collier, qui retenait un médaillon dragonique. Et elle sentit ce dernier chauffer, et baissa les yeux, surprise, en l’agrippant.

*Mais que... ?!*

Simple ornement pour les autres, artefact magique pour les autres, Alice portait la Croix-De-Sylvandell, un élégant médaillon en forme de croix et de dragon doré. Ainsi, les quatre branches de la croix se composaient du corps du dragon, et de ses ailes déployées à sa droite et à sa gauche, le tout dans un cercle. Et, quand la Croix s’enclenchait, c’était généralement pour la protéger. La jeune femme regarda alors autour d’elle, en fronçant les sourcils, ayant l’intime conviction qu’il y avait une présence près d’elle, mais sans pouvoir l’identifier.

Emhyr se racla alors la gorge.

« Pardonnez-moi de vous déranger pendant votre conversation, Maréchal Bismarck, mais dois-je vous rappeler que nous avons une audience à mener ? »

Fulminant sur place, le Maréchal grommela lentement, s’excusant rapidement, puis Emhyr reporta son attention sur Balthazar. Avait-il senti la présence de Syon ? Il n’en avait, en tout cas, rien montré, tandis que Samara, elle, avait les sens aux aguets, surtout quand Syon s’était approché de la Princesse. Elle avait glissé une main sous le bureau, générant une boule de feu, afin de la lancer sur Syon, mais décrispa lentement ses doigts quand elle sentit l’apparition s’écarter. Samara resta silencieuse, et Emhyr, profitant des derniers éléments fournis par Balthazar, poursuivit.

« Une bénédiction divine, donc... Ma foi, c’est un argument recevable, les Dieux sont connus pour leurs prodiges. Néanmoins, je m’interpelle... Comme vous vous en doutez, Monsieur Fyune, avant la tenue de cette audience, et malgré les délais très courts, j’ai tenu à préparer cette dernière, et me suis donc renseigné sur cette fameuse Dovahiiz. »

Tout en parlant, il se mit à éplucher son dossier, tournant les pages les unes après les autres, jusqu’à retrouver la note d’informations qu’il avait obtenu.

« Unhazaal Dovahiiz... Une Déesse qui n’appartient pas au panthéon olympien, ni au panthéon ashnardien, et qu’on dit venir d’une région polaire protégée par des dragons de glace, disposant de son propre panthéon, peuplé de divinités mineures. À vrai dire, je n’ai que peu d’informations sur elle, mais, de ce que j’ai cru comprendre, cette divinité est liée aux dragons de glace... Ce que, a priori, vous n’êtes pas, Monsieur Fyune. Or, vous avez déjà affirmé, à maintes et à maintes reprises, tous les bienfaits que cette Déesse avait fait pour vous. Je ne vous cache pas que j’aurais bien aimé pouvoir la convoquer à cette audience, mais les divinités non-ashnardiennes ne sont guère aisées à convoquer... »

Difficile de ne pas voir, maintenant, où Emhyr voulait en arriver. Samara restait silencieuse, guettant toujours la présence de Syon, tandis que le Conseiller Impérial, après quelques secondes, poursuivit de nouveau :

« Je crois qu’il est temps que vous nous parliez plus en détail de cette Déesse, Monsieur Fyune. Comment l’avez-vous rencontré ? Pourquoi a-t-elle décidé de vous aider ? Veuillez éclairer la Cour sur cet élément du dossier, je vous prie, Monsieur Fyune... »

DC d’Alice Korvander.

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Darthestar

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 213 dimanche 13 novembre 2016, 02:31:06

« Pardonnez-moi de vous déranger pendant votre conversation, Maréchal Bismarck, mais dois-je vous rappeler que nous avons une audience à mener ? »

L'engueulade, même si elle se voulut relativement discrète, si tant est que le maréchal Bismarck pouvait se permettre de la discrétion au vu de sa voix tonitruante et de son ton généralement agressif, ne manqua pas d'attirer les commentaires de quelques personnes, notamment Emhyr, dont ce manque de respect envers le lieu calme et presque sacré du tribunal ne manqua pas de le rendre un poil désagréable dans son commentaire, presque infantilisant envers les deux membres de cette « dispute ». En tout cas, cela fut suffisant pour que le mage n'ose plus proférer la moindre parole, se laissant complètement muet, dans son coin, appréciant peu d'avoir été remis en place sur son poste de conseiller par le maréchal, ni d'avoir eut à porté l'attention d'Emhyr sur sa personne, et Syon en profita pour regagner sa place avec la joie suffisante pour se sentir capable d'attendre patiemment le déroulé de cette partie du jugement. Pour rajouter encore un peu à son fin plaisir,, il ne manqua pas non plus de remarquer l'air peu à l'aise de Samara, celle-ci ne semblant pas du tout apprécier la tournure des événements, d'autant plus qu'il était clair pour l'homme qu'elle ne comprenait pas du tout le fond de ses agissements, alors même qu'il les lui avait exprimé plus tôt dans la journée : ce procès avait pour lui autant de valeur que le crottin des chevaux qui se trouvaient dans la rue ! Cette justice n'avait pour lui aucun effet, et si Darthestar venait à être mis en danger, il aurait tôt fait d'agir de lui-même, quitte à devoir retourner sa main vers l'Empire Ashnardien entier, et précipiter sa chute dans l'histoire.

Cela faisait bien longtemps qu'il ne considérait plus la matière comme son égale, qu'elle soit humaine, planétaire, ou universelle... Et cela, toute archimage qu'elle était, la démone n'avait pas le savoir nécessaire pour l'envisager.

Toutefois, dans la salle une autre personne venait de déceler un comportement étrange dans celui de Samara. Darthestar, actuellement à sa barre, avait bien sentit, durant le moment de flottement qui avait suivit la remarque d'Emhyr, que celle avec qui il avait passé un petit moment pendant son séjour avait prit le temps de concentrer son flux magique, préparant quelque chose au niveau de ses mains, cachés par le pupitre, ce qui ne manqua pas de ne pas plaire le moins du monde au vampire. Bien heureusement, sûrement, il sentit que celle-ci eut le don de se détendre après un court instant, et finalement, le calme revint rapidement au tribunal, chacun récupérant à la hâte une bonne tenue face à la présence d'Emhyr, mais surtout, un profond silence se ré-installant, religieusement, pour laisser le procureur retourner avec sûreté à ses pensées, afin d'établir les questions exactes sur lesquelles il allait devoir se lancer par la suite. Mais cela n'allait pas suffire pour le vampiroïde, qui était désormais bien plus tendu que plus tôt, alors qu'il avait enfin atteint un certain confort dans cette suite de question plus ou moins sensible : le fait que la démone eut voulut user de magie n'était pas sans conséquences, quelque chose, dans la salle, avait provoquer chez elle un besoin certain de se préparer à faire usage de ses capacités, et ce malgré toute considération de ce que cela pourrait provoquer sur la poursuite de cette audition, voir du jugement en général. Quoi que ce soit, quelque chose n'allait clairement pas pour que Samara fasse preuve de cette sorte de … fébrilité. Et même si Emhyr reprenait la parole, Darth' ne pouvait pas s'ôter l'idée qu'il allait devoir rester sur ses gardes, malgré le fait qu'il se doit, normalement, de rester docile :

« Une bénédiction divine, donc... Ma foi, c’est un argument recevable, les Dieux sont connus pour leurs prodiges. Néanmoins, je m’interpelle... Comme vous vous en doutez, Monsieur Fyune, avant la tenue de cette audience, et malgré les délais très courts, j’ai tenu à préparer cette dernière, et me suis donc renseigné sur cette fameuse Dovahiiz. »

Un court flottement, tandis qu'il reprenait rapidement le dossier sous ses yeux, et vint finalement en sortir un feuille en particulier, afin de soutenir son propos :

« Unhazaal Dovahiiz... Une Déesse qui n’appartient pas au panthéon olympien, ni au panthéon ashnardien, et qu’on dit venir d’une région polaire protégée par des dragons de glace, disposant de son propre panthéon, peuplé de divinités mineures. À vrai dire, je n’ai que peu d’informations sur elle, mais, de ce que j’ai cru comprendre, cette divinité est liée aux dragons de glace... Ce que, a priori, vous n’êtes pas, Monsieur Fyune. Or, vous avez déjà affirmé, à maintes et à maintes reprises, tous les bienfaits que cette Déesse avait fait pour vous. Je ne vous cache pas que j’aurais bien aimé pouvoir la convoquer à cette audience, mais les divinités non-ashnardiennes ne sont guère aisées à convoquer... Je crois qu’il est temps que vous nous parliez plus en détail de cette Déesse, Monsieur Fyune. Comment l’avez-vous rencontré ? Pourquoi a-t-elle décidé de vous aider ? Veuillez éclairer la Cour sur cet élément du dossier, je vous prie, Monsieur Fyune...
 -  J'en serais bien incapable, du moins de le faire en détail... »

Il prit une pause dans sa phrase pour y réfléchir. Ses pensées étaient floues, et malgré tout, il n'avait eut réellement de contact avec cette femme que lors de leur première rencontre, d'une manière d'ailleurs bien rapide, étant donnée qu'elle avait disparue avant l'aube du jour prochain, ne laissant en lui que le fait qu'il lui était dûment redevable, et incapable d'aller à l'encontre de ses lois. Bien sur, il savait pourquoi, son allégeance lui ayant été prêté de sa propre voix durant la nuit qui avait suivit cette étrange rencontre, mais au delà de ça, il lui avait fallut longtemps pour ressentir ses devoirs, et notamment, le fait que la femme avait encore un certain contrôle sur son être, afin de l'empêcher d'agir d'une manière inconsidérée envers d'autres humains. Bien sur tout cela avait été mis en place au cas où, un jour, il venait à tristement faiblir face à sa condition de non-humain, et recommencer les crimes qu'elle lui avait fait cesser en cette soirée, mais pour autant il ne se rappelait pas exactement des détails, peut-être parce que ceci avait été flou dés le départ, à l'instar des souvenirs de cet événement. Il y avait aussi de grande chance qu'il ait été dans un état mental précaire en cet instant, ce qui ne l'avait pas aidé à mémoriser l'intégralité des échanges de cette nuit, mais étant donné sa promesse d'informer de tout ce qu'il savait les membres du tribunal, il fit quand même l'effort de se rappeler les détails qui lui permettrait de répondre de manière optimale. Finalement, encore une fois pour que ses hésitations ne paraissent pas comme le propre d'un refus d'obtempérer aux demandes du procureur, il finit par couper court à ses réflexions, et reprit donc calmement :

« Exactement, je sais au moins clairement que j'étais sous ma forme bestiale quand elle m'a remarquée, car quand j'ai repris mes esprits, nous étions hors des murailles d'Ashnard, et était personnellement dans un état physique … particulièrement alarmant. Je ne sais comment elle a fait, mais non seulement je ne voulais plus me battre, mais sentait déjà les prémices d'une humilité qui me fut salutaire par la suite. Elle vint dés lors à me soigner, rapidement, puis à m'exprimer qu'elle m'empêcheras de perpétrer à nouveau les forfaits dont j'étais coupable... Je n'ai sut qu'agréer, sans même réellement en connaître les tenants et les aboutissants, mais ce fut dés lors l'événement qui marqua mon départ de l'empire Ashnardien, puis la compréhension de mes actes et de mes erreurs. »

Il s'arrêta un instant, puis reprit avec le même ton, quoiqu'un peu plus clair et tranché, soulignant son retour d'une certaine assurance :

« Voilà tout ce que je pourrais vous dire sur elle, car je n'en sais pas plus, ou du moins est incapable de me souvenir du reste. »


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 214 lundi 21 novembre 2016, 23:11:59

« Pourquoi, vous souffrez d’amnésie ? » riposta Emhyr, du tac-o-tac, juste après que Balthazar avoua qu’il aurait bien du mal à se rappeler de ce qui s’était passé avec Dovahiiz.

