Cela faisait trois mois à présent que Miyuki avait débutée sa seconde année de Lycée. Ou, dit autrement, ça cinquième année à
l’académie. Elle avait donc retrouvée ses anciennes copines de classe et avait aussi aidée les nouvelles à trouver leurs repères, comme ça avait été le cas pour elle à l'époque. Il fallait dire aussi que l'établissement était immense, étant donné qu'il existait pratiquement une section par catégorie d'ESPer, avec au centre le restaurant, la bibliothèque, le bâtiment administratif général et le centre sportif. Ajouté à cela les nombreux parcs, il était facile de se perdre. Selon la rumeur, il faudrait environ trois jours pour en faire le tour, sans utiliser le réseau de transport magnétique.
Notre jeune lycéenne elle, était pour sa part en section électronique, terme barbare pour désigner celles dont le pouvoir repose sur l'électricité, le magnétisme et le numérique, comme c'est le cas de Miyuki. Les cours se répartissaient à la fois sur des heures de théories, et sur des exercices de pratique, dans des salles d’entraînements spécifiquement conçues aussi bien pour résister aux différents pouvoirs, que pour les analyser.
Pour l'heure, la jeune fille était en cours de théorie, avec une enseignante qui avait rejoint le corps enseignant en début d'année seulement. Une enseignante certes qualifié et avec une plastique impressionnante, mais au combien barbante pour la plupart des élèves, qui la comparaient souvent avec une des droïde des SERF, tant dans son comportement qu'à sa façon de parler. Pour sa part, Miyuki s'en foutait, tant qu'elle regardait ses élèves dans les yeux, plutôt que de loucher sur ses formes, comme le font la plupart des profs. Lorsque la cloche sonna, Miyuki fit comme ses camarades et rangea son "cahier", même s'il s'agissait d'avantage d'une tablette et d'un stylo tactile. C'est Tekhos, tout de même.
- Mademoiselle Shiba Miyuki...Surprise, Miyuki releva la tête vers sa prof, tandis que d'autres têtes se tournèrent au contraire vers elle.
- Je vous pris de me rejoindre dans mon bureau à la fin des cours, vos derniers résultats me semblent très insuffisants, nous devons en discuter.Il y'eu quelques exclamations de surprises suite à cette annonce, mais la prof congédia ses élèves pour préparer le cours de la classe suivante. Miyuki n'était pas seulement une bonne élève, elle était aussi l'une des 50 meilleures élèves de l’académie, sur les 3000 inscrites. C'était notamment elle, qui avait établie la théorie selon laquelle il était possible de scanner et défragmenter un corps solide, pour le sauvegarder dans une mémoire et le numériser dans un univers virtuel, au moyen de puissants supercalculateur quantiques. C'était cette même théorie, qui avait été mise en pratique, pour concevoir les caissons de virtualisation dans les salles d'arcades de Tekhos, et permettre ainsi de rejoindre le
Virtual-Terra. Ayant déposée un brevet avant leur fabrication, Miyuki touchait 30% des bénéfices de l'entreprise. Il était donc difficilement concevable que ses notes aient drastiquement chuté. Mais certaines élèves avaient déjà leur théories sur la question, comme c'était le cas de
Konoka.
- Moi je te le dis, elle veut juste coucher avec toi.
- Et d'où te vient cette théorie fumeuse ?Les deux amies passèrent la porte de la rame qui devait les conduire au restaurant, et s'assirent au fond, comme elles en avaient l'habitude. Celle-ci était tellement bondée, que les deux étudiantes durent hausser le ton.
- Bah... C'est une prof, et vu sa poitrine absolument pas naturelle, elle a dû se les refaire pour mettre des élèves dans son lit.
- Elle ? Tu veux rire ! Elle parle pratiquement comme une androïde. Y a aucune émotion quand elle donne son cours. Franchement, j'ai du mal à l'imaginer draguer des élèves.
- Qui te parle de draguer ? Moi, j'la vois plutôt comme une dominatrice.~~~~~~~~~~
Le soir venu, Miyuki attendait comme son enseignante le lui avait demandée, devant la porte de son bureau. Avant de venir, elle était cependant passée par le bâtiment administratif, dans lequel elle avait demandée à examiner son dossier, ainsi que ses dernières notes obtenues. Comme elle l'avait pensée, sa moyenne générale tournait aux alentours de 95/100. Difficile donc de penser qu'elle était ici à cause de mauvais résultats. Sachant donc que sa prof avait mentit, l'élève espérait qu'elle lui donnerait la véritable raison de sa présence ici. Elle fini donc par toquer à la porte.
- Je suis là, Sensei.