Du cul, du cul, encore du cul, toujours du cul ! Le quotidien de la Bête n’était pas varié, mais jouir, en revanche, était toujours aussi bon, surtout quand on le faisait dans le corps d’une femme. La pute se contorsionnait sous lui, recommençant à l’appeler « Monsieur l’agent »... L’idée était peut-être, pour elle, d’assouvir un quelconque fantasme à l’idée de se faire baiser par un policier, mais ce surnom agaçait Nathan... Tout simplement parce que, de son point de vue, ce n’était pas le policier qui était en train de lui refaire le service, mais la Bête, ce prédateur sexuel aussi dominateur qu’assoiffé. Non, le policier était réduit à une voix sourde et silencieuse, une voix qui, de temps en temps, peinait à se faire entendre, pour essayer de prendre le contrôle. Face à de la chair fraîche, la Bête était incontrôlable, semblable à un affamé sur une île déserte à qui on lui montrait un festin sous le nez. La Bête avait encore joui, mais il suffit de quelques flatteries de la main de la femme pour réveiller son appétit, le sexe de Nathan venant à nouveau se dresser. Pour l’heure, tout ce qu’il arrivait à faire était de retenir la Bête dans son corps, ce qui n’était pas si facile que ça... Mais, si le symbiote sortait, Nathan ne pourrait plus se retenir, il en avait conscience.
La femme décida alors de prendre les devants. Les deux amants étaient étalés l’un contre l’autre, Nathan respirant sa douceur et sa chaleur, mais la prostituée en voulait plus, et ses doigts remuait dans son intimité, alors qu’elle lui faisait une proposition indécente :
« Broute-moi... Je veux que tu me lèches au moins aussi bien que je t'aie sucée... Compris, Mr. Grosse matraque ? »
Monsieur « Grosse-Matraque » ne dit rien pendant quelques secondes, son regard croisant le sien... Et « Monsieur l’Agent », même s’il dormait, réalisa, sans aucun doute possible, que cette femme n’était pas une pute... Car une pute ne proposait jamais quelque chose à un client, à moins que ce ne soit un client régulier, et elle une pute spéciale. Or, cette femme était une pute bas-de-gamme, habillée avec des vêtements moulants en latex, et qui faisait le tapin... Impossible que ce soit une prostituée, impossible. Maintenant qu’il était face à elle, et après cette phrase, il le comprit pleinement... Mais, encore une fois, son instinct était comme endormi, congelé, liquéfié dans les strates profondes de son esprit. Impossible, pour lui, de se réveiller. Impossible, pour lui, de taire l’appel du sexe. Impossible de stopper ce monstre impassible et assoiffé de chair féminine.
Nathan lui sourit, et l’embrassa brièvement sur les lèvres, puis déplaça ses mains, venant les poser sur son bassin, puis en hauteur de ses jambes, les écartant l’une de l’autre.
« À tes ordres, petite salope... »
Dans les tréfonds de son esprit, il avait retrouvé le surnom qui, par excellence, la caractérisait : petite salope. Ça lui allait bien. Nathan embrassa son estomac, couvert de sueur, puis s’approcha de son sexe... Une intimité proprement épilée, ruisselante de mouille, n’attendant que sa langue. Il en huma le parfum, la Bête s’excitant devant l’odeur de cette mouille.
*C’est le nectar de la vie, Nate... N’importe qui serait ravi d’y goûter, tu peux me croire...*
Ouais... Il lui accordait ce point. Sa langue sortit de sa bouche, et s’aventura en elle. Il n’avait pas l’habitude des cunnilingus, mais il aimait se dire qu’il ne s’en sortait pas mal. Dans le fond, il suffisait juste de glisser sa langue, et de la remuer... La mouille éclata contre ses lèvres, le long de sa langue, et il continua à la sucer, sans relâche, le bout de sa langue partant à l’assaut de son bouton de plaisir, ce fameux point G qui était comme un interrupteur menant tout droit au Septième Ciel. Nathan voulait lui faire plaisir.
C’était sa petite salope, après tout.