Ce dernier semblait profondément réfléchir, et leur expliqua que, effectivement, il avait rencontré cette femme sous sa forme bestiale, et n’avait donc que peu de souvenirs. Il répondit donc sans répondre, n’avançant guère la Cour pour mieux comprendre la transformation. Après sa réponse, il y eut un léger moment de flottement, qu’Emhyr combla par une réplique implacable, récapitulative et conclusive de cet échange :

« Donc, si je comprends bien, vous disposez d’un pouvoir de métamorphose qui vous transforme en une bête sauvage, assoiffée de sang, et qui ne se rappelle rien. Et, pour convaincre la Cour que vous contrôlez désormais pleinement ce pouvoir, votre seule argumentation est de nous demander de... De vous faire confiance. »

Il y eut un léger flottement dans l’assistance, et, en parfait bretteur qu’il était, Emhyr haussa le ton :

« Vous ne savez pas ce que cette Déesse vous a fait, vous ignorez pourquoi elle a agi, si ce n’est par une mansuétude bienheureuse. Voilà les éléments sur lesquels la Cour doit se reposer pour approuver votre dangerosité ou non. »

Si Emhyr parlait généralement sur un ton calme, il pouvait aussi monter le ton de quelques décibels, comme il venait de le faire en ce moment, imposant ainsi le silence aux commentateurs. Alice, elle, songeait déjà à Mälrunn, mais le Conseiller Impérial y vint naturellement :

« En définitive, le seul élément sur laquelle la Cour peut se reposer, c’est votre transformation à Mälrunn, et le fait que, sous cette forme, vous ayez aidé les soldats sylvandins. Néanmoins, rien ne nous dit que vous ne ferez pas une rechute, ou que, sous l’évolution de vos pouvoirs, ces derniers n’amèneront pas non plus à une perte de contrôle de votre part. Et la Cour n’a nullement envie de relâcher un individu potentiellement dangereux, et susceptible de troubler l’ordre public. »

C’était sans appel, car Emhyr ne faisait qu’énoncer des faits, et touchait juste. Comment, en effet, s’assurer que Darthestar ne redevienne pas dangereux pour la suite ? Quelles garanties pouvaient-il offrir ? Il n’y en avait absolument aucune, et ce d’autant plus que son esprit hébergeait Syon. Pour Samara, il ne faisait maintenant aucun doute qu’elle détenait l’élément-clef de ce dossier. Si elle parlait à Emhyr de Syon, Balthazar serait condamné. D’un autre côté, la chose était complexe. Un jugement se faisait en se replaçant à l’époque des faits, mais il était nécessaire, ici, d’apprécier des évènements bien postérieurs aux faits reprochés. La question avait ainsi glissé sur la ligne temporelle. Elle portait toujours sur l’irresponsabilité de Balthazar, une irresponsabilité qui semblait acquise pour les faits commis jadis, mais se discutait toujours. Faute d’un séjour en prison, allait-il finir incarcéré dans un asile impérial ? Ce genre d’établissements était particulièrement sinistre, d’autant plus que, au vu de ses pouvoirs, Balthazar finirait dans un asile impérial de haute sécurité, comme ceux situés dans les Marches Impériales. Samara savait qu’il en existait un, un manoir sinistre bâti dans les montagnes, un mouroir où personne ne s’échappait, car on imaginait les psychopathes et les déséquilibrés les plus graves.

Emhyr referma le dossier, et demanda à ses assesseurs si elles avaient encore des questions. Devant les hochement de tête négatifs, Emhyr hocha la sienne, et décida de conclure cette première journée.

« Nous terminons ainsi votre parcours, Monsieur Fyune. Nous reviendrons naturellement à l’examen de vos pouvoirs grâce à nos experts. Nous commencerons ainsi les auditions de témoins dès demain, et laisserons à chaque fois le soin aux avocats des différentes parties de poser leurs questions auxdits témoins. Je vous remercie pour votre attention, et espère un peu plus de discipline de la part du public demain. »

Une petite pique, gratuite, envers Bismarck, puis Emhyr tapa sur le bureau avec un petit marteau en bois, concluant la journée par la phrase solennelle :

« L’audience est levée. »

DC d’Alice Korvander.

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    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 215 mardi 22 novembre 2016, 18:16:47

Les mots d'Emhyr étaient tombés soudainement, terribles et justes, et ceux-ci seules suffisaient pour rendre la défense du vampire bien plus fragiles qu'elle ne l'était déjà. Il ne pouvait pas non plus le contredire, non seulement le ton de l'homme ne le permettait pas, mais surtout, il n'avait rien pour aller à l'encontre de ce que l'homme était en train d'exprimer : Oui, il ne se souvenait que partiellement de sa rencontre avec Unahzaal, et oui, il ne pouvait pas prouver, de quelques manières que ce soit, qu'il était capable de maintenir définitivement sa capacité à avoir la main-mise sur sa transformation, d'autant plus qu'il était toujours en train d'évoluer. Rien en ce monde ne permettait de confirmer qu'il était désormais une personne bonne, et pour bien des choses, ses mots pouvaient être simplement une façade, très bien filée, lui permettant de se faire passer pour une personne de bonté, tandis que sa nature de criminel sommeillait en attendant de refaire surface, une fois le jugement porté sur sa personne. Tout cela, en cet instant, était livré telle une évidence à toute les personnes présentes en ces lieux, et cela pouvait très bien scellé en bonne partie le futur de ce jugement, même suite aux considérations des différents témoins et spécialistes d'Ashnard. Et pour toute ces raisons, le vampire ne manqua pas de se sentir bien mal à l'aise tandis qu'Emhyr enchaînait les assauts verbaux, lui laissant comprendre qu'il était peut-être allé trop loin dans l'honnêteté pour une fois, et qu'il aurait sûrement été plus sage de manipulé la vérité pour obtenir une situation plus favorable... Mais il était désormais bien trop tard pour changer cela.

L'homme affirma la fin de cette partie du procès, et lentement, chacun des membres de l'assemblée prirent leur congé, quittant leurs sièges pour finalement se diriger hors de la pièce, et trouver enfin le confort de la parole à l'intérieur des corridors du tribunal, commençant à hypothéquer plus ou moins sur les débouchés de ce jugement, autant pour le criminel, que pour les différents enjeux politiques, qui commençaient à ressortir pour les plus habiles des observateurs.Principalement, l'avis allait que cet étrange homme, malgré ses bienfaits, semblait bien trop dangereux pour être laissé à la pleine liberté, et bon nombres de personnes préconisaient l'enfermement dans un lieu où même un être puissant ne saurait pouvoir s'échapper, voyant clairement les asiles lointains d'Ashnard comme une marque sûre, même si certains allaient même pour parler de la légendaire prison Tekhane, où il se sentaient presque assurés d'y trouver bientôt le vampiroïde, par simple raison de prudence. Tekhos et Ashnard avaient des rapports d'amitiés croissants, alors pourquoi ne pas en profiter ? En tout cas, toutes ces discussions firent que seuls une infime partie des gens présent purent voir le maréchal Bismarck en pleine discussion avec son mage, avec un comportement qui frôlait la furie, jusqu'à ce que tout deux s'éclipsent rapidement pour poursuivre leur dispute autre part. Au moins, cela permettra d'éviter à d'autres de connaître les habituel pique de nervosité de cet homme, mais aussi étrange cela put être, ni l'un, ni l'autre ne passeras par la porte principal, bien plus tard, lors de la fermeture du tribunal...

- - -

Les fers aux mains, Darthestar fut raccompagné une énième fois à l'ambassade Sylvandine, et fut clairement un peu plus décontracté en voyant au loin les drapeau de ce petit royaume limitrophe d'Ashnard apparaître dans son champ de vision. Il ne voulait pas faire un détail trop important de cette fin de jugement, mais il était troublé par les propos finaux d'Emhyr, et tout particulièrement de la véhémence avec laquelle il avait scandé ses phrases, comme si il y voyait là un élément bien trop important de la culpabilité du vampiroïde, ou en tout cas, de son inaptitude à agir en tant qu'un homme normal, civilisé. Le vampire ne pouvait se laisser blesser par de telles paroles, mais il se trouvait bien là dans une impasse, et vu que cette partie du jugement était, en tant que telle, terminée, il ne pourra pas avoir la moindre occasion de se défendre à nouveau contre ses propos, ce qui risquait, au final, de devenir un accord pur et simple de ses mots, non sans présenter la moindre défense à ceux-ci. Cela devenait gênant, et il ne parvenait pas à s'ôter cela de la tête. Alors même qu'on lui retirait ses fers devant les portes de l'Ambassade sylvandine, il avait encore la tête farci des derniers propos de l'homme, et se les répétait en boucle à la recherche d'une quelconque faille qu'il pourrait utiliser dans ses propos, mais rien ne lui venait à l'esprit : Aussi juste qu'ils étaient, ses termes étaient ultimes, et rien ne sauraient aller à l'encontre de ceux-ci désormais... Ne lui restait plus qu'à laisser à Baldwin le don de le défendre, mais avec une telle fin à la première partie du jugement, cela risquait d'être difficile.

 -  Décidément, à chaque fois que je passe ces portes, c'est avec un nouveau dilemme.

- - -

Quand Samara rentra chez elle, une forme étrange était venue s'installer sur les marches qui menaient à l'entrée de sa tour, et celle-ci, bien que décontractée dans l'apparence, ne pouvaient pas lui être inconnue, vu le temps qu'elle avait passée à l'apercevoir durant la journée. Bismarck se tenait là, encapuchonné, son corps complètement relâché tandis que sa tenue était en partie dissimulée derrière une cape lourde, produite dans une étoffe étrangement de bon marché pour l'homme normalement prompt à faire étalage de sa richesse et de son influence. Le soleil était bien partie pour se coucher, et les rues s'étaient grandement vidée déjà, mais la mage ne manqueras pas de remarquer avec quelle insistance les différents riverains ne vont clairement pas pour passer par là rue menant à son logement. Plus encore, pas le moindre regard ne semble y être dirigé, et aucune oreille ne semble traînée, même dans les rues adjacentes. Les rires des enfants sont bien loin, et les discussions des adultes se produisent déjà à des carrefours bien plus éloignés, la laissant seule, face à la forme massive d'un homme connue pour être colérique, qui d'ailleurs se redressa lentement à son approche, dans un froissement de tissu léger, sans le moindre cliquetis évocateurs d'une armure, ou d'une arme posée au flanc de l'homme. Mais surtout, le maréchal étant en partie sur-élevé par rapport à l'archimage, elle put contempler le masque inhumain et souriant qui se trouvait désormais plaqué sur le visage de l'homme, bien loin de sa position initiale, jusqu'à ce qu'une voix claire, calme, et envoûtante vienne à l'interpeller :

 -  Bonsoir Samara. Le jugement semble vous plaire dites-moi. J'ai trouvé votre nervosité particulièrement appréciable quand vous êtes allée pour protéger cette jeune femme d'ailleurs. Je me demande bien pourquoi vous n'avez eut la même réaction pour cet homme.


