Le contact des doigts de Slade sur les blessures de Coralie ne faisait que raviver la douleur qu'elle tentait de réprimé. C'était comme remuer un couteau dans la plaie, en moins douloureux mais c'était l'idée, un comportement typique du sadique qui lui servait de maître.
Qui te permet d'émettre le moindre son ?
La jeune fille n'ouvrit pas la parole pour s'excuser et tenta simplement de serrer les dents pour s’empêcher le plus possible de gémir de douleur. Répondre à cette question aurait été une véritable erreur, le tortionnaire voulait du silence et il ne fallait donc rien dire, de plus, elle ne souhaitait pas donner un prétexte à Slade pour se faire rosser d'avantage. Aussi dur que soit le traitement, il fallait absolument être l'esclave parfaite si Coralie voulait avoir l'espoir un jour d'échapper aux griffes de ce monstre.
Mais dis-moi, n'avais-tu pas parlé de brûler tes vêtements ? Après tout, il y a du bois, une cheminée, alors pourquoi n'as-tu pas commencé ? Je te croyais femme de parole. Me serai-je trompé ?
C'était l'aspect que la jeune fille détestait le plus chez cette homme. Il se comportait comme un tyran impitoyable avec un cœur de glace, et comme pour se faire pardonner, l'instant d'après se permettait de parler avec une voix douce et de faire croire qu'il n'est pas si méchant que ça. Même si Slade mentait très mal lorsqu'il se donnait un air gentil, Coralie avait beaucoup de mal à comprendre ce qui se passait dans la tête de son maître. Elle était convaincu que ce dernier commençait à s'attendrir mais certaine crise de tyranisme aïgue et certain de ses choix la laissait perplexe. De toute façon, cela ne faisait que 2 jours qu'elle le côtoyait et il faudra sûrement beaucoup de temps avant qu'une opportunité se présente.
Ah ! Oui monsieur, je vous pris de m'excuser je m'en occupe tout de suite. Répondit la jeune fille.
La jeune fille se leva pour aller chercher les vêtements qu'elle avait laissé prêt de la cheminé et les déposa dans l'âtre tout en ajoutant du bois. Il n'y avait plus de marche arrière possible, après ça, elle n'aurait plus rien de normal à se mettre et serait condamné à s'habillé aux grès des envies de son maître, ce qui veut dire, probablement comme une prostitué. Alors que Coralie allumait le feu et que les premières odeurs de tissus brûlé envahissait la pièce, elle s'imaginait comment sa vie allait se passer dans l'avenir, le regard que les gens porterait sûr elle, un sentiment inconnu, difficile à exprimer avec des mots, la fit frissonner l'espace d'un instant.
Slade rappela son esclave auprès de lui, son air était sérieux, il regarda la jeune fille droit dans les yeux et commença à lui parler sur un ton solennelle.
Regarde-moi dans les yeux. Il y a des points à éclaircir. Primo, je ne t'interdis pas de coucher avec des personnes que je n'ai pas choisi pour toi, je désire juste que tu m'en informes avant et que tu me demande d'avaliser cela, c'est normal, tu ne crois pas ? Secundo, j'estime que si tu es punie tu endures ta sanction sans l'imposer aux autres, en somme, sans la montrer, en la gardant pour toi ; Je me doute bien que ce n'est pas facile, mais je pense qu'il faut que tu travailles ce point. Enfin, tu penses que le fouet est cruel, mais tu devrais t'estimer heureuse, j'ai bien des moyens de punir, faisant passer le fouet pour une douce caresse… alors j'espère que tu as compris le topo ?
A ce moment là, Coralie aurait voulu frapper son tortionnaire au point de se casser le poignet. Comment pouvait-il essayer de faire du paternalisme après tout ce qu'il lui avait fait subir en l'espace de 2 jours. Le traumatisme qu'elle avait subis laisserait sûrement des séquelles pour le reste de sa vie, mais elle devait se montrer compréhensive ? VA CREVER ! Hurla la jeune fille dans ça tête. Mais il fallait sauver les apparences, alors elle ne laissa rien transparaître et fit un petit sourire.
Oui monsieur, j'ai bien compris vos paroles. Répondit-elle.
Va préparer le repas, j'ai faim, et tu trouveras dans le frigidaire un reste d'hier que tu pourras te faire chauffer une fois que j'aurai mangé.
Tout de suite monsieur.
Coralie se dirigea dans la cuisine, elle avait toujours le gode dans son fondement et ce dernier l’irritait un peu, mais elle commençait très sensiblement à s'y faire, espérant tout de même qu'il ne serait pas nécessaire de le garder toute la nuit, voire même, trop longtemps encore. Alors qu'elle s’exécutait à préparer le repas, la jeune fille profita de l'instant pour laisser vagabonder son esprit, tenter de se détendre, de penser à autre chose, tout en ignorant le fait que Slade allait probablement encore tenter de la pervertir ce soir où de lui réclamer une fellation. Encore que, pour cette dernière, Coralie était devenu plutôt à l'aise avec cette pratique, elle avait même ressentit de tout petit picotement de plaisir ce matin en le faisant, ce qui l'avait surprise et lui faisait craindre le pire dans l'avenir. Demain elle allait devoir danser du pole dance, elle n'avait jamais fait de danse de sa vie et était plutôt nul dans ce domaine. L'idée de se dévétir devant une foule d'homme la gênait déjà au plus au point, mais une idée plus terrible encore avait germé dans son esprit :
Et si je croisais quelqu'un que je connais ? Impossible, aucun lycéen à ma connaissance ne va dans des strips clubs, mais que ce passerait-il si Slade me faisait faire l'amour avec une personne qui me connait ?
La jeune fille avait peur, bien sûr, que les gens la voient et constatent ce qu'elle était devenu, étant dans l'incapacité de dire ce qu'elle avait subit, ils ne pourrait que se dire que c'est une traînée en réalité. Mais peu importe, si cela lui permettait de croiser des gens qui pouvait l'aider, alors ce serait un maigre prix à payer.
Une fois fini, elle retourna auprès de Slade pour lui apporter son repas, ce dernier avait été préparé avec sérieux et l'odeur donnait envie quand même à Coralie, un peu triste de devoir se contenter de reste.
Voilà votre repas monsieur. Annonça la jeune fille, elle ira se nourrir dès que son maître aurait fini.