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 216 jeudi 01 décembre 2016, 19:05:21

Pire qu’une condamnation à mort pour certains, Darthestar pouvait en effet finir à la fameuse prison Eternum. Dirigée par les Tekhanes, cette « Supermax » terrane abritait les criminels les plus dangereux venant, non seulement de Tekhos, mais aussi d’autres États, principalement Nexus et Ashnard. Dans Eternum, les prisonniers étaient condamnés à ne plus jamais en sortir. Samara savait qu’Emhyr envisageait cette hypothèse, et qu’elle ne déplairait pas à Bismarck. Après la fin de cette journée, où Emhyr avait terminé en soulevant les contradictions dans la version de Darthestar, et le fait qu’il n’avait pas répondu à ses questions, Darthestar pouvait repartir en se faisant du souci... Mais Emhyr restait juste dans le rôle du juge objectif et impartial qu’il était censé être, et ce même s’il était un politicien, et que, à proprement parler, sa présence ici, en tant que Président de la Cour, soit une atteinte flagrante aux principes juridiques purs. Pour autant, Emhyr semblait avoir à cœur de dominer cette audience.

Après avoir mis fin aux débats pour la journée, Emhyr se retira dans une pièce, en compagnie de Samara et d’Ashara, et s’assit derrière un bureau, en consultant et en rangeant ses notes.

« Honnêtement, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi, ce vampiroïde commence à m’agacer, glissa Ashara. Me faire perdre mes journées en répondant de telles inepties... Confond-il donc une cour de justice avec une cour pour enfants ? »

Emhyr continuait à se relire, et Samara haussa les épaules.

« Au moins, il est honnête...
 -  À ce point-là, ce n’est pas de l’honnêteté, c’est de la bêtise ! objecta Ashara. Sérieusement, il a lui-même confessé n’avoir aucune garantie quant à ses transformations en monstre... Comment peut-il espérer autre chose qu’une condamnation ?!
 -  Parce que, intervint calmement Emhyr, il ne peut être que condamné, puisqu’il a reconnu sa responsabilité dans les infractions qui lui sont reprochées. Même sans la question de sa culpabilité quant à Lyz Bismarck, il est coupable pour le reste. Mais la question de Lyz reste fondamentale, car c’est là-dessus que Bismarck nous attend au tournant.
 -  Ne sommes-nous pas censés rendre un jugement en toute impartialité, et sans tenir compte de ce genre de considérations ? objecta Samara.
 -  Le droit ne peut pas être détaché de réalités sociales, du contexte sociologique dans lequel il se situe, nuança Emhyr. Je vous épargnerai les discussions de clocher qu’on nous enseigne à l’académie entre les tenants du positivisme juridique et sociologique, mais l’idée est là. Seul un benêt croit que la loi est objective et neutre. Toute loi s’interprète, et une législation est au service d’une politique, qu’elle soit sociale, judiciaire, pénale... C’est ainsi. En ce qui nous concerne, ce procès n’est pas que celui de ce Fyune dont je n’ai, personnellement, que peu d’intérêt. Ce qui m’intéresse, c’est le fait que Bismarck, malgré son âge, et le fait qu’il me soit insupportable, bénéficie du soutien et du respect d’un grand-nombre de clans et de généraux. C’est le fait que, si nous acquittons Fyune sans un dossier solide derrière, Bismarck ne le pardonnera pas. Il tient énormément à sa Lyz, ce vieux bâtard. »

Samara n’avait rien à ajouter. Emhyr avait visiblement déjà envisagé toutes les conséquences possibles de ce procès, en évitant soigneusement, comme à chaque fois, de parler de lui-même. Samara, néanmoins, pensait aussi à autre chose... Elle avait senti la présence de Syon, et avait senti ce dernier rentrer en Bismarck. Pour quelle raison ? Elle n’en avait pas encore parlé à Emhyr ou à Ashara, mais sentit que, si Syon continuait ainsi à les perturber, elle allait devoir franchir le pas.

Pour l’heure, Samara prit congé, et retourna chez elle. Elle vivait près du Palais Impérial, sur l’un des grands boulevards découpant la ville, dans une résidence luxueuse. Une grille en fer forgé permettait de rentrer dans une grande cour centrale, entourant un grand immeuble, abritant de grands penthouses. On y trouvait ici des émissaires ashnardiens, des diplomates, des juges, et des hauts-fonctionnaires, comme Samara. Elle s’avança vers son entrée, un perron situé le long des voûtes entourant la cour, et vit une silhouette sur les marches, attendant sa présence.

Ses sourcils se froncèrent en reconnaissant Bismarck... Et Syon. Elle fut instantanément sur la défensive, pendant que Syon se retournait vers elle, lui demandant pourquoi elle n’avait pas manifesté le même entrain à défendre le Maréchal.

« Vous croyez que tout ceci est un jeu, Syon ? répliqua-t-elle, sur un ton sec. Si j’étais vous, je ressortirai immédiatement de l’esprit de Bismarck, avant que vos amusements puérils ne se retournent contre vous. La vie de votre hôte est entre nos mains, gardez-vous de ne pas l’oublier, et je ne supporte pas les tentatives d’intimidation. Vos petits tours de passe-passe ne m’amusent pas, ni ne m’inquiètent. »

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    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 217 vendredi 02 décembre 2016, 01:05:23

« Vous croyez que tout ceci est un jeu, Syon ? Si j’étais vous, je ressortirai immédiatement de l’esprit de Bismarck, avant que vos amusements puérils ne se retournent contre vous. La vie de votre hôte est entre nos mains, gardez-vous de ne pas l’oublier, et je ne supporte pas les tentatives d’intimidation. Vos petits tours de passe-passe ne m’amusent pas, ni ne m’inquiètent. »

Le ton n'était clairement pas amical. Loin du ton railleur et léger de Syon, la démone avait répondu avec celui d'une légère colère, et d'une fatigue croissante envers le comportement de l'homme, ce qui n'allais pas vraiment ensemble, faut-il le faire remarquer. Pour autant, l'homme ne sembla pas le moins du monde être gêné par cet échange, au contraire, au rythme des paroles de l'archimage, l'homme si étrange ne put s'empêcher de laisser lentement son sourire s'étendre sur son masque inhumain, comme incapable de réprimer ce qui était en train d'envahir son esprit, à savoir une sorte d'admiration. Cette femme était particulière, et délicieusement agréable avec qui échanger, tant et tant d'ailleurs que l'homme voulait absolument poursuivre son échange en sa compagnie, et ce aussi longtemps que possible, sans pour autant faire de véritables commentaires jusqu'ici sur sa façon de penser vis-à-vis de la dame. Mais il avais aussi l'impression qu'il serait important de mettre le point sur de nombreux petits éléments vis-à-vis de ce procès, et cela, il ne le pouvait malheureusement qu'en dehors de la salle de jugement, surtout après que cet homme, cet « Emhyr », avait eut le don de pressentir un court instant sa présence, chose tout autant intéressante que gênante pour sa liberté d'expression. Il était là pour cette raison après tout, et il allait faire ce qu'il faut pour faire passer le messages... Même si avant tout, quelques formes de politesses ne sauraient qu'être de bon aloi, n'est-ce-pas ? Il prit donc assez tranquillement la parole, et ne manqua pas de conserver un ton égal dans sa voix, soulignant assez finement son point de vue :

« Est-ce donc autre chose qu'un jeu ? Vous êtes des êtres mortels, jouant de votre vue et avis de mortels, pour condamner un autre mortel. Dans d'autre lieux, on appelle ça une ''bagarre de récréation'', où le petit gros de la classe se fait taquiner par les autres élèves... »

Il descend quelques marches tranquillement, jouant avec le corps de l'homme pour lui faire croiser les bras dans le dos, prenant une posture finalement assez digne, peu commune de la gestuelle agressive de Bismarck, et qui aurait fort à prouver que le maréchal aurait sûrement bien plus de prestance à se tenir un peu plus droit, et non tel un buffle prêt à charger sur la première cible possible. Comme lorsqu'ils échangeaient dans le domaine mentale de Samara, Syon avait beau parler, son masque ne reproduisait pas un seul instant la synchronisation labiale, ce qui laissait comme toujours une impression étrange, étant donné que cette couverture faciale étaient tout de même capable de reproduire assez fidèlement les émotions de l'être, ou tout du moins en présentait une version qui, malgré son aspect exagéré, se retrouvait assez fidèle de la réalité. Posant finalement le pied au bas des marches, il se retrouva bien en face de la femme, et presque en ce moquant de l'être dont il avait dominé l'esprit, il vint à se pencher un peu en avant, comme essoufflé, avant de finalement reprendre du poil de la bête, et se redresser mollement, le visage présentant une forme d'amusement qui, encore une fois, ne devait sûrement pas plaire à celle qui se trouvait en face de lui. Peut-être était-il temps de laisser tomber les masques, c'était bien une pensée qui vint à lui traverser l'esprit, mais avant il avait encore le temps pour une dernière petite raillerie. Après, le corps du maréchal risquait d'être passablement instable, et il ne voulait pas non plus offrir un cadeau empoisonné à Samara, simplement lui offrir enfin une discussion ouverte et sincère, elle qui semblait tant se poser de questions.

« Bon sang, cet homme devrait faire un peu plus d’exercice, et arrêter de s'énerver, c'est mauvais pour son cœur, ricane-t'il, avant de soudainement changer d'expression et de ton, présentant un visage froid, dénué d'expression, les yeux ronds et vides, la bouche raide et fine. Soyons un brin honnête, voulez vous ? Vous êtes celle qui joue avec la vie de Darthestar par ce jugement, vous, Emhyr, et cette bonne femme qui semble tant s'ennuyer... Vous agissez comme bon nombre de mortel, des gens avides d'une puissance hypothétique, comme la sucette que l'on présenterais à un gamin de huit ans, en échange de taper son petit camarade. Mais cela est tout à fait normal en ce monde, et dans le fond, je n'en ai que faire. »

Syon n'était plus là pour jouer le spectateur, il était là pour faire avancer les choses, car décidément, plus les échanges avaient progressé, et plus il avait été facile de se rendre compte que Darthestar ne parvenait qu'à s'enfoncer dans une mélasse bien trop épaisse pour lui. L'homme cherchait simplement à offrir le maximum d'informations à la justice, à savoir offrir le moindre détail dont il était capable, avec la capacité d'improvisation que lui offrait son esprit, mais dans le fond il restait ce qu'il était, à savoir un homme sauvage, qui mimait les bonnes manières avec excellence, mais qui n'avait jamais eut l'éducation suffisante pour pouvoir être à l'aise avec les complots des grandes villes. Sauf que ce chemin là allait déboucher lentement vers une situation terrible, une situation qui, finalement, ne ferait que desservir un peu plus le vampiroïde, car l'être qui l'habitait avait des projets autrement plus important que de rester à croupir indéfiniment dans une prison, et ne saurait du coup accepter un tel coup du sort, finissant bien sûrement par faire passer Darthestar non seulement comme un criminel, mais en plus comme un fugitif. Tout vaisseau qu'il était pour lui, Syon ressentait une empathie certaine envers l'homme, et il n'avait pas agit dans ses rêves pour rien, il fallait absolument qu'il puisse s'assurer que les choses se poursuivent aisément... Et pour cela quoi de mieux que de discuter avec la juge, afin de faire le maximum pour pouvoir assurer à l'homme une sortie des plus agréables et entendue.

« Ce qui est bien plus important, en revanche c'est en effet le résultat de votre procès, car tout factice qu'il est, il saura malgré tout donner des débouchés qui peuvent être dommageable. Qui a dit que je comptais vous intimider ? Pourquoi même le ferais-je, j'ai juste besoin de vous parler. Vous avez sûrement un avis sur la suite des échanges, et sur le résultat du procès déjà, je vous écoutes donc madame, quels sont vos pronostics ? En échange, il est tout à fait possible que je vous explique un peu plus en détail pourquoi Darth ne peux pas rester emprisonné... Pourquoi je ne le peux pas. Utile pour comprendre la suite, n'est-ce-pas ? »

- - -

Le vampire était premier rentré à l'ambassade, aussi étrange que cela puisse paraître, mais il se trouvait du coup à devoir attendre un peu avant d'avoir la possibilité d'échanger avec qui que ce soit, si bien qu'il engagea ses pas en direction de la bibliothèque des lieux, afin de continuer ses lectures le temps que qui que ce soit ne viennent passer les portes d'entrées. Et puis après tout, au vu de ce qu'Emhyr avait dit à la fin de la séance, peut-être qu'il ne lui restait pas beaucoup de temps avant de se retrouver derrières des barreaux, ou au fond d'un trou sans nom, à attendre la mort, alors peut-être était-il tout simplement bien plus sage de profiter encore un peu de la possibilité de lire avant de se retrouver ainsi enfermé. Personnellement, il passa les portes de la grande pièce emplie d'ouvrages avec en tête cette désagréable vérité, et tandis qu'il venait lentement récupérer les quelques livres qu'il avait déjà commencer à feuilleter, son esprit commençait à se balader entre les différentes réalités qui s'offraient à lui. Le plus probable était sûrement qu'il allait finir par trouver sa place dans un cachot, mais la tentative d'élimination pouvait très bien être aussi une éventualité. Que laisserait-il si cela venait à se produire ? Minerve risquait sûrement de connaître un lourd chagrin, quelques personnes sur Terre seraient sûrement surpris de son absence... Et qu'en penserais Alice, elle qui l'avait tant aidée jusqu'ici ? Il ne savait pas, par contre, il vint à se poser une question cruciale en cet instant : Est-ce qu'il serait normal, de partir ainsi sans lui avouer ce qu'il ressent ? Il en doute, beaucoup, mais est-ce que cela veut dire qu'il doit le lui avouer sous peu ? Après tout qui sait combien de temps le procès allait durer ?

« Je ne sais pas si je vais réussir à lire, finalement, vint-il soupirer avant de s'asseoir, et de tenter d'ouvrir l'un des ouvrages. »


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 218 mercredi 07 décembre 2016, 12:41:41

SAMARA

Samara resta silencieuse pendant que Syon lui disait tout le bien qu’il pensait de la justice, en comparant ce qui se déroulait à une « bagarre de récréation ». Une provocation après l’autre, Samara n’était plus à ça près. Ce qui l’étonnait, c’était de savoir ce que Syon lui voulait. Se décollant de la voûte où il était posé, il s’avança alors. Il était surprenant qu’il parvienne à contrôler le corps du Maréchal aussi facilement, car ce dernier, du fait de sa position, avait suivi des entraînements destinés à lutter contre l’envoûtement.

*Il ne bluffait pas, il est vraiment puissant...*

Plus qu’elle ? Samara se refusait à y croire, tant elle-même était puissante, mais... Eh bien, si c’était le cas, ça ne serait pas tant un problème que ça.

*Bien au contraire, même... Moi aussi, j’ai quelques tours dans mon sac.*

Elle resta encore silencieuse pendant que Syon poursuivit, finissant finalement par venir au cœur du sujet. Elle sourit tout en l’écoutant parler, et croisa les bras, avant de marcher un peu, déambulant sur place. Il lui proposait de lui fournir les éléments-clefs dont Samara avait besoin, en échange de ses « pronostics », soit, autrement dit, de lui donner des éléments confidentiels, couverts par le secret de l’instruction.

« Pour quelqu’un qui dédaigne à ce point l’institution judiciaire, vous manifestez un intérêt bien contradictoire envers cette dernière. Serait-ce finalement ça qui vous a forcé à prendre possession du corps de Bismarck ? La peur ? Je suis sûre que vous auriez préféré rentrer dans le crâne d’Emhyr à la place de ce vieux Maréchal décrépi... Alors, pourquoi ne pas l’avoir fait ? Si vous voulez vos réponses, le plus simple est d’entrer dans le sien. C’est lui le Président de la cour, et c’est son avis qui sera décisif, à n’en pas douter. »

La démone venait également le provoquer, car elle savait très bien qu’on ne pouvait pas rentrer dans l’esprit d’Emhyr. L’homme était un grand mystère, abritant de multiples secrets en lui, non seulement sur sa famille, sur l’Empire, mais aussi sur son parcours.

« Je ne violerai pas le secret de l’instruction pour vos beaux yeux spectraux, Syon... Vous pouvez vous gausser de nos agissements, mais je crois en la civilisation. Et vous entendre vous moquer de nous... C’est tordant d’ironie ! Avez-vous demandé à Bismarck son avis avant d’entrer de force dans son esprit, et de prendre le contrôle de son corps ? Nous, nous organisons un procès, qui se veut le plus équitable possible. Votre précieux Balthazar n’est pas jeté aux orties sur la décision arbitraire d’un seul homme, contrairement à vous. Vous vous arrogez le droit d’entrer dans l’esprit des gens, d’en prendre le contrôle, et vous avez ensuite le culot de venir me faire la morale ? Je pourrais en rire, si je n’avais pas envie de me reposer. Je n’ai aucune confiance en vous, vil serpent à la langue fourchue. Et vous ne me direz pas ce que je DOIS faire. Darthestar ne peut pas rester enfermé ? La belle affaire ! Et qu’est-ce que vous ferez si nous en décidons autrement ? Vous n’êtes rien de plus qu’un spectre, une nuisance... Maintenant, si vous voulez un bon conseil, ravalez vos airs supérieurs, relâchez Bismarck, et retournez vous terrer dans l’esprit de Darthestar. Ses mages ne vous ont peut-être pas encore repéré, mais ça ne saurait tarder. Vos actions stupides ne font que précipiter davantage Darthestar dans le trou où vous voulez éviter qu’il se rende. »

Samara ignorait les intentions de Syon. Était-il venu la voir en ami ? En ennemi ? Dans tous les cas, ça ne changeait rien, car elle avait pris la décision de ne pas rentrer dans les petits jeux de ce spectre. Le contournant, comme pour signifier la fin de cette conversation, elle se rapprocha de sa porte, et donna néanmoins quelques ultimes éléments d’information :

« Relâchez le Maréchal, ou je parlerais de vous à Emhyr. Et, quand je lui dirais que l’esprit de Darthestar est hanté par un fantôme issu de je ne sais quelle sinistre prophétie, votre hôte sera définitivement condamné. Voilà mon pronostic ! »



ALICE KORVANDER

La jeune femme déambulait dans les couloirs de l’ambassade, après cette journée riche. Le procès avait permis de retracer tout le parcours de Darthestar, et d’entendre son avis. Cette longue introduction terminée, les prochains jours allaient se consacrer désormais à examiner plus en avant les différents éléments du dossier. Alice savait qu’un procès de ce type pouvait durer plusieurs jours, si ce n’est plusieurs semaines, voire, dans les cas les plus complexes, plusieurs mois. La Princesse savait donc qu’elle allait devoir prendre son mal en patience, mais sentait la nervosité croître. Impossible de savoir ce qu’Emhyr allait décider. Maître Baldwin lui-même admettait que l’homme était redoutable, et totalement imprévisible.

Alice s’aventurait ainsi dans les dédales de l’ambassade, l’esprit plein de pensées et de doutes, tout en se rapprochant de la bibliothèque. Comme Darthestar, elle avait, elle aussi, envie de se détendre, et, pour ça, le mieux qu’elle connaissait était de lire... Ou de faire l’amour, mais elle n’avait pas le cœur à aller au harem de Mélinda ce soir. Au lieu de ça, elle pénétra dans la bibliothèque de l’ambassade. Un feu crépitait dans la cheminée, et on avait allumé des bougies derrière des vitres, afin de protéger les ouvrages d’un éventuel ,incendie.

La bibliothèque était relativement petite, comprenant essentiellement des traités juridiques, des essais philosophiques, et des livres d’Histoire. Alice se rendait après tout rarement à son ambassade. Elle tenait maintenant dans sa main un livre, un recueil de contes ashnardiens, et, alors qu’elle comptait s’asseoir devant le feu pour lire, elle réalisa qu’il y avait déjà quelqu’un.

« Oh... Ainsi donc, vous vous cachez ici, Darthestar ? »

Alice lui offrit un léger sourire, et s’assit sur un fauteuil, face à lui, avant de rapidement croiser les jambes. Elle vit alors qu’il tenait un livre entre les mains, et fronça les sourcils, devinant rapidement le titre. Balthazar avait dû le prendre sans réfléchir, car rien que le nom faisait peur : « Contributions à l’élaboration d’un régime fiscal impérial unifié ». Le sourire de la jeune femme s’accrut pendant quelques secondes, et elle ne résista pas à l’idée de le taquiner un peu :

« Je ne savais pas que vous nourrissiez une passion secrète pour la fiscalité... »

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    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 219 mercredi 07 décembre 2016, 15:51:19

« Pour quelqu’un qui dédaigne à ce point l’institution judiciaire, vous manifestez un intérêt bien contradictoire envers cette dernière. Serait-ce finalement ça qui vous a forcé à prendre possession du corps de Bismarck ? La peur ? Je suis sûre que vous auriez préféré rentrer dans le crâne d’Emhyr à la place de ce vieux Maréchal décrépi... Alors, pourquoi ne pas l’avoir fait ? Si vous voulez vos réponses, le plus simple est d’entrer dans le sien. C’est lui le Président de la cour, et c’est son avis qui sera décisif, à n’en pas douter.
 -  Emhyr est intéressant, mais pour bien d'autres raisons, croyez moi. Plus, vous seriez grimpée aux rideaux si mon masque était apparu sur lui, je me trompes ? »

La question était rhétorique, il avait choisit Bismarck pour de nombreuses raisons, et n'aurait finalement pas voulut choisir quelqu'un d'autre, car si il y avait bien une chose sur laquelle la démone se fourvoyait, c'était bien sur le type de manipulation que l'homme utilisait actuellement sur l'homme de haut rang dont il utilisait actuellement le corps. Non, il ne s'agissait aucunement d'une manipulation mentale, mais au contraire, d'une manipulation de la chair, tandis que la conscience du Maréchal était reléguée au plus profond de son être, lui ôtant finalement toute forme de libre-arbitre, pour ne laisser de lui qu'un pantin, facilement manipulable, dont Syon s'était servit pour cette rencontre. D'ailleurs celle-ci semblait bien être la dernière qui allait se produire entre lui et Samara, car la femme était bien trop sur la défensive : elle ne se permettait aucune faiblesse, aucuns doutes, elle ne voulait tout simplement pas se risquer à lui parler, pour des raisons que Syon pouvait essayer d'imaginer, avec plus ou moins d'aisance, car voyant bien ce à quoi elle pouvait se fier sur son compte. Il était non seulement une valeur inconnue, mais aussi un potentiel danger après tout, sans parler du fait que parmi toute les personnes qui se rassemblaient à l'occasion de ce jugement, il était bien le seul à qui l'on pouvait attribuer l'adjectif de « non-souhaité », car sa présence était un risque particulièrement embêtant à prendre. Tant pis, il allait au moins laisser la femme finir son échange, et s'en irait, étant désormais certain que le tout ne saurait que se révéler stérile, et complètement dénué de sens, même si il cherchait à la convaincre qu'il n'était en rien un ennemi.

« Je ne violerai pas le secret de l’instruction pour vos beaux yeux spectraux, Syon... Vous pouvez vous gausser de nos agissements, mais je crois en la civilisation. Et vous entendre vous moquer de nous... C’est tordant d’ironie ! Avez-vous demandé à Bismarck son avis avant d’entrer de force dans son esprit, et de prendre le contrôle de son corps ? Nous, nous organisons un procès, qui se veut le plus équitable possible. Votre précieux Balthazar n’est pas jeté aux orties sur la décision arbitraire d’un seul homme, contrairement à vous. Vous vous arrogez le droit d’entrer dans l’esprit des gens, d’en prendre le contrôle, et vous avez ensuite le culot de venir me faire la morale ? Je pourrais en rire, si je n’avais pas envie de me reposer. Je n’ai aucune confiance en vous, vil serpent à la langue fourchue. Et vous ne me direz pas ce que je DOIS faire. Darthestar ne peut pas rester enfermé ? La belle affaire ! Et qu’est-ce que vous ferez si nous en décidons autrement ? Vous n’êtes rien de plus qu’un spectre, une nuisance... Maintenant, si vous voulez un bon conseil, ravalez vos airs supérieurs, relâchez Bismarck, et retournez vous terrer dans l’esprit de Darthestar. Ses mages ne vous ont peut-être pas encore repéré, mais ça ne saurait tarder. Vos actions stupides ne font que précipiter davantage Darthestar dans le trou où vous voulez éviter qu’il se rende. »

Elle passa négligemment à ses cotés, et pour le coup, elle n'eut clairement pas conscience de la chance qu'elle avait que ce ne soit pas son corps naturel qui se trouvait là, mais bien le corps du maréchal, sinon il n'aurait pas donné cher de l'état matériel de cette jeune démone. Non pas qu'il aurait voulu lui faire du mal, mais il doutait qu'elle ait la capacité de résister inconsciemment aux crocs du Néant, résultat de sa présence en un lieu, et dans le fond, il fut même plutôt content que ce mouvement plutôt inconsidéré de la femme ait put se produire à un moment où il n'était clairement pas aussi dangereux qu'à l'accoutumée. Ne faisant d'ailleurs pas le moindre mouvement pour l'instant, il laissa la femme monter les marches de sa demeure, décontracté dans le fond, et l'entendit se poster devant sa porte, n'ayant sûrement pas encore terminée avec ses explications, si bien qu'il allait avoir la juste patience de l'écouter, et de lui offrir une dernière réponse avant de cesser son contrôle sur le maréchal. D'ailleurs, il en profita pour chercher du regard une ruelle simple où il saurait défaire cette emprise sans trop de soucis, et en trouva une à quelques pas d'ici, ce qui ne saurait qu'être de bonne convenance pour éviter que le maréchal au comportement fulminant ne vienne pas mettre en cause son amnésie passagère sur le compte d'un hypothétique sortilège de l'archimage qui ne semblait que prudence à son encontre. Enfin, il tendit l'oreille sans se retourner, n'ayant pas vraiment besoin de faire face à Samara pour s'expliquer avec elle, et la laissa finir son colérique propos, avant d'offrir un point final à la conversation :

« Relâchez le Maréchal, ou je parlerais de vous à Emhyr. Et, quand je lui dirais que l’esprit de Darthestar est hanté par un fantôme issu de je ne sais quelle sinistre prophétie, votre hôte sera définitivement condamné. Voilà mon pronostic !
 -  Serait-ce une menace Samara ? Oh et puis ça n'as pas d'importance, ce Bismarck ne me servait que pour rentrer en contact avec vous, si je n'arrive point à échanger, il ne m'est pas plus utile de maintenir le contrôle. »

Il fit quelques pas en direction de la sortie, mais continua toujours de parler, calmement :

« Toutefois vous vous fourvoyez sur plusieurs points. J'utilise de tout ces procédés pour ne pas avoir à sortir de l'esprit de Darthestar, et encore maintenant, je m'y trouves. Les Êtres du Néant ont bien des soucis, et le premier étant que notre présence même dans un monde matériel pose problèmes, je ne peux me permettre de quitter l'esprit de ce cher vampiroïde. Ensuite, pardonnez moi du peu, mais j’espère que vous avez de talentueux apprentis dans votre école de magie, parce que Bismarck vas avoir grand besoin de remplaçants. Et enfin... Je n'étais venu que pour échanger avec une personne intéressante, sans provocations, ni mise en garde. Je ne comptes pas plus exposer ma psyché hors de Darthestar, c'est donc un adieu Samara. Bon courage sur la voie de la magie, peut-être qu'un jour nous serons amenés à nous revoir. »

Et passant le léger muret autour de la tour de la démone, il s'enfonça dans les ombres, laissant à l'archimage le don de le voir retirer le masque qu'il avait utilisé auparavant, et de le jeter en l'air, celui-ci disparaissant bien rapidement, pour ne laisser finalement qu'un Bismarck hagard, qui rentrera chez lui sans un mot, ne comprenant ce qu'il avait put faire si tard, si loin de chez lui. Le lendemain, la quasi totalité des mages affiliés à sa famille auront disparus étrangement dans la nuit, sans ne laisser aucune trace.

- - -

Darthestar s'était installé auprès du feu, finalement, et essayait tant bien que mal de faire la part entre ce qu'il escomptait des futurs échanges du procès, et ce qu'il craignait graduellement de se produire, le tout fantasmé par quelques tournures de phrases, et quelques propos lancés durant le procès, qui continuaient à aiguiser les craintes de l'homme quand à sa possible liberté. Il ne pouvait savoir combien de temps les délibérés allaient se prolonger, et il ne pouvait pas non plus dire avec certitude que ceux-ci allaient se trouver long et fatiguant, car après tout, il voyait mal quelle genres de personnes pouvaient être appelés à la barre pour l'inculper, ou défendre en partie sa cause, sa présence lors de ses crimes s'étant principalement faites dans les ombres, sans un bruit, taisant le moindre de ses pas, si bien qu'il doutait que quiconque en ai un franc souvenir. Et donc, sur cette base de pensée, il allait vite se retrouvée enfermé. Et donc il en revenait toujours à la même question, est-ce qu'il fallait qu'il se décide du coup à parler à la princesse de toute l'attention qu'il lui portait ? Il n'en savait guère, et incapable de trouver une réponse, il lisait quelques lignes supplémentaires de l'ouvrage qu'il avait entre les mains, avant que son cycle de turpitudes ne reprenne, et le pousse à nouveau à quitter des yeux l'ouvrage, pour chercher plutôt quelques solutions dans les flammes de la cheminée voisine. Ne pas savoir était une torture, ne pas comprendre n'était pas plus agréable d'ailleurs, et il s'apprêtait à ronchonner haut et fort quand une petite forme vint soudainement s'exprimer, dans son dos, le sortant soudainement de son labyrinthe de pensée, et l'obligeant à vivement relever la tête, pour croiser son délicat regard :

« Oh... Ainsi donc, vous vous cachez ici, Darthestar ?
 -  Eh bien … Cacher est un bien grand mot, je crois. »

Elle lui sourit, et lui ne peux s'empêcher de faire de même, comme toujours charmé à chaque fois qu'il se retrouve à la croiser, et incapable finalement de penser à autre chose qu'à elle une fois qu'il a posé son regard sur son rayonnant visage, et sa douce personne. Dans d'autres circonstances, il aurait peut-être essayé de fuir cette rencontre d'ailleurs, sachant qu'il se trahissait naturellement à chaque fois qu'il la croisait, mais pour le coup, entre ses doutes quand au fait de lui révéler ce qu'il ressentait, et le fait que la simple présence de la princesse l'aidait à se sentir de moins en moins soucieux, de plus en plus à l'aise, il ne put se résoudre à l'idée de quitter son siège, et préféra plutôt s'attarder sur la question qui devenait urgente à répondre. Allait-il lui dire ? Et … Comment ? Il n'avait jamais eut l'occasion de dire cela à quelqu'un, tout simplement parce qu'il n'avait jamais vraiment passer autant de temps avec une jeune femme, hormis Minerve, qui elle ne comptait tout simplement pas, petite sœur de son statut qu'elle était. Pour autant, tandis qu'il cachait son trouble en ayant un peu changer son regard de cible, s'étant de nouveau tourné vers le feu, et qu'il continuait donc comme un bon demeurés de laisser parler son mental , et non son naturel, il entendit finalement la jeune femme se remettre à s'exprimer, et tourna la tête tandis que la taquinerie le fit un peu rougir, se rendant en effet compte que le livre qu'il tenait entre les mains n'étaient pas foncièrement passionnant, et surtout, bien trop complexe pour qu'il puisse en capter le sens, quel qu'il soit !

« Eh bien je dois avouer que..., il vint à hésiter un moment, puis cessa de se tourmenter, se lançant enfin. ...que je trompais une autre passion en lisant cet ouvrage surtout, mais que ce n'est pas vraiment efficace pour le moment. »

Il redressa son visage, et vint tomber sur les belles prunelles de la jeune femme, sûrement un peu confuse face à cette réponse bien mystérieuse. Il était trop tard pour faire marche arrière, et, soupirant un grand coup, le vampire ferma l'ouvrage qui se trouvait entre ses mains avant de finalement s'exprimer, clairement, après des mois de fuite :

« Je m'excuse d'avance pour ce que je vais vous dire, Dame Alice. Mais vu que je sens que les chance que je sois définitivement emprisonné augmente, j'aimerais au moins avoir l'occasion de vous le dire de vive voix, avant qu'il ne soit trop tard. Je suis... terriblement épris de vous Alice. Et ce depuis longtemps. Vous êtes mariée, et d'une tout autre caste que moi, je ne devrais même pas avoir le droit de vous le dire mais … je voulais au moins vous offrir ce dernier aveu, après cette longue journée. Et un grand merci pour ne pas m'avoir empêché de vous le dire »

Voilà, c'était fait... Il avait eut du mal, avait le cœur sur le point d'exploser, mais il lui avait dit, tout honnêtement, et si il n'était pas déjà partit, ce n'était pas parce qu'il attendait une réponse, mais presque parce qu'il attendait de voir la réaction de la princesse, et d'ainsi voir si ici, en cette heure, ses doutes avaient finit par lui coûter les doux instants passés auprès de cette divine princesse, chère à son cœur.


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 220 jeudi 08 décembre 2016, 21:06:44

Les phrases de Darthestar amenèrent un léger silence dans la pièce. La plaisanterie d’Alice sur son livre disparut tandis que Balthazar lui expliqua ce dont Alice se doutait déjà un peu. Son aveu amena le silence à durer, uniquement rompu par les crépitements des flammes à côté d’eux. La cheminée était là, éclairant les deux individus, puis Alice finit par fermer les yeux, et s’humecta les lèvres.

« Eh bien... Je ne m’attendais pas à ça, mais... C’est mieux de le dire, Balthazar... Toujours mieux. »

Toujours, indéniablement. Alice se redressa alors, et marcha un peu, tout en frictionnant ses mains.

« Vous connaissez l’histoire de mon mariage, Darthestar ? Je suppose que non... Sinon, vous n’auriez pas dit que nous appartenons à des classes sociales différentes. Enfin... C’est vrai, dans un sens, mais ça n’a jamais été un obstacle pour moi. Sakura, ma femme, était une esclave quand nous nous sommes mariées. Demandez aux nobles de la capitale ce qu’ils pensent de mon mariage, et tous s’étrangleront sur place. Il n’existe aucune loi qui interdit, surtout à Sylvandell, de se marier avec un esclave, mais... C’est très inconvenant, vous comprenez ? Enfin... Certes, le mariage anoblit l’esclave, et transforme une esclave en citoyenne impériale, mais... Ce n’est pas ça qui a gêné tous ces nobles effarouchés. C’est l’argument qu’ils vous diront, mais, concrètement, les anoblissements sont fréquents. On naît Citoyen, mais on peut aussi le devenir. Les affranchissements d’esclaves sont fréquents, surtout quand ils ont rejoint l’armée, et ont accompli divers exploits militaires. Je me suis mariée avec une femme presque du jour au lendemain, et, ce faisant, j’ai faussé les calculs politiques de bien des grandes familles qui espéraient pouvoir mettre la main sur Sylvandell. Ma nation est petite, démographiquement insignifiante, mais nous disposons d’une force de frappe terrifiante, qui fait de Sylvandell, paradoxalement, une nation prépondérante dans le jeu de pouvoirs ashnardien. »

Alice se rassit sur le fauteuil, et croisa les jambes, posant ses doigts sur ses lèvres, en signe évident de réflexion. Elle reprit ensuite.

« Je pensais m’être mariée à Sakura par amour... Comme si l’amour pouvait fleurir en quelques secondes. C’est une belle histoire romantique, non ? Celle du coup de foudre... Ça nous rappelle l’idée d’un amour pur, instantané, et ça nous réconforte en cette idée que notre instinct ne peut jamais nous tromper, et que, en définitive, c’est lui qu’il faut choisir. Mais... Avec le temps, j’ai réalisé que l’amour... L’amour est traître, Balthazar. Je suis mariée, oui, et j’aime énormément ma femme, je l’adore... Mais... Je ne crois pas que ce que je ressens soit de l’amour. »

Elle parlait toute seule, et s’adressait autant à Balthazar qu’à elle-même. On pouvait sentir le doute dans ses mots, et le fruit d’une longue réflexion qu’elle s’était faite. Sa relation avec Sakura était l’une des choses qui la troublait le plus en ce moment. Que ressentait-elle vraiment pour elle ? Ce qui avait changé les choses, ça avait été la venue, dans sa vie, de Melendil. Avec le bel elfe, elle se sentait... Heureuse comme jamais. Et, aujourd’hui, sa présence lui manquait. Melendil avait tenu à l’accompagner, mais elle avait réussi à le repousser, en lui assurant qu’elle devait y aller seule, et, surtout, en craignant que sa présence n’amène les nobles ashnardiens à vouloir le tuer, eux qui rageaient encore de ce mariage, et qui tentaient de profiter de la moindre brèche pour l’annuler.

Alice reprit à nouveau, en s’humectant les lèvres, les mordillant doucement.

« Ce n’est pas une question de mariage, Balthazar. Sakura est partie... Depuis presque trois ans, maintenant. Suffisamment pour qu’elle me manque, suffisamment pour que je comprenne... Que c’est compliqué. L’amour est compliqué, dangereux, instable, et ne répond à aucune autre règle que sa propre volonté. Alors... Alors, voilà. »

Elle ne savait plus quoi dire, et n’avait pas vraiment l’impression d’avoir dit des choses utiles ou intéressantes.

« Je suis flattée que tu me déclares ta flamme, Balthazar. Je ne sais pas si j’en mérite autant... Mes sentiments, actuellement, sont... Hm... Je ne peux même pas te répondre clairement. Quand je pense à mon cœur, à mes émotions, aux personnes que j’aime, c’est... C’est comme si une bombe avait explosé au pied de la tour de mon amour, et tout dispersé sur des kilomètres à la ronde, et moi, je suis là, au milieu des débris, à essayer de comprendre si ce que je touche est un gravats à jeter, ou un pilier à planter pour reconstruire ça... »

La jeune Princesse secoua la tête, et soupira une nouvelle fois.

« Désolée... Ce n’est sans doute pas la réponse que tu attendais... »

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Darthestar

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    Description
    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 221 vendredi 09 décembre 2016, 01:54:48

Le silence s'était installé. Loin d'être celui agréable et calme, celui-ci était aussi lourd et difficile à supporter qu'un coup de poignard, et le cœur tambourinant du vampire avait bien du mal à lui offrir le calme dont il aurait normalement besoin pour supporter pareille situation, mais il ne pouvait pas non plus partir comme un voleur maintenant qu'il s'était exprimé, alors il restait là, muet, et terriblement mal à l'aise. Il ne savait pas à quoi s'attendre, il n'avait aucune idée de l'oeil avec lequel Alice allait observer cette information et comprendre bien malgré elle les différents comportements que le vampire avait eut jusque là, si bien que la question commençait réellement à se poser : dans quel état allait-il se retrouver après cette discussion ? Il ne pouvait pas se permettre de chercher dans le comportement d'Alice les réponses, même si il en était capable, non seulement cela aurait été bien maladroit de sa part, mais surtout, cela ne ferait que fausser un peu plus son écoute, et il savait pertinemment qu'un tel propos se devait toujours d'obtenir une réponse, qui, plaisante ou non, était chargée des véritables sentiments de quelqu'un. Alors il restait là, à patienter, et à chercher à calmer l'envie impérieuse qu'il avait de lui demander d'oublier ses propos, d'oublier le moindre de ses dires, et de simplement la remerciée pour tout ce qu'elle avait fait pour lui, sans jamais en douter à nouveau. Dans le fond, il voulait avant tout que cette situation trouve un dénouement acceptable pour la princesse, et si il venait à devenir un élément douloureux, il accepterait de ne plus jamais transparaître en sa présence.

Puis finalement la princesse vint enfin à rompre le silence, et le simple fait qu'elle lui assure qu'il se devait de le dire fut un premier soulagement, même si celui ci ne saurait aller contrer la nervosité qui le gagnait, qui l'emportait, qui le laissait là, seul, à écouter les dires de cette femme qui représentait tant pour lui, mais donc ses mots avait voilé le visage d'une peine et d'un doute qu'il ne savait se pardonner dans l'immédiat. Il l'écouta, attentivement, et parvint déjà à comprendre que parmi tout ses préjugés, parmi tout les questionnements auxquels il avait eut le droit jusqu'ici, de part sa propre personne, il y avait un élément sur lequel il s'était longuement, et terriblement trompé, et cela consistait tout simplement en cette notion de caste, qui lui avait permit pendant longtemps d'accepter son éloignement envers Alice. Ainsi donc elle avait été mariée à une esclave, en toute légitimité ? Il ne s'en était pas douté, il avait cru entendre parler de la mariée, Sakura Korvander, mais il n'avait jamais sut, de tout son temps en Sylvandell, puis en Ashnard, que celle-ci avait été autrefois l'une de ces femmes que l'on présente au beau milieu des étalages divers et variés de la capitale, pour la vendre à bon prix. Honnêtement, il ne savait pas quoi en penser, mais cela encore une fois eut le don de lui permettre de se détendre un peu, non pas parce que la femme perdait de sa pureté, de son importance à ses yeux, mais parce que son esprit envisageait enfin un fait, c'est que même si celle qu'il aimait plus que tout était d'origine royale, cela n'exemptait plus le fait qu'il ne puisse être autre chose pour elle qu'une source d'ennui monumentale... et pendant ce temps là, elle continuait de discourir :

D'abord les problèmes de son mariage, puis, lentement, les problèmes de son amour. Quand il entendit cela, deux choses se mêlèrent dans son esprit, l'une dont il ne pourrait accepter l'existence, tant il trouva la pensée répugnante et horrible, et l'autre qui vint percer son cœur d'un coup de poignard monstrueux, vif, terrible, comme si celui-ci était destiné à saigner pour la douleur que la jeune femme ressentait en cet instant. Il n'osa bouger pour être honnête, alors qu'observant celle dont il était tant épris, il pouvait parfaitement remarqué qu'elle ne parvenait à rester calme, elle ne parvenait à cesses de se déplacer, tantôt debout, tantôt assise ; tantôt martyrisant ses doigts, tantôt mordillant sa lèvre, mais jamais sans perdre de cet air perdu que son visage affichait à force de la laissée s'enfoncer dans les méandres de ses turpitudes amoureuses. Les marques d'un cœur trahi étaient présentes, et quand il contemplait en elle toute cette tempête incontrôlable, cette peur d'avoir fait une erreur qui lui pesait désormais sur les épaules, il ne savait même plus quoi dire pour répondre à ses aveux, face au sien, ayant presque cette crainte que les prochains mots qu'il oserait prononcer quand à son propre sentiment amoureux ne saurait être que poison envoyé à son visage. Pourtant, dans tout ce qu'elle disait, il y avait une chose qui le différenciait du cas de figure qu'elle lui révélait : son amour, l'importance qu'il lui attribuait, n'était pas venue ainsi seule, par un coup de baguette magique. Il avait été charmé à leur rencontre, l'avait appréciée quand elle avait prit soin de lui faire découvrir son royaume, avait été terrassé quand il avait subit ses remontrances, puis finalement l'avait aimé, quand il s'était rendu compte, en sa présence, que son cœur ne pouvait plus que s'emballer quand il la côtoyait, après en avoir été séparé par quelques barreaux.

Et finalement, c'est sans encore un mot de plus exprimer qu'il écouta ses dernières paroles, respectueux, mais en sentant qu'il avait peut-être quelque chose à éclaircir. Il ressentait que la femme, actuellement, ne sentait en l'amour aucune foi, aucune puissance, et il aurait été longtemps du même avis, si elle même n'avait sut lui montré un brin de tendresse et de délicatesse, alors qu'il n'était foncièrement qu'un vieux loup solitaire, affublé par la culpabilité de ses crimes passés. L'image qu'elle lui présenta, cette tour effondrée, était d'ailleurs quelques chose de très fort, qui ne manqua pas de parler au vampire, quand il l'avait mise en lien avec celle du coup de foudre : Elle avait elle même érigée cette amour de toute pièce, et y avait installée Sakura Korvander, y volant là toute la possibilité d'un avenir emplit d'une félicité, et d'un rayonnant soleil, mais au fur et à mesure que l'image de son amour s'était absentée, elle s'était retrouvée hors de la tour, à la regarder s'effondrer petit bout par petit bout, ensevelissant ainsi tout le cœur qu'elle avait d'elle-même mise dans cette ouvrage innocent. Le vampiroïde ne voyait pas l'amour de cette manière, et pour être tout à fait honnête, une chose n'était toujours pas clair dans ses mots : jamais elle n'avait refusée, jamais elle n'avait acceptée, en revanche, elle avait lentement cherchée à lui expliquer qu'il s'était épris d'une femme blessée, perdue, une chose qui, foncièrement, ne pouvant que pousser l'homme en recherche de rédemption à un dernier effort, une dernière tentative, peut-être pas pour qu'elle accepte ses bras, mais pour qu'elle puisse, enfin, alléger son fardeau.

« Désolée... Ce n’est sans doute pas la réponse que tu attendais...
 -  Partis pour être honnête, je dois avouer que je ne m'attendais pas à ceci en effet, Alice. Mais, je crois que j'ai encore des choses à dire. »

Se redressant de son siège lentement, il s'approche légèrement de la demoiselle et vint à lui tendre ses mains, avant de venir quérir les siennes avec une prudence, une délicatesse, et une légèreté exprimant un peu le soin infini qu'il cherchait à lui prodiguer.

« Permettez moi de vous demander la confiance. En dehors de ce que je peux ressentir pour vous, et en dehors de votre réponse, permettez moi de vous demander de vous lever, s'il vous plait. »

Il attendit dés lors lentement qu'elle accepte, et la suivit dans son mouvement, gardant toujours ses mains entre les siennes, ne pouvant que remarquer le fait que ses mains faisaient bien fine et petite entre les siennes, ce qui ne manqua pas de lui donner envie de soupirer, chose qu'il ne se permit en la présence de cette précieuse demoiselle au cœur meurtri. Actuellement, et surtout après l'intégralité des aveux qu'elle venait de lui faire, il ressentait chez elle cet aspect fébrile, cet aspect timide, cette faiblesse finalement qu'elle devait sûrement cacher à énormément de monde, et, pour le coup, il avait l'occasion de lui offrir son aide pour une fois, au lieu de ne faire qu'accepter la sienne. Donc, encore une fois, il patienta sans un mot, attendit que la demoiselle vint d'elle-même quitter l'assise pour venir se placée juste devant lui, avec sa perpétuelle élégance, sa perpétuelle beauté, son regard aussi pénétrant que doux, et son air délicat sur le visage. L'envie était de l'embrassée actuellement, pour le vampire, mais non, il avait plus important à faire que de se fié à ses envies, et c'est donc avec un geste relativement doux qu'il l'attira un peu plus près de lui, puis qu'il vint enfin l'enserrer entre ses bras, délicatement, chaleureusement, prononçant alors une réponse tout à fait personnelle à ses propos, une réponse qu'il souhaitait pouvoir lui être bénéfique, et lui offrir un brin de réconfort, accompagné de son étreinte :

« Alice. Je n'ai pas exprimer pourquoi je vous aimes, alors laissez moi cette chance, durant cet instant. Vous êtes une jeune femme merveilleuse, et depuis votre rencontre, j'ai eu le temps de pouvoir le constater. Vous êtes une personne aimante, n'en doutez jamais, tout autant auprès de votre peuple, que d'un simple étranger tel que moi, et cette qualité est si rare qu'elle n'a pas tardé à faire mouche auprès de mon cœur. Vos efforts, votre douceur, votre délicatesse, furent autan de chose qui sont à l'origine des sentiments que j'éprouve à votre égard. Je n'ai pas eut un « coup-de-foudre », je suis juste tombé lentement amoureux d'une femme que je considères comme exceptionnelle... Et c'est pour cela, en dehors de tout ce que je peux ressentir pour vous, que j'exprime ceci : Vous avez à reconstruire cette tour, mais n'avez pas à la rebâtir seule ! L'amour est une chose qui ne se vit, et ne se construit, qu'à deux, et vous méritez plus que tout d'en ressentir les bienfaits, malgré la douleur que votre femme à laissée, avec son absence. »

Il prit une légère inspiration, puis reprit ses mots, avec un message beaucoup plus douloureux :

« Vous ne m'avez répondue ni par la négative, ni la positive, plus tôt, et je ne saurais m'exprimer sur ce que cela provoque pour moi. Mais avec l'expérience que j'ai, de mes voyages, de mes découvertes... Je ne peux que dire cela : Vous méritez l'amour, et ne devez pas vous en éloigner. Si ce n'est pas avec moi, je ne saurais que l'accepter, c'est ainsi, et je m'y étais préparé. Mais ne restez pas seule avec cette blessure Alice, trouvez l'homme, ou la femme, qui saura la soigner avec ses propres sentiments. Pour ce qui est des miens, je ne sais combien de temps ils brûleront pour vous, mais ils ont au moins ce désir, que vous soyez heureuse, tout en assurant ce propos : Je serais là si vous avez besoin de moi. »

Et sur ces mots il se tut, conservant la femme tendrement contre son corps, se préparant à la laisser partir dés qu'elle en feras signe  de la moindre envie.


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 222 dimanche 11 décembre 2016, 13:12:54

Quand Alice s’était mariée avec Sakura, les premiers mois, elle avait vraiment connu le parfait amour. Sakura était une jeune femme heureuse, dynamique, qui avait retrouvé sa liberté, mais également sa sœur, Ayano. Elle avait donc toutes les raisons du monde d’être heureuse, et, ensemble, elles avaient filé le parfait amour, faisant frénétiquement l’amour. Mais, avec le temps, les choses avaient fini par se déliter. Sakura n’avait jamais pu s’amender de son passé. Elle n’avait jamais voulu retourné sur Terre, et, quand elle avait appris que ses gènes étaient particulières, et venaient des Formiens, elle avait choisi de se rapprocher des Formiens. Sarah Kerrigan, l’odieuse Reine des Lames, était venue à Sylvandell, et avait pris Sakura. Sa femme était partie volontairement, afin de se renseigner sur ses origines, convaincue que Sylvandell courait une grave menace, et que le seul moyen qu’elle avait de se rendre utile, et de prévenir cette future menace, c’était d’accepter ce qu’elle était. Et, depuis ça, trois ans s’étaient écoulés. Son mariage était moribond, et risquait à tout moment que les nobles revanchards de ce mariage lancent une procédure en annulation, qui aurait pour conséquence d’annuler ce mariage, et de rendre Ayano esclave. Pour éviter ça, il n’y avait que deux solutions : retrouver Sakura, ou divorcer. Mais Alice avait perdu toute trace de sa femme, qui avait disparu dans la Fourmilière. Elle avait été voir les Tekhanes, avait vu la Fourmilière depuis les vitres blindées du Containment Point. Si proche, et pourtant si loin... Personne n’entrait dans la Fourmilière, et quasiment personne n’en ressortait.

Replongeant dans ses pensées, elle en ressortit quand Balthazar l’invita à se relever, ce que la jeune femme fit sans trop attendre, en papillonnant des yeux. Ses pupilles étaient assez embuées, et elle les chassa d’un revers de la main, ces petites larmes qui avaient commencé à perler sur son visage. Se tenant face à Balthazar, elle sentit alors l’homme la prendre dans ses bras, et poussa un léger soupir de surprise. Elle ne dit néanmoins rien, et préféra le laisser parler. À sa manière, Balthazar essaya de la réconforter, en commençant par lui dire pourquoi il l’aimait (ce qui, il fallait bien l’admettre, fut très touchant), et pourquoi, ensuite, elle devait reconstruire sa « tour ». Alice ne put que sourire, et releva ensuite son visage, en posant ses mains sur les épaules de l’homme.

Il était toujours là, contre elle, attendant sa réponse.

« Tu te fais du souci pour moi, Balthazar ? C’est... C’est touchant. Vraiment... »

Elle lui sourit encore, et remonta doucement ses mains.

« Tu sais... Je connais Mélinda depuis que je suis petite. Elle est beaucoup plus vieille que moi, en fait... Et, chaque fois qu’elle venait à Sylvandell pour négocier le contrat qu’elle a avec le royaume, elle allait toujours me voir. Elle m’offrait des peluches, des robes, et me faisait des câlins. Elle savait que je n’avais pas de mère, et que je manquais d’une présence féminine... Surtout avec mon père. Elle s’amusait à me coiffer. Et, un beau jour, elle m’a vu en larmes, après le départ de ma femme. Alors, elle m’a réconforté, à sa manière... »

Alice semblait légèrement rougir, et, Balthazar étant plus grand qu’elle, se hissa sur la pointe des pieds. Sa main, elle, termina son parcours, et se posa sur la nuque de l’homme. Elle approcha ainsi ses lèvres de son oreille, et murmura son secret :

« ...Elle m’a fait l’amour. Intensivement. Le ‘‘meilleur remède contre les peines de cœur’’, m’expliqua-t-elle ensuite. »

Maintenant qu’ils étaient si proches, Balthazar pourrait peut-être remarquer que les seins de la Princesse étaient enfoncés contre son torse, ou que sa bouche semblait très proche de la sienne... Ou encore que la tristesse dans ses yeux, cette mélancolie, s’était estompée, pour être remplacée par une lueur plus malicieuse. La souffrance d’Alice, à n’en pas douter, était sincère, mais, quand on avait un petit bout de femme autoritaire et bien équipé comme Mélinda à côté de soi, les larmes avaient souvent tendance à disparaître. Et Alice avait bien retenu les leçons de son amie vampirique.

Elle se tenait ainsi contre l’homme, son souffle sur ses lèvres, et, après quelques secondes, conclut par l’une de ces questions traîtresses dont les femmes, semble-t-il, avaient toujours eu le secret :

« Tu n’es pas d’accord ? »

DC d’Alice Korvander.

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Darthestar

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    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 223 lundi 19 décembre 2016, 01:52:57

Il avait agit avec tout le naturel qui le caractérisait, mais maintenant qu'il l'avait prise entre ses bras, le vampiroïde ne savait plus trop où se trouvait la limite entre ce dont il avait le droit, et ce dont la morale ne saurait que réprouver, surtout aux yeux de la princesse donc la peine avait été un véritable coup de poignard pour son coeur épris. Il savait qu'il n'avait que bien peu de chance de trouver en la jeune femme le même amour qu'il ressentait, encore plus après ce qu'elle avait expliquée, et si cette information avait été douloureuse, cinglante, un revers de la main produit par un géant qui cherche à éloigner vivement une gêne particulièrement énervante, elle avait été bien vite remplacée par la détresse muette dont la belle princesse était sujette. Un détresse qui l'avait finalement forcé à agir pour la première fois avec ce qu'il voulait faire, plutôt qu'avec ce qu'il pouvait se permettre de faire, et cette instabilité était désormais entrain de lui faire se posée une question bien importante : Est-ce qu'il venait, en cet instant, de manière bien trop tendre, bien trop inconsidérée, de faire les quelques pas de trop qui ne sauraient que lui meurtrir le coeur, et le laisser là, non seulement bientôt dépourvu de sa liberté, mais aussi de la droiture de son comportement, qu'il voulait le plus sain envers Alice ? C'est en sentant les fines mains de la jeune femme se poser sur ses épaules que cette question vint à devenir annexe dans son esprit, et il vint à croiser le regard encore ému de la descendante des Korvander, alors qu'elle s'exprima doucement, un sourire sur le visage :

« Tu te fais du souci pour moi, Balthazar ? C’est... C’est touchant. Vraiment... »

De doux mots... Le genre qui réchauffent un coeur qui comprends lentement qu'il ne pourra sûrement rencontrer sa pareille en terme de sentiment. En cette occasion le vampire ne se pouvait de répondre. Il se tut. Complètement. Il ne pouvait trouver quoi que ce soit à exprimer, non seulement parce qu'il avait dit le plus important, mais surtout parce qu'il savait clairement que si il s'osait en quelques paroles hasardeuses, ce ne serait sûrement que pour répéter ce qu'il avait précédemment avoué, même si cela s'aurait fait sur un ton un brin différent...

« Tu sais... Je connais Mélinda depuis que je suis petite. Elle est beaucoup plus vieille que moi, en fait... Et, chaque fois qu’elle venait à Sylvandell pour négocier le contrat qu’elle a avec le royaume, elle allait toujours me voir. Elle m’offrait des peluches, des robes, et me faisait des câlins. Elle savait que je n’avais pas de mère, et que je manquais d’une présence féminine... Surtout avec mon père. Elle s’amusait à me coiffer. Et, un beau jour, elle m’a vu en larmes, après le départ de ma femme. Alors, elle m’a réconforté, à sa manière... »

Une manière de comprendre la rencontre avec Melinda cette après-midi, ou la taquinerie dont il avait fait l'oeuvre de la part de cette vampire alors qu'il avait passer le seuil des lieux en parlant tout haut. Il n'avait jamais pensé que cette femme ait put faire office de figure maternelle pour Alice, et pour être tout à fait honnête, il n'aurait même sûrement jamais suivit cette piste, connaissant la tenancière de la famille Warren comme étant une femme droite, intransigeante, et surtout bien loin d'offrir la moindre petite ouverture sur une quelconque gentillesse de sa part. Maintenant, il pouvait au moins se faire le petit commentaire que si, elle devait en effet posséder plus d'une qualité en la matière, mais dans un cadre bien plus privé, un cadre où elle trouverait d'elle même la possibilité de faire usage de tout son bon côté, sans pour autant que celui-ci n’entache son image... Mais toutes ces pensées étaient vite balayées dans la tête du vampire, balayée à une vitesse impressionnante, car les choses allaient dans un sens qui accéléraient rapidement son coeur, le rendant tout autant fébrile que silencieux. Lentement, mais sûrement, la jeune femme qu'il tenait encore contre lui se rapprochait, se lovait contre lui avec une attente qu'il ne percevait encore qu'à moitié, son inconscient appelant à y répondre, tandis que son esprit ne parvenait pas encore à lire l'intégralité des messages qui lui étaient envoyés. Et pendant ce temps là, elle s'était surélevée, mise sur la pointe des pieds, et continuait ses propos avec un ton chaleureux, les larmes ayant laissés place à une intention bien plus importante, même si encore opaque pour l'homme aux sentiments confus.

« ...Elle m’a fait l’amour. Intensivement. Le ‘‘meilleur remède contre les peines de cœur’’, m’expliqua-t-elle ensuite. »

Le silence. Une lumière ténue, et leurs deux formes quasiment fondue l'une dans l'autre, le spectacle n'aurait sûrement pas put être plus évident pour quelqu'un qui serait venu pénétrer dans la bibliothèque. Mais personne ne vint. Il étaient juste là, tout les deux, et sous la poitrine d'Alice, la jeune femme pouvait sûrement sentir les battements rapides et fougueux du coeur du vampiroïde, luttant contre une cage thoracique encore bien trop exiguë pour pouvoir supporter ce traitement bien longtemps. L'homme ne pouvait pas non plus s'exprimer, son souffle se mourant à l'aube de ses lèvres, remplacé par l'expiration délicate d'Alice qui venait lentement les caresser, un aveu, une demande tout autant cachée que les légères informations qui se glissaient entre les mots de la princesse, et envahissait lentement l'esprit du vampiroïde d'une impression aussi inconnue que plaisante. Mais surtout, la malice qui était venue prendre possession des prunelles précédemment larmoyantes essayaient tant bien que mal de faire passer à l'homme un message qu'il se devait désormais d'accepter, de comprendre, et surtout, à laquelle il allait devoir répondre son peu, de la seule et unique manière dont elle saurait être répondue d'ailleurs. Et à cette occasion, aussi étrange qu'elle puisse paraître pour cet homme qui n'avait pas du tout put se préparer à une telle évolution, les derniers mots de la princesse furent les derniers à-coups qui permirent enfin d'offrir clarté et évidence à l'invitation fantomatique que Darthestar pressentait... Une invitation qu'il ne pouvait, au plus profond de son coeur, refuser :

« Tu n’es pas d’accord ?
 -  Bien au contraire, je crois... qu'elle ne peut pas avoir plus raison. »

Ces mots, il ne savait pas si il les avait chuchoté, ou si il les avait prononcé avec un ton particulier, mais... Ils rivalisaient sûrement en chaleur avec ceux de la princesse, alors que sa main vint lentement remonter de son dos pour que le bout de ses doigts glissent lentement le long de celui-ci, avant de venir remonter avec légèreté sur la peau de son cou, puis de venir se placer contre la joue délicate de la dynaste. Son pouce passa délicatement sur sa joue, et c'est alors avec un mouvement bien lent, mais sans hésitation, que le vampiroïde vint à sanctionner définitivement la distance entre leurs lèvres, parcourant fébrilement ces quelques infimes millimètres pour finalement venir l'embrasser avec une délicatesse, et une envie, qui ne sauraient trouver de limites. Même si ils étaient déjà bien trop proche pour trouver moins ample proximité, son bras qui la gardait contre lui, entourant ses hanches, vint à raffermir son étreinte, comme si il souhaitait déjà pouvoir fusionner avec elle en cet instant, et ce premier baiser cessa presque trop rapidement, n'offrant qu'un autre court instant pour que l'homme vienne à en quérir un deuxième, profondément désireux, bien plus enfiévré aussi, commençant lentement à laisser ses démons prendre le contrôle sur lui après des semaines à avoir chercher à les domestiquer. Ses lèvres collées aux siennes, sa main précédemment sur sa joue vint à se perdre dans la chevelure dorée de cellequ'il aimait, et vint à prolonger encore un peu la durée de cet emportement désormais incontrôlable, du moins jusqu'à ce qu'il puisse finalement reprendre de ses forces, et oser rompre ce divin contact délicatement, non sans la couver d'un regard aussi éperdument amoureux que fou d'envie :

« En revanche, nous ne sommes peut-être pas au meilleur endroit pour cela, qu'en penses-tu Alice ? »

Une question sommes toute loin du caractère aussi tordu que celle qu'elle lui avait posée juste avant, mais qui exprimait toutefois que l'homme, en cette occasion, avait enfin mis de coté toute sa vaine retenue, tout son digne comportement, pour enfin accepter de répondre simplement à la jeune femme, et ce avec une honnêteté qui était tout à fait à l'aune de ce que l'on pouvait attendre de lui en cet instant. D'ailleurs, son regard exprimait déjà tout, offrant à la princesse le droit de lire en lui clairement, autant dans toute la profondeur de ce qu'il ressentait pour elle, que dans le fait qu'il pouvait bien comprendre que cela ne venait en rien exprimer une réponse à son amour, mais un accord sincère de l'un à l'autre quand à la volonté de panser les blessures que chacun ressentait en cette douce mais fatidique soirée. Il était inutile pour l'homme de chercher à faire bonne figure, il était aussi parfaitement saugrenu de continuer à se voiler la face, il la désirait, tout entière, et si pendant un court instant il s'était demander si il était hypocrite de sa part de répondre à son invitation au vu des sentiments qu'il éprouvait, il découvrit vite l'impasse de ce genre de doute en cette heure. Elle le voulait et... il la voulait aussi, alors il n'eut même pas la patience d'attendre dés maintenant la réponse de celle pour laquelle son battait encore à tout rompre, et l'embrassa une nouvelle fois avant sa réponse, un baiser qui se fit rapidement passionné, l'homme venant chercher de sa langue celle de la demoiselle, l'invitant à participer à un baiser endiablé, une courte danse, enlacée, où l'un comme l'autre pouvait goûter au désir de l'être entre ses bras.

« Que souhaites-tu, ma chère et belle dame ? »


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 224 samedi 24 décembre 2016, 08:21:28

Parfois... Parfois, il fallait juste se laisser aller, et arrêter de se poser des questions. C’était ça que Mélinda lui avait appris. La vampire avait un talent naturel pour redonner le sourire aux gens. Elle était une maîtresse à tout niveau de sa vie, du genre à vous pousser aux fesses, et à faire preuve d’une franchise déstabilisante. Avec elle, on s’écroulait en la suivant, et on se laissait faire. Alice savait qu’elle avait beaucoup de raisons d’être paniquée. Sylvandell avait connu des jours difficiles, et Balthazar, l’homme qu’elle considérait comme son ami, était dans le collimateur de la justice, son procès soumis à des enjeux qui les dépassaient tous. Alors, plutôt que de continuer à se tortiller l’esprit en cherchant des solutions inextricables, Alice préféra se réfugier dans les plaisirs simples et amples du désir et de l’amour charnel.

Leurs lèvres se collèrent l’une à l’autre, attirées ensemble, reliées par une inexplicable et envoûtante alchimie. D’où venait cette force, cet appel, ce désir ? C’était une chose impossible à dire. Le désir était juste là, palpable, à portée de main, ne demandant qu’à s’exprimer... Et il se matérialisa, après quelques caresses du pouce, sous la forme d’un baiser onctueux, percé par le crépitement des flammes de la cheminée.

« Hmmmm... »

Le désir, elle le voyait dans ses yeux, dans la manière dont son corps s’était pressé au sien. Elle le sentait vibrer en lui, remuant furieusement dans sa poitrine. Il la voulait, au nom d’un amour impossible. Mine de rien, Balthazar était dans le même état de confusion émotionnelle qu’elle, avec des sentiments qui ne pouvaient guère se concrétiser. Jusqu’où est-ce que les choses iraient ? Alice était incapable de le dire, incapable d’envisager le futur... Alors, puisqu’elle ne pouvait pas réfléchir, autant se laisser bercer. Elle sourit quand il glissa que l’endroit n’était pas adapté.

Elle n’eut guère le temps de répondre que le désir de Darthestar s’affirma encore, et il l’embrassa à nouveau, plus fortement, fourrant sa langue dans sa bouche, participant avec elle à un tendre ballet. Elle ouvrit la bouche, laissa l’appendice lingual se glisser en elle, et répliqua en envoyant la sienne, provoquant une série de picotements, de frissonnements. Elle gémit lentement, crispant ses mains sur les épaules du vampiroïde, se hissant légèrement sur la pointe des pieds, tout en prolongeant volontiers le baiser. Il se termina ensuite, un peu trop rapidement à son goût, et elle sourit, avant de se décoller un peu de Balthazar, non sans tenir, entre ses fins doigts, ceux de l’homme.

Ses yeux pétillaient de malice, et elle se mordilla les lèvres.

« Eh bien... Tout dépend de ce que tu as en tête, Balthazar... Mais, si c’est la même chose que ce à quoi je pense... Suis-moi ! »

Elle se retourna alors, et lui souffla un baiser, puis partit, laissant le soin à l’homme de la suivre. Elle grimpa à l’escalier, laissant l’homme le suivre, et lui sourit encore, avant d’entrer dans sa chambre. Et, quand Balthazear entra à sa suite, ce fut juste pour voir un grand lit... Puis Alice, qui s’était glissée derrière la porte, la referma brusquement, sa robe blanche glissant le long de son corps, dévoilant, sous cette dernière, les appétissants sous-vêtements de la Princesse... À savoir une magnifique guêpière blanche.

Une assurance nouvelle brûlait également dans le regard de la jeune femme, qui s’avança vers Balthazar, faisant claquer les talons de ses bottes blanches sur le sol, puis posa ses mains gantées sur son torse... Et le poussa brusquement, l’envoyant s’étaler au milieu du lit.

« Suis-je l’objet de tes fantasmes, Balthazar ? La femme dont les formes anguleuses hantent tes nuits ? Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je peux te dire que cette soirée te sera inoubliable... »

C’était comme si une nouvelle personnalité d’Alice était en train d’émerger, une personnalité plus mâture, plus sûre d’elle-même, plus sensuelle, plus assurée... Une personnalité qui alla se mettre à califourchon sur le corps de l’homme, le toisant de toute sa hauteur...

...Une vraie beauté fatale !

DC d’Alice Korvander.